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Financement bancaire et croissance économique en Afrique subsaharienne: l'expérience Malienne

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par Sylli SOUMARE
Université de Cocody Côte d'Ivoire - DESS 2009
  

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Contribution du financement bancaire a la croissance economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL

UNIVERSITE DE COCODY

UFR-SEG/CIRES

Programme de Formation en Gestion de la Politique Economique

CONTRIBUTION DU FINANCEMENT BANCAIRE A LA
CROISSANCE ECONOMIQUE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE :
L'EXPERIENCE MALIENNE

PRESENTE PAR : SOUS LA DIRECTION DE

SOUMARE Sylli Dr. Wautabouna OUATT ARA

Ense ignant -Chercheur/ UFR- SEG

D.E.S.S

Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique
Promotion 2008-2009

Avril 2009

 

Programme de Formation en Gestion de la Politique Economique

 

Boulevard Latrille ,pres Lycee Classique d' Abidjan,08 BP1295
Abidjan 08, Tel 22 48 62 12

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Malienne

REMERCIEMENTS

Au terme de cette etude, nous tenons a remercier toutes les personnes qui ont contribue a la realisation de ce travail

Nous pensons particulierement a :

- La Fon dation pour le Renforcement des capacites en Afrique et a la Banque Mon diale pour le concours financier ;

- Docteur Wautabouna OUATARA, Enseignant -Chercheur/ UFR-SEG qui a bien voulu diriger ce travail malgre son emploi du temps chargé ;

- Docteur Seca Paul ASSABA, Directeur du Programme GPE, et a travers lui, toute la direction du programme GPE et le corps professoral qui n'ont menage aucun effort pour assurer le bon deroulement des enseignements.

Nous ne saurions terminer ces propos sans témoigner notre reconnaissance a tout le personnel de CIRES, pour leur franche collaboration pendant toute la durée de notre formation.

A tous ceux qui ont contribue a la realisation de ce travail, trouvez ici l'expression de notre profon de gratitude.

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AVANT-PROPOS

Dans le cadre du renforcement des capacites des cadres des administrations publiques et privees des pays en developpement, la Fon dation pour le Renforcement des Capacites en Afrique (ACBF) et l'Institut de la Banque Mon diale, grace a un programme de bourses finance par le Gouvernement japonais, procedent a la formation des specialistes en gestion de la politique economique a travers le programme de formation en Gestion de la Politique Economique (GPE).

Cette formation vise a doter les auditeurs d'un ensemble d'instruments de gestion economique pouvant leur permettre d'aider les autorites a la prise de decisions.

C'est dans ce contexte que s'inscrit le present document, appele Dossier de Politique Economique (DPE). Il consiste a simuler une note adressee au Ministre sur un probleme reel auquel est confrontee une economie donnee ; sa finalite est de proposer des mesures de politiques economiques i doines visant a resou dre le probleme.

Nous avons choisi de traiter dans ce cadre un theme : «contribution du financement bancaire a la croissance economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne.. L'etude consiste a determiner l'apport du financement bancaire a la croissance economique en vue de faire des recomman dations de politique economique.

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LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

TABLEAUX

TABLEAU N°1 : Evolution des banques (1988- 2007)

TABLEAU N°2 : Correlation entre les variables de la première equation du modèle

TABLEAU N°3 : Correlation entre les variables de la secon de equation du modèle

TABLEAU N°4 : Ecarts entre les variables

TABLEAU N°5 : Résultats du test de stationnarité

TABLEAU N°6 : Conditions d'i dentification du modèle

TABLEAU N°7 : Résultats de l'estimation du modèle

GRAPHIQUES

GRAPHIQUE N°1 : Evolution du taux de croissance du PIB (1988- 2007)

GRAPHIQUE N° 2 : Evolution des contributions sectorielles (2002- 2007)

GRAPHIQUE N° 3 : Evolution comparee du Produit Interieur Brut, Credit Bancaire a

l'Economie, Investissements Prive et Public, Depots Bancaires

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SIGLES ET ABREVIATIONS

ACBF: African Capacity Building Foundation ADF : Augmented Dickey-Fuller

BAML : Banque Atlantique du Mali

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

BCI: Banque pour le Commerce et l'Industrie BCS : Banque Commerciale du Sahel

BDM: Banque de Developpement du Mali BHM : Banque de l'Habitat du Mali

BICIM : Banque Internationale pour le Commerce et l'In dustrie du Mali

BIM : Banque Internationale pour le Mali

BMCD : Banque Malienne de Credits et de Depots BMS : Banque Malienne de Soli darite

BNDA : Banque Nationale de Developpement Agricole

BOA : Banque Of Africa

BRS : Banque Regionale de Soli darite

BSIC : Banque Sahelo-saharienne pour l'Investissement et le Commerce

DMC : Doubles Moin dres Carres

DNPD : Direction Nationale de la Planification du Developpement

DNSI : Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique

DPE : Dossier de Politique Economique

F CFA : Franc de la Communaute Financiere Africaine

GAB : Guichets Automatiques Bancaires GPE : Gestion de la Politique Economique MCI : Moin dres Carres In directs

MES : Modele a Equations Simultanees PIB : Pro duit Interieur Brut

SICA-UEMOA : Systeme Interbancaire de Compensation Automatise dans l'UEMOA STAR-UEMOA : Systeme de Transfert Automatise et de Reglement dans l'UEMOA

TMC : Triples Moin dres Carres

TPE : Terminaux de Paiement Electroniques

UEMOA : Union Economique et Monetaire Ouest Africaine

UMOA : Union Monetaire Ouest Africaine

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NOTE DE SYNTHESE

Au cours des vingt dernieres annees les etablissements bancaires en nombre et en qualite de service ont evolue dans le meme sens que l'activite economique en republique du Mali. Le nombre d'etablissements bancaires a presque triple, passant de cinq en 1988 a treize en 2007 avec un volume croissant de credits accordes. Quant au taux de croissance economique, il s'est etabli a 4,3% en moyenne au cours de la perio de. Beaucoup d'auteurs soutiennent que le developpement des etablissements bancaires a travers les credits qu'ils octroient aussi bien a court, moyen et long termes permet de financer l'investissement qui a son tour est un facteur primordial pour la croissance economique d'un pays. Selon eux, les credits influencent la croissance au travers du canal de l'investissement, il existe donc de ce fait une relation positive entre ces deux concepts de telle sorte que lorsque le credit bancaire a l'economie croft, la croissance croft de maniere proportionnelle. Motiver par la verification de cette assertion, nous nous sommes proposes d'analyser de faRon empirique la relation entre financement bancaire et croissance economique au Mali.

L'objet de cette etude est d'une part de determiner la contribution du credit bancaire a la croissance economique et d'autre part d'i dentifier les determinants du credit bancaire a l'economie. La demarche metho dologique a consiste a faire une revue de la litterature sur le lien entre les deux secteurs (bancaire et reel) avant de verifier cette litterature par une etude econometrique sur STATA 9.0 et EVIEWS 3.1 a l'ai de de donnees collectees a la DNSI.

A l'issu de l'etu de econometrique, il ressort que le concours bancaire au secteur prive mesure par le credit a l'economie, contrairement a l'idee de depart, affecte negativement la croissance economique. Lorsque ce credit augmente de 1%, le taux de croissance economique diminue de 0,025%.

Les depôts bancaires ont un effet positif mais non significatif sur la croissance economique.

Une augmentation de 1% des investissements publics et de la consommation finale entraine une augmente respective de 0,11% et 0,21% du taux de croissance.

Une augmentation de l'epargne des agents economiques de 1% entraine une diminution du credit a l'economie de 0,037%.

Les importations et le credit interieur expliquent positivement et significativement le niveau du credit a l'economie. Une augmentation de 1% de ces derniers entraine une augmentation respective de 0,6% et 0,5% du credit bancaire a l'economie.

Il existe une relation inverse entre la position nette du gouvernement et le credit a l'economie.

L'analyse des resultats de l'etu de fait ressortir que la contribution negative du credit bancaire a la croissance economique au Mali n'est pas due au faible volume de ce dernier mais plutôt a son allocation. Rappelons que les 2/3 des credits bancaires a l'economie sont accor des au secteur commercial plus precisement a l'importation alors que les secteurs pro ductifs comme

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l'in dustrie ne beneficient que de 7%. cela favorise la consommation de biens importes au detriment de la production domestique. En vue de re donner au financement bancaire son role moteur dans le processus de croissance economique, nous proposons les recommandations de politique economique suivantes :

credit bancaire a l'economie : A ce niveau, nous proposons une reorientation et une meilleure allocation de celui-ci aux secteurs pro ductifs comme l'in dustrie et l'agriculture en vue de rendre competitive la production locale. Pour cela, les deci deurs doivent :

· adapter le financement aux besoins de l'economie a travers le financement des petites et moyennes entreprises (PME) et les petites et moyennes industries (PMI) vecteurs de croissance economique ;

· favoriser l'octroi des credits de moyen et long termes essentiels pour assurer les fon dements d'une croissance economique durable ;

· reviser des taux de sortie des credits qui atteignent 12% dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne ;

· creer des structures de refinancement des credits hypothecaires qui obligent les banques a detenir ces actifs dans leur portefeuille sur une longue perio de, limitant ainsi leur marge de credit ;

· encourager la promotion des banques specialisees (banques agricoles, banques de
financement des PME/PMI) a l'instar de la banque nationale de developpent agricole ;

epots bancaires : il s'agira de promouvoir une veritable culture bancaire a l'en droit de la population. Ceci passe par :

· la creation d'agences de proximite en vue de collecter l'epargne (des menages). Comme releves dans la problematique, seuls 10% des menages des pays d'Afrique subsaharienne disposent d'un compte bancaire

· l'amelioration du taux de bancarisation par un deploiement geographique des agences bancaires sur le territoire afin de rapprocher les banques des agents economiques.

· etablir une relation de partenariat entre les banques et les structures de financement decentralisees (SFD) en vue d'une meilleure couverture geographique par les banques qui pourraient utiliser a cet effet le reseau des SFD.

 

les investissements publics : autant il faut creer des conditions favorables d'acces au credit bancaire autant il faut realiser des infrastructures necessaires au developpement des activites economiques. Ceci passe par la mise en oeuvre des politiques nationales de renforcement des infrastructures publiques.

 

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS i

AVANT-PROPOS ii

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

NOTE DE SYNTHESE v

I- INTRODUCTION 1

I-1 CONTEXTE GENERAL 1

I-2 PROBLEMATIQUE 2

I-3 INTERET DE L'ETUDE 3

I-4 OBJECTIF GENERAL DE L'ETUDE 3

I-5 HYPOTHESES DE RECHERCHES 3

I-6 METHODOLOGIE POUR VERIFIER LES HYPOTHESES 4

I-7 ANNONCE DU PLAN 4

II- ETAT DES LIEUX SUR LA CROISSANCE ET LES BANQUES AU MALI 5

II-1 THEORIE OU REVUE DE LA LITTERATURE SUR LE ROLE DES BANQUES 5

II-1-1 Revue de la littérature 5

II.1.2 Les canaux de transmission 7

II-1-3 Choix du modele de croissance - 9

II-2 EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 10

II-3 EVOLUTION DES BANQUES 13

III- DONNEES ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE 16

III-1 PRESENTATION DU MODELE 16

III-2 ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES 18

III-2-1 Calcul de la matrice des variances et covariances 18

III-2-2 Ecart entre les variables 19

III-2-3 Stationnarité des variables 20

IV- RESULTATS DE L'ETUDE ET INTERPRETATION 21

V- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 24

ANNEXES 27

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I- INTRODUCTION

I-1 CONTEXTE GENERAL

Depuis les in depen dances, la plupart des pays d'Afrique Subsaharienne sont confrontes a des difficultes economiques caracterisees par un lourd en dettement, une balance commerciale deficitaire, une deterioration des termes de l'echange, une acceleration de l'inflation et un deficit des finances publiques, ne leur permettant pas d'amorcer leur developpement de faRon autonome. Ainsi, pour reme dier a ces desequilibres, des programmes d'ajustement structurel et des plans de re dressement ont ete mis en place. Ces programmes devraient trouver des meilleures issues de maniere a assurer une reprise de la croissance. Il s'agissait de maniere generale de pren dre des mesures pour dynamiser le secteur prive et ameliorer la gestion des ressources publiques.

Les resultats obtenus par ces programmes montrent a suffisance la necessite de compter sur la mobilisation des ressources interieures. L'etude de l'histoire des faits economiques et sociaux met en evidence que le decollage de l'Europe a ete ren du possible par ce qu'il a ete prece de 'une transformation importante d'epargne. Cette mobilisation de l'epargne a permis le financement du developpement. En Afrique subsaharienne, on note une inadequation entre les structures financieres chargees de collecter cette epargne et les exigences de developpement. L'insuffisance de l'epargne due a la mo dicite des revenus se revele de plus en plus comme un handicap majeur a une croissance economique durable. Selon McKinnon et Shaw (1973) il existe une relation etroite entre l'eten due du developpement financier et la croissance economique. Pour eux, le developpement ne peut prendre place qu'a partir d'une accumulation de capital physique. Cette accumulation entraine des besoins de financement importants. Ces besoins peuvent etre finances de diverses manieres dont l'en dettement, l'ai de exterieure, le financement par les ressources interieures. La plupart des economies ont une nette preference pour la mobilisation des ressources internes. Celle-ci passe par la mise en place d'un systeme financier efficace pour le financement des projets d'investissement publics et prives. Un systeme financier est defini comme l'ensemble constitue par le marche financier et les interme diaires financiers. Ces interme diaires regroupent : les societes d'assurance, les etablissements de micro finance, les etablissements financiers non bancaires et les banques. Il n'est pas evident de determiner avec certitude quel est le systeme le plus efficace entre le marche financier et les interme diaires financiers. Mais dans les pays en developpement, en

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raison du caractere embryonnaire du marché financier, il est admis que les intermé diaires financiers constituent le systeme le plus adapté.

Pour les besoins de l'analyse nous nous intéresserons a l'intermé diation financiere car les banques détiennent la majeure partie des actifs du secteur financier.

Cette analyse nous amenera a présenter dans un premier temps l'évolution des banques et celle de la croissance économique au Mali de 1988 a 2007 avant de procé der a la vérification empirique de nos hypotheses par une étu de économétrique.

I-2 PROBLEMATIQUE

McKinnon et Shaw (1973) ont montré qu'un système financier efficient active la croissance économique tout en l'orientant. Il devient des lors urgent de se pencher sur la situation du financement de l'économie par le système financier (banques) en Afrique Subsaharienne en général et au Mali en particulier.

L'idée principale qui ressort est que le développement des banques a un effet positif sur la croissance par ce qu'il permet d'allouer une plus gran de quantité d'épargne ( dépots) aux investissements.

En Afrique Subsaharienne, l'acces aux services financiers (épargnes et cré dits) est moin dre que dans les autres régions en développement. Les statistiques (perspectives économiques en Afrique 2007) font l'état d'une diminution des dépots des ménages dans les banques par rapport au PIB depuis les années 90. Pendant que 90% des ménages des pays in dustrialisés, 25% des ménages des pays a revenus intermé diaires possèdent un compte d'épargne, c'est le cas pour seulement 10% des ménages des pays d'Afrique Subsaharienne. Sur le plan du cré dit, les prêts bancaires stagnent dans la plupart des pays, ce qui limite les investissements et donc la croissance.

Au Mali, le resserrement du cré dit peut s'expliquer par le faible développement du marché interbancaire et la faible transformation des ressources courtes des banques en ressources longues. En fait, les concours bancaires vont beaucoup plus au secteur cotonnier (actuellement un boulet pour les banques), au financement des projets miniers et aux opérations export-import caractérisées par un délai de mise a disposition tres court. Selon le rapport de la BCEAO, en 2006 le secteur bancaire malien totalisait comme ressource 730 milliards de FCFA dont 400 milliards de comptes en vue, 155 milliards de comptes d'épargne, 120 milliards de

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comptes a terme et 55 milliards d'autres depots. Quant aux emplois, ils etaient de 411 milliards de F CFA au meme moment. Bien que les treize etablissements bancaires autorises au Mali n'eprouvent aucune difficulte a collecter les ressources des agents economiques, ils restent retissant a accor der des prets aux agents a besoin de financement. Le fait marquant est que ce financement reserve environ les 2/3 de ses ressources au secteur du commerce alors que les secteurs pro ductifs comme l'in dustrie se contentent de 7%.

Au regard de ce qui precede, nous constatons que le financement bancaire de l'economie malienne reste en deca des attentes des operateurs economiques, il represente moins de 20 % du PIB contre 70% pour les pays developpes. Malgre cette situation, la question est de savoir quelle est la contribution du financement bancaire a la croissance economique au Mali.

I-3 INTERET DE L'ETUDE

Cette etude a un interêt aussi bien pratique que theorique. Au plan theorique elle permettra de mieux apprehen der la theorie de l'interme diation bancaire en Afrique Subsaharienne a travers l'experience du Mali. Au plan pratique elle permettra de determiner de faRon empirique la contribution des variables bancaires a l'evolution du pro duit interieur brut (PIB).

I-4 OBJECTIFS DE L'ETUDE

L'etu de a pour objectif principal d'evaluer l'impact du financement bancaire sur la croissance economique au Mali.

De maniere specifique, elle cherche a :

- identifier les determinants du credit bancaire a l'economie ;

- determiner la contribution du credit bancaire a la croissance economique.

I-5 HYPOTHESES DE RECHERCHES

Notre hypothese de base stipule que les banques constituent un instrument qui favorise la croissance economique au Mali.

Les deux hypotheses suivantes seront testees:

H1 : l'epargne des agents economiques favorise le niveau du credit bancaire;

H2 : le credit bancaire influence positivement et significativement le niveau de croissance economique ;

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I-6 METHODOLOGIE POUR VERIFIER LES HYPOTHESES

L'approche metho dologique consistera d'une part a faire une revue de la litterature existant sur le lien entre le financement bancaire et la croissance economique et d'autre part a la verification empirique de nos hypotheses de recherche. Pour cela nous utiliserons une approche econometrique basee sur un modele a equations simultanees (MES) mettant en relation d'une part le PIB (variable expliquee) avec des variables explicatives : credit a l'economie (CE), l'investissement prive (INVpriv), l'investissement public (INVpub), les depots bancaires (DB) et la consommation finale (CF) et d'autre part le credit a l'economie CE (variable expliquee) avec des variables explicatives : l'epargne (EP), le credit interieur (CI), la masse monetaire (MAS), la position nette du gouvernement (PNG) et les importations (IMP).

L'etude econometrique sera faite a l'ai de des logiciels STATA et EVIEWS a partir des donnees secon daires collectees aupres de la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique (DNSI) du Mali.

I-7 ANNONCE DU PLAN

Cette etude se structure en cinq parties. La premiere partie sera consacree a l'intro duction du theme a travers le contexte general, la problematique, les objectifs, les hypotheses de recherches et la metho dologie pour verifier les hypotheses. Dans la deuxième partie nous ferons l'etat des lieux sur la croissance et les banques au Mali avant de proce der a une analyse descriptive des donnees de l'etu de. Les quatrieme et cinquième parties seront consacrees respectivement a l'interpretation des resultats de l'estimation et a la formulation des recomman dations de politique economique.

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II- ETAT DES LIEUX SUR LA CROISSANCE ET LES BANQUES AU
MALI

II-1 THEORIE OU REVUE DE LA LITTERATURE SUR LE ROLE DES BANQUES SUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE

II-1- 1 Revue de la litterature

La question de la contribution du financement bancaire a la croissance economique a ete abor dee par plusieurs auteurs. Les resultats sont d'un grand interet puisque dans la plupart des cas, un lien positif se degage entre le volume du financement bancaire et la creation de richesse d'une nation. En effet le rapport credit bancaire a l'economie sur le Pro duit Interieur Brut (PIB) est, selon certaines etudes, un tres bon in dicateur.

L'un des premiers economistes a aborder la question de l'importance du secteur financier dans le developpement d'une economie est Schumpeter (1911) qui observe : «on ne peut devenir entreprise qu'en ayant ete prealablement un debiteurD. Il montre ici que l'accession a la croissance et au developpement se realise en grande partie par l'interme diation des credits bancaires.

Dans le meme ordre d'i dee, Levine (1996) recense cinq arguments qui fon dent theoriquement l'existence d'un lien positif entre le financement bancaire et la croissance economique :

· Le systeme financier faciliterait la protection contre le risque ;

· Il permettrait une allocation optimale des ressources ;

· Il permettrait un meilleur contrôle des dirigeants et de l'entreprise par les actionnaires ;

· Il faciliterait la mobilisation de l'epargne domestique ;

· S'il est suffisamment developpe, il faciliterait l'echange des biens et services.

En fournissant un service de depôts a l'epargnant et en realisant un mixage judicieux entre actifs liqui des et illiqui des, la banque ameliore le bien-être des deposants en leur garantissant un ren dement in depen dant de l'etat du monde connu par l'emprunteur (Bencivenga et Smith, 1991).

Cette hypothese est egalement presente dans les modeles de liberalisation financiere
developpes par McKinnon et Shaw (1973). Ces modeles estiment qu'on peut accroitre le niveau

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d'investissement interne en stimulant l'accumulation de l'epargne qui aboutit a un meilleur octroi des credits et une incitation a la concurrence des institutions financieres. De meme le modele de stock flux expose par Godley et Cripps (1985) base sur le circuit de la finance, de l'investissement et de l'epargne intro duit la finance dans le processus de multiplication pour expliquer comment l'epargne est generee a travers la creation des revenus. Ce modele permet de developper une approche systematique du role des institutions de financement dans le processus de croissance economique ; ces institutions etant principalement des banques dans les pays d'Afrique Subsaharienne.

Selon ces auteurs, dans de nombreux pays en voie de developpement, il n'existe que peu ou pas de marches financiers d'actifs publics ou prives. En consequence, le secteur bancaire est amene aujour d'hui a joue un role important dans le processus d'allocation des ressources. A ce titre, les gouvernements le considerent comme un secteur strategique cherchant ainsi a exerce un contrôle direct ou indirect sur lui. Ces contrôles prennent des formes diverses et variees, comme exemple : la nationalisation pure et simple du secteur con duisant a un ralentissement de la croissance.

D'autres auteurs comme Matouk (1991) affirment que les banques et les bourses « sont en effet des institutions necessaires a la production de la valeur et a sa circulation, elles sont in dispensables a l'accumulation du capital et a sa repartition entre les secteurs et les entreprises ». Ce role primordial a aussi ete souligne par Aglietta (2001) : selon lui, « Les banques jouent un role central et specifique dans les economies monetaires parce qu'elles peuvent fournir aux emprunteurs des liqui dites en gros montant aux moments deman des, sans que ces liqui dites soient prelevees sur une epargne existante (pouvoir de creation monetaire). Ainsi, elles permettent a l'accumulation de capital de s'affranchir de l'epargne »

De faRon empirique, plusieurs economistes ont tente d'analyser le lien entre financement bancaire et croissance economique.

Sen deniz et Yiincii (2006) ont etu die, dans 11 pays de l'OCDE, le role du credit bancaire dans le secteur reel. Sur la base d'une analyse de causalite au sens de Granger, ils ont demontre que dans la plupart des pays de l'echantillon, le secteur bancaire joue un role moteur dans le secteur reel.

L'impact des chocs de liqui dite bancaire a ete analyse par Mian et Khwaja (2006). Selon leur
analyse, le probleme de liqui dite bancaire diminue la probabilite de preter aux anciens clients

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(entreprises) et d'eten dre aux nouveaux clients. Cette incapacite affecte ainsi toute l'economie de faRon significative. Contrairement aux petites entreprises, les gran des entreprises compensent cet effet en diversifiant leur source de financement.

Meagon (2005) a etu die l'impact du financement bancaire sur la croissance economique au Senegal. Il a utilise des variables comme le niveau de credit a l'economie, le formation brute du capital fixe, le taux d'escompte, les depots totaux, le taux d'inflation. Il ressort de son analyse que la croissance au Senegal s'explique principalement par le niveau du credit a l'economie et les depots totaux.

Dans l'etu de de Ngono (2003), sur l'interme diation bancaire et croissance economique au Cameroun, la croissance s'explique par la masse monetaire, la marge d'interme diation financiere et non par les credits accordes au secteur prive.

Les etudes prece dentes, pour expliquer le lien entre le financement bancaire et la croissance economique, n'ont fait recours au modele a equations simultanees (MES). Or, au regard de la complexite du theme et du caractere endogene du credit a l'economie nous ne pouvons nous passer de l'usage d'un MES pour illustrer le lien entre les deux agregats.

Cepen dant, le système bancaire pour affecter positivement la croissance economique passe par des canaux de transmission que nous allons developper avant de preciser le choix du modèle de croissance economique.

11.1.2 Les canaux de transmission

Le secteur financier affecte le taux de croissance de long terme a travers deux principaux canaux : le taux d'investissement et la pro ductivite marginale du capital.


· Le taux d'investissement

Toute evolution de ce taux est fonction d'une part du taux d'epargne et d'autre part de la proportion d'epargne allouee aux investissements.

Le taux d'epargne :

Dans le modèle de Pagano (1993), le developpement des interme diaires financiers permet une meilleure protection des menages, ce qui peut les inciter a diminuer leur epargne de precaution. En outre, les effets de la diversification du portefeuille sur le taux d'epargne depen dent du coefficient d'aversion pour le risque des menages. Japelli et Pagano (1994)

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demontrent que ce desserrement de la contrainte de liquidite, decoulant du developpement des interme diaires financiers incite les jeunes menages a moins epargner.

Gregorio (1994) souligne que les contraintes de liquidites dues au faible developpement des interme diaires financiers ou leurs imperfections ont une influence positive sur le taux d'epargne des menages, et donc sur le taux de croissance de l'economie. Cepen dant, si les difficultes d'emprunt des menages con duisent a une moin dre accumulation du capital humain, le taux de croissance de l'economie pourrait etre negativement affecte.

Part de l'epargne allouee a l'investissement

La part de l'epargne qui parvient effectivement aux investissements regroupe plusieurs effets :

Du point de vue des entreprises, le developpement des interme diaires financiers augmente la part des ressources orientees vers l'investissement. En effet, les entreprises gar dent moins d'epargne de precaution car elles peuvent se tourner vers les banques en cas de crise de liqui dite ou en cas d'opportunite d'investissement (Bencivenga et Smith, 1991). De plus, en raison de l'existence d'un contrat de dette, les dirigeants des entreprises sont surveilles par les preteurs, et la probabilite que des ressources soient detournees est plus faible.

Du point de vue des menages, grace au developpement des interme diaires financiers, la part de l'epargne qu'ils deposent dans les circuits financiers est plus elevee. En effet, les interme diaires financiers permettent d'allier le besoin de detenir des liqui dites et le desir de constituer une epargne longue.


· La productivite marginale du capital

L'evolution de cette pro ductivite est egalement fonction : soit de la gestion du risque de liqui dite, soit du financement d'investissements pro ductifs.

La gestion du risque de liqui dite

Bencivenga et Smith (1991) presentent un mo dèle intergenerationnel a trois perio des ou l'economie comporte deux actifs. Le premier, liqui de rapporte un ren dement r pour une unite investie a la perio de t, quelle que soit la date de liquidation. Le second, illiquide, rapporte n unites a la perio de t+2 et x unites si l'investissement est liqui de a la perio de t+1. Les interme diaires financiers ont un impact positif sur le taux de croissance grace a deux

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mécanismes : tout d'abord, ils entrainent un accroissement du taux de rentabilité du capital en dirigeant l'épargne collectée vers des investissements peu liqui des mais pro ductifs ; enfin, ils évitent des liquidations prématurées du capital. Sans intermé diaires financiers, un agent ayant un besoin de liqui dité en t+1 ; vend les actifs de l'entreprise dans laquelle il a placé son épargne en t, et le taux de croissance est moins important en t+0.

L'orientation de l'épargne vers des placements plus pro ductifs

Berthélémy et Varou dakis (1994) construisent un mo dèle dans lequel la principale fonction des banques est de collecter des informations sur les projets d'investissements. Comme les couts de recherche des informations sont in dépen dants des masses financières traitées par le secteur financier, plus le montant de l'épargne est important ; plus la pro ductivité du travail dans les banques est élevée. Le développement du secteur financier entraine une plus gran de concurrence bancaire, une augmentation de la taille des banques et un accroissement de l'épargne allouée aux investissements. Lorsque le secteur financier est faiblement développé ; en raison de l'existence de couts fixes et d'effets d'apprentissage ; la pro ductivité marginale du travail est moin dre. Cette situation correspond a l'équilibre « bas » de piège de pauvreté oil le démarrage du processus de croissance est bloqué. Pour que l'économie converge vers l'équilibre « haut », la taille du secteur financier doit dépasser un seuil critique.

11-1-3 Choix du modèle de croissance :

Au cours des années 80, de nouvelles théories sur la croissance économique vont faire leur apparition avec une approche originale : les théories de la croissance en dogène par (Romer, Barro etc). Ces auteurs soutiennent que le progrès technique est en dogène car il découle de décisions d'investissement des agents économiques et replacent la politique économique au centre de la croissance économique. L'Etat doit inciter les firmes a investir dans le progrès technique et la formation car il exerce un effet positif sur la croissance. Ces théories de la croissance en dogène ont critiqué le mo dèle de Solow selon lequel la croissance est déterminée principalement par le progrès technique qui a la particularité d'être exogène. Il n'a donc pas besoin d'être financé, ce qui le rend in dépen dant de l'évolution de l'épargne et des banques. Ce n'est pas le cas dans le cadre des mo dèles de la croissance en dogène qui accordent toujours un role essentiel au progrès technique, mais ce dernier devient en dogène et a besoin d'être financé. De ce fait, l'analyse de la croissance accor de de plus en plus une place de choix a l'intégration des banques.

Contribution du financement bancaire a la croissance economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne

Cette partie sera consacrée a l'évolution de la croissance économique et des établissements bancaires au cours des deux dernieres décennies au Mali.

II-2 EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Le taux de croissance annuel moyen1 a été de 4,3% sur la pério de 1988-2007. Il s'est établi a 2,9% sur la pério de 1988-1994, a 4% entre 1994-2000 et a 5,80 entre 2001-2007. Cepen dant, au cours de la pério de d'analyse nous constatons qu'il n'a pas été régulier. Il a atteint son taux le plus faible en 2000 (-3,14%) et son taux le plus élevé en 2001 (11,16%). Au cours des cinq dernières années, son évolution a été marquée par des chocs intérieurs et extérieurs notamment la baisse de la production aurifere, l'invasion acri dienne, la baisse du cours du coton, la hausse du prix du pétrole, la dépréciation des termes de l'échange et du dollar par rapport a l'euro, la crise ivoirienne. Le taux de croissance a été de 7,7% en 2003, 1,7% en 2004, 6,1% en 2005, 5,3% en 2006 et 4,3% en 2007.

Graphique n°1 : Evolution du taux de croissance du PIB (1988-2007)

Source : réalisé par l'auteur sur la base des données collectées a la DNSI

La croissance économique au Mali depuis 1988 est restée mo dérée, a l'exception de certaines années oft elle est soit négative soit inférieure au taux de croissance démographique. La production est surtout dominée en plus gran de partie par le secteur primaire essentiellement agricole qui emploie plus de 90% de la population active ainsi que par le secteur tertiaire. L'économie du Mali est caractérisée également par la prépon dérance du secteur informel. Depuis la dévaluation du franc CFA en 1994, le Mali connait des taux de croissance supérieurs au taux de croissance démographique a l'exception des années 2000 (-3,1%) et 2004 (1,7%).

1 Nos Calculs sur la base des données collectées a la DNSI

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Malienne

Cette évolution de la croissance économique résulte de l'évolution de la production dans les différents secteurs de l'économie. Sur la pério de 1988-2007 les secteurs primaire, secon daire et tertiaire ont respectivement évolué en moyenne de 4,3%, 5,8% et 4,1%. En termes de contribution au pro duit intérieur brut, les secteurs primaire et tertiaire ont contribué chacun a hauteur de 38% et le secteur secon daire a 24%, ce qui traduit une certaine faiblesse de la rentabilité du tissu in dustriel. Pour percevoir cette contribution, nous allons utiliser l'égalité ciapres :

Y= A + B + C (1)

OA Y= PIB réel et A, B, C représentent respectivement la production dans le secteur primaire, secon daire et tertiaire. tine variation du PIB implique que : AY= AA + AB + AC, la contribution de chaque secteur a la croissance est égale a la part dans le PIB multipliée par la croissance annuelle de ce secteur.

Graphique n° 2 : Evolution des contributions sectorielles (2002-2007)

Source : réalisé par l'auteur sur la base des données collectées a la DNSI

Le secteur primaire

Le secteur primaire se présente comme l'un des secteurs dominants au Mali. Il représente plus

de 37% du PIB. La conjoncture agricole, soumise a des aléas climatiques importants, affecte directement le PIB et exerce une forte influence sur les autres secteurs. De gran ds efforts d'investissement en aménagements hydro agricoles et de maitrise de l'eau ont été consentis ces dernieres années par les autorités et leurs partenaires pour ré duire la vulnérabilité de la production agricole, notamment la riziculture, aux aléas climatiques.

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Le secteur secon daire

Concernant le secteur secon daire, on constate que son apport n'est pas significatif dans la croissance économique (24% du PIB) a cause de son poi ds faible. Cette moin dre contribution est due au faible niveau d'investissements dans le secteur associé a un manque de compétitivité des pro duits nationaux face a la concurrence étrangere en raison de cofits de production qui restent élevés (cofit excessif de l'énergie et de celui des intrants dont une gran de partie est importée), des importations frauduleuses, de l'insuffisance des infrastructures de stockage et de con ditionnement.

Le secteur tertiaire

Le secteur tertiaire, avec un taux de progression moyen de 4,1%, est tiré par les bonnes performances des services marchan ds et participe a la croissance de la production du pays. Son poi ds dans le PIB de 38% est le fait du développement des activités de commerce, de transport et de communication.

Cette évolution du secteur réel a été accompagnée d'une évolution dans le secteur bancaire.

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II-3 EVOLUTION DES BANQUES

Le nombre des etablissements bancaires a consi derablement augmente de 1968 (date de

creation de la premiere banque malienne) a 2007. Passant de cinq en 1988 a treize en 2007, le nombre d'etablissements a presque double en vingt (20) ans. Cette remarquable evolution est le fruit d'une politique de financement des investissements par la mobilisation des ressources internes. Le tableau ci- dessous retrace l'evolution des etablissements bancaires.

Tableau n°1: Evolution des banques (1988-2007)

Annees Nombre de

Banques

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

82 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM,

10 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS, BSIC

11 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS, BSIC, BRS

12 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS, BSIC, BRS, BAML

13 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS, BSIC, BRS, BAML, BCI

5 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS

5 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS

5 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS

6 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM

6 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM

6 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM

9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD, ECOBANK, BICIM

9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD, ECOBANK, BICIM

9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD, ECOBANK, BICIM

9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS

9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS

7 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD

7 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD

7 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD

7 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD

Sigle des Banques

, ECOBANK, BICIM

2 : en 2001 la BMCD et la BDM ont fusionne

Source : Rapport sur le paysage bancaire Malien 2007

De 1968 a 1994 le paysage bancaire malien ne comptait que 7 banques. Cette ten dance s'est poursuivie jusqu'en en 1998 oil le nombre est passe a 9 avec l'ouverture de deux nouvelles banques, ECOBANK et la BICIM avant de chuter en 2001 a 8 avec la fusion de la BMCD et de la BDM. De 2001 a nos jours, il s'est enrichi de cinq nouvelles banques : la Banque Malienne de Soli darite (BMS), la Banque Sahelo-saharienne pour le Commerce et l'Investissement (BSIC), la Banque Regionale de Solidarite (BRS) la Banque Atlantique du Mali (BAML) et la Banque pour le Commerce et l'In dustrie du Mali (BCI SA), portant ainsi le nombre de banques a 13. Le fait le plus marquant de ces cinq dernieres annees dans le secteur a ete la fusion de la Banque de developpement du Mali (BDM SA) avec la Banque malienne de credits et de depots (BMCD) donnant ainsi une nouvelle impulsion a la BDM-SA qui

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aujour d'hui, par sa taille, occupe la premiere place au plan national et la quatrieme place dans l'espace UEMOA. La mutation du secteur s'est traduite par la modernisation des pratiques bancaires a travers : l'intro duction du système interbancaire de compensation automatisé (SICA-UEMOA) en novembre 2005 ; le Systeme de Transfert Automatisé et de Reglement dans l'UEMOA (STAR-UEMOA) offrant la possibilité d'exécuter des opérations avec toutes les banques de l'UEMOA en temps réel ; la monétique qui fait intervenir des moyens de paiement électroniques comme les cartes bancaires, les TPE (terminaux de paiement électroniques), les GAB (guichets automatiques bancaires) et le E-banking qui permet a partir de son or dinateur de consulter son compte. Cette évolution du paysage bancaire en nombre et en qualité de services a permis en 2006 a quatre établissements bancaires maliens d'occuper des places de choix dans le classement des 27 banques de gran de taille de l'UMOA :

- la BDM-SA, 4eme, - la BNDA, 6eme,

- la BIM-SA, 17eme,

- ECOBANK-Mali, 27eme.

Parallelement, le taux de bancarisation, son corolaire de dépots en banque, le cré dit a l'économie et l'épargne ont augmenté au cours de la même pério de. De 1994 a 2007 ces agrégats monétaires ont respectivement augmenté en moyenne de 20%, 18% et 30%.

Source : réalisé par l'auteur sur la base des données collectées a la DNSI

Graphique n° 3 : Evolution comparée du PIB, cré dit a l'économie, dépots bancaires, des investissements privés et publics

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Ces évolutions sont dues a la multiplication des banques qui a des avantages non seulement pour les banquiers eux-mêmes mais aussi pour les clients qui trouvent un moyen de sécuriser leur argent des risques de vols ou pertes et favorisent la bancarisation de l'économie. La BDMSA, la plus gran de banque du pays, a enregistré une augmentation d'environ 20 % de sa clientele en 2005 par rapport a 2004 a travers sa politique d'agences de proximité. Ainsi au cours de l'exercice 2006, l'activité des banques mesurée par le cumul de leurs bilans, a progressé de 118,296 Milliards de F CFA (+12,8%) passant de 922,828 milliards de FCFA au 31 décembre 2005 a 1 041,124 milliards de FCFA au 31 décembre 2006.

Au regard du graphique n°3 et conformément a la plupart des théories, un lien positif semble existé entre le financement bancaire et la croissance économique. L'étu de économétrique nous permettra de vérifier l'existence et le sens de ce lien.

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III- DONNEES ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE

III- 1 PRESENTATION DU MODELE

Un modele peut etre defini comme la representation schematique et partielle d'un phenomene

sous forme d'equation(s) dont les variables sont des gran deurs economiques. Ainsi un modele bien construit permet de vali der la theorie economique a partir de l'observation empirique des resultats suivant un processus bien defini. A ce titre, il ressort que la mo delisation constitue une etape indispensable pour notre etude puisqu'elle nous permettra de confirmer ou d'infirmer nos hypotheses a partir d'un modele econometrique.

Specification du modele

Le modele de base, emprunte a Hay (2000), a ete re-specifie en l'adaptant au contexte du Mali. Il se presente comme suit :

PIA = ç +áCI+ á2 INF t + á 3 INV t + á4 OUV+ á 5 PO1:: + á6 DEF: + á7 MAS + á 8 LIQ +å(2) 1 t

OA le PIB est le pro duit interieur brut par habitant, CI est le credit interieur sur le PIB, INF le taux d'inflation, INV est le rapport investissement sur PIB, OUV est le degre d'ouverture, POP est la somme du taux de croissance de la population du progres technique et du taux de depreciation du capital, DEP correspond au total des depots a vue et a terme detenus par les banques sur le PIB, MAS est l'ensemble des actifs assimilables a des moyens de paiement sur le PIB , LIQ est le rapport du credit interieur sur les depots. En fonction de la disponibilite des donnees nous avons re-specifie le modele de HAY.

Modèle re-specifie

PIB t = ç + á1 CE + á2 DBt + á3 INVprivt + á4 INVpubt + á5 CF; + å 1t (3)

OA le PIB est le pro duit interieur brut reel, CE est le montant du concours bancaire au secteur prive, INVpriv represente les investissements prives, INVpub correspond aux investissements publics et CF la consommation finale.

