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Problématique de la gestion des ordures ménagères dans la ville de Kinshasa, cas de la commune de Masina

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par Arsène NKITUAHANGA YENAMAU
Université de Kinshasa - Ingénieur agronome 2010
  

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Année Académique 2009 -

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Département de Gestion des Ressources Naturelles

B.P: 117 Kinshasa XI

PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES
ORDURES MENAGERES DANS LA VILLE
DE KINSHASA

«Cas de la Commune de Masina»

Arsène NKITUAHANGA YENAMAU

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur en Sciences Agronomiques

Orientation : Faune et Flore Directeur : Prof. Martin BITIJULA

ii
TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES II

DEDICACE IV

AVANT-PROPOS V

SIGLES ET ABREVIATIONS VI

FIGURES VII

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESES 2

3. OBJECTIFS DU TRAVAIL 2

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

5. CANEVAS DU TRAVAIL 3

CHAP I : REVUE DE LITTERATURE 4

1.1. GENERALITES SUR LES ORDURES MENAGERES 4

1.1.1. Définitions des concepts clés 4

1.1.1.1. Ordure ménagère 4

1.1.1.2. Déchet 4

1.1.1.3. Compost urbain 4

1.1.1.4. Caractéristiques et composition des ordures ménagères 4

1.1.1.5. Quantité des ordures ménagères 6

1.1.1.6. Classification des ordures ménagères 6

1.2. GESTION DES ORDURES MÉNAGÈRES 6

1.2.1. Concept 6

1.2.2. Collecte des déchets 6

1.2.3. Précollecte des déchets 7

1.2.4. Traitement des déchets 7

1.2.5. Valorisation des déchets 7

1.2.6. Recyclage des déchets 7

1.2.7. Gestion durable 8

1.2.8. Environnement 8

1.2.9. Pollution 8

1.2.10. Nuisance 9

1.2.11. Principe pollueur 9

1.2.12. Notion d'externalité 9

1.2.13. Principes de gestion des déchets 9

1.3. TECHNIQUES DE GESTION DES DÉCHETS 10

1.3.1. Procédés classiques 10

1.3.2. Procédés modernes 10

CHAP II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 13

2.1. BREF APERÇU SUR LA VILLE DE KINSHASA 13

2.1.1. Situation géographique 13

2.1.2. Eléments climatiques 13

2.1.3. Sols 13

2.1.4. Hydrographie 13

2.1.5. Organisation administrative 13

2.2. DESCRIPTION DE LA COMMUNE DE MASINA 14

2.2.1. Organisation administrative 14

III

2.2.2. Hydrographie 14

2.2.3. Population 14

2.2.4. Infrastructures 14

2.2.4.1. Infrastructures économiques 14

2.2.4.2. Infrastructures sanitaires 15

2.2.4.3. Infrastructures routières et réseau d'assainissement 15

2.2.5. Politique de gestion des ordures ménagères 15

CHAPITRE III : METHODES ET TECHNIQUES D'ENQUETE 16

3.1. MÉTHODES 16

3. 1. 1. Recherche documentaire 16

3.1. 2. Observation du terrain 16

3.1.3. Enquêtes et interviews 16

3.1.3.1. Enquête par entretien 16

3.1.3.2. Enquête par questionnaire 16

3.2. MATÉRIELS UTILISÉS 17

3.3. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 17

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS ET LEUR DISCUSSION 18

4.1. AGE DU CHEF DE MÉNAGE 18

4.2. NIVEAU D'ÉTUDE DU CHEF DE MÉNAGE 18

4.4. UTILISATION DE LA POUBELLE DANS LE STOCKAGE DES ORDURES 19

4.5. QUANTITÉ DES ORDURES MÉNAGÈRES PRODUITES 20

4.6. MODE DE STOCKAGE DES ORDURES MÉNAGÈRES 21

4.7. VALORISATION DES ORDURES MÉNAGÈRES 21

4.8. MODE D'ÉLIMINATION DES ORDURES MÉNAGÈRES 22

4.9. LIEU D'ÉLIMINATION DES ORDURES MÉNAGÈRES 23

4.10. PERSONNEL UTILISÉ DANS L'ÉVACUATION DES ORDURES MÉNAGÈRES 24

4.11. FRÉQUENCE D'ÉLIMINATION DES ORDURES MÉNAGÈRES 25

4.12. CONNAISSANCE DES MÉFAITS DES ORDURES SUR LA SANTÉ HUMAINE 25

4.13. RELATION ENTRE L'INSALUBRITÉ ET MALADIES 26

4.14. AVIS DES MÉNAGERS SUR LA CRÉATION D'UNE BRIGADE DE SALUBRITÉ ET DU PAYEMENT DE LA

TAXE DE SALUBRITÉ 28

4.15. STRATÉGIES DE GESTION DES ORDURES MÉNAGÈRES 29

4.15.1. Stratégie préventive 29

4.15.2. Stratégie curative 29

4.15.3. Approche participative 30

4.15.5. Approche juridique 30

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 31

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 34

iv

DEDICACE

A ma regrettée grand-mère Jacqueline NZIASIA;

A maman Valentine MBAMBU pour tant d'amour et sacrifices non quantifiables consentis pour préparer mon avenir.

A Maman Honorine KUTSATSA, pour tes sacrifices, ta générosité, ton amour particulier et incomparable.

Je dédie ce travail.

Arsène N .YENAMAU

AVANT-PROPOS

Ce travail étant un couronnement d'un long et pénible parcourt universitaire. C'est une occasion pour nous de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué dans ce combat.

Nous rendons grâce au Seigneur Jésus Christ, maitre des circonstances et des temps, en qui nous avons la vie et l'espérance.

Nous exprimons notre profonde gratitude au Professeur Martin BITIJULA pour la direction et l'intér't tout particulier accordé à ce travail de fin d'étude.

Un grand hommage mérité est rendu aux Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants de notre Faculté pour la qualité de leurs enseignements dont nous sommes bénéficiaires.

Nous saisissons aussi cette opportunité qui nous est offerte pour remercier les membres de notre famille pour leur soutien tant financier, matériel, moral que spirituel, ainsi nous pensons à nos soeurs Belinda MAKUNGA et Brigitte NDONDA, à nos oncles et frères, Bruno NKITUAHANGA, Willy MUTEBA, Kastro KUBATILA, Amidou KASUKU, Oscar MBAMBU, David AMBA, Kennedy MEDIKA.

Nos sincères remerciements à famille MESA, particulièrement à papa Alain MESA, pour son soutient matériel et logistique apporté à ce travail. Nous remercions également papa Albert MANSIYONSO et notre beau frère Samy MATUNGILA pour leurs conseils et encouragements très riche tout au long notre parcours académique.

A nos amis et combattants de lutte, Bijou NGUALA, Victor NDADI, Freddy MBATSHI, Isato NZEGE, Christian LUKIELO, Kami MUSAU, Patrick MABELA, Steve TUZOLANA, Baclo SUKA, Bienvenue KIASI, Innocent KININGA, Ange FARIALA, Olivier LUNDEY, Nida LUGUGU, Laetitia EYENGA et tout les héros dans l'ombre non cités.

Qu'ils trouvent ici l'expression de nos sincères gratitudes.

vi

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie AGHTM : Association Générale des hygiénistes et Techniciens Municipaux

BC : Bureau central

OCDE : Organisation de coopération et de développement

économique

ONOPS :Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets

PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement

SNIS : Système national d'information sanitaire

ZS : Zone de santé

FIGURES

Figure1. Processus de recyclage des déchets urbains 12

Figure 2.Tranche d'age des répondants 18

Figure 3. Niveau d'étude des répondants 18

Figure 4. Occupation du chef de ménage 19

Figure 5. Utilisation de la poubelle stockage des ordures ménagères 19

Figure 6. Images sur le stockage des ordures ménagères dans une poubelle 20

Figures7. Triage des ordures ménagères 21

Figure 8. Valorisation des ordures ménagères 21

Figure 9. Méthode d'élimination des ordures ménagères 22

Figure 10. Lieu de l'élimination des ordures ménagères 23

Figure 11. Personnel utilisé pour évacuer les ordures ménagères 23

Figure 12. Images sur le rejet ordures ménagères par les femmes et les petits enfants 24

Figure 13. Rythme d'évacuation des ordures ménagères 24

Figure 14. Niveau de connaissance des méfaits des ordures sur la santé humaine 25

Figure 15.Courbe de l'évolution des trois principales maladies dues à l'insalubrité 25

Figure 16. Image d'une décharge sauvage à coté des habitations sur l'avenue

Kulumba 26

Figure 17. Image d'une décharge sauvage sur l'avenue Kulumba 26

Figure 18. Image sur le deverssement des ordures à coté des habitations sur l'avenue Kulumba 27

Figure 19. Image d'une dégradation des ordures et stagnation des eaux 27

Figure 20. Avis des ménagers sur la création d'une brigade de salubrité 28

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Les questions touchant à la gestion des déchets urbains et, par extension la planification et la gestion de l'environnement urbain, comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent répondre les gestionnaires de l'environnement en raison de leurs effets sur la santé humaine, le développement durable (Attahi, 1996, cité par Diabagate, 2007).

La même source souligne qu'aujourd'hui les villes des pays en développement en général, et celles d'Afrique en particulier font partie des villes où la problématique de la gestion de l'environnement est pertinente. La collecte des ordures ménagères constitue l'une des plus grandes difficultés que rencontrent les autorités urbaines. Ces difficultés se traduisent par une accumulation des ordures ménagères, la création de nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et pluviales dans de nombreux quartiers.

La ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo n'est pas épargnée de cette situation. Cette ville a connu une explosion démographique ces dernières décennies. Actuellement selon les estimations, la ville compte environ Dix millions d'habitants ; en 1980, elle comptait 2.410.552 habitants (PNUD/UNOPS, 1998). Cette situation est essentiellement due à l'exode rural, celle-ci est venue aggravée les problèmes de déchets déjà existant dans la ville. A Kinshasa, la gestion des déchets en générale et celle des ordures ménagères en particulier représente un problème majeur et crucial. Jadis la ville de Kinshasa était connue sous le nom de Kinshasa la belle mais, suite à l'insalubrité croissante, dorénavant, elle est surnommée Kinshasa la poubelle.

Par ailleurs, l'absence des structures fonctionnelles pour la collecte et l'évacuation des ordures ménagères dans la ville entrainent des décharges sauvages et incontrôlées dans les rues et dans les cours d'eau de Kinshasa.

La municipalité de Masina, l'une des communes les plus peuplées de la ville de Kinshasa mérite une attention particulière.

En effet, la commune de Masina est confrontée à ce même problème. Les ménages de Masina jettent les ordures dans les endroits non appropriés, dans les rues, le long des cours d'eau, dans les rivières. Ainsi, on assiste de plus en plus à des créations des décharges sauvages dans cette partie de la ville.

Tous ces facteurs pré abordé entrainent une dégradation du cadre de vie des populations.

La question clé à la quelle va répondre cette étude est fondée sur les problèmes majeurs liés à la gestion des ordures ménagères dans la ville de Kinshasa et plus particulièrement dans la commune de Masina.

2.HYPOTHESES

- La mauvaise gestion des ordures ménagères trouvent son origine non seulement dans l'absence des poubelles et décharges publiques mais aussi dans des comportements irresponsables de la population ;

- Sans un réel engagement de l'autorité compétente à sensibiliser et à inciter la population à la prise de conscience sur l'état de la dégradation et de la pollution pourrait conduire à un état de perturbation de l'équilibre environnemental;

- La valorisation des ordures ménages peut constituer la solution durable dans l'assainissement de la ville de Kinshasa.

3.OBJECTIFS DU TRAVAIL

L'objectif global assigné à cette étude est d'étudier les problèmes majeurs liés à la gestion des ordures ménagères et de contribuer à une gestion durable des celles-ci. Pour y arriver, ce travail poursuit les objectifs spécifiques suivants :

- Faire une étude de la filière de la gestion des ordures ménagères dans la commune de Masina,

- Evaluer le niveau de la connaissance des ménages de Masina aux méfaits des ordures sur la santé humaine;

- Evaluer les impacts de l'insalubrité sur le cadre de vie des populations de Masina ;

- Proposer des stratégies pour une gestion durable des ordures ménagères en milieu urbains ;

- Sensibiliser la population sur la gestion durable des ordures ménagères.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de ce sujet se justifie suite à la situation critique de l'insalubrité qui caractérise la ville de Kinshasa en général et la commune de Masina en particulier, et en allant du principe que l'état de santé des individus est lié au niveau d'hygiène de leur cadre de vie.

Le présent travail se veut alors être une alerte pour la population pour les autorités et de la ville de Kinshasa et plus particulièrement pour la population de Masina.

Celui-ci propose d'apporter quelques pistes des solutions concourant à minimiser le problème de la dégradation de l'environnement que connaît la ville de Kinshasa et plus particulièrement la commune de Masina.

5. CANEVAS DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion et recommandations, ce travail comprend quatre chapitres.

Le premier chapitre s'atèle à la revue de la littérature (aux généralités sur ordures ménagères et à la gestion des ordures ménagères, il traite les éléments clés et méthodes relatifs à la gestion des ordures ménagères) ;

Le deuxième chapitre est consacré à la présentation du milieu d'étude,

Le troisième chapitre s'atèle aux méthodes et techniques

d'enquête ;

Le quatrième chapitre est consacré à la présentation des résultats et leur discussion, mais aussi à la proposition des quelques stratégies pour une bonne gestion des ordures ménagères dans la ville de Kinshasa en générale et dans la commune de Masina en particulier.

CHAP I : REVUE DE LITTERATURE

1.1. GENERALITES SUR LES ORDURES MENAGERES

1.1.1. Définitions des concepts clés

1.1.1.1. Ordure ménagère

Selon Sané (1999), cité par Diabagate(2OO7), on appelle ordure ménagère, les déchets produits quotidiennement par les ménages pour le besoin de la vie. Ce concept inclut : les ordures ménagères proprement dites, les débris de verre ou de vaisselle, les feuilles mortes, les balayures, les cendres, les ordures en provenance des écoles et bureau, etc.

1.1.1.2. Déchet

Généralement, un déchet désigne, tout produit que son propriétaire abandonne, tels que les vieux vêtements, les rebuts de construction, les autos usagées, les médicaments dont la date d'utilisation est échue, les débris alimentaires de la cuisine, etc. (Paradis et al, 1983).

La notion de déchet peut être abordée de plusieurs façons. Elle varie d'un auteur à un autre, d'un pays à un autre. C'est notamment le cas lors des évolutions qu'il pourra subir (opérations de collecte, tri, transformation primaire) et qui lui confère des caractéristiques physiques, chimiques et mécaniques différentes qui lui donne une valeur économique et écologique.

1.1.1.3. Compost urbain

Le compost urbain est un mélange fermenté de résidus organiques et minéraux issus généralement des ordures ménagères et utilisé pour l'amendement des terres agricoles (Paradis et al, 1983). Le compost est obtenu grâce un traitement biologique des matières organiques par fermentation aérobie.

