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La diplomatie congolaise comme instrument du développement socio-économique de la RDC

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par Eric KALONZO KALUBI
Université de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2007
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACE

A mes parents, ceux qui depuis ma venue au monde, jusqu'à ces jours, n'ont jamais baissé les mains, n'ont jamais cessé de répondre présent aux appels des obligations et devoirs de parents.

Papa KALUBI MBALA MBALA Joseph et Maman MIANDA KALONZO KALUBI Julie, vous avez prouvé que : « être parents est un précieux don du ciel ».

A travers ce travail, fruit de mon devoir d'enfant, recevez par ici l'expression de mon plus grand amour.

Eric KALONZO KALUBI

EPIGRAPHE

« Il y a une fin que l'on peut supposer réelle chez tous les êtres humains raisonnables...par conséquent un but qui n'est pas pour eux une simple possibilité, mais dont on peut certainement admettre que tous se le propose en vertu d'une nécessité naturelle et ce but est le bonheur ».

E. KANT

AVANT-PROPOS

Conformément aux dispositions en vigueurs régissant actuellement l'enseignement supérieur, universitaire et recherche scientifique, la formation pratique pour nous étudiants en fin de cycle universitaire, est d'une obligation strict, qui pour ce faire, au-delà de tous autres travaux annuels, doit être systématiquement complétée par la rédaction d'un travail scientifique.

C'est ainsi que nous sommes tenus à élaborer le présent travail de fin de cycle de graduat en vue de matérialiser et de concrétiser enfin, notre premier cycle de formation universitaire en tant qu'étudiant.

Gloire soit rendue à Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ pourvoyeur, maître de temps et des circonstances qui n'a renier à sa bonté, en ne cessant de renouveler en nous son souffle de vie durant toute la période de recherche et de rédaction du présent travail. A lui seul la Gloire !

Certes que ce travail est le fruit d'une ferme détermination et dévouement personnel, mais il importe de reconnaitre la participation des mains héroïques, sans lesquelles ce dernier n'aurait pût atteindre son issue.

Ainsi, qu'il nous soit permit par ici de remercier sincèrement le Professeur Jean-Berchmans LABANA LASAY'ABAR, Doyen de la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques de l'Université de Kinshasa, qui en dépit de toutes ses occupations, a accepté de se rendre disponible en vue d'assurer la Direction du présent travail.

Nous ne pourrions pas nous retenir à ce niveau sans pour autant exprimer notre profonde gratitude à l'égard du Chef de Travaux Jean-Pierre NSAMBA MBOYO, qui s'est rendu disponible en acceptant de porter le lourd fardeau de rapporteur en vue de nous assurer son précieux encadrement tout au long de notre parcours.

La reconnaissance étant ainsi une des vertus précieuses de la nature humaine et le reflet d'une bonne éducation, nous ne saurions rédiger ce travail sans pour autant exprimé nos gratitudes auprès de tous ceux qui ont tant soit peu, par leurs efforts, pût rendre possible la rédaction de notre travail.

C'est l'occasion pour nous, de remercier très particulièrement, Monsieur Bernard MUTANDA, Chef de Bureau Accréditation de la Direction du Protocole d'Etat du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, pour son précieux soutien dans l'aboutissement de cette recherche.

Nous n'oublions pas d'exprimer nos remerciements affectueux à nos soeurs et frères ; Docteur Patrick KALUBI TWEBEJA, Bijoux BIUMA KALUBI, Renata MULANGA KALUBI, Arline MUSHIYA KALUBI, Sephora MIANDA KALUBI, Noëlla MBOMBO KALUBI et Josué LUTUMBA KALUBI ; qu'ils reçoivent par ici l'expression de nos plus grandes reconnaissances pour leur assistance morale et matérielle.

A mes amis, camarades et connaissances ; Didier MANGENA, Olivier EALE, Derain, Béguine LUFIEGENESA, Mathy MATEMB, Nessy BAMBA, Hornella LUTUMBA, Omba DIMANDJA, Laetitia BOUM, Serge KWILU, Joël MUBAKE, Jonathan NZITA, Patrick BADIBANGA, Eliette SONGE, Reicha TULUKA, Laetitia NSONA, Frida OMARI, Pamela KEBA; qu'ils trouvent par ici notre profonde gratitude pour leur soutien à notre égard.

Enfin, nos remerciements à tous ceux qui ont aussi, d'une façon ou d'une autre contribué à la concrétisation du présent travail et dont les noms n'ont pas été précités. Merci à tous !

Eric KALONZO KALUBI

ABREVIATIONS ET SIGLES

- AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo

- BENELUX : Belgique, Nederland et Luxembourg

- CNS : Conférence Nationale Souveraine

- CTB : Coopération Technique Belge

- CEEAC : Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale

- COMIFA : Commission Forêt d'Afrique Centrale

- CEMAC : Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Central

- COMESA : Common Market for Eastern and Southern Africa

- CPCM : Comité Permanent du Cadrage Macroéconomique

- CREC : China Railway Engeneering Cooporation

- CSRP : Comité de suivi de la Réforme de la Police

- CSAC : Conseil Supérieur de l'Audio-visuel et de la Communication

- DIC : Dialogue Inter Congolais

- DDR : Désarmement, Démobilisation et Réinsertion

- DDRRR : Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinstallation et Réinsertion

- DCP-France-RDC : Document Cadre de Partenariat France-RDC

- DSCRP : Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

- FARDC : Forces Armées de la RDC

- FCI : France Coopération International

- FRPC : Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance

- FMI : Fonds Monétaire International

- GECAMINES : Générale des carrières et des Mines

- ITTE : Initiative de Transparence dans la Région des Industries Extractives

- MPR : Mouvement Populaire de la Révolution

- MONUC : Mission d'Observation des nations-Unies au Congo

- N.U : Nations-Unies

- OMD : Objectives du Millénaire pour le Développement

- OHADA : Organisation n pour Harmonisation en Afrique du Droit des Afriques

- PME : Petite et Moyenne Entreprise

- PAM : Programme Alimentaire Mondiale

- PNUD : Programme des Nations-Unies pour le Développement

- PSRP : Processus de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

- PAP : Plan d'Action Prioritaire

- PPTE : Pays Pauvres Très Endettés

- RDC : République Démocratique du Congo

- RCD-G : Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Goma

- RSS : Réforme du secteur de Sécurité

- REJUSCO : Réforme du Secteur de la Justice Congolaise

- SADC : Southern African Developement Community

- UE : Union Européenne

- USA : United States of America

- UA : Union Africaine

- UNICEF : Fonds des Nations-Unies pour l'Enfance

1. INTRODUCTION

1. PRÉSENTATION DU SUJET

Cette étude s'assigne comme objectif d'analyser la contribution de la diplomatie Congolaise comme étant un instrument important qui devrait mobiliser les capitaux étrangers, lesquels pourraient permettre à notre pays de réaliser son développement socio-économique dans le cadre des cinq chantiers de la République.

Cela étant, cette étude expose les enjeux et défis que rencontre le Gouvernement actuel de la RDC dans son processus de développement et les pistes de solutions envisageables dans la mise en oeuvre d'une diplomatie orientée vers des objectifs qui tendent à assurer un développement socio-économique à la RDC en impliquant les partenaires extérieurs dans le processus de la reconstruction du pays.

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2. PROBLÉMATIQUE

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Assurer le développement socio-économique d'une Nation a toujours été au centre des préoccupations d'un gouvernement et de ses dirigeants.

Ainsi, le Professeur BUABUA souligne que dans le monde entier, tous les Etats sont confrontés par deux préoccupations majeures : il s'agit d'une part de la préoccupation de trouver des ressources pour favoriser le fonctionnement continu et normal de la machine Administrative, et d'autre part, celle de répondre aux problèmes socio-économiques de la population. Ces deux préoccupations constituent le socle de ce que nous appelons intérêt générale.1(*)

La RDC face à cet état de fait, a été pendant longtemps victime de plusieurs pressions extérieures et intérieures, notamment des guerres d'agression, rébellions et tant d'autres maux, qui ont fait que ses préoccupations puissent être orientées ailleurs, plutôt que dans les problèmes socio-économiques de sa population en vue de leur assurer un bien être et un développement harmonieux.

Il faut aussi admettre que cette situation n'a pas épargné l'appareil diplomatique de la RDC en l'affaiblissant d'avantage, lui conférant une image beaucoup plus ternie sur la scène internationale.

La RDC a dès l'hors été privée de tout ce que sa diplomatie pouvait bien lui procurer, pour garantir son développement socio-économique, lui rendant ainsi sous développée.

Pour se rendre compte de cet état des choses, nous pouvons affirmer avec ROSTOW, que le développement socio-économique d'un pays passe par les cinq étapes ci-après2(*) :

- La phase stationnaire (dit société traditionnelle) ; caractérisée par l'absence d'impact profond des techniques des pays dits développé avec une économie simple, de subsistance et essentiellement une économie de stagnation et dépourvue des mouvements économiques importants.

- La phase de démarrage ; caractérisée par l'apparition des nouvelles fonctions de production, au progrès économique, à l'élargissement du commerce et à la transformation des institutions économiques.

- La phase de décollage ; avec les transformations économiques issues des importants investissements, par les transformations politiques et sociales fondamentales.

- La phase de maturité ; avec l'acquisition de la maîtrise de la plupart des technologies existantes qui permettent d'entraîner la création des grandes unités de production et d'intense accumulation du capital.

- La phase de consommation de masse ; marquée par la généralisation des conditions de vie favorable et l'accès des catégories sociales aux nouveaux avantages de développement.

A ce sujet, comme nous pouvons le constater, au fil des années la RDC n'a pas pût traverser ces cinq étapes pour atteindre un développement au vrai sens du terme, mais elle est plutôt restée pendant longtemps sur la phase stationnaire, rendant ainsi son économie stagnante et défavorable à son développement socio-économique.

Dans le même ordre d'idée, le Professeur LUKOKI soutient que le rôle de la diplomatie est d'assurer l'exécution du programme que le gouvernement s'est assigné dans ce domaine, son application méthodique et quotidienne, par le moyen de négociation ou tout au moins de conventions.3(*)

Il s'avère donc important de savoir que la RDC qui sort d'une période chaotique (guerres, rupture des relations avec les bailleurs de fonds, dettes extérieures...), est un pays post-conflit et en voie de reconstruction qui de ce fait doit envisager comment avoir une diplomatie agissante et efficace qui puisse soutenir le programme du gouvernement, ainsi que s'engager pour retrouver force et vigueur, et se mettre entièrement au service de l'intérêt national du pays.

Eu regard de tout ce qui précède, notre travail suscite les questions ci-après :

1) La diplomatie Congolaise a-t-elle été efficace au cours des années précédente ? En d'autres termes, la diplomatie Congolaise a-t-elle oeuvrée conformément à la réalisation de l'intérêt général du pays ?

2) La diplomatie Congolaise serait-elle l'un des moyens sur lequel la RDC pourrait compter pour assurer son développement socio-économique ?

3) Quels sont les axes prioritaires sur lesquels la diplomatie Congolaise devrait s'appuyer dans la réalisation du développement socio-économique du pays ?

4) Quels sont les partenaires privilégiés de la diplomatie Congolaise dans le cadre des cinq chantiers de la République sur le développement socio-économique de la RDC ?

3. HYPOTHÈSE DE TRAVAIL

Considérant que, « l'hypothèse est une série des réponses qui permettent de prédire la vérité scientifique, vraisemblable au regard des questions soulevées par la problématique et dont la recherche vérifie le bien-fondé ou le mal-fondé. Et que toute hypothèse peut, selon le cas, être confirmée ou infirmée à l'issue du traitement des données ».4(*)

En guise de réponse aux différentes questions posées dans la problématique, nous disons que la diplomatie Congolaise au cours des années précédentes n'a pas été totalement efficace, suite aux nombreuses pressions auxquelles elle a été soumise.

La diplomatie Congolaise est l'un des grands moyens parmi tant d'autres, que la RDC peut bien utiliser pour parvenir à voir le bout du tunnel dans lequel il se trouve actuellement en vue de s'assurer un développement socio-économique.

Les actions de la diplomatie Congolaise devraient être orientées ou axées sur l'intérêt de la nation c'est-à-dire qu'elles doivent viser en priorité le bien être de sa population, tant sur le plan social (en garantissant la démocratie, la bonne gouvernance, ainsi que la paix et la sécurité) ; que sur la plan économique (en apportant en permanence des réponses aux problèmes socio-économique).

Face à son choix de promouvoir une diplomatie de développement, la RDC a comme partenaires traditionnels, notamment l'Union Européenne et les Institutions de Betton Wood à savoir, la FMI (Fonds Monétaire International), ainsi que la BIRD (Banque Mondiale).

Tout en demeurant passif avec ses autres partenaires, la RDC a aussi choisie une ouverture prudente vers les autres partenaires dont la Chine, qui déjà lors du Forum sur Chine-Afrique en 2006 à Pékin, à travers son Gouvernement a décidé de matérialiser les huit résolutions du Forum, entre autres, soutenir et renforcer les efforts de coopération pragmatique, de reconstruction et de développement des Etats Africains.

4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET

Le choix de ce sujet se rapporte à un but uniquement scientifique. Dans la mesure où ce sujet nous permet d'appréhender et d'acquérir des nouvelles connaissances se rapportant au sujet sous examen en vue d'enrichir notre savoir et de compléter notre formation académique au travers des multiples recherches qu'il va de ce fait occasionnées.

Ce sujet revêt d'un double intérêt, à la fois scientifique et pratique, aussi bien pour nous et pour ceux de ces lecteurs qui le liront.

L'intérêt scientifique de ce travail se justifie par le fait que ce sujet cadre avec notre domaine d'études des relations internationales, car il touche à la diplomatie, ainsi qu'à la politique extérieure, et nous permet de démontrer comment la diplomatie peut très bien être utilisée pour assurer un développement socio-économique de la RDC.

L'intérêt pratique de ce sujet se situe au niveau des différents lecteurs, et dirigeants qui liront ce travail et vont par la même occasion, à travers les différentes pistes de solutions qui sont mise à leur disposition, pour s'acquérir des multiples moyens de mise en oeuvre de la diplomatie Congolaise au service du développement socio-économique.

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5. MÉTHODE ET TECHNIQUE

Pour atteindre notre but, celui de confectionner un travail scientifique conformément à la règle d'une bonne recherche, qui recommande que la stratégie émise pour une analyse d'un fait soit accompagnée par des mécanismes et techniques méthodologiques susceptibles de faciliter une nette cohérence et sans doute les éléments formant le noyau de l'étude.

Nous sommes contraint à nous conformer à une démarche cohérente.

C'est ainsi que devant un arsenal méthodologique assez fourni par les sciences sociales, notre choix porte sur deux méthodes.

Premièrement, la méthode historique. Le choix de cette méthode se justifie par le fait qu'au cours de notre travail nous faisons un recule en arrière, pour examiner l'évolution de la diplomatie Congolaise au cours des années précédentes dans ses actions pour assurer le développement socio-économique.

Ainsi donc, cette démarche nous a permis de comprendre la diplomatie Congolaise afin de pouvoir l'examiner dans sa phase actuelle. Car parler de la diplomatie comme instrument de développement, nécessite tout d'abord que l'on fasse un état de lieux de la situation précédente.

Deuxièmement, la méthode structuro-fonctionnalisme, dans la mesure où la diplomatie Congolaise possède des organes qui lui permet d'atteindre les objectifs qu'elle s'est assigné.

C'est ainsi que tout au long de cette étude, nous examinons le rôle des organes de la diplomatie Congolaise, dans la poursuite des objectifs de développement socio-économique de notre pays. Elle nous a en outre permis de comprendre comment ces organes oeuvrent en vue d'attirer et mobiliser des différents partenaires au tour de la RDC, dans son processus de développement.

Par technique, nous entendons l'ensemble des procédés exploités par le chercheur dans la phase de collecte des données qui intéressent son étude.5(*)

Nous faisons usage de quelle que techniques essentielles de recherche en sciences sociales, lesquelles restent les matériaux pour l'expression des méthodes.

A cet effet, la technique documentaire, nous a permis de consulter quelques documents écrits qui ont trait à notre objet d'étude, les revues, les journaux et autres documents officiels sur la diplomatie Congolaise.

6. DÉLIMITATION DU TRAVAIL

En effet, toute démarche scientifique procède fatalement par un découpage de la réalité. Il n'est donc pas possible d'étudier, de parcourir tous les éléments influents jusqu'aux extrêmes limites de la terre et jusqu'au début des temps.

C'est ainsi que la délimitation de notre travail dans l'espace, couvre toute l'étendue de la RDC.

Dans le temps, notre travail a comme bornes inférieure, l'année 2006, année d'acquisition par la RDC des nouvelles institutions démocratiques et des dirigeants démocratiquement élus ; jusqu'à nos jours.

Il faut préciser que la borne supérieure reste ouverte parce que la période sous examen, qui est la troisième République, est une période en cours.

7. PLAN SOMMAIRE

Outre l'introduction et la conclusion, la présente étude comporte trois chapitres. Le premier, porte sur les considérations générales, le deuxième chapitre est axé sur la diplomatie Congolaise, le troisième chapitre analyse la contribution de la diplomatie Congolaise dans le développement socio-économique de la RDC à l'ère de la troisième République.

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES

Les considérations générales, dont il est question tout au long de ce premier chapitre, nous permet tout simplement de cerner les paramètres qui devront intervenir au cours de notre travail.

Ces différents paramètres sont appréhendés à travers les définitions des différents concepts opératoires et par une présentation générale de la RDC qui, en effet constitue l'étendue spatiale sur laquelle est basé notre travail.

SECTION 1 : DEFINITION DES CONCEPTS OPERATOIRES

§1. Diplomatie

On a toujours eu à faire usage du concept de « diplomatie » sans pour autant chercher d'en connaitre la signification ou le sens de ce concept. Du moins chacun d'entre nous en retient une essentielle de la sauvegarde de la paix et de son établissement ; c'est-à-dire la prévention du climat de sérénité dans les relations des divers ordres qu'entretiennent les Etats.

Selon le Dictionnaire Larousse, la diplomatie, est considérée comme science, pratique des relations internationales. D'une part comme carrière, fonction d'un diplomate, d'autre part comme ensemble des diplomates et enfin comme habilité, tact dans les relations avec autrui6(*).

Il faut savoir que, jadis, pour exprimer les relations entre Etats ou caractériser la pratique de ces relations, on parlait de négociation. Ce n'est que vers la fin du XVIIIème siècle qu'a parût l'emploi du concept « diplomatie », celle-ci visait la science qui permettait de retrouver les droits inscrits dans les vielles chartes et sur lesquels les souverains pouvaient appuyer leurs revendications.

Selon l'oxford English dictionary, la diplomatie est la conduite des relations internationales par voie de négociation ; la manière dont ces relations sont réglées par les Ambassadeurs et les envoyés, l'activité ou l'art du diplomate7(*).

Au regard de ce qui précède, il convient de constater que la diplomatie est tant soit peu étroitement liée à la négociation et cela se vérifie à travers les définitions proposées par plusieurs auteurs, notamment ; Henri KISSINGER qui dit que le concept de diplomatie dans son action classique consiste à rapprocher les points de vue divergents par le biais de la négociation8(*).

De sa part, Paul RETEUR pense que la diplomatie est en principe « l'ensemble des négociations diplomatiques, comme étant le mode de solution normal des litiges internationaux »9(*).

Plantey quant à lui, attribue à la diplomatie la fonction d'atténuer les conséquences de la modification des rapports de force entre les Etats et de prévenir ou modérer le développement des contraintes et puissances unilatérales10(*).

Au sens propre, elle désigne tantôt les relations entre Etats, relations entretenues par des Ambassadeurs, tantôt la connaissance des rapports internationaux et des intérêts respectifs des Etats, tantôt l'ensemble de leurs représentants à l'étranger.

C'est dans le même ordre d'idée que le Robert encyclopédique, conçoit la diplomatie comme branche de la politique qui concerne les relations entre Etats et aussi comme art de représentation des intérêts d'un gouvernement à l'étranger, de l'Administrations des Affaires internationales11(*).

Pour Van Der Essen, la diplomatie est l'ensemble des règles objectives et des coutumes juridiques qu'on observe en temps de paix pour ordonner les rapports entre les Etats souverains12(*).

Nous pouvons aussi dire que la diplomatie est un système employé pour établir et maintenir des rapports entre les peuples par des personnes appropriées telles que les Ambassadeurs, les Ministres, les chargés d'affaires et agents.

Plusieurs auteurs estiment que la diplomatie est un art et les autres pensent d'elle qu'elle est une science. Nous par contre sans pour autant vouloir prendre part à ce débat, qui ne constitue pas l'objet de ce travail, nous nous limitons à affirmer au regard des définitions fournies en disant que la diplomatie résulte de l'une et de l'autre. C'est-à-dire qu'elle est un art, notamment de conduire la politique extérieure d'un Etat car elle oeuvre quotidiennement pour attirer des sympathies à son pays et de l'entourer d'amitiés qui protègent son indépendance et règle pacifiquement les conflits internationaux. Elle est aussi une science parce qu'elle exige des multiples connaissances objectives pour sa compréhension et sa pratique.

Pour notre part, nous pouvons retenir que la diplomatie peut être considérée comme une technique qui préside au développement d'un monde pacifique et conciliateur des relations internationales.

§2. Politique extérieure

La politique extérieure ou étrangère a toujours fait de confusion avec la diplomatie. Mais il faut savoir qu'une nette distinction importante existe entre diplomatie et politique étrangère, même si elles sont étroitement liées, complémentaire et indispensables l'une à l'autre.

La politique étrangère correspond aux choix stratégiques et politiques de plusieurs hautes autorités de l'Etat. La diplomatie par contre est la mise en oeuvre de la politique étrangère par l'intermédiaire des diplomates.

La politique extérieure est ainsi perçue comme l'ensemble des options fondamentales arrêtées par les organes supérieures d'un Etat dans ses relations avec le monde extérieur, avec d'autres sujets de droit international que sont les Etats13(*).

Marie-Christine KESSLER estime que la politique extérieure est une politique protéiforme. Elle est l'activité par laquelle un Etat établit, définit et règle ses rapports avec les gouvernements étrangers14(*).

Elle va plus loin pour dire qu'elle se décompose en une multitude de sous politiques géographiques, sectorielles, bilatérales, multilatérales, donnant lieu à des combinaisons multiples15(*).

Par la même occasion, il nous faut relever une nette différence qui existe entre politique étrangère et politique internationale, qui est parfois à la base de nombreuses confusions.

A cet effet la politique étrangère est définie comme étant les différents mécanismes de la préservation de l'intérêt national d'un Etat dans ses relations avec l'étranger, tandis que la politique internationale quant à elle, est perçue comme l'ensemble des interactions entre Etats sur la scène internationale.

Cela étant, nous pouvons retenir que la politique étrangère consiste essentiellement dans les principes, les objectifs fondamentaux, les tendances générales de l'action d'un Etat hors de ses frontières.

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§3. Développement

En effet, l'apparition du concept « développement » s'est effectuée de façon simultanée avec l'apparition de la pauvreté et de la misère, vers la fin de la deuxième guerre mondiale dans les années 1945 ; se mettant ainsi au centre des problèmes sociaux fondamentaux et politiques du monde entier.

Il est donc d'une grande préoccupation pour nous de vouloir chercher à cerner le sens de ce concept qui aujourd'hui est perçu comme idéal de tous les Etats.

A ce sujet le dictionnaire des relations internationales, définit le concept développement en parlant de la distinction scientifique de ce dernier par rapport à la croissance.

Il précise à lors que la croissance se limite à une augmentation du volume de la production durant une période relativement courte. Le développement par contre, est une entreprise de longue haleine reflétant l'ensemble des changements économiques, socioculturels, technologiques et institutionnels liées à la croissance. Autrement dit ; l'accroissement des mutations d'ordre structurel dont la conjonction constitue le processus du développement16(*).

Le dictionnaire économique et financier définit le développement comme étant un processus de transformation des structures d'une société lié à la croissance17(*).

Il dit que le terme développement est donc souvent préféré pour mieux marquer qu'il s'agit d'un processus de longue période, s'appliquant à l'ensemble des structures économiques et sociales. A cet effet il ne saurait y avoir de développement sans croissance, et la croissance ne saurait durer sans développement. Reste qu'en insistant sur l'ampleur des changements introduisent dans une société dont aucun aspect n'est préservé, l'usage du mot développement rappelle qu'au-delà de la constatation objective, c'est aussi un jugement de valeur qu'il faut se livrer avant de pouvoir assimiler croissance et progrès18(*).

Le concept de développement, comme catégorie complexe et contestée, peut être abordé selon plusieurs point de vue, non exclusif les uns des autres et relativement indépendants des frontières disciplinaires en science sociales.

C'est ainsi que, Olivier de SARDAN choisit la voie de la situation sociale lors qu'il se propose de définir le développement, dans une perspective fondamentalement méthodologique, comme « l'ensemble des processus sociaux induits par les opérations volontaristes de transformation d'un milieu social, entreprise par le biais d'institutions ou d'acteurs extérieurs à ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur une tentative de greffe de ressources et/ou savoirs19(*).

Le professeur MBOLOKALA qualifie le concept développement d'une polysémie notoire en son préface fait dans l'ouvrage « développement endogène » ; il définit ledit concept comme un idéal en tant que recherche permanent d'un mieux-exister qui s'opère par un processus dynamique de transformation des structures mentales, sociopolitiques, économiques et culture d'une société20(*).

Quant à SAMIR AMIN, il estime que le développement c'est l'expansion plus la transformation. La transformation est à la fois sociale, culturelle et économique ; elle est autant qualitative que quantitative21(*).

Entant que changement social, le Professeur NTUAREMBA définit le développement comme « toute transformation observable dans le temps qui affecte d'une manière permanente la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée »22(*).

Ce faisant, il convient de retenir que le développement a pour objectif d'améliorer la qualité de vie d'une population pour lui permettre d'atteindre la satisfaction de ses besoins fondamentaux à savoir ; se nourrir, se loger, avoir accès à l'éducation, à la culture, à la santé, ainsi qu'au travail.

SECTION 2 : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

§1. Situation Géographique

La RDC est le plus vaste pays en Afrique au sud du Sahara et le troisième du continent par sa taille23(*).

Au centre de l'Afrique, à cheval sur l'équateur, elle bénéfice des conditions géographiques privilégiées qui jouent en sa faveur.

Compris entre 50°20' de latitude de Nord et 130° de latitude de Sud, il s'étend entre 12°15' et 13°15' de longitude Est24(*).

La RDC couvre une superficie de 2.345.000 km², environ 33 fois plus grand que le BENELUX (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), quatre fois plus grand que la France ou deux fois plus que le Québec. En Afrique seuls le Soudan et l'Algérie sont plus étendus que la RDC.

Partageant neuf frontières avec ses voisins, le Congo-Kinshasa est limité à l'Ouest par le Congo-Brazzaville, au Nord par la République centrafricaine et le Soudan, l'Est par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie au Sud par la Zambie et l'Angola.

La disposition de relief accentue la situation continentale du pays dont les relations extérieures dépendent en partie des pays voisins25(*).

En réalité la RDC est un pays semi-enclavé du fait qu'en plus de la faible densité de ses réseaux de communication, elle ne possède qu'une façade maritime, sur l'océan Atlantique de 37km. En raison de sa superficie, de ses richesses et de son importante population, le Congo demeure l'un des géants de l'Afrique, avec l'Egypte, le Nigeria et l'Afrique du Sud.

Par ailleurs, signalons aussi bien que la constitution de 2005 de la RDC prescrit un nouveau découpage du pays en 25 provinces, tout en conservant la ville-province de Kinshasa comme capitale du pays, mais actuellement le Congo se compose des provinces suivantes : le Bandundu, le Bas-Congo, le Kasaï occidental et oriental, le Maniema, le nord et sud Kivu.

Parmi les avantages à faire valoir de sa situation géographique, la RDC est le premier pays d'Afrique du point de vue de l'étendue de ses forêts dont la moitié du territoire Nationale est occupé par la forêt équatoriale au nord et le plus important pour la préservation de l'environnement mondial. L'Est du pays est le domaine des montagnes, des collines, des grands lacs mais aussi des volcans. Le Sud et le Centre en savane arborées, fortement un haut plateau en minerais divers.

La position de la RDC sur l'équateur a une influence essentielle sur les données climatiques et lui fait bénéficier du privilège d'appartenir à une zone intertropicale. Le climat général du pays est chaud et humide, mais cette situation varie selon les provinces, ainsi donc le pays comprend trois types de climat : le climat tropical, le climat tempéré et le climat équatorial.

L'existence des tels climats produit une végétation dense et régit les activités Agricoles de la population Congolaise. Car à l'exception des montagnes, tous le pays bénéficie des températures moyennes élevées, assurant le minimum de chaleur indispensable à la vie végétale26(*).

Il nous faut retenir que la RDC se classe parmi le dix premiers pays de la méga biodiversité du monde avec plusieurs espèces divers ; de mammifères, d'oiseaux, de poissons, de reptiles, de batraciens et angiospermes. Elle dispose d'une faune naturelle exceptionnelle où l'on y trouve tous les grands animaux de l'Afrique et des espèces rares.

Elle dispose aussi d'abondantes ressources en eau, des lacs poissonneux notamment le lac Tanganyika (plus grand que le Burundi) le plus poissonneux du monde27(*)

2§. Situation politique

La situation politique de la RDC est restée fortement mouvementé depuis l'accession du pays à l'indépendance, par plusieurs événements marquants notamment des guerres de sécessions, les mutineries, les rebellions, ainsi que des conflits qui se traduisent d'une part par un processus de militarisation accentuée de la société congolaise avec la présence accrue des groupes armés étrangers, le recrutement massif des jeunes et des enfants, la création des milices d'autodéfense et une augmentation du trafic illicite d'armes légères.

Constatons le, ensemble avec le Professeur BANYAKU, qui estime que l'histoire politique du Congo est faite de moments de soubresaut d'espoir pour la libération de tout un peuple et de moments de sombrement profond dans le désastre et le chaos d'un grand Etat en perdition ou en partition. Cette dynamique contrariante se traduit par des courts moments d'apaisements et de longs moments de turbulence généralement violente emportant les grands espoirs de la population pour l'idéal démocratique ainsi que pour leur bien-être socio-économique28(*).

La RDC a été plongée dans plusieurs conflits, certains désormais résolus tandis qui d'autres couvent encore ; mais en dépit de tous ces événements la RDC voit aujourd'hui s'offrir une occasion unique. Elle émerge peu à peu d'un passé difficile : une longue période coloniale suivie d'une naissance pendant la guerre froide, puis plusieurs décennies d'instabilité chronique suivies de deux guerres concentrées sur une période de cinq ans29(*).

En effet c'est après un temps relativement concentré entre les événements de Léopoldville en janvier 1959 et les résolutions de la table ronde de Bruxelles en mai 1960, que la RDC va faire une entrée fracassante dans le concert des nations en accédant à son indépendance au 30 juin 1960. Cet événement va raviver les espoirs de la population pour la libre gestion de leurs propres destinés.

Mais cela ne durera pas longtemps pour qu'en juillet 1960 on assiste aux premières fragmentations de mouvements sécessionnistes et des mouvements réfractaires ou révolutionnaires de 1961, aussi tôt le pays sera plongé dan une crise institutionnelle entre le Premier Ministre Lumumba et le Chef de l'Etat KASA-VUBU, à la suite de l'éviction du premier Ministre et sa liquidation en janvier 1961. Ces événements laisseront la place à une suite de conflit constitutionnel entre le Président KASA-VUBU et les deux chambres du parlement ; à propos de l'interprétation de la disposition transitoire de la loi fondamentale sur l'élaboration de la constitution et sur la formation de la constituante, se terminera par la suspension du parlement.

Il va s'en suivre d'une suite d'événements conflictuels mettant en cause le Chef de l'Etat et son premier Ministre Moïse TSHOMBE avec son parti le CONACO longuement majoritaire au parlement. Face au refus du président de nommer un premier Ministre issu de la majorité parlementaire de la CONACO, les institutions de la République seront paralysées. Face à cette situation, le front démocratique du Congo, incite le haut commandement militaire à prendre le pouvoir et place le Lieutenant Général Joseph Mobutu au pouvoir comme Président de la République en novembre 1965.

Dès son accession au pouvoir, les signes forts étaient donnés par le nouveau Président à la classe politique pour l'obliger à se soumettre à son autorité. Confrontée à la fois à la recherche d'une légitimité politique interne et à la subvention de la haute finance, lésée par la première Nationalisation des Société à charte intervenues pendant les années 66-67. C'est ainsi que sera réprimé un premier complot auquel se trouveront associés l'ancien Premier Ministre KIMBA et trois autres parlementaires M.M. Jérôme ANANY, Alexis MAHAMBA et Emmanuel BAMBA. Ils seront condamnés à mort et exécutés par la pendaison publique30(*).

Une terreur va s'installer, par la création d'un parti unique dominant, le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). On assiste à la suppression du parlement et l'obligation faite à tous les citoyens de devenir membre du nouveau mouvement de rassemblement populaire et révolutionnaire.

La conséquence de la Zaïrianisation se manifeste par les mouvements de déstabilisation et à une grande crise sociopolitique. L'installation de multiples atteintes aux droits de l'homme est constatée par des multiples abus de pouvoir avec des relégations d'opposants, des arrestations arbitraires et des tracasseries dans la société civile organisée par les services de sécurité, les brigades de parti-Etat et les milices paramilitaires.

Les années 90 marquées par la libéralisation politique, sera inaugurées par les consultations populaires : sur le plan de l'évolution des institutions du pays, le chef de l'Etat a présenté les décisions suivantes31(*) :

- L'introduction du multipartisme à trois au Zaïre, l'abolition de l'institutionnalisation du MPR ;

- La désignation d'un Premier Commissaire d'Etat ou Premier Ministre suivi de la formation d'un gouvernement de transition ;

- La révision de l'actuelle constitution en vu de l'adapter à la période de transition qui s'instaure ;

- La mise sur pied d'une commission chargée d'élaborer la constitution de la troisième république, constitution qui sera sanctionnée par un référendum populaire ;

- L'élaboration, enfin, d'un projet de loi devant régir les partis politiques dans notre pays et organiser leur financement.

L'ouverture de la CNS (Conférence Nationale Souveraine) donna lieu au débat National public, mais les nouvelles exigences sociales d'une population ayant totalement perdu confiance à ses dirigeants prirent une tournure dramatique avec le désordre social, qui s'illustra par le pillage instantané du 3 décembre 1990 et les deux grands pillages de 1991 et 1992.

La RDC, ex-Zaïre à l'époque en 1994 voit s'aggraver sa situation politique par l'arriver des réfugiés Rwandais, fuyant les massacres perpétrés chez eux.

Une nouvelle opposition politico-militaire, née à l'Est du pays, l'Alliance des Forces Démocratique pour la Libération du Congo (AFDL), dirigée par Laurent Désiré KABILA est appuyée par l'Ouganda et le Rwanda, déclare la guerre au pouvoir central de Kinshasa. Le Président Mobutu Sese Seko est renversé le 17 mai 1997. L'AFDL et le Président Laurent Désiré KABILA prennent le pouvoir32(*).

C'est en voulant limiter l'influence de l'Ouganda et du Rwanda, par le Président Laurent D. KABILA, que va éclater la guerre d'agression Rwando- Ougando-Burundaise en RDC. Les belligérants signent à Lusaka un accord de cessez-le feu, qui conduit les forces étrangères des pays présents sur le territoire de la RDC à retirer leur troupes, le conseil de sécurité créera la MONUC (Mission d'Observation des Nations Unies au Congo) dans le but de maintenir une liaison sur le terrain avec toutes les parties à l'Accord de cessez-le feu.

Alors commandant en chef des forces terrestres, Joseph KABILA fils du feu le Président Laurent-D. KABILA, succède à la tête de l'Etat son père, qui est assassiné en janvier 2001.

Durant le conflit, le Rwanda et l'Ouganda ont crée des groupes ou de milices qui ont provoqué une guerre civile impliquant trois fonctions principales : le gouvernement de la RDC (Kabilistes ou PPRD, appuyés par l'Angola, la Namibie et le Zimbabwe), le RCD-G (soutenu par le Rwanda) et le MLC (par l'Ouganda)33(*).

Ainsi donc, sur le plan de la transition politique et à l'issue des négociations particulièrement ardues et suite aux pressions internationales redoublées, le long processus de DIC (dialogue inter-congolais) va aboutir à la signature le 17 décembre 2002 par les représentants des composantes et entités au DIC, de l'Accord Global et Inclusif. Le 2 avril 2003, l'Accord de cessez-le feu de Lusaka est alors complété par « l'Accord Global et Inclusif » à Sun City (Afrique du Sud), les participants au DIC signent l'Acte final des négociations politiques, par lequel ils approuvent formellement l'ensemble des Accords qui constitue un programme global de restauration de la paix et de la souveraineté Nationale en RDC pendant une période de deux ans.

Ces accords comprennent l'accord global de décembre 2002, la constitution de la transition, le mémorandum sur les questions militaires et les questions de sécurité de mars 2003 et les 36 résolutions adoptées par les participants à Sun City en mars et Avril 2002. La signature de l'Acte final maquera un nouveau chapitre important dans le processus de reconstruction Nationale et de la paix en RDC34(*).

Une constitution de transition est promulguée par le Président Joseph Kabila, le 4avril 2003. Le gouvernement d'union nationale, ainsi formé, le 30 juin 2003, est chargé de mettre en oeuvre le processus électoral dont le referendum constitutionnel, organisé en décembre 2005, constitue la première étape, suivie par les élections présidentielle et législatives en juillet et octobre 2006.

Le gouvernement a aussi pour mission de rétablir l'autorité de l'Etat dans les provinces, autorité bafouée par les belligérants qui se sont répartis leur contrôle Administratif et militaire, au gré de leurs alliances et de leurs intérêts économique35(*).

Le pouvoir est donc partagé selon la formule « 1+4 » :c'est-à-dire, un Président de la République et quatre vice-présidents.

On croyait que la transition politique était bien partie en RDC, les réalités de terrain démentaient les professions de foi des plus optimistes. Quand ce ne sont pas les incompatibilités d'humeurs entre Ministres qui gangrènent le bon fonctionnement de l'équipe gouvernementale, ce sont les provinces ex-rebelles qui rappellent au gouvernement central que la réunification physique du pays est très loin de devenir une réalité.

Le troisième rapport spécial du secrétaire du conseil de sécurité de l'ONU sur la MONUC ; rapporte qu'en dépit de la mise en place des institutions de transition, des freins à l'action du gouvernement de transition ont été observé. Certains éléments des anciens belligérants conservaient une mentalité de guerre et cherchaient activement à faire échouer la transition36(*).

D'une part des freins au rétablissement de l'autorité de l'Etat sont observés par le fait que le pouvoir de l'Etat fut déficient ou inexistant dans de nombreuses parties du pays où l'autorité est exercée par les Administrations parallèles qui ont été créées par les groupes armés, y compris d'anciens éléments belligérants du gouvernement de transition. La réunification des structures Administratives parallèles au niveau local n'a guère avancé. De plus, des milices armées, qui cherchent à conserver leur contrôle illicite sur les ressources naturelles, continuent de s'opposer aux efforts visant à mettre en place des Administrations légitimes. D'autre part, des freins au rétablissement de la sécurité sont observés, or cette dernière constitue pourtant la pierre angulaire de la réussite de la transition politique.

L'absence de progrès concernant le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR) des ex-combattants congolais a constitué un important facteur de déstabilisation. Malgré le déploiement, durant l'automne de 2003, de commandants de région militaire chargés d'assurer l'intégration dans les Forces Armées de la RDC (FARDC), les groupes armés du pays sont encore loin d'être véritablement intégrés et les commandants de région militaire n'ont guère de prise sur les éléments armés qui leur ont été confiés. De même, la lenteur de l'application du programme désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réinsertion (DDRRR) des combattants étrangers, avec l'aide de la MONUC, est resté une préoccupation majeure37(*).

Mais en dépit de tous les événements fâcheux qu'a traversé la RDC, cette dernière a sût quand même se ressaisir et accédée enfin à des institutions politiques démocratiques et cela à travers des actes forts de la démocratie, que sont les élections libres et transparentes lui permettant ainsi de tourner une nouvelle page en vue d'écrire un nouveau chapitre de son histoire.

§3. Situation socio-économique

La RDC, qui est l'un des pays parmi les plus vastes et les plus peuplés du continent Africain, n'a pour autant pas le niveau de vie qui devrait correspondre à ses immenses ressources naturelles (minerais, bois précieux, produits agricoles,...) et cela par le simple fait que son système socio-économique a longtemps été handicapé par une guerre civile lavée et un niveau de corruption les plus élevés de la planète.

Le classement 2005 de « Transparency International », sur l'indice de perception de la corruption, classait la RDC sixième sur 158 pays évalués. Après une période de relatif dynamique économique, la RDC a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000 liée à une gestion marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont ravagé le pays.

En 2006 la RDC est l'un des dix pays les plus pauvres du monde, et les inégalités y sont très marquées. Une grande partie de la population vie en dessous du seuil de pauvreté fixé à deux dollars par jour avec une majorité des femmes et des hommes, qui n'ont aucun revenu, les disparités sont très fortes, avec un taux de chômage très élevé, des salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays.

Le forum économique et mondial sur l'Afrique rapporte que l'économie congolaise est une des économies les moins compétitives d'Afrique38(*).

Cette économie occupe en 2008, selon le rapport de la Banque mondiale sur le climat d'affaire, la 178ème position, c'est-à-dire la dernière place sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités d'offrir de réelles facilités de faire des affaires39(*).

L'histoire économique récente de la RDC est galonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de l'économie bien que confronté aux déséquilibre financiers, à la montée de l'endettement et à la stagnation de la production, mais malgré cela les relations commerciales entre différentes régions du pays dans leur ensemble restent faibles encore aujourd'hui.

La production minière, qui a commencé plus d'un siècle, a joué un rôle important dans la gestion économique. En effet, le sous-sol de la RDC est compté parmi les plus riches au monde au regard de la géologie et de la minéralogie. Etant donné cet avantage naturel, la défaillance de l'économie congolaise est généralement attribuée à la « malédiction des ressources naturelles ».

La RDC possède des gisements, contenant une cinquantaine de minerais, mais seulement une douzaine de ces minerais sont exploitées. La Gécamines (Générale des Carrières et des Mines) était la principale entreprise minière du pays, elle jouait un rôle social et économique important pour beaucoup de PME (petite et moyenne entreprise) se trouvant dans sa périphérie. Mais aujourd'hui la réalité n'est plus la même, la Gécamines a été déchue, la production minière industrielle s'est aussi effondrée avec elle ; plusieurs mesures de restriction et de libéralisation du secteur minier n'ont rien donné, d'autant plus qu'on assiste à l'exploitation des terres des paysans au profit de nouvelles concessions minières, à la fraude généralisée et aux contrats léonins.

Cependant, l'agriculture reste le principal secteur de l'économie de la vie de la population active. Le secteur secondaire (industriel) par contre est très peu développé et caractérisé par une forte présence de l'Etat, marginalisant ainsi le secteur privé.

L'économie congolaise est aujourd'hui bien plus pauvre qu'elle ne l'était à l'indépendance. Selon un rapport de la Conférence Nationale Souveraine, le secteur informel présente près de 60% des activités économiques. Douze ans après, il est évident que ce pourcentage représente plus de 80% des activités40(*).

La part de l'économie informelle dans la création d'emplois s'est accrue continuellement au point de devenir le secteur dominant de la RDC. Bien que le volume de production de ce secteur ait grandement augmenté, le secteur informel congolais ne joue pas un rôle essentiel dans l'économie nationale fournissant des revenus minimum à ses employés.

CHAPITRE II : LA DIPLOMATIE CONGOLAISE

Dans ce second chapitre, afin de mieux connaitre les grands préalables de la diplomatie Congolaise, il nous est une urgence d'analyser les différents facteurs qui déterminent la politique extérieure de notre pays. Notamment la démographie, la géographie et l'économie sont au tant des facteurs pour ne citer que ceux-là constituent les soubassements dans la formation de la politique extérieure de notre pays.

SECTION 1 : LES FACTEURS DETERMINANTS DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE

§1. La Démographie

Nous affirmons ensemble avec le Professeur LABANA LASAY'ABAR, que « le capital humain joue un rôle important dans les politiques Nationales et dans la politique mondiale... »41(*).

Ainsi donc, la population de la RDC est aujourd'hui estimée à près de 54 millions d'habitants (en 2003), situé au 4ème rang des pays Africains avec une densité de 22, 4 hab. /km242(*).

La démographie de la RDC essentiellement constituée d'une population inégalement répartie, jeune à croissance rapide, essentiellement rural mais nourrissant un fort exode rural ; et une population urbaine en plein essor mais fortement concentrée dans les chefs lieux de provinces et dans les villes minières.

Il existe un lien étroit entre développement et démographie, et cela dépendrait non seulement de la quantité, mais aussi de la qualité de la population dont il est question. Pour sa part, la population Congolaise pourrait constituer un champ d'oeuvre pour la production économique du pays et peut fournir des personnels de haute qualité pour la gestion des Affaires publiques, car aujourd'hui on l'estime avec un taux d'alphabétisation d'environ 62,7% (en 2003).

Elle revêt aussi d'un enjeu important dans la dynamique offensive et défensive de la RDC, c'est-à-dire permettant d'avoir une armée Nationale forte avec un effectif pouvant garantir une sécurité effective sur toute l'étendue de son territoire et de ses frontières.

§2. La géographie

Dans l'exercice de leurs fonctions, les diplomates Congolais tiennent compte des aspects relatifs aux exigences qui découlent et de la géographie continentale et de l'immensité territoriale43(*).

Avec une dimension superficielle de près de 2.345.000km2 au coeur du continent Africain, le Congo apparaît comme un moteur de par sa position stratégique tant sur le plan Africain, que sur l'échiquier mondial.

C'est dans ce sens que nombreux auteurs soutiennent que, grâce à sa position centrale et à la l'immensité de sa superficie, deuxième après le Soudan, notre pays est appelé à jouer un rôle important dans les relations internationales du continent Africain44(*).

Le Professeur KABENGELE de sa part estime qu'en effet, la RDC peut jouer un rôle important dans l'intégration économique et politique aussi bien en Afrique centrale que dans l'ensemble du continent45(*).

Il nous faut dire que la configuration géographique de la RDC, lui est favorable et lui permet de jouir d'un statut régional privilégié et d'être à cet effet un capital des convergences diplomatiques, mais aussi de pouvoir jouer le rôle de médiateur dans plusieurs conflits en Afrique.

A ce titre, le Professeur BANYAKU relève que le Congo était actif dans tous les conflits de la région et il en tirait des dividendes diplomatiques. Il en fut le cas dans la longue guerre d'Angola et la Mozambique entre les régimes pro-marxistes et les fractions rebelles armées, dans les conflits interethniques au Rwanda, au Burundi, en Ouganda et au Soudan, ou encore dans les conflits internationaux intermétalliques entre le Tchad et al Libye46(*).

§3. L'économie

D'après Siridou Diallo, les superpuissances de l'an 2000 auront trois dénominateurs communs : un territoire aux dimensions d'un continent, des ressources naturelles aussi énormes que variées, une population unifiée et tenue par la volonté de vaincre le sous-développement47(*).

Au regard de ce qui précède, la RDC renfermant ces trois dénominateurs, est considérée comme une puissance économique à cause des ses multiples ressources naturelles.

En effet, la RDC renferme d'importantes richesses minières, notamment le cuivre, le cobalt, l'étain, le diamant, l'or, le pétrole, etc. ainsi que des ressources forestières précieuses et variées et un potentiel hydroélectrique de grand envergure.

L'importance de ces matières premières est fondamentale pour les économies de nos partenaires, particulièrement du Nord. L'accès et le contrôle de ces gisements sont l'une des raisons déterminantes de la présence des pays occidentaux comme la Belgique, la France, les USA, etc. au Congo. C'est dans ce cadre que le Congo est devenu un enjeu des puissances étrangères en même temps qu'un enjeu géopolitique en Afrique48(*).

La politique étrangère d'un Etat ayant comme objectif premier, la recherche de l'intérêt général, la RDC devra orienter sa diplomatie en tenant compte de la valeur qu'attache ces différents Etats, cité ci-haut et autres partenaires, sur le facteur économique Congolais, en vue de réaliser en son tour son intérêt, celui d'atteindre un développement socio-économique.

Il est évident que le littoral Congolais n'est long que de 37km. Il est relié à l'intérieur par un étroit couloir qui constitue la seule porte d'entrée et de sortie sur l'océan Atlantique49(*).

Cet état de fait constitue un handicape sur le plan économique pour la RDC, car elle doit recourir aux voies d'évacuation extérieures, notamment celles de ses neuf pays voisins et occasionnant par ce fait des sorties de devises. C'est ainsi que le Congo doit développer une politique extérieure de bon voisinage, appliquée au travers de sa diplomatie.

SECTION 2 : EVOLUTION DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE

§1. La 1ère République : 30 juin 1960 - 24 novembre 1965

Après plusieurs années de détention du Congo comme propriété privée par le Roi de Belges, Léopold. II et des années de colonisation et de gestion de la diplomatie Congolaise par le Gouvernement Belge sous la responsabilité de son Ministre des colonies, la RDC jeune Etat Africain devint enfin indépendant au 30 juin 1960.

Cette date marquera la fin de la colonisation et le début d'une ère nouvel qui est, la première République. Le Congo se verra dans l'obligation de se conformer aux exigences d'un Etat moderne et indépendant sur le plan diplomatique.

C'est ainsi qu'avec la création du Ministère des Affaires étrangères dirigé par Monsieur Justin-Marie BOMBOKO, la RDC s'est dotée d'un appareil diplomatique à l'instar des pays les plus vétérans, comme la France, lequel a permis à notre pays de s'intégrer dans l'établissement des liens diplomatiques bilatéraux permanents et multilatéraux dont l'armature couvre le monde entier50(*).

La diplomatie Congolaise, étant encore en pleine gestation, malheureusement, il a fallu que les événements dévastateurs notamment ; la mutinerie de l'armée Nationale (Force Publique), la sécession du sud Kasaï et du Katanga, la révocation du Premier Ministre, etc. puissent sensiblement déstabiliser la formation de cette jeune diplomatie Congolaise. Ça donc été un faut départ pour le Congo et sa diplomatie qui se forgeait ; à cela s'ajoute l'inexpérience des premiers diplomates Congolais, pour la plus part recruté parmi les fonctionnaires de l'Administration coloniale et au sein d'un petit nombre d'anciens élèves de Lovanium Kisantu.

Dans ce contexte, la diplomatie Congolaise aura du mal à faire entendre sa voix dans la grande symphonie diplomatique internationale. Ce qui fait que cette période sera marquée par l'application d'une diplomatie de proximité au lieu de privilégier la diplomatie de terrain51(*).

Cet état de fait n'a pas permis à la RDC de canaliser les actions de sa diplomatie vers les objectifs de développement socio-économique, plutôt s'est attardée qu'à un seul objectif principal, celui d'obtenir un soutien auprès des partenaires étrangers en vue de la défense de l'intégrité territoriale.

§2. La 2ème République : 24 novembre 1965 - 24 avril 1990

Le régime de Mobutu à peine installé, le Congo devient Zaïre, c'est la deuxième République et le début d'un nouvel élan pour la diplomatie Congolaise avec un retour effectif du pays sur la scène internationale marquant la fin de l'isolement diplomatique.

Cette période marque sur le plan diplomatique, le début d'une nouvelle diplomatie, qui fut qualifiée d'agissante et directe. Le fait le plus remarquable de cette période est le tourisme diplomatique déployé par feu le Président Mobutu SESE SEKO qui a effectué une vaste tournée en Afrique, en Europe, en Asie, Amérique latine, etc. visant successivement les grandes capitales du monde52(*).

Il faut signaler qu'à coté de l'efficacité de la diplomatie Congolaise, il se dégager durant la même période, l'inefficacité et l'affaiblissement de cette même diplomatie, causé par l'ouverture d'un grand nombre des missions diplomatiques à travers le monde occasionnant l'impossibilité au Ministère des Affaires Etrangères de pouvoir assurer les frais de fonctionnement et de répondre positivement aux salaires des diplomates accrédités, à cause d'un budget qui s'avérait insuffisant aux regard des dépenses.

L'ouverture des missions diplomatiques répondait aux critères ci-après53(*) :

- Ambassades à vocation stratégique : dans cette catégorie nous avons 11 Ambassades. Il s'agit de neuf missions pour les pays limitrophes et de deux Ambassades pour le Tchad (qui était considéré comme le couloir de déstabilisation pour le régime Mobutu par la Libye) et Israël (pour la sécurité du chef de l'Etat et non du peuple Congolais.

- Ambassades à vocation économique : dans cette catégorie il faut signaler les Ambassades de la RDC aux USA, dans les pays de l'Union Européenne et en Afrique.

- Ambassades à vocation classique : dans la plupart de cas, la RDC utilise l'accréditation multiple dans le pays où il n'y a pas une activité importante à caractère économique, politique ou culturel.

- Ambassades à vocation multilatérale : ici se retrouvent les Ambassades de la RDC auprès des organisations internationales, comme l'ONU, l'OUA, l'UE, etc.

Plusieurs succès ont caractérisé le retour de la RDC (ex-Zaïre) sur la scène internationale, notamment ; la tenue du cinquième sommet de l'OUA à Kinshasa du 11 au 14 septembre 1967, et le discours historique prononcé par feu le Président Mobutu, le 4 octobre 1973, à l'Assemblée Générale de l'ONU.

§3. La Période de Transition

Dans cette longue période de transition, nous avons retenu trois moments essentiels dans l'évolution de la diplomatie Congolaise. Il s'agit notamment du : 24 avril 1990 au 17 mai 1997 ; 17 mai 1997 au 26 janvier 2001 ; 26 janvier 2001 au 6 décembre 2006.

a. 24 avril 1990 au 17 mai 1997 :

Cette époque démarre au niveau interne avec un événement de grande envergure sur le plan politique aux années 90 marquées par la libéralisation politique de l'ancien régime de Mobutu, qui sera inaugurées par les consultations populaires. C'est durant cette même période que la RDC verra son image de marque qu'elle s'était créée au cours de la période précédente, se détériorée sur la scène internationale. On observe ainsi le début d'un enrouillage au niveau de l'appareil diplomatique Congolais, causant le disfonctionnement et l'arrêt de ce dernier.

Sur le plan diplomatique, l'isolement diplomatique dû à la suspension de la coopération par les grandes capitales avec la RDC en 1992 et le désordre politique interne (le dualisme au niveau des institutions politiques) vont caractériser cette longue transition54(*).

Les diplomates Congolaise sont plus que livré à leur propre sort entre arriérés de salaires impayés, logements impayés et obligation financières non respectées, certains se verront traduits en justice, d'autres livré à des actes illicites contraire au métier de diplomate (vente des biens appartenant à l'Etat, abandon des missions etc.), allant jusqu'à sollicité l'asile diplomatique pour assurer leur survie. Ainsi donc, la modicité, voir l'absence des moyens tant matériels, financiers que logistiques, a handicapé le rendement de la diplomatie Congolaise.

Vu le nombre élevé de nos Ambassades, le Gouvernement de Mr. KENGO WA DONDO en 1995 avait décidé de réduire le nombre de nos missions diplomatiques et postes consulaires et de rappeler à la centrale certains diplomates fin mandat. Mais cette décision n'a jamais été exécutée, faute de moyens financiers55(*).

b. 17 mai 1997 au 26 janvier 2001 :

Cette étape coïncide avec un changement de régime sur le plan interne, le régime Mobutu prend fin et laisse la place au régime du feu Mzee KABILA avec l'AFDL, qui mènera la diplomatie Congolaise sur un nouvel axe avec les objectifs différents. Car ce dernier va laisser l'axe Nord-Sud, longtemps privilégié par les acteurs précédents, pour plutôt lancer l'axe Sud-Sud, qui va conférer à la diplomatie Congolaise une qualité offensive.

Il faut dire que l'innovation apportée à la diplomatie congolaise à cette étape de son évolution, c'était qu'elle s'est placée comme instrument de développement, car au sortir du pays d'une crise chaotique avec comme conséquence des délabrements profonds des infrastructures sociales ; celle-ci s'est assignée pour objectif de base, la mobilisation des fonds nécessaires dans le cadre de la reconstruction nationale. Ainsi donc, les intérêts supérieurs de la population son enfin pris en compte ainsi que le bien être de la population.

Malheureusement, la guerre d'agression déclenchée au 2 août 1998 est venue briser le processus d'application du plan triennal de développement56(*).

Dans ce contexte la diplomatie offensive changera de contenu. Cette fois, elle consistera à informer la communauté internationale de la position officielle de la RDC vis-à-vis de la guerre d'agression. L'intervention des Etats de la SADEC comme alliés de la RDC (Angola, la Namibie et la Zambie) dans la guerre d'agression est l'un des fruits de cette diplomatie de Mzee Laurent Désiré KABILA57(*).

Ajouté à cela, l'ombre de la 2ème République n'a cessée de poursuivre cette période.

Dans le cadre des affectations des agents diplomatiques à l'étranger le schéma de la 2ème République et de la transition n'a pas échappé aux autorités de Kinshasa. De ce fait le nombre des diplomates dans nos missions diplomatique et dans nos postes consulaires a augmenté. L'injection des diplomates incompétents a affaibli d'avantage notre diplomatie58(*).

c. 26 janvier 2001 au 6 décembre 2006 :

Cette étape s'ouvre avec l'assassinat du feu le Président L.D. Kabila et de l'accession au pouvoir, de son fils Joseph Kabila comme quatrième Président de la RDC, ce dernier apportera un nouvel air à la politique étrangère de la RDC à travers une diplomatie de terrain prônant l'ouverture au monde.

Pour marquer le retour de la RDC sur la scène internationale en quelles que semaines à la tête du pays, le Président de la République et Chef de l'Etat a effectué dix voyages à l'étranger en vue d'expliquer les problèmes de la guerre d'agression contre la RDC et examiner avec ses collègues la possibilité de la reprise de la coopération structurelle avec notre pays59(*).

En effet, sur le plan de la politique extérieure, briser l'isolement diplomatique qui marginalisait la RC au profit de ses agresseurs, était indispensable pour clarifier et faire entendre la position du Congo auprès de la communauté internationale.

La concrétisation de cette volonté de briser l'isolement diplomatique hérité de l'ancien régime se manifeste directement à l'occasion de l'investiture de son Excellence Joseph Kabila, lors de son adresse à la Nation Congolaise à travers ces mots60(*) :

« ...j'ai la ferme résolution de poursuivre l'amélioration des rapports de coopération avec nos partenaires de l'Union Européenne. Je m'efforcerai de panser les plaies causées par certaines incompréhensions, car je suis conscient que l'Union Européenne a un rôle à jouer dans le développement du Congo.

Je pense particulièrement à la France, à qui j'adresse, au nom du peuple Congolais, toute ma gratitude en raison de ses nombreux engagements au conseil de sécurité des Nations-Unies dans la recherche des résolutions pacifiques à la crise qui sévit dans notre pays. J'affirme ici, ma disponibilité et ma volonté de poursuivre l'amélioration de mes relations bilatérales et multilatérales.

Je pense aussi à la Belgique avec laquelle la RDC partage des liens historiques. Je veillerai à développer des relations amicales de compréhension et d'entente pour une coopération fructueuse.

Quant aux relations avec les Etats-Unis d'Amérique, je voudrais affirmer, sans ambages, qu'il y a eu des moments d'incompréhension mutuelle avec l'ancienne Administration, la RDC entend normaliser les rapports bilatéraux avec la nouvelle Administration, basés sur le respect mutuel et la volonté de progrès de nos deux pays.

Je salue les relations fraternelles existant entre mon pays et la République populaire de Chine, la Russie ainsi qu'avec d'autres pays d'Asie, j'entends les renforcer... »

Ainsi donc, cette période va se caractériser par le retour de la RDC sur la scène internationale avec le reprise de la coopération structurelle entre la RDC et les partenaires du Nord qui se concrétise, notamment par le fait que61(*) :

- Le Royaume de Belgique a signé avec la RDC plusieurs conventions spécifiques portant sur des projets de développement. Il a signé d'autres en synergie avec les partenaires multilatéraux an faveur de la RDC ;

- Le Canada conclu quatre protocoles d'accord avec la RDC ;

- L'Italie a signé quelques accords dans le cadre des fonds de contrepartie ;

- Le Japon a également signée des accords de coopération en synergie avec les partenaires multilatéraux eu bénéfice de la RDC.

A cette étape la nouvelle politique étrangère en RDC s'articule au tour du rôle actif que le pays doit jouer désormais sur la scène internationale en mettant à profit : les ressources humaines et naturelles, les potentialités hydro-électriques et sa position géographique. La politique prônée par le Gouvernement de la RDC est celle de « la politique paritaire » qui est fondée sur la redynamisation des relations de la RDC avec tous ses partenaires tant bilatéraux que multilatéraux sur base du principe du respect des intérêts mutuels et du partenariat62(*).

Il faut noter, la continuité durant cette période, des nombreux efforts de réductions des effectifs des missions diplomatiques et postes consulaires, entreprises par le Ministère des Affaires Etrangères et de la coopération internationale.

Mais en dépit de tous ces efforts, la coopération avec les partenaires tant bilatéraux que multilatéraux n'a pas débouché sur le développement escompté du pays. Les raisons de cette carence sont notamment63(*) :

- L'imposition par les partenaires des projets de coopération ne cadrant pas avec le plan de développement du pays ;

- Le mauvais choix des priorités ;

- La lourdeur des mécanismes mis en place par les partenaires extérieurs pour accéder au financement consenti ;

- L'absence de la RDC aux différentes réunions de concertation.

CHAPITRE III : LA CONTRIBUTION DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE DANS LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA RDC A L'ERE DE LA TROISIEME REPUBLIQUE

SECTION I. LES AXES PRIORITAIRES DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE

Une diplomatie Congolaise au service du développement socio-économique de la RDC, c'est l'essentiel en analysant les axes prioritaires de la diplomatie Congolaise ainsi que les partenaires de cette dernière dans la réalisation des cinq chantiers de la République.

§1. La Paix

La RDC a connu une série de crises et des conflits armés au cours des précédentes décennies, ces derniers ont porté un coup très dur à sa stabilité tant intérieure qu'extérieure. Le pays reste, aujourd'hui, confronté à une situation de paix fragile, d'insécurité et de grande pauvreté. Le Gouvernement Congolais ayant compris les préalables de la paix sur le développement, qu'il s'engage à promouvoir la paix parmi les principaux axes de priorité de sa diplomatie.

C'est dans cette optique que le Gouvernement se concentre dans l'immédiat sur la première priorité c'est-à-dire mettre fin à la guerre, restaurer la paix et résoudre le drame humanitaire de deux millions de déplacés au Nord-Kivu. Le retour à la paix durable à l'Est du pays passe aussi par le dialogue permanent au sein de la RDC et entre la RDC et ses pays voisins.

C'est ainsi que le Premier Ministre Adolphe Muzito, lors de son discours prononcé devant l'Assemblée Nationale en guise de présentation de son programme d'action, a relevé cet aspect de dialogue entre la RDC et ses pays voisins en signifiant par ailleurs que dans le cadre des pays des grands lacs, il sera mis en oeuvre un entretien de dialogue permanent et des rapports de bon voisinage, qui passent également par le dialogue entre Etat, sans chantage ni fourbie, ainsi que par la relance de la coopération sous-régionale 64(*).

Il apparaît évident que la coopération régionale soit perçue comme clé de la stabilité et du développement de la région.

La politique régionale de la RDC repose sur la mise en oeuvre d'une politique de bon voisinage avec les pays voisins et la réaffirmation du rôle intégrateur de la RDC en Afrique centrale65(*).

C'est dans le but de redynamiser cette forme de coopération, qu'il a été crée au sein du Gouvernement un Ministère autonome de la coopération régionale. Ce dernier est chargé de développer la participation de la RDC aux organisations internationales Africaines. Certes, il nous faut croire que c'est par réalisme politique et non par faiblesse ou naïveté, que le Gouvernement Congolais s'est engagé dans des pourparlers avec toutes parties impliquées dans les conflits à l'Est du pays, ainsi que toutes les parties signataires de l'accord de Nairobi et de l'Acte d'engagement de Goma.

§2. La Sécurité

Dans un rapport de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU, il est d'ailleurs rappelé « qu'il n'y a pas de développement sans sécurité, il n'y a pas de sécurité sans développement... ». Cela signifie notamment que le mouvement entrepris dès les années 1950 pour relier paix, sécurité et développement devient une préoccupation majeure dans le monde. C'est aussi l'élément central des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés pour 201566(*).

Suite à ce constat, il est important est opportun pour la RDC qui a longtemps vécu des périodes d'insécurité et qui s'emble aujourd'hui pouvoir entrer dans une phase de stabilité et de reconstruction post-conflit, de promouvoir l'axe prioritaire de la Sécurité dans les actions de sa diplomatie. Car s'il est important que la RDC ait une diplomatie dynamique pour la défense de ses intérêts, il est plus qu'important de disposer d'une armée dissuasive pour mettre notre pays à l'abri de l'insécurité récurrente et des attaques répétées.

Face aux différents problèmes identifiés dans le domaine de la sécurité et qui menacent l'unité nationale, le Gouvernement s'engage à renforcer la stabilité politique, la sécurité et les institutions en vue de consolider les acquis des élections, la paix et l'unité Nationale67(*).

Ayant conscience de l'enjeu important que revêt la RDC, c'est-à-dire celui d'être un pays à vocation de locomotive en Afrique, le Gouvernement Congolais cherche à accélérer les réformes des forces armées et développer leurs capacités défensives et offensives. De plus la situation d'insécurité qui secoue les régions de l'Est Congolais constitue une menace pour le progrès de la démocratie et pourrait entraver les efforts de la communauté internationale dans l'amélioration des conditions de vie quotidienne des Congolais. C'est dans cette optique que l'on peut distinguer sur le plan diplomatique, l'apport des différents partenaires bi et multilatéraux dans la réalisation du plan de réforme du secteur de sécurité en RDC.

Il est notamment du cas du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui après les élections de 2006 a eu comme tâche principales de soutenir le Gouvernement dans le processus de réforme de la sécurité et prendre des initiatives pour la mise en oeuvre du programme de DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) pou les milices encore présent en Ituri (Nord-est) avec un budget de 4 millions de dollars us68(*).

Dans ce cadre, la MONUC devra contribuer à assurer une formation de base à court terme, y compris dans le domaine des droits de l'homme, du droit international humanitaire, de la protection de l'enfant et de la prévention des violences sexuelles, à divers membres et à des unités des brigades intégrées des FARDC69(*).

L'union européenne (UE) participe quant à elle depuis 2005 aux projets de réforme de la police et de l'armée en RDC, à travers ses missions d'appui et de conseil Eupol et Eusec70(*).

La France a repris ses actions de coopération militaire avec la RDC depuis 2003, dans le cadre du DCP, elle envisage de poursuivre ses efforts dans ce domaine afin de participer de façon significative au processus en cours de restructuration des FARDC. Il convient de souligner que ce volet important de la réforme de sécurité est particulièrement déterminant pour la stabilité future et par conséquent pour le développement durable de la RDC71(*).

La RDC sort d'une guerre régionale de près de cinq ans (1998-2003). L'armée et la police, constituées des éléments issu de différentes factions ex-belligérantes, sont en cours de restauration depuis 2004.

Mettre en place une armée de l'excellence en privilégiant la qualité dans le recrutement, un contrôle rigoureux des effectifs à travers un recensement biométrique, la mise sur pied d'une force de réaction rapide capable d'assurer la relève de la MONUC, de sécuriser l'Est du pays et de réaliser des missions constitutionnelles dévolues à l'armée, ainsi qu'une force de couverture pour appuyer le reconstruction des infrastructures civiles et militaires. C'est ce qui ressort du condensé des recommandations faites à l'issu des assises de la table ronde sur la réforme de la sécurité organisée avec la participation des représentants de la Communauté internationale notamment de la MONUC, de la Belgique et de l'Afrique du sud, ainsi que plus d'une centaine d'expert de l'état-major général des FARDC, et de la police Nationale. Cela dans l'objectif d'avoir d'ici 2020 une armée efficace capable de défendre à tout moment l'intégrité du territoire Congolais.

§3. La consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance

La démocratie et la bonne gouvernance, sont par ici perçues par le programme du Gouvernement comme une stratégie globale qui devrait conduire ledit programme à atteindre une issue favorable, entre autre le développement socio-économique. Car au stade actuel ni Etat de droit, ni démocratie ne sont encore véritablement ancrés dans le pays ; l'un et l'autre a donc impérativement besoin d'être confortés, afin de promouvoir une bonne gouvernance qui conditionne le développement.

Promouvoir la participation des populations aux décisions qui les concernent est un principe fondamental des stratégies de réduction de la pauvreté. C'est par cette participation que les populations pauvres peuvent influencer sur la politique générale, sur les priorités budgétaires et sur les programmes du Gouvernement. Pour être durable, la participation doit être institutionnalisée72(*).

En s'appuyant sur le document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté, le Gouvernement initiera une série de réformes en vue de renforcer et d'améliorer l'efficience et la performance de l'appareil étatique73(*).

En ce qui concerne la lutte contre la corruption, la malversation et l'iniquité, qui est une grande préoccupation des élus, le Gouvernement va renforcer les actions de l'objectif de lutte contre la corruption, la malversation et l'iniquité. Dans ce cadre le Gouvernement va finaliser la réforme des services de l'Administration publique, le renforcement des services de contrôle et des actions spécifique en rapport avec la collecte et la gestion de deniers et biens publics74(*).

Il sied de relever que l'axe de la gouvernance démocratique, est un secteur qui intéresse de nombreux bailleurs internationaux, parmi lesquels on peut notamment citer ; le France qui d'ailleurs est chef de file pour la coordination dans le secteur des médias. Elle fait partie du premier cercle des bailleurs en matière de gouvernance, notamment en matière de réforme du secteur de la sécurité (RSS) et de finances publiques ainsi que dans le secteur de l'environnement et de la biodiversité. En matière de la coordination des plans d'actions, elle travaille en relations étroites avec le PNUD, la Banque Mondiale, l'UNICEF, le PAM et l'OCHA75(*).

La restauration de la bonne gouvernance favorisera la construction d'un Etat fort et prospère qui garantit un développement durable et une économie stable capable de réduire la pauvreté. La bonne gouvernance passe par la mise en place des institutions fortes et efficaces qui garantissent la sécurité juridique et judiciaire tant des biens que des personnes et imposent la transparence dans la gestion76(*).

§4. Le Développement socio-économique

Comme nous l'avons évoqué tout haut, que sans la paix et la sécurité, il est impossible de mettre en oeuvre le programme de reconstruction et de redressement économique et social. De même, le mieux être social des populations dépend de la stabilisation et de la relance économique.

En outre, l'amélioration des conditions sociales des populations est le gage de la pérennité de la paix et de la sécurité, par la réduction des foyers de tension et des prédispositions à la délinquance, à la violence et aux conflits armés. Sans stabilité économique forte et soutenue, génératrice des richesses et de ressources financières accrues pour le trésor public, la RDC ne pourra atteindre le développement économique au vrai sens du terme.

C'est dans ce but que la Gouvernement s'engage à assurer une croissance économique robuste par le maintien d'un cadre et des politiques macroéconomiques stables et la poursuite des réformes économiques et structurelles. En terme quantitatifs, les objectifs se traduisent pour la période 2006-2008 comme suit77(*) :

- Une croissance soutenue de la production qui se situera en moyenne à 7,7% grâce à un afflux de financement extérieur pour les projets ;

- Un taux d'inflation moyen de 6,5% grâce à des politiques budgétaires et monétaire prudente.

La RDC sort d'un conflit des grands lacs dans lequel ont été impliqués 7 pays étrangers. Depuis le retour de la paix et la fin de la transition, l'intégration régionale est désormais définie comme une priorité Gouvernementale. C'est ainsi donc, dans le cadre de la diplomatie, la RDC s'en sert comme une nécessité en vue de faciliter l'investissement étranger et la gestion durable des ressources naturelles pour un retour de la croissance à travers l'influence que peut avoir le RDC en Afrique.

A cet effet la RDC s'est inscrit dans le dispositif de coopération et d'intégration régionale de la communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et attend bénéficier de grands projets facilitant le désenclavement du pays. Depuis 2005, la Commission Forêt d'Afrique Centrale (COMIFAC) oeuvre pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers des forêts du bassin du Congo, la RDC qui représente 50% du deuxième bloc forestier tropical mondial est au coeur du plan de convergence adopté par les pays membres. Sur le plan économique, l'intensification des échanges entre la RDC et la Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC) ne peut être que globalement bénéfique. L'ancrage de la RDC à la CEMAC dans les négociations APE impose une politique plus active pour encourager le dialogue entre le secrétariat de la CEMAC et la RDC, notamment sur la mise en place d'une zone de libre-échange. Depuis 2003, la volonté politique de la RDC d'adhérer à l'Organisation pour Harmonisation en Afrique du droit des Afriques (OHADA) a été manifesté au plus haut niveau de l'Etat. Pour la RDC l'enjeu du processus qui devrait aboutir en 2007 réside dans la reconquête de la confiance des investisseurs et, plus généralement, des milieux d'Affaires78(*).

Pays charnière à la frontière de l'Afrique australe ; au niveau de la SADEC (Southern African Development Community), la RDC entend explorer d'autre voies d'intégration, comme la politique régionale d'exploitation du barrage d'Inga. Dans les années à venir, la RDC devrait, également, se déterminer par rapport au Common Market for Estern and Southern Africa (COMESA)79(*).

§5. La Reconstruction Nationale

L'axe de la reconstruction Nationale est principalement basée sur la réhabilitation et la création des infrastructures de base pour la RDC (eau, assainissement, énergie, routes, etc.) car une réalité est vrai, qu'il convient de relever que ; la plupart des infrastructures socio-économiques ont été léguées par la colonisation et sont devenues vétustes ou impraticables. Les multiples crises de la dernière décennie ont accentué la dégradation de celle-ci rendant difficile la circulation des biens et des personnes80(*).

C'est avec notamment l'appui des partenaires traditionnels, dont le niveau d'exécution des projets financés est estimé globalement à 50%, que le Gouvernement a mis en place un programme portant sur les actions suivantes sur le réseau routier prioritaire de 30.726km :

- La construction de nouvelles route bitumées : actuellement seules 2.290 km le sont ;

- Le rétablissement du trafic sur les routes en terre ;

- La protection et l'entretien du réseau routier.

L'objectif premier du Gouvernement de la troisième république est de réhabilité les infrastructures de base afin de réduire rapidement les déficits sociaux et rétablir un service public de qualité, l'objectif d'ici 2015, défini par le comité permanent du cadrage macro économique (CPCM), est de retrouver au moins les indices d'avant la période de crise81(*).

S'agissant du programme de réhabilitation des infrastructures de transport c'est-à-dire les routes, les chemins de fer, les aéroports, les ponts, le Gouvernement prend en compte des infrastructures prioritaires en vue d'assurer le développement socio-économique et l'intégration nationale.

A cela s'ajoute des actions d'amélioration de l'accès des populations Congolaises aux services de base de qualité. Ces secteurs touchent au secteur de l'alimentation, de la santé, de l'éducation et de l'habitat tel que repris dans le programme du Gouvernement.

SECTION 2 : LES PARTENAIRES DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE DANS LA REALISATION DES CINQ CHANTIERS DE LA REPUBLIQUE

Pour le début de son mandat, le Président de la République s'est fixé cinq chantiers prioritaires. Le cinq chantiers qui est en effet une vision de développement intégrée de la RDC, constitue le socle sur lequel est basé le programme du Gouvernement de la troisième République pour sortir le pays du marasme économique dans lequel il se trouve.

Il s'agit des travaux indispensables afin de restaurer l'autorité de l'Etat, de rétablir la sécurité et maintenir la paix et renouer avec la croissance économique. Ils sont notamment basé sur82(*) :

1. Infrastructure de transport ;

2. Eau et électricité ;

3. Eduction ;

4. Santé et ;

5. Emploi.

§1. La Chine

La Chine déjà lors du Forum sur Chine-Afrique en 2006 à Pékin, à travers son Gouvernement a décidé de matérialiser les huit résolutions du Forum, entre autres, soutenir et renforcer les efforts de coopération pragmatique, de reconstruction et de développement des Etats Africains.

Ceci explique la démarche de la Chine qui cherche par tous les moyens à maintenir son rythme de croissance. D'où la multiplication des stratégies à l'échelle planétaire pour arracher des partenariats prometteurs. Et l'Afrique est ce terrain de prédiction qu'a choisi la Chine pour réussir son coup. Celui bien sûr de damer les pions à un occident « trop philosophique » et plus qu'hésitant surs ses choix d'aide au développement83(*).

Quand il faut parler coopération, la Chine ne va pas par quatre chemins, elle sait que l'Afrique veut se relever, mais manque cruellement de moyens financiers nécessaires pour soutenir un tel défit. Face à un partenaire en difficulté, la chine opte donc pour le concret, peu importe l'existence des pesanteurs comme celles souvent brandies par l'occident pour conditionner son aide c'est-à-dire la démocratie, le respect des droits de l'homme et la bonne gouvernance84(*).

On peut compter plusieurs années déjà depuis que la RDC a commencée à sombrer dans l'abîme plusieurs groupe des bailleurs de fonds ont attendu trop longtemps pour s'exhiber.

L'exemple le plus éloquent est le faible soutien apporté au PMURR. Pour tant, ce programme avait été voulu comme un symbole fort du retour des bailleurs de fonds en RDC et de leur souci d'aider le pays à se reconstruire. Pour un coût global estimé au départ à 1,74 milliard d'USD, seule une partie, soit 454 millions d'USD, a été déboursée par la Banque Mondiale. Les autres observent et attendent que la RDC remplissent toutes les conditions et fassent preuve de démocratie et de bonne gouvernance pour enfin intervenir. Six ans sont déjà passés85(*).

Or dans un monde où les Etats s'unissent pour bâtir des grands ensembles de sécurité et de coopération, la RDC ne peut plus désespérément attendre pour harmoniser ses cartes diplomatiques de coopération, les meilleures qui puissent répondre à son choix de la diplomatie de paix et du développement pour la reconstruction Nationale. Face au défi que s'est donné le Président de la République, consigné dans les cinq chantiers de la République ; le Gouvernement de la RDC tout en demeurant passif avec ses autres partenaires, a aussi choisi l'option d'une ouverture prudente vers les autres partenaires dont la Chine. Cette option revient tout simplement à coopérer sans se perdre dans les autres en demeurant partenaire passif.

L'envol de ce partenariat économique est estimé par la signature d'un important accord de partenariat entre la RDC et la Chine estimé à au moins 6 milliards de dollars us.

En effet, il s'agit d'accords de troc, diminuant au maximum la circulation d'argent (ou d'enveloppes) : deux entreprises chinoises, CREC (China Railway Engineering Cooporation, 100.000 travailleurs) et Sino hydro (60.000 employés) se sont engagées à construire, entre autres 3.000km de routes, autant de voies de chemins de fer, 31 hôpitaux de 150 lits, 145 centres de santé, 4 universités. La valeur de ces infrastructures est estimée à 6,5 milliards de dollars, les contreparties congolaises s'élèvent à l'exploitation de 10 millions de tonnes de cuivre, (ce qui donnera 6,5 millions de tonnes de cuivre raffiné) 200.000 tonnes de cobalt, 372 tonnes d'or. La valeur de ces biens exportés, au prix actuel, est estimée à 3 milliards de dollars us. Un premier prêt chinois (2milliars de dollars us) permettra de moderniser l'appareil minier afin d'entamer l'exploitation. Un deuxième prêt sera affecté au financement des travaux d'infrastructures. Le total de ces prêts consentis par l'Exim Bank of China atteint 8,5 milliards mais ce montant pourrait encore augmenter86(*).

Il sied de constater que le Gouvernement Congolais joue réellement à la théorie des jeux. Il a choisi de s'appuyer à la stratégie d'un jeu à somme non nulle où chaque partie tire un gain. Et cela en se fondant sur un certain nombre de principes, notamment permettre aux deux partie de gagner, faire en sorte que tous projets à exécuter par les entreprises chinoises et congolaises soient porteurs d'emplois pour les Congolais87(*).

Ces contrats ne sont assortis d'aucune conditionnalité de gouvernance, de respect des droits de l'homme ou de l'environnement, mais de par cet état de fait un onde de choc n'a pas tardé à retentir dans le milieux occidentaux à travers plusieurs dénonciations des partenaires traditionnels, notamment le FMI qui dénonce le risque de dérapage du cadre macro économique c'est-à-dire de corruption et de non transparence ainsi que sur les effets d'entraînement sur le poids de la dette extérieure de la RDC.

L'heure est donc pour nous d'éveiller l'attention de la partie Congolaise, à respecter sa part de responsabilité, à assurer ses engagements, pour enfin rejoindre les exigences de l'occident sur la bonne gouvernance, ainsi nous pourrions espérer à un changement de mentalité dans le Chef des Congolais.

§2. L'Union Européenne

Il nous faut reconnaitre que l'onde de choc qui a retenti dans les milieux occidentaux lors de la signature de protocole d'accord entre la Chine et la RDC, n'a pas tardé à porter des résultats, notamment au niveau de l'exhibition des autres partenaires traditionnels, tels que l'union européenne.

En effet, la coopération Européenne avec la RDC est ancienne. Outre les coopérations bilatérales menées par chaque Ambassade depuis son installation, la coopération avec la RDC remonte aux origines de l'union européenne puisqu'elle était incluse dans le premier Fonds Européenne de développement de 1959. D'ailleurs la RDC est parmi les principaux bénéficiaires de la coopération de l'Union Européenne, avec douze Etats membres, représentés par leurs Ambassadeurs (l'un d'entre eux exerce la Présidence locale en fonction du calendrier des Présidences du conseil des Chefs d'Etat et des Gouvernement de l'union), de la délégation de la commission Européenne, de deux missions, EUSEC et EUPOL, ainsi que le représentant pour la région des grands lacs.

Concrètement les réalisations portant sur la coopération entre Union Européenne et RDC résident au tour de plusieurs domaines notamment ; la sécurité, l'économie, l'éducation ; la Gouvernance, infrastructures, médias, santé, humanitaire, etc.

1. Sécurité :

Dans ce domaine, l'union européenne s'est engagée en rejoignant le Gouvernement Congolais dans sa réforme du secteur de sécurité (RSS), qui n'est pas une fin en soi ; mais elle est plutôt à la fois la cause et la conséquence du progrès économique et social d'un pays, en renforçant les structures de l'Etat et la capacité de celui-ci à décider et à agir pour le bien de sa population.

C'est avec la mission EUSEC (pour l'armée), mission civile de conseil et d'assistance auprès des autorités politiques et militaires dans le domaine de la défense. Et l'EUPOL, qui participe au comité de suivi de la réforme de la Police (CSRP), instrument unique de la réforme de la police. Par ailleurs les Pays-Bas, qui contribuent déjà à hauteur de 24 millions au plan de stabilisation de l'ONU, fournissent 15 millions de dollars us au PNUD dans le cadre d'un programme dont les cinq volets sont88(*) :

- Appui non létal aux FARDC ;

- Réhabilitation des infrastructures de la formation militaire de base ;

- Appui aux dépendants du personnel militaire et renforcement des services dans les communautés environnementales ;

- Justice militaire ;

- Projets à impact rapide.

2. Economie et ressources Naturelles :

Dans ce domaines étant donné que la RDC possède des richesses naturelles importantes et d'une grande diversité biologique, l'union européenne et ses Etats membres mènent une série d'initiatives commet des programmes de promotion de la micro finance ainsi qu'un soutien aux ONG. A long terme, elle contribuera avec efficience à la reconstruction socio-économique du pays.

Pour ce faire entre 2004 et 2009, la coopération Allemande dépensera près de 19 millions de dollars us dans plusieurs projets visant la réinsertion économique et sociale de jeune défavorisés, les activités économiques et civiques des structures gouvernementales, le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux petites institutions de micro finance, ainsi qu'un appui au processus de stratégie de réduction de la pauvreté (PSRP). Le Royaume uni, l'Allemagne et la Belgique soutiennent l'initiative de transparence dans la région des industries extractives (ITE) et travaillent avec le Gouvernement Congolais pour la mis en place d'un système de certification de substance minérale de production artisanale89(*).

3. Infrastructures :

Dans ce domaine, un des chantiers de la République et secteur moteur pour le développement de la RDC, l'union européenne entend y participer dans le cadre de sa coopération avec la RDC.

La commission européenne va réhabiliter et entretenir jusqu'à fin 2010 moyennant un financement de 150 millions d'Euros, plus de 2.000km de routes dans les provinces de l'Est de la RDC. Des nombreux Etats membres financent des projets d'infrastructures à travers les agences des N.U ; c'est le cas des Pays-Bas qui financent à hauteur de 76 millions de dollars us et sur 5 ans au projet PRO-ROUTES mené par la Banque mondiale et le Gouvernement Congolais90(*).

4. Médias :

Secteur-clé dans le processus de démocratisation et de transparence en RDC, les médias jouent un rôle important quant à l'accès à l'information, à la transparence du processus de prise de décision politique et la sensibilisation de la population aux enjeux sociaux, politiques et économiques. Les médias contribuent aussi à l'exigence de la bonne gouvernance politique et renforcement de la culture démocratique.

L'Union Européenne intervient ainsi dans le groupe inter-bailleurs des médias, groupe qui assure un soutient au secteur des médias en RDC. Les bailleurs suivent avec intérêt l'élaboration des avant-projets de loi sur la liberté de la presse et sur le conseil supérieur de l'Audio-visuel et de la communication (CSAC), par le biais du projet « médias pour la démocratie et la bonne gouvernance » de la coopération Britannique et France coopération internationale (FCI)91(*).

5. Santé :

Dans ce cadre, les actions de la coopération Européenne visent l'amélioration des services de santé par l'appui aux structures de santé sur toute l'étendu du territoire ainsi que la mise en oeuvre et la rationalisation de la politique sanitaire du Gouvernement tant au niveau National que Provincial.

L'ensemble de pays de l'union européenne a souscrit aux sujets prioritaires établis en matière de santé par la déclaration du millénaire. Ils ont consacré plus de 60 millions de dollars dans le domaine de la santé en 2007. De son côté la commission Européenne a alloué un montant de 120 millions de dollars us pour les projets de développement du secteur sanitaire en RDC au cours des quatre dernières années et elle envisage de mettre à la disposition du système sanitaire de la RDC pour la période 2008-2013 entre 10 et 15% du montant du 10ème FED qui s'élève à 640 millions de dollars92(*).

6. Education :

L'union européenne par le biais de ses Etats membres, finance des initiatives à l'intention des établissements d'enseignement, des étudiants et du personnel d'enseignement et d'encadrement, mais également la distribution de fournitures scolaires, la réhabilitation d'écoles ou encore le renforcement des capacités. Ces programmes s'articulent autour de quatre volets principaux93(*) :

- Actions au profit de l'enseignement primaire, notamment dans des zones de conflit ;

- Actions au profit de l'enseignement secondaire, technique et professionnel ; renforcement des capacités et appui institutionnel au Ministère de l'enseignement ;

- Mobilité des étudiants de l'enseignement supérieur par l'octroi de bourses et appui aux universités et institutions scientifiques.

7. Gouvernance :

A travers le document stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) et le plan d'action prioritaire (PAP), le Gouvernement Congolais souscrit aux valeurs fondamentales de bonne gouvernance et la nécessité des réformes dans le secteur public y est soulevée.

L'union européenne et ses Etats membres dans le cadre du partenariat diplomatique avec la RDC, souscrivent à la nécessité d'améliorer la gestion des ressources de l'Etat et des Affaires publiques en RDC. Il convient de relever dans cette optique le projet REJUSCO qui est un programme de restauration de la justice à l'Est du pays, financé par la commission Européenne, le Pays-Bas, la Grande Bretagne et la Belgique. Il a pour vocation la réhabilitation des lieux de justice dans les provinces de l'Est et contribue au renforcement du fonctionnement de la justice en vue de lutter contre l'impunité et assurer des procès justes et équitables94(*).

§3. Les Institutions de Betton Woods

Les institutions de Betton Woods (FMI et Banque Mondiale), qui font partie des partenaires traditionnels de la RDC depuis très longtemps, jouent un rôle de premier plan, puisqu'elles déterminent les niveaux d'aide allouées à la RDC ; car une chose vrai est que l'augmentation de l'aide en RDC est étroitement conditionnée à un programme formel avec le FMI, qui déclenchera aussi l'annulation de la dette. Mais dès le début de la troisième République, l'ombre des contrats de partenariat entre Chine et RDC n'a cessez de hanter le partenariat diplomatique entre la RDC avec ses partenaires traditionnels. Cette fois-ci c'est à l'instar des Institutions de Betton Woods, que l'onde de choc de cette percée diplomatique Congolaise va susciter des réactions négatives, que positives dans le chef de cette dernière.

Le Fonds Monétaires International (FMI) :

Le FMI, avec l'achèvement du programme économique de Gouvernement fin mars 2006 et la négociation d'un programme relais de consolidation de neuf mois avec le Gouvernement de transition, a gelé son appui budgétaire qui s'élevait à 41 millions de dollars us en 200595(*).

L'objectif du Gouvernement Congolais fut d'atteindre alors un niveau de dette de 1,5 milliard de dollars us, c'est ainsi qu'il a été initié en 2007, un nouveau programme économique du Gouvernement au titre de la FRPC (Facilité pour la réduction de la pauvreté et la Croissance) qui devrait être négocié avec le FMI, afin d'accompagner la RDC jusqu'au point d'achèvement de l'initiative PPTE.

Cet objectif s'est concrétisé par la participation de la RDC à Washington, aux assemblées de printemps 2008 des institutions de Betton Woods où ses délégués vont tenter de faire fléchir les services Afrique du Fonds Monétaires International dans un sens : la conclusion d'un deuxième programme triennal au titre de la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la croissance96(*).

En marge de ces travaux, la délégation de la RDC a eu des résultats encourageants dans la mesure où un calendrier précis entre le Gouvernement Congolais et le FMI a été défini, occasionnant même en séjour Kinois des experts du département Afrique de la FMI. Mais l'on va assister à un revirement de la situation dû aux accords de partenariats passé entre la RDC et la République Populaire de Chine. Le FMI qui avait bien au paravent dénoncé le risque de dérapage du cadre macro-économique, a décidé de ne pas conclure le nouveau programme triennal avec le RDC par le fait des contrats chinois.

Xavier Maret, représentant résident du FMI en RDC a reconnu l'impact positive sur la croissance des travaux d'infrastructures conclus avec la Chine, mais le FMI maintient sa position sur les implications macro-économiques dangereuses de ces contrats et leur impact négatif, la soutenabilité de la dette97(*).

Les raisons avancées par le FMI, sont que cet accord n'est concessionnel. En matière de coopération classique, 30% de tout accord-prêt doit être transformé en dons et 70% en prêt. En suite, le taux d'intérêt doit être inférieur à celui du marché. Cette recommandation n'aurait pas été respectée et le Gouvernement Congolais a emprunté au taux du marché en plus d'un autre pourcentage sur la couverture des risques. La deuxième observation technique porte sur la valeur inférieure des minerais à exporter ; le FMI se demande pourquoi le Gouvernement Congolais a accepté de transformer la part de la dette non remboursable avec des minerais en prêt, à payer par le budget de l'Etat. Le FMI considère qu'il s'agit là d'un traitement discriminatoire vis-à-vis de la Banque Mondiale et du FMI, partenaires privilégier de la RDC ; troisième élément technique est que cette dette n'est pas du tout soutenable, elle ne permet pas à la RDC de faire face au service de la dette et en même temps financer sa croissance. Enfin, le quatrième élément technique est que cet accord-prêt n'offre pas d'opportunités à un appel d'offres international ; donc, les entreprises occidentales sont d'office écartées98(*).

Si pour le FMI, la démarche est tout à fait anodine, elle demeure, cependant lourde des conséquences pour la RDC notamment99(*) :

- Le danger d'un gel automatique ;

- Le lourd service de la dette auquel la RDC devra se plier en moyenne près d'un milliard de dollar us à verser auprès de divers créanciers du pays ;

- Pas d'annulation de la dette extérieure dans le cadre de l'initiative PPTE du fait de l'incertitude de réunir les conditions requises pour prétendre au point d'achèvement, notamment se trouver en programme avec le FMI.

La Banque Mondiale :

La Banque Mondiale, en 2005, met en oeuvre en RDC un programme multisectoriel d'urgence avec un portefeuille de 2,2 milliards de dollars us, ce qui plaça la RDC au 4ème rang des pays d'Afrique en termes d'engagements.

Dans sa programmation, la Banque Mondiale prévoit de poursuivre l'accroissement de son aide au cours de la période 2007 - 2010 (550 millions de dollars us). Son intervention se situera dans les domaines de la bonne gouvernance, de l'urbanisme, des infrastructures routières, ferroviaires et fluviales, de l'éducation, des entreprises, de l'énergie, de l'eau, de l'agriculture, des mines et des forêts, principalement au travers de dons100(*).

CONCLUSION

Somme toute, nous disons que la RDC, pays post-conflit, est en réalité un grand pays en plein coeur du continent Africain, jouant un rôle premier de locomotive en Afrique centrale, que dans le continent Africain même. Elle regorge ainsi des grandes potentialités, qui peuvent bien jouer en sa faveur, si et seulement si on l'utilisait d'une manière stratégique dans le but d'apporter un développement socio-économique durable pour l'emble de la population.

Il est bien évident que les moyens sont légion pour apporter un développement socio-économique durable, mais nul ne peut sembler ignorer le rôle que peut jouer la diplomatie Congolaise pour arriver à cette fin nécessaire qui est le développement socio-économique. A ce sujet, nous l'avons bien compris surtout en examinant les actions de cette diplomatie dans le passé, qui a connue des moments difficiles, voir même des hontes, mais certes aussi des moments de gloire, voir propulseur qui ont ramené la RDC à un niveau de visibilité incontestable sur la scène internationale multipliant ainsi les opportunités pour son développement socio-économique.

Si aujourd'hui, le Gouvernement Congolais a orienté les objectifs de sa diplomatie sur la paix et le développement, c'est qu'il a comprit combien peut être bénéfique une diplomatie usée dans le but d'atteindre un développement. Mais face à ces objectifs, une chose est vraie. Le Gouvernement de la RDC doit rénover et redynamiser son appareil diplomatique à fin de redorer le blason de l'image ternie de la diplomatie Congolaise.

Ce qui revient à la nécessité de promouvoir une nécessaire révolution du bon sens dans le chef des Ambassadeurs, Chefs des missions diplomatiques et postes consulaires ainsi que leurs agents en poste, dans la pratique quotidienne de leurs tâches pour que l'outil diplomatique devienne un instrument au service du développement de la Nation. C'est dans ce domaine qu'il faut oeuvrer dans le sens d'aboutir à une réduction sensible des effectifs humains des Ambassades et postes consulaires, réduire le nombre des missions diplomatiques et postes consulaires dans le sens de l'utilité et de la nécessité stratégique de la RDC pour les différents pays du globe, alloué les moyens financiers suffisants à l'hauteur des besoins relatifs à chaque missions diplomatique et postes consulaires de la RDC à l'étranger, régler le problème d'affectation de la RDC aux organisations internationales dans le sens de fixer des objectifs d'adhésion clairement précis ainsi que la résolution des problèmes de retard de paiement des contributions annuelles et perte des quota dans l'Administration de ces organisation internationales.

En d'autres termes ; il faut se départir de la diplomatie du silence, à ne pas confondre avec la discrétion, pour s'engager résolument dans le pragmatisme et le réalisme, c'est-à-dire, anticiper les événements pour ne pas subir ; réagir instantanément à toute situation surprenante en opposant des arguments de taille tout en ayant cette ambition de prendre les initiatives de toutes les opérations multisectorielles qui privilégient en premier lieu les intérêts supérieurs de la Nation.

En effet, la RDC dotée depuis peu des institutions démocratiques, d'un Gouvernement légitime et d'un programme formel du Gouvernement pour amener un développement et garantir le bien être de sa population, s'est vue dans le cadre diplomatique, obligé de tisser des accords de partenariat diplomatique avec ses différents partenaires diplomatiques en vue de l'accompagner dans cette exercice.

C'est ainsi qu'aujourd'hui, l'argent ne vient plus de Washington, de Bonn, de Londres, de Paris, etc. mais de Beijing, de New Delhi, de Brasilia, de Doha, d'Abou Dhabi, des Banques privées, Merrilk Lynch, Citygroup, Bear Stearn, UBS Zurich, bref des pays dits émergents et des groupes identitaires qui brassent, par ce temps qui courent des milliards désormais à la portée de tous les Etats et sur qui la RDC s'est décidée de se tourner pour tisser des accords de partenariat diplomatique en vue d'assurer la réalisation de cinq chantiers de la République.

Mais cet état de fait, dû aux multiples promesses peu réalisées et au manque de confiance des partenaires traditionnels, a fait que les relations diplomatiques entre la RDC et ses partenaires traditionnels ne soient plus au beau fixe.

En bon visionnaire, nous pouvons dire avec le Professeur Stephan Maryse, de l'Université d'Anvers en Belgique qui dans un entretien avec le journal le potentiel, l'a presque prédit en disant : « le contrat chinois est une opportunité que j'appelle la deuxième session du développement du Congo. A condition que les Congolais gèrent bien cette rivalité internationale qui va peut-être se dessiner et renégocier ce qu'il y a revoir. La plus grave faute du Congo serait d'opposer la Chine à l'occident », a dit le scientifique Belge101(*).

En d'autres termes, les dirigeants Congolais ne doivent pas croire qu'ils peuvent se passer si facilement de l'occident pour se jeter, sans dommage collatéraux évidents, dans les bras de la Chine car, même avec la Chine, c'est en faisant preuve de la bonne gouvernance et de la transparence que la RDC en tirera des grands bénéfices. La Chine s'est pliée aussi à cet exercice incontournable avant d'émerger.

Mais enfin, une question pourrait être soulevé et faire l'objet d'une analyse profonde, lors que nous constatons pourtant que tous les pays du monde, même des grands contributeurs du FMI, vont maintenant puiser dans les eaux de la Chine pour s'abreuver. En Afrique quasiment tous les pays ont signé des contrats avec la Chine, mais le FMI ne leur en tient pas rigueur. La question serait pourquoi cet acharnement à la RDC ?

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

A. OUVRAGES

1. Alain Plantey, la négociation internationale, Ed. Ducaire, paris 1980

2. Dictionnaire Larousse 2008, Ed. Brodard-coulimiers, paris 2007

3. Eugène BANYAKU, L., E., Chronique, monographie et document sur l'histoire politique du Congo. Dès années 60 aux années 90, Ed. Comprodor, Kinshasa 2000

4. Henri Kissinger, A., le chemin de la paix, Ed. Dembel, Bruxelles 1972

5. J-C., YAWADI, procès de la société Congolaise, Ed. Mabiki, Bruxelles 2008

6. KABENGELE DIBWE, K., manuel de géographie économique et humaine de la RDC, Ed. Sirius, Kinshasa 2006

7. KALUBI, L., histoire diplomatique, Ed. Betras, Kinshasa 2007

8. LABANA LASAY'ABAR, J., B., les relations internationales. Présentation panoramique et Approches théoriques, Ed. Sirius, Kinshasa 2006

9. LABANA LASAY'ABAR, J., B., politique extérieure du Congo, Ed. Sirius M.E.S, Kinshasa 2004

10. Léonard NTWAREMBA, O., économie de développement et politique (analyse panoramique), Ed. Sirius M.E.S, Kinshasa, mai 2008

11. Léonard NTWAREMBA, O., développement endogène : données pour une nouvelle orientation théorique, Ed. universitaires Africaines, Kinshasa 1999

12. Pascal CHAINGNEAU, dictionnaire des relations internationales, Ed. Economica, paris 1998

13. REUTEUR, P., droit international public, Ed. PUF, paris1962

14. Sylvain SHOMBA KINYAMBA, méthode de la recherche scientifique, Ed. M.E.S, Kinshasa 2006

15. Van Der Essen, la diplomatie (ses origines et son organisation à la fin de l'ancien régime), Ed. PDL, Bruxelles 1953

16. Vincent de Paul Lunda BULULU, conduire la première transition au Congo-Zaïre, Ed. Harmattan, paris, septembre 2003

17. Yves Bernard & Jean Claude COLLI, dictionnaire économique et financier, Ed. du seuil, pari VIème, septembre 1996

B. ARTICLES DE REVUE

1. Anversois Stéphan Maryse, « le contrat chinois en RDC. L'impérialisme rouge en marche », in Annuaire des grands lacs, université d'Anvers 2008, p.1

2. Ben Clet, « climat d'affaires », in Journal le potentiel, n°4289, Kinshasa, avril 2007, p.8

3. Freddy MONSA I., D, & Faustin KUDIESA, « le big-bang chinois. Un nouvel ordre économique en gestation en RDC », in Journal le potentiel, n°2804, septembre 2007, pp.3-5

4. Juliette BASTIN & Ali, « des bonnes raisons d'espérer », in Jeune Afrique l'intelligent, (l'Etat d'Afrique 2004), hors-série n°6, 2004, p.202

5. Joseph LUKOKI MAVOKA, « nature et finalité de la diplomatie dans le monde d'aujourd'hui et de demain », in une diplomatie repensée pour le Congo. Urgence et pertinence, n°5, Ed. universitaires du Kasaï, Kananga 2001, p.8

6. KESSLER, M-C., « l'évaluation de la politique étrangère. L'exemple Français au crible de la crise politique », in l'évolution des politiques de développement. Approche pluridisciplinaires, Ed. harmattan, paris 2001, p.24

7. LABANA LASAY'ABAR, J., B., « force et faiblesse de la diplomatie Congolaise », in une diplomatie repensée pour le Congo. Urgence et pertinence, n°5, Ed. universitaires du Kasaï, Kananga 2001, pp. 56-62

8. Mohamed Ibrahim, colloque international sur « paix et développement dans le centre Est Africain : leçons et perspectives », in appui aux objectifs du millénaire pour le développement fixé pour 2015, université de Djibouti, 23-25 février 2008, p.3

9. NASSIROU BAKO, A., & Pierre-Yves le MEUR, « une anthropologie sociale des dispositifs de développement », in l'évolution des politiques de développement. Approche pluridisciplinaire, Ed. harmattan, paris 2001, p.121

C. DOCUMENTS OFFICIELS

1. Actes de la 10ème conférence diplomatique, volume 2, rapport final et communications, Kinshasa, mars 2003

2. Actes de la 10ème conférence diplomatique, volume 1, discours de S.E. Monsieur le Président de la République 26 janvier 2001-26 janvier 2003, Kinshasa, mars 2003

3. BAKANDEJA WA MPUNGU, l'informel et le droit économique : les incidents des pratiques commerciales sur le fonctionnement de l'économie. Voir journée des droits de l'homme sur : « la déclaration universelle de droit de l'homme et la construction de l'Etat de droit », UNIKIN, 19-20 février 2002.

4. Document cadre de partenariat France-RDC-DCP-(2007-2011)

5. Document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté-DSRP, Kinshasa, mars 2002

6. Forum économique mondial sur l'Afrique, tenu du 13 au 15 juin 2007 : Ranking 2007

7. Programme du Gouvernement (2007-2011), février 2007

8. Troisième rapport spécial du secrétaire général du conseil de sécurité de l'ONU sur la MONUC, 16 août 2004.

9. Texte intégral du discours prononcé par le Premier Ministre Adolphe MUZITO devant l'Assemblée Nationale en guise de présentation de son programme d'action

C. NOTES DE COURS

1. BUABUA WA KAYMBE, cours de législation fiscale et douanière, troisième graduat relations internationales, UNIKIN 2007-2008, inédit

2. Gervais KABAMBA WA KABAMBA, cours de droit diplomatique et consulaire, troisième graduat relations internationales, UNIKIN 2007-2008, inédit

D. SITE INTERNET

1. Africa Mission : http://www.africamission-mafr.org

2. Agence congolaise de presse-ACP : http://www.un.int /drcongo/archives/BQ-1337 htm

3. Bilatéral : http://www.bilaterals.org

4. Digital Congo : http://www.digitalcongo.net

5. La documentation Française : http://www.ladocumentationfrançaise.fr

6. Média Congo : http://www.mediacongo.net

7. MONUC : http://www.monuc.org

TABLE DE MATIERES

DEDICACE I

EPIGRAPHE II

AVANT-PROPOS III

ABREVIATIONS ET SIGLES V

1. INTRODUCTION 1

1. PRÉSENTATION DU SUJET 1

2. PROBLÉMATIQUE 1

3. HYPOTHÈSE DE TRAVAIL 3

4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET 4

5. MÉTHODE ET TECHNIQUE 5

6. DÉLIMITATION DU TRAVAIL 6

7. PLAN SOMMAIRE 6

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES 7

SECTION 1 : DEFINITION DES CONCEPTS OPERATOIRES 7

§1. Diplomatie 7

§2. Politique extérieure 9

§3. Développement 10

SECTION 2 : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 13

§1. Situation Géographique 13

2§. Situation politique 15

§3. Situation socio-économique 20

CHAPITRE II : LA DIPLOMATIE CONGOLAISE 23

SECTION 1 : LES FACTEURS DETERMINANTS DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE 23

§1. La Démographie 23

§2. La géographie 24

§3. L'économie 25

SECTION 2 : EVOLUTION DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE 26

§1. La 1ère République : 30 juin 1960-24 novembre 1965 26

§2. La 2ème République : 24 novembre-24 avril 1990 27

§3. La Période de Transition 28

CHAPITRE III : LA CONTRIBUTION DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE DANS LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA RDC A L'ERE DE LA TROISIEME REPUBLIQUE 33

SECTION I. LES AXES PRIORITAIRES DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE 33

§1. La Paix 33

§2. La Sécurité 34

§3. La consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance 36

§4. Le Développement socio-économique 37

§5. La Reconstruction Nationale 39

SECTION 2 : LES PARTENAIRES DE LA DIPLMATIE CONGOLAISE DANS LA REALISATION DES CINQ CHANTIER DE LA REPUBLIQUE 40

§1. La Chine 40

§2. L'Union Européenne 43

§3. Les Institutions de Betton Woods 46

CONCLUSION 50

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE 53

TABLE DE MATIERES 56

* 1 BUABUA WA KAYEMBE, Cours de législation fiscale et douanière, troisième graduat relations internationales, UNIKIN 2007-2008, inédit.

* 2 ROSTOW cité par Léonard NTUAREMBA ONFRE, Economie de développement et politique (analyse panoramique), Ed. Sirius M.E.S, Kinshasa, mai 2008, p.p49-50

* 3 Joseph LUKOKI MAVOKA, « Nature, nécessité et finalité de la diplomatie dans le monde d'aujourd'hui et de demain », in Une diplomatie repensée pour le Congo. Urgence et pertinence, n°5, Ed. Universitaire du Kasaï, Kananga 2001, p. 8

* 4 Sylvain SHOMBA KINYAMBA, Méthodologie de la recherche scientifique, Ed. M.E.S, Kinshasa 2006, p.53

* 5 Sylvain SHOMBA KINYAMBA, op. cit., p. 62

* 6 Dictionnaire Larousse 2008, Ed. Brodard-coulommiers, Paris 2007, p.324

* 7 KALUBI, L., Histoire diplomatique, Ed. Betras, Kinshasa 2007, p.1

* 8 Henri, Kissinger, A., Le chemin de la paix, Ed. Dembel, Bruxelles, 1972, p.409

* 9 RETEUR, P., Droit international public, Ed. PUF, Paris 1962, p.887

* 10 Alain Plantey, La négociation internationale, Ed. Ducaires, Paris 1980, p.31

* 11 Robert encyclopédique, tome II, Ed. Seuil, paris 1971, p. 232

* 12 Van Der Essen, la diplomatie (ses origines et son organisation à la fin de l'ancien régime), Ed. PDL, Bruxelles 1953, p.115

* 13 Gervais KABAMBA WA KABAMBA, Cours de droit diplomatique et consulaire, troisième graduat relations internationales, UNIKIN 2007-2008, inédit

* 14 KESSLER, M-C., « L'évaluation de la politique étrangère. L'exemple Français au crible de la crise politique », in L'évolution des politiques de développement. Approche pluridisciplinaires, Ed. Harmattan, Paris 2001, p.24

* 15 Idem, p.24

* 16 Pascal CHAIGNEAU, Dictionnaire des relations internationales, Ed. Economica, Paris 1998, p.110

* 17 Yves Bernard & Jean Claude Colli, Dictionnaire économique et financier, Ed. Du Seuil, Paris VIème, septembre 1996, p.543

* 18 Idem, p.543

* 19 Olivier de SARDAN cité par NASSIROU Bako, A., & Pierre-Yves le MEUR, « Une anthropologie sociale des dispositifs de développement », in L'évolution des politiques de développement. Approche pluridisciplinaire, Ed. Harmattan, Paris 2001, p.121

* 20 MBOLOKALA IMBULI cité par Léonard NTUAREMBA, O., Développement endogène : données pour une nouvelle orientation théorique, Ed. Universitaires africaines, Kinshasa 1999, p.9

* 21 Samir AMIN cité par L., NTUAREMBA, O., Idem, p.16

* 22 L, NTUAREMBA, O. , Ibidem, p.18

* 23 KABENGELE DIBWE, K., Manuel de géographie économique et humaine de la RDC, Ed. Sirius, Kinshasa 2006, p.54

* 24 Idem, p.54

* 25 Ibidem, p.54

* 26 KABENGELE, D, K., Op. Cit., p.59

* 27 J-C, YAWADI, Procès de la société congolaise, Ed. Mabiki, Bruxelles 2008, p.34

* 28 Eugène BANYAKU, L, E., Chronique, monographie et document sur l'histoire politique du Congo. Des années 60 aux années 90, Ed. Comprodor, Kinshasa 2000, p.5

* 29 http://www.monuc.org/ news.asp., pp.1-2

* 30 Eugène BANYAKU, L, E., Op. Cit., p.9

* 31 Vincent de Paul LUNDA BULULU, Conduire la première transition au Congo-Zaïre, Ed. Harmattan, Paris, septembre 2003, pp.15-16

* 32 http://www.monuc.org /news.asp, p.1

* 33 http://www.monuc.org /news.asp, p.2

* 34 Idem p.1

* 35 http://www.ladocumentationfrançaise.fr /conflit/conflit-grands-lacs/transition-democratique-congo.shtml.

* 36 Troisième rapport spécial du secrétaire général du conseil de sécurité de l'ONU sur la MONUC, 16 août 2004.

* 37 Troisième rapport spécial du secrétaire général du conseil de sécurité de l'ONU sur la MONUC, août 2004

* 38 Forum économique mondial sur l'Afrique, tenu du 13 au 15 juin 2007 : Rankings 2007.

* 39 Ben Clet, « climat d'affaires », in Journal le potentiel, n°4289, Kinshasa, 7 avril 2007, p.8

* 40 BAKANDEJA WA MPUNGU, L'informel et le droit économique : les incidents des pratiques commerciales sur le fonctionnement de l'économie. Voir journées des droits de l'homme sur : « la déclaration universelle de droit de l'homme et la construction de l'Etat de droit », UNIKIN, 19 - 20 février 2002, p.2

* 41 J.B., LABANA, L., A., Les relations internationales. Présentation panoramique et approches théoriques, Ed. Sirius, Kinshasa 2006, p.22

* 42 Juliette Bastin & Alli., « Des bonnes raisons d'espérer », in Jeune Afrique l'intelligent (l'Etat d'Afrique 2004), hors-série n°6, 2004, p.202

* 43 J.B., LABANA, L., A., Politique extérieure du Congo, Ed. Sirius MES, Kinshasa 2004, P.59

* 44 Idem, p.60

* 45 KABENGELA, D., K., op. Cit., p.90

* 46 Eugène BANYAKU, L., E., op. Cit. p.473

* 47 Sirado Diallo, cité par KABENGELE, D., K., op. Cit. p.88

* 48 J.B., LABANA, L., A., op. Cit. p.p63-64

* 49 KABENGELE, D., K., op. cit., p.89

* 50 J.B., LABANA, L., A., « Force et faiblesse de la diplomatie Congolaise », in Une diplomatie repensée pour le Congo. Urgence et pertinence, n°5, Ed. Universitaires du Kassaï, Kananga 2001, p.56

* 51 J.B., LABANA, L., A., idem, p.56

* 52 J.B., LABANA, L., A., op. Cit., p.56

* 53 Idem, pp.58-59

* 54 J.B. LABANA, L., A., op, cit. p.60

* 55 J.B. LABANA, L., A., op, cit. p.60

* 56 Actes de la 10ème conférence diplomatique, volume 2, Rapport final et communication, Kinshasa, mars 2003

* 57 J.B., LABANA, L., A., op. Cit. p.61

* 58 Idem, p.62

* 59 J.B., LABANA, L., A., op. Cit. p.62

* 60 Actes de la 10ème conférence diplomatique, volume 1, discours de S.E. Monsieur le Président de la République 26 janvier 2001-26 janvier 2003, Kinshasa, mars 2003, p.6

* 61 Actes de la 10ème conférence diplomatique, volume 2, Rapport final et communication, Kinshasa, mars 2003, p.31

* 62 Actes de la 1àème conférence diplomatique, volume 2, Rapport final et communication, op. cit., p.30

* 63 Idem. pp.31-32

* 64 Texte intégrale du discours prononcé par le Premier Ministre Adolphe Muzito devant l'Assemblée Nationale en guise de Présentation de son programme d'action, 2008, p.7

* 65 Document cadre de partenariat France-RDC-DCP-(2007-2011), p.5

* 66 Mohamed Ibrahim, colloque international sur « la paix et développement dans le centre Est Africain : leçons perspectives », in appui aux objectifs du millénaire pour le développement fixé pour 2015, université de Djibouti, 23-25 février 2008, p.3

* 67 Programme du Gouvernement (2007-2011), février 2007, pp.37-38

* 68 http://www.un.int /drcongo/afp-news.htm, p.5

* 69 Agence Congolaise de Presse, bulletin n° BQ 1337, http://www.un.int /drcongo/archive/BQ-1337 htm

* 70 http://www.africamission-mafr.org /journal/pac79.htm, p.2

* 71 Document Cadre de partenariat France-RDC-DCP-(2007-2011), op. Cit., pp.12-13

* 72 Document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté-DSRP, Kinshasa, mars 2002, p.31

* 73 Programme du Gouvernement (2007-2011), op. Cit., p.39

* 74 Texte intégral du discours prononcé par le Premier Ministre Adolphe Muzitu devant l'Assemblée Nationale, op. Cit., p.9

* 75 Document cadre de partenariat France-RDC-DCP (2007-2011), op. Cit., p.8

* 76 Idem, P.39

* 77 Programme du gouvernement (2007-2011), op. Cit., p.43

* 78 Document cadre de partenariat France-RDC-DCP (2007-2011), op. Cit., pp.5-6

* 79 Idem, p.6

* 80 Document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté-DSRP, op. Cit., P.24

* 81 Programme du Gouvernement (2007-2011), op. Cit., p.4

* 82 Document cadre de partenariat France-RDC-DCP (2007-2011), op. Cit., p.5

* 83 Freddy MONSA I.D., & Faustin KUDIESA, « le big-bang chinois. Un nouvel ordre économique en gestation en RDC », in journal le potentiel, n°2804, du 20 septembre 2007, p.p.3-4

* 84 Idem, P.5

* 85 Freddy MONSA I.D., & Faustin KUDIESA, op. Cit., p.4

* 86 Anversois Stephan Maryse, « le contrat Chinois en RDC, l'impérialisme rouge en marche », in annuaire des grands lacs, université d'Anvers 2008, p.1. Étude publiée sur http://www.bilatérals.org

* 87 Freddy MONSA I.D., & Faustin KUDIESA, Op. Cit., p.5

* 88 http://www.mediacongo.net /show.asp.doc=9193

* 89 http://www.mediacongo.net , op.cit., doc.9193

* 90 http://www.mediacongo.net , op.cit., doc.9193

* 91 Idem, doc.9193

* 92 Ibidem, doc. 9193

* 93 http://www.mediacongo.net , op.cit., doc.9193

* 94 Idem, 9193

* 95 Document cadre de partenariat France-RDC-DCP (2007-2011), op. Cit., p.6

* 96 http://www.un.int /drcongo/archives/BQ-1321.Htm, p.6

* 97 http://www.un.int /drcongo/archives/BQ-1321.Htm, p.12

* 98 http://www.un.int, op. Cit., pp.15-16

* 99 Idem, p.3

* 100 http://www.un.int, op. Cit., p.16

* 101 Anversois Stephan Maryse, op. Cit., p.10






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore