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Enclavement et développement des zones rurales d' Afrique subsaharienne: recherche bibliographique

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par Adong Tchoou NOYOULEWA
Université de Lomé Togo - Diplôme d'études approfondies en géographie 2006
  

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4.1.2. Une zone de peuplement récent et inachevé

L'appréciation des potentialités agricoles de l'environnement d'étude prend en compte outre les traits physiques, les conditions humaines. Celles-ci s'énoncent en terme de densité de population et son inégale répartition. Mais en prélude à ces précisions, il est de bon ton de revisiter l'histoire du peuplement de ce no man's land.

4.1.2.1. Un peuplement récent

  • Le peuplement de la zone d'investigation remonte à l'époque coloniale avec la volonté du colon de décongestionner les massifs Kabyè pour repeupler le centre Togo. Ce projet datant de la colonisation allemande connut un coup de froid avec la Grande Guerre et ne repris forme qu'avec les Français. En effet, c'est en 1924 que la plaine du centre fut véritablement colonisée avec le gouverneur Bonnecarrère qui mit en relation les commandants des cercles de Sokodé et d'Atakpamé pour l a création des premiers villages (Gayibor N. L. 2005, Tome I Vol. II, page 505). Néanmoins, il faut préciser que la zone de l'Est-Mono n'a connu une occupation effective que dans les années 1954 avec la dernière phase de la « colonisation dirigée » qui fut baptisée « l'Opération Est-Mono ». Elle pris fin en 1956 après avoir atteint son objectif qui était de peupler la boucle Mono-Ogou dans la région d'Elavagnon. Dans ce cadre, « l'administration fit appel non seulement aux Kabyè et Losso mais aussi à d'autres ethnies comme les Ana et les Kpessi » (Gayibor N. L. op. cit. page 507). Autant dire que le Plateaux Est abrite des populations diverses dont la répartition dans l'espace et la densité d'occupation du sol ne sont que des avantages dans l'appréciation des conditions humaines qui favorisent l'activité agricole.

4.1.2.2. Une zone de faible densité de population

  • L'environnement d'étude couvre une superficie de 6 300 km² et présente des densités de population de 33 hab./km² contre environ 73 hab./km² pour l'ensemble de la région10(*). Cette situation laisse apparaître de grands espaces susceptibles d'accueillir les activités agricoles. C'est sans doute ce qui explique la forte prévalence de la population rurale puisque en 1997, la population rurale était estimée à 813 000 hab. soit 83% de la population régionale11(*). Cependant ce fort taux de la population rurale cache d'énormes disparités au niveau de la répartition de la population. En effet, outre les centres urbains ou semi-urbains (Atakpamé, Anié, Notsè, Tohoun, Elavagnon ...), les populations se concentrent essentiellement le long de trois axes principaux :
  • · la nationale n°1 avec les localités de Gléi, Wahala, Anié, Nyamassila, ....
  • · l'axe Tohoun - Tado - Kpékplèmé - Outivou - Afolé - Igboloudja - Kamina
  • · le demi-cercle allant de Morétan à Glitto en passant par Kpessi, Gbadjahè, Doté, Oké.
  • C'est bien évidemment cette inégale répartition qui dégage des zones vides (Isati, Yanda, Adogbénou) tout autour du Mono ou de ses affluents.
  • Au total, conditions physiques et humaines se réunissent dans la zone d'étude pour offrir de grandes possibilités agricoles. Ce n'est donc pas un hasard lorsque nous inscrivons notre analyse sur les zones rurales qui sont des bassins de productions qui malheureusement sont plongées dans une fermeture par rapport aux grands réseaux de distribution à l'échelle nationale. Quelle méthodologie pour étudier ce phénomène ?

* 10 Ces chiffres sont issus de nos calculs sur la base des données estimatives de la Direction de la Comptabilité Générale et des Statistiques Nationales (2005), Lomé.

* 11 Selon la même source, en 1997, la région des Plateaux comptait 977 500 hab. dont 164 500 urbains et 813 000 ruraux.

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