1.1.1.4. Caractéristiques et composition des ordures ménagères

Les ordures ménagères sont caractérisées par leur densité de masse volumique, leur taux d'humidité, et leur rapport Carbone/Azote C/N. (AGHTM, 1985).

a) Densité

Cette caractéristique est d'une grande influence sur les capacités des moyens de collecte et de stockage des ordures. Elle n'a de sens que si on définit les conditions dans les quelles on la détermine. En effet, les ordures ménagères sont compressibles

et leur densité varie au cours des diverses manipulations qu'elles subissent du lieu de production et au lieu d'élimination.

b) Degré de l'humidité

Les ordures ménagères renferment une grande quantité d'eau qui peut varier d'un lieu géographique à l'autre, d'une saison à l'autre entre 25 et 65%. Cette eau a une influence notable sur le pouvoir calorifique utile des ordures ainsi que sur la rapidité de décomposition des matières fermentescibles qu'elles renferment. L'humidité dépend de la nature des ordures ménagères.

c) Pouvoir calorifique

Le pouvoir calorifique des ordures ménagères, quantité de chaleur dégagée par la combustion de l'unité de poids d'ordres brutes, s'exprime en millithermies par Kilogramme d'ordures(ou en kJ/kg, 1Kj=0,239 millithermie).

d) Rapport Carbone/Azote

Les ordures ménagères renferment plusieurs milliards de germes de micro-organismes thermophiles par gramme. Abandonnées à elle-même, elles entrent rapidement en fermentation. La température s'élève et se maintient entre 60 et 70%, ce qui a pour effet de détruire les germes pathogènes.

Si on analyse en détail l'évolution due à la fermentation, on s'aperçoit qu'il se produit deux phénomènes contraires d'une extrême complexité, il s'agit :

> De la minéralisation de la matière organique qui est décomposée en gaz Carbonique et en Ammoniaque avec la production d'acide nitrique et de Nitrate ;

> De la formation par les micro-organismes de complexes colloïdaux composés de micro-organismes organiques et qui constituent l'humus ;

Cette évolution des ordures en fermentation peut être suivie notamment par la détermination du rapport C/N, des teneurs en carbone et en Azote qui reflète le mieux la richesse et le stade d'évolution des ordures. Cette donnée est considérée comme un critère de la qualité du traitement des ordures par compostage.

1.1.1.5. Quantité des ordures ménagères

La quantité d'ordures ménagères produite par une

municipalité est variable et est fonction de plusieurs éléments (AGHTM, 1985). Elle dépend essentiellement :

> Du niveau de vie de la population ;

> Du mode de vie des habitants ;

> Du climat et de la saison ;

> Des nouvelles méthodes de conditionnement des marchandises avec la tendance à la pratique des emballages perdus.

1.1.1.6. Classification des ordures ménagères

Selon leur nature, les ordures ménagères peuvent être classées en deux catégories (Paradis et al., 1983): déchets dégradables (biodégradables) et les déchets non dégradables (non biodégradables).

a) Déchets biodégradables

Ce sont les déchets pour lesquels les facteurs abiotiques assurent seuls leur décomposition ; dans le cas où la décomposition est assurée par les micro-organismes (bactéries ou champignons), on parle des déchets biodégradables. Exemple la matière organique.

b) Déchets non biodégradable

Ce sont les déchets qui proviennent surtout des nouvelles techniques industrielles, résistent à la décomposition, et se décomposent difficilement. Exemple les sachets et autres plastiques.

1.2. Gestion des ordures ménagères

1.2.1. Concept

La gestion des ordures ou des déchets désigne l'ensemble des opérations et moyens mis en oeuvre pour limiter, recycler, valoriser ou éliminer les déchets. (Navarro 1994). C'est-à-dire des opérations de prévention, de pré-collecte, collecte, transport et toute opération de tri et de traitement, afin de réduire leurs effets sur la santé humaine et sur l'environnement.

La gestion des déchets concerne tous les types de déchets, qu'ils soient solides, liquides ou gazeux, chacun possédant sa filière spécifique.

1.2.2. Collecte des déchets

La collecte est l'ensemble des opérations qui consistent en l'enlèvement des déchets de points de regroupement pour les acheminer vers un lieu de tri, de regroupement, de valorisation, de

traitement ou de stockage (Paradis et al. , 1983). On distingue plusieurs types des collectes dont:

a) Collecte classique

Se rapporte à la collecte en mélange, c'est une collecte traditionnelle, sans triage.

a) Collecte sélective

C'est une collecte de certains flux de déchets (recyclables, secs et fermentescibles), préalablement séparés par les producteurs, en vue d'une valorisation ou d'un traitement spécifique. La collecte sélective s'applique autant aux déchets ménagers qu'aux déchets industriels.

b) Collecte en porte à porte

Mode d'organisation de la collecte dans lequel le contenant est affecté à un groupe d'usagers nommément identifiables, et le point d'enlèvement est situé à proximité immédiate du domicile de l'usager ou du lieu de production des déchets.

Ce mode de collecte s'applique plus aux déchets ménagers qu'aux déchets industriels.

1.2.3. Précollecte des déchets

La précollette des ordures désigne l'ensemble des opérations d'évacuation des déchets depuis leur lieu de production jusqu'au lieu de prise en charge par le service de collecte.

1.2.4. Traitement des déchets

Le dictionnaire encyclopédique environnement et développement durable explicite le traitement des déchets en terme d'un processus visant à :

- Valoriser au maximum les déchets ;

- Transformer les déchets en rejet éco compatible (retour acceptable des déchets dans le milieu naturel) ;

- Stocker les résidus ultimes.

1.2.5. Valorisation des déchets

La valorisation des déchets est un terme générique qui recouvre le recyclage de la matière et organique, la valorisation énergétique des déchets, ainsi que le réemploi, la réutilisation et la régénération (Paradis et al., 1983).

1.2.6. Recyclage des déchets

Le recyclage est un procédé par lequel les matériaux qui composent un produit en fin de vie (généralement des déchets industriels ou ménagers) sont réutilisés en tout ou en partie.

Autrement, il désigne l'ensemble des techniques de transformation des déchets après récupération, visant à les réintroduire dans un cycle de production. (Paradis et al., 1983).

1.2.7. Gestion durable

La gestion durable est une expression interdépendante du développement durable. Elle consiste à l'utilisation rationnelle des ressources naturelles dans le souci de satisfaire les besoins actuels sans compromettre ceux des générations futures.

En d'autre terme, c'est l'utilisation par l'homme de la biosphère de manière à ce que les générations actuelles tirent le maximum d'avantages des ressources vivants tout en assurant leur pérennité pour pouvoir satisfaire aux besoins et aux aspirations des générations futures (Bitijula, 2010).

1.2.8. Environnement

Le dictionnaire encyclopédique et développement durable définit l'environnement comme l'ensemble des éléments qui constituent le voisinage d'un être vivant ou d'un groupe d'origine humaine, animale ou végétale et qui sont susceptibles d'interagir avec lui directement ou indirectement. C'est ce qui entoure, ce qui est aux environs.

Selon le dictionnaire Larousse, le terme environnement signifie l'ensemble des éléments naturels (faune et flore, air, eau, sol etc.) ou artificiels (architecture, décoration, etc.) qui conditionnent la vie de l'homme et constituent son cadre de vie, son milieu.

Les composantes de l'environnement comprennent quatre groupes des variables en interrelation les unes avec les autres : le biotope, la biocénose, la population humaine et les composantes culturelles (Malele, 2010).

1.2.9. Pollution

Pour le dictionnaire encyclopédique environnement et développement durable, la pollution désigne l'introduction directe ou indirecte, par suite de l'activité humaine, de substances ou de chaleur dans l'air, l'eau ou le sol, susceptibles de porter atteinte à la santé humaine ou à la qualité des écosystèmes aquatiques ou des écosystèmes terrestres, qui entraînent des détériorations aux biens matériels, une détérioration ou une entrave à l'agrément de l'environnement ou à d'autres utilisations légitimes de ce dernier.

1.2.10. Nuisance

La nuisance désigne tout facteur de la vie urbaine ou industrielle qui constitue une gêne, un préjudice, un danger pour la santé, pour l'environnement.

Autrement, une nuisance c'est tout élément préjudiciable à la santé de l'homme et à l'environnement (Malele, 2010)

1.2.11. Principe pollueur

Le principe pollueur-payeur est un principe d'inspiration économique. Il a été adopté par l'OCDE en 1972, en tant que principe économique visant l'imputation des coUts associés à la lutte contre la pollution (ADEME, 2005).

Selon la même source, ce principe est surtout appliqué dans les pays développés, en France par exemple avec les taxes sur l'assainissement de l'eau ou la taxe des ordures ménagères.

Le principe pollueur-payeur a pour objectif de faire prendre en compte par les agents économiques, dans leurs coûts de production, les coûts externes pour la société que constituent les atteintes à l'environnement.

1.2.12. Notion d'externalité

On entend par externalités, les effets d'une action sur d'autres parties lorsqu'ils n'ont pas été pris en compte par l'auteur de l'action (BILOSO, 2009). On distingue deux types d'externalité :


·
· Externalité négative : c'est l'inconvénient que subit un agent des conditions environnementales pour les quelles il ne reçoit aucune contrepartie ;


·
· Externalité positive : c'est l'avantage dont bénéficie un agent de conditions environnementales pour lesquelles il ne supporte aucun coût. La même source souligne que les externalités se trouvent partout, elles se manifestent à chaque fois qu'un individu ou une entreprise peut adopter un comportement antisocial sans subir de sanctions.

1.2.13. Principes de gestion des déchets

Selon l'encyclopédie libre Wikipédia, il y a plusieurs principes de gestion des déchets dont l'usage varie selon les pays ou les régions.

La hiérarchie des stratégies s'articule au tour de la règle des trois R: Réduire ;

Réutiliser ;

Recycler.

Certains experts en gestion des déchets ont récemment ajouté un
« quatrième R » : « Repenser », qui implique que le système actuel a des

faiblesses et qu'un système parfaitement efficace exigerait qu'un regard totalement différent, soit porté sur les déchets.

1.3. Techniques de gestion des déchets

Généralement, il y a deux techniques de gestion des déchets et des ordures ménagères: procédés modernes et procédés classiques (Paradis et al., 1983).

1.3.1. Procédés classiques

Ce sont des techniques de gestion traditionnelle des ordures ménagères dans lesquelles on utilise des méthodes non appropriées et non contrôlées pour éliminer les ordures ménagères. Ces méthodes sont les décharges sauvages, l'incinération, l'enfouissement non contrôlée et le déversement des ordures dans les endroits non appariés.

1.3.2. Procédés modernes

A coté des procédés classiques de gestion des ordures ménagères, il existe des procédés modernes visant à récupérer des matières premières ou à permettre une valorisation de déchets. Ici les déchets ne sont pas considérés comme des débris dont il faut se débarrasser mais plutôt comme une matière première ou comme une ressource à valoriser.

Parmi ces procédés, on note (AGHTM, 1985) :

> La décharge contrôlée, c'est un procédé le plus simple et souvent le plus économique dans la mesure où les coUts d'approche sont limités. C'est un procédé le plus utilisé dans les nombreux pays pour les ordures ménagères et pour certains déchets industriels ;

> La production de combustible solides stockables, se présentant sous forme des granulés ou de flacons et pouvant être utilisés moyennement quelques adaptations ;

> La récupération du méthane produit par la fermentation anaérobie des déchets, soit dans les décharges contrôlées, soit dans des enceintes spéciales.

Hormis les procédés modernes précités, il y a aussi d'autres procédés modernes de traitement des ordures, il s'agit de (Paradis et al., 1983) :

> L'incinération : technique qui consiste à brûlé les déchets pour les transformer. Par ce procédé, la matière organique est complètement détruite, ce qui permet une réduction considérable du volume des rebuts. La chaleur produite peut servir de sources de chauffage à édifices, à des serres ou pour d'autres fins ;

> L'enfouissement sécuritaire : les déchets sont disposés en couches successives d'environs 2m d'épaisseur à l'aide de niveleuses spéciales. Entre deux couches des déchets, on étend une couche de terre de 15 cm à 30 cm d'épaisseur. Les bactéries se trouvant dans la terre vont dégrader les détritus organiques qui lui avaient été empruntés. En plus d'être un processus de recyclage écologique, sa réglementation stricte en fait une solution très acceptable du point de vue économique. Ce procédé ne doit pas être utilisé pour les déchets toxiques ou non biodégradables ;

> Compostage : technique qui consiste à faire fermenter rapidement les produits fermentescibles contenus dans les déchets urbains. Il en résulte un compost utilisé principalement pour enrichir les terres agricoles comme engrais organique, il a aussi un avantage écologique. Mais ce procédé nécessite une séparation des déchets ;

> Traitement mixte : ici il y a combinaison de ces trois procédés précédents. Cette combinaison peut être de diverses façons : incinération et enfouissement sécuritaire, compostage et incinération.

La figure suivante fait une illustration de différentes étapes d'un traitement moderne des ordures ménagères.

Présélection Sur le lieu de production

Le long des rues

Ramassage

Pressage 3

Dans le Camion

Enfouissement
sécuritaire

Compostage

Sélection

Incinération

A l'usage de traitement

Processus
chimiques

 

E

A B C D

Légende :

A : Eléments minéraux dans le sol

B : Compostage (engrais)

C : Chaleur/cendres

D : Bases organiques et résidus

E : Terrains en périphérie ou à l'extérieur de ville

Figure1 : Processus de recyclage des déchets urbains. Source : Paradis et al(1983)

CHAP II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

2.1. Bref aperçu sur la ville de Kinshasa

2.1.1. Situation géographique

La ville Province de Kinshasa est située entre 4° et 5° de latitude Sud et entre 15° et 16° de longitude Est (PNUD/UNOPS, 1998). La ville a comme limites géographiques :

+ La province de Bandundu au Nord et à l'Est ; + La Province du Bas-Congo au Sud ; et

+ La République du Congo à l'Ouest.

2.1.2. Eléments climatiques

Le climat de la Province Urbaine de Kinshasa appartient au type climatique AW4 de Koppen caractérisé par un climat tropical chaud et humide.

Le régime pluviométrique comporte :

· . Une saison de pluie de sept mois ;

· . Une saison sèche qui s'étend de mi-mai à mi-septembre ;

· . Une inflexion de pluviosité entre décembre et février (PNUD/UNOPS, 1998).

2.1.3. Sols

Les sols de la ville Province de Kinshasa sont décrits comme étant des sols à texture essentiellement sablonneuse et assortie de quelques éléments grossiers (PNUD/UNOPS, 1998).

La faible capacité de rétention en eau de ces sols leur confère une utilité marginale pour l'agriculture.

2.1.4. Hydrographie

La Province Urbaine de Kinshasa est baignée par plusieurs cours d'eau dont les plus importants sont (PNUD/UNOPS, 1998):


·
· La N'djili avec un bassin de 2000 Km2,


·
· La N'sele avec un bassin de 2000 Km2, et


·
· Le fleuve Congo qui borde la Ville elle-même.

2.1.5. Organisation administrative

La Province Urbaine de Kinshasa a une superficie de l'ordre de 9.968 Km2 répartie en 24 communes administratives dont 18 sont urbaines et 6 sont rurales (PNUD/UNOPS, 1998).

2.2. Description de la Commune de Masina

2.2.1. Organisation administrative

La commune de Masina s'étend sur 69,70 Km2.

La commune a comme limites administratives (PNUD/UNOPS, 1998) :

> Au nord, elle est limitée par le fleuve Congo (frontière de la République du Congo-Brazzaville) de son point le plus proche du confluent Congo avec la rivière N'djili ;

> Au sud : elle est limitée par le boulevard Lumumba qui la sépare des communes de N'djili;

> A l'Est, elle est limitée par la rivière Tshuenge qui la sépare de la commune de la N'sele;

> A l'Ouest, elle est limitée par la rivière N'djili qui la sépare de la commune de Limete.

La commune dee Masina est composée de trois grands quartiers: Masina 1(s'étendant entre les rivières Ndjili et Tshanga); Masina 2 (s'étendant entre les rivières Tshanga et Mokali), et Masina 3 (qui s'étire le long de la rivière Mokali et de la rivière Tshuenge qui constitue sa frontière à l'Est avec la commune de la N'sele. Ces trois quartiers sont subdivisés en plusieurs petits quartiers.

2.2.2. Hydrographie

La commune de Masina est l'une des plus vastes commune de la ville de Kinshasa. Elle est drainée par cinq cours d'eau à savoir le fleuve Congo qui la délimite au Nord, et les quatre autres rivières précitées. Une bonne partie de la superficie est constituée des marécages du fleuve Congo où se pratiquent le maraichage.

2.2.3. Population

La commune de Masina a une population d'environ 469 699 habitants avec une densité de 6 739 habitant par km2 avec une famille moyenne de 8 personnes (BC/ZS MASINA, 2010).

2.2.4. Infrastructures

2.2.4.1. Infrastructures économiques

Les grandes infrastructures économiques viables qu'on trouve dans la commune de Masina sont : l'abattoir de Kinshasa, l'entrepôt de carburant de SEP CONGO, (usine de panification de Kinshasa, UPAK en sigle (ex BKTF), 4 stations services des produits pétroliers, le marché de la Liberté (LD Kabila) mais aussi d'autres marchés locaux qui desservent les 3 pools géographiques de la commune.

2.2.4.2. Infrastructures sanitaires

La commune de Masina compte deux zones de santés subdivisées en aires de santé puis en centres de santés. Parmi les grands centres hospitaliers, on peut retenir deux centres hospitaliers de références, notamment : le centre hospitalier Roi Baudouin et le centre hospitalier Biamba Marie Mutombo.

2.2.4.3. Infrastructures routières et réseau d'assainissement

La commune de Masina a trois routes bitumées, la plus part des rues sont biens tracées, mais celles-ci ne possèdent pas des caniveaux et collecteurs pour l'évacuation des eaux usées et pluviales, à l'exception des trois routes bitumées. Pendant les moments pluvieuses, plusieurs quartiers sont confrontés au problème d'inondation et rend la circulation difficile.

2.2.5. Politique de gestion des ordures ménagères

Comme nous l'avons évoqué dans l'introduction, la commune de Masina est confrontée à de nombreux problèmes de gestion des ordures ménagères. Au sein de cette municipalité, il y a un service de salubrité, mais les actions de ce service se limitent qu'au niveau des lieux publics (Boulevard et Marchés), hormis le secteur informel, il y a aucune organisation formelle pour la gestion des ordures ménagères dans cette partie de la ville. On signale la présence de quelques éboueurs (pousse pousseurs) qui évoluent quelques quartiers évolués (sans Fil, Petro Congo), mais ceux-ci ne sont pas encadrés, ils jettent les ordures ménagères collectées dans les endroits non appropriés.

CHAPITRE III : METHODES ET TECHNIQUES D'ENQUETE

3.1. Méthodes

Pour la collecte de nos données, différentes méthodes ont été utilisées, notamment la recherche documentaire, l'observation du terrain et l'enquête et interview.

3. 1. 1. Recherche documentaire

Des données ont été collectées dans les différents ouvrages disponibles dans les bibliothèques et sur l'internet. Cette recherche documentaire a porté sur des ouvrages et articles généraux et spécifiques abordant la problématique de la gestion de l'environnement et la gestion des ordures ménagères.

3.1. 2. Observation du terrain

Des visites effectuées sur terrain ont permis d'avoir un aperçu général sur l'état d'insalubrité de notre milieu d'étude, d'observer le cadre de vie des populations afin de nous imprégner des réalités de vie quotidienne dans la commune de Masina.

3.1.3. Enquêtes et interviews

Les enquêtes et interviews réalisées ont permis d'approfondir les recherches et apporter des éléments des réponses à certaines questions liées à la gestion des ordures ménagères. Deux types d'enquêtes ont été utilisés. Celles-ci étaient effectuées du 28 novembre 2010 au 06 janvier 2O11.

3.1.3.1. Enquête par entretien

Les entretiens ont été menés dans les deux zones de santés urbaines de la commune avec les médecins chefs de zones. Ces entretiens nous a permis d'identifier trois principales maladies liées à l'insalubrité dans la commune de Masina nous avons collecté les données mensuelles sur les nombres des patients enregistrés au cours des années 2008, 2009 et 2010. Après collecte, ces données ont été traitées et présentées sous forme d'un graphique.

3.1.3.2. Enquête par questionnaire

Cette méthode a permis de recueillir les informations auprès de la population. Pour ce faire, nous avons utilisé un questionnaire adressé aux chefs de ménages. Ce questionnaire porte sur la gestion des ordures ménagères.

1. Cibles

L'enquête par questionnaire a visé les chefs des ménages mais le choix était porté sur les femmes parce que ce sont elles quis'occupent des travaux ménagers. Le choix des ménages était aléatoire.

2. Taille de l'échantillon et traitement des données

L'étude a portée sur un échantillon de 300 ménages, repartis dans trois quartiers en raison de 100 ménages par quartier.

Les informations issues des enquêtes sur terrain ont fait l'objet d'un traitement manuel et informatique dans le but de garantir la fiabilité des résultats. Les tableaux et les figures ont été dressés à l'aide du logiciel Excel.

3.2. Matériels utilisés

Pour conduire notre enquête, nous avons fait recours aux matériels suivants :

- Un questionnaire d'enquête pré élaboré nous a permis de collecter les informations auprès des ménages sur la gestion des ordures ménagères,

- Une balance a permis de peser les ordures afin de trouver les

quantités moyennes des ordures produite par un ménage ;

- Un appareil photo qui a permis d'acquérir les images dans les endroits pollués.

3.3. Difficultés rencontrées

La grosse difficulté à la quelle nous étions confronté était celle d'accès aux informations recherchées au près des ménages. Certains ménages refusaient de répondre à notre questionnaire pour diverses raisons évoquées.

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS ET LEUR
DISCUSSION

4.1. Age du chef de ménage

Figure 2.Tranche d'age des répondants

Il se dégage de cette figure que 54 % de chefs de ménages enquêtés ont l'âge variant entre 30 à 40 ans, 36 %dont l'âge varie de 20 à 30 ans, 9 % dont l'âge se situe au-delàs de 50 ans. Les chefs des ménages de moins de 20 ans ne représentent que 1%.

Il y a lieu de faire remarquer que les chefs des ménages étaient majoritairement adultes avec un âge moyen de 35 ans.

4.2. Niveau d'étude du chef de ménage

Figure 3. Niveau d'étude des répondants

A ce qui concerne le niveau d'étude, il s'avère que 74% des répondants ont un niveau d'étude secondaire, 15% primaires, 9% niveau supérieures ou universitaires, et 2% des enquêtés n'ont pas été au banc de l'école.

4.3. Occupation du chef de ménage

Figure 4. Occupation du chef de ménage

Il ressort de cette figure que 44% des chefs des ménages font des activités commerciales, 41% font que des travaux ménagers, 9% travaillent dans l'administration publique, et 5% évoluent dans d'autres domaines (coutures, maraichage etc.) et 1%, dans le libéral.

4.4. Utilisation de la poubelle dans le stockage des ordures

Figure 5. Utilisation de la poubelle stockage des ordures ménagères

Cette figure démontre que, 63% utilisent des petites poubelles de nature diverse pour stocker leurs ordures (sceau, sac, sachet), 37% des ménages n'utilisent pas des poubelles, ils exposent les ordures sur le sol, soit ils les jettent dans un trou préalablement creusé. Il convient de souligner que la plus part des ménages utilisent des poubelles qui ne remplissent pas des normes d'hygiène.

Les figures suivantes montrent la façon dont sont stockées les ordures ménagères dans la commune de Masina.

Figures 6. Images sur le stockage des ordures ménagères (photo prise lors de nos enquêtes).

4.5. Quantité des ordures ménagères produites

La quantité des ordures produites par ménage varie selon la taille du ménage, le niveau de vie du ménage et de l'alimentation.

