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L'OTAN et le dialogue avec les pays du bassin sud de la méditerranée

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par Ismaeil Abed
Université Mohammed 1er faculté de droit Oujda Maroc - Diplôme d'études supérieures approfondies  2008
  

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CONCLUSION GENERALE

Considéré par les analystes comme un «point de rupture» par rapport à la politique traditionnelle de l'Alliance, le Dialogue méditerranéen procède d'une nouvelle vision sécuritaire dont le contenu préconise de traiter, désormais, la région méditerranéenne non plus comme un «arc de crises» et un foyer de conflits, mais insiste, bien au contraire, sur le fait que les problèmes rencontrés résultent des pressions socio-économiques ainsi que des tensions qui les accompagnent. Justement, le Dialogue sur la Méditerranée est une composante importante de la politique d'ouverture et de coopération de l'OTAN. A travers celui-ci, des partenaires non membres peuvent travailler de concert avec l'Alliance à la construction de nouveaux schémas de sécurité par la coopération dans la région méditerranéenne. Les alliés doivent comprendre que plusieurs des problèmes dominants qui se posent dans cette région sont de nature économique et politique, et non militaire, et que des initiatives de coopération telles que le processus de Barcelone et des institutions telles que l'Union européenne sont mieux à même de les aborder.

L'Ouest ne peut pas espérer traiter des problèmes de l'instabilité, de la violence et du terrorisme dans le monde arabo-islamique s'il ne s'efforce pas authentiquement de s'attaquer aux causes premières de ces phénomènes. Il doit également forger des partenariats stratégiques avec les régimes modérés et les intellectuels arabes et islamiques pour avoir une chance quelconque de vaincre une idéologie hostile. Le gouvernement Bush a touché à toutes ces questions dans son appel à la démocratie dans le monde arabe, comme l'ont fait des appels analogues à la réforme venus d'Europe, mais jusqu'ici, on ne constate guère l'élaboration des politiques nuancées et pragmatiques nécessaires pour faire face aux besoins très variés d'États arabes et islamiques très individualisés. Comment des régimes sans véritables partis politiques ni expérience du pluralisme deviennent-ils des démocraties authentiques et stables ? Comment résolvent-ils la nécessité correspondante d'instaurer la primauté du droit et le respect des droits de l'homme dans les cultures politiques séculaires ? Que faut-il faire pour traiter des problèmes démographiques et de la nécessité de réformes économiques majeures ? Que la chose soit intentionnelle ou non, les efforts actuels ont généralement été perçus dans la région comme des appels à des changements de régime favorables aux États-Unis et non pas en faveur d'appuis à une réelle réforme130(*).

Donc, Deux grands défis continuent à structurer l'environnement stratégique de la Méditerranée. Le premier a trait à l'évolution interne de chacun des pays du bassin sud de la région. Il n'y aura pas de stabilité dans la région sans une ouverture politique, une plus grande démocratisation et de meilleurs choix économiques. Le second concerne l'établissement de coopérations sous-régionales, dans lesquelles la dynamique de l'UMA peut prendre tout son sens.

Le devenir du Dialogue méditerranéen de l'OTAN est donc, entre les mains des Méditerranéens.

En effet, ce Dialogue a besoin d'un Sud fort par son économie et par sa politique, capable de présenter un front uni. Le co-développement et la co-responsabilité sont une condition de tout dialogue d'avenir. De même, la sécurité est indissociable de la bonne gouvernance et celle-ci est inséparable de la mobilisation de toutes les énergies.

Si les Etats-Unis peuvent vouloir, ici comme partout, affirmer leur hégémonie, il n'en demeure pas moins qu'ils sont une superpuissance extérieure à la région et qu'ils ne peuvent donc ni valablement, ni durablement prétendre se substituer aux pays qui la composent. Ce constat devrait inciter tous les pays riverains de la Mare Nostrum131(*) à réfléchir sérieusement sur l'avenir de la sécurité de leur bassin.

Mais, avant d'être en mesure d'assumer seuls leur sécurité en Méditerranée, les pays riverains doivent vaincre leur pire ennemi: eux-mêmes. Il leur revient de conquérir leur liberté d'action avant que les Etats-Unis ne profitent du vide pour tailler la sécurité du bassin méditerranéen à leurs mesures exclusives.

En fin, les pays de la région conservent une part d'initiative, individuellement ou dans le contexte d'alliances plus larges, que les grandes puissances sont tenues de prendre en considération. De part leur situation géographique, les pays méditerranéens sont souvent membre d'une ou de plusieurs organisations régionales qui ont été impliquées dans des affaires de sécurité méditerranéenne mettant en cause, plus au moins directement, certains de leurs membres et ont pris des initiatives, avec plus au moins de bonheur, pour leur solution.

La Méditerranée ne peut pas être considérée comme un espace autonome du point de vue de l'organisation et de la garantie de la paix et de la sécurité. Cependant, l'intensification du dialogue entre les différents partenaires concernés peut constituer un premier pas vers l'apaisement de tentions et amorcer ainsi une gestion régionale des conflits ; entre les alliés, le Maghreb, l'Afrique, le monde arabe, etc.132(*)

CONTENU DE L'ANNEXE :

* Le Traité de l'Atlantique Nord Washington DC, le 4 avril 1949

* Texte intégral du discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'ouverture du Sommet du Forum 5+5 (Tunis, 5 janvier 2004)

* Résolution 1373 sur le terrorisme (new York, 28 septembre 2001

* Liste des domaines de coopération avec les partenaires du dialogue

Méditerranéen

* 130 Anthony Cordesman « la sécurité en Occident et le Grand Moyen-Orient »

http://usinfo.state.gov/journals/itps/0604/ijpf/frcordes.htm

* 131 Mare Nostrum (Romain) est une expression latine qui traduite littéralement signifie notre mer en évoquant le bassin Méditerranéen.

* 132 Habib El Malki. Op. Cit, pp : 165-166-167

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