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La diplomatie congolaise comme instrument du développement socio-économique de la RDC

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par Eric KALONZO KALUBI
Université de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2007
  

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§2. Politique extérieure

La politique extérieure ou étrangère a toujours fait de confusion avec la diplomatie. Mais il faut savoir qu'une nette distinction importante existe entre diplomatie et politique étrangère, même si elles sont étroitement liées, complémentaire et indispensables l'une à l'autre.

La politique étrangère correspond aux choix stratégiques et politiques de plusieurs hautes autorités de l'Etat. La diplomatie par contre est la mise en oeuvre de la politique étrangère par l'intermédiaire des diplomates.

La politique extérieure est ainsi perçue comme l'ensemble des options fondamentales arrêtées par les organes supérieures d'un Etat dans ses relations avec le monde extérieur, avec d'autres sujets de droit international que sont les Etats13(*).

Marie-Christine KESSLER estime que la politique extérieure est une politique protéiforme. Elle est l'activité par laquelle un Etat établit, définit et règle ses rapports avec les gouvernements étrangers14(*).

Elle va plus loin pour dire qu'elle se décompose en une multitude de sous politiques géographiques, sectorielles, bilatérales, multilatérales, donnant lieu à des combinaisons multiples15(*).

Par la même occasion, il nous faut relever une nette différence qui existe entre politique étrangère et politique internationale, qui est parfois à la base de nombreuses confusions.

A cet effet la politique étrangère est définie comme étant les différents mécanismes de la préservation de l'intérêt national d'un Etat dans ses relations avec l'étranger, tandis que la politique internationale quant à elle, est perçue comme l'ensemble des interactions entre Etats sur la scène internationale.

Cela étant, nous pouvons retenir que la politique étrangère consiste essentiellement dans les principes, les objectifs fondamentaux, les tendances générales de l'action d'un Etat hors de ses frontières.

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§3. Développement

En effet, l'apparition du concept « développement » s'est effectuée de façon simultanée avec l'apparition de la pauvreté et de la misère, vers la fin de la deuxième guerre mondiale dans les années 1945 ; se mettant ainsi au centre des problèmes sociaux fondamentaux et politiques du monde entier.

Il est donc d'une grande préoccupation pour nous de vouloir chercher à cerner le sens de ce concept qui aujourd'hui est perçu comme idéal de tous les Etats.

A ce sujet le dictionnaire des relations internationales, définit le concept développement en parlant de la distinction scientifique de ce dernier par rapport à la croissance.

Il précise à lors que la croissance se limite à une augmentation du volume de la production durant une période relativement courte. Le développement par contre, est une entreprise de longue haleine reflétant l'ensemble des changements économiques, socioculturels, technologiques et institutionnels liées à la croissance. Autrement dit ; l'accroissement des mutations d'ordre structurel dont la conjonction constitue le processus du développement16(*).

Le dictionnaire économique et financier définit le développement comme étant un processus de transformation des structures d'une société lié à la croissance17(*).

Il dit que le terme développement est donc souvent préféré pour mieux marquer qu'il s'agit d'un processus de longue période, s'appliquant à l'ensemble des structures économiques et sociales. A cet effet il ne saurait y avoir de développement sans croissance, et la croissance ne saurait durer sans développement. Reste qu'en insistant sur l'ampleur des changements introduisent dans une société dont aucun aspect n'est préservé, l'usage du mot développement rappelle qu'au-delà de la constatation objective, c'est aussi un jugement de valeur qu'il faut se livrer avant de pouvoir assimiler croissance et progrès18(*).

Le concept de développement, comme catégorie complexe et contestée, peut être abordé selon plusieurs point de vue, non exclusif les uns des autres et relativement indépendants des frontières disciplinaires en science sociales.

C'est ainsi que, Olivier de SARDAN choisit la voie de la situation sociale lors qu'il se propose de définir le développement, dans une perspective fondamentalement méthodologique, comme « l'ensemble des processus sociaux induits par les opérations volontaristes de transformation d'un milieu social, entreprise par le biais d'institutions ou d'acteurs extérieurs à ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur une tentative de greffe de ressources et/ou savoirs19(*).

Le professeur MBOLOKALA qualifie le concept développement d'une polysémie notoire en son préface fait dans l'ouvrage « développement endogène » ; il définit ledit concept comme un idéal en tant que recherche permanent d'un mieux-exister qui s'opère par un processus dynamique de transformation des structures mentales, sociopolitiques, économiques et culture d'une société20(*).

Quant à SAMIR AMIN, il estime que le développement c'est l'expansion plus la transformation. La transformation est à la fois sociale, culturelle et économique ; elle est autant qualitative que quantitative21(*).

Entant que changement social, le Professeur NTUAREMBA définit le développement comme « toute transformation observable dans le temps qui affecte d'une manière permanente la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée »22(*).

Ce faisant, il convient de retenir que le développement a pour objectif d'améliorer la qualité de vie d'une population pour lui permettre d'atteindre la satisfaction de ses besoins fondamentaux à savoir ; se nourrir, se loger, avoir accès à l'éducation, à la culture, à la santé, ainsi qu'au travail.

* 13 Gervais KABAMBA WA KABAMBA, Cours de droit diplomatique et consulaire, troisième graduat relations internationales, UNIKIN 2007-2008, inédit

* 14 KESSLER, M-C., « L'évaluation de la politique étrangère. L'exemple Français au crible de la crise politique », in L'évolution des politiques de développement. Approche pluridisciplinaires, Ed. Harmattan, Paris 2001, p.24

* 15 Idem, p.24

* 16 Pascal CHAIGNEAU, Dictionnaire des relations internationales, Ed. Economica, Paris 1998, p.110

* 17 Yves Bernard & Jean Claude Colli, Dictionnaire économique et financier, Ed. Du Seuil, Paris VIème, septembre 1996, p.543

* 18 Idem, p.543

* 19 Olivier de SARDAN cité par NASSIROU Bako, A., & Pierre-Yves le MEUR, « Une anthropologie sociale des dispositifs de développement », in L'évolution des politiques de développement. Approche pluridisciplinaire, Ed. Harmattan, Paris 2001, p.121

* 20 MBOLOKALA IMBULI cité par Léonard NTUAREMBA, O., Développement endogène : données pour une nouvelle orientation théorique, Ed. Universitaires africaines, Kinshasa 1999, p.9

* 21 Samir AMIN cité par L., NTUAREMBA, O., Idem, p.16

* 22 L, NTUAREMBA, O. , Ibidem, p.18

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