ç : represente la constante

ái ,

- 1, ,5) representent les coefficients des variables exogènes

å it : representent les perturbations aleatoires

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Apres analyse de l'equation de base nous proposons l'utilisation d'un modèle a equations simultanees pour la raison que la variable explicative (CE) se trouve être expliquee par d'autres variables, cette demarche permet d'eviter les biais d'en dogenite. Aussi, certains phenomenes economiques complexes pour être expliques requièrent-ils plus d'une relation, ou equation. Ainsi le modèle a equations simultanees retenu est le suivant :

DB + á INVpriv + á INVpub + á CF + å

t 3 t 4 t t

â + â +

2 CI MAS

t 3 t

PIB CE

t

t = ð + â 1 EP t +

ç

1t (4)

+ á1 CEt + á 2

â 4 IMPt + â 5 PNG +å 2t

Le second membre du modele a ete emprunte a Meagon (2005). L'equation a ete respecifiee en fonction de la disponibilite des donnees en ajoutant comme variable la position nette du gouvernement (PNG). Ses variables se definissent comme suit : EP est l'epargne, CI represente le credit interieur, MAS est la masse monetaire, IMP represente les importations, PNG est la position nette du gouvernement ou le concours du secteur bancaire au gouvernement.

ð : represente la constante

â i (i = 1,... ;5) : representent les coefficients des variables exogene de la secon de equation du modele

å 2t : representent les perturbations aleatoires.

Cette phase permet de representer la relation fonctionnelle entre les variables endogenes (le pro duit interieur brut ; le credit a l'economie) et les variables exogenes l'investissement prive (INVpriv), l'investissement public (INVpub), les depots bancaires (DB), la consommation finale (CF), l'epargne (EP), le credit interieur (CI), la masse monetaire (MAS), la position nette du gouvernement (PNG) et les importations (IMP).

Apres avoir specifie le modele nous allons proce der a l'analyse exploratoire de nos onnees. Il s'agira d'etudier l'evolution et le comportement de celles-ci dans le temps.

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III- 2 ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES

Pour etre a l'abri des estimations biaisees, nous procedons a l'analyse statistique des donnees.

III-2-1 Calcul de la matrice des variances et covariances

Il convient de verifier si les variables du modele sont ou pas fortement correlees.

Premiere equation du modele

Tableau n° 2 correlation entre les variables de la premiere equation du modele

PIB CE DB INVPRIV INVPUB CF

PIB 1.0000

CE 0.9923 1.0000

DB 0.9909 0.9920 1.0000

INVPRIV 0.8779 0.8609 0.8715 1.0000

INVPUB 0.9885 0.9822 0.9858 0.9194 1.0000

CF 0.9720 0.9659 0.9778 0.8143 0.9607 1.0000

Source : Calcul de l'auteur a partir du logiciel STATA 9.0

Secon de equation du modèle

Tableau n° 3 correlation entre les variables de la secon de equation du modèle

CE EP CI MAS IMP PNG

CE 1.0000

EP 0.8436 1.0000

CI 0.9910 0.8598 1.0000

MAS 0.9909 0.8266 0.9796 1.0000

IMP 0.9716 0.8779 0.9651 0.9680 1.0000

PNG -0,8911 -0,6710 -0.8225 -0.8912 -0.8580 1.0000

Source : Calcul de l'auteur a partir du logiciel STATA 9.0

L'analyse des tableaux ci- dessus laisse apparaitre des coefficients de correlation tres élevés entre d'une part les variables explicatives et d'autre part entre elles et les variables endogènes. Ceci denote l'existence de multi colinearité.

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III-2-2 Ecart entre les variables

Tableau n°4 : écart entre les variables

Variables

Moyenne

Std. Err

[95% Conf.

Interval]

PIB

1008.82

62.15084

877.6932

1139.947

CE

288.2451

43.8839

195.6582

380.832

DB

272.4139

46.87454

173.5173

371.3106

INVPRIV

201.8674

18.4535

162.9339

240.8009

INVPUB

128.1189

17.20639

91.81657

164.4212

CI

258.6535

34.85978

185.1058

332.2012

EP

159.2243

20.5801

115.8041

202.6445

MAS

445.921

74.36127

289.0324

602.8095

CF

850.9784

46.52752

752.8139

949.1429

IMP

603.4754

70.94251

453.7998

753.1511

PNG

-29.59159

10.50612

-51.75757

-7.425615

 

Source : Calcul de l'auteur a partir du logiciel STATA 9.0

Les données se caractérisent par de tres importants écarts dans les valeurs de certaines variables. Nous avons, par exemple, 74 pour la masse monétaire, 70 pour les importations, 46 pour les dépôts bancaires, 43 pour le cré dit bancaire a l'économie et 46 pour la consommation finale. Pour la suite de l'étude nous aurons recours a une transformation logarithmique des variables.

Avant toute régression, nous devons nous assurer que toutes nos séries sont stationnaires afin d'éviter une régression fallacieuse. La plupart des estimations et tests économétriques ont été conçus pour être appliqués a des séries stationnaires.

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III-2-3 Stationnarité des variables

Les principaux tests de stationnarité les plus utilisés sont le test Augmenté de Dickey-Fuller

(ADF), le test de Phillips-Perron (PP) etc. Pour notre étude, nous allons utiliser le test de Dickey-Fuller Augmente d(ADF).

Les hypotheses du test sont les suivantes :

H0 : la variable est non stationnaire

H1 : la variable est stationnaire

A l'issu du test, toutes nos variables sont stationnaires. Le tableau suivant récapitule les résultats Tableau n°5 : Résultats du test de stationnarité

Variables

Test ADF a niveau

Valeur valeur

calculée critique

Test ADF en différence

:re

1 valeur

Valeur

calculée critique

Test ADF en différence 2nd

Valeur valeur

calculée critique

LPIB

1.49007

-3.04001

-3.98487

-3.0521*

 
 

LCE

-0.131098

-3.0400

-3.0450

-3.0521

-5.06092

-3.0659**

LDB

-2.725235

-3.0400

-4.9208

-3.0521*

 
 

LINVpriv

-1.016198

-3.0400

-2.9035

-3.0521

-3.89834

-3.0659**

LINVpub

-0.388783

-3.0400

-4.8992

-3.0521*

 
 

LCF

1.420451

-3.0400

-3.8221

-3.0521*

 
 

LEP

-1.270813

-3.0400

-4.6771

-3.0521*

 
 

LCI

-0.046190

-3.0400

-3.2793

-3.0521*

 
 

LMAS

-0.360487

-3.0400

-2.81609

-3.0521

-3.5152

-3.0659**

LIMP

-0.973691

-3.0400

-3.61787

-3.0521*

 
 

PNG

-2.9099

-3.0400

-4.5655

-3.0521*

 
 
 

* : stationnaire en différence 1ere ** : stationnaire en différence 2nd

Source : Calcul de l'auteur sur EVIEWS 3.1 a partir des données collectées a la DNSI

Les valeurs calculées comparées aux valeurs critiques permettent de se prononcer sur l'hypothese nulle de non-stationnarité des séries. Nous constatons que les valeurs calculées sont inférieures aux valeurs critiques. Ceci conduit au rejet de l'hypothese nulle de non stationnarité des séries. En conclusion, toutes nos séries sont stationnaires.

A l'issue des deux précé dents tests, nous allons étu dier le modèle avec les valeurs logarithmiques différenciées. Ainsi la forme définitive du modèle sera :

dlPIB t dlCE t =

(

1t

5

)

ç + á 1dlCE t + á 2 dlDB t + á 3dlINVpriv t + á 4dlINVpub t + á dlCF t + å ð + â dlEP t + â 2dlCI t + â 3dlMAS t + ThdlIMP t + â 5DPNG +å 2t

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IV- RESULTATS DE L'ETUDE ET INTERPRETATION

Choix de la metho de d'estimation

Avant toute regression, il est necessaire de determiner les conditions d'i dentification du modele en vue de choisir la metho de adequate d'estimation.

Ces conditions se determinent equation par equation. Nous distinguons trois cas d'i dentification qui sont :

Tableau n°6 : les conditions d'i dentification du modèle

Cas d'identification

conditions

Metho de d'estimation

La sous identification

g - 1 > (g - g') + (k - k')

Estimation impossible

La juste identification

g - 1 = (g - g') + (k - k')

MCI ou DMC

La sur identification

g - 1 < (g - g') + (k - k')

DMC ou TMC

 

g = nombre de variables endogenes du modele ou nombre d'equation, g' = nombre de variables endogenes figurant dans une equation, k = nombre de variables exogenes du modele, k' = nombre de variables exogenes figurant dans une equation

Les resultats des calculs d'i dentification montrent que notre modele est sur i dentifie. Pour son estimation nous allons utiliser les Triples moin dres carres (TMC) car cette metho de permet d'estimer globalement l'ensemble des equations du modele, pour tenir compte de la vraisemblable correlation entre les aleas des differentes equations.

Estimation du modèle par les triples moin dres carres Tableau n° 7 : resultat de l'estimation du modèle

Equation

Obs

Parms

RMSE

"R-sq"

chi2

P

dlpib

18

5

0.0281

0.5247

20.09

0.0012

dlce

18

5

0.1003

0.6521

33.72

0.0000

Variables

coeficients

Sdt. Err.

Z

P>IzI

[95%

 

dlpib

dlce

-0.026

0.067

-0.39

0.699

-0.157

0.105

dl db

0.005

0 .006

0.88

0.378

-0.007

0.018

dlinvpriv

-0.012

0.043

-0.29

0.773

-0.096

0.071

dlinvpub

0.109

0.074

1.49

0.136

-0.034

0.253

dlcf

0.210

0.128

1.63

0.103

-0.042

0.462

_ cons dlce

dlep

0.021

-0.037

0.011
0.094

1.83
-0.40

0.068
0.692

-0.002
-0.221

0.042
0.146

dlci

0.484

0.214

2.26

0.024

0.064

0.904

dlmas

0.109

0.154

0.71

0.479

-0.193

0.411

dlimp

0.600

0.224

2.68

0.007

0.161

1.0404

dpng

-0.0001

0.000029

-4.90

0.000

-0.0002

-0.00008

_cons

-0.103

0.035

-2.95

0.003

-0.172

-0.034

 

Source : Calcul de l'auteur sur STATA 9.0 a partir des donnees collectees a la DNSI

Contribution du financement bancaire a la croissance economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne

1 09 dlMAS + 0, 6 dlIMP - 0; 0001 dPNG + å

t t

dlPIB t = 0, 02 1 - 0, 02 6 dlCE + 0, 005 dlDB t -0, 0 1 2 dlINVpriv + 0, t

t t t

dlCE

= 0, 1 03- 0, 03 7 dlEP + 0, 4 84 dlCI + 0,

1 09 dlINVpub + 0, 2 1 dlCF + å

(

1t

5

)

t t

2t

Les resultats de l'estimation, du modele a equations simultanees par les triples moin dres carres, sont satisfaisants de faRon globale. Le concours bancaire au secteur prive, mesure par le credit a l'economie, contrairement a l'i dee de depart affecte negativement la croissance economique au Mali avec un coefficient de -0,025. Ce resultat, contraire a notre hypothese de base, est conforme a la conclusion de l'etu de menee par Hay (2000) sur un echantillon de 12 pays dont 62 sont developpes et 63 sont en developpement. Par ailleurs, les depots bancaires ont un effet positif mais non significatif sur la croissance economique. Les investissements publics et la consommation finale affectent positivement et significativement la croissance economique au Mali avec des coefficients respectifs de 0,109 et 0,210. Lorsque ces agregats augmentent de 1% la croissance augmente respectivement de 0,11% et 0,21%. Ce resultat, conforme a la theorie Keynesienne, suggere qu'une augmentation du niveau des investissements publics et de la consommation finale favorise la croissance economique a travers l'effet de relance.

Les resultats du second membre du modele renseignent sur les determinants du credit a l'economie. Ainsi, l'epargne des agents economiques, contrairement a notre hypothese, a un effet negatif mais non significatif sur le niveau du credit a l'economie. Les importations et le credit interieur expliquent positivement et significativement le niveau du credit a l'economie. Une augmentation de 1% de ces derniers entraine une augmentation respective de 0,6% et 0,5% du credit bancaire a l'economie. Cette contribution de taille des importations est due au fait que les 2/3 du financement bancaire sont accordes au secteur commercial' au detriment des secteurs pro ductifs comme l'in dustrie et l'agriculture. Il existe une relation inverse entre la position nette du gouvernement et le credit a l'economie. Cela denote l'effet d'eviction entre le concours bancaire au gouvernement et celui au secteur prive

Avant de formuler des recomman dations de politique economique nous allons nous attarder sur les implications economiques et la portee de nos resultats. Le role moteur du financement bancaire dans la croissance economique a ete souligne par beaucoup d'auteurs dont l'accent a ete mis a travers la revue de la litterature. Hay (2000), a l'issu dune etude econometrique sur le « financement bancaire et croissance economique » a remis en cause la relation positive entre

2 France, Japon, Royaume Uni, Etats Unis, Canada et Allemagne.

3 Corée, Singapour, Malaisie, Thaïlande, Brésil et Mexique.

4 Plus de 60% des produits de commerce sont importés selon l'étude de KONE sur l'inflation au Mali

Contribution du financement bancaire a la croissance economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne

le secteur bancaire et secteur réel. Les résultats de notre étu de économétrique confirment la conclusion de Hay selon laquelle le concours bancaire au secteur privé peut être un frein a la croissance économique si l'activité de cré dit n'est pas maitrisée. Au Mali, cette contribution négative du cré dit a l'économie a la croissance est due a la forte allocation de celui-ci au secteur commercial dont plus de 60% des pro duits sont importés. En effet, la production locale (agricole et in dustrielle) sensée contribuer de faRon significative a la croissance subit la concurrence farouche des pro duits importés. Il est donc urgent de mettre en oeuvre une politique de réorientation et d'allocation du cré dit a l'économie.

Contribution du financement bancaire a la croissance economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne

V- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Tout au long de cette etude, nous avons tente de compren dre la contribution du financement bancaire a la croissance economique au Mali. L'etu de avait pour objectifs d'une part de determiner la contribution du credit bancaire a la croissance economique et d'autre part d'i dentifier les determinants du credit bancaire a l'economie. La demarche metho dologique a consiste a faire une revue de la litterature sur le lien entre les deux secteurs (bancaire et reel) avant de verifier cette litterature par une etude econometrique sur STATA 9.0. et EVIEWS 3.1 sur la base de donnees collectees a la DNSI.

A l'issu de l'etu de econometrique, nous retenons les conclusions suivantes :

· le credit bancaire a l'economie agit negativement sur la croissance economique ;

· les depôts bancaires agissent positivement mais faiblement sur la croissance economique ;

· l'investissement public favorise la croissance economique ;

· la consommation finale agit positivement et significativement sur la croissance economique ;

· l'epargne des agents economiques a un effet negatif mais non significatif sur le niveau du credit bancaire a l'economie ;

· le credit interieur agit positivement et significativement sur le niveau du credit bancaire a l'economie ;

· la position nette du gouvernement agit negativement sur le niveau du credit bancaire a l'economie ;

· les importations agissent positivement et significativement sur le niveau du credit bancaire a l'economie.

Il importe de noter que la contribution negative du credit bancaire a la croissance economique au Mali n'est pas due au faible volume de ce dernier mais plutôt a son allocation. Rappelons que les 2/3 des credits bancaires a l'economie sont accordes au secteur commercial plus precisement a l'importation alors que les secteurs pro ductifs comme l'in dustrie ne beneficient que de 7%. cela favorise la consommation de biens importes au detriment de la production

Contribution du financement bancaire a la croissance economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne

omestique. En vue de re donner au financement bancaire son role moteur dans le processus e croissance, nous proposons les recomman dations de politique economique suivantes :

credit bancaire a l'economie : A ce niveau, nous proposons une reorientation et une meilleure allocation de celui-ci aux secteurs pro ductifs comme l'in dustrie et l'agriculture en vue de rendre competitive la production locale. Pour cela, les deci deurs doivent :

· adapter le financement aux besoins de l'economie a travers le financement des petites et moyennes entreprises (PME) et les petites et moyennes industries (PMI) vecteurs de croissance economique ;

· favoriser l'octroi des credits de moyen et long termes essentiels pour assurer les fon dements d'une croissance economique durable ;

· reviser des taux de sortie des credits qui atteignent 12% dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne ;

· creer des structures de refinancement des credits hypothecaires qui obligent les banques a detenir ces actifs dans leur portefeuille sur une longue perio de, limitant ainsi leur marge de credit ;

· encourager la promotion des banques specialisees (banques agricoles, banques de
financement des PME/PMI) a l'instar de la banque nationale de developpent agricole.

depots bancaires : il s'agira de promouvoir une veritable culture bancaire a l'en droit de la population. Ceci passe par :

· la creation d'agences de proximite en vue de collecter l'epargne des menages. Comme releves dans la problematique, seuls 10% des menages des pays d'Afrique subsaharienne disposent d'un compte bancaire ;

· l'amelioration du taux de bancarisation par un deploiement geographique des agences
bancaires sur le territoire afin de rapprocher les banques des agents economiques ;

· etablir une relation de partenariat entre les banques et les structures de financement decentralisees (SFD) en vue d'une meilleure couverture geographique par les banques qui pourraient utiliser a cet effet le reseau des SFD.

 

les investissements publics : autant il faut creer des conditions favorables d'acces au credit bancaire autant il faut realiser des infrastructures necessaires au developpement des activites economiques. Ceci passe par la mise en oeuvre des politiques nationales de renforcement des infrastructures publiques.

Contribution du financement bancaire a la croissance economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne

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Contribution du financement bancaire a la croissance economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne

ANNEXES

ANNEXE 1 : TESTS DE STATIONARITE A NIVEAU DES VARIABLES Tableau ne1 : Tests de stationnarité a niveau des variables

Pro duit Intérieur Brut (LPIB)

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LINVpriv est non stationnaire

Investissements publics (LINVpub)

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LINVpub est non stationnaire

ADF Test Statistic 1.49007884985 1% Critical Value* -3.85715550847

A

5% Critical Value -3.04001346047

10% Critical Value -2.66081609549

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LPIB est non stationnaire

DF Test Statistic -0.388783 1% Critical Value* -3.8572

5% Critical Value -3.0400

10% Critical Value -2.6608

Credit a l'Economie (LCE)

ADF Test Statistic -0.131098 1% Critical Value* -3.8572

5% Critical Value -3.0400

10% Critical Value -2.6608

Consommation finale (LCF)

ADF Test Statistic 1.420451 1% Critical Value* -3.8572

5% Critical Value -3.0400

10% Critical Value -2.6608

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LCE est non stationnaire

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion : LCF est non stationnaire

Depots Bancaires (LDB)

 
 

Epargne (LEP)

 

ADF Test Statistic -2.725235

1% Critical Value*

-3.8572

ADF Test Statistic -1.270813 1% Critical Value*

-3.8572

 

5% Critical Value

-3.0400

5% Critical Value

-3.0400

 

10% Critical Value

-2.6608

10% Critical Value

-2.6608

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

Conclusion: LDB est non sationnaire

 
 

Conclusion: LEP est non stationnaire

 
 
 
 

Credit Interieur (LCI)

 

Investissements privés (LINVpriv)

 
 
 
 
 
 
 

ADF Test Statistic -0.046190 1% Critical Value*

-3.8572

ADF Test Statistic -1.016198

1% Critical Value*

-3.8572

5% Critical Value

-3.0400

 

5% Critical Value

-3.0400

10% Critical Value

-2.6608

 

10% Critical Value

-2.6608

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

 

Conclusion: LCI est non stationnaire

 
 
 
 

Masse monetaire (LMAS)

ADF Test Statistic -0.360487 1% Critical Value* -3.8572

5% Critical Value -3.0400

10% Critical Value -2.6608

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

Conclusion: LMAS est non stationnaire

Importation (LIMP)

ADF Test Statistic -0.973691 1% Critical Value* -3.8572

5% Critical Value -3.0400

10% Critical Value -2.6608

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

Conclusion: LIMP est non stationnaire

Position nette du gouvernement (PNG)

ADF Test Statistic -2.909983 1% Critical Value* -3.8572

5% Critical Value -3.0400

10% Critical Value -2.6608

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

Conclusion: PNG est non stationnaire

ANNEXE 2 : TESTS DE STATIONNARITE EN DIFFERENCE PREMIERE DES

VARIABLES

Tableau n°2 : Tests de stationnarité en difference première des variables Pro duit Intérieur Brut (LPIB)

ADF Test Statistic -3.984874 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LPIB est stationnaire

Credit a l'Economie (LCE)

ADF Test Statistic -3.045086 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LCE est non stationnaire

Depots Bancaires (LDB)

ADF Test Statistic -4.920817 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672 5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LINVpriv est non stationnaire

Investissements publics (LINVpub)

ADF Test Statistic -4.899242 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LINVpub est stationnaire

Consommation finale (LCF)

ADF Test Statistic -3.822198 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion : LCF est stationnaire

Epargne (LEP)

ADF Test Statistic -4.677109 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LDB est stationnaire

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LEP est stationnaire

Investissements prives (LINVpriv)

ADF Test Statistic -2.903551 1% Critical Value* -3.8877

Credit Interieur (LCI)

ADF Test Statistic -3.279349 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LCI est stationaire

Masse monetaire (LMAS)

ADF Test Statistic -2.816098 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LMAS est non stationnaire

Importation (LIMP)

ADF Test Statistic -3.617872 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

Conclusion: LIMP est stationnaire Position nette du gouvernement (PNG)

ADF Test Statistic -4.565510 1% Critical Value* -3.8877

5% Critical Value -3.0521

10% Critical Value -2.6672

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root.

Conclusion: PNG est stationnaire

ANNEXE 3 : TETS DE STATIONNARITE EN DIFFERENCE SECONDE DES VARIABLES

Tableau ne3 : Tests de stationnarité en difference seconde des variables Credit a l'Economie (L CE)

ADF Test Statistic -5.060925 1% Critical Value* -3.9228

5% Critical Value -3.0659

10% Critical Value -2.6745

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LCE est stationnaire

Investissement prive (LINVpriv)

ADF Test Statistic -3.898343 1% Critical Value* -3.9228

5% Critical Value -3.0659

10% Critical Value -2.6745

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LINpriv est stationnaire

Masse monetaire (LMAS)

ADF Test Statistic -3.515255 1% Critical Value* -3.9228

5% Critical Value -3.0659

10% Critical Value -2.6745

*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit root. Conclusion: LMAS est stationnaire

ANNEXE 4 : Base de données Tableau n° 4 : Base de données

Années

PIB

CE

DB

IVNpriv

INVpub

CI

PNG

EP

MAS

CF

IMP

1988

674,74

70,40

62,20

75,81

41,05

100,80

30,40

27,39

111,10

647,35

208,33

1989

702,92

84,40

54,80

92,61

40,13

109,10

24,70

68,13

102,60

634,79

201,88

1990

685,33

84,40

46,90

92,53

35,70

90,20

5,80

54,56

94,20

630,78

225,85

1991

765,83

86,40

60,00

92,25

49,61

87,50

1,10

40,55

107,40

725,28

240,20

1992

741,18

92,60

60,90

98,42

45,09

89,40

-3,20

67,52

108,30

673,66

253,79

1993

764,69

95,30

65,10

100,28

44,37

99,70

4,40

55,72

117,77

708,97

242,54

1994

793,60

87,20

83,79

179,36

70,38

119,20

32,10

107,58

174,09

686,02

427,57

1995

800,91

131,80

90,60

213,47

86,69

136,90

5,10

103,36

198,10

697,55

495,56

1996

857,42

173,19

197,50

219,36

97,73

149,45

-23,74

103,14

317,92

754,28

478,23

1997

898,82

200,41

215,87

237,30

110,79

176,48

-23,94

152,15

345,33

746,68

522,81

1998

971,35

254,96

224,89

178,21

127,23

229,00

-25,95

146,86

360,22

824,50

537,79

1999

1031,44

291,62

241,31

192,63

120,42

269,49

-22,14

182,41

365,00

849,04

601,92

2000

998,98

284,50

260,35

232,82

123,57

247,05

-37,45

201,62

408,48

797,36

659,96

2001

1110,51

338,46

308,20

252,35

168,27

319,72

-18,75

250,52

487,25

859,99

847,47

2002

1159,26

411,52

378,86

267,04

172,47

384,03

-27,49

255,71

626,25

903,56

766,32

2003

1248,36

482,76

445,25

257,51

185,00

407,83

-74,93

332,47

786,16

915,90

854,70

2004

1269,23

515,55

491,84

251,93

194,71

455,84

-59,70

174,74

767,20

1109,07

858,30

2005

1347,07

482,21

511,91

246,96

199,74

453,81

-28,39

252,32

856,85

1109,35

952,50

2006

1417,81

575,23

588,20

286,48

242,08

447,06

-128,17

245,19

931,95

1188,79

1052,97

2007

1478,74

619,10

658,79

337,91

271,08

489,90

-129,20

192,23

1041,90

1266,00

1101,64

Source : Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique (DNSI)






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