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Les effets de la disparition des organismes publics d'appui financier et de la libéralisation des filières sur le monde agricole dans la région de l'ouest Cameroun

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par Innocent MANFOUO FOUNTONG NAMEKONG
Université de Dschang (faculté d'agronomie et des sciences agricoles ) - Master of science en agribusiness management 2012
  

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CHAPITRE 5
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

5.1. Conclusion

L'agriculture a toujours été considérée comme un secteur important dans les stratégies de développement du Cameroun. Cette considération découle de son poids dans l'économie du pays. Le secteur a toujours occupé plus de 60% au moins de la population active, et représenté au moins 15% des ressources budgétaires du pays et 1/4 à 1/3 du PIB. Par ailleurs, il induit d'importants effets d'entraînement sur les autres secteurs économiques.

Après une croissance régulière au cours des deux décennies qui ont suivi l'indépendance en 1960, la régression de 50% des cours des produits de rente exportés (cacao, café, coton et caoutchouc principalement) au milieu des années 80 et des déficiences dans la gestion des entreprises étatiques dont le pays avait fait entre temps le moteur de l'activité économique ont porté un coup rude au développement du secteur.

Face à cette situation, les organismes internationaux à l'instar de la Banque Mondiale et du FMI vont prôner le désengagement de l'Etat de la majorité de ses activités et la libéralisation. Le secteur agricole en prend un grand coup et les paysans se voient alors supprimer les subventions suite à la libéralisation des grandes filières d'exportation. Aussi, les organismes publics qui avaient la charge d'appuyer les producteurs vont pour la plupart disparaitre pour laisser la place au secteur privé.

La libéralisation de façon générale s'est traduite par la désorganisation du système de commercialisation, le développement de l'amateurisme dans les filières, la concurrence déloyale caractérisée par une recherche effrénée du profit individuel, la confiscation des informations par certains acteurs d'où le manque de transparence dans les marchés intérieurs.

Au niveau des prix on assiste à une fixation unilatérale des prix par les exportateurs ; en effet les producteurs ne connaissent pas les composantes de ces prix, les acheteurs sont devenus des « Price maker » et, il existe des écarts énormes entre le prix FOB et ceux bord de champ.

A l'ouest Cameroun la production dominée de façon générale par la production caféière va se trouver dans une situation pareille car, la baisse des prix au planteur suite à la libéralisation aura des conséquences sur le niveau de production.

L'objectif général de cette étude était de voir à quel point la disparition des organismes publics d'appui financier et la libéralisation des filières ont pu influencer le monde agricole dans la région de l'Ouest. Il se décompose en trois objectifs secondaires à savoir : étudier la performance de l'activité agricole dans la région de 1980 à 2000 ; déterminer la contribution des coopératives dans l'encadrement des producteurs ; analyser le comportement des paysans avant et après la libéralisation et voir à quel point la libéralisation a entraîner la réduction du rendement des producteurs.

Pour atteindre ces objectifs, il a été question de comparer le niveau de production des producteurs et les quantités d'intrants utilisées pendant les périodes 80-90 et 90-00. Le test des hypothèses utilisé à été le test t de student sur échantillons appariés.

A la suite des analyses faites, on remarque la forte chute de la production des caféiculteurs dans la région, le niveau très faible d'utilisation des intrants, la réduction des superficies de café. Mais le grand espoir reste pour ce qui est de la relance de leurs exploitations caféières .Le test des hypothèses nous montre très bien qu'il existe une forte influence de la libéralisation sur les quantités produites et les quantités d'engrais utilisées. Cette influence de la libéralisation a entrainé une faible rentabilité de l'activité et un découragement des producteurs qui, pour la plupart négligent leurs exploitations et bénéficient donc d'un mauvais rendement sur les superficies.

Face aux différents problèmes rencontrés par les paysans après la libéralisation, les recommandations suivantes peuvent être formulées. Elles s'adressent aux Gouvernement, coopératives et paysans.

5.2. RECOMMANDATIONS Pour l'Etat, nous formulons les recommandations ainsi :

> En Effet depuis la libéralisation, le secteur café et particulièrement le marché

s'est trouvé dans une anarchie totale, les prix proposés sur les marchés généralement bas ,le sont encore plus avec les acheteurs privés .C'est ainsi que nous recommandons à l'Etat de pouvoir intervenir sur les prix au producteur en recréant des structures pouvant jouer sur la fixation et la stabilisation des prix au producteur tout en essayant de tirer leçons sur la gestion des anciens organismes d'appui au monde rural..

> Dépourvu de moyens financiers destinés à l'encadrement des paysans, les

coopératives malgré leur volonté se trouvent pour la plupart coincées .Ainsi, il est aussi recommandé à l'Etat d'apporter une aide aux coopératives en appuyant leurs actions dans l'encadrement des paysans car, ces derniers leur font encore confiance.

> Le niveau de production ayant baissé pour cause de prix élevé des intrants, il

est recommandé de mettre à la disposition des producteurs des quantités importants d'intrants à prix fortement subventionné, ce qui pourra permettre d'augmenter les rendements des producteurs.

> Faute de routes, certaines exploitations sont abandonnées, ainsi en mettant un

accent sur l'aménagement des pistes rurales les paysans pourront alors augmenter leurs superficies en mettant en valeur les champs éloignés.

Aux coopératives, nous recommandons de ;

> Mettre le producteur au centre de leurs actions car, cela leur permettra de gagner la confiance de ces derniers qui pourront leur vendre les récoltes.

> Suite à la libéralisation, les acheteurs privés mieux organisés sont des

concurrents de poids, ainsi, nous recommandons aux coopératives de redynamiser les équipes de collecte de café dans les zones rurales pour alors faire face à la concurrence.

> Elaborer une cartographie des producteurs, de les suivre et de proposer

un bon prix à leur production.

> Mettre sur pied de grandes plantations de café qui pourront servir de

modèle chez les producteurs.

Pour les planteurs, nous recommandons

> L'entretien des exploitations de caféiers existantes notamment

en régénérant les vieux pieds.

> De se regrouper en association pour l'acquisition des produits

phytosanitaires.

> La création de nouvelles plantations caféières en

s'approvisionnant en semences améliorées distribuées par les coopératives.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille