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La prise en charge psychosociale des alcooliques à  l' Association pour la Prévention de l'Alcoolisme et des Accoutumances Chimiques (APAAC).

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par Angelo Barthold
Université d'état d'Haà¯ti (UEH) - Licence en service social 2009
  

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2.5- Lieu de travail

Les facteurs physiques et psychologiques se trouvant dans le milieu de travail peuvent être à l'origine de l'alcoolisme des employés : le bruit, la chaleur, les émanations des substances toxiques incitent à boire des boissons alcoolisées afin de suppléer à la déshydratation et de permettre à l'organisme de se récupérer. La fatigue, la monotonie des taches routinières et l'horaire du travail créent un stress tel que la détente n'est atteinte que par la consommation (Cormier Dollard : p. 57).

Certains individus ont utilisé l'alcool comme remède, anesthésie pour alléger la souffrance et soulager la douleur (Hillemand : 1993).

Freud abonde dans le même sens en écrivant dans son livre Malaise à la culture : « La vie telle nous est imposée est trop dure pour nous, elle nous apporte trop de douleurs, de déceptions, de taches insolubles. Pour la supporter nous ne pouvons pas nous passer des remèdes sédatifs.» En ce sens l'alcool aide les individus à s'en passer de quelques difficultés rencontrées dans leur vie quotidienne qu'ils sont incapables de surmonter seul.

Les recherches étiologiques sur l'alcoolisme2(*)6 ont établi sur les facteurs psychodynamiques et socio-culturels pouvant mener à l'abus d'alcool. Au nombre de ces facteurs, on cite en particulier les expériences infantiles, le sentiment d'infériorité, ainsi que la misère et les échecs d'ordre professionnels. Dans tous ces cas la déviation en l'occurrence l'abus d'alcool apparaît comme la réaction normale du sujet. Même si ce dernier est conscient de ces responsabilités sociales, il peut sous la pression du groupe se livrer à la consommation immodérée d'alcool.

La consommation des boissons alcoolisées surtout par les adolescents s'explique par la liberté des choix des individus, qui s'est accrue de façon extraordinaire en occident a-t-il dit Michel Crozier. Divers mouvements sociaux, tels la liberté sexuelle, la remise en cause du droit des femmes dans la société, le renversement des rapports d'autorité entre les jeunes et les adultes, ont contribué à l'effondrement du mythe de l'autorité traditionnelle. Les valeurs morales et religieuses n'assument pas leur fonction contraignante2(*)7. On assiste à une fuite des valeurs traditionnelles où les enfants acquièrent une grande autonomie trop tôt. Les parents n'ont pratiquement pas de temps pour communiquer avec les enfants, ils sont préoccupés par les activités de la vie quotidienne.

Les facteurs évoqués plus hauts ne sont pas exhaustifs, mais elles sont les causes majeures qui sont à l'origine de l'alcoolisation des personnes. Toutefois on reconnaît que : l'influence du milieu familial, du milieu de travail, la recherche d'une certaine satisfaction, le caractère médicamenteux de l'alcool, la dislocation des familles, la situation de solitude, l'isolement, la frustration et l'insatisfaction personnelle sont les causes essentielles qui sont à l'origine de surconsommation des boissons alcoolisées chez les clients. Quel que soit la cause de leur alcoolisation, l'alcool n'est pas sans effet sur les alcooliques.

La consommation abusive des boissons alcoolisées développe chez les consommateurs des complications de santé au niveau physique, psychique et sociale. Toute affectation de santé d'un être humain nécessite des soins. Pour apporter une solution aux effets néfastes de l'alcool sur la vie des consommateurs, on doit connaître les difficultés de santé qu'il engendre sur le plan bio-psychosociale.

Les alcooliques présentent, beaucoup plus fréquemment que les non alcooliques, des pathologies de l'appareil digestif (du foie, du pancréas surtout, puis de l'estomac et de l'intestin), des troubles cardiovasculaires, des cancers de foie, de l'oesophage et du larynx, des troubles des fonctions reproductrices et endocrines, enfin atteintes du système nerveux. L'alcool peut entraîner la mort du consommateur, Chez l'homme normal à jeun, l'ivresse apparaît au plus tard autour de 100 centimètres cubes d'alcool (1 litre de vin à 10 degrés ou l'équivalent sous quelque forme que ce soit : Apéritif, alcool de fruit etc....). Le consommateur atteint le « coma » à partir de 270 centimètres cubes. Le risque mortel débute avec une prise d'alcool, en une fois, de 350 centimètres cubes correspondant à trois litre et demie de vin à dix degrés (La stupéfiante histoire des drogues : p. 167). Tout cela c'est pour montrer les effets dommageables de l'alcool sur les organes du corps. Une fois les organes sont affectés, le consommateur doit être pris en charge. La prise en charge ne suffit pas ; puisque après avoir traité il continuer à boire de l'alcool parce qu'il fait face souvent au problème de dépendance (L. Nadeau : p. 121).

* 26- BLUM Rudoff, Dimension sociologique du Travail Social, Edition Centurion, 1970, p.140

* 27- CHAMI Maya, Toxicomanies et intervention sociales, les Edtions ESF, Paris 1987, pp. 78, 79.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein