WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Apports de la géomatique à  la dynamique de l'occupation du sol de la région de Dakar: exemple de la commune d'arrondissement de Hann Bel Air

( Télécharger le fichier original )
par Ibrahima Baldé
Université Cheikh Anta Diop de Dakat - Master 2011
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    Apports de la géomatique à la dynamique de l'occupation du sol de la
    région de Dakar : exemple de la commune d'arrondissement de
    Hann Bel Air

    Sommaire

    LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES 3

    INTRODUCTION 4

    I. PROBLEMATIQUE 6

    I.1. Contexte 6

    I.2. Justification 7

    II. L'ETAT DE L'ART 9

    II.1. Analyse bibliographique 9

    II.2. Analyse conceptuelle 14

    II.3. Question de recherche 16

    II.4. Hypothèse 17

    II.5. Objectif 17

    III. PROJET DE METHODOLOGIE 18

    III.1. La recherche bibliographique 18

    III.2. Travaux de terrain 18

    III.2.1. Etudes topographiques 18

    III.2.2. Enquêtes de terrain 19

    III.3. La cartographie 20

    III.4. La vérification de terrain 21

    Conclusion 23

    IV. PROJET DE PLAN MEMOIRE MASTER II 24

    Bibliographie 26

    LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

    ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ex-DPS) CA : Commune d'Arrondissement

    CAHBA : Commune d'Arrondissement de Hann Bel Air

    CSE : Centre de Suivi Ecologique

    CAO : Conception Assistée par Ordinateur

    DPS : Direction de la Prévision et de la Statistique

    DTGC : Direction des Travaux Géographiques et Cartographiques

    ETA : Etudes Topographiques et Aménagements (cabinet géomètre expert) FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation IAGU : Institut Africain pour la Gestion Urbaine

    IRD : Institut de Recherche pour le Développement (ex-ORSTOM) ISE : Institut des Sciences de l'Environnement

    LERG : Laboratoire d'Enseignement et de Recherche en Géomatique MNT: Modèle Numérique de Terrain

    OS : Occupation du Sol

    OMS : Organisation Mondiale de la Santé PASDUNE: Plan de Développement et d'Aménagement pour la Sauvegarde des Zones

    humides et zones vertes de Dakar

    PNAT : Plan National d'Aménagement du Territoire

    SIG : Système d'Information Géographique

    SRSD : Service Régional de la Statistique et de la Démographie

    INTRODUCTION

    La Commune d'Arrondissement de Hann Bel Air (CAHBA), créée par le décret 96/10 du 22- 03-1996 qui fixe ses limites (carte p.5), est subdivisée en trois zones naturelles séparées par la route du Front de Terre au nord et la Rocade Hann Bel Air au centre avec une superficie de 12 km2 environ1. Ceinturée par l'autoroute à l'ouest et l'océan atlantique à l'est (baie de Hann), la CAHBA s'étire du nord au sud en bandes rectilignes et parallèles au boulevard du centenaire de la commune de Dakar (ex-Route de Rufisque) et à l'autoroute.

    Sa situation géographique et son relief lui confèrent un rôle assez particulier. Elle s'étend en grande partie sur les sols Dior2 et dans une cuvette.

    La population de la CAHBA est estimée à 35768 Habitants (DPS, 2002). Elle est originellement composée de « Walo-walo » et de « lébous » dans les quartiers traditionnels et d'ethnies diverses dans les autres quartiers.

    Son urbanisation, corrélée aux contraintes spatiales, exerce une pression sur l'environnement et s'est traduite par une détérioration notoire des ressources naturelles. Ces situations posent un problème crucial dans la maîtrise de la gestion et de l'aménagement de la commune d'arrondissement qui évolue à une vitesse inquiétante. Ce qui fait que l'occupation du sol (OS) a suscité l'intérêt de multiplier les études pour apporter une réponse adéquate aux problèmes vécus dans ces zones urbaines.

    Ainsi, dans ce présent rapport qui constitue la première phase de l'étude, nous tenterons d'abord d'identifier les éléments du contexte et de justifier le choix du sujet ; ensuite poser la problématique à travers une analyse critique de la littérature et la définition des concepts ; puis élaborer un projet méthodologique et enfin établir un plan de recherche.

    1 Superficie calculée à partir de l'image satellitaire Quickbird 2003 avec le logiciel ArcGIS.

    2 Les sols diors sont des lambeaux dunaires, sols ferrugineux tropicaux non lessivés qui se sont constitués pendant la phase sèche de l'Ogolien (Quaternaire).

    Carte : Localisation de la CAHBA dans la région de Dakar

    5

    I. PROBLEMATIQUE

    I.1. Contexte

    La progression rapide des espaces urbains est devenue un fait planétaire. Mais c'est en Afrique que le phénomène est plus spectaculaire. En effet, à l'instar des autres villes d'Afrique de l'Ouest, Dakar a connu une croissance urbaine exponentielle à partir des années 1950. Cette explosion de la région de Dakar est due à son rayonnement économique impulsé par le rôle administratif qu'elle joue, les équjements qu'elle regorge, l'émergence d'activités,...

    De 1945 à 2011, sa population est passée de 132 000 en 1945 à 375 000 en 1960, environ 2 000 000 en 1998 (ORSTOM, 1994), 2,5 millions habitants en 2001 (DPS, 2002), pour atteindre 2 703 203 habitants en 2012 (ANSD, 2008). Aujourd'hui plus de la moitié de la population urbaine vit à Dakar sur une superficie de 547 km2 (SRDS, 2002) soit 25% de la population du Sénégal. Cet accroissement extrêmement rapide de la population a entrainé une forte occupation de l'espace dans la presqu'île du Cap-Vert avec la création de nouveaux quartiers.

    La région de Dakar est donc très urbanisée avec une vitesse telle que les réserves foncières, les zones de cultures, les zones dépressionnaires et d'infiltration ou de passages naturels des eaux pluviales ne cessent d'être transformées en zones d'habitation à un rythme inquiétant. Avec un taux de croissance annuel de 4 %, sur une surface de 0,28% du territoire national, la demande foncière est devenue insoutenable : 100 000 nouveaux arrivants chaque année, soit une demande de 10 000 nouvelles parcelles (PASDUNE, 2002). Quelles seraient donc les impacts de tels phénomènes? Selon Diop (2006) ce fait entraîne l'augmentation des constructions par les sociétés immobilières, de l'auto construction et le développement de l'habitat irrégulier. Il y a aussi la construction des infrastructures nées de la demande sociale.

    Il apparaît, ainsi, que les manifestations les plus notables résident surtout à la cherté du prix du terrain au mètre carré et à l'étalement du front urbain. Cet étalement s'accompagne de mutations de divers ordres qui se font sentir d'abord sur les espaces les plus proches du centre notamment à Hann Bel Air.

    La CAHBA apparaît comme l'un des plus grands centres d'accueil, lieux de travail, marchés
    et illustre un exemple adéquat pour ces milieux transformés. En effet, la CAHBA a une
    particularité, par rapport aux autres 18 communes d'arrondissement de la commune de

    Dakar, liée à sa position géographique, à son économie et regroupe plusieurs infrastructures, équipements et sites spécifiques comme le Port autonome de Dakar, la zone industrielle abritant 70% des industries du Sénégal.

    Grâce à ce panorama riche et varié, la CAHBA constitue, selon la typologie urbaine, « le Dakar utile » ( www.wikipedia.org)

    Les spécificités de ce site ont rendu la zone très attractive, fortement convoitée pour l'habitat et les activités humaines. Ce qui témoigne de sa fragilité, sa vulnérabilité.... Ces particularités se tiennent pour l'essentiel, à un site de presqu'île, sur des sables quaternaires. Ainsi la CAHBA constitue un milieu à grands enjeux et de risques. Les implantations autour de la baie par les lébous se sont faites antérieurement à toute planification urbanistique. C'est pourquoi aujourd'hui la CAHBA rassemble des problèmes de dégradation de l'environnement tels que : l'érosion, les rejets d'eaux usées industrielles et urbaines à la mer, la pollution, la cohabitation habitat-industrie, le non-respect des normes de constructions et les inondations qui constituent un problème majeur pour les habitants de Hann Mariste (zone des Niayes). Les zones inondées correspondent, selon Wade (2009), à des zones de forte croissance urbaine autour des mares et des marécages. La vulnérabilité à l'inondation est donc en relation avec l'installation des populations sur des sites réputés non aedificandi3. Aussi on note la cherté du prix de la terre au mètre carré (environ 200 000fcfa le mètre carré).

    I.2. Justification

    L'idée de donner un aperçu général systématique des activités de développement de la ville et de leur interaction avec ses ressources et les risques environnementaux qui en découlent, intéresse tout géographe. En effet, l'étude de la dynamique de l'occupation du sol urbaine trouve son importance dans la planification du développement des zones occupées. D'ailleurs, l'Etat à travers les municipalités, certains organismes, chercheurs et étudiants multiplient les recherches en vue de contrôler la croissance urbaine, en suivant la dynamique urbaine. Il est remarqué que l'OS est sous l'influence du milieu physique et de l'activité humaine dans un environnement socio-économique déterminant. Donc, les civilisations jouent un rôle décisif dans la formation des paysages.

    3 Non aedificandi est défini comme une zone impropre à toute habitation

    Ainsi l'OS donne une illustration de cette confrontation continue entre la société et son milieu, exprimant à un instant donné un état de ces relations qui impliquent des structures changeantes dans l'espace et dans le temps. (Burel et Bardry, 1999). Pour cela, l'étude et la cartographie de l'OS sont très importantes dans la compréhension de cette confrontation ainsi que dans l'étude interdisciplinaire de la dynamique socio-économique et son impact sur le milieu naturel.

    La CAHBA apparaît comme un parfait exemple de la confrontation entre les activités humaines et le milieu physique. D'ailleurs, elle est une zone très attractive grâce à sa situation géographique et son importance économique. Ce qui fait qu'on assiste à une croissance rapide de cet espace liée à la forte mobilité des populations. Son urbanisation, corrélée aux contraintes spatiales, exerce une pression sur l'environnement et s'est traduite par une détérioration notoire des ressources naturelles. Ces situations posent un problème crucial dans la maîtrise de la gestion et de l'aménagement de la commune d'arrondissement qui évolue à une vitesse inquiétante d'où l'importance de recourir à des outils novateurs comme la géomatique pour l'étude de ce cas.

    La géomatique permet le traitement croisé des données spatiales multi sources telles que les images satellitaires, les photographies aériennes, les cartes topographiques et autres cartes thématiques usuelles, les enquêtes et les levés de terrain.

    L'échelle temporelle ici choisie est déterminée par la disponibilité des images à partir de 1954. En effet, l'année 1954 permet d'avoir une idée globale des types d'OS à une date reculée. Et l'année 2010 reflète l'état actuel de l'OS avec une plus grande précision.

    Ainsi, pour le géographe ou un autre chercheur, la connaissance de l'OS d'un territoire donné représente une information très importante pour la caractérisation, la gestion et la prévision a posteriori d'un schéma directeur d'aménagement.

    II. L'ETAT DE L'ART

    II.1. Analyse bibliographique

    Il s'agit ici de faire un état de lieux de manière théorique en se basant sur un certain nombre de travaux relatifs à notre thématique. En effet, l'OS a suscité l'intérêt de multiplier les études surtout dans les villes africaines pour apporter une réponse adéquate aux problèmes vécus dans ces zones.

    De nombreux documents ont été consultés dans les centres de documentations, établissements universitaires, administrations publiques, privées, etc., qui traitent des questions de l'environnement de la ville, du phénomène urbain, de la gestion des ressources naturelles, etc., que nous voulons mettre en évidence. Mais vu leur nombre très élevé, nous avons jugé de sélectionner, ceux qui nous semblent être les plus pertinents.

    Ainsi Benkrid, 2008. Etude de l'évolution spatio-temporelle de l'occupation du sol dans la plaine du bas Chéliff (Algérie), Mémoire Master BGAE, souligne l'intérêt de s'interroger sur la question de l'OS (p.3) et apporte un aperçu sur l'historique de l'étude et la cartographie de l'OS. Pour cet auteur, cette étude très importante dans la compréhension de la dynamique socio-économique et son impact sur le milieu naturel, mais aussi de la confrontation entre le milieu naturel et activité humaine. Il conclut que les changements d'occupation et d'utilisation du sol sont des facteurs clés du développement durable.

    Mais il faut noter que les changements d'OS sont caractérisés par une urbanisation galopante.

    Philipe et Geneviève Pinchemel par exemple à travers leur ouvrage : « Face de la terre », 1992 renseignent sur le contexte africain de l'urbanisation. Pour eux la croissance urbaine a surtout touché les Etats en voie de développement entre 1950 et 1980, leurs populations urbaines ont augmenté de 697 millions d'habitants (de 275 à 972), avec des taux de croissance urbaine de l'ordre de 7 à 8 % par an, soit un doublement en moins de onze ans. Ces auteurs nous amènent à comprendre les origines de la croissance accélérée des territoires urbanisés et les conséquences qui en découlent.

    Niang (1995), Diop (2006), Sneih (2006), Sène (2008) ont abordé dans le même sens que Pinchemel en illustrant leurs propos sur les zones côtières. Pour elles les zones côtières sont les plus dynamiques. C'est autant toutes les conséquences de l'héritage de la politique coloniale qui procédait d'une logique basée sur la rentabilité de la colonie.

    D'ailleurs, au Sénégal, de nombreuses études ont été menées dans ce sens comme celles de Dubresson (1979), Sakho (1985), Ba (2004), le SRDS (2005 et 2008), Faye (2010). Pour Dubresson, Dakar est devenue une nouvelle centralité grâce à son statut de capitale de l'AOF, à la multiplication des blocs administratifs, au développement de ses infrastructures, lui permettant ainsi de supplanter Rufisque dont le poids est jusque là incontestable.

    Cette position de Dubresson a été illustrée par le SRDS dans son rapport sur « la situation socio- économique de la région de Dakar >> de 2005 qui a été finalisée en 2008. Ce rapport indique la suprématie de la région de Dakar et sa forte attractivité par rapport au reste du pays.

    Ce contraste territorial a été longtemps signalé par des auteurs comme Seck (1970), Gravier (1947). Ce dernier compare Dakar et le reste du pays, dans cette expression « Dakar et le désert sénégalais >>, pour montrer comment Dakar est dans une situation macrocéphalique. Cette macrocéphalie urbaine, selon Granotier (1980), traduit l'importance démographique et économique prépondérante d'une ville par rapport aux autres et à l'ensemble du pays. Les villes macrocéphaliques se caractérisent par une concentration plus que proportionnelle des catégories sociales à fort pouvoir d'achat, de l'équipement industriel et des structures bancaires et financières >>.

    Dès lors, on comprend pourquoi ces villes sont des pôles d'attraction pour de nombreux migrants.

    Pour le SRDS Dakar est une terre privilégiée pour l'exode rural du fait de sa position géographique, une région de transit pour l'émigration internationale. Il est caractérisé par un dynamisme urbain de sa population qui s'accentue d'année en année. Cela résulte généralement de la combinaison de deux principaux facteurs, à savoir la croissance naturelle de la population et l'immigration.

    Selon Houimli (2008) la redistribution spatiale des populations et des activités économiques dans un espace plus large a été favorisé par la déconcentration de l'automobile et l'amélioration des routes.

    L'importance du phénomène migratoire à inciter à une recherche de solution durable à travers les plans nationaux d'aménagement du territoire (PNAT). Ces plans sont nécessaires comme le soutient Sawadogo (2008) dans sa revue sur « l'évolution de l'occupation du sol de Ziga dans le Yatenga (Burkina Faso)>>.

    Pour lui l'élaboration de plans locaux de développement où tous les groupes d'intérêts sont représentés, constitue un véritable gage de succès dans la gestion des ressources naturelles.

    Mais force est de noter que ces plans n'ont pas poussé à redynamiser ou à impulser les zones économiques capables de retenir la population et les investissements. Cela se manifeste, comme le dit Sène (2008), par l'impossibilité de la région de Dakar de satisfaire les besoins essentiels de ses habitants. Ce qui se traduit par une urbanisation incontrôlée et non souhaitée. Et les signes d'une explosion et implosion urbaine sont visibles à travers la problématique du logement et de l'emploi.

    L'urbanisation rapide et incontrôlée a été soulignée par Diop (2006) et Sneih (2006) malgré leur échelle d'études différentes. Pour ces auteurs cette urbanisation se manifeste par une occupation anarchique des zones non aedificandi. Elle est plus connue par une dégradation de l'environnement. Et, il est évident que les manifestations les plus évidentes d'une pareille situation résident en l'occupation anarchique du moindre espace vacant, en la cherté du prix au mètre carré, des biens, meubles et immeubles.

    D'ailleurs, dans son article sur « l'évolution récente de la population, de l'occupation des sols et de la diversité floristique sur un territoire agricole du Sud-ouest du Niger », Atta (2010) indique que ce phénomène entraîne de profonds changements dans l'occupation des sols et une pression accrue sur les ressources naturelles qui ont une incidence importante sur l'allure de la végétation.

    Bamba (2010) a orienté sa recherche dans le même sens qu'Atta. Pour lui, l'un des effets immédiats de l'impact humain sur la biosphère est la suppression de la couverture végétale favorisée par l'ouverture des routes et pistes.

    Autres conséquences que l'on peut signaler, l'érosion côtière. Selon Niang (1995) le littoral subit une forte urbanisation. Dans ces conditions, même un faible taux de recul du littoral peut engendrer d'importantes conséquences écologiques, économiques (destructions d'infrastructures et d'habitation), sociale voire culturelle (abandon des lieux de culte).

    Le rapport du SRDS est un exemple pour comprendre les contraintes liées à l'urbanisation galopante de la région de Dakar qui se résume en ces termes : taux de croissance de la population très élevé sur un espace réduit ; déficit en matière de logement, d'infrastructure et d'équipements collectifs ; extension urbaine déséquilibrée ; surexploitation et salinisation des nappes ; graves problèmes d'environnement et de cadre de vie ; avancée de la mer ;

    dégradation des Niayes ; problèmes d'approvisionnement en eau et en énergie domestique ; défaut de maîtrise foncière et grand retard dans la planification urbaine ; problèmes aigus de transport et de circulation ; activités socioéconomiques mal réparties dans l'espace régional ; problèmes d'emplois ; fortes immigrations dans un espace réduit.

    Ces recherches, même si elles ne traitent pas notre thématique ou notre zone d'étude, nous donnent beaucoup d'informations sur la pression que subit l'espace suite à l'évolution démographique et aux conditions climatiques dans les années qui ont suivi les Indépendances. Ces auteurs soulignent tous les déséquilibres sociodémographiques et économiques nés d'une mauvaise distribution géographique des activités et des hommes. Celles-ci sont imputables en grande partie à l'histoire avec la littoralisation de l'économie par les puissances coloniale et au volontarisme d'une classe politique qui n'a pas cherché à se départir d'une pratique coloniale.

    Ainsi, conscient de cette situation inquiétante de la région de Dakar, l'Etat à travers des politiques dites aménagements du territoire tente de résoudre ce phénomène. Des textes juridiques ont été mis en place pour la maîtrise du sol. Ils sont souvent non respectés par la population. C'est pour cela en 1996 une loi a été établie par l'Etat du Sénégal. Cette loi n° 96- 06 du 22 mars 1996 portant la création des collectivités locales ou régionalisation érige la région en troisième ordre de collectivité locale en plus de la commune et de la communauté rurale. Le « contrôle de légalité a postériori, rapproché » se substitue « le contrôle de légalité a priori, centralisé ». Aussi dans le souci de mieux rapprocher l'administration aux administrés, les grandes communes sont subdivisées en plusieurs communes qui prennent le nom de communes d'arrondissement (CA). Ces grandes communes sont appelées « ville ». C'est ainsi que la région de Dakar est divisée en 43 communes d'arrondissement (dont 19 pour le seul département de Dakar). La loi n°96-09 du 22 mars 1996 fixe l'organisation administrative et financière de la CA et ses rapports avec la ville. Tandis que la loi n°96-07 du 22 mars 1996 transfère aux collectivités locales neufs domaines de compétences (Domaine ; Environnement et gestion des ressources naturelles ; Santé, population et action sociale ; Jeunesse, sport et loisirs ; Culture ; Education ; Planification, Aménagement du territoire ; urbanisme et habitat).

    Aussi, il faut signaler que la majeure partie des élus locaux de même que la population comprennent mal ces lois dont certaines sont imprécises.

    C'est ce que remarque Dickarodo (2004) dans le bilan des rapports entre la commune et la CA où il indique par exemple que la notion comme de « petits travaux » prérogative des CA est floue. Pour lui ces imprécisions ne font que croître les rapports de conflits entre les collectivités locales.

    Les CA ont fait l'objet de plusieurs travaux de recherche du fait de leur complexité et de leur spécificité.

    D'ailleurs Kane (2006) souligne dans son Mémoire sur les « mutations socioéconomiques sur l'espace d'un quartier résidentiel : cas du Point E dans la CA de Fann-Point E-Amitié » que le quartier Point E enregistre des activités commerciales et de services qui contribuent à la verticalité de l'habitat contrairement à sa vocation d'un espace résidentiel. Cela prouve que l'espace est changeant et résulte d'un produit social.

    Sène (2007) a orienté ses recherches dans le même sens que Kane et Dioume (2007). Pour lui Médina a subi un processus de transformation et de sa composition ethnique durant plusieurs phases dont les effets varient. Cela entraine un contraste de classe sociale avec la croissance du prix au mètre carré.

    Dioume, à la différence de Sène s'est intéressé aux taudis du Niaye Thioker dans la CA du Dakar Plateau. Il souligne également que ce quartier subit un changement vocationnel de taille. L'analyse des données cartographiques sur le quartier laisse apparaitre une occupation continue de l'espace.

    Ces recherches nous permettent de bien cerner la problématique. Mais, la CAHBA est à distinguer par rapport à ces CA du fait de ses spécificités à savoir sa position géographique, son contexte de création et où la production littéraire sur les dynamiques de l'occupation du sol est moins fournie.

    Des auteurs ont étudié sur cette zone comme Diop (2006) et Faye (2010) ont étudié cette zone. Mais une étude quantitative et qualitative précise n'y a pas été faite, notamment avec les outils de la géomatique.

    Dans ce cadre scientifique, on trouve beaucoup de travaux sur l'étude de l'évolution spatiotemporelle de l'occupation du sol en utilisant les différentes données, méthodes et outils de la géomatique.

    C'est ainsi que Sneih (2006) utilise une méthode combinée des outils géographiques et des approches socio-anthropologiques. L'approche géographique consiste à faire une cartographie

    diachronique de 1980 à 2002. La méthode de socio-anthropologique a nécessitéessentiellement des interviews semi-structurées. La même méthode a été utilisée par Diop (2006).

    Sawadogo (2008) contrairement à Sneih (2006) utilise une méthode basée uniquement sur l'interprétation des photographies aériennes de différentes dates du site de Ziga.

    A l'échelle du pays, l'étude et la cartographie de l'OS sont assurées par plusieurs organismes (DTGC, CSE, LERG). Les travaux effectués par ces structures sont réalisés à partir des outils de la géomatique mais souvent à des échelles moyennes ou petites. Aussi, ces interpolations engendrent des informations qu'il faut renforcer par des études topographiques, des observations de terrain et une utilisation élargie d'images de Haute Résolution.

    II.2. Analyse conceptuelle

    Dans cette partie il s'avère nécessaire pour nous de définir les concepts clés du sujet. Ce qui permettra aux lecteurs de mieux comprendre notre discours.

    Dynamique : « changement résultant d'un jeu de forces » Brunet. Dans le contexte de notre étude, la dynamique est un changement de !'occupation du so! entre deux dates sous !'impu!sion d'un ou de p!usieurs facteurs. Diop (2006)

    Occupation du sol : la définition du terme OS a fait l'objet de plusieurs études parmis lesquelles :

    La définition de la FAO (1997) qui considère l'OS comme la « couverture physique observable au sol par technique de relevés de terrain ou par télédétection. Elle comprend la végétation (naturelle / cultivée) et l'aménagement du territoire (habitat, bâtiment, routes) qui occupent la surface de la terre ainsi l'hydrographie... De même en 1998 la FAO donne une définition plus réduite de l'OS qui peut être succinctement comprise comme la couverture biophysique de la surface des terres émergées.

    Dans le dictionnaire « Mot de la géographie » de Brunet en 1992, le mot est défini comme un mode d'affectation de l'étendue à des usages, des activités déterminées, à un moment donné.

    L'occupation du territoire peut être également vue comme un processus de prise de possession, qu'il s'agisse d'un espace vierge ou dont on néglige les premiers occupants, ou dont on élimine ou asservit les occupants.

    La description des changements d'OS pour nous est basée sur l'utilisation des cartes vérifiées par des levés topographiques, l'analyse des résultats statistique et l'historique de l'occupation du site afin d'apprécier les modifications repérées dans la zone d'étude.

    La géomatique

    La géomatique regroupe l'ensemble des outils et de méthodes permettant de représenter, d'analyser et d'intégrer des données géographiques.

    Elle fait appel à des techniques informatiques spécifiques notamment les SIG, le traitement d'images, la photo-interprétation par ordinateur et la cartographie assistée par ordinateur(CAO) pour l'acquisition des données, leur stockage, leur traitement et leur diffusion (Bergeron, 1993).

    La géomatique peut être définie comme un champ d'activité qui intègre selon une approche systémique l'ensemble des moyens d'acquisition et de gestion des données à référence spatiale requis pour effectuer des opérations scientifiques, administratives légales et techniques dans le cadre de processus de production et de gestion de l'information sur le territoire. (Diaw, 2011)

    Les outils de la géomatique sont adéquats pour appréhender les différents changements observés dans la dynamique de l'occupation du sol dans notre zone d'étude. Ces outils et méthodes utilisés se regroupent en trois phases qui sont entre autres la collecte des données, le traitement et l'analyse ainsi que la discussion. Les données sont des images satellitaires, photographies aériennes, cartes thématiques, enquêtes, données climatiques et hydrologiques et le levé de terrain. Le traitement de ces données géographiques est effectué à partir de logiciels de SIG (ArcGIS et Covadis-Autocad par exemple).

    Le risque : est la possibilité de voir se manifester un phénomène dommageable pour la vie des hommes, leurs biens, leurs activités ou leur environnement, n'est que potentiel. Il mesure l'événement possible, il évolue selon le temps et les lieux. Il est la résultante du croisement entre un aléa et des vulnérabilités.

    La relation entre la croissance urbaine et le risque d'inondation dépend d'un enjeu spatial. S'il n'y avait pas la présence d'une ville, le risque se manifesterait différemment: nous aurions toujours un événement pluvio-orageux, mais il se produirait sur un milieu naturel, la vulnérabilité serait moins forte étant donné l'absence d'enjeux humains et socio économiques. Par ailleurs, l'inondation serait moins catastrophique et retrouverait son caractère naturel. Par ailleurs la croissance de la ville transforme sa propre morphologie.

    Toute nouvelle morphologie urbaine génère de nouvelles modalités d'écoulement du flux, donc du risque. Le risque est étroitement lié au fait urbain.

    II.3. Question de recherche

    Ce travail de recherche tentera d'apporter des réponses à la question suivante :

    Comment la dynamique de l'occupation du sol de la CAHBA a évolué de 1954 à 2010 ? Quels sont les facteurs de cette dynamique et les impacts de cette occupation sur l'environnement?

    Vu la pertinence de ce thème, il s'avère nécessaire pour ce travail de recherche de recourir à la géomatique. En effet, les Systèmes d'Information Géographique(SIG) associés aux modèles numériques de terrain apportent une réelle plus value pour la gestion et la manipulation des données en autorisant des traitements difficiles autrement.

    La démarche ici visée se veut pluridisciplinaire. Et l'idée qu'on veut développer, dans ce travail de recherche et probablement dans le cadre du mémoire, est de tenter de percevoir ce que l'association de bases de données cartographiques et les levés de terrain peuvent apporter à l'étude des changements de l'occupation du sol, à la prévention des risques afin de comprendre ces phénomènes et de proposer une solution. Etant donné que la dynamique de l'occupation du sol offre un ensemble d'informations relatives à un temps (t) età un endroit (x, y, z). Ces informations caractérisent au mieux le milieu physique et son évolution spatiotemporelle.

    II.4. Hypothèses

    Pour cela nous sommes partis de quatre hypothèses :

    v' La dynamique de l'occupation du sol de la CAHBA est due à sa position géographique, ses équipements, son poids démographique et à ses activités commerciales.

    v' Les impacts liés à cette dynamique de l'occupation du sol dans la CAHBA posent essentiellement des problèmes environnementaux et de développement humain : disparition des espaces verts, problèmes d'assainissement, de santé publique et de paupérisation du cadre de vie de la commune, ainsi que des litiges fonciers.

    v' L'utilisation de la géomatique, est une nécessité, dans l'étude de la dynamique spatiale
    de la CAHBA et aide à la prise de décisions dans le cadre de la gestion décentralisée.

    v' L'étude topographique, associée à l'outil de la géomatique, permet de prévenir les risques d'inondation.

    II.5. Objectifs

    Pour bien mener notre recherche, nous nous sommes fixés un objectif principal et des objectifs spécifiques.

    Objectif principal:

    Le principal objectif est de procéder à un état des lieux de l'occupation du sol, une évolution spatio-temporelle de la CAHBA entre 1954-2010, en rapport avec la géomatique notamment les images de Haute Résolution et les Modèles Numériques de Terrain.

    Objectif spécifique 1 : Etudier l'évolution de l'occupation du sol de la CAHBA entre 1954 et 2010

    Objectif spécifique 2 : Connaître les facteurs internes et externes liés à cette dynamique.

    Objectif spécifique 3 : Evaluer les impacts environnementaux et sociaux liés aux changements d'occupation du sol dans la CAHBA.

    Objectif spécifique 4 : Etudier la question des inondations dans la zone

    III. PROJET DE METHODOLOGIE

    Ce travail consiste à définir les méthodes et les techniques qui sont et seront utilisées pour recueillir le maximum d'informations sur la zone d'étude. La démarche méthodologique, que nous voulons adopter, combine les approches géographiques et sociologiques et comprend : une phase de recherche documentaire, une phase de travaux de terrain, une phase de travail cartographique et une phase d'analyse des données.

    III.1. La recherche bibliographique

    Il s'agit dans cette phase de passer en revue l'essentiel de la documentation écrite disponible sur place et dans la zone d'étude. Cette documentation se focalise à la fois sur des ouvrages d'ordre général et sur des documents spécifiques. C'est ce qui nous a conduits à visiter un certain nombre de bibliothèques, d'instituts de recherche et de centres de documentation.

    Parmi ces derniers, on peut noter : la bibliothèque du département de Géographie, la Bibliothèque Universitaire (BU), la bibliothèque de l'ENEA, l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), la Direction de l'Aménagement du Territoire (DAT), l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), le Centre de Suivi Ecologique (CSE).

    Pour les données climatiques, elles seront relevées au niveau de la station Dakar/Yoff.

    La recherche bibliographique, en grande partie, nous a permis de collecter et de faire une analyse critique de la littérature existante afin de faire un état des lieux de la problématique et d'informer ainsi sur les études récentes et anciennes.

    III.2. Travaux de terrain

    III.2.1. Etudes topographiques

    Cette partie constitue une étape essentielle de notre étude. En effet dans cette partie un maillage fin dans le site sera effectué. Ce qui permettra de mieux apprécier l'impact des aménagements et des remblaiements sur l'écoulement, mais aussi de pouvoir identifier l'altitude à laquelle les risques d'inondation sont réels.

    III.2.1.1. Polygonal4 de base

    4 Polygonal : qui a plusieurs angles, dont la base est un polygone

    Nous réaliserons un polygonal de base permettant d'interpoler la zone d'étude.

    Ce polygone de précision servira d'ossature à l'ensemble des travaux topographiques (levé, reconstitution). Les mesures se feront avec du tachéomètre électronique appelé Station Totale pour l'implantation et les levés avec des niveaux automatiques pour l'altitude.

    III.2.1.2. Levé des détails

    Nous ferons un levé de la zone dans certains sites comme Hann Mariste qui se trouve dans les Niayes, au 1/2000e avec des points cotés et des courbes de niveaux d'équidistance 0,25m. Ce levé fera ressortir : un certain nombre de bâtiments avec leur nomenclature, les aménagements (autoroute à péage), certains réseaux existant (poteaux électriques à hautes tensions)...

    Les mesures faites avec la Station Total seront transférées dans l'ordinateur. Ce qui nous permettra de faire tous les calculs topographiques nécessaires et d'établir des cartes.

    Cette méthode permet une représentation plus affinée puisqu'elle tient compte de tous les points levés sur le terrain.

    A l'aide de l'ordinateur équipé du logiciel Covadis-Autocad sera construit le Modèle Numérique de Terrain (MNT). L'avantage du MNT c'est qu'il permet la représentation topographique du terrain à chaque endroit de la surface concernée.

    Tous les 3D5 du levé (ponts, lignes de rupture de pente et autres) seront utilisés pour la création d'un maillage triangulaire. Les courbes de niveau (équidistances 0,25m) seront calculées sur les triangles.

    Le matériel topographique pour le terrain comprend : une Station Total TCR705 (Leica), un niveau NK2, un trépied, une mire, une canne et son réflecteur, un décamètre, un GPS (Garmin 5), un appareil numérique. Pour le travail de laboratoire, nous avons entre autres un ordinateur équipé de logiciel Autocad-Covadis.

    III.2.2. Enquêtes de terrain

    Les enquêtes de terrain permettront de recueillir des informations utiles grâce à deux techniques d'enquête : enquêtes qualitatives et enquêtes quantitatives.

    5 3D signifie trois dimensions qui sont les coordonnées géographiques (X, Y) et l'altitude (Z).

    - les enquêtes qualitatives concerneront les entretiens semi-structurés et les focus group. Pour les entretiens nous nous adresserons aux autorités administratives locales.

    Des personnes ressources seront rencontrées sur les différents types d'occupation du sol observés. Des focus group seront organisés sur des quartiers ciblés pour avoir une vision sur des types d'occupation du sol.

    - les enquêtes quantitatives se résumeront à l'interview directe auprès des populations (ménages, maraîchers, commerçant...).

    En ce qui concerne le profil historique de l'occupation du sol du site une interview sera faite auprès du chef de quartier de Hann village et un focus group auprès des notables afin de retracer l'historique de l'occupation du sol.

    Durant l'étude topographique, des sites seront visités comme le parc de Hann, la baie de Hann. Cette observation nous permettra d'avoir une lecture directe des réalités vécues et des problèmes exposés parles populations. Le logiciel Sphinx sera utilisé pour la réalisation des guides d'entretien.

    III.3. La cartographie

    La cartographie a pour objectif de retracer l'évolution spatiale de l'occupation du sol à travers les cartes et le calcul des superficies de classes identifiées.

    III.3.1. Les données

    Nous procéderons à la collecte des images multi-dates : photographies aériennes et images satellitaires, cartes thématiques scannées (carte géomorphologique, géologique, topographique) de la zone d'étude. Ces données sont obtenues à la DTGC, au LERG et l'ETA.

    v' Les photos aériennes

    La mission aérienne de l'AOF 1954 couvre toute la zone d'étude.

    L'échelle du 1/50000e fait ressortir les informations relatives au bâti, aux espaces verts et à la voirie. Elle donne une vision générale des types d'occupation du sol à une date reculée.

    La mission aérienne au 1/60000e de 1978 : son utilisation est dictée par le poids des changements d'occupation du sol au cours de cette année.

    1' Les images satellites

    L'image satellitaire Quick Bird a une résolution spatiale de 1 mètre de la région de Dakar de 2003. Cette image, à très haute résolution spatiale, sera utilisée comme image de référence pour le géoréférencement des autres données.

    L'imagerie Orbview de 2009 permet d'apprécier lëtat actuel de l'occupation du sol avec une précision. Sa résolution est de 1,6 m.

    1' Les cartes thématiques

    On s'appuiera sur des cartes thématiques à savoir la carte géomorphologique détaillée de 1973-74 fournies parle LERG avec une échelle de 1/50000e et elle couvre la totalité des CA. Les cartes géologiques seront utiles pour nous parce qu'elles permettront de comparer les courbes de niveaux issues des levés topographiques et celles issues des cartes géologiques.

    La carte topographique de Hann de 1945 au 1/10000e sera utilisée aussi pour voir la variabilité topographique de la zone d'étude.

    III.3.2. Le traitement des données

    Le traitement des données consistera en la transformation des données images en documents cartographiques avec une échelle et une projection déterminée (Ellipsoïde WGS 84, Projection UTM zone 28N). ArcGis est le logiciel approprié pour ce traitement. Les performances de ce logiciel permettent de mener les opérations de vectorisation des classes d'occupation du sol. Il s'agit en fait de convertir les images raster en vecteurs par la création des polygones, des lignes et points. Nous pourrons ainsi réaliser des cartes, calculer les superficies des classes d'occupation du sol et établir des comparaisons. La carte d'occupation du sol de l'année 2003 a été effectuée au LERG. Les coordonnées géographiques collectées avec le GPS Garmin 5 permettront de géoréférencer les photos aériennes.

    On traitera les données statistiques et climatiques par Excel et Sphinx.

    III.4. La vérification de terrain

    La liste de points obtenus lors du levé topographique nous servira de base pour la vérification des cartes fournies. Cette étape est fondamentale dans la mesure où elle permet d'identifier avec exactitude certaines classes d'occupation du sol.

    L'autre point fondamental se trouve par le fait que ces mêmes points pourront être utilisés pour construire le MNT qui se traduit par des courbes de niveau et faire une comparaison de points topographiques et géologiques de dates différentes.

    Ainsi la méthodologie se résume dans le tableau suivant :

     

    Résumé de la méthodologie

     

    phases

    Photographies
    aériennes : 1954
    et 1978

     

    l'occupation

     

    Enquêtes, données
    climatiques et
    hydrologiques

     

    Collette des donnees

    Cartes
    thématiques
    (topographique et
    géologique)

     
     

    Images
    satellites 2003
    et 2009

    Levés de terrain

     
     
     

    Covadis et Autocad

     

    Traitement des donnees et
    resultats

    Arc GIS

    Sphinx et Excel

    Graphiques

     
     

    Evolution

    de

    du sol

     
     
     
     
     
     

    Analyse et Discussion

    Analyses et discussions

    Réalisation : Ibrahima Baldé, 2011

    Fig. : Méthodologie

    Conclusion

    Le rapport de Master I ici présenté constitue une première étape de réflexion sur les questions d'urbanisation, de dynamique de l'occupation du sol et du développement local. Il se fonde sur un certain nombre d'outils, notamment de géomatique pour tirer profit - sur un base méthodologique -des performances qu'ils offrent ; l'exemple choisi étant à l'échelle locale, la commune d'arrondissement de Hann Bel-Air.

    L'analyse critique de la littérature et conceptuelle a permis de mieux cerner la problématique à travers un état des lieux théorique. Ces études montrent que la CAHBA, de même que les autres communes d'arrondissement de la région de Dakar, ont connu une dynamique très variable de l'occupation du sol liée essentiellement à des facteurs anthropiques dont la conséquence la plus remarquable est l'artificialisation des milieux naturels au profit du bâti.

    Cependant, ces informations restent à être vérifiées par les données obtenues sur le terrain grâce à l'utilisation des outils de la géomatique. Cette recherche devra nous permettre d'investir aussi la question des risques dans des espaces de forte vulnérabilité.

    IV. PROJET DE PLAN MEMOIRE MASTER II

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    RESUME

    INTRODUCTION

    PREMIERE PARTIE : CADRE DE L'ETUDE

    1. CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE

    1.1. Cadre conceptuel 1.2. Méthodologie

    2. CADRE PHYSIQUE 2.1. Situation géographique

    2.2. Climat

    2.3. Géomorphologie 2.4. Hydrogéologie 2.5. Sols et végétation 2.6. Végétation

    3. CADRE SOCIO-EONOMIQUE

    3.1. Caractéristiques démographiques

    3.2. Activités économiques 3.2.1. Industrie

    3.2.2. Pêche

    3.2.3. Commerce

    3.2.4. Les autres activités économiques

    DEUXIEME PARTIE : DYNAMIQUE DE L'OCCUPATION DU SOL

    1. EVOLUTION SPATIALE DE LA ZONE D'ETUDE

    1.1. Historique de l'urbanisation de la CAHBA

    1.2. Les résultats cartographiques

    1.3. Les changements d'occupation du sol dans la CAHBA

    2. LES FACTEURS ASSOCIES AUX CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL 2.1. Les facteurs naturels

    2.2. Les facteurs socio-économiques

    2.3. Les facteurs politiques et institutionnels

    TROISIEME PARTIE : LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES AUX

    CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL

    3. LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX

    3.1. La pollution

    3.2. L'érosion

    3.3. L'inondation

    3.4. Les problèmes d'assainissement et de déchets

    3.5. Les problèmes de santé publique

    4. LES RISQUES

    4.1. Les risques d'inondation

    4.2. Autres risques

    CONCLUSION ET RECOMMANDATION

    BIBLIOGRAPHIE

    LISTE DES CARTES, FIGURES, PHOTOS ET TABLEAUX ANNEXES

    Bibliographie

    ANSD (2008) - Situation sociale et économique de la région de Dakar. - Dakar : SRSD Edition 2005 et 2007 - Vol. 250p.

    Benkrid E. (2008) - Etude de l'évolution spatio-temporelle de l'occupation du sol dans la plaine du bas Cheliff (Algérie), Mémoire Master BGDE, 54p, 35fig, 6t

    Brunet R. et al. (1992) - Les mots de la géographie. - Paris : PUF,518p

    Burel F. et Baudry J. (1999) - Ecologie du paysage. Concept, Méthodes et Application, Paris FEC et DOC, 362p.

    Derruau M. (2005) - Géographie Humaine. - Paris : Armand Colin, 447p.

    Diaw A T. (2011) - Traitement de l'information - cours Master I , Département de Géographie, UCAD.

    Dickarado H. (2004) - Problématique des raports entre la ville de Dakar et la commune d'arrondissement de la Médina autour de la gestion de l'éducation - Dakar : Mémoire de DEES/ADT, ENEA, 96p.

    Diop A. (2006) - Dynamique de l'occupation du sol dans les Niayes de la région de Dakar de 1954 à 2003: exemple de la Grande Niaye de Pikine et de la Niaye de Yeumbeul, Mémoire DEA, IST, UCAD , Dakar, 84p, 9pl, 18fg, 4t.

    Dioum A. (2007) - Etude de l'évolution ambigue du changement vocationnel d'un quartier sous integré: cas des toudis de Niayes Thioker dans la commune d'arrondissement de Dakar Plateau, DAKAR : Mémoire ATEGU, ENEA, 96p .

    DPS (2005) - Situation économique du Sénégal -, Rapport, Sénégal : DPS,

    Dubresson A. (1969) - L'espace Dakar-Rufisque en devenir, de l'héritage urbain à la croissance - Paris : Armand Colin, 575p.

    Faye E. (2010) - Diagnostique de la flore et végétation des Niayes et du bassin arachidier au Sénégal : application de la méthode floristique, phytosociologique, ethnobotanique et cartographique, Thèse Science Agronomique et Ingénieur Biologique, ULB, Bruxelles, 266p.

    Guilgane F. (2010) - Impacts des activités économiques sur la dynamique du littoral et de la Petite côte, de la baie de Hann à Joal au Sénégal- rapport, RGLL, no08, 15p.

    Pinchemel G. et P. (1992) - La Face de laTerre - Paris, : Armand Colin, 519p.

    Granotier B. (1980) - Population des bidonvilles, perspectives de l'explosion urbaine dans le Tiers Monde - Paris : Seuil, 180p.

    Houimli E. (2008) - Les facteurs de résistance de la fragilité de l'agriculture littorale face à l'urbanisation : le cas de la région de Sousse Nord en Tunisie, Thèse Doctorat, 216p.

    Kane A. (2006) - Mutations socioéconomiques sur l'espace d'un quartier résidentiel: cas du point E dans la CAFCA - Mémoire, ATEGU, Dakar 96p.

    Guigo M. (2010) - Systèmes d'aide à la décision pour la limitation des risques d'inondation dans les agglomérations urbaines méditerranéennes, CNRS, rapport, 20p

    Gravier J. (1947) - Paris et le desert Français, Paris, Portulan, 418p.

    Maignien R. (1965) - Carte pédologique du Sénégal au 1/1000000e - Paris: IRD (exORSTOM), 310p.

    Ndong Y. (1990) - Etude de l'évolution récente d'un écosystème intra-urbain. Cartographie des transformations des paysages des niayes de Pikine-Thiaroye et environs, Mémoire de Maîtrise, département de géographie UCAD, 87p.

    Niang I. (1995) - Erosion côtière sur la Petite Côte du Sénégal à partir de l'exemple de Rufisque passé- présent- futur, Thèse Doctorat, Université d'Angers en géologie littorale, 491p.

    PASDUNE (2004) - Elaboration de plan directeur et d'aménagement et de sauvegarde des Niayes et zones vertes de Dakar, rapport sur les études diagnostiques, 172p.

    République du Sénégal - Le recueil de textes de décentralisation,Sénégal.

    Sakho P. (1985) - Problématique de la rénovation urbaine d'un quartier de Dakar: cas des sous secteurs de la Médina Est, Mémoire de Maîtrise, département de géographie, UCAD, 90p.

    Sawadogo H. (2008) -Evolution de l'occupation du sol de Ziga dans le Yatenga (Burkina Faso) à partir des photos aériennes, rapport, Institut de l'Environnement et de Recherche Agricole, 73p.

    Seck A. (1970) -Dakar,métropole Ouest Africaine - UCAD, Dakar : IFAN, 516p.

    Sène C. (2008) - Contribution a l'étude des mutations socioéconomiques et spatiales dans les espaces urbains à Dakar : cas de la Commune d'Arrondissement de la Médina, Mémoire DEA, ENEA, Dakar, 116p, 5c, 16t, 11ph, 17f.

    SRDS (2002) - Situation sociale et économique de la région de Dakar. - Dakar : ANSD, 250p.

    Wade S. et al. (2009) - Télédétection des cartographies d'inondation urbaine : cas de la région de Dakar (Sénégal), rapport de l'AUF Alger, 7p.

    www.café-géo.com : Site de publication de travaux géographiques, consulté le 15 Août 2011.

    www.wikipedia.org : Site d'informations générales, consulté les mois d'Avril, Mai, Juin, Août et Septembre 2011.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore