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Impact macroéconomique des fluctuations des prix des produits pétroliers au Burundi: une modélisation VAR (1980- 2009 )

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par Viateur NDUWIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2010
  

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I.3. Efficacité du marché dans le système des prix

 Les prix sont formés efficacement quand un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs, ayant tous un accès semblable à l'information appropriée du marché agissent les uns sur les autres pour se mettre d'accord sur une base d'échange : «le prix ». Ce prix émet des signaux aux consommateurs sur les coûts des ressources employés pour leur fournir des produits. En même temps, il envoie des signaux vendeurs (producteurs) sur la volonté des consommateurs de payer le coût des ressources nécessaires à la production. Une formation efficace des prix est indispensable à une affectation efficace des ressources dans une économie de marché. Cette représentation de la formation des prix est essentiellement statique.

Cependant, il est probable que les prévisions des conditions futures soient également importantes dans la formation des prix présents. Si les prévisions sont exactement remplies à chaque période, des caractéristiques dynamiques des prix parfaitement prévisibles en résultent.

Malgré toute son efficacité dans l'affectation des ressources économiques, une économie de marché concurrentielle ne peut pas atteindre certains objectifs sociaux importants sans intervention prudente du Gouvernement (efficacité économique, la répartition des revenus, le bien-être nutritionnel, sécurité de la société,...).

I.3.1. Analyse de la politique des prix

Selon TIMMER, les politiques des prix se subdivisent en deux grands groupes : les politiques de subventions et les politiques commerciales. Les subventions se font à la production, à la vente et à la consommation. Les subventions à la consommation rendent l'aliment moins cher et réduisent en même temps les recettes des producteurs. Les producteurs des produits comme les produits pétroliers sont pénalisés. Les recettes étant diminuées, la capacité d'investir est aussi réduite. Ce qui entraîne une baisse des ventes et une hausse des prix tandis que les subventions aux vendeurs jouent le rôle inverse. Quant aux politiques commerciales, elles se résument aux contingentements d'importation. Ce sont des restrictions appliquées, soit au prix, soit à la quantité.

I.3.2. L'efficacité de l'action de l'Etat sur les prix

Une mauvaise application des politiques des prix peut engendrer des distorsions des prix qui, en retour, engendrent généralement des conséquences néfastes sur l'ensemble de l'économie et en particulier sur le commerce des produits pétroliers.

Selon GILLIS, M. et alii (1990), « il importe d'éviter de graves distorsions dans la structure des prix. L'existence d'une structure de prix adaptée ne présente nulle part plus d'importance que dans le secteur agricole ». Encore faut-il qu'ici, comme dans tous les autres secteurs de la vie économique, il y ait d'abord un marché avant que les prix ne puissent avoir des effets étendus.

Economiquement, les prix sont efficaces s'ils se trouvent à un niveau qui assure l'allocation des ressources la plus optimale. Les critères d'efficacité qui sont souvent retenus pour un ensemble de prix sont les prix frontières (border prices). Ces prix frontières vont servir comme « prix de référence » lesquels représentent le coût d'opportunité des produits ou des facteurs.

Le prix de référence économique est le prix équivalent à la frontière plus les coûts supplémentaires (frais portuaires, de transport et de distribution, de stockage, etc.). Pour un produit ou intrant qui n'est exporté, ni importé, le marché international ne peut pas servir de référence. Dans ce cas, le prix de référence est le prix qui serait pratiqué sur le marché national en l'absence de toute intervention étatique.

Selon Baumol, « bien que le marché ne soit pas un instrument parfait et bien que le gouvernement soit animé de bonnes intentions ne suffisent pas, tout gouvernement qui tente de corriger ce qu'il prévoit comme un défaut du mécanisme du marché devrait se montrer très prudent pour éviter de provoquer des dommages irréparables ».

En effet, en raison de la politique des prix « inappropriée », il arrive que le prix a tendance à voir ses mouvements se déterminer non pas en fonction des mécanismes du marché mais en fonction de l'influence relative des diverses parties intéressées. Les groupes urbains (militaires, fonctionnaires, les organisations et les sociétés industrielles) offrent un contraste frappant avec les groupes ruraux africains, en particulier les petits exploitants non structurés. Ce qui fait que le prix a tendance à demeurer dans l'arène politique et le groupe des agriculteurs sera lésé en ce qui concerne les décisions essentielles affectant les transferts de ressources et les termes de l'échange.

En outre, une fois que l'Etat est intervenu pour fixer le prix d'une denrée, la rigidité des prix officiels a fréquemment pour corollaire que le marché ne s'équilibre pas à ce prix, si bien que dans des situations de déficit, la demande excédentaire crée un second marché d'un prix très élevé, l'inverse se produirait dans des situations d'excédents. Les prix du second marché (parallèle ou informel) sont donc totalement élastiques et peuvent différer des prix qui s'instaureraient en l'absence de l'existence de ces deux marchés. Les informations relatives au marché et à sa transparence peuvent être sérieusement affectées dans la mesure où les produits offerts aux prix officiels sur le marché à un prix plus bas peuvent déformer les prix encore davantage.

Quand une marchandise est rare, un prix artificiel stimulera la demande et découragera l'offre aggravant la pénurie au lieu de produire l'effet inverse. Même lorsque le prix sur le marché parallèle est élevé, l'existence d'un prix officiel bas découragera les producteurs et les intermédiaires.

Généralement, les prix du marché officiel restent constants pendant des années malgré d'importants changements survenus dans les conditions de marché et dans les prix des autres denrées. La dualité des prix, avec tout un ensemble d'abus, de favoritisme et de corruption, la confusion et l'incertitude qu'elle suscite pour les producteurs et pour les agents commerciaux sont devenus un trait caractéristique des marchés officiels.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote