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Impact de la dette extérieure sur la croissance économique au Bénin

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par Ismaà¯l GNONRONFIN
Université de Parakou - Maà®trise es sciences économiques 2010
  

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Paragraphe 3 : Revue de littérature : Aspects théoriques et empiriques de la relation dette extérieure et croissance économique

La question de la relation entre dette extérieure et croissance économique a fait l'objet d'études aussi bien théoriques qu'empiriques. Dans le cadre de la présente revue de littérature, nous distinguons les travaux théoriques de ceux empiriques.

A- Approches théoriques

Dans cette partie, il sera question de clarifier les différents concepts liés à l'endettement ainsi que les théories qui le sous-tendent.

1- Clarification de quelques concepts

a- Dette extérieure

L'endettement extérieur d'un pays est une transaction économique naturelle, qui permet aux agents économiques nationaux et étrangers de procéder à des arbitrages inter temporels mutuellement avantageux, qu'ils n'auraient pas pu réaliser dans une économie fermée. Pour être naturel et favorable à l'efficacité du système économique, les flux de capitaux peuvent néanmoins déboucher sur des situations de crise d'endettement, et on considère souvent que la dette extérieure crée autant de problèmes qu'elle n'en résout. C'est à dire, on entend par endettement l'ensemble des concours demandés par un gouvernement auprès des partenaires (bilatéraux, multilatéraux, institutions financières, marchés financiers, etc.) pour financer les actions de développement qui n'ont pu être prises en charge par le budget national. C'est le montant total des dettes contractées chaque année qui accroît l'endettement, augmente à cause de nouvelles dettes et diminue parce que les dettes antérieures sont remboursées. A ne pas confondre endettement et déficit (ou besoin de financement). Le déficit annuel est à l'origine de la variation annuelle de l'endettement. Aussi, la dette extérieure est le plus souvent remboursée en devises étrangères.

b- Croissance économique

La croissance économique est l'élément principal poursuivi par tout pays dans le temps et dans l'espace. C'est un indicateur visé par les responsables de la politique économique.

Pour une entreprise, la croissance économique est l'augmentation durable de ces actifs financiers. Elle est d'origine interne par des intégrations des ressources au capital social ; par autofinancement de ces investissements. Elle peut être d'origine externe par l'emprunt, l'émission de nouvelles actions.

En d'autres termes, la croissance économique renvoie à l'augmentation prolongée sur une longue période des agrégats économiques tels que le Produit Intérieur Brut (PIB), le Revenu National (RN), le Produit National Brut (PNB) ou éventuellement le PIB ou le PNB par tête d'habitant. C'est une notion quantitative qui se distingue de la notion du développement qui désigne l'ensemble des changements intervenant dans les structures mentales, les habitudes sociales et les institutions d'une population. Cet ensemble de changements conduit à augmenter la production et donc la richesse et sa prolongation sur une longue période. Notons qu'il existe d'innombrables détails par rapport à la définition de la croissance économique.

2- Conceptions théoriques

Pour les keynésiens, l'endettement en général n'entraîne pas de coût ni pour les générations présentes et ni pour les générations futures du fait des investissements nouveaux qu'il génère. Le modèle de l'endettement de l'Etat dans la théorie keynésienne tire ses fondements dans la demande globale et les effets multiplicateur et accélérateur, caractéristiques fondamentales de cette théorie. Dans cette approche, l'endettement favorisant la relance de la demande entraîne par l'effet accélérateur une augmentation plus que proportionnelle de l'investissement, qui provoque à son tour une hausse de la production. Le déficit budgétaire, qui conduit par ses flux successifs à augmenter le stock de dette produit l'expansion du cycle économique par la demande et l'investissement autonome. Le déficit auquel correspond l'emprunt stimule la demande et permet d'alléger le coût de son remboursement. Cet argument reste plausible tant que le sous-emploi des ressources productives existe, selon la thèse keynésienne.

Au contraire d'un endettement public qui favorise l'accumulation du capital et la consommation des générations futures ou présentes, les classiques assimilent l'endettement à l'impôt futur et imputent à l'Etat une connotation négative. Selon Ricardo (1817), les citoyens voient dans l'emprunt un impôt différé dans le temps et se comportent comme s'ils sont contraints de payer un impôt ultérieurement pour rembourser cet emprunt quel que soit le décalage intergénérationnel. En d'autres termes, le comportement des agents économiques est guidé par une anticipation à la hausse des impôts. Toutefois, une réserve peut être introduite selon la nature ou la qualité des dépenses (dépenses de transfert ou d'investissement) financées par l'emprunt.

Barro R. (1989) montre qu'une politique de déficit budgétaire financé par l'emprunt reste sans effet sur l'activité économique dans la mesure où les agents ne sont pas victimes de l'illusion fiscale. Ces agents anticipent alors une hausse des impôts destinés à rembourser l'emprunt en constituant une épargne d'un montant équivalent à l'endettement public (Théorème d'équivalence ou de Barro-Ricardo). Dittus P. (1989) met l'accent sur la relation théorique entre la pression fiscale et le remboursement de la dette. Il existe au moins des coûts associés aussi bien à l'endettement qu'à sa résorption. Tandis que V. Hayek (1989) dénonce l'endettement comme étant une croissance artificielle, fondée sur un investissement supérieur à l'effort d'épargne de la nation et provoquant ajustement par l'inflation. Ainsi, tous les efforts expansionnistes de l'endettement sur le court terme semblent devoir s'inverser et entraîner à terme un renversement du cycle ouvrant une phase de lourde récession.

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