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Les effets de la disparition des organismes publics d'appui financier et de la libéralisation des filières sur le monde agricole dans la région de l'ouest Cameroun

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par Innocent MANFOUO FOUNTONG NAMEKONG
Université de Dschang (faculté d'agronomie et des sciences agricoles ) - Master of science en agribusiness management 2012
  

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4.3. ANALYSE DE LA SITUATION DU PRODUCTEUR AVANT LES ANNEES 1990

Dans cette section, il sera question de voir les différentes actions menées à l'endroit des producteurs et de déterminer les résultats qui ont accompagné ces actions.

1) Les organismes en présence

Pour les producteurs rencontrés, plusieurs ont connu les organismes qui accompagnaient les actions paysannes mais très peu ont bénéficié des aides de ces derniers comme le montre la figure suivante.

Figure 9 : répartition des producteurs en fonction de leur connaissance des organismes

Il ressort de cette figure que 63,33% des producteurs ont réellement connu les organismes d'appui au monde rural et que 36,66% n'ont pas une connaissance de ces organismes, cela peut s'expliquer par le fait que ces derniers n'étaient pas encore très bien impliqués dans l'activité agricole. Mais ce fort taux de connaissance ne s'est pas toujours accompagné d'un bénéfice de services de ces structures ; c'est la raison pour laquelle plusieurs producteurs n'ont pas directement bénéficié des services mais ont plutôt sollicité les services au niveau des coopératives .c'est ainsi que parmi les 19 paysans ayant connu ces

organismes, 17 ont bénéficié des services (crédit) des coopératives par le biais de l'UCCCAO (15) et du FONADER (2).

2) Acquisition des terrains et superficies exploitées

Les terres acquises pendant cette période se repartissent entre l'achat, l'héritage et l'occupation.15 producteurs déclarent donc avoir hérité les terres de leurs parents tandis que 12 ont pu avoir leurs terrains en les achetant et 3 seulement ont acquis les terrains par occupation. La surface de ces terres varie entre 0,5 et 23ha comme le montre le tableau 12 .

Tableau 12 : Répartition des producteurs en fonction des superficies
cultivées avant 90

Superficies (ha)

0 ,5

[1 ; 3[

[3 ; 5[

[5 ; 7[

7et plus

total

Fréquences

2

9

7

7

5

30

Pourcentages

6,66%

30%

23,33%

23,33%

16,66%

100%

Source : résultat enquête

Comme on peut le constater, 30% exploitent des surfaces variant entre 1ha à 3ha tandis que 16,66% exploitent des superficies de 7ha et plus. La situation de l'agriculture en cette période était caractérisée par la prépondérance des petites exploitations ; ces pourcentages nous montrent que l'agriculture pratiquée à l'Ouest était faite à l'échelle des petites exploitations.

3) L'apport des coopératives et la production agricole

L'apport des coopératives aux agriculteurs se faisait le plus en intrants (engrais, produits phytosanitaires). En effet les producteurs pouvaient s'acheter auprès de leurs coopératives des quantités importantes d'engrais à un prix fortement subventionné ne dépassant pas la barre des 5000 FCFA. Cet apport était aussi visible au niveau de la protection phytosanitaire qui pouvait se faire gratuitement par les agents de l'Etat aidés pour la plupart par les coopératives. La quantité minimale de sacs d'engrais utilisés par le petit producteur

était de 3 sacs et pour les grands producteurs, elle pouvait atteindre les 30 sacs comme le présente le tableau 13 :

Tableau 13 : quantité de sacs d'engrais utilisée

Quantité (sacs)

[ 3 ; 5[

[5 ; 10[

[10 ; 15[

[15 ; 20[

[20 ; 25[

Plus de 25

Fréquences

4

7

10

7

6

4

Pourcentages

13,33%

23,33%

33,33%

23,33%

20%

13,33%

Source : résultats enquête

Il ressort de ce tableau que la majorité des producteurs utilisaient des quantités d'engrais qui correspondaient pour la plupart à la quantité nécessaire pour le suivie de leurs exploitations, ceci était du au fait que le prix de ces engrais était fortement subventionné. Cette utilisation d'engrais à dose normale couplée au traitement phytosanitaire gratuit s'observait au niveau de la production qui permettait au producteur d'avoir un niveau de vie acceptable.

La production obtenue en cette période par les producteurs était leur meilleur rendement car, tout était mis sur pied pour avoir le meilleur résultat ; c'est ainsi que les sacs récoltés pouvaient varier de 4 sacs6 pour les petits producteurs à 65 pour les gros producteurs comme le montre le tableau 14:

Tableau 14 : Répartition des enquêtés en fonction de leur production

Quantité (sacs)

[ 4 ; 10[

[10 ; 15[

[15 ; 20[

20 et plus

Plus de 25

Fréquences

8

4

2

14

2

Pourcentages

26,66%

13,33%

6,66%

46,66%

6,66%

Source : résultats enquêtes

La production des agriculteurs utilisant au moins 20 sacs d'engrais est de 46,66%, ce qui
montre que l'activité agricole en cette période se faisait de façon aisée et était rentable.

6 Le sac considéré ici est le sac de jute de 50 kg

L'encadrement multiforme que recevaient les producteurs les encourageait à produire des quantités importantes de café.

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