Selon les chiffres obtenus pendant nos enquêtes sur terrain après pesage de trois jours dans six ménages de 8 personnes, nous avons trouvé une production moyenne de 4kg des ordures pour un ménage, soit 0,5kg par individu (voir annexe 3). Comparativement aux résultats antérieurs, un individu vivant dans les quartiers populaires de Kinshasa produits 0.5kg des ordures par jour (Lelo, 2008). Donc pour une population de 469 699 habitants que compte la commune de Masina, peuvent produire 234 850 kg soit 235 tonnes des ordures ménagères par jour.

4.6. Mode de stockage des ordures ménagères

Figure 7. Triage des ordures ménagères.

Partant de cette figure, il ressort que 21% des ménages font les triages des ordures selon la nature de celles-ci, 79% mélangent toute sorte d'ordures dans une même poubelle, ou sur un même endroit pour ceux qui les jettent ou qui gardent sur le sol.

4.7. Valorisation des ordures ménagères

Figure 8. Valorisation des ordures ménagères

Il se dégage de cette figure que 26% des ménages valorise leurs ordures ménagères, certains utilisent les matières organiques comme source d'amendement organique, d'autres utilisent les débris de la cuisine comme source d'aliments pour les volailles et pour les porcs et une petite minorité utilisent les ordures dans la lutte contre les érosions et inondations. Par contre 74% des ménages ne donnent pas une valeur à leurs ordures ménagères.

Comparativement aux résultats obtenus par Lelo et Tshimanga(2004), cité par Lelo(2008) dans la commune de Ngaliema qui montrent que 91% des ménages de cette commune possèdent des jardins parcellaires dans les quels sont valorisés les ordures ménagères. Ce qui revient à confirmé l'hypothèse selon la quelle la valorisation constitue la solution durable au problème de

l'assainissement de la ville de Kinshasa. Avec la valorisation, les ordures ménagères seront comme une matière première ou une ressource à valorisée ou réutilisées.

4.8. Mode d'élimination des ordures ménagères

Figure 9. Méthode d'élimination des ordures ménagères.

La figure ci-haut démontre que 3% des ménages éliminent leurs ordures par incinération, 23% par enfouissement et 74% par rejet dans la rue, dans les décharges sauvages, dans les cours d'eau, dans les ravins et dans les espaces verts (périphérique), le rejet est le mode d'élimination le plus par Les ménages de Masina. Les résultats antérieurs obtenus par Mosengo(1996), cité par Lelo(2008) montrent que 44% des ménages Kinois enfouissaient les ordures ménagères dans leurs parcelles au cours des années 90.

Actuellement, lorsque l'on parcourt la commune de Masina, les immondices gagnent de plus en plus les places des avenus. C'est parce que la majorité de la population utilisent le mode de rejet pour éliminer leurs ordures ménagères. Par ailleurs ces immondices constituent des milieux propices pour les agents pathogènes et sont les sources des maladies et des nuisances au sein de la population, ils polluent également les eaux et dégradent le sol.

La figure suivante fait une illustration d'un avenu devenu impraticable dans la commune de Masina à cause de la stagnation des eaux due décomposition des ordures et à la présence des sachets qui diminuent la perméabilité du sol.

Figure. 1O. Image d'une dégradation des ordures et stagnation des eaux sur l'avenu Wamba ; Masina Pascal (photo prise lors de nos enquêtes).

4.9. Lieu d'élimination des ordures ménagères

Figure 11. Lieu de l'élimination des ordures ménagères

Partant de la figure ci-haut, nous constatons que 7% des ménages jettent ou éliminent leurs ordures dans les rues, 16% dans les parcelles, 50% dans les décharges sauvages, 5% dans les cours d'eau, 16% dans les ravins et 6% dans les autres endroits, tels que les périphériques et espaces verts. Rappelons que les ordures ménagères sont plus jetées dans les décharges sauvages et dans ou le long des cours d'eau. Il faut signaler que les méthodes varient en fonction de l'emplacement de l'habitation.

4.10. Personnel utilisé dans l'évacuation des ordures ménagères

Figure 12. Personnel utilisé pour évacuer les ordures ménagères

Il se dégage de cette figure que 24% des ménages utilisent les éboueurs évoluant dans l'informel pour évacuer les ordures et 76% utilisent les enfants ou la maman elle même. Ce qui revient de dire que la gestion des ordures ménagères est l'affaire des femmes et des enfants.

Les figures suivantes en fait une illustration.

Figure 13. Images sur le rejet ordures ménagères par les femmes et les petits enfants (photos prises lors de nos enquêtes).

4.11. Fréquence d'élimination des ordures ménagères

Figure 14 : Rythme d'évacuation des ordures ménagères

Il ressort de cette figure que, 36% des ménages évacuent leurs ordures chaque jour, 27% le font une fois par semaine, 30 % évacuent deux fois par semaine, et 7% trois par semaine. Le rythme d'évacuation varie par rapport l'à proximité du lieu d'élimination, de l'alimentation, des moyens et de la disponibilité de l'éboueur. Il faut noter que les ménages qui évacuent chaque jour sont ceux qui sont plus proches des lieux d'élimination. Tandis que ceux qui sont éloigné le font une, deux ou trois fois à la semaine.

4.12. Connaissance des méfaits des ordures sur la santé humaine

Figure.15 : Niveau de connaissance des méfaits des ordures sur la santé humaine

Il se dégage de cette figure que 92 % des ménages sont conscients et connaissent bien les méfaits liés à la présence des ordures sur la santé humaine, par contre 8% des répondants sont ignorants et ne connaissent aucun méfait. Parmi les méfaits évoqués, il s'agit notamment des moustiques anophèles qui causent la malaria, la fièvre thyroïdes, la diarrhée, etc.

Donc nous confirmons l'hypothèse selon la quelle, la mauvaise gestion des ordures ménagères est aussi liée à la mentalité de la population.

4.13. Relation entre l'insalubrité et maladies

Figure 16. Courbe de l'évolution des trois principales maladies dues à l'insalubrité (fièvre typhoïde, paludisme et diarrhée) dans la commune de Masina

Source : BC/ZS MASINA 2010

Partant de la figure ci-haut, on observe par l'allure de la courbe, une augmentation au fil du temps du taux des maladies liées à l'insalubrité. La courbe de tendance montre que ces maladies ont une tendance linéaire. Selon les Médecins Chefs des Zones de Santés de Masina, cette évolution des maladies pourrait être influencée par le niveau de l'insalubrité croissant qui caractérise la commune de Masina.

Donc nous confirmons l'hypothèse selon la quelle sans un réel engagement de l'autorité compétente à sensibiliser et à inciter la population à la prise de conscience sur l'état de la dégradation et de la pollution, pourrait conduire à un état de perturbation de l'équilibre environnemental dans la commune de Masina.

Les figures ci-après fait un aperçu sur l'état d'insalubrité dans la commune de masina.

Figure.17. Image d'une décharge sauvage à coté des habitations sur l'avenue Kulumba, Masina III(photo prise lors de nos enquêtes).

La figure 17 montre que les immondices constituent une ménace réelle et croissante dans l'environnement de masina, les décharges sauvages ne font que naitre du jour au jour, celles-ci sont installées dans la plus part cas à côté des habitations, comme le montre l'image ci-dessous. Ces familles vivent avec les immondices, et à côté les gens vendent aussi les produits alimentaires,avec tout les risques de contamination. Cette situation mettent la vie de la population en danger.

Figure.18. Image d'une décharge sauvage sur l'avenue Kulumba, Masina II(photo prise lors de nos enquêtes).

La figure ci-haut illustrent le cas d'un grand avenu reliant le quartier I et II dans la commune de Masina qui s'est transformé en décharge sauvage, celle-ci figure parmis les grandes décharges saufages qu'on trouve dans la dite commune.

Figure.19. Image sur le deverssement des ordures à coté des habitations sur l'avenue Kulumba, Masina III(photo prise lors de nos enquêtes)

L'insalubrité constitue non seulement une source des maladies à la population mais c'est aussi une source des nuisances, des odeurs nauséabondes, c'est le cas de la figure 19 qui illustre une décharge sauvage installée à quelques centimètres des habitations. Celle-ci constitue une source des nuisances et des odeurs nauséabondes.

4.14. Avis des ménagers sur la création d'une brigade de salubrité et du payement de la taxe de salubrité

Figure 20. Avis des ménagers sur la création d'une brigade de salubrité et sur le paiement d'une taxe d'évacuation des ordures ménagères

Il ressort de cette figure que, 91% des répondants ont été d'accord avec l'idée de la création d'un service de salubrité et s'est dit prêt de soutenir ce projet, et 9% des répondants avaient rejetés cette idée.

Comparativement aux résultats antérieurs, une étude à été réalisée par Muzumbi(2008), sur l'assainissement urbain par l'approche « pollueur payeur » à Matonge, dans la commune de Kalamu

ont montré que 97% des ménages ont été d'accord pour la création d'un service de salubrité et sur le principe pollueur payeur. Ce qui revient à affirmer que le problème majeur de la mauvaise gestion des ordures ménagères est lié à la mentalité et à l'absence des structures d'assainissement urbaine et municipales.

Au regard des problèmes posés par la gestion des ordures ménagères dans la ville de Kinshasa en général et plus particulièrement dans la commune Masina, nous proposons les stratégies palliatives suivantes pour une gestion durable celles-ci:

4.15. Stratégies de gestion des ordures ménagères

4.15.1. Stratégie préventive

C'est une stratégie radicale, elle consiste d'arrêter avec la production des produits qui posent des problèmes de valorisation ou d'élimination, ou des déchets difficilement éliminables.

En contrepartie, on recherchera des produits de substitution. Exemple : sachet plastique.

4.15.2. Stratégie curative

C'est la mise en oeuvre d'une politique de recyclage, de valorisation et de réutilisation des déchets de production et de la consommation. Exemple : le compostage pour les déchets organiques.

Les ordures produites par les ménages Kinois sont composées à 65% des matières organiques (Lelo, 2008) ; or l'agriculture urbaine constitue un marché de premier plan pour l'utilisation productive de ces matières organiques issues des ordures ménagères.

La ville de Kinshasa est composée des communes à vocation maraichère dont la commune de Masina, de ce fait la valorisation des ordures ménagères par le compostage pourrait constituer une alternative pour l'utilisation des fertilisant minérales, qui par leur prix exorbitant constituent une contrainte dans la production maraichère dans la ville de Kinshasa.

Le compostage pourrait contribuer également à l'assainissement et à diminuer le taux des nuisances dû à la présence des immondices et aussi à réduire les importations des engrais minérales.

Le recyclage et la valorisation sont deux procédés nouveaux qu'il faudrait inclure dans la gestion des ordures ménagères à Kinshasa. D'où l'autorité urbaine pourrait s'investir dans ce secteur qui offre des avantages environnementaux, et socio- économiques.

4.15.3. Approche participative

Dans tous les programmes de développement durable, il est recommandé d'associer la population cible dès la phase de conception jusqu'à la phase exécutoire du projet.

4.15.4. Approche méthodologique

Cependant, le choix du meilleur système d'assainissement passe par une étude de faisabilité (la connaissance des paramètres socioculturels, économiques techniques, urbanistiques et environnementaux. En ce sens, on peut penser à l'aménagement des réseaux routiers pour faciliter les opérations de collecte et précollette.

Au niveau local (ménage), il est important de posséder à la distribution des poubelles remplissant les normes d'hygiène et l'encadrement des éboueurs qui évoluent déjà sur terrain dans l'informel.

4.15.5. Approche juridique

Le domaine de l'environnement est l'un des domaines sensible qui conditionnent méme la vie humaine, d'où la gestion des déchets doit impérativement être accompagnée des mesures judicaires.

Dans cet approche, il est indispensable de mettre en place une nouvelle législation au niveau nationale régissant la gestion des déchets urbains et ménagers, celle-ci doit être adaptée aux réalités actuelles du pays et de veiller à l'application de ces dites lois.

31
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Cette étude a porté sur la problématique de la gestion des ordures ménagères dans la ville de Kinshasa, cas de la commune de Masina

L'objectif global assigné à cette étude était d'étudier les problèmes majeurs liés à la gestion des ordures ménagères en vue de proposer des stratégies pour une gestion rationnelle des ordures ménagères. Au terme de cette étude, il convient de retenir que nos hypothèses ont été vérifiées.

Tout au long de ce travail, nous avons étudié la filière de la gestion des ordures ménagères dans la commune de Masina. Les résultats obtenus ont montré que 63% des ménages possèdent des poubelles des stockages des ordures mais ces ordures ne sont pas triés, 79% des ménages mélangent leurs ordures, bio et non biodégradable.

Pour la valorisation les résultats, ont montré que 74% des ménages ne valorisent pas leurs ordures, en termes de la quantité, 61 tonnes soit 26% des ordures qui sont valorisés sur un total de 235 tonnes produites par jour. Le reste des ordures ménagères sont soit jeter dans les décharges sauvages, soit dans ou le long de cours d'eaux.

Quant au mode d'élimination, le rejet est le mode le plus utilisé par les ménages, les résultats obtenus montrent que 74% des ménages éliminent leurs ordures par ce mode. Celles-ci sont jetées dans plusieurs endroits mais surtout dans les décharges sauvages et dans les rivières, avec 50% dans les décharges et 16% dans les rivières.

La gestion des ordures ménagères telles pratiquées dans la commune de Masina ne contribue pas au développement durable. Autrement les ordures ménagères ne suivent pas la filière normale d'une gestion durable.

La situation de l'assainissement reste inquiétante dans la commune de Masina, l'environnement est pollué, la circulation est difficile dans plusieurs quartiers pendant les moments pluvieuses suite aux stagnations des eaux pluvieuses. Par ailleurs, Le taux des maladies liées à l'insalubrité ne fait que croitre dans cette partie de la ville, en termes de chiffres, les zones de santés de Masina ont enregistrées 54 292 cas des maladies dues à l'insalubrité en 2008 contre 62 944 en 2009 et 84 536 cas en 2010.

Celles-ci mettent quotidiennement en péril la santé et le bien-être des populations. En revanche la population est consciente des dangers qui les guettent, cela à été prouvé par nos résultats des enquêtes dans les quels 92% des ménagent connaissent très bien les méfaits liées à la présence des ordures à la santé humaine.

Cette situation nécessite des solutions efficaces et durables, d'où il est indispensable de mettre en place des stratégies pour une gestion durable des ordures ménagères dans la commune de Masina.

Ainsi, nous recommandons ce qui suit : Aux législateurs

( Elaborer des nouveaux textes et lois pour réglementer la gestion des déchets en général et de ordures ménagères en particulier du point de vue national.

A l'autorité urbaine

i' Mettre en place une brigade de salubrité chargée de la collecte des ordures ménagères ;

( Installer des décharges publiques dans la ville de Kinshasa;

( Redynamiser le service d'hygiène pour assurer la surveillance et le contrôle;

1' Sensibiliser et élever le niveau de conscience des populations sur les règles d'hygiène,

( Mettre en place une taxe d'évacuation des ordures ménagères ou appliquer le principe du "Pollueur-Payeur" dans la ville de Kinshasa en tenant compte du niveau de vie de la population ;

( Développé un système de recyclage et de valorisation des ordures ménagères.

A l'autorité municipale de Masina

i' Elargir les actions d'assainissement jusqu'au niveau des ménages ;

i' Encadrer les éboueurs locaux évoluant dans l'informel ;

( Mobiliser et inciter la population en générale et les jeunes en

particulier à oeuvrer pour la salubrité de leur milieu de vie.

Aux chercheurs

i' Elargir les recherches sur les autres aspects de la gestion des déchets en général et des ordures ménagères en particulier dans la ville de Kinshasa.

En fin, quelques réflexions qui pourraient faire l'objet de nos investigations futures:

i' Faire une étude de la dynamique urbaine et gestion des ordures ménagères dans la ville de Kinshasa ;

i' Faire une étude chronologique des maladies liées à l'insalubrité et faire des prévisions pour les années futures.

34
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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2001) Kinshasa, 1998, 247p. http://fr.wikipédia.org/wiki/Gestion des d%C3

ANNEXES

Annexe : 1 QUESTIONNAIRE D 'ENQUETE

Bonjour, Madame, Mademoiselle, Monsieur ;

Nous sommes étudiants a l'Université de Kinshasa en Gestion des ressources naturelles au sein de la Faculté des Sciences Agronomiques. Dans le cadre de notre mémoire de fin d'étude, nous étudions la problématique de la gestion de déchets ménagers solides dans la ville de Kinshasa, cas de la commune de Masina. Nous sollicitons votre collaboration en répondant à notre questionnaire.

Nous vous rassurons que vos réponses seront exploitées à des fins purement scientifiques. NB : Répondez en cochant ou en écrivant votre réponse.

I. Données sur le chef de ménage

a)

Sexe du chef de ménage : M F

b)

Age : 1.Moins de 20 ans 2. 20-30ans, 3. 30-50 ans 4. Plus de 50 ans

c) Niveau d'instruction du chef de ménage :

1) Primaire 2) Secondaire 3) Universitaire 4) Autre a préciser~~~~

d)

Occupation du chef de ménage : 1. Fonctionnaire 2. Employé

3. Commerçant(e) 4. Autre a préciser................................................

II. Taille de ménage (nombre des personnes)

III. A combien s'élève votre panier ménager (En FC) : a) Moins 5000 b) 5000 à 7000

c)Plus de 7000

VI. Quantité des déchets solide produits par jour (en Kg)~~~~~~~~~~~~~~~~

V. Avez-vous une poubelle (sceau ou sac) oü sont stockés vos déchets ménagers solides? Oui Non

VI.

Faites-vous le tri de vos déchets solides ménagers biodégradables et non biodégradables ? a) Oui b) Non

VII.

Valorisez-vous vos déchets solides ménagers ?

a) Oui b) Non si oui comment ?

1...............................................................................................................................................................................

VIII. Comment sont traitées vos ordures ménagères?

a) Incinération b) Enfouissement c)Rejet

IX. Y-a t-il des services municipaux pour la collecte des déchets ménagers dans votre commune ? Oui Non

X. Services utilisés dans la collecte des déchets : a) Service d'hygiene municipal

b) Pousse pousseur c) ONG

XI. Quel est le coût mensuel d'évacuation de vos déchets(en Franc Congolais)

XII. Où sont jetés vos déchets ménagers solides ?

a) Dans la rue b) Dans une rivière C) Dans un dépotoir

d) Dans un ravin e) Autre a preciser...................................................

XIII. Mode de transport (évacuation) utilisé :

a) Par un pousse -pousse b) Par une brouette c) Par une camionnette Autrepreciser.................................................................................

XIV. Rythme de l'évacuation: a) Chaque jour b) Une fois par semaine

c) Deux fois par semaine d) Trois fois

XV. Connaissez-vous quelques méfaits dues à la présence des déchets dans votre milieu de vie ? Oui Non Si oui citez en deux :

1...............................................................................................................................................................................

2..............................................................................................................................................................................

XVI. Si l'Etat installait un service de salubrité publique pour collecter et évacuer les ordures ménagères moyennant une somme, à payer mensuellement. Etes-vous d'accord avec cette idée ?

Oui Non

Tranche d'âge

 

Fréquence

 

Pourcentage

< 20 ans

 

4

 

1

20 à 30 ans

 

107

 

36

30 à 40 ans

 

163

 

54

>40 ans

 

26

 

9

Tot.

 

300

 

100

Niveau d'étude

 

Fréquence

 

Pourcentage

Etude primaire

 

45

 

15

Etude sécondaire

 

221

 

74

Etude supérieure

 

28

 

9

Analphabète

 

6

 

2

Tot.

 

300

 

100

Occupation

 

Fréquence

 

Pourcentage

Fonctionnaire

 

26

 

9

Liberal

 

4

 

1

Commerçante

 

131

 

44

Ménagère

 

124

 

41

Autres domaines

 

15

 

5

Tot.

 

300

 

100

Annexe 3 : Quantité des ordures ménagères produites par les ménages de 8 personnes dans la commune de Masina

Modalité

Quantités (kg)

1ér jr

2è jr

3è jr

Moyenne /Jr

Moyenna/hab/jr

Ménage 1

1,5

1

1

3,5

0,4

Ménage 2

0,5

1

1,5

3

0,4

Ménage 3

2,5

1,5

1

5

0,6

Ménage 4

1

2

1

4

0,5

Ménage 5

1,5

1

2

4,5

0,6

Ménage 6

2

1

1

4

0,5

Total

9

7

7,5

4

0,5

Annexe 4: Données sur la gestion des ordures ménagères

Modalité Fréquence Pourcentage

Présence de la poubelle 190 21

Absence de la poubelle 110 79

Tot. 300 100

Modalité Fréquence Pourcentage

Avec triage 62 21

Mélangé 238 79

Tot. 300 100

Modalité Fréquence Pourcentage

Valorisées 77 26

Non valorisées 223 74

Tot. 300 100

Modalité Fréquence Pourcentage

Incinération 10 3

Enfouissement 69 23

Rejet 221 74

Tot. 300 100

Modalité Fréquence Pourcentage

Dans la rue 20 7

Dans la parcelle 48 16

Dans un dépotoir 151 50

Dans le ravin 16 5

Dans la rivière 47 16

Autres lieux 18 6

Tot. 300 100

Modalité Fréquence Pourcentage

Les éboueurs 72 24

Les enfants et les mamans 228 76

Tot. 300 100

Modalité Fréquence Pourcentage

Chaque jour 107 36

Une fois/semaine 81 27

Deux fois/Semaine 92 30

Trois fois/semaine 20 7

Tot. 300 100

Modalité Fréquence Pourcentage

Conscient 277 92

Ignorant 23 8

Tot. 300 100

Modalité Fréquence Pourcentage

Accepté 274 91

Rejeté 26 9

Tot. 300 100

Annexe 6 : Nombres des malades enregistrés dans la commune de Masina en 2008

 
 

Maladies

 

Mois

Paludisme

Fièvre typhoïde

Diarrhée

Janvier

4006

236

444

Février

3066

228

396

Mars

3256

234

508

Avril

4220

316

642

Mai

752

134

514

Juin

4412

320

530

Juillet

4000

274

692

Aout

4778

330

642

Septembre

3444

350

346

Octobre

3536

260

444

Novembre

3428

224

326

Décembre

3260

262

482

 
 

Maladies

 

Mois

Paludisme

Fièvre typhoïde

diarrhée

Janvier

4529

423

337

Fevrier

3320

263

416

Mars

2671

224

420

Avril

3054

281

451

Mai

3231

372

328

Juin

5074

591

389

Juillet

5149

222

544

Aout

3494

340

363

Septembre

4418

236

368

Octobre

8182

810

396

Novembre

4988

272

484

Décembre

5315

486

503

Annexe 8 : Nombres des malades enregistrés dans la commune de Masina en 2010

 
 

Maladies

 

Mois

Paludisme

Fièvre typhoïde

diarrhée

Janvier

6555

560

455

Février

3872

295

415

Mars

5983

523

555

Avril

6569

536

450

Mai

4752

443

515

Juin

5863

445

481

Juillet

9033

913

768

Aout

5093

374

374

Septembre

7394

766

430

Octobre

5164

324

417

Novembre

5703

397

540

Décembre

6252

711

616






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius