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Les effets de la disparition des organismes publics d'appui financier et de la libéralisation des filières sur le monde agricole dans la région de l'ouest Cameroun

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par Innocent MANFOUO FOUNTONG NAMEKONG
Université de Dschang (faculté d'agronomie et des sciences agricoles ) - Master of science en agribusiness management 2012
  

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2.2.4. LA PLACE DES OFFICES NATIONAUX DE
COMMERCIALISATION(ONC) DANS LE SECTEUR AGRICOLE

Environ 75 pour cent des ONC notifiés à l'Organisation mondiale du commerce conformément à l'Article XVII du GATT opèrent dans le secteur de l'agriculture. L'importance du rôle qu'ils jouent dans ce domaine tient à la conviction que le commerce d'État constitue pour les pouvoirs publics un moyen approprié de réaliser les objectifs des politiques agricoles (OMC, 1995). La plupart des ONC qui jouent un rôle significatif sur les marchés mondiaux et presque toutes les entreprises orientées vers l'exportation sont basés dans des pays développés. Malgré la tendance à la privatisation de ces dernières années, les ONC demeurent d'importants agents économiques dans les pays en développement, mais rares sont ceux dont les dimensions leur permettent d'influencer les marchés internationaux.

Les offices de commercialisation ou offices de contrôle constituent le type d'ONC le plus fréquent dans le secteur agricole. Leurs objectifs peuvent être les suivants: stabiliser les prix intérieurs, réglementer les marchés et contrôler et promouvoir les exportations. Ils sont habituellement contrôlés par les producteurs et jouissent d'un monopole sanctionné par l'État ainsi que de pouvoirs exclusifs sur une large gamme d'interventions sur le marché, comme la régulation et l'achat de la production intérieure, la fixation des prix à la consommation et à la production, le contrôle des circuits intérieurs de distribution et le commerce extérieur. Habituellement, ils contrôlent le mouvement, les prix, les normes de qualité et la commercialisation des produits agricoles relevant de leur mandat. Au Cameroun l'ONCPB a pleinement joué ce rôle avant la libéralisation.

2.2.5. L'ONCPB (Office National de la Commercialisation des Produits de Bases)

Depuis sa création en 1976 suite à la fusion du « Marketing Board » et de la « caisse de stabilisation » qui opéraient respectivement dans le Cameroun anglophone et francophone, l'ONCPB mobilisait les fonds par les taxes sur les exportations pour financer le monde rural par le truchement du FONADER. Sa mission principale était de veiller à la stabilisation des prix des cultures de rente face aux fluctuations de prix sur le marché international. Aussi il devait jouer un rôle de promotion de l'activité économique par le financement des agroindustries, par la prise de participation et l'octroi des crédits garantis par l'Etat, et faire des subventions aux sociétés de développement. Ainsi, comme le note Courade et al (1991), L'Etat, intervenait directement ou par l'intermédiaire de I'ONCPB dans toutes les étapes de la campagne. I1 agissait au niveau de la production par la subvention des intrants ou

l'entretien des pistes de collecte. Il fixait le prix d'achat garanti aux planteurs tout en assurant le contrôle de la qualité des produits, la vérification annuelle des capacités des collecteurs et l'organisation précise des marchés via la détermination des marges, l'attribution de visas d'exportation, la stabilisation des prix ou la vente de la récolte sur le marché international.

En plus de son activité de marketing, l'office finançait et mettait à la disposition du secteur rural un certain nombre de services notamment :

- Les intrants agricoles. A ce niveau l'office finançait le FONADER afin qu'il puisse mettre à la disposition des ruraux des intrants (pesticides, engrais et autres) à des prix fortement subventionnés.

- Les crédits. La fourniture des intrants agricoles était mise à la disposition des agriculteurs sous forme de crédit (tant aux acheteurs prives qu'aux coopératives) et les coûts de crédit étaient déduits du prix de vente ultérieur des récoltes. Les besoins en crédit étaient limites en raison des coûts du subventionnement des intrants.

- Les infrastructures rurales. L'office finançait la maintenance et la promotion des infrastructures routières rurales. Dans ce domaine, les subventions de l'office étaient orientées vers les projets dénommés « pistes Cacao », « Pistes Urgentes » et « Pistes Rurales ».

- Les services de recherche et de vulgarisation.

Cependant, la crise de liquidité de l'Etat due à la crise qui frappe le pays dans le milieu des années 80, son désengagement de l'activité économique et financière à la suite de la mise en application des PAS, la baisse drastique des cours internationaux des cultures de rente ont amenuisé les sources de fonds de l'office. Cette situation a conduit à la liquidation de l'office et une libéralisation du marche désormais arbitré par l'ONCC (Office National du Café et du Cacao).Le subventionnement des intrants a été supprimé suite à la libéralisation du marche des intrants agricoles ; et les projets de maintenance des infrastructures rurales délaissés.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault