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Pluralité des institutions internationales et droit de l'environnement du Burkina Faso

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par Rodrigue NION
Université de Limoges - Master en Droit International et Comparé de l'Environnement 2011
  

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§2-Les implications

Qu'elles soient ou pas reconnues sujets de droit, les institutions internationales sont des acteurs de la société internationale. Elles prennent part à ce titre aux relations interétatiques et orientent souvent les choix des Etats.

I. Partie prenante de la scène interétatique

L'OIG, nouveau sujet, de par sa personnalité juridique, de l'ordre international, n'est pas créée par cet ordre juridique, mais par les États qui le composent : ce sont eux qui, à un moment donné, estiment opportun d'institutionnaliser leur coopération et qui pour cela, créent des organes chargés de dégager, dans un domaine d'action déterminé, des intérêts communs à partir de l'ajustement des intérêts particuliers et leur confèrent les pouvoirs qu'ils jugent nécessaires et suffisants pour les faire prévaloir. Aussi la personnalité juridique d'une OIG peut parfois s'apprécier non pas par rapport aux États, mais par rapport à une autre organisation dont elle s'est détachée. Quoiqu'il en soit, les OIG, en tant que sujets de droit international, ont l'aptitude de conclure des traités entre elles ou avec des États et d'adopter des actes juridiques unilatéraux opposables aux autres sujets de droit international. Aussi en leur qualité d'acteurs de la société internationale, elles influencent la configuration des relations internationales et même le comportement des États. Elles y parviennent par la négociation, la contrainte ou l'incitation. Le revers de la médaille est matérialisé par les devoirs qui incombent aux OIG. En effet elles sont responsables - indépendamment des États membres - de leurs actes. En cas de faute, l'OIG est donc susceptible de poursuites et de sanctions prenant habituellement la forme de réparation de dommage.

De leur coté, les acteurs non étatiques aussi s'activent sur la scène internationale. Ils participent aux forums internationaux, apportent leurs contributions à la problématique commune. Cette participation peut être directe sur accréditation ou invitation, ou indirecte par le biais des gouvernements (inclusion de représentants ou de points de vue des ONG dans la délégation gouvernementale) ou par le biais d'organes internationaux liés à la convention (secrétariat, organes scientifiques et techniques). Elles peuvent avoir droit à la parole et à la communication des documents officiels. En plus, les ONG peuvent entreprendre des actions non officielles lors des conférences, à savoir des réunions de stratégie, d'information, d'éducation ou des opérations de séduction ou de promotion. Mais comme elles ne sont pas sujets de droit international, il est difficile de mettre en oeuvre leurs responsabilités internationales.

Qu'en est-il maintenant de leur capacité d'influencer les choix étatiques?

II. Possibilité d'infléchir la volonté des États

Malgré les restrictions de leurs champs d'action, les institutions internationales parviennent souvent à dicter des comportements aux États qui les suivent. Tout d'abord, les OIG, à travers leurs

32 Résolution 1996/31 Conseil Economique et Social de l'ONU

33 Résolution (2003) 8 du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe

actes unilatéraux, véritables prescriptions qui s'imposent aux États et leurs pouvoirs de contrôle pouvant - ne serait-ce que de façon exceptionnelle - aboutir à l' « enforcement » de l'État. Cela a aussi un effet dissuasif.

De leur coté les ONG peuvent influencer le comportement des État à travers l'alerte sur l'état de l'environnement. Les Conventions de Bâle de 1989 et de Bamako de 1991, toutes deux relatives aux mouvements transfrontières de déchets dangereux sont nées suite aux dénonciations des ONG de trafics illicites entre certains pays occidentaux et quelques pays africains, ce qui a enclenché le processus d'élaboration. Les ONG se veulent aussi observateurs de la mise en oeuvre des normes sur le terrain. Elles ont alors cette faculté de faire honte aux États auteurs de manquements ; ce qui a également un retentissement sur le comportement de ces derniers.

Enfin, « L'union fait la force ». Les ONG ont su tirer la leçon de cet adage. À travers le lobbying, elles réussissent souvent à infléchir la volonté étatique au profit de l'idéal qu'elles défendent.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille