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Conversion des lieux de culte à  Alger du XVIIIème au XXème siècle. Cas de la mosquée/ cathédrale Ketchaoua

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par Samir NEDJARI
Université Paris I Panthéon- Sorbonne - Master recherche patrimoine et conservation- restauration 2012
  

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UNIVERSITE PARIS I PANTHEON-SORBONNE
U.F.R. GEOGRAPHIE, HISTOIRE, SCIENCES DE LA SOCIETE
MASTER RECHERCHE PATRIMOINE ET CONSERVATION-RESTAURATION

MÉMOIRE DE MAITRISE

CONVERSION DES LIEUX DE CULTE A ALGER DU XVIIIEME AU XXEME SIECLE
-CAS DE LA MOSQUEE/CATHEDRALE KETCHAOUA-

Cathédrale Saint-Philippe, Alger, 1860-1920. Source: Mosquée de Ketchaoua, Alger, photographie de

Library of Congres. l'intérieur, 2006.

Présenté par : Samir NEDJARI Dirigé par : - M. Thierry LALOT

-M. William WHITNEY

Soutenu le 25 Juin 2012

- Remerciements :

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Je tiens en premier lieu à remercier mes encadreurs, Monsieur THIERRY LALOT et Monsieur WILLIAM WHITNEY professeurs à l'université Paris I Sorbonne-Panthéon de m'avoir accompagné tout au long de cette année pour l'élaboration de ce travail qui émane en grande partie des idées échangées au cours du séminaire du master recherche.

A ce titre je tiens aussi à remercier mes collègues aux seins du master recherche CRPBC pour leur aide précieuse à travers l'intér~t qu'ils ont porté à ce sujet et leur participation au débat.

Je remercie Monsieur ANDRE GUESLIN, historien et professeur à l'université Paris VII-Diderot pour ses conseils et son apport à ce travail.

Je remercie Madame MATHILDE BARON, de l'université Toulouse II-Le Mirail pour son amabilité et d'avoir mis à ma disposition ses travaux personnels qui m'ont été d'un grand intérêt.

Je remercie Madame ANNE-MARIE BELKAID pour son amabilité, elle qui avec feu docteur CHRISTOPHE DUBOUCHER ont consacré plusieurs années à l'étude et à la collection de documents liés à l'histoire de la mosquée/cathédrale Ketchaoua.

Je remercie mes amies Mademoiselle BOUKHARCHA YASMINE et Mademoiselle BACCOUCHE SABRINA, architectes à l'Office de Gestion et d'Exploitation des Biens Culturels à Alger, pour leur implication dans ce travail, et j'en profite pour remercier tous les autres « scolaires » de la post graduation patrimoine de l'école polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger qui n'ont jamais hésité à m'apporter leur aide.

Je remercie mes professeurs, Madame TSOURIA KASSAB du laboratoire Ville-Architecture et Patrimoine à l'école polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger ; Mademoiselle KADI HAYAT et Monsieur CHIALI ABDESSAMAD du département d'architecture de Tlemcen, qui ont façonné ma passion pour le patrimoine et les métiers de la conservationrestauration.

Ces remerciements ne seraient pas complets sans une pensée pour mes amis de long date à Tlemcen, Alger et Oran, mes nouveaux amis à Paris, à AMINE MELLOUK qui m'a suivi jusqu'ici, et une pensée toute spéciale à ma bad girl ; A vous tous : Merci de votre présence et de votre soutien.

Mes dernières pensées iront vers ma famille, et surtout mes parents qui m'auront permis de poursuivre mes études jusqu'à aujourd'hui.

Ce travail n'aurait pu aboutir sans l'aide de nombreuses personnes Que me pardonnent celles que j'oublie ici.

- Résumé :

Le patrimoine est une notion qui englobe actuellement une multitude d'objets, des objets qui sont destinés à être transmis de génération en génération par ce qu'on leurs associe une ou plusieurs valeurs, la fluctuation de ces valeurs à travers le temps conditionnent notre comportement vis-à-vis de ces objets, et c'est dans le but de les transmettre que ces objets sont conservés, préservés et restaurés.

Dans cette sphère, le patrimoine religieux à une place particulière, son association au divin lui confère une sacralité en plus des différentes autres valeurs qu'il peut posséder, ce qui fait que ce type de patrimoine soit particulièrement sollicité dans les périodes de conflit.

La conversion des lieux de culte est une façon de s'approprier ce patrimoine par une communauté à un moment ou le rapport de force lui est favorable au détriment d'une autre communauté ; Cet acte, ces motivations, son déroulement et sa réception est riche en enseignements par rapport à la relation qu'entretient la société avec son patrimoine, et constitue un tournant dans la transmission de cet objet patrimonial qu'est le lieu de culte.

Les contextes politiques, religieux et sociaux particuliers dans lesquels se déroulent ces opérations, nécessite une approche spécifique à chaque cas, c'est dans cette logique que j'ai choisis de prendre comme cas d'étude la mosquée/cathédrale Ketchaoua à Alger, pour essayer d'analyser les mécanismes qui ont accompagnés les différentes conversions qu'a subi cet édifice et par-là contribuer à la compréhension de la transmission de ce lieu de culte.

- Summary :

The concept of heritage includes at present a multitude of items, items which are intended to be transmitted from generation to generation, by the fact that we associate to them one or several values, the variation of these values through time controls our behavior towards these items, and it is with the intention of transmitting them that these items are conserved, preserved and restored.

In this field, religious heritage is a special category; beside the other values which can be associated to it, its association with the divine confers to it a high sacredness ; That can explain the uses of this sort of heritage while the conflicts between communities.

The conversion of mosques or churches is a way of taking this heritage by a community from another one; this act, its motivations, its progress and its reception inform us about the relation between society and his heritage, and clarify the transmission process.

Conversion occurs in particular political, religious and social contexts. It requires a specific approach in every case; this is why this paper studies the case the mosque/church Ketchaoua in Algiers, in order to analyze actions during the various conversions of this building and understand the transmission of this monument.

Tables des matières

- INTRODUCTION : 7

I- CHAPITRE I : Patrimoine, patrimoine religieux et conversions. 9

A- La notion de patrimoine : 9

B- Le patrimoine culturel religieux : 11

1- le patrimoine culturel religieux dans le monde occidental : 11

2- le patrimoine culturel religieux dans la culture musulmane : 13

C- La conversion des lieux de culte : 14

II- CHAPITRE II : Mosquée Ketchaoua / Cathédrale Saint-Philippe : 18

A- Création : édifice mosquée - fonction mosquée : 20

B- Conversion cultuelle : édifice mosquée - fonction cathédrale : 21

1- La prise de la mosquée : 22

2- L'affectation de la mosquée au culte chrétien : 27

C- Transformation : édifice cathédrale - fonction cathédrale : 32

D- Reconversion : édifice cathédrale - fonction mosquée : 40

III- CHAPITRE III : Conversion des lieux de culte et transmission du patrimoine 45

A- La prise de l'édifice : 47

B- La conversion cultuelle : 48

C- la transformation architecturale : 51

D- Réception des conversions et transmission du patrimoine religieux : 55

1- Transmission de l'objet architectural : 56

2- Transmission du lieu de culte : 63

- CONCLUSION 66

- BIBLIOGRAPHIE ANNOTE : 69

A- La notion de patrimoine : 69

B- Conservation-restauration et transmission du patrimoine 70

D- Patrimoine religieux et conversions des lieux de cultes : 76

- BIBLIOGRAPHIE GENERALE : 81

- ANNEXE : 84

A- Enquête par questionnaire : 84

- TABLE DES ILLUSTRATIONS : 133

- INTRODUCTION :

Les questions liées au rapport de l'homme à son patrimoine se sont toujours posées depuis toujours ; quelle que soit la nature de ce patrimoine, il possède indéniablement une valeur à un moment donné, ce qui implique des réflexions sur sa protection et sa transmission. Ainsi toutes les interventions qui touchent à ce bien commun sont sujets à réflexion, où chacun - spécialistes et citoyens lambda- a son mot à dire sur la manière de traiter le patrimoine.

Dans cette sphère, le patrimoine religieux occupe une place importante, puisque une grande partie des biens culturels classés et considérés comme patrimoine sont de nature religieuse, ceci peut être expliqué par le développement même de la notion de patrimoine comme on l'a connait aujourd'hui, une notion qui puise ses racines dans le concept religieux - essentiellement chrétien- du culte des objets sacrés (reliques, icones,...), cette vénération étant un des fondements de la notion de patrimoine1.

La spécificité du patrimoine religieux réside dans le fait qu'en plus de la valeur d'ancienneté et la valeur d'usage, les objets religieux ont des valeurs liées aux croyances des fidèles et à une sacralité qui suscite la vénération ; Cette spécificité implique la prise en compte des valeurs liées à ce type de patrimoine dans toute intervention.

Et c'est à travers une intervention particulière sur le patrimoine religieux, qu'est la conversion des lieux de culte, que je vais essayer à travers ce mémoire de contribuer à la compréhension des rapports entre la société et son patrimoine religieux, en analysant le déroulement et la réception des opérations de conversions , et cela en prenant comme cas d'étude l'actuelle mosquée Ketchaoua à Alger --ancienne cathédrale Saint Philipe-, un édifice religieux qui a subi une première conversion en église en 1832, puis une reconversion en mosquée en 1962. Ces opérations se sont déroulé chacune dans un contexte bien défini et en suivant des logiques propre à chaque époque.

En un moment ou l'héritage de la période de la colonisation française en Algérie n'est
toujours pas intégré à part entière comme faisant partie du patrimoine de la société algérienne,
il est essentiel de traiter les questions liées au patrimoine de cette période sans se limiter à ses

1BABELON Jean-Pierre, CHASTEL André, la notion de patrimoine. Paris, Ed Liana Levi, 1994.

valeurs positives (le vrai, le beau et le bon!), mais en prenant en compte son caractère conflictuel2.

Dans des contextes particuliers, en l'occurrence l'occupation française de l'Algérie et la période d'après l'indépendance algérienne, les enjeux liés à l»appropriation des lieux de culte font partie des processus de colonisation/décolonisation, cette appropriation qu'elle soit physique ou idéologique suit une logique de légitimation/transformation qui finit par assimiler un lieu de culte à une autre religion.

La réception de ces opérations de conversions nous renseigne sur le rapport qu'entretiennent les différentes communautés avec ces lieux de culte qui par leurs cachets architecturales, leur caractère sacré et leur pérennité représentent bien plus que des espaces dédiés à la prière, ces conversions s'inscrivent dans un processus de rupture malgré que la continuité de l'usage cultuelle des lieux.

Le processus de conversion de par sa nature conflictuelle est difficile à appréhender en se basant sur les sources historiques, puisque dans la plupart des cas les versions relatant les faits sont contradictoires selon leurs origines, et par le fait que les auteurs sont souvent engagés dans ce processus de conversion. En parallèle aux sources historiques, l'objet architectural en lui-méme constitue une source d'information incontournable, puisqu'il représente le résultat de toutes les interventions sur l'édifice depuis sa construction, parmi lesquelles les transformations architecturales liées au processus de conversion ; Ces transformations laissent des traces sur le corps du bâtiment.

C'est dans ce sens que j'ai choisi d'organiser le mémoire en partons d'une introduction de la question patrimoniale en générale pour resserrer l'analyse sur le patrimoine religieux et aborder ensuite la question de la conversion des lieux de cultes. En deuxième partie, je vais aborder l'évolution de l'édifice cas d'étude, la mosquée/cathédrale de Ketchaoua à Alger, à travers les différentes séquences qu'a traversées ce monument dans la dualité : affectation religieuse et aspect architectural. A partir de là, je pourrai procéder à une analyse du processus de conversion dans ces différentes étapes, et à travers ces différents aspects qui touchent autant à la matérialité du bâtiment qu'aux valeurs immatériels qu'il incarne ; pour après faire un état des lieux sur la transmission de cet édifice.

2 GABI Dolff-Bonekämper, « Patrimoine européen des frontières #177; Points de rupture, espaces partagés », Direction de la culture et du patrimoine culturel et naturel, Projet intégré «Réponses à la violence quotidienne dans une société démocratique», Editions du Conseil de l'Europe, imprimé en Allemagne, décembre 2004.

I- CHAPITRE I : Patrimoine, patrimoine religieux et conversions.

A- La notion de patrimoine :

Le patrimoine est une notion intiment liée à l'homme, depuis toujours l'homme accorde de l'importance à certain objets plus que d'autres, ce qui revient à leurs associer une ou plusieurs valeurs. Le site du centre national des ressources textuelles et lexicales3 défini le terme patrimoine comme suit : « Ensemble des biens hérités des ascendants ou réunis et conservés pour être transmis aux descendants » ; Dans cette définition on remarque le rapport entre ascendants et descendants, et les termes « hérité », « conservé » et « transmis », ceci met le patrimoine dans une continuité qui dépasse la vie d'un homme pour traverser les générations par un processus de transmission d'une génération à la suivante d'où se pose la question de la conservation de ce patrimoine.

La notion de patrimoine telle qu'on la connait actuellement à évoluée dans des contextes qui ont abouti à son élaboration, Jean-Pierre Babelon et André Chastel ont consacré un livre4 pour l'analyse de l'évolution de cette notion, partant du fait religieux puis monarchique, familial, national, administratif et finalement le fait scientifique.

Malgré que cette ordre ne constitue pas une chronologie en soi, mais on pourrait tout de même reliés ces faits à des époques plus au moins biens définies, pour aboutir à la définition actuelle du patrimoine dans le langage officiel et commun, une définition qui englobe une grande variété de biens.

Le fait religieux est le premier contexte qui donne au patrimoine son sens, la religion par son association au divin se détache de la propriété limité ou privé à une appartenance commune à tous les fidèles, par une association directe d'objets au divin ; Avec la religion chrétienne qui « enseigne qu'il y a une présence, un mémorial sans cesse renouvelé et pourtant identique »5 dans les reliques, ce qui fait de ces objets la propriété de tous les croyants, et sont transmis d'une génération à l'autre.

Par contre dans le cadre monarchique, le patrimoine tend plutôt vers une propriété privé de la
cour, et les régalia étaient associé directement aux monarques et par ce fait ils avaient moins

3 http://www.cnrtl.fr

4 BABELON Jean-Pierre, CHASTEL André, la notion de patrimoine. Paris, Ed Liana Levi,1994.

5 Ibid.

de chance de traverser les époques que les objets associés à l'église, du fait que ces objets n'étaient pas tous inaliénables car ils constituaient également une réserve de metal precieux qui sert à financer divers projets. Echappaient à ce sort les livres et les archives du fait qu'ils n'avaient pas une grande valeur marchande.

Mais à partir du 16ème siècle on peut voir une tendance à definir un patrimoine collectif, à travers l'intérest pour les monuments antiques qui acquièrent une valeur et bénéficièrent d'une certain protection, protection plutôt intellectuelle qui vise la recolte des connaissances et qui s'accompagne souvent d'une liberte dans l'intervention sur ces vestiges dans le but de les actualises, du deplacement de certains pièces dans le but de les reutiliser ou de les collectionner pour leur valeur d'attachement à l'antiquité ; On assiste, plus tardivement à la creation de collections publiques, bibliothèques, archives, et musees.

Le fait familial quant à lui ne diffère pas trop du fait monarchique, dans la constitution de tresors lies directement à la personne du proprietaire et à son entourage familial ; Le developpement de la pratique des collections à partir du XVIème siècle favorise la mode des cabinets de curiosites appartenant aux familles aristocratiques qui les faisaient visiter à leurs invites.

C'est le fait national qui apporte un changement significatif du concept patrimoine, l'idée d'un patrimoine accessible au grand public apparait au XVIIIème siècle avec l'ouverture du British Museum, la revolution française vient booster ce courant de pensee avec les actions de vandalisme suivi de la prise de conscience de la population de l'importance des oeuvres du passe, sans faire la distinction entre passe heureux ou malheureux, ainsi intervient la secularisation des biens du clerge et la confiscation des biens d'émigrés, ce qui donne naissance à la propriete publique des monuments historiques qui seront desormais geres par les institutions de l'état, avec ça « le sens du patrimoine, c'est à dire des biens fondamentaux, inaliénables, s'étend pour la première fois en France aux oeuvres d'art, tantôt en fonction des valeurs traditionnelles qui s'y attachent et qui les expliquent, tantôt au nom de ce sentiment nouveau d'un lien commun, d'une richesse morale de la nation tout entière »6. Le patrimoine même protege est alors à l'état d'abandon faute de moyens d'entretien suite à la perte de ses occupants et de sa valeur d'usage, cette situation pose rapidement le problème de la preservation de ce patrimoine.

Les premières initiatives administratives proposent d'inventorier les monuments historiques,
suivi de la création du poste d'inspecteur général des monuments historiques en 1834 et de la

6 Ibid.

Commission des monuments historiques en 1837 ; cette centralisation du pouvoir rend toutefois difficile la prise de conscience du patrimoine au niveau local et les interventions sur le patrimoine se limites à quelques interventions de grande envergure sur un nombre limité de monuments.

Face à ce chantier majeur, la connaissance du patrimoine devienne impérative pour toute intervention, d'où le développement d'approches qui intègrent les sciences humaines et les sciences de la matière et de la recherche en archéologie et en histoire de l'art.

Tout ce cheminement s'est poursuivi au cours des deux derniers siècles, à travers les recherches menées, les règlementations nationale, et les différentes chartes et conventions au niveau international, pour arriver à la notion de patrimoine qu'on connait actuellement et « qui couvre de façon nécessairement vague tous les biens, tous les trésors du passé »7.

B- Le patrimoine culturel religieux :

La notion du patrimoine culturel religieux accorde plusieurs dimensions à un seul objet, parmi lesquels, les dimensions patrimoniale et religieuse ; ces étendues qui ne sont pas toujours compatibles laissent paraitre une certaine complexité liée à ce type de patrimoine culturel.

Le message de nature religieuse ou ce qu'on peut appeler la valeur religieuse de ces objets vient essentiellement de leur association au divin, or les valeurs divines par nature ne sont pas liées à la matérialité, du fait qu'elles sont détachées de l'objet et consistent essentiellement en des principes et des vertus. Malgré qu'il est admis depuis des siècles que les institutions religieuses aient des biens qui leurs sont propre, le rapport entre le divin et la matérialité reste toujours un rapport indirect.

1- le patrimoine culturel religieux dans le monde occidental :

Dans le monde occidental, on peut constater depuis le système de juridique de la Rome antique un rapport direct entre les biens et les divinités à lesquelles ils sont consacrés, ces biens qui échappent à la propriété humaine sont donc en quelque sorte la propriété des dieux auxquels ils sont consacrés.8

7 Ibid.

8 BART Jean, « patrimoine et religion, les dieux possèdent-ils un patrimoine ? », dans Brigitte BasdevantGaudemer, Marie Cornu, Jérôme Fromageau (dirs.), Le patrimoine culturel religieux. Enjeux juridiques et pratiques culturelles, L'Harmattan, Paris, 2006.

Avec l'avènement du christianisme, cette notion laisse place à celle de patrimoine ecclésiastique qui rassemble des biens temporels appartenant à l'église, et qui sont à vocation essentiellement cultuelle, avec des valeurs spirituelles éternelles.

Ces biens appartiennent une personne juridique publique constituée par l'autorité ecclésiastique afin d'assumer leurs gestion au nom de l'église. Dans ces biens on distingue les choses sacrées qui constituent une catégorie particulière et ne peuvent être destinées à un usage profane ou impropre9.

Les reliques représentent un exemple de ces objets associés à un culte spécifique, ils sont considérés comme des implications matérielles de l'incarnation, leur propriété a soulevé plusieurs problèmes juridiques relatifs au droit du particulier à posséder des reliques, à l'accès à celles-ci par le public, sur les modalités de vente et d'achat et sur la question de l'inaliénabilité de ces objets.

Toutes ces questions sont le résultat des valeurs qu'acquièrent ces objets de par leurs associations au culte ainsi « Ces realia de la foi entrent sans transition dans le patrimoine de l'humanité dans le sens où ils sont considérés comme sa propriété collective, transmis de générations en générations, conservés pour leur seule valeur religieuse »10.

Les églises et cathédrale rentre dans ce cadre de ce patrimoine religieux, ainsi en plus de leurs valeurs fonctionnelles, artistiques, historiques et autres, ces lieux de culte ont une valeur spirituelle, cette différence entre les édifices à caractère cultuel et les autres bâtisses est résumé par Monseigneur Roland Minnerath : « Un édifice cultuel doit être considéré pour ce qu'il est : il n'est ni une salle de spectacle, ni un musée, ni un b~timent Il est un édifice religieux, un signe de transcendance dans notre société sécularisée. Pour les uns, un témoin du passé, pour d'autres un lieu de prière, de recueillement, de célébration toujours actuel, il est un monument digne d'~tre considéré pour ce qu'il est »11.

9 GREINER Philippe, « Biens sacrés et biens religieux, le point de vue canonique » », dans Brigitte BasdevantGaudemer, Marie Cornu, Jérôme Fromageau (dirs.), op.cit.

10 BABELON, CHASTEL, op.cit.

11 Chanoine Norbert HENNIQUE, Colloque « églises des villes, églises rurales, un héritage en partage ? », Cité de l'architecture et du patrimoine, Paris, 26 et 27 juin 2008.

La question de la transmission de ce patrimoine se pose de façon récurrente, ainsi même si les biens cultuels ne bénéficient pas d'une inaliénabilité perpétuelle, toute aliénation d'un bien confessionnel « est précédée juridiquement d'une perte de dédicace12 ou d'une autre décision canonique de perte de la destination de la nature confessionnelle du bien »13. Mais même après la levée de la dédicace d'un bien religieux, il garde une certaine valeur spirituelle auprès des fidèles, cette valeur impose de continuer à prendre en compte le passé religieux du bien dans toute analyse ou intervention.

2- le patrimoine culturel religieux dans la culture musulmane :

Dans le droit islamique, le patrimoine culturel religieux est géré par l'institution juridique que l'on qualifie de biens wakfs `Þ.11' principalement dans les législations du Moyen Orient et de biens habous ÓJy-~~' dans les États du Maghreb ; les fonds placés sous ce régime sont immobilisés de sorte qu'ils ne sont ni vendus ni donnés, et leurs revenus reviennent à l'aumône ; Ces biens deviennent inaliénables et ils sont placés hors de la sphère du commerce et à l'abri de toute transaction en raison de leurs finalités religieuses et d'intéret général14.

Le système des habous `Óo4.~1' est issu d'un hadith15 qui autorise l'affectation à perpétuité d'un bien mobilier ou immobilier à une oeuvre pieuse ou d'utilité publique, ce qui fait qu'on retrouve ce rapport direct entre le divin et les biens matériels dans la culture islamique, du fait que ces biens acquièrent le statu de bien habous et deviennent inaliénable pour l'éternité.

L'exemple de la mosquée `Ï,-ã.1' qui est communément appelé `Çááå ÊíÈ', littéralement « la
maison de dieu
» met en évidence un rapport direct entre un objet matériel qu'est la mosquée
et dieu `Çááå' ; Ainsi dans le coran on retrouve des passages qui concrétisent cette relation à

12 Acte religieux par lequel un édifice religieux, un autel sont consacrés au culte.

13 DURAND Jean Paul, « Intérêt patrimonial et patrimoine religieux, Le droit canonique », dans Brigitte Basdevant-Gaudemer, Marie Cornu, Jérôme Fromageau (dirs.), op.cit.

14 KHALFOUNE Tahar, « Le habous, le domaine public et le trust », Article paru dans la revue internationale de droit comparé N° 2-2005.

15

Le hadith s'entend de l'ensemble des récits rapportant des paroles du prophète Mohamed (QPBDSL) et ayant une valeur normative en droit islamique, le hadith en question est : On raconte qu'Omar Ibn El Khettab aurait demandé au prophète ce qu'il pouvait faire de sa terre pour être agréable à Dieu. Le prophète aurait répondu : « immobilises-la de façon à ce qu'elle ne puisse ~tre ni vendue, ni donnée, ni transmise en héritage et distribues en les revenus aux pauvres ».

l'exemple du verset 18 de sourate El Jinn : `~ðÏóÍI

ö Çááåøó

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~~õ~úÏóÊ

óáóó~

ö ááåö øó

óÏöÌÇó~óãú~~ øóäIi : « Les mosquées

sont consacrées à Allah, n'invoquez donc personne avec Allah »16.

Toutefois la mosquée dans la culture islamique est plus définie par l'espace qu'elle occupe et les fonctions qu'elle remplit que par l'objet architectural en lui-même, puisque dans la tradition musulman l'immortalité est accordé exclusivement au divin, et nul objets ou personne ne peut prétendre à ce privilège, par-là tous les objets sont voués à la finitude et ne méritent pas la vénération, et on insiste d'un autre coté sur l'aspect immatériel avec l'essence des objets et la transmission des savoirs et des traditions.

Cette démarche se situe à porte à faux de la notion de patrimoine matériel, qui peut être assimilé à une manifestation de la vénération des objets17, mais cela n'empêche pas le développement de traditions de conservation d'objets matériels liés à la personne du prophète (s.a.w.s), à ses compagnons et aux saints patrons.

Le patrimoine culturel religieux ne peut être réduit à l'une ou l'autre de ses dimensions patrimoniales ou religieuses, ces dimensions qui se manifestent selon l'intérêt que lui portent les fidèles, l'église, la collectivité ou le public, il s'agit alors d'envisager comment s'articulent les liens entre ces différentes dimensions.

Ainsi, la transmission du patrimoine religieux passe à la fois par la conservation de ces objets dans leur intégrité physique mais aussi dans leur identité18, en prenant en compte les dimensions spirituelle de ces biens.

C- La conversion des lieux de culte :

Le patrimoine culturel religieux et particulièrement les lieux de culte ont une signification qui dépasse les valeurs matérielles de ces bâtisses, de par leurs usages cultuels et leurs associations aux croyances, ils acquièrent des significations religieuses, politiques, symboliques et même mystiques.

16 Le Coran, Sourate El Jinn 72, Verset 18, traduction du site http://www.al-islam.com.

17 ARKOUN Mohamed, essais sur la pensée islamique, Maison neuve et La rose, Paris, 1984.

18 BERTAUX Jean-Jacques, « Biens sacrés et biens religieux, le point de vue du conservateur », dans Brigitte Basdevant-Gaudemer, Marie Cornu, Jérôme Fromageau (dirs.), op.cit.

De par la multiplicité des valeurs associées à ce type d'édifice, les enjeux liés à l'appropriation des lieux de culte sont particulièrement nombreux et se manifestent notamment en période de conflit. « Ces symboles sacrés associant un signifiant architectural et un signifié politique »19 et spirituel ont été au centre des conflits, que ce soit entre des communautés de religion différentes ou de la même confession ; la prise, l'accaparation, l'appropriation ou même la démolition des lieu de culte à des portées politiques, religieuse et symboliques qui vont bien loin du simple fait de l'action de s'emparer d'un bfitiment.

La conversion est un acte qui suit une idéologie, une pensée, il dépend « de la conception que se fait une religion de l'autre, d'un point de vue pratique, des relations entre les communautés en présence »20. Les musulmans voient la conversion d'une église en mosquée comme une réforme, puisque le coran reconnait toutes les religions qui proclament un dieu unique, on peut y lire que Mohamed (s.a.w.s) est « le messager d'Allah et le dernier des prophètes »21, ainsi le passage d'une église à une mosquée est perçu comme une réforme et même l'existence de l'église n'est pas contesté puisque le coran multiplie les consignes de tolérance à l'égard des « gens du livre22 » `ÈÇ'ß~~ áå' ; Ainsi pendant les conquêtes musulman en Espagne, les musulmans « auraient eu une politique de concurrence plutôt que d'élimination des églises existant au moment de la conquête »23.

En revanche, le christianisme étant antérieur à la religion musulman, il ne la reconnait guère et Mohamed (saws) « apparait dans les textes au mieux comme un pseudo-prophète, au pire comme l'Antéchrist et la mosquée comme l'antre de Satan »24, dans ce contexte, la présence de la mosquée est perçue comme une profanation des territoires chrétiens, ce qui accélère le processus de conversion par un changement de consécration en un premier temps suivi par une transformation architecturale, puisque même la réutilisation du bâtiment de la mosquée pour la célébration du culte chrétien peut être incommode pour les fidèles.

19 BARON Mathilde, Conversion des lieux de culte à Tolède : le témoignage de l'historiographie, le témoignage du bâti, Mémoire de maîtrise, Université LYON 2-LUMIÈRE, 2003.

20 BURESI Pascal, « Les conversions d'églises et de mosquées en Espagne aux XIe XIIIe siècles », Dans : Religion et société urbaine au moyen âge, Publications de la Sorbonne, Paris, 2000.

21 Coran, surate el Ahzab 33, Verset 40 : « Muhammad n'a jamais été le père de l'un de vos hommes, mais le

messager d'Allah et le dernier des prophètes. Allah est Omniscient », « óãóÊÇóÎóæ ö Çááåøó óá~õÓóÑ úäößó~óæ úãõßö~ÇóÌöÑ úäö~ òÏóÍó ÇóÈó ñÏøóãó~õe óäÇó~ Çó~ Çðãíöáó~ òÁúí Ôó øöáõßöÈ õÇááåøó óäÇó~óæ óäíøöíö~øó~~~ », traduction du site http://www.al-islam.com.

22 L'évangile et la torah.

23 BURESI Pascal, op.cit.

24 Ibid.

L'acte de conversion d'un édifice de culte résulte d'un rapport de force entre différentes communautés, ce rapport de force évolue dans le temps en faveur d'une communauté ou d'une autre et s'exprime en parti par la conversion d'édifices religieux.

De ce fait, le sort réservé aux lieux de culte d'une autre religion en territoires conquis et souvent révélateur des intentions des conquérants, «convertir quelque chose, c'est le ramener à l'usage auquel il était prédestiné, c'est affirmer ou réaffirmer une hiérarchie"25, et c'est ainsi que survient la conversion des lieux de cultes comme un acte de conquête ; En Espagne du XIème au XIIIème siècle, les récits historiques « insistent sur le lien entre victoire militaire et conversion »26, en cette période de conflit et de fluctuations des frontières entre l'Andalousie musulmane et les royaumes chrétiens du Nord, « le jeu de miroir des conversions d'églises et de mosquées »27 est riche en enseignement sur les causes, le déroulement et les conséquences de ces opérations de conversion ; Un exemple marquant est celui des mosquées de Calatrava et Almeria convertis en églises après les conquêtes d'Alphonse VII et puis reconvertis en mosquées peu après suite à la reprise de ces villes par les Almohades.

Ainsi les conversions de mosquées durant la reconquête jusqu'au XVème siècle sont en même temps un résultat et un moteur de l'idéologie de la reconquête, comme c'était le cas pendant la conquête islamique du VIIème au VIIIème siècle qui s'exprimait par des actes définissant le nouveau rapport entre les communautés, dans ce contexte historique particulier rythmé par les conquêtes militaires, « le choix de convertir un édifice religieux et donc de le réutiliser après purification et restauration, plutôt que le détruire et en construire un neuf est très révélateur de la relation à l'Autre »28
·

Le choix de la conversion est aussi dicté par un pragmatisme lié aux économies de temps et d'argent réalisées en réutilisant l'ancien édifice en plus de l'expression d'une certaine domination en se réappropriant le coeur de la ville et en le gardant comme un butin de guerre tout en mettant l'édifice aux normes de la nouvelle religion.

Ce choix est tributaire de l'évolution des rapports de forces et de l'occupation des territoires, « il est en tout état de cause un acte de pouvoir »29
·

25 BUC Philippe, Conversion of objects, article paru dans la revue Viator, Volume 28 / 1997, Brepols, Bruxelles.

26 BURESI Pascal, op.cit.

27 Ibid.

28 Ibid.

29 Ibid.

Ainsi, la conversion correspond à une appropriation des territoires conquis, à une mise en place d'un nouvel ordre religieux, social et politique ; Ainsi pendant la reconquête en Espagne, c'est la grande mosquée qui était sujet à la conversion en priorité et cela n'impliquait pas forcément la conversion de toutes les autres mosquées.30

Conséquence de la victoire militaire, la conversion peut aussi être un objectif et servir à justifier et légitimer une conquête qui a comme but la purification des territoires ennemis profanes, cette action de conversion vise un symbole, une représentation de l'ancien pouvoir qui été en place, ainsi la conversion des mosquées au nord de l'Andalousie pendant la reconquête a précipité l'intervention des Almohades qui ont réunies les petits royaumes d'Andalousie dans le but de réparer ce sacrilège.

Même si la conversion d'un lieu de culte est souvent l'expression de la domination d'une communauté, il ne faut pas trop schématiser les parties de ce rapport de force qui n'oppose pas que deux camps, ainsi au sein d'une même communauté religieuse, il existe des conflits d'intérêts qui peuvent aller dans le sens de la conversion ou dans d'autres sens. Mais l'acte de conversion peut aussi s'avérer avoir des conséquences sur les relations intérieures au sein de ces communautés.

Mais au sein même de ce processus de conversion il faut dissocier deux actions, deux phases qui font partie de ce processus ; la première action -de portée essentiellement immatérielle- c'est le changement de confession du lieu de culte qui peut s'accompagner d'aménagements mineurs de l'espace et d'installation de mobilier, la deuxième c'est la transformation de ce lieu, une transformation architecturale du bâtiment dans le but «d'harmoniser nature, fonction et forme de l'édifice~ en annulant la contradiction portée par les pierres»31

La transformation d'une mosquée en église ou vice-versa se fait progressivement et généralement en deux étapes : une première étape au moment de la conquête et de la prise de l'édifice, ou il est réutilisé en tant que lieux de culte d'une autre religion ; la deuxième étape se traduit soit par la destruction de l'ancien bfitiment et sa reconstruction dans un style qui correspond au nouveau culte à lequel il est consacré, soit par une transformation architecturale progressive qui au fil du temps change l'aspect total de l'édifice.

30 Ibid.

31 BARON Mathilde, op.cit.

II- CHAPITRE II : Mosquée Ketchaoua / Cathédrale Saint-Philippe :

La conversion des lieux de culte d'une confession à une autre est une pratique courante à travers l'histoire, liée essentiellement aux conflits qui opposent deux parties de confession différentes ; ainsi l'appropriation des lieux de culte de la partie adverse vaincue apparait comme une suite logique de la victoire militaire et une forme de consécration de la domination d'une communauté sur une autre.

L'Algérie qui a connue à travers son histoire plusieurs envahisseurs et de longue période de colonisation, depuis la colonisation romaine qui a engendré une sorte de mixité entre les croyances romaines et les pratiques religieuses libyques et puniques déjà présente en cette partie de l'Afrique, une mixité qui s'est traduit par une assimilation cultuelle de la population de la région induite par l'intégration de leurs cultes et la présentation de leurs divinités dans les espaces de culte.

Par contre, les religions monothéistes chrétienne et musulmane ne pouvaient accepter la perpétuation des pratiques cultuelles ancestrales en arrivant dans la région, de par l'impossibilité d'intégration de ces pratiques dans des religions qui constituent une rupture avec la multiplicité des dieux.

Mais même après plusieurs siècles d'islamisation de la région, il existait encore des conflits autour des lieux de culte entre différentes dynasties islamiques dans la région par rapport au style architectural, à l'ornementation et selon les différentes doctrines de l'islam et la provenance des nouveaux souverains.

Mais le véritable bouleversement qu'a subit la région est l'occupation française qui débute en 1830 et l'arrivée d'un nouveau pouvoir qui ne partage que peu de choses avec les habitants autochtones du point de vue culturel et religieux ; Cette confrontation de deux cultures différentes a été particulièrement violente en Algérie, où la France a pratiqué une colonisation de peuplement à l'inverse des politiques de protectorat pratiquées en Maroc et en Tunisie.

Cette confrontation s'est exprimée en partie avec les traitements réservés aux lieux de culte présents sur les territoires occupés, ainsi avec l'enclenchement de la colonisation de peuplement après la victoire militaire et la conquête du nord algérien, s'exprime le besoin d'aménager des lieux de culte pour cette nouvelle population de confession différente, soit par

la construction de nouveaux édifices religieux ou par la conversion des lieux de culte déjà existants dans la région.

Et c'est dans cette deuxième catégorie que rentre le cas de la mosquée de Ketchaoua qui fut convertie au culte chrétien lors des premières années de colonisation pour devenir la cathédrale Saint-Philippe, première cathédrale d'Alger.

La métamorphose de cet édifice s'est faite durant plusieurs décennies pour devenir une cathédrale à part entière que ce soit du point de vue fonctionnel, architectural ou décoratif ; Ce processus impliquait des interventions sur le bâtiment et sur son aménagement ainsi que la célébration de différentes cérémonies liées au culte chrétien dans ce lieu, et cela jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962 et la réappropriation de ce lieu de culte par la communauté musulmane, et sa reconversion en mosquée sans pour autant effectuer de modifications architecturales majeures sur le bâtiment.

Ce tiraillement qu'a subit ce lieu de culte est révélateur des rapports entre les communautés, ces rapports évoluent dans le temps en faveur d'une communauté ou une autre, ainsi la conversion de ce lieu de culte, loin d'être un acte fortuit imposé seulement par la nécessité d'avoir un espace de prière constitue un symbole fort d'affirmation des pouvoirs en place.

Etudier la transmission de cet édifice à travers une analyse chronologique de son histoire occulterai les véritables enjeux et impactes de l'évolution de cette édifice dans le temps, cette évolution représente des séquences dans la vie de ce bâtiment, des séquences de continuité ou de rupture que ce soit par rapport à la fonction, la confession ou le corps même de cet édifice.

Ces séquences représente les interventions majeurs qu'a subit l'édifice, en commençant avec sa création, sa conversion cultuelle, sa transformation architecturale et enfin sa reconversion. L'étude de la transmission de ce monument, implique de se référer aux sources historiques relatant son évolution ainsi qu'aux traces architecturales en analysant l'objet architectural en son état actuel et les plans des différentes intervention qu'il a subit.

A- Création : édifice mosquée - fonction mosquée :

La mosquée de Ketchaoua doit son appellation à son emplacement, le plateau de Ketchaoua (plateau des chèvres), la date exacte de la fondation de cette mosquée reste inconnue mais elle est antérieur à 1612, date à laquelle un acte de cadi signale son existence32.

La grande mosquée telle que représentée dans la lithographie de Lessore et Wild (Figures 1) et sur le plan et la coupe réalisés par Amable Ravoisié (Figures 2 et 3) fut édifiée en 1794 sous le règne de Hassan Pacha33, comme le confirme l'inscription datée par un chronogramme au-dessus de l'entrée : «Quelle belle mosquée ! Elle est recherchée par les désirs, avec un empressement extrême. Les splendeurs de son achèvement ont souri sur l'horizon du siècle. Elle a été construite par son sultan, agréable à la puissance éminente : Hassan Pacha, avec une beauté sans pareille»34.

Il existe dans le monde musulman plusieurs types de plans de mosquée , « schématiquement on distingue d'une part le plan présentant une cour et une salle de prière hypostyle, qui se trouve plutlit au Proche Orient et au Maghreb, d'autre part une grande cour centrale flanquée de quatre iwâns #177; un iwân est une salle voûtée ouverte sur un clité ~, en Iran, et enfin une cour jouxtant une vaste salle de prière centrale surmontée d'une coupole aux dimensions généralement importantes inspirée de Sainte-Sophie à Istanbul, que l'on trouve principalement en Turquie et en Asie Centrale »35. La nouvelle mosquée construite en 1794 rentrait dans cette dernière catégorie, elle avait des proportions plus grandes que celle de l'ancienne, la coupe de Ravoisié confirme qu'elle a été construite sur un plan de mosquée à grande coupole centrale couvrant une salle carré entourée de galeries recouvertes de petites coupoles , cet espace centrale « carrée et entourée de fortes colonnes en marbre était bordée sur trois faces de basclités coupés par de larges tribunes placées à mi-distance du sol des arceaux; une grande coupole à base octogonale la recouvrait. Des peintures et des inscriptions ornaient cet intérieur fort coquet et élégant»36, Le minaret d'origine se trouvait à l'arrière de la double rangée de galeries du côté du `mihrab' indiquant la direction de la Mecque, ce plan similaire à

32 KLEIN Henri, Feuillets d'El Djazair, Tome I et II, Ed du Tell, Alger, 2003.

33 MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman : L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol II, Chap.7-9, Ed Picard, Paris, 1926-1927.

34 KLEIN Henri, op.cit.

35 BAYLE.M.Hélène, Qu'est-ce qu'une mosquée ? Institut européen en sciences des religions, Septembre 2007.

36 Descriptions d'Albert DEVOULX, responsable des Domaines, dans KOUMAS Ahmed, NAFAA Chéhrazade, « L'Algérie et son patrimoine », éditions du patrimoine, Paris, 2003.

ce qu'on peut trouver en Turquie, correspond au type de mosquées construites en Maghreb central pendant la période Ottomane.

Lucien Golvin donne une description générale de cette édifice bâtie « sur plan barlong, environ 24/20 m, la salle de prière comprenait un espace carré de 11,50 m de côté, que coiffait une vaste coupole octogonale sur trompes en coquilles ; des galeries bordaient cet esSI7I1IfLJial1 elles étaient doubles, à l'opposé du mihrâb. Ces galeries étaient coiffées de coupoles secondaires, séparées par des arcs doubleaux ; toutes reposaient sur des pendentifs. Tous les arcs, de forme brisée outrepassée, étaient supportés par de grosses colonnes à vastes chapiteaux »37, le minaret de la mosquée était plaqué d'émail et l'intérieur décoré avec de grandes inscriptions en caractères arabes avec le mihrab à l'orient de la salle carrée entourée de colonnes de marbre d'Italie38.

La Ketchaoua était l'une des plus prestigieuses mosquées de la ville, les habitants d'Alger y été très attachés ; sa décoration somptueuse et son aspect monumental consacrait l'architecture ottomane à Alger. Pratiquement collée au palais Hassan Pacha et à quelque mètres de la résidence `Dar Aziza', cette mosquée occupait une place privilégiée dans la ville ; Situé dans la basse Casbah entre la ville en hauteur et la coté dans une zone qui regroupe `El Jnina' ancienne résidence du Dey, les deux autres grands mosquées de la ville (Djamaa el Jdid et Djamaa El Kébir) et desservie par les grandes rues marchandes, la Ketchaoua faisait partit du coeur de la ville.

B- Conversion cultuelle : édifice mosquée - fonction cathédrale :

Après la prise d'Alger par l'armée française en 1830, le traité de capitulation signé par le Dey d'Alger Hussein Pacha et le compte de Bourmont du côté Français stipulait de « laisser la liberté aux habitants de toutes les classes et à déclarer que leur religion, leur commerce et leur industrie ne recevraient aucune atteinte »39, en contrepartie le Dey et ses janissaires conservaient leurs biens personnels.

37 GOLVIN Lucien, Le legs des Ottomans dans le domaine artistique en Afrique du Nord, dans : Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, N°39, 1985

38 BERQUE.A, art antique et art musulman en Algérie, dans : cahiers du centenaire de l'Algérie - livret VI, publications du comité national métropolitain du centenaire de l'Algérie, 1930.

39 Louis de BAUDICOUR, La Colonisation de l'Algérie: ses éléments, Ed Jaques Lecoffre, Paris, 1856.

Le nouveau pouvoir en place prend possession des biens `habous'40 en changeant la législation relatif à la propriété, un changement justifié par les législateurs de l'administration coloniale de l'époque : « Le régime de la propriété foncière s'écartait trop de nos conceptions juridiques pour que nous la laissions subsister, il eut paru d'ailleurs étrange de soumettre les nouveau colons à la loi du vaincu »41 ; Par la force de la nouvelle législation, des mosquées sont transférées au culte catholique comme celle de Ketchaoua, ou détruites dans le cadre des opérations de réaménagement comme ce fut le cas de la mosquée `Essayeda' et la ` Djenina', ou transformées en casernes ou dépôts de l'armée française ; Ainsi, « À Alger en 1830, tout avait commencé par des destructions. Le Génie avait ouvert une grande Place d'Armes dans le bas de la ville indigène, élargi plusieurs rues, réaffecté de nombreux bâtiments après les avoir transformés Des mosquées avaient été rasées d'autres aménagées en hôpitaux ou en églises, des palais avaient été transformées en casernes et des maisons arabes en habitations à la française »42.

Cette occupation des édifices religieux est sentie comme une humiliation par les autochtone, à l'exemple du long poème de Sidi Abdelkader sur la prise d'Alger où il crie sont mépris «Ô croyant le monde a vu de ses yeux Leurs chevaux attachés dans nos mosquées»43.

1- La prise de la mosquée :

La mosquée de Ketchaoua fut convertie au culte chrétien en 1832, « Le 24 décembre de cette année, la messe y fut dite par l'abbé Collin, préfet apostolique de la Régence»44.

Cette conversion fut très controversée et contesté par la communauté musulmane ainsi que par quelques parties dans le camp même des nouveaux occupants ; cette contestation s'est appuyée sur le cinquième paragraphe du traité de capitulation d'Alger du 5 juillet 1830 qui

40 Les biens --essentiellement religieux- placés sous ce régime sont immobilisés de sorte qu'ils ne sont ni vendus ni donnés, et leurs revenus reviennent à l'aumône.

41 TERRAS Jean, Essai sur les biens habous en Algérie et en Tunisie, Etude de la législation coloniale, Lyon, Impr. du Salut public, 1899, cité dans OULEBSIR Nabila, « Les usages du patrimoine », Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.

42 BEGUIN François, Arabisances ; Décor architectural et tracé urbain en Afrique du Nord 1830-1950, Dunod, Paris, 1983.

43 Smaïl Hadj Ali, La mission civilisatrice un processus de décivilisation, article paru dans le quotidien El Watan, édition du 26/02/2007.

44 KLEIN.H.op.cit.

stipule que « l'exercice de la religion mahométane restera libre»45 et garantie au musulmans le maintien de leurs lieux de culte.

Le duc de Rovigo46 fut le principal instigateur de cette conversion, son choix de cette mosquée n'était pas fortuit, « la mosquée de Ketchaoua représentait pour la population d'Alger le plus important lieu de culte musulman de la ville....en fixant spécialement son choix sur la mosquée de Ketchaoua, le duc de Rovigo voulais faire une démonstration de force à l'intention de la population »47 locale, il « constitua une commission présidée par le savant Berbrugger et où siégeaient les muftis et deux notables musulmans»48. Toutefois les algériens refusèrent de céder la mosquée en invoquant le traité de capitulation de 1830 qui couvrait les lieux de culte.

Pharaon Florian49, décrit le climat dans lequel s'est effectuer la prise de la mosquée, il décrit l'obsession du duc de Rovigo qui « voulait tout briser, faire arrêter les muftis, entrer de vive force dans la mosquée et faire couper le coup à tous ceux qui s'opposerait à l'exécution de sa volonté », lors de la dernière séance de la commission « L'agitation était extreme et l'on craignait un instant, sinon un soulèvement, du moins une émeute » avec la présence de près de dix mille manifestants à l'extérieur du palais du gouvernement, et l'opposition au projet de conversion meme au sein du pouvoir colonial à l'instar de M.Pichon l'intendant qui « proposait. qu'on renonçet au projet et qu'on élève une église paroissiale »50.

Bouderbala, un notable musulman au sein de la commission réussira à obtenir la cession d'une autre mosquée pour épargner la mosquée de Ketchaoua, il s'agit en l'occurrence de la mosquée de la pêcherie (Djamaa El Djadid), ce qui n'était pas du gout du duc de Rovigo qui déclara : « On vous a donné la mosquée la plus mal placée et la moins vénérée de la ville. Je n'en veux pas ! Je veux la plus belle ! Nous sommes les maitres, les vainqueurs ! Je ne veux pas prêter à rire ». Avec cette obsession du duc de Rovigo, il était impossible de négocier,

45 Traité de capitulation d'Alger du 5 juillet 1830, dans Nadine GASTALDI, Culte musulman 1839-1905, paris, 2006.

46 Anne-Jean-Marie-René SAVARY, Duc de Rovigo nommé par CHARLES X le 6 décembre 1831 comme Gouverneur des Possessions Françaises en Afrique.

47 OULEBSIR Nabila, « Les usages du patrimoine », Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.

48 JULIEN Charles André, Histoire de l'Algérie contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France, Paris, 1964.

49 Fils de Joanny Pharaon, interprète du duc de Rovigo, cité dans JULIEN Charles André, Histoire de l'Algérie contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France, Paris, 1964.

50 JULIEN Charles André, op.cit.

contrairement à l'intendant M. Pichon qui lui suggéra « qu'il était plus digne de respecter les traités et d'ériger une église » nouvelle. Ne tenant pas compte de cet avis, Le duc de Rovigo ordonna la substitution de la mosquée de Ketchaoua à celle de la pêcherie sur le contrat de cession et il « donna, le 17 décembre 1831, l'ordre d'occuper la mosquée le lendemain. La croix et l'étendard de la France seront fixés au minaret et salués par des batteries de terre et de mer ».

Pharaon Florian51 donne une description détaillé de la prise effective de la mosquée, Le jour de l'assaut « Quatre mille musulmans environ étaient enfermés dans la mosquée dont les portes étaient barricadées. On fit les sommations légales, puis une escouade des sapeurs du génie se mit en mesure de faire sauter les gonds de la porte. Aux premiers coups de haches les rebelles se décidèrent à ouvrir, et une immense rumeur sortit de la mosquée. Mon père (Joanny Pharaon, l'interprète de Rovigo), MBelensi (l'interprète de Pichon) et Sidi Bouderba montèrent les marches du portail, mais immédiatement éclatèrent quelques coups de feu, et une bousculade formidable vint renverser les membres de la commission et les ulémas52'. La troupe croisât la baïonnette et refoula les musulmans dans la mosquée. La panique se saisit d'eux et ils s'enfuirent par une issue qui donnait du côté de la rue du vinaigre. On trouva dans la mosquée plusieurs hommes à moitié étouffés et quelques autres blessés dans la tentative de sortie. La prise de possession était faite~ Le duc de Rovigo fut camper dans la mosquée une compagnie d'infanterie ».

Cette prise de la mosquée par la force n'a pas fait l'unanimité au sein des deux communautés musulmane et catholique, mais aucune voix ne se leva pour contester le fait accompli, mais des désaccords été exprimé à l'instar de l'intendant Pichon qui déclara : « Il n'y a plus eu de culte chrétien public de juillet 1830 à janvier 1832ket quelques mois après nous voulons planter la croix dans une mosquée ! »53.

Mais les différentes communautés présentes dans le pays ou en métropole n'avait pas la même conception des choses en ce qui concerne la conversion des mosquées en temples chrétiens, Ainsi ressenti comme un sacrilège au sein de la communauté musulmans, comme une violation des accords de reddition de 1830 par une partie de l'administration coloniale,

51 Ibid.

52 Terme arabe pour : savants, désigne généralement les théologiens sunnites.

53 Déclaration du baron Pichon, intendant civil de la Régence, cité dans : JULIEN Charles André, Histoire de l'Algérie contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France, Paris, 1964.

elle fut justifié et son impact minimisé et les mosquées convertis sont décrites comme «conquises par quelques paroles »54, ainsi M.P.Genty de Bussy écrit : « Quand quelques mosquées sont tombées de vétusté, ou se sont ouvertes devant nos besoins, les Maures ont trouvé pour les pratiques de leur religion un refuge inviolable au sein des temples nombreux qui leur restaient »55.

Ces écrits qui rentraient dans le cadre de la mission civilisatrice en Algérie, décrivaient ces conversions comme rentrant dans un processus de civilisation de la population locale, les nouveaux colonisateurs étant « Plus avancés que ces peuples, [ils pouvaient] déplorer que leur religion les pousse vers la contemplation »56, mais toute en relativisant sur la manière de changer les traditions locales en déclarant que même « si la civilisation semble nous convier à propager nos dogmes, la philosophie nous défend de nous servir d'autres auxiliaires que de ceux de la persuasion, et, en pareil cas, c'est au temps surtout à se charger du succès »57.

Dans ce contexte la conversion de la mosquée de Ketchaoua est expliquée par une toute autre manière, comme un accord entre les différentes parties pour l'aménagement d'un lieu de culte pour les nouveaux arrivants de confession chrétienne, ainsi « devant ce besoin de tous les temps, la sollicitude de l'administration ne pouvait rester oisivek.A la suite d'une négociation conduite avec autant de mesure que de convenance, et sous l'inspiration d'une nécessité réciproquement appréciée, le culte catholique à Alger a trouvé dès la fin de 1832, un lieu digne de lui »58 en l'occurrence la nouvelle cathédrale Saint-Philippe installée dans les bâtiments de l'ancienne mosquée Ketchaoua ; On peut faire un parallèle avec une argumentation de même type dans une consultation juridique du cadi Iyad (543 H / 1148- 1149) analysée par Vincent Lagardère et rendant compte de l'avis des juristes malikites en ce qui concerne la conversion des églises en Andalousie à l'époque almoravide : « Qu'à la suite de l'expulsion des tributaires de leur église celui qui administrait les musulmans l'ait transformée en mosquée constitue un acte fort judicieux vu que les musulmans installes a la place des tributaires évincés avaient besoin d'une mosquée pour faire leur prière... le mieux étant de se servir à cette fin de l'église et de la convertir en mosquée ; après l'expulsion de

54 M.P.Genty DE BUSSY, de l'établissement des français dans la régence d'Alger, librairie de Firmin Didot frères, Paris, 1839.

55 Ibid.

56 Ibid.

57 Ibid.

58 Ibid.

ces gens-là, leur église et ses `habus' reviennent au `bayt al-mal' [le Trésor public] »59, ces écrits émanant de la partie dominante insistent dans les deux cas sur le besoin en église ou mosquée et minimise l'impact de cette conversion sur l'autre communauté dans un discours qui accompagne et justifie cette action.

Pareillement, les écrits des autorités religieuses catholiques concernant la conversion de la mosquée Ketchaoua insistent sur le fait que « La mosquée étant de rite hanéfite«était fréquentée surtout par les Turcs dont beaucoup quittèrent Alger en 1830 »60, et que les autorités musulmanes finissent par céder la mosquée suite à la demande formulée par le duc de Rovigo; La semaine religieuse d'Alger, une publication de l'église catholique cite un passage dans une lettre que le grand muphti adressa au gouverneur : " Notre mosquée changera de culte sans changer de maître. Vous pouviez nous la prendre, vous avez préféré nous la demander. C'est let marque de condescendance que nous n'oublierons pas"61. On perçoit presque une marque de reconnaissance envers les autorités coloniales, et une approbation de la conversion de la mosquée, qui garde toutefois son usage cultuel.

Ces textes insistaient sur la persuasion et la convenance dans les rapports avec la communauté musulmane, dans le respect de la tradition chrétienne et des principes de liberté de la république. Mais d'un autre coté les conversions comme rentrant dans un processus de retour de la chrétienté des territoires qu'elle avait déjà conquis au IVème et Vème siècle au cours de l'occupation romaine de la région, « Après un si long exil, il était, réservé et la France de le [le christianisme] faire reparaître sur des rivages« car la religion et la civilisation sont inséparables »62, comme ce fut le cas pendant la reconquête en Espagne où Alphonse VI fait référence dans la charte de dotation de la cathédrale de Tolède à un rétablissement du culte chrétien dans la région, et que par sa victoire « II efface l'humiliation (opprobrium), le blasphème (mauris... blasfemantibus), restaure l'adoration de Dieu après la parenthèse de trois cent soixante-seize ans pendant laquelle la ville de Tolède fut par jugement secret de Dieu aux mains des Maures qui blasphèment le nom du Christ »63.

59 BURESI Pascal, op.cit.

60 La semaine religieuse d'Alger, cité dans : Théo BRUAND, la cathédrale d'Alger, article paru dans la Dépêche d'Algérie, édition du 1er Août 1962.

61 Ibid.

62 M.P.Genty DE BUSSY, op.cit.

63 BURESI Pascal, op.cit.

Ainsi en se référant aux sources de différentes provenances, on a plusieurs versions et interprétations sur les motivations, le déroulement et les conséquences de la prise de la mosquée de Ketchaoua et son affectation au culte catholique. Sur un sujet aussi sensible que le changement de confession d'un lieu de culte, qui exprime un conflit entre des communautés religieuses, les rédacteurs ont souvent du mal à être objectifs ; La réalité se situe certainement entre ces différents récits qui prennent parti pour groupe ou un autre selon l'appartenance et l'opinion personnelle du rédacteur. Mais toutes les sources confirment que la mosquée a été prise le 18 décembre 1832 et consacrée une semaine plus tard à l'occasion des fêtes de noël le 24 décembre 1832.

2- L'affectation de la mosquée au culte chrétien :

Des aménagements sont effectués à l'intérieur de l'ancienne mosquée pour l'adapter au culte catholique, par l'installation des nouveaux mobiliers tout en utilisant l'ancien comme ce fut le cas de la vasque à ablutions transformée en cuve baptismale, le clocheton et la rampe de marbre du `minbar' servirent à la construction de la chaire; le tabernacle fut exposé sur le siège de marbre de l'imam avec des colonnes torses incrustées d'onyx, et des gestes symbolique comme l'installation d'une statue de la Vierge au `Mihrab' qui indiquait auparavant la direction de la `qibla', et l'installation d'une croix sur la grande coupole de l'ancienne mosquée en 1840.

L'abbé Bargès cité par Henri Klein donne une description détaillé de la cathédrale en 1832 : « Au-dessus de chaque galerie, excepte dans la garde orientale, règne une tribune avec balustrade de bois d'un travail très artistique. Cette tribune est occupée par les dames. Une place y est réservée au Gouverneur et sa famille qui peuvent s'y rendre directement du palais, lequel est attenant au templekDes armoires ont été pratiquées çà et là, le long des murs; les portes présentent des panneaux de pièces rapportées, chacune de couleur différente.

Les pans intérieurs de l'église sont revêtus, jusqu'à la hauteur de la tribune, de carreaux de porcelaine blanche et bleue d'un très curieux effet. La chaire, adossée à une colonne, est ornée de sculptures d'une délicatesse et d'un fini remarquables. Devant le lieu où l'on conservait le Coran (le mihrab) et vers lequel se tournaient les musulmans, en priant, on a dressé une statue de la Vierge.

A quelques pas de là, s'élève le maitre-autel, dont la richesse est en harmonie avec la beauté

de ce temple. II offre plusieurs espèces de marbres précieux«Ce qui frappe le plus en entrant dans cette église, ce sont les inscriptions presque colossales qui en ornent les parois. Les lettres ont de trois à quatre pieds de long. Ces inscriptions expriment des sentences tirées du Coran »64.

L'inauguration de la cathédrale eut lieu le jour de Noel 1832, soit une semaine après la prise de la mosquée ; à part les quelques aménagements reporté la dessus, le bâtiment de la nouvelle cathédrale reste celui de l'ancienne mosquée avec ses colonnes décorées de motifs végétaux et ses inscriptions coranique sur tous les parois du bâtiment.

A l'occasion de Pfiques, la reine Amélie offrit à la nouvelle église ses vases sacrés et les premiers ornements sacerdotaux ; le pape Grégoire XVI lui fit don d'un tableau de Carrache, représentant l'Assomption et d'un calice d'or entoure de pierreries et décoré du coq, symbole de la vigilance65.

Cette vague de conversion qui créa des édifices « églises par leur culte, mais mosquées par leur architecture~.ces monuments qui ont bravé les siècles; qu'il suffît de les parcourir pour en retrouver l'origine, et qu'ils fussent eux-mêmes leur propre chronologie »66 ; Ces édifices Hybrides ne semblaient pas poser problème à la pratique du culte chrétien, en gardant même des éléments qui font référence à l'islam, comme les versets coraniques visibles en grands caractères dans la décoration intérieur de la mosquée, des versets gravées, en 1795, par le maitre Ibrahim Djarkeli67, transcrits et traduits par l'abbé Bargès en 184068 (voir Figure.4), ces décorations sont relevées sans pour autant choquer les fidèles.

64 L'abbé Bargès, « notice sur la cathédrale d'Alger en 1839 », dans le journal asiatique, troisième série, Tome XI, l'imprimerie royale, Paris, 1841.

65 JULIEN Charles André, op.cit.

66 M.P.Genty DE BUSSY, op.cit.

67 KLEIN.H, op.cit.

68 L'abbé Bargès, op.cit.

Figure 1 : La mosquée Ketchaoua avant sa conversion en 1832, d'Après une lithographie de Lessore et Wyld. Source : MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman : L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol VII, Ed Picard, Paris, 1926-1927.

Figure 2 : Coupe de la mosquée Ketchaoua, Amable Ravoisié, 1839. Source : MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman : L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol VII, Ed Picard, Paris, 1926-1927.

Figure 3 : Mosquée Ketchaoua, plan d'Amable Ravoisié, 1839. Source : MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman : L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol VII, Ed Picard, Paris, 1926-1927.

Figure 4 : Mosquée Ketchaoua, versets gravées, en 1795, par le maitre Ibrahim Djarkeli , transcrits et traduits par l'abbé Bargès en 1840. Source : L'abbé Bargès, « notice sur la cathédrale d'Alger en 1839 », dans le journal asiatique, troisième série, Tome XI, l'imprimerie royale, Paris, 1841.

C- Transformation : édifice cathédrale - fonction cathédrale :

La construction de la cathédrale Saint-Philippe sur l'emplacement de l'ancienne mosquée Ketchaoua débuta en 1845 à la suite des travaux de démolition qui avaient commencé en 1844 ; ces travaux viennent suite à la nomination de Monseigneur Dupuch comme évêque à Alger en 1838 ; ce dernier demanda la construction d'une nouvelle église qui serait la cathédrale d'Alger. Mais les autorités en place en l'Algérie, qui détenaient les finances de l'église en Algérie à cause du Concordat, décidèrent la transformation de l'édifice existant et son agrandissement.

Des projets de transformation de l'édifice avaient déjà été initiés dès les années qui ont suivi sa conversion en 1832, notamment par l'architecte des bâtiments civiles Pierre Auguste Guiauchain qui avait fourni « un projet de reconversion et de restauration au milieu des années 1830 »69, ce projet a été reprit en 1839 par l'architecte Amable Ravoisié dans le cadre l'exploration scientifique de l'Algérie, ce dernier « réalise un relevé et suggère une proposition de restauration de l'édifice »70 (Figures 5, 6 et 7), mais ces planches sont surtout destinées à la publication.

Les travaux de construction de la cathédrale dureront de 1845 à 1860, et le traitement de la façade en revanche n'a été finalisé qu'à la fin du siècle. Pendant la durée des travaux, l'église Notre-Dame des Victoires --ancienne mosquée Betchine- occupa momentanément la place de cathédrale de la ville d'Alger.

L'église fut considérablement agrandit, pour occuper environs quatre fois la surface de l'ancienne mosquée, qui était limité à l'espace du choeur de la cathédrale à la fin des travaux, celle-ci fut dotée « d'un escalier monumental donnant sur la place et de deux clochers »71. La cathédrale a subi une transformation générale, « Elle fut presque entièrement démolie et reconstruite, puis considérablement agrandie »72.

Les travaux de transformation ont été entamés par l'architecte des bâtiments civils Pierre-
Auguste Guiauchain, puis menés successivement par les architectes diocésains Harou

69 OULEBSIR Nabila, op.cit

70 Ibid.

71 KOUMAS Ahmed, op.cit.

72 KLEIN.H, op.cit.

ROMAIN, Jean-Baptiste FERAUD (1815-1884) remplacé par Jean-Eugène FROMAGEAU nommé par le ministère des colonies architecte en chef des édifices diocésains d'Algérie.

Le projet de transformation de l'ancienne mosquée a été perturbé plusieurs fois par des problèmes de stabilité du bâtiment en construction, ces problèmes été liés à l'instabilité du sol du côté de la rue du Divan, d'où la présence des contreforts en pierre taillée sur toute la longueur du mur de ce côté ; suite à ces problèmes d'instabilité du sol, des sondages ont été exécuté et « une intéressante mosaïque fut trouvée, représentant des têtes d'animaux et aussi des médaillons...Ces mosaïques, dont une partie demeure sous les fondations de la Cathédrale, ont été attribuées à d'anciens thermes romains »73.

Les travaux de la façade se poursuivirent jusqu'à la fin du XIXème siècle, et c'est la proposition de l'architecte Albert Ballu en 1886 (Figure.8) qui fut réalisé, après plusieurs propositions non retenues, notamment celle d'Haroun Romaine « élaborée en 1856 et qui correspond au plan qu'il établit en 1850 en tant qu'architecte diocésain » (Figure.9) qui suggère déjà l'idée de deux tours latérales. Ces tours d'inspiration orientaliste qui s'élèvent aux deux extrémités de la façade de la cathédrale «sont une réplique des minarets de la mosquée El Nasser Mohammed à la citadelle du Caire, et des minarets de la mosquée de Kaït-Bey» ; D'ailleurs l'ensemble de l'édifice a été réalisé dans un style architectural mélangeant différentes influences, du romano-byzantin à l'orientalisme, ce qui va donner naissance à l'architecture Néo-Mauresque en Algérie dominante au début du XXème siècle, et le bâtiment de la cathédrale fait son entrée dans l'inventaire des monuments historique et est classé en 1908.

Malgré les sommes colossale dépensées pour la transformation du bâtiment de la cathédrale, dans le cadre de qui été le plus grand projet de restauration après la conquête, le résultat ne fut pas l'unanimité ni parmi les fidèles, ni parmi les urbanistes de la ville ; que ce soit pour son aspect architectural ou pour sa surface restreinte et son positionnement au coeur de la Casbah d'Alger, ces problèmes se posent au cours des aménagements urbains que subit la ville à la fin des années 1850, ainsi on peut lire dans le rapport du projet de la nouvelle ville d'Alger en 1858 : « la cathédrale actuelle, dont on connait l'insuffisance à chaque réunion officielle et surtout aux jours de grandes frtes, placées dans un endroit resserré ou il y'aura toujours encombrement et plus tard du danger pour les piétons lorsque les voitures pourront

73 Ibid.

y arriver, nous a paru, suivant les mouvement de la population, devoir être construite dans la nouvelle enceinte. Un palais digne du chef de la religion, serait établi près de ce monument que nous plaçons à proximité de la ville actuelle »74.

Installer dans la basse Casbah par la volonté du duc de Rovigo, la cathédrale n'a jamais été véritablement intégré dans cette partie de la ville ou la population est en grande majorité de confession musulmane, de plus l'édifice même après son élargissement était relativement étroit pour accueillir les cérémonies de la grande cathédrale d'Alger.

L'église Saint-Philippe garde sa fonction de cathédrale de la ville d'Alger jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962 ou elle fut reconvertit en mosquée et c'est dorénavant la nouvelle église du sacré coeur construire en 1956 qui occupe la place de cathédrale de la ville.

74 VIGOUREUX, CAILLAT, « Alger, projet d'une nouvelle ville », Alger, 1858, dans OULEBSIR Nabila, op.cit.

Figure 5 : Projet de restauration de la cathédrale Saint-Philippe, Plan, Amable RAVOISIE, Alger, 1839.Source : OULEBSIR Nabila, « Les usages du patrimoine », Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.

Figure 6 : Projet de restauration de la cathédrale Saint-Philippe, Façade principale, Amable RAVOISIE, Alger, 1839. Source : OULEBSIR Nabila, « Les usages du patrimoine », Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.

Figure 7 : Projet de restauration de la cathédrale Saint-Philippe, coupe latérale, Amable RAVOISIE, Alger, 1839. Source : OULEBSIR Nabila, « Les usages du patrimoine », Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.

Figure 8 : Projet d'achèvement de I a façade de I a cathédraI e Saint-Philippe, aquarelle d'Albert BALLU, Alger, 1886. Source : KOUMAS Ahmed, NAFAA Chéhrazade, « L'Algérie et son patrimoine », éditions du patrimoine, Paris, 2003.

Figure 9 : Projet d'achèvement de la façade de la cathédrale Saint-Philippe, aquarelle de Romain HAROU, Alger, 1856. Source : KOUMAS Ahmed, NAFAA Chéhrazade, « L'Algérie et son patrimoine », éditions du patrimoine, Paris, 2003.

D- Reconversion : édifice cathédrale - fonction mosquée :

Après 130 ans d'occupation française en Algérie et sept ans de guerre de libération et suite au scrutin d'auto-détermination du premier juillet 1962 durant lequel « le peuple algérien s'est prononcé pour l'indépendance de l'Algérie coopérant avec la France....la France reconnait solennellement l'indépendance de l'Algérie »75 le 04 juillet 1962 ; dans les mois qui suivent la cathédrale Saint-Philippe est reconvertit au culte musulman et redevient la mosquée Ketchaoua.

Dans la foulée des festivités de l'indépendance en Algérie à l'été 1962, et pendant une période qui a connu beaucoup de rebondissement sur tout le territoire algérien et essentiellement à Alger, la reconversion de la mosquée Ketchaoua passe presque inaperçue au regard des évènements majeurs qu'a connu la capitale en cette période. Ainsi, je n'ai pas été en mesure de déterminer la date exacte de la reconversion, mais on peut tout affirmer que la reconversion de la cathédrale Saint-philippe en mosquée s'est déroulée entre juillet 1962 et le mois de décembre de la même année, durant lequel l'église du Sacré-Coeur fut élevée au rang de cathédrale de la ville d'Alger.

L'abbé Jean-Pierre Henry, Archeveché d'Alger raconte l'épisode de cette reconversion : « Le lendemain de l'indépendance, les algérois ont envahi la cathédrale et ont réclamé son retour au culte musulman. Et des tractations se sont ensuivies, de telle sorte qu'en novembre 1962, elle était redevenue mosquée. L'Eglise a trouvé normal de faire en sorte que cet édifice puisse revenir au culte musulman. Et la chose avait été préparée par la construction du Sacré-Coeur durant les années de la guerre d'indépendance »76, ainsi en peut en déduire que comme ce fut le cas dans plusieurs villes en Algérie au lendemain de l'indépendance, l'occupation de la mosquée par la foule s'est faite spontanément par les riverains qui ont demandé qu'elle retrouve sa fonction de mosquée ; les négociations qui ont suivent avec la communauté chrétienne ont abouti au déplacement du siège de la cathédrale d'Alger à l'église du SacréCoeur et au retour de la mosquée Ketchaoua au culte musulman, ces négociations ce sont déroulées dans une période de conflits interne au sein du nouveau pouvoir algérien, ou les pressions sur les algérois et surtout sur la communauté chrétienne étaient accrus.

75 Journal officiel France, 04 juillet 1962, P6483.

76 Reportage, « Ketchaoua : mosquée d'Alger », revue TDC, Diffusion Lundi 2 avril 2001 sur La Cinquième, Conception Hervé Pernot, Auteur-Réalisateur Mehdi Zergoun.

Depuis qu'il a retrouvé sa fonction de mosquée, l'édifice de l'ancienne cathédrale Saint-Philippe n'a pas subi de modifications architecturales majeures ; le mobilier intérieur a été changé et les chaises de l'ancienne église ont laissé place au tapis de la mosquée, l'ancien `minbar'77 retrouve sa fonction initiale après avoir servie de chaire pour la cathédrale pendant 130ans et les décorations faisant référence au culte catholique ont été enlevées, les croix surplombants les tours de l'ancienne cathédrale ont laissé place aux croissants lunaires.

Le véritable défi de cette reconversion fut l'aménagement du `mihrab' vers lequel se dirigent les fidèles lors des prières et qui doit obligatoirement être orienté vers la Mecque, ce qui veut dire vers l'Est dans le cas de la ville d'Alger. Dans un plan type de mosquée, l'entrée est aménagé du côté opposé de celui du `mihrab', pour permettre aux fidèles de se retrouver directement orienté vers la Mecque et pour faciliter la circulation à l'intérieur de la salle de prière ou on n'a pas le droit de traverser les lignes pendant le temps de la prière ; or l'entrée de l'ancienne cathédrale Saint-Philippe se retrouve plein Est dans la même direction que la Mecque, ce qui emmena les autorités religieuses de poser un mur isolé à l'entrée, dans lequel on pratiqua une niche qui servira de `mihrab', ce qui donne à la mosquée de Ketchaoua un aménagement intérieur unique, ou l'on est obligé de contourner le mur à l'entrée de la mosquée, prendre les passages des deux côtés de la salle pour rejoindre la file arrière des fidèles. Get aménagement intérieur improvisé interpelle les fidèles sur le fait que le bâtiment en place n'a pas été conçu pour être une mosquée.

En plus des aménagements intérieur, un espace d'ablution a été construit du côté Nord-Ouest de l'édifice, ce qui oblige les fidèles à traverser toute la longueur de la mosquée pour y arriver et revenir après à la salle de prière ; les croix sur les deux tours et sur la coupole centrale ont été enlevé comme toutes les références au christianisme qui ont été enlevées de la décoration de la façade.

L'édifice a subi plusieurs opérations de restauration sans pour autant subir de transformations architecturales majeures, ces opérations ont été limitées à des consolidations et des confortements pratiqués dans différentes partie due essentiellement aux problèmes d'instabilité du sol qui subsistent. La dernière opération en date a débuté en 2008 et est

77 Escabeau surélevé d'où l'imam fait son prêche.

toujours en cours, cette restauration qui vient suite au séisme de 2003 qui a frappé les environs immédiats d'Alger, lors duquel la mosquée à subit des dégâts au niveau des tours qui menaçaient de s'effondrer (Figure.10) en plus des autres problèmes liées à l'âge de l'édifice, Abdelouahab Zekkagh architecte restaurateur et directeur de l'OGEBC maitre de l'ouvrage de l'opération, énumère les dégâts qu'a subit la bfitisse et les mesures d'urgence prisent :

«Les pierres de la partie supérieure des balustres surmontées par des blocs constitutifs se sont écartées, ce qui donne une légère inclinaison. Nous devons procéder à une opération délicate comme le cerclage à trois niveaux de la hauteur outre les travaux d'étanchéité que nous prévoyons, car il y a de grands problèmes d'infiltration des eaux pluviales»78.

Pendant les travaux de restauration (Figure.11) , la mosquée reste fermée au public et cela depuis 2008 , ce qui a provoquer l'inquiétude des fidèles sur des travaux qui ont été prévu dans un délais de huit mois, enfaite il «a été difficile de fermer ce lieu de culte, la population locale n'a pas tellement apprécié parce qu'elle entretenait un rapport particulier avec cette mosquée qu'elle préfère aux deux autres lieux de prière situés non loin de let. Le ministère de la Culture a pu, néanmoins, réussir la prouesse de la faire fermer. Le ministère des Affaires religieuses, propriétaire de l'espace, voudrait le restituer au plus vite»79.

Malgré la confusion que porte l'édifice actuel avec sa dualité bfitiment cathédrale/fonction mosquée, sa réappropriation par la communauté musulmane a été très rapide et il occupe la fonction de grande mosquée de la ville à part entière en dépit de son aménagement intérieur particulier. Un membre du ministère algérien des affaires religieuses affirme en 2001 : « Grâce à Dieu, la mosquée Ketchaoua a retrouvé sa vocation première. Lieu de culte musulman, nous y célébrons les cinq prières de la journée, celles des vendredis et des fêtes religieuses»80, de l'autre côté, il y'a toujours une partie de la population qui se sont toujours gênés par le nature du bâtiment qu'occupe la mosquée jusqu'à affirmer que « s'il y a une

78 Propos recueillit par M.Tchouban, article « opération de restauration et de sondage », Quotidien El Watan, édition du 26/11/2008.

79 Propos de Nabila Seffadj, architecte en chef de la restauration de la mosquée Ketchaoua, recueillit par Nadir Iddir, « Les travaux de confortement entamés », Quotidien El Watan, édition du 16/05/2009.

80 Reportage, « Ketchaoua : mosquée d'Alger », op.cit.

mosquée à Alger qui ne reflète pas notre patrimoine historique c'est bien celle-là, elle n'est plus authentique, ceci dit ces valeurs patrimoniale sont aussi immenses »81.

Le rôle du style architectural de l'ancienne cathédrale et surtout le caractère orientaliste et mauresque des traitements de la façade, qui ont été puisés dans les répertoires de l'architecture arabo-islamique ont sans doute facilité la réception de l'édifice reconvertie sans grands efforts à une mosquée en 1962.

81 Propos d'un étudiant en architecture à l'EPAU d'Alger, recueillie au cours de l'enquête sur terrain, février 2012.

Figure 10 : Mosquée de Ketchaoua, détails des tours, Alger, 2009. Photo prise par Amari Reda, décembre 2009.

Figure 11 : Mosquée de Ketchaoua, photographie de la façade principale, Alger, 2009. Photo prise par Amari Reda, décembre 2009.

III- CHAPITRE III : Conversion des lieux de culte et transmission du

patrimoine

Tous les édifices et les objets patrimoniaux82 de manière générale subissent des interventions, des modifications, des changements plus ou moins remarquables qui interviennent et même déterminent l'évolution de l'objet patrimoniale. Que ce soit à cause des aléas naturels et le vieillissement que subisse un objet à travers le temps, ou des interventions humaines dans le but est de restaurer ou de transformer, aucun objet patrimonial ne peut traverser le temps figé dans son état initial.

Ainsi, on peut se questionner par rapport à la transmission des objets patrimoniaux et du patrimoine, sur la nature même de ces objets, et est-ce qu'il s'agit du méme objet qui évoluent dans le temps ou de plusieurs objets qui existent à des époques différentes.

Le patrimoine bâti, de par sa complexité, sa variété d'usage et la multiplicité des fonctions qu'il remplit, fait sans doute partie des objets patrimoniaux qui subissent le plus de transformation au cours de leur existence. Edifice remplissant une fonction ou plusieurs, symbole d'une idéologie, d'un culte ou une appartenance, et façade des idées, des arts, des techniques et capacités de construction d'un groupe social à une époque donnée ; Les créations architecturales regroupent plusieurs valeurs, des valeurs qui elles même évoluent dans le temps avec l'évolution de l'édifice.

La transmission du patrimoine architectural reste un défi entre : ce qu'on voudrait transmettre et ce que perçoit les récepteurs de ce patrimoine, et cela en tenant compte des impératifs d'usage, de cout et de faisabilité. Dans ce contexte, la réception d'un patrimoine est la finalité de toute transmission, et si on considère que « ce n'est pas le monument qui nous impose son interprétation~c'est nous qui devons trouver les questions à poser au monument, et il nous répondra. Cela implique, comme pour les textes, que le monument contient un potentiel non

82 « L'objet patrimonial est simplement l'objet grace auquel une communauté existe. Elle a besoin de lui pour exister, et il a besoin d'elle pour exister en tant que patrimoine. » MELOT Michel, « Qu'est-ce qu'un objet patrimonial ? », BBF, 2004, n° 5, p. 5-10, [en ligne] <http://bbf.enssib.fr/> Consulté le 20 mai 2012.

délimité de réponses »83, et on se retrouve avec autant de réponses qu'on a d'interrogateurs, et même les réponses aux mêmes questionnes peuvent être différentes d'un récepteur à un autre. Dans l'exemple d'un patrimoine lié à un ou plusieurs conflits, comme le bâtiment cas d'étude de ce mémoire, en l'occurrence la mosquée/cathédrale de ketchaoua, « Si l'on considère que l'histoire se structure autour d'antagonismes entre égaux, classes sociales, groupes ethniques ou religieux et, plus récemment, entre états-nations, le patrimoine culturel peut être imprégné des conflits du passé. Des bâtiments, des sites et des artéfacts, dont de magnifiques monuments à la valeur artistique incontestable comme des cathédrales gothiques, d'anciens hôtels de ville, des manoirs et leurs jardins ou des collections de musée de toutes sortes, rappellent l'histoire d'un affrontement militaire, civil, social ou culturel, d'une exploitation, d'une tromperie ou mme d'un vol »84, ce monument participe activement à la construction de l'histoire qui se fait dans le présent, et d'un autre côté, l'histoire influence la perception qu'on peut avoir de ce monument.

Les interventions les plus importantes qu'a subit ce monument sont liées aux deux conversions qu'il a subit, de mosquée à cathédrale en un premier temps, pour retrouver sa fonction initiale de mosquée en 1962 ; Ces conversions qui sont loin d'être imposée que par l'impératif du besoin en matière de lieu de culte, mais sont plutôt « l'expression d'un projet politique »85, d'une idéologie. Les deux niveaux de la conversion d'un lieu de culte que sont : la conversion cultuelle et la transformation architecturale, nous amènent à se questionner sur la pratique d'un culte dans un environnement conçu pour un autre culte en ce qui concerne le premier type, et les réflexions sur l'adaptation de l'élément architecturale au nouveau culte et les limites de cette adaptation qu'est la transformation de l'édifice.

Le processus de conversion va être abordé en ce qui suit dans le cadre de la dualité mosquée/église, et cela à travers le cas d'étude qui a subit ce processus dans les deux sens.

83 GABI Dolff-Bonekämper, «Lieux de mémoire et lieux de discorde : la valeur conflictuelle des monuments», in Prospective : Fonctions Du Patrimoine Culturel Dans Une Europe En Changement, dirigé par Daniel THEROND, Division du patrimoine culturel, Conseil de l'Europe.

84 GABI Dolff-Bonekämper, « Patrimoine européen des frontières #177; Points de rupture, espaces partagés », Direction de la culture et du patrimoine culturel et naturel, Projet intégré «Réponses à la violence quotidienne dans une société démocratique», Editions du Conseil de l'Europe, imprimé en Allemagne, décembre 2004.

85 BARON Mathilde, op.cit.

A- La prise de l'édifice :

La conversion d'un lieu de culte d'une confession à une autre commence tout naturellement par l'occupation des lieux, l'ancien lieu de culte est soit pris par la force des armes ou par d'autre moyens ou il peut s'agir d'un lieu vacant qui ne remplit plus aucune fonction.

Cette prise de l'édifice est particulièrement importante pour la suite du processus, et déterminent le caractère des relations entre les communautés parts de ce conflits, puisque un édifice convertie d'une religion à une autre est toujours enlevé à une communauté pour l'usage d'une autre. C'est dans ce contexte conflictuel que l'occupation d'un lieu de culte d'une autre religion, influence l'atmosphère dans lequel va se dérouler l'utilisation de ce lieu de culte et même les actions qui vont suivre que ce soit pour légitimer cette prise ou pour adapter lieu au nouveau culte.

Ainsi, en Espagne pendant la reconquête, la conversion presque de toutes les grandes mosquées des villes conquises ne se faisait pas de la même façon, « dans les cas de capitulation, la conversion de la grande mosquée n'intervient pas immédiatement après la conquête. Les musulmans conservent par exemple à Tolède l'usage de la grande mosquée~d'autres exemples plus tardifs de capitulations comme celle de Saragosse en 1118, qui stipulait que les saraqustis pourraient conserver leur grande mosquée pendant un an au terme duquel elle reviendrait aux chrétiens qui en feraient leur cathédrale »86, mais dans le cas de villes prises par la forces des armées suite à des batailles, les vaincue n'ont plus aucun droit et la conversion de la grande mosquée de la ville se fait beaucoup plus rapidement, .

Cette différence d'usage, selon que l'établissement du nouveau rapport de force s'est fait par un conflit armé ou par des négociations qui ont aboutie à la cession de l'édifice, conduit tout de méme au méme résultat qu'est la conversion du lieu de culte. Mais le déroulement, la brutalité de cette conversion est fortement tributaire de cette phase, ainsi la prise en main de l'édifice de culte par la nouvelle communauté dominante se fait, soit progressivement en laissant aux anciens occupants des lieux le droit de les utiliser pendant le temps nécessaire à la transition, ou brutalement, on s'appropriant les lieux dès l'installation du nouveau pouvoir87.

La prise brutale d'un monument peut engendrer un traumatisme qui dure dans le temps, ainsi
ces édifices rappelant l'architecture, les arts et la richesse d'une époque peuvent aussi bien

86 BURESI Pascal, op.cit.

87 Ibid.

évoquer des souvenirs des conflits du passés, vue que ces monuments sont souvent crées et liés à des périodes historique chargé de conflits. Ces valeurs conflictuelles, véhiculées en parallèle des « valeurs positives, historiques, artistiques ou morales »88 restent présente dans la mémoire collective et sont rappelé à la fois par les récits historiques que par le monument en lui-même à travers son expression architecturale, malgré que « La qualité et l'objectivité du message pédagogique [du patrimoine] dépendent des valeurs véhiculées par ceux chargés de l'interprétation du patrimoine »89, et ce message peut être différent selon sa provenance, ainsi « un monument peut s'inscrire dans des narratifs différents, mrme contradictoires, d'une part et d'autre d'une frontière de territoire ou d'une limite de classe»90, comme c'est le cas de la mosquée/cathédrale de Ketchaoua, ou les épisodes historiques liés à la prise de la mosquée en 1832 ou de la cathédrale en 1962 sont racontés de manière différente par les parties qui ont pris part à ce conflit.

B- La conversion cultuelle :

La conversion cultuelle d'un lieu de culte consiste à le consacrer à un autre culte que celui célébré dans l'édifice auparavant, cet acte bien que de nature religieuse intervient tout de même dans un espace architectural et nécessite des réaménagements de cet espace pour l'adapter à sa nouvelle fonction.

Malgré qu'il s'agisse d'un changement qui va affecter l'essence même de l'existence du lieu de culte qu'est la religion qu'on y célébrait, cette conversion assure quand même la pérennité de la fonction cultuelle de l'édifice, ce qui constitue une continuité de son l'usage même s'il change de confession, et garde en outre l'objet architectural qui continue d'exister on assurant la célébration d'un nouveau culte, ce bfitiment d'une autres époque et d'un autre style peut etre considéré comme un trophée lié à une conquête ou à la domination d'une communauté d'une autre.

Cette conversion cultuelle qui s'accompagne de peu d'interventions sur le corps du bâtie et
qui ne nécessite généralement que de légers aménagements intérieurs arrive tout de même à

88 GABI Dolff-Bonekämper, «Lieux de mémoire et lieux de discorde »..Op.cit.

89 Déclaration finale de la conférence européenne des ministres responsables du patrimoine culturel, Helsinki, 30/31 mai 1996.

90 GABI Dolff-Bonekämper, «Lieux de mémoire et lieux de discorde »..Op.cit.

imposer « dans un cadre a priori inadapté, un nouvel univers mental issu d'un discours théologique différent »91 ; Ainsi, une semaine après l'occupation effective de la mosquée de Ketchaoua en décembre 1832, on y célébra la messe de Noel et elle devint l'église Saint-Philippe première cathédrale de la ville ; de la même façon, après l'indépendance de l'Algérie en 1962, l'ancienne cathédrale retrouve sa fonction de mosquée en un laps de temps relativement cours.

Cette variation de la fonction mosquée/église dans un même édifice, interpelle sur la nature de chaque lieu de culte, et sur les convergences et les analogies qui rentrent dans le processus d'installation d'une église catholique dans la bfitisse d'une mosquée et vice-versa.

La mosquée se distingue de l'église par sa vacuité de tout élément représentant ou faisant directement référence à Dieu, et cela en accord avec l'un des principes de l'islam qu'est la relation directe entre le créateur qui est dieu et l'homme à l'instant de la prière, ainsi les fidèles n'ont pas besoin d'intermédiaire pour s'adresser à dieu. De là on comprend que la mosquée, `masjid' en arabe, ce qui signifie « lieu de prosternation », est un lieu qui permet le rassemblement des fidèles pour l'accomplissement des prières, notamment les prières groupées par obligation comme celle du vendredi92.

Mais ce lieu de rassemblement des fidèles a évolué pour être au centre de la vie de la communauté musulmane, du fait que l'islam «dans la culture musulmane oft les domaines du politique, du social et du religieux sont intimement mêlés, elle [la mosquée] sert aussi d'école religieuse et d'espace de diffusion d'informations officielles concernant les impôts ou les taxes par exemple ; on y rend aussi la justice, on y tient des réunions publique« certaines des fonctions des grandes mosquées sont aussi celles des cathédrales chrétiennes, qui abritent par exemple des écoles cathédrales et accueillent des assemblées de corporation »93, ce qui était le cas de la mosquée de Ketchaoua, qui était considérait comme une des grandes mosquée de la ville d'Alger.

Ainsi, pour adapter le lieu de culte à sa nouvelle confession, après une purification de l'édifice
par aspersion d'eau sur le sol et les murs, on procèdes à des changements de mobilier par
l'installation de sièges, banquettes, chaire et maitre-autel pour l'église, et de tapis, lustres,

91 BARON Mathilde, Op.cit.

92 BAYLE Marie-Hélène, Op.cit.

93 BARON Mathilde, Op.cit.

`Mihrab' et `Minbar' pour une mosquée. Il arrive meme qu'on utilise l'ancien mobilier en l'adaptant à un nouvel usage, comme ce fut le cas du `Minbar' de la mosquée de Ketchaoua, transformer en chaire pour la cathédrale en 1832, pour retrouver sa fonction initiale en 1962. Ce mobilier nécessaire à la célébration du nouveau culte est indispensable pour le déroulement de la conversion cultuelle.

En plus de l'installation du nouveau mobilier, des intervention sur la décoration intérieur et extérieur de l'édifice sont effectuées, pour effacer les références au culte anciennement célébrer dans les lieux ; cette purification de l'ornementation est plus stricte du coté musulman au regard de l'interdiction des représentation humaines et animales dans les mosquée, ainsi toutes les décorations de cette natures sont soit effacées soit recouvertes, et les croix sont enlevées contrairement au clocher qui est toléré et peut servir de minaret pour la mosquée ; ce changement de fonction à une valeur symbolique très forte, l'appel à la prière du succède à la sonnerie de cloches, ou l'inverse. La valeur de cette élément d'appel caractéristique des mosquées comme des églises explique l'importance accordée à cette élément, ainsi « Les cloches de la cathédrale de Compostelle furent emportées comme butin par le célèbre Almanzor et suspendues comme des lustres, dans la grande mosquée de Cordoue en 997 puis ramenées par Alphonse X le Sage après la conquête de la capitale musulmane en 1236 »94 ; Dans le cas de la mosquée Ketchaoua, le clocher est toujours en place, bien qu'il n'a actuellement aucune fonction.

Dans le cas de la conversion cultuelle d'une mosquée au culte chrétien, le souci d'effacer la décoration antérieur des lieux est de moindre importance, du fait de la sobriété de l'ornementation des mosquées qui est à caractère floral ou géométrique, ne faisant pas référence directement à l'islam, sauf pour les versets coraniques calligraphiés sur les lieux, mais méme ces calligraphie ne font pas objet d'une proscription stricte, ce qui explique qu'ils ont été gardés dans la cathédrale Saint-Philippe après 1832.

Le changement de l'orientation est un acte crucial de la conversion, par lequel on affirme la nouvelle destination de l'édifice, les églises par tradition sont orienté vers l'Est par la mise en place d'absides, les mosquées sont orienté en direction de la Mecque par l'installation du `Mihrab' indiquant la `qibla' direction de la Mecque.

94 Ibid.

Ces aménagements sont suivis par la consécration de l'édifice au nouveau culte, les rites de conversion d'une mosquée ou d'une église sont les meme que les rites de consécration d'un nouvel édifice, le rituel de dédicace qui est bien codifié du coté chrétien est considéré « parmi les actions liturgiques les plus solennelles et les plus riches de significationkEn consacrant par ses rites un édifice matériel fait de mains d'hommes, la dédicace exprime le mystère mrme de l'Eglise, temple de Dieu »95, ce rituel a évolué à travers les siècles et sa dernière codification date de 1977, ou le Concile Vatican II a publié l'Ordo `dedicationis' destiné à la consécration des lieux de culte, une consécration qui s'effectue en plusieurs étapes.

Du coté musulman, l'inauguration a un caractère moins cérémonial, la consécration de la mosquée se fait par la célébration de la prière dans les lieux, et l'édifice est aussitôt considéré comme une mosquée à part entière.

L'inauguration de l'édifice comme un nouveau temple purifié de l'ancienne religion, est fort en significations symboliques, cet évènement consacre en même temps une victoire. Les cloches ou le Azan' (l'appel à la prière) retentissent célébrant la victoire, puisque les conversions de mosquées ou d'églises sont liées étroitement aux victoires militaires, aux conquêtes auxquelles elles succèdent ; Contrairement aux invasions temporaires qui provoquent profanations ou destructions, l'occupation durable des territoires permet la conversion des édifices du culte96.

C- la transformation architecturale :

La transformation architecturale d'un édifice de culte, est une intervention majeure sur le corps du batiment, une intervention qui implique un remaniement de l'édifice dans un souci d'adapter le lieu de culte à sa nouvelle confession. Ce besoin de transformer l'édifice apparait quelque temps après la conversion cultuelle, suite aux confusions crée par l'illisibilité de l'objet architectural et l'inadéquation entre la forme, l'apparence du batiment et sa fonction ; En plus de l'atténuation de la notion de trophée qui devienne désuète avec le temps.

Si la conversion cultuelle de l'édifice obéit à un rituel codifié par les autorités religieuses, la
transformation architecturale doit prendre en compte plusieurs autres éléments influents sur
cette opération, en parallèle des impératifs religieux liés à la fonction du lieu, cette

95 Chanoine Norbert HENNIQUE, Colloque "églises des villes, églises rurales, un héritage en partage ? », Op.cit.

96 BURESI Pascal, op.cit.

intervention doit concilier ses impératifs avec la volonté politique, la disponibilité financière et l'expression architecturale et artistique à donner à ce lieu de culte.

Les interventions architecturales en milieu urbain posent beaucoup plus de contraintes au concepteur qu'en terrain isolé, mais dans le cas d'une conversion suivi d'une transformation architecturale, il s'agit en plus d'intervenir sur un bâtiment existant, qui a acquis à travers le temps plusieurs valeurs, dont la valeur religieuse qui reste en conflit entre le nouveau et l'ancien culte.

Tous ces contraintes qui pèsent sur le projet de transformation font qu'il n'existe pas un model général d'adaptation d'un bâtiment mosquée à une église ou le contraire, ces interventions s'adaptent au contexte spatial et temporel dans lequel elles se déroulent, et le projet peut aller de la solution catégorique de la démolition/reconstruction aux interventions ciblées sur des parties du bâtiment dans le but de changer sa morphologie.

Dans le cas de la mosquée Ketchoua qui a vu son architecture transformé à partir de 1845, et cela 13 ans après sa conversion cultuelle, suite à une période ultérieur où des voies se sont levées pour signaler l'inadéquation de l'édifice architectural avec la fonction et l'image que doit donner la première cathédrale d'Algérie, plusieurs solutions pouvaient être préconisées, comme la construction d'une nouvelle cathédrale tel que suggérait pat l'évêque d'Alger Monseigneur Dupuch, mais d'autres éléments rentraient en causes, comme l'aspect financier d'une transformation qui va s'avérer à la fin beaucoup plus couteuse qu'une nouvelle construction97, l'aspect symbolique de la prise de la « plus belle »98 mosquée de la ville et son affectation au culte de la nouvelle communauté dominante dans le pays, celle des colons européens ; mais aussi l'aspect urbain, avec les grands aménagements urbains de la ville dans le but d'en faire une ville aux normes européennes, et seul la Casbah constituait un obstacle à ce projet, construite dans un style vernaculaire qui ne permettait pas son absorption par la nouvelle ville, ce qui laisser aux aménageurs la solution de remanier cette partie de la ville petit à petit par les bords de la cité en pénétrant jusqu'au coeur.

Le projet de transformation architecturale de la mosquée de Ketchaoua, rentrait dans le grand
projet de remaniement urbain de la basse Casbah qui été déjà entamé avec l'aménagement du
front de mer et de la place du gouvernement, les urbanistes ne voulants pas construire une

97 OULEBSIR Nabila, op.cit.

98 Le duc de Rovigo cité dans JULIEN Charles André, op.cit.

ville européen à côté de la ville autochtone suivaient une logique de pénétration urbaine dans l'ancienne cité.

Les travaux de transformation entraient dans la nouvelle logique de colonisation en Algérie, avec la pacification Nord algérien et l'installation de colons européens à travers le pays, ce qui engendre un nouvel état d'esprit qu'ai celui de l'installation durable dans le pays ; Ainsi, après la phase de conquête vient la phase d'établissement, et cette transformation architecturale peut se lire comme une nouvelle conversion99 qui consacre une nouvelle phase dans la présence française en Algérie.

Dans cette logique, et par un projet de transformation qui s'éternisait dans le temps, en dépassant largement ses délais initiaux, l'ancienne mosquée fut tour à tour, transformée de l'intérieur, agrandit des côtés Est puis Ouest, métamorphosée de l'extérieur avec une façade qui n'a pris son aspect définitif qu'à la fin du XIXème siècle. L'ancienne mosquée a été englobée dans la nouvelle cathédrale, tout en étant démontée de l'intérieur, et certains de ces éléments architecturaux réutilisés sur place ; ce mécanisme de construction/destruction n'a pas laissé dans l'histoire, ni dans la mémoire collective le souvenir d'une destruction totale de l'ancienne mosquée, pourtant au regard des plans anciens et de l'édifice dans son état actuel, il ne subsiste que de rares éléments de l'ancienne mosquée.

Toutefois, cette transformation architecturale de l'édifice n'a pas fait l'unanimité au sein de la communauté chrétienne, son but étant de concilier son apparence architecturale avec sa nouvelle fonction de cathédrale, la superficie de l'édifice terminé et le choix du style architectural ont laissé perplexes une grande partie de la communauté chrétienne de la ville ; en 1858 déjà l'architecte Charles Frédéric Chassériau déclarait que « la cathédrale, quand elle sera terminée, n'égalera pas en dimension l'une des chapelle de Saint-Pierre »100, et les urbanistes de la ville qui signalaient son « insuffisance à chaque réunion officielle et surtout aux jours de grandes fêtes »101.

Le projet de conversion architectural a été critiqué sur les maladresses des actions menées, et
qui ont conduit à des remplacements fréquents des architectes en charge des travaux, et après

99 BURESI Pascal, op.cit.

100 CHASSERIAU Charles Frédéric, 1858, Etude pour l'avant-projet d'une cité Napoléon ville à établir sur la plage du Mustapha à Alger, Alger, Dubos frères : 5, dans OULEBSIR Nabila, op.cit.

101 VIGOUREUX, CAILLAT, « Alger, projet d'une nouvelle ville », op.cit.

une vingtaine d'année d'usage du lieu, un constat négatif en a été fait, ce qui conduit à une seconde intervention, entamée dans les années 1890 par Albert Ballu architecte des monuments historiques et architecte et qui donnera à l'édifice sa façade actuelle.

Pendant cette période de la fin du XIXème et début du XXème siècle, où l'autorité coloniale en Algérie cherchait à se démarquée du pouvoir de la métropole, on voit la naissance du style architecturale Néo-Mauresque, qui puise ces références dans l'histoire de la région et surtout dans les références de l'architecture islamique en Andalousie ; c'est dans le contexte qui a abouti à l'apparition du Néo-Mauresque que la cathédrale Saint-Philippe est construite dans un style hybride qui associe l'architecture romano-byzantine à l'architecture arabo-islamique, ce choix d'une architecture qualifiée péjorativement de style bâtard, n'allez pas dans la direction de la conciliation du bâtiment avec son statut de cathédrale, et n'a pas été bien reçu par les fidèles.

Toutefois l'église Saint-Philippe garda son statut de cathédrale de la ville jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962, ou elle fut reconvertie en mosquée, et cinquante ans après, elle garde toujours son aspect architectural de la fin du XIXème siècle qui n'a été que légèrement modifié, ce qui amène cette question : Pourquoi cinquante ans après la reconversion cultuelle de l'édifice, on ne ressent pas toujours l'envie de le transformer architecturalement ?

Après cinquante ans, et avec une population algérienne qui n'a pas en sa grande majorité vécu la période de colonisation française, garder un édifice comme trophée n'a plus aucun sens ; et le principe de la conversion cultuel dans la période conflictuelle qui suit une conquête et la transformation architectural à l'établissement du nouveau pouvoir, ne peut s'appliquer sur le cas de la mosquée Ketchaoua, puisque le pouvoir postindépendance est bien établi dans le pays depuis plusieurs décennies.

Dans ce cas, comment expliquer la longévité de cet édifice, malgré sa conversion cultuelle au lendemain de l'indépendance ? L'ancrage de la mosquée de Ketchaoua dans la mémoire collective des habitant de la ville est une des raisons de cette longévité, le souvenir de la mosquée qui fait abstraction de l'objet architectural renvoie directement à l'époque Ottomane.

Mais le style architectural dans lequel a été construite la cathédrale Saint-Philippe a contribué
en grande partie à l'appropriation de cet édifice comme mosquée, cette architecture avec des
inspirations arabo-islamique continue a créé la confusion, et suggère aux fidèles l'existence

d'une continuité entre la mosquée du XVIIème siècle et celle d'aujourd'hui, malgré que du point de vue architectural cette continuité a été rompu et malgré l'aménagement intérieur particulier de la mosquée actuelle, comme expliqué dans la dernière partie du deuxième chapitre.

On peut aussi évoquer l'évolution de la notion du patrimoine et de la règlementation en la matière, en Algérie et dans le monde, comme raison de cette pérennité de l'édifice ; Classé en tant que monument historique en 1908, l'actuelle mosquée Ketchaoua est toujours classé en tant que patrimoine national et fait partie de la zone de la casbah classé patrimoine mondial de l'UNESCO. Ça serait difficile d'imaginer en nous jours une opération de restauration de la mosquée, qui prendra les mémes proportions que la transformation de l'édifice dans la deuxième moitié du XIXème siècle, c'est méme contraire à la règlementation en vigueur en Algérie --signataire de la charte du patrimoine mondial de 1972- en matière de protection des biens culturels qu'est la loi 98/08, et qui reprend les principes de l'UNESCO en la matière. Ainsi les opérations de restauration en cours se résument à des actions de consolidations et de confortements, après quelques libertés prise par les autorités religieuse dans le pays qui ont construit dans la hate un espace d'ablution accolé à l'édifice et un `Mihrab' à l'intérieur de la mosquée.

Tous ces éléments peuvent expliquer l'absence de volonté de transformation architecturale d'un édifice qui a été construit pour être la cathédrale de la ville et qui remplit actuellement la fonction de grande mosquée.

D- Réception des conversions et transmission du patrimoine religieux :

Dans cette partie, et à travers l'exemple de la mosquée/ cathédrale Ketchaoua, j'essayerai d'analyser l'impact des conversions des lieux de culte dans le processus de transmission patrimoniale de ces lieux. Dans ce sens, l'évolution de l'édifice cas d'étude à travers les différents épisodes de son histoire constitue sa transmission ; Ainsi, nous avons l'objet crée en un temps T --et cela avant 1612102- qu'est la mosquée Ketchaoua, et l'objet actuel qu'on peut visiter dans la basse casbah d'Alger qu'est aussi la mosquée Ketchaoua.

On peut traiter la transmission de cet édifice comme une évolution d'un même objet dans le
temps, ou comme plusieurs objets qui ont existé à des époques différentes ; La deuxième
méthode semble la plus appropriée puisque l'édifice a changé plusieurs fois et de plusieurs

102 Date à laquelle un acte de cadi signale l'existence de la mosquée Ketchaoua.

façon, et ces changement ont impliqué autant son aspect architecturale en tant que bâtiment que sa fonction en tant que lieu de culte, et ça dépasse même le changement de fonction qui renvoie à l'usage du lieu, à son statut ou rang, puisque on ne peut considérer les qualificatifs mosquée, église et cathédrale comme de simple fonctions d'usage, ces qualificatifs renvoient à des valeurs symboliques et spirituelles qui se destine à une communauté religieuse bien précise.

Le changement de l'objet architectural est un changement visible, perceptible à travers les plans, les images, les descriptions et à travers les traces sur le corps du bâtiment ; par contre le changement de la confession d'un lieu de culte est un changement intelligible, un changement de concept, quand on parle de conversion d'une mosquée à une église ou vice-versa, il ne s'agit pas d'un simple changement d'usage, puisque cet édifice qui était attribué à une communauté religieuse est dorénavant attribué à une autre, et change de ce fait de nature, même si son usage reste un usage cultuel.

La réception étant la finalité de toute transmission peut servir d'appréciation de ce processus de transmission, c'est dans ce sens que j'ai essayé d'examiner la réception de transformations majeures qu'a subit la mosquée/cathédrale de Ketchaoua, que ce soit sur son corps de bâti ou sur sa nature ; et cela à travers les sources qui m'ont été accessibles et à travers une enquête par questionnaires réalisé à Alger en mois de février 2012, une enquête qui n'est surement pas représentative de par le nombre limités des participants, mais que j'ai choisi de mettre en annexe comme information supplémentaire pour le lecteur.

1- Transmission de l'objet architectural :

La mosquée Ketchaoua a été construite avant 1612, à cette époque il ne s'agissait pas de la grande mosquée qu'on décrit au XIXème siècle, mais d'une mosquée de taille inferieur construite par les tribus présentent dans la région et auquel l'arrivé des turcs dans le pays en 1515 a donné plus d'importance, avant d'être totalement reconstruite dans dimensions beaucoup plus importante en 1794 par l'autorité Ottomane en place à savoir le Dey103, c'était une des mosquée qui appartenait au beylik d'Alger.

103 MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman : L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol II, Chap.7-9, Ed Picard, Paris, 1926-1927.

a- 1794 : a date de 1794 est une date importante dans l'évolution de l'objet architectural de l'édifice, et bien qu'on n'ait pas de plan précis de la construction qui existait avant cette date, à travers les descriptions on peut parler de deux objets architecturaux :

-La mosquée Ketchaoua d'avant 1794 qui était une mosquée parmi d'autres, construite dans des proportions communes et permettant au fidèles d'accomplir les prières.

-La grande mosquée de Ketchaoua édifié sous le règne du Dey Hassan Pacha en 1794 (Figures.1, 2 et 3), et là le lieu de culte acquiert tout une autre dimension, désormais monument de la ville, ses proportions, son architecture et son décor sont venté dans les récits historiques de cette période, on parle d'une mosquée construite « avec une beauté sans pareille»104, d'un « intérieur fort coquet et élégant»105(Figure.12), et les historiens d'art et de l'architecture donne des descriptions assez détaillé de cette édifice (voir chapitre II) qui constituait un des chef d'oeuvre de l'architecture Ottomane en Algérie.

D'un simple lieu d'accomplissement des prières, la nouvelle mosquée Ketchaoua devenait l'une des grandes mosquées de la ville, une curiosité architecturale et artistique, et un symbole de la puissance du beylik d'Alger. Si on prend comme échelle, le système de valeur d'Aloïs Riegl106, la valeur d'ancienneté de l'édifice est considérablement diminuée, sa valeur commémorative, sa valeur historique et sa valeur artistique sont amplifiées ainsi que la valeur d'usage et la valeur de nouveauté. Au vu de cette analyse, on constate que l'édifice acquiert ses principales valeurs en 1794, à la suite de la métamorphose que subit son architecture.

b- 1845 : La mosquée de Ketchaoua garde le même aspect architecturale de 1794 à 1845, date à laquelle sont entamés les travaux de transformation -dite de restauration-, pour adapter l'édifice à son nouvel statut de cathédrale de la ville d'Alger. La mosquée convertit en 1832 au culte catholique -suite à la conquête française de l'Algérie en 1830- devenait la cathédrale Saint-Philippe, mais malgré quelques aménagements, l'édifice garda son cachet architectural jusqu'au début des travaux de transformation.

104 Inscription à l'intérieur de la mosquée, dans Klein.H. Op.cit.

105 Descriptions d'Albert DEVOULX, responsable des Domaines, dans KOUMAS Ahmed, Op.cit.

106 RIEGL Alois, le culte modern des monuments, traduit par Daniel WIECZOREK, Seuil, Paris, 1984.

Ces travaux qui ont fait de la salle de prière de l'ancienne mosquée le choeur de l'église (Figure.13), et ont ajouté des extensions à l'édifice, du côté Est par un prolongement et une entrée avec un grand escalier (Figure.14), et du côté Ouest par l'aménagement de l'abside.

En parallèle de la réalisation des extensions, le choeur qui occupait le bâtiment de l'ancienne mosquée a été profondément remanié, en fait une comparaison entre l'état actuel de l'édifice et les relevées de l'ancienne mosquée, laisse penser à des opérations de destruction/reconstruction par partie, qui ont touchées même les éléments porteurs de l'ancienne mosquée, « Elle fut presque entièrement démolie et reconstruite, puis considérablement agrandie »107.Et c'est pourquoi à part quelques éléments réutilisés - essentiellement des colonnes et des chapiteaux- dans la réalisation de la nouvelle cathédrale, les traces de l'ancien édifice construit en 1794 sont indiscernables à l'oeil nu.

Les interventions sur l'édifice se sont succédées jusqu'à la fin du XIXème siècle, ou la cathédrale prend son aspect architectural définitif à travers le traitement de sa façade par l'architecte A.Ballu.

Le résultat architectural de cette transformation qui a duré plus d'un demi-siècle n'a gardé que de rares point commun avec l'édifice de 1794, sa superficie a été multiplié par quatre, le coté de l'entrée principale a été changer, le volume architectural s'est métamorphosé en un nouveau bâtiment de style hybride, associant les références romano-byzantine à l'architecture arabo-islamique. Architecturalement, on peut parler de deux bâtiments distincts, qui n'ont en commun que l'assiette de l'ancienne mosquée occupée par le choeur de l'église, et quelques alignements de l'arcature des nefs sur les anciennes travées d'arcs de la mosquée.

Juste quelques années après la fin des travaux de transformation, le nouveau bâtiment est classé monument historique en 1908 par les autorités française en Algérie, ce qui implique qu'il appartenait désormais officiellement au patrimoine culturel ; ce qui conduit à la question sur la ou les valeurs de cet objet architectural à la fin des travaux de transformation, et encore une fois suivant le système de valeurs établie par Aloïs Riegl, la valeur d'ancienneté à encore une fois considérablement diminuée, les valeurs historiques et commémoratives de l'édifice ont changé de nature ainsi que la valeur d'usage, la valeur artistique en plus d'avoir changé de nature, puisque il s'agit d'une nouvelle architecture etd'un tout nouveau traitement de l'espace, il parait que cette valeur ait diminuer après la transformation architecturale, puisque la nouvelle apparence de l'édifice n'a pas fait l'unanimité et qu'en parallele des louanges, des

107 KLEIN.H, Op.cit.

approbations de l'architecture de 1794, le résultat final de la transformation entamé en 1845 a reçu beaucoup de critiques, en raison de son style architectural traité de style bâtard, et que l'édifice n'était pas « un palais digne du chef de la religion»108.

Architecturalement, l'édifice de la fin du XIXème siècle est pratiquement une nouvelle réalisation architecturale par rapport au bâtiment d'avant 1845, cette période de transformation a constitué un changement intégrale de l'objet architectural.

Actuellement, et après sa reconversion en mosquée en 1962, l'édifice n'a pas subi de changement architecturaux majeurs, ainsi, on peut dire qu'il s'agit du méme objet architecturale, qui a acquis plus de valeur d'ancienneté et de valeur historique.

La mosquée/cathédrale de Ketchaoua a subi plusieurs transformations majeures de son architecture notamment en 1794 et en 1845, ces transformations qu'on peut assimiler à des destructions/reconstructions ont modifié profondément l'architecture du bâtiment, au point qu'on peut parler d'au moins trois objets architecturaux qui se sont succédés sur ce terrain du XVIème siècle à nos jours.

108 VIGOUREUX, CAILLAT, « Alger, projet d'une nouvelle ville », Alger, 1858, dans OULEBSIR Nabila, op.cit.

Figure 12 : La mosquée Ketchaoua avant sa conversion en 1832, d'Après une lithographie de Lessore et Wyld. Source : MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman : L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol VII, Ed Picard, Paris, 1926-1927.

Figure 13 : Cathédrale Saint-Philippe, Alger, 1860-1920.

Source: Library of Congress Prints and Photographs Division Washington, D.C. 20540 USA, circa 1860-1920.

Figure 14 : Cathédrale Saint-Philippe, Alger.

Source : http://diaressaada.alger.free.fr/i2-mes voyages 05 07/15-rue-d-isly2/057b-lyre 1000.jpg

2- Transmission du lieu de culte :

La mosquée/cathédrale Ketchaoua existait en tant que mosquée, et cela avant 1612, elle a gardé sa fonction cultuelle jusqu'à nos jours, mais ce lieu de culte qui nous ait transmis aujourd'hui en tant que l'un des grandes mosquées d'Alger, a connu plusieurs changements de son activité cultuelle. Mais en même temps et au regard des transformations architecturales majeures abordées ci-dessous, il semble que l'aspect cultuel est le seul aspect qui a constitué une continuité à travers la vie de l'édifice et ce qui fait que ce monument a toujours été considéré comme un lieu de culte.

L'analyse de la transmission d'un lieu de culte à travers les changements de confessions et les transformations que subit l'objet architectural montre la pérennité de la fonction principale du monument qui se maintient malgré les transformations majeures que subit ce dernier, cet édifice en plus d'être un lieu de culte est un monument historique avec une valeur patrimoniale.

a- De la mosquée à la grande mosquée :

Erigé comme mosquée, probablement par les tribus dans la région d'Alger avant le XVIème siècle, la mosquée de Ketchaoua était un lieu de prière qui ne se distinguait pas dans les récits des historiens et des voyageurs qui ont passé par Alger à cette époque.

C'est en 1794 et en parallèle d'une transformation architecturale majeure, que la mosquée se démarque et deviennent l'une des grandes mosquées de la ville. Cette transformation a été accompagné par l'accession de cette mosquée à un nouveau rang, celui de la mosquée du pouvoir, puisqu'elle est accolé au palais Hassan Pacha, et quelques récits racontent même qu'il y'avait des passages directes entre les deux édifices qui permettait aux occupants du palais de rallier la mosquée sans sortir, ce qui n'est pas étonnant puisque c'était une pratique courante au Maghreb.

L'architecture ostentatoire de l'édifice et son association au pouvoir en place lui conférait un nouveau statut au sein des habitants d'Alger, symbolisant la richesse et la splendeur de la ville à cette époque après qu'elle soit devenue capitale du territoire Algérien, ce nouvel édifice était une source de fierté pour les habitants de la régence d'Alger, et d'une mosquée antérieurement dédiée essentiellement à la prière, le lieu de culte acquiert une importance politique et symbolique avec la transformation de 1794.

Avec ce changement de rang, le lieu de culte reçoit d'avantage de valeur historique et de valeur commémorative, en étant un des symboles d'une époque far de la présence Ottomane en Algérie.

b- De la grande mosquée à la cathédrale :

Après le débarquement de l'armée Française à Alger à l'été 1830, la prise de la ville a été rapide suite à l'accord de reddition entre l'armée française représentée par le compte de Bourmont et le Dey Hassan Pacha du côté algérien, ce traité en plus d'épargner les biens personnels du Dey, ses proches et ses janissaires, stipulait que la liberté de culte était garantie au musulmans d'Algérie qui pouvaient continuer à disposer de leurs lieux de culte.

Ces accords n'ont pas été respectés à la lettre puisque selon l' Abbé Jean-Pierre Henry -de l'Archevêché d'Alger- la mosquée Ketchaoua fut occupée pendant la période de 1830-1832 par l'armée française pour en faire un entrepôt109 , sans donner pour autant la date exacte de cette occupation, ce qui fragilise cette information qui n'a pas été relayée par aucune autre source à ma disposition.

Par contre, ce qui est confirmé par les différentes sources de l'époque, c'est que la mosquée a été prise sous l'impulsion du Duc de Rovigo, le 18 décembre 1832, et consacrée comme cathédrale de la ville une semaine plus tard à l'occasion des festivités de Noel.

Cette consécration donna tout un autre statut au lieu de culte, de la mosquée Ketchaoua, l'édifice devient la cathédrale Saint-Philippe, domicile de l'archevêché d'Alger et première cathédrale d'Algérie. Une autre forme de sacralisation de ce lieu de culte s'est exprimée matériellement par des aménagements superficiels et des changements de mobilier, jusqu'en 1845 ou commence les grands travaux de transformation, et de façon immatériel à travers la célébration des cérémonies religieuses de grandes envergures dans ce lieu dès sa consécration.

Avec ce nouveau statut du lieu de culte, qui est toujours sacralisé mais d'une autre manière, par une autre communauté et consacré pour une autre divinité, il acquiert de nouvelles valeurs lié au culte chrétien célébré désormais dans ce lieu et son image de trophée d'une conquête militaire réussite.

109 Reportage, « Ketchaoua : mosquée d'Alger », op.cit.

c- De la cathédrale à la grande mosquée :

Quelque temps après l'indépendance algérienne annoncé le 5 juillet 1962, « les algérois ont envahi la cathédrale et ont réclamé son retour au culte musulman»110, cette mobilisation populaire poussé par l'élan de l'indépendance a abouti à la reconversion de l'édifice au culte musulman dès le mois de novembre 1962, et en décembre de la méme année ce fut l'église du Sacré-Coeur qui occupa le rôle de cathédrale d'Alger.

Cette reconversion qui s'est produite au lendemain de l'indépendance, après une guerre de libération d'une violence inouïe, s'est dérouler dans un climat d'euphorie, dans une période où les bâtiments vacants laisser par les européens qui ont quitté le pays été considérée comme un butin de guerre.

Et suite à cette période que le lieu de culte récupère de façon instantané son ancien statut parmi les grandes mosquées de la ville d'Alger, et c'est là qu'on peut se demander : comment se fait la réappropriation instantanée d'une ancienne mosquée qui a été cathédrale chrétienne pendant plus de 130 ans ? Rationnellement, la majorité écrasante --si ce n'est la totalité- des algérois qui ont réclamés la reconversion de l'ancienne mosquée Ketchaoua n'était pas encore nait au moment de la conversion de cet édifice au culte chrétien en 1832, mais malgré cela le souvenir de la grande mosquée Ketchaoua était encore présent dans la mémoire collective des habitants de la ville.

Cette mémoire collective qui selon Maurice Halbwachs est liée à la pérennité du groupe sociale auquel elle appartient, est « un courant de pensée continu~ elle ne retient du passé que ce qui en est encore vivant ou capable de vivre dans la conscience du groupe qui l'entretient »111, contrairement à l'histoire qui est érudite par définition ; Ainsi on peut en déduire que c'est la cohésion sociale au sein de la communauté musulman à Alger, et surtout dans la Casbah qui est à l'origine de continuité du souvenir de l'ancienne mosquée Ketchaoua, et cela malgré la disparition de presque la totalité des traces physique de cette mosquée et l'occupation du lieu par un autre culte pendant plus d'un siècle.

A la suite de cette reconversion, la mosquée Ketchaoua récupère en quelque sorte sa sacralité
première, et change encore une fois de communauté, pour être destiné aux fidèles musulmans

110 Interview de l''abbé Jean-Pierre Henry, Reportage, « Ketchaoua : mosquée d'Alger », op.cit.

111 Halbwachs Maurice, la mémoire collective, Edition numérique réalisé à partir du livre du même titre de 1950, la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec, 2001.

en tant que mosquée, et acquiert une valeur de trophée de guerre, d'un symbole de la victoire à l'issu de la guerre d'indépendance, et cela malgré que la mosquée appartenait au beylik avant la colonisation française, mais était tout de même à la disposition de toute la communauté musulmane de la ville.

La mosquée/cathédrale de Ketchaoua qui a était est reste jusqu'au jour d'aujourd'hui un lieu sacré, un lieu dédié à la pratique de la religion et un symbole pendant toutes les phases historique qu'a traversée la ville d'Alger ; Ce lieu a changé plusieurs fois de valeurs, a perdu et a acquis d'autres valeurs et cela à travers toutes les interventions, les conversions, les transformations et les reconversions qu'il a subit.

- CONCLUSION

Conversions et transformations, de par leurs définitions littéraires, représente un changement, un retournement progressif, et ne mettent pas en avant l'idée d'une destruction mais plutôt d'une réappropriation, d'une réutilisation, que ce soit de l'objet architecturale ou de son potentiel symbolique et sa sacralité, qui sont réutilisés dans des contextes politiques, religieux et sociaux particuliers.

Les conversions des lieux de culte à Alger pendant le XIXème et le XXème siècle ont accompagnées tous les bouleversements historiques qu'a subit la ville et le pays de façon générale, de la période du protectorat Ottoman en Algérie, suivi par la période de colonisation française à partir de 1830 et l'indépendance du pays en 1962, les lieux de cultes ont subi la fluctuation des rapports de force entre les différentes communauté et leurs appartenances religieuses.

Les interventions sur ces lieux sacrés ne sont jamais fortuites, elle touchent des symboles religieux, pour toucher la communauté lié à cette religion, et cet dimension symbolique de l'acte qui a fait que comme en Espagne pendant le reconquête ou les grandes mosquées des villes étaient converti en premier, en Algérie en 1832 et en 1962, c'est la mosquée/cathédrale de Ketchaoua qui a été cible de ces opération de conversion, certes pour des besoins d'usage religieux, mais essentiellement pour la portée symbolique de l'acte de l'appropriation d'un lieu de culte majeur.

A travers la conversion de la mosquée en église en 1832 et sa transformation architecturale de 1845 jusqu'à la fin du XIXème siècle, on peut suivre les hésitation qui ont caractérisé la politique patrimoniale en Algérie au début de la conquête Française, ainsi après une période de destructions, une prise de conscience du patrimoine architecturale du pays commençait à voir le jour, suite aux explorations architecturales -dans le cadre des exploration scientifique- effectuées par l'armée française ; cette période a été suivi par une réappropriation du patrimoine arabo-islamique avec les prémices de l'architecture Néo-Mauresque qui va devenir l'architecture de l'administration au début du XXème siècle. Au cours de cette même période, l'ancienne mosquée Ketchaoua fut transformée en profondeur, une transformation qui effaça la majorité des traces de l'ancien édifice, pour donner à la nouvelle cathédrale un style architecturale à des tendances orientaliste.

Et avec la reconversion de la cathédrale Saint-Philippe en mosquée pendant l'été 1962, on peut suivre l'évolution de la protection du patrimoine en Algérie indépendante, et cela après une période de laisser aller jusqu'à la fin des années 1960, suivi par les premières règlementation propre au pays en matière de protection du patrimoine, puis la ratification des conventions internationales et le classement de la mosquée au niveau national et de son site - la casbah d'Alger- au niveau international ont fait que l'édifice bénéficie actuellement d'une protection qui empêche tout remaniement architectural majeur dans le but de restituer l'ancienne mosquée comme acclamer par certains associations locales.

Le cas de la mosquée/cathédrale de Ketchaoua représente tout le malaise et l'embarras qu'a l'Algérie indépendante dans le traitement du patrimoine issu de la période de colonisation Française, ainsi avec la prise en compte et le classement de la plupart des édifices des périodes historique antérieur à 1830, le patrimoine antérieur à cette date et postérieur à 1962 dit « le patrimoine colonial » est encore imprégné des conflits du passé et il constitue encore un sujet tabou dans les commissions de classement des biens culturels, un tabou qui commence à tomber ces dernières année avec les nouveaux impératifs de restauration d'une grande partie de ce patrimoine et la nécessité de lui fournir une protection juridique et effective.

Mais l'acceptation du patrimoine de cette période reste tributaire des avancées de l'écriture de l'histoire et comme le constate Gabi Dolff-Bonekämper, « Il peut s'avérer utile de revisiter ces conflits historiques afin de faire la lumière sur ce qui se passe dans le présent, et de reconnaitre que les sites du patrimoine servent de catalyseur à de nouvelles controverses

dans la vie politique et culturelle actuelle »112, et toute étude sur le patrimoine algérien du XIXème et XXème siècle constitue une contribution à la prise de conscience générale de l'importance de ce patrimoine, une prise de conscience nécessaire à sa sauvegarde.

112 GABI Dolff-Bonekämper, « Patrimoine européen des frontières #177; Points de rupture, espaces partagés », Direction de la culture et du patrimoine culturel et naturel, Projet intégré «Réponses à la violence quotidienne dans une société démocratique», Editions du Conseil de l'Europe, imprimé en Allemagne, décembre 2004.

- BIBLIOGRAPHIE ANNOTE :

Ce document donne un aperçu de l'orientation de la recherche bibliographique, à travers une description concise d'une partie des ouvrages consultés ; cette bibliographie touchent différentes facette du sujet traité ; du patrimoine et les pratiques de la conservation restauration aux ouvrages sur la pensée religieuse, pour revenir sur l'aspect spécifique du patrimoine religieux tout en utilisant la sociologie et l'analyse des exemples afin d'essayer de comprendre les mécanismes de réception des opérations de conversion de lieux de culte.

A- La notion de patrimoine :

BABELON Jean-Pierre, CHASTEL André: La notion de patrimoine. Paris, Liana Levi, 1994. 142 p.

L'évolution de la notion de patrimoine est traitée à travers des contextes qui ont abouti à son élaboration, partant du fait religieux puis monarchique, familial, national, administratif et finalement le fait scientifique.

Malgré que cette ordre ne constitue pas une chronologie en soi, mais on pourrait tout de même reliés ces faits que définie le livre à des époques plus au moins biens définie, pour aboutir à la notion de patrimoine qu'on connait actuellement dans le langage officiel et commun, qui englobe une grande variété de biens.

Avec la religion chrétienne qui « enseigne qu'il y a une présence, un « mémorial » sans cesse renouvelé et pourtant identique » dans les reliques, ce qui fait de ces objets la propriété de tous les croyants, et sont transmis d'une génération à l'autre.

Par contre dans le cadre monarchique, le patrimoine tend plutôt vers une propriété privé de la cour, et les regalia étaient associé directement aux monarques et par ce fait ils avaient moins de chance de traverser les époques que les objets associés à l'église, Mais à partir du 16ème siècle on peut voir tendance à définir un patrimoine collectif à travers l'intérêt pour les monuments antiques et plus tardivement la création de collections publiques, bibliothèques, archives, et musées. Le fait familial quant à lui ne diffère pas trop du fait monarchique, dans la constitution de « trésors » liés directement à la personne du propriétaire et à son entourage familial.

C'est le fait national qui apporte un changement significatif du concept patrimoine, avec la révolution française et le vandalisme suivi de la prise de conscience de la population de l'importance des oeuvres du passé, que ce soit un passé heureux ou malheureux, ainsi intervient « la sécularisation des biens du clergé et la confiscation des biens d'émigrés », ce qui donne naissance à la propriété publique des monuments historiques qui seront désormais gérés par les institutions de l'état.

CHOAY Françoise, Le patrimoine en question, Seuil, Paris, 2009, 211 p

A travers ce livre, Françoise Choay analyse l'évolution de la notion de patrimoine ainsi que les éléments associés à ce terme à travers les différents intervenants et protagonistes des questions, allant du 11ème siècle avec l'Abbé Suger jusqu'au 21ème siècle.

L'une des étapes importante de cette évolution est l'instruction de Félix Vicq d'Azyr proposé par la commission temporaire des arts et intitulé « l'instruction sur la manière d'inventorier et de conserver, dans toute l'étendue de la république, tous les objets qui peuvent servir aux arts, aux sciences et à l'enseignement ». Cette instruction assoie les bases de la politique patrimonial qui va suivre, avec l'inventaire comme préalable à toute action de classement ou de restauration.

L'auteur fait référence aussi aux travaux d'Alois Riegl sur les valeurs du patrimoine, et de Gustavo Giovannoni sur l'intégration de la problématique patrimoniale dans les projets d'urbanisme, ainsi que la reconnaissance de la valeur du « patrimoine mineurs ».

B- Conservation-restauration et transmission du patrimoine

BOITO Camillio, Conserver ou restaurer, traduit par J.M Mandosio, éd de l'imprimeur, Paris, 2000, 109p.

Sous forme de dialogue entre deux interlocuteurs, Camillo Boito confronte les deux théories de traitement du patrimoine de l'époque, avec l'école de Violet le Duc qui prône la restauration d'un état complet du monument, même si cet état n'a jamais existait, et la vision de John Ruskin qui insiste sur l'intégrité du monument et sur le fait qu'il faut limiter les actions de restauration.

Comme argument contre « la restauration stylistique » l'auteur souligne que ce type d'opération peut créer une confusion entre les différentes parties construites à différentes époques, et cela en rendant presque impossible la distinction des différentes strates d'un monument surtout par un public non-averti, ce qui « trompe la postérité » en altérant la lecture exacte du monument. Dans cette vision « Bien restaurerkserait faire acte d'abnégation devant le passé » , en limitant la liberté d'intervention du restaurateur tout en admettons la suppression de ce qui « est totalement dépourvu d'intér~t~considéré comme une profanation artistique ».

L'auteur admet trois types de restauration selon les époques :

- Restauration archéologique pour l'antiquité.

- Restauration pittoresque pour le Moyen Age.

- Restauration architecturale pour la renaissance.

Et il énumère huit principes à adopter pour permettre une lisibilité de l'action du restaurateur, qui vont de la différence de style, de matériaux à l'exposition des parties supprimées, l'inscription et la datation des parties rénovées.

Dans cette logique la conservation doit prévenir la restauration qui reste « une nécessité fâcheuse » qui ne permet pas de retrouver « les rapports primitives » du monument tout en altérant son « ancienneté qui le rend respectable ».

RIEGL Alois, le culte modern des monuments, traduit par Daniel Wieczorek, Seuil, Paris, 1984, 122p.

Dans ce livre, Alois Riegl décrypte la notion de valeur accordée au patrimoine et aux monuments historiques, il définit trois catégories de monument : les monuments voulus qui porte une