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La distraction aux urgences pédiatriques

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par Emilie FRERY
Institut de formation, recherche, animation, sanitaire et social Toulouse - Diplôme de puéricultrice 2012
  

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LA PROBLÉMATIQUE

ET LES HYPOTHÈSES

L'utilisation des méthodes distractives au cours des soins apparait au cours de mon enquête exploratoire comme faisant partie des pratiques soignantes. La distraction est un outil de soin pour l'infirmière tant informatif que distractif qui diminue l'appréhension du soin chez l'enfant et donc le facilite. Il permet d'établir une relation de confiance au sein de la triade enfant - parent - soignant.

Toutefois, certains professionnels évoquent des limites dans son usage au quotidien.

En effet, la distraction n'est pas utilisée systématiquement comme médiateur du soin. Le manque de temps et de disponibilité sont évoqués à différentes reprises. De plus, certains se heurtent à la réceptivité de l'enfant vis-à-vis des méthodes distractives et abandonne ainsi ce soin relationnel pour se consacrer uniquement à la technique. Enfin, un autre obstacle rencontré par les soignants est le manque de moyens.

De fait, la problématique se situe ici dans les difficultés éprouvées par les professionnels à utiliser la distraction comme outil de soins. L'enjeu est de comprendre pourquoi l'usage de méthodes distractives n'est pas systématique.

Même si l'utilisation de techniques de distraction fait partie du rôle propre de l'infirmier ou du puériculteur, elle reste à l'initiative du soignant. Ainsi, chacun intègre différemment cette pratique à son quotidien. Le plus souvent, les professionnels utilisent généralement les mêmes méthodes, celles qu'ils maîtrisent. Il est nécessaire qu'ils développent les possibilités d'utilisation de plusieurs méthodes afin de répondre au mieux aux envies et aux besoins de tous les enfants. Je pense qu'il est utile de renforcer des stratégies de distraction à l'aide d'une formation spécifique.

Au regard de mon travail, l'hypothèse de recherche est la suivante :

L'utilisation de la distraction lors des soins à l'enfant doit être intégrée au sein du cursus de formation menant au Diplôme d'Etat de Puéricultrice afin qu'elle s'intègre à la pratique soignante quotidienne, permettant une prise en soin humanisante et de qualité.

CONCLUSION

La distraction au cours des soins permet une prise en charge de qualité et individualisée de l'enfant soigné.

En effet, distraire un enfant pendant un soin douloureux ou inquiétant permet de diminuer efficacement la douleur et agit également sur l'anxiété lié au soin. La distraction n'empêche pas la douleur mais elle agit sur sa composante émotionnelle et cognitive. Il faut l'associer aux médicaments antalgiques qui agissent sur la composante sensorielle, pour potentialiser son action.

En outre, dès le plus jeune âge les expériences sont mémorisées, une hospitalisation constitue donc une expérience capitale. Selon qu'elle aura été positive ou négative, heureuse ou traumatisante, cette expérience va influencer significativement la suite de la vie de l'enfant et son attitude face aux problèmes qu'il rencontrera ultérieurement. Elle est une manière ludique de diminuer le stress et de dédramatiser le soin, donnant ainsi des conditions de travail optimales pour le soignant.

Il est nécessaire de choisir la technique de distraction utilisée en fonction du développement individuel de l'enfant, de son environnement, de sa situation pathologique et de ses centres d'intérêt.

L'utilisation de la distraction a également des bienfaits sur de la relation triangulaire enfant - parent - soignant. Elle offre des pistes pour mieux communiquer avec l'enfant et elle permet de faire entrer humour, rêve et fantaisie à l'Hôpital et a un impact à long terme sur le souvenir et l'acceptation des soins ultérieurs.

Ce travail de fin d'étude en lien avec ma future fonction de Puéricultrice a été très enrichissant. Il m'a beaucoup apporté, que ce soit sur le plan des connaissances ou, sur le plan de la pratique professionnelle. J'ai pu constater qu'il est indispensable d'allier les compétences infirmières que sont le savoir, le savoir-être et le savoir-faire pour avoir une prise en charge personnalisée et de qualité.

D'autre part, l'élaboration de cet écrit est un travail d'une grande densité, demandant un grand investissement personnel. Il m'a fallu de nombreuses recherches pour mener à bien ce projet.

Enfin, j'aimerais ouvrir ce travail sur les autres approches psychocorporelles du soin, telles que la sophrologie ou l'hypnose. Il serait aussi important de faire découvrir aux enfants le milieu hospitalier en amont, notamment au cours d'information faites dans les écoles, afin de lever les premières appréhensions.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote