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Problématique de la création des aires protégées au Cameroun : cas du parcours Vita de Douala

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par Luc NGOUONPE
Université de Yaoundé II - DESS en gestion urbaine 2010
  

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CHAPITRE 1 : APPROCHE DOCTRINALE DE GESTION DES AIRES
PROTEGEES DANS LE CADRE DE LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT

INTRODUCTION

L'environnement a été pendant longtemps partie intégrante des préoccupations des hommes, quittant des simples discours à la matérialisation. Au niveau des relations internationales contemporaines, la protection de l'environnement constitue une problématique globale .Tantôt considéré comme un bien économique, comme un espace de valeur, un paysage, l'environnement a été au centre de nombreuses pensées.

En partant de l'appréciation du public, de nombreux auteurs ont toujours pensé que le succès enregistré au niveau de l'offre du service public doit être soutenu par la qualité du service offert. En considérant l'environnement comme un service conjointement offert par les opérateurs privés et l'Etat, la pertinence du rôle de ce dernier dans la facilitation de l'accès au service des aires protégées par le plus grand nombre a été pendant longtemps abordé dans la littérature sous le prisme de l'économie de l'environnement, l'aménagement du territoire et la spatialité de l'offre et la demande des services collectifs.

SECTION I -ANALYSE ECONOMIQUE DE L'ENVIRONNEMENT.

Le cadre d'intelligibilité théorique de la localisation retient particulièrement dans cette partie, le modèle standard de « l'économie urbaine » (avec son analyse centre /périphérique) et l'approche en termes de « firmes », « d'acteurs » ou de « prise de décision ».

La trame centrale de cette sous partie repose sur les faits que :

- pendant longtemps considérés comme la résultante de l'investissement privé étranger, la création du PV à Douala est, depuis quelques décennies, l'oeuvre du gouvernement camerounais.

- Si pour les promoteurs étrangers le calcul en matière de localisation est un facteur décisif, les promoteurs nationaux tout comme les pouvoirs publics intègrent davantage des us et pratiques en interaction dynamique avec le milieu local (J.R. ESSOMBE, 2007a).

En nous basant sur l'idée de L. DAYAN11 (2004) selon laquelle : « ni l'industrie environnementale, ni la tentation réglementaire, ni la fiscalité écologique, ni le marché considéré isolement et sans perspective d'ensemble, l'approche « end of pipe » de la durabilité ne sauraient nourrir une stratégie et entretenir le rêve d'un développement durable ».12 Ce contexte est aujourd'hui enrichi avec la création du PV au Cameroun dans ces deux grandes villes notamment Douala et Yaoundé.

La mise en oeuvre de la durabilité dans le cadre de la mondialisation des économies, de la dépersonnalisation de l'information et de la globalisation des développements, requiert de modifier les stratégies de développement et les modes d'organisation en y intégrant les sources de loisir et de tourisme tel que le requiert de Parcours Vita de Douala.

Cette durabilité concerne directement autant les modes de gouvernance que les domaines de gestion, du management, de la communication, des technologies de fabrication, du design des produits et les politiques d'achat et vente des entreprises. Et de ce fait, dans une économie mondialisée, la ressource critique devient le savoir-faire et l'intelligence de l'information.

La compétitivité d'une ville à l'instar de celle de Douala, repose alors sur la qualification et la polyvalence de son réseau relationnel d'échanges, la qualité de ses coopérations interpersonnelles et commerciales stratégiques, ses déclinaisons relationnelles et informationnelles locales et la flexibilité de son organisation et les compétences du management donnant ainsi une marge importante à l'attractivité de l'environnement de la ville de Douala.

I.1. L'émergence du concept de l'environnement

De l'effet de serre au recul de la biodiversité en passant par la pollution sous ces formes multiples, la question environnementale a aujourd'hui totalement investi le champ de la discipline économique. Cette révolution culturelle débute dans les années 1970 avec la prise de conscience écologique qui suit la médiatisation des premières grandes pollutions.

11 Dayan Léo « stratégie du développement durable ; l'écologie industrielle : une des clés de la durabilité » in revue d'économie rurale et urbaine (RERU), 2004, p 28.

13 Maurice Allais « Traité d'économie pure », publié avec le concours du Centre national de la Recherche scientifique ; 5 vol in 4°, 1952, 984 p.

Les économistes mondiales prennent progressivement la mesure du coût environnemental de la croissance : il s'agit d'une mutation profonde de la perception de l'environnement jusqu'alors peu concernée par les impacts environnementaux. L'environnement biophysique par le biais des sciences de l'écologie et de l'activité terrestre est associé à des systèmes et des cycles dans l'habitat. Ceux-ci indiquent des seuils et des limites tant en approvisionnement (surexploitation des ressources naturelles comme le pétrole ou les réserves halieutiques) qu'en débouchées (pollution des nappes phréatiques, par exemple).

Des modèles de croissance en tant que conséquence de l'activité humaine, ont manifestement un impact négatif démontré sur l'environnement. Cette prise de conscience est récente dans les cultures modernes. L'étymologie du terme économie de l'environnement vient d'oikos, c'est-à-dire, la maison et de nomos c'est-à-dire, la règle. Ceci témoigne d'une volonté de gestion efficace de la maison, c'est-à-dire de l'habitat dans la biosphère et renvoie à celle de l'écologie qui étymologiquement vient d'oikos, c'est-à-dire, la maison et de logos, c'est-à-dire l'étude.

Si la pensée des Physiocrates et des classiques liait sans ambiguïté l'économie à la rareté des ressources naturelles, la théorie néo-classique n'a retenu de la rareté que sa dimension financière et a occulté son possible épuisement. Ainsi la première rencontre de l'économie et de l'écologie (constituée en science) intervient probablement en 1968 au sein du rapport du Cercle de Rome, intitulé « les limites de la croissance ».Ce texte alarmiste sur les limites des réserves énergétiques marque la redécouverte du concept environnemental par la théorie néoclassique.

I.1.1.L'homme, la nature et la technique.

En réalité les rapports entre l'homme et la nature ont connu une certaine évolution culturelle qui passe d'une totale dépendance de ce dernier à la nature par les fruits et la crainte des aléas climatiques pour les tributs de chasseur-cueilleur, à l'apparente indépendance de l'homme moderne par l'exploitation des ressources naturelles. Ce dernier a cru pouvoir totalement s'affranchir de son milieu en le transformant, en le domestiquant, voire en l'asservissant, grâce au développement d'idéologies, grâce aux progrès techniques.

De ce point de vue l'environnement devient ce qui est au tour et nécessaire à l'humain, ce qui lui est étranger et par un glissement de sens, ce sur quoi l'homme ne peut agir. Comme nous l'avons dit plu haut, n'est-il pas illusoire de croire que l'activité humaine n'interagit pas avec l'environnement ? Source et débouché de l'activité économique, la nature existe avec l'espèce humaine et non pas malgré l'homme. En s'excluant de la nature, l'humain fausse sa perception, sa pensée, ses valeurs, son rôle, son analyse de la situation et perturbe profondément l'habitat.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"