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Problématique de la création des aires protégées au Cameroun : cas du parcours Vita de Douala

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par Luc NGOUONPE
Université de Yaoundé II - DESS en gestion urbaine 2010
  

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II.2 Territoires et réseaux, une nouvelle géographie économique

II.2.1. Les territoires dans les chaînes de valeur mondialisées.

La mondialisation de l'économie produit une géographie profondément différente qui a une traduction rapide sur les ressources des territoires. Ce qui fait que les territoires doivent s'inscrire dans des réseaux. Ainsi, la notion de proximité doit être rediscutée. L'accent mis sur la capacité d'un territoire à attirer des investisseurs étrangers est de plus en plus important. Paradoxalement, cela témoigne pleinement du fait qu'aucun développement n'est véritablement exogène. Les investisseurs alimentent généralement des concentrations sectorielles préexistantes.

II.2.2-L'économie résidentielle, nouveau ressort du développement territorial

A la pensée de KRUMMER46 (1968) et de Werner SOMBART47 (1916), généralisée par des auteurs comme HOYT48 (1954), Douglass NORTH49 (1955) ou TIEBOUT50 (1956), la variable décisive du développement territorial est le revenu monétaire capté de l'extérieur par les territoires (qui est appelé revenu basique). La rémunération des facteurs locaux de production de la valeur ajoutée créée localement n'est qu'une modalité parmi d'autres de captation de ces revenus. Cette base productive est désormais moins importante que les autres sources de revenu que sont devenus les salaires associés aux emplois publics, les pensions de retraite, les prestations sociales ou le revenu des « résidents non recensés » (résidents secondaires, touristes...).

Les travaux de Laurent DAVEZIES51 (2004-2003) basés sur un constat macroéconomique : l'augmentation du temps libre, le développement technologique (Internet, portable...) participant de plus en plus au découplage entre lieux de production et lieux de consommation, attestent ainsi de l'importance d'une base économique résidentielle qui permet de comprendre le développement de certains territoires. Il en découle que le véritable enjeu du développement d'un territoire n'est pas de créer le plus de richesses possible mais d'en capter le plus possible.

Le mécanisme du « développement basique est simplifié, le territoire attire de diverses façon des revenus de l'extérieur qui constituent la base économique, ce revenu stimule l'activité locale, l'emploi national ou local qui produit des biens de consommation ou d'équipement et des services vendus localement d'une part, et détermine ainsi le niveau de revenu, d'emploi et de cohésion du territoire.

46 Krummer : « Das Urheberrechlich Sschutzbare verk ( l'oeuvre protégéable en droit d'auteur),Berne, Stâmpfli et Cie,1968,226 pages.

47 Sombart W. : « Müchen und Leipzig ».Der moderne kapitalismus, 1916.

48 Hoyt : « Economie Résidentielle et Compétitivité des territoires », 1954.

49 North: « Location Theory and Regional Economic Growth »journal of Political Economy 63, (Juin 1955), p.243-258.

50 Thiebout : « A pure theory of local expenditures».Journal of Political Economy,64 ,1956,p.416-424.

51 Davezies L : « Temps de la production et temps de la consommation, les nouveaux aménageurs des territoires ? » in Futuribles, Novembre 2003. « Les transferts publics et privés de revenu au secours du développement territorial »in l'Etat des Régions, éd.2004, 2004.

Mais alors est il possible de définir l'intérêt général à partir des préférences individuelles ?les économistes ont pendant longtemps comparer le marché et ses défaillances avec l'intervention d'un Etat présumé parfait. Les travaux de Jan TINBERGEN (mathématicien) et Ragnard FRISCH (économiste) tous deux prix Nobel de Sciences économiques en 1969, partisans de la planification se situaient dans cette mouvance. Mais c'est la théorie du bien être qui s'était surtout donné pour mission d'explorer la défaillance du marché justifiant l'intervention de l'Etat. On ignorait une question qui semble aujourd'hui évidente : qu'advient il de la comparaison si on abandonne l'hypothèse d'un Etat parfait, si on essaie de voir comment il se comporte dans la réalité ? C'est la question qu'ont posée, à partir des années 1950, les économistes fondateurs de l'Ecole des « Choix Publics ». L'un des plus importants d'entre eux James BUCHANAN52 (Prix Nobel d'économie 1986) et Gordon TULLOCK53 (1967)

Ces auteurs expliquent la politique ici à l'aide des outils développés par la microéconomie. Les hommes politiques et les fonctionnaires se conduisent comme le ferraient les consommateurs et les producteurs de la théorie économique dans un contexte institutionnel différent. La motivation du personnel politique est de maximiser son propre intérêt, ce qui inclut l'intérêt collectif. L'hypothèse étant que les choix individuels sont motivés par l'intérêt personnel dans un sens plus ou moins large.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984