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Impact macroéconomique des fluctuations des prix des produits pétroliers au Burundi: une modélisation VAR (1980- 2009 )

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par Viateur NDUWIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2010
  

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I.2.3.Approche néo-classique sur la formation des prix

L'analyse néoclassique marginaliste donne une explication sur ce qui pousse les agents économiques sur la décision de production, de vendre, de consommer, etc. Ces décisions sont très importantes car elles ont des conséquences sur l'ensemble de l'économie (niveau des prix, approvisionnement en denrées alimentaires, etc.).

Dans la théorie néoclassique, les prix orientent les choix des producteurs (vendeurs). Le marché fournit les indications nécessaires : qualité et la quantité pour ajuster l'offre et la demande. C'est ainsi que dans une économie de marché, le marché et les prix qui s'y forment guident les décisions des offreurs en fonction de la demande.

Quand diverses conditions se trouvent réalisées, la concurrence des vendeurs et celle des acheteurs aboutissent à un équilibre qui s'établit à tous, à un instant donné, par légalité de l'offre et de la demande au niveau d'un prix qui est le même pour tous les points du marché.

L'offre des vendeurs à chaque instant, ne serait excédée par un produit donné, le stock existant et la demande des acheteurs est elle-même limitée par le pouvoir d'achat disponible. Le prix du marché est donc un prix d'équilibre. Si le prix était élevé, l'excès de l'offre par rapport à la demande le ramènerait au niveau d'équilibre ; si le prix était inférieur, l'excès de la demande le relèverait jusqu'au niveau d'équilibre.

Cependant, certains économistes ont donné le rôle prédominant dans la fixation du prix tantôt à l'offre, tantôt à la demande. Aujourd'hui, cette querelle qui a opposé les partisans de l'offre et les partisans de la demande est apaisée.

I.2.4.La formation des prix : Marx face à Walras, Marshall et Smith

Il faut d'abord constater un élément commun à tous ces auteurs, comme d'ailleurs à la grande majorité des économistes depuis qu'ils s'interrogent sur la théorie des prix. Chez Marx aussi, l'agent économique individuel n'a pas le pouvoir de fixer le prix effectif (« réalisé ») auquel se déroule l'échange. Ce qu'on désigne chez d'autres sous le nom de « concurrence parfaite » se retrouve ici, et plus que chez eux il ne s'agit d'une hypothèse particulière sur le type de marché ; c'est simplement la traduction de ce que le prix est un « fait social » qui échappe au contrôle des agents particuliers, quels qu'ils soient. A partir de ce point commun, les divergences peuvent alors apparaître avec Léon Walras d'abord. Chez celui-ci, l'absence de contrôle des agents individuels sur les prix est interprétée d'une manière radicale : les prix sont annoncés aux agents par un « crieur » qui n'est ni vendeur ni acheteur ; autrement dit qui n'est pas lui-même. La différence avec Marx réside donc dans l'absence de « prix idéal » annoncé par le vendeur. Cette représentation du marché a pris une forme exacerbée dans la théorie moderne de l'équilibre général Walrasien (le « monde à la Arrow-Debreu »), où la figure envahissante du «commissaire priseur» s'accompagne d'une séparation complète en trois problèmes réunis chez Marx : La formation des prix, la réalisation des échanges et la circulation de la monnaie.

Avec Alfred Marshall, la proximité paraît plus grande. Le côté offre s'y manifeste par un « prix d'offre », qui est le prix qu'exigent les offreurs pour produire une quantité donnée de la marchandise. Si le « prix d'offre » ressemble ainsi au prix « idéal » de Marx, il y a néanmoins une différence essentielle : lorsque le prix d'offre et le prix de demande ne sont pas égaux (donc en déséquilibre), le « prix de marché » (c'est-à-dire le prix auquel se déroule l'échange, et qui correspond au prix « réalisé » chez Marx) est le « prix de demande ». Du point de vue de Marx, ce serait arbitraire car cela supposerait que la société s'incarne dans le comportement des demandeurs. Or, ce qui chez Marx confère à la demande un caractère social, la détention de « monnaie réelle », c'est-à-dire d'un pouvoir d'achat général est absent de l'analyse du comportement des demandeurs chez Marshall, où ils sont dans une position rigoureusement symétrique de celle des offreurs.

La conséquence en est que la présence de monnaie n'a rien de nécessaire dans la théorie Marshallienne des prix, et qu'elle est intégrée, non à travers une analyse de réalisation des échanges sur chacun des marchés des biens, mais à travers l'équilibre sur un marché particulier, celui de la monnaie, où se manifeste la demande globale d'encaisses.

Alfred Marshall a ainsi montré à juste qu'on ne saurait plus dissocier l'action conjointe de l'offre et de la demande dans la détermination du prix, qu'on ne pourrait séparer celle des deux branches d'un ciseau.

C'est avec Smith que la parenté semble la plus grande, en tout cas si l'on suit Benetti et Cartellier (1998). Selon eux, on peut compléter la théorie de Marx par l'application de la règle de « Cantillon-Smith » selon laquelle le prix sur le marché d'un bien i se forme comme le rapport entre la quantité totale de monnaie affectée par les acheteurs à la dépense sur ce marché et la quantité i apportée au marché par ses vendeurs. Cette interprétation a l'avantage de fournir une détermination du prix de marché susceptible d'être rattaché à la tradition classique (et significativement différente de celle du prix d'équilibre dans la tradition marginaliste, que son expression soit Walrasienne ou Marshallienne) et de surcroît, une détermination monétaire, c'est-à-dire conforme à la définition par Marx du mode de socialité du prix. Ce modèle concurrentiel a engendré beaucoup de critiques. Il fournit en effet des solutions satisfaisantes au problème de l'efficience car l'économie fonctionne avec l'efficience la plus grande possible.

Le problème du pouvoir économique est d'autre part résolu de façon satisfaisante car aucune unité économique ne dispose d'influence suffisante pour agir sur le marché et le prix. Il en résulte qu'un pouvoir public destiné à réglementer ou à limiter le pouvoir économique privé est inutile.

Puisque l'efficience du système économique est déjà à son maximum sans interférence étatique, on doit présumer que toute intervention du gouvernement réduirait l'efficience de l'économie.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand