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Rapports "mère- fils " à  travers la bru dans la famille gabonaise actuelle

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par Floriane Mélinda KAYIBA
Université Omar Bongo Libreville - Maà®trise en sociologie de la connaissance 2009
  

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Conclusion générale

La famille gabonaise n'est plus soudée, c'est le paraître. Le lien qui existe entre une mère et son fils est très fort car durant toute son enfance, la maman a toujours été présente pour partager ses joies et ses peines. Il y avait une certaine complicité entre eux avant que le fils ne lui présente sa conjointe. Et l'arrivée d'une bru dans la vie de son fils est perçue avec méfiance et arrières pensés; d'autant plus que la société a évolué, le choix du conjoint ne se fait plus de la même manière c'est-à-dire qu'autrefois, ce choix se faisait par le canal des parents. Ce qui faisaient en sorte que la bru était mieux accueillie puisqu'on connaissait déjà la renommée » de la famille et la mentalité de cette bru.

Or, aujourd'hui avec l'évolution de la société gabonaise, ce choix se fait en majeure partie par des conjoints eux-mêmes qui se sont rencontres soit en pleine ballade, soit à l'école et relève du sentiment personnel. Ainsi, l'arrivée de cette instruise dont on ignore sa vie, la renommée de sa famille ne pourra pas être de facto acceptée facilement. Il est vrai que la belle-mère et la bru peuvent développer des affinités mais dans la plupart des cas, il n'est pas toujours évident que bru et bellemère découvrent en chacune d'elle une femme formidable vis-à-vis de l'autre ; et s'accusent mutuellement de discourtoisie, ce qui amène des tensions. Cela se manifeste par des injures et actes tels: « ce n'est pas le fait de coucher avec mon fils, il n'y a pas encore d'enfants, ce n'est pas la peine d'être là, tu ne sais pas entretenir la maison, les marmites sont mal lavées et tu t'occupes mal de mon fils »305 ; « mon fils participe seul aux besoins du ménage. Par ailleurs, l'éducation des enfants n'est pas bien faite. »306 Ou encore, « qu'on ne souffre pas avec les mères des maris. Nos mères ne vivent plus. Des fois, elles se mettaient à parler seules : je ne veux pas voir la mère de mon mari, je ne veux pas que mon mari donne de l'argent à sa mère seule moi. Elles m'insultent ouvertement "idoungui" c'està-dire "maboule, les yeux rouges". »307 Autre injure de la bru envers la belle-mère : « tu n'es pas la mère de mon mari~ dis nous sa vraie mère ; il ne peut pas avoir une mère infirme, tu fais exprès de ne pas marcher. »308 Ou encore, « sorcière, c'est toi qui a mangé mon fils dans mon ventre. »309

Les rapports conflictuels entre bru et belle-mère peuvent provenir soit de la belle-fille, soit de la belle-mère. La plupart du temps on pose souvent un doigt accusateur sur la belle-mère mais il survient aussi que les belles filles déclenchent le

305 Entretien avec madame B.O.M une bru, sans enfants, âgée de 28 ans, étudiante, Fang et vit en concubinage depuis 7 ans.

306 Entretien avec une belle-fille, madame Y.H, âgée de 40 ans, psychologue, Myènè, vit en concubinage depuis 9 ans, avec 2 enfants.

307 Entretien avec madame M.D, né vers 1930, belle-mère, sans profession, veuve avec 8 enfants, elle a trois belles-filles.

308 Entretien avec madame M.J, belle-mère, 42 ans, Mitsogho, sans profession avec 5 enfants, elle vit en concubinage.

309 Entretien avec madame B.M.G, belle-mère, âgée de 52 ans, Punu, commerçante, elle a 6 enfants. Elle est divorcée.

conflit pour que son conjoint aille habiter loin de la famille, sous leur propre toit ; en fait c'est un problème entre deux femmes.

La bru devrait comprendre l'agir de sa belle-mère car elle ignore la douleur de la mère, ce qu'elle vit ou a vécu, toutes les difficultés qu'elle á enduré pour son enfant et c'est une personne inconnue qui n'a pas participé a l'épanouissement de son enfant qui jouit de ses douleurs, économiquement et socialement ; alors elles peuvent être agressives sans le savoir. De plus l'enfant au Gabon, est perçu comme une garantie et une sécurité sociale. Il s'agit de voir que si les parents se sont investis longtemps sur leur fils ; c'est parce qu'il savent qu'il leur sera redevable le moment venu ; c'est-à-dire, lors leur vieillesse.

Mais ces belles-mères oublient qu'elles ont été aussi des belles-filles. De mêmes, Ces brus oublient que demain elles seront aussi des belles-mères et qu'elles agiront aussi de la même manière. Le véritable problème c'est une maman qui tient a contrôler son fils qui lui échappe et qui revendique aussi ses droits. Ce qui est évident de nos jours, c'est qu'il n'y a plus de respect entre bru et belle-mère, les brus affrontent les belles-mères et cela conduit a la désacralisation de cette relation. Dans cette guerre des femmes, l'homme est pris entre deux feux, il est l'objet « précieux » discuté et devient l'enjeu de ce conflit.

Il est l'arbitre donc est le seul a trancher ce conflit parce qu'étant a l'origine du problème. Il apparaît clair que l'homme, dans ce conflit, est réifie par ces deux femmes. D'ailleurs les deux femmes sont habitées et animées par un égoïsme réciproque. A cela, s'ajoute certainement la cohabitation excessive due aux moyens financiers et au manque de logement, qui parait plus important. De même, l'éloignement du fils, c'est-à-dire, la décision d'aller vivre seul avec sa femme dans l'optique de l'expérience du couple, sont autant d'éléments déclencheurs du conflit entre ces deux femmes. Par conséquent pour lire les rapports conflictuels entre bru et belle-mère nous avons pris pour cadre théorique le matérialisme historique de Karl MARX pour faire ressortir la logique de lutte entre ces deux femmes.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus