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Variabilité climatique et gestion des ressources naturelles. Cas de la forêt classée et réserve partielle de faune de Gonse au Burkina Faso

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par T. Bakari SANKARA
Université de Ouagadougou - Maà®trise en géographie (master ) 2010
  

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CHAPITRE II :
LE MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN

Ce chapitre présente les données physiques et les éléments de l'organisation sociodémographique, socio-économique et politique du milieu.

I. LE CADRE PHYSIQUE DU MILIEU

L'environnement physique est la base de toute activité humaine. L'analyse et la compréhension de la dynamique spatiale du milieu sont le socle de toute approche visant à l'amélioration des conditions d'existence de ceux qui l'occupent. La connaissance et la compréhension de ce milieu permettent de savoir comment ceux-ci s'organisent, y vivent et comment ils s'adaptent aux différentes mutations des conditions naturelles. La particularité de la zone d'étude est l'existence du massif forestier. La présentation et la description des éléments caractéristiques de cet environnement et leur rapport avec l'organisation de la population s'avèrent nécessaires.

I.1. La situation géographique du milieu d'étude

La forêt classée de Gonsé est située dans la commune de Saaba, province du Kadiogo, à 25 km de la ville de Ouagadougou sur la route nationale N° 4 reliant Ouagadougou à Koupéla. Elle se localise entre les parallèles 12°19' et 12°27' de latitude nord et les méridiens 1°16' et 1°21' de longitude ouest. Saaba fait partie des six communes rurales de la Région du Centre depuis 2006. D'une superficie de 520 km2, la commune compte 23 villages administratifs. Elle est limitée à l'ouest par la commune de Ouagadougou, au sud et au sud-est par la commune rurale de Koubri, à l'est par la commune rurale de Nagréongo et au nord par celles de Loumbila et Ziniaré. Située dans la zone phytogéographique soudanienne, la localité regorge de quelques formations végétales composées de plantations individuelles et de réserves naturelles. On peut citer la forêt communale de Barogho, réalisée en 1996 et la forêt de Gonsé d'une superficie de 6.500 ha, située dans la partie est de la commune. Classée en 1953, par l'arrêté N° 153/SE/F du 28 février 1953 conformément à l'esprit du 4 juillet portant régime forestier en AOF, la forêt a été d'abord gérée par l'administration coloniale et par la suite par l'Etat après les indépendances. Elle a fait l'objet d'interventions de nombreux projets de gestion depuis les années 1950.

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Carte n° 1°: Situation de la forêt de Gonsé et les sites d'enquêtes

Source : BNDT 31 / 08 / 2010 SANKARA T. Bakari

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I.2. La morphologie du milieu d'étude I.2.1. Le relief et la géologie

L'analyse des éléments du relief et de la géologie s'appuie sur les travaux déjà réalisés dans la province du Kadiogo. Les unités topographiques et géologiques de la commune de Saaba sont à l'image de celles de la province. L'ensemble est caractérisé par une pénéplaine. Celle-ci a été façonnée dans le massif précambrien et s'étend sur trois quart du pays. Ainsi le relief de la province est dans son ensemble monotone et peu élevé par rapport au niveau de la mer.

De façon spécifique, la province du Kadiogo est composée de deux (2) entités topographiques qui sont la plaine et les bas-fonds. La plaine d'une altitude moyenne de 300 m couvre une superficie de 1903 km2, soit 66 % du territoire provinciale. On note dans la zone la présence de quelques bas-fonds couvrant environ 96 km2 soit 33 % du territoire. De ce fait le relief de la commune correspond à une plaine d'une altitude moyenne comprise entre 260 et 300 m, caractérisé par une platitude et une monotonie d'ensemble avec des pentes de l'ordre de 1 à 2% aboutissant à des talwegs dont les remblais sont le plus souvent repris par l'érosion.

Du point de vue géologique ; la commune de Saaba est constituée d'une part par des magnétites et des granites indifférenciés qui datent de l'époque anté-birrimienne et qui couvrent environ 99 % du territoire provincial. Et d'autre part des méta-volcanites neutres à basiques mises en place pendant le birrimien et qui couvrent moins de 1 % de l'ensemble du territoire de la province du Kadiogo.

Dans l'ensemble, la commune à l'image de la province dispose d'une faible potentialité de ressources hydrogéologiques en raison de la structure géologique et du sous-sol dominé par les roches plutoniques et métamorphiques.

I.2.3. L'hydrographie

Les principaux cours d'eaux de la province et leurs ramifications se rattachent au bassin versant du Nakambé. Ils sont temporaires, d'où leur tarissement rapide en saison sèche. Le Massili, affluent du Nakambé, est le plus important cours d'eau de la commune de Saaba. La forêt classée de Gonsé dans son ensemble est drainée par ce cours d'eau saisonnier. Pour faire face à la temporalité des régimes des cours d'eau, quelques aménagements ont été réalisés en vue d'améliorer la disponibilité de l'eau. Cette option permet à certaines populations riveraines d'y mener des activités

de contre-saison. Il s'agit des barrages et retenues d'eau de Tensobtenga, Tanghin (digue actuellement endommagée (cf. photo n°1), de Kaongo, de Koala, de Komkaga et de Gonsé. De nos jours ces réserves d'eau de surface sont très polluées par les effluents industriels de Kossodo (PCD Saaba, 2008). Ainsi ces cours d'eau, loin de constituer des réserves d'eau pour les ressources naturelles, agissent négativement sur la biodiversité. Cette situation de pollution constitue une menace grave pour la biodiversité de l'ensemble de la forêt classée. Pour 22,2 % de la population de l'échantillon, la disparition de certaines espèces fauniques est à mettre en relation avec cette pollution des cours d'eau. Egalement les phénomènes de réchauffement climatique occasionnent le tarissement rapide de ces points d'eau, limitant ainsi la rentabilité des cultures de contre saison.

Photo n° 1: Digue du barrage de Tanghin endommagée en 2009

Digue

Digue endommagée

Plan d'eau d'

Cliché : SANKARA T. Bakari, novembre 2009

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