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Les effets de la disparition des organismes publics d'appui financier et de la libéralisation des filières sur le monde agricole dans la région de l'ouest Cameroun

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par Innocent MANFOUO FOUNTONG NAMEKONG
Université de Dschang (faculté d'agronomie et des sciences agricoles ) - Master of science en agribusiness management 2012
  

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2) Sur le plan national

Fark-Grüninger (1991) note que l'histoire de l'organisation de la commercialisation du café au Cameroun est longue et complexe. Des structures différentes ont émergé dans les deux provinces4. A l'Ouest, même les deux types de café, l'arabica et le robusta, sont commercialisés au sein de structures distinctes. La commercialisation à l'ouest n'était pas très difficile car, elle était reliée au Sud par une route. A travers les maisons de commerce installées à Nkongsamba, la commercialisation s'organisa sans trop de peine.

4 L'ouest et le nord-ouest sont les deux grandes zones de production de café au Cameroun .L'arabica plus à l'ouest et le robusta plus dans le nord-ouest.

3) L'évolution du système de commercialisation du café à l'Ouest

A l'Ouest, le contrôle de la production et de la commercialisation par l'administration était l'élément le plus important. Le Syndicat des Planteurs du Café fut créé à l'initiative des colons européens en 1932 pour restreindre la concurrence par les plantations camerounaises. Il était en grande partie géré par l'administration coloniale et il englobait toute la région de l'Ouest. Les planteurs camerounais étaient obligés d'y adhérer. La commercialisation à travers cet organisme était nettement moins profitable que la vente directe à des commerçants à Nkongsamba pour les producteurs. Jusqu' à l'Indépendance, chaque subdivision avait sa propre coopérative5. Ces coopératives organisaient la collecte, le transport et le stockage de la récolte des producteurs très dispersés. Elles vendaient aux grandes sociétés commerciales et se substituèrent donc aux petits commerçants privés. Dans le secteur arabica, cette substitution fut assez complète Gabelmann, Ekkehart (1971) cité par Fark-Grüninger (1991). Par contre dans le secteur du robusta, les usiniers privés dominaient le marché et les trois coopératives ne réussirent pas à s'imposer. Leur part du marché resta faible.

Pour se défendre contre les conditions médiocres de commercialisation à travers ces coopératives, les producteurs créèrent leur propres structures coopératives: le Syndicat Agricole des Planteurs Bamilékés et plus tard la COOPCOLV. Mais suite à une série de très mauvaises campagnes dans les années 50, toutes ces coopératives furent paralysées. L'administration intervint pour rendre le système coopératif à nouveau opérationnel (Champaud, 1983). En 1958, elle regroupa toutes les coopératives d'arabica au sein de l'UCCAO, qui obtient en même temps le monopole pour la province de l'Ouest. A cause de la concurrence des commerçants privés, un regroupement des coopératives de robusta en 1969 (UCCROCAM, Union des coopératives de café robusta de l'Ouest Cameroun) eut moins de succès que l'UCCAO, et en 1978, la commercialisation coopérative de robusta fut également reprise par l'UCCAO.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon