WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Variabilité climatique et gestion des ressources naturelles. Cas de la forêt classée et réserve partielle de faune de Gonse au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par T. Bakari SANKARA
Université de Ouagadougou - Maà®trise en géographie (master ) 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.1.3. Les paramètres climatiques

L'analyse des paramètres climatiques permet de caractériser leurs variabilités dans le temps. II.1.3.1. La pluviométrie

La pluviométrie, mesure de la pluie, représente les hauteurs d'eau tombées dans un intervalle de temps. C'est l'une des données climatiques les plus essentielles dans l'appréciation de l'évolution des ressources forestières principalement au Burkina Faso. « Pour la plus grande partie du monde, les précipitations représentent la source principale d'eau pour la production agricole; ce sont également des données climatiques très variables dans le temps et dans l'espace » (GUYOT G., 1999).

Pour le Burkina, pays essentiellement agricole, la maîtrise de cette donnée climatique est très capitale. En effet, marquée par une variabilité spatiale et temporelle très forte, l'installation de la pluie est tributaire de la position du FIT (MEF, 2006). Pendant sa remontée vers le nord, les régions traversées par le front sont arrosées par la pluie. Le centre du pays reçoit ainsi ses premières pluies au mois de mai.

Graphique n° 1: Le diagramme ombro-thermique de Ouagadougou ( 1980-2009)

220,00

200,00
180,00
160,00

140,00
120,00
100,00

80,00
60,00
40,00

20,00

Mois

Pluviométrie (Pmm) Température ( T°c)

pluviometrie(pmm)

50,00 45,00 40,00 35,00 30,00 25,00 20,00

Temperatures(°c)

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

Le site d'étude, situé dans la zone soudano-sahélienne, est couvert par la station météorologique de Ouagadougou. Le diagramme ombro-thermique laisse percevoir 4 mois humides (juin, juillet, août et septembre). Le cumul des moyennes pluviométriques diffère d'un mois à l'autre. Le mois d'avril enregistre les faibles quantités (en moyenne 30 mm de pluie), par contre le mois d'août enregistre près de 210 mm soit une différence de 190 mm.

L'analyse du graphique confirme l'appartenance de cette localité à la zone climatique soudanosahélienne où l'installation de la saison pluvieuse est effective entre mai et septembre. La variabilité pluviométrique est ainsi perceptible et susceptible d'influencer l'évolution des ressources naturelles.

Graphique n° 2: L'évolution interannuelle des précipitations moyennes de Ouagadougou (1980-2009)

1000

900

800

700

600

500

400

Evolution des quantités annuelles des pluies Moyenne pluviométrique

Droite de tendance

Pluviometrie(pmm)

Années

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

Le graphique n°3 montre l'évolution interannuelle des précipitations durant les trente dernières années. L'observation permet de distinguer plusieurs séquences. Les périodes 1980- 1985, 1995-2002 sont considérées comme sèches car les totaux pluviométriques sont largement inférieurs à la moyenne de la série établie à 716,33 mm. Dans la séquence 1995-2002, on constate une hausse des valeurs au cours de l'année 1999 avec 800 mm de précipitation. En outre, des périodes humides sont constatées entre 1986-1994 et 2003-2009.

30

Les moyennes pluviométriques de ces deux séquences sont supérieures à la moyenne de la série, variant entre 900,70 et 923,60 mm, mais souvent interrompues par des années déficitaires, 1990 (675,90 mm), 1992 (698,70 mm) et, 2006 (596,80 mm.).

Le constat général de la série 1980-1989 montre un déficit accru de la pluviométrie. Ces poches de sécheresse ne favorisent pas la régénération naturelle des plantes. Selon BANDRE E. et al., (2002) les espèces hygrophiles et semi-hygrophiles ont tendance à disparaître (Mimosa pigra, Mitragyna intermis) avec telle situation. Cela engendre un apprivoisement de la flore entrainant une dégradation des formations végétales.

Cependant la légère reprise de la pluviométrie qui succède aux périodes sèches des années 70 permet une régénération des ressources végétales.

`Graphique n° 3: Les variations interannuelles des précipitations de Ouagadougou (1980-2009)

Pluviometrie (Pmm)

1000

800

400

600

200

0

Précipitation(mm) Droite de tendance Moyenne mobile

Années

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

Les graphiques n°4 et n°5 montrent également une irrégularité des précipitations. La combinaison de la moyenne mobile de la série à la droite de tendance montre une évolution pluviométrique en deux cycles (graphique n°4).

Le premier cycle correspondant à la période des années 1980-1985 marque la période des pluies qui sont en dessous du seuil (graphique n°5). Cette période qui marque le prolongement et la fin des sécheresses des années 70 sur la bande sahélienne.

Le second cycle commence en 1986 avec une légère reprise de la pluviométrie qui atteint son maximum en 1991 et se stabilise en 1994. Cette tendance va se poursuivre avec une évolution en dents de scie de la pluviométrie entre 1995 à 2003 et une nette hausse de 2004 à 2009.

L'observation des graphiques 4 et 5 fait ressortir une légère évolution de la pluviométrie juste après les années 80 jusqu'en 2009 avec des poches de sécheresse en 1980-1985, 1995-1997, et 2000-2002. L'analyse confirme la variabilité pluviométrique de la localité.

Les écarts des moyennes pluviométriques de la série 1980-2009 (graphique 5) permettent d'évaluer la dispersion pluviométrique autour de la moyenne en fonction des seuils. Le calcul de l'écart à la moyenne se fait à partir de cette formule : ((Qa-Mp)/Mp)* 100. Les seuils sont également obtenus par : (Ep / Mp)*100

Qa : total de pluie de l'année

Mp : la moyenne des quantités de pluie de la série (1980-2009) Ep : écartype des quantités de pluie de la série (1980-2009)

Graphique n° 4: L'écart à la moyenne de la pluviométrie annuelle de Ouagadougou (1980-2009)

-

4cart moyenne (%)

-20

-30

30

20

40

10

10

0

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

ecartype
moyenne

seuil positif

seuil négatif

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

Au regard de ces deux graphiques, l'évolution de la pluviométrie de ces trente dernières années est effective. La période déficitaire des pluies (1980-1986) coïncide avec celle marquant la dégradation significative de la forêt. La reprise des précipitations dans les années 90 a eu un impact positif sur la régénération de la végétation de Gonsé.

II.1.3.2. La température

Graphique n° 5: L'évolution des moyennes mensuelles de températures de Ouagadougou (1980 -2009)

Temperature(°c)

Mois

34,00

32,00

30,00

28,00

26,00

24,00

22,00

20,00

Moyenne mensuelle de température Droite de tendance

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

Le graphique n°6 présente la variation des températures de la station de Ouagadougou qui correspond à quatre périodes. Les fortes températures sont observées en saison sèche et les faibles valeurs thermiques en saison hivernale. On enregistre également des températures à faible valeur entre les deux périodes de transition.

Les variations maximales sont enregistrées dans les mois de mars, avril, mai et juin avec un maximum de 33,33°c en moyenne en avril. Ce sont par conséquent les mois les plus chauds de l'année. La moyenne mensuelle se situe autour de 28,69°c. Les mois de janvier (24,9°c), février (27,92°c), juillet (27,65°c), août (26,67°c), septembre (27,51°c), novembre (28,08°c) et décembre (25,41°c) enregistrent les faibles températures.

32

A partir de juin, les températures diminuent progressivement pour atteindre une valeur faible en août (26,67°c), mois le plus pluvieux. Le mois d'octobre marque une nouvelle hausse des températures maximales qui atteint 29,34°c. Cette hausse se justifie par l'arrêt des pluies. Une autre baisse de la température s'observe à partir du mois de novembre pour atteindre 24,9°c en janvier, le mois le plus frais de l'année. Cette période coïncide avec l'action de l'harmattan sur la zone occidentale de l'Afrique. L'observation du graphique n°6 permet de conclure que les températures au cours de l'année varient continuellement entre périodes de forte chaleur et faible chaleur. Les fortes températures sont observables en saison sèche. L'amplitude de la série 1980 à 2009 se situe à 8,43°c. On remarque également une variation considérable des températures

maximales et minimales au cours de l'année. Les maxima oscillent entre 31°c et 33°c. Par contre les minima sont entre 24°c et 26°c. La variation de ce paramètre climatique caractérise la zone climatique soudano- sahélienne.

Le graphique n°7 permet de déterminer les années les plus chaudes et les années les plus froides des trente dernières années de la station de Ouagadougou. Les températures au Burkina Faso se particularisent par leur forte variabilité . L'amplitude thermique de la série de 1980 à 2009 est de 3,49°c. La juxtaposition de la droite de tendance et la courbe d'évolution de la série traduit -2005, enregistrent une augmentation significative (0,40°c). Mais pendant celle allant de 1987 à 2005, les valeurs thermiques ont connu une variation de 0,055°c.

une augmentation générale de

la température de 1980 à 2006. La période 2002

A travers l'analyse du graphique 7, on remarque que les variations interannuelles des

températures se stabilisent autour de 28°c qui traduit une lég ère hausse. Cette variation de la température plus remarquable pour les extrêmes s'inscrit dans la tendance générale des différentes opinions soutenant le réchauffement de la planète ces dernières décennies. Ce changement anormal pourrait être imputable aux activités humaines qui libèrent des gaz à effet de serre (GES).

Graphique n° 6:

L'évolution interannuelle des températures moyennes de Ouagadougou (1980 à 2009)

Temperature(°c)

30,00

29,50

29,00

28,50

28,00

27,50

27,00

26,50

26,00

25,50

Evolution annuelle des températures Droite de tendance

Années

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

II.1.3.3. L'évapotranspiration

Les graphiques n°8 et n°9 présentent l'évapotranspiration qui constitue la quantité d'eau totale transférée du sol vers l'atmosphère. Ce processus se fait par évaporation au niveau du sol et

34

par la transpiration des plantes. Il permet, en combinaison avec la pluviométrie, de déterminer la période végétative favorable.

Dans la station de Ouagadougou, la moyenne annuelle de l'évapotranspiration de la série 1980- 2009 est de 1858,1667 mm. L'ETP varie au cours de l'année suivant l'évolution de la pluviométrie (graphique 8) et de la température (graphique n°9). Ainsi, les valeurs extrêmes de cet élément sont observées pendant la saison de transition (sèche et humide) avec un record mensuel élevé dans le mois de mars (197,85 mm). Du mois de janvier à juin, on enregistre une forte évapotranspiration. Elle diminue à partir du mois de juillet et se maintient faiblement en août (136,33 mm) et septembre (143,52 mm).

A partir du mois d'octobre, on remarque à nouveau une augmentation progressive de l'évapotranspiration. La hausse de l'ETP observée à travers la courbe coïncide avec les mois de l'année enregistrant de faibles précipitations (graphique n°8) et les mois de fortes chaleurs (graphique n°9). Le début du mois de juillet jusqu'en fin septembre marque la période de forte pluviométrie et de faible température.

En conséquence, l'ETP varie par rapport aux moyennes mensuelles des pluviométries et des températures.

Les variations des maxima et des minima de l'évapotranspiration de la station indiquent de façon générale que les valeurs peuvent passer du simple (en saison pluvieuse) au double (en saison sèche). La forte variabilité de ce paramètre est très perceptible au cours de l'année. L'analyse s'appuie sur les travaux de certains auteurs. Le modèle de Franquin du bilan hydrique prend en compte la pluviométrie et l'évapotranspiration (ETP). Ce modèle détermine 4 saisons ; une saison sèche (P< ETP/2) ; une saison pré-humide (ETP/2< P< ETP) ; une saison humide (P> ETP) et la période post-humide (P< ETP).

Le graphique n°8 permet de voir véritablement 3 saisons avec une courte période posthumide. L'on considère les deux périodes et celle humide comme les périodes favorables à la croissance végétative. Les fortes variabilités des moyennes mensuelles et saisonnières de l'ETP de la série (1980-2009) influencées par la température et l'harmattan dans cette zone ont eu des conséquences sur la disponibilité des quantités d'eau et la mise en place effective des activités agricoles surtout maraîchères.

Graphique n° 7: Les moyennes mensuelles d'ETP- ETP/2 et la pluviométrie de Ouagadougou (1980-2009)

ETP-ETP/2(mm)

250,00

200,00

150,00

100,00

50,00

0,00

Moyenne mensuelle de ETP ETP/2 Pmm( moyenne mensuelle )

Mois

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

Graphique n° 8: Les moyennes mensuelles d'ETP-ETP/2 et la température de Ouagadougou (1980-2009)

ETP-EP/2(mm)

250,00

200,00

150,00

100,00

50,00

0,00

Moyenne mensuelle de ETP ETP/2 Moyenne mensuelle des températures

Mois

34,00

32,00

30,00

28,00

26,00

24,00

22,00

20,00

Temperature(°c)

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

II.1.3.4. L'insolation et l'humidité

II.1.3.4.1. L'insolation

La durée moyenne de l'ensoleillement (insolation) a connu beaucoup de variation au cours des trente dernières années. Cela est perceptible à travers le graphique qui indique un ensoleillement moyen de près de 256 heures par an. La moyenne mensuelle d'insolation de la série (1980-2009) est de 8 heures par jour. La tendance générale montre une légère baisse de l'insolation durant les trente dernières années. De près de 271,45 heures comme ensoleillement

moyen en 1980, il est passé à 241,94 heures soit une baisse de 0,39%. L'observation du graphique montre une discordance avec la tendance générale à une hausse de la température due à l'ensoleillement. D'autres paramètres pourraient mieux expliquer cette situation.

Graphique n° 9: Les variations interannuelles de l'insolation moyenne de Ouagadougou (1980 -2009)

Insolation(bJj)

280,00

270,00

260,00

250,00

240,00

230,00

220,00

Insolation moyenne Droite de tendance

Années

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

II1342 L'hidié

Les trente dernières années ont enregistré une variation interannuelle en dents de scie de l'humidité, en donnant une tendance générale à la hausse (graphique n°11). La moyenne annuelle de la valeur de l'humidité se situe à 50,43 %. Entre 1980 et 2008, des valeurs sensiblement en hausse ont été enregistrées mais sont en deçà de la moyenne. L'année 2003 est celle qui a enregistré la forte valeur d'humidité (52 %) et la plus faible valeur a été enregistrée en 1985 (46,25 %).

Graphique n° 10: Les variations interannuelles de l'humidité moyenne relative de Ouagadougou (1980-2009)

Années

53,00

Humidite(%)

52,00

51,00

50,00

49,00

48,00

47,00

46,00

45,00

44,00

43,00

Moyenne annuelle de l'humidité Droite de tendance

36

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

37

II.1.3.5. Le vent

La vitesse du vent au cours des trente dernières années a connu une variation à la hausse. L'observation de la droite de tendance sur la période traduit cette augmentation de la vitesse du vent. Mais dans le détail, l'analyse de la courbe révèle deux principales phases.

De 1982 à 1998, on constate une légère hausse de la vitesse du vent avec des valeurs en deçà de la moyenne annuelle. Elle se situe à 2,26 m / s. La plus faible valeur enregistrée en cette période est de 1, 48 m / s (1993). Entre 1999 à 2009, la tendance évolutive est nettement supérieure à la période précédente. La faible valeur de cette période s'établit à 1,84 m / s et la plus grande valeur enregistrée en 2008 est de 2,69 m / s.

L'observation du graphique n°12 montre une vitesse moyenne de vent très élevée. Cependant les vents de fortes pressions ont des impacts sur les ressources naturelles et influent sur les activités agricoles. L'influence de l'harmattan sur l'évaporation est significative. L'évaporation est en hausse pendant les mois enregistrant le passage de l'harmattan (janvier, février et mi-mars).

Graphique n° 11: Les moyennes annuelles de la vitesse du vent de Ouagadougou (1980-2009)

Vitesse(m/s)

2,80

2,60

2,40

2,20

2,00

1,80

1,60

1,40

1,20

1,00

Moyenne annuelle de la vitesse du vent Droite de tendance

Années

Source : D'après les données de la Direction de la Météorologie Nationale du Burkina Faso

II.1.3.6. La synthèse de l'évolution des paramètres climatiques

L'analyse a révélé une légère évolution des différents paramètres climatiques qui certainement a eu des impacts sur l'évolution de la biodiversité de la forêt et sur les activités agricoles.

Tableau n° 1: La synthèse de l'analyse des paramètres climatiques de Ouagadougou (1980 à 2009)

Paramètres
climatiques

Synthèse des paramètres (1980-2009)

Observations

Baisse

Stable

Hausse

L'analyse des paramètres selon la série des trente (30) ans montre une légère hausse de la pluviométrie, de la température et du vent. L'insolation par contre est en baisse.

L'humidité et l'ETP sont constamment stables. La variation de ces paramètres a fortement conditionné l'évolution des ressources forestières de Gonsé.

Précipitations

 
 

+

Températures

 
 

+

ETP

 

+

 

Insolation

-

 
 

Humidité

 

+

 

Vent

 
 

+

LEGENDE

- : Paramètres climatiques en baisse ;

+ : Paramètres climatiques en stabilité ; + : Paramètres climatiques en hausse.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984