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Problématique du rôle controversé des médias dans la résolution des conflits en RDC : analyse critique de l'opérationnalité concrète des médias dits pour la paix

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par Patrick de Favre BINTENE
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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proactif

II.2.2.1. Traitement médiatique

Les journalistes sont dans l'ensemble animés de diffuser premier les informations ; ceci en temps de paix ou de crise. Mais ces médias répondent

tous à un besoin économique ; un besoin le poussant de fois à brûler les étapes. Il est vrai que la collecte, le traitement et la diffusion de l'information doivent se dérouler rapidement pour enfin permettre que les médias soient compétitifs.

Cette exigence économique engendre quelque fois des dérapages ; une légèreté s'installe au fief des journalistes, quant au traitement des nouvelles, l'information n'est pas recoupées, même pas vérifiées, les discours officiels sont souvent repris tel quels dans les colonnes des journaux, même au cours du journal parlé et les conflits sont présentés de manière simplifiées par manque de connaissance de leurs causes profondes. Dans ses enseignements, le professeur BIYOYA a toujours ému le voeu d'apprendre aux journalistes la géostratégie le permettant ainsi de cerner les causes réelles des

différents conflits qui sont fréquent dans la société » (1).

II.2.2.2. Quelques vocabulaires à éviter

Le journalisme pour la paix ne s'exerce pas de même façon que le journalisme traditionnel. Ainsi lorsque le journaliste s'engage à utiliser ses armes, sa plume, son micro ou camera dans le désir de promouvoir la paix ; il est censé à acquérir des attitudes particulières dans les expressions. Le choix de mots doit se faire avec vigilance. Karle Manoff et Lynch ont énuméré un certain nombre des vocabulaires auxquels les journalistes arrivent à employer abusivement ; certains même de façon inappropriée peuvent générer des conséquences parfois malencontreuses. Les voici par exemple :

Génocide : (de son étymologie, Geno : race) extermination (anéantissement) d'un groupe ethnique, social ou religieux. Ce terme est souvent mal employé dans plusieurs reportages des guerres. Le fait consisterait-il réellement à une action visant à exterminer toutes les composantes d'un groupe ? Ce

la nous apparaît difficile.

Décimer : (de decim, dix) réduire à sa dixième taille originelle.

Assassinat : meurtre prémédité, ce mot est trop souvent emprunté par les professionnels, des médias dans leurs articles sans qu'il ait dans le fait constaté une notion de préméditation.

Massacrer : (du latin : macecre,

abattoir, à la fin du XVI e siècle) l'action de tuer délibérément des victimes sans défenses ou désarmer. Les victimes étaient-elles réellement sans défense ou s'agit-il de morts au combat ?

Systématique : (le cas dans le viol systématique) ce mot veut exprimer ce qui est intégré dans un système, qui procède avec méthode dans un ordre défini, avec un objectif déterminé, alors on doit se demander si vraiment l'action est commise délibérément, organisée selon un modèle, ou c'était un nombre d'incident similaires, regrettables, mais indispensables des uns des autres.

Hormis le choix de mots, Lynch et Mc Goldrick, préconisent que le journaliste doit aussi faire attention à l'utilisation scrupuleuse des adjectifs comme : vicieux, cruel, brutal, barbare. Il revient souvent d'un camp qui qualifie les actes perpétrés par l'autre. En les utilisant, le journaliste s'identifie et se situe de ce côté. Cela justifierait par ailleurs une escalade à la violence. Il en est de même, poursuivent ces deux théoriciens avec des termes : terroriste, extrémiste, fanatique, fondamentaliste, donnant implicitement l'idée d'une personne irraisonnable et donc impropre à la négociation. Le mieux serait de

désigner chaque groupe par le nom qu'il se donne, soit encore être précis dans les discriminations (1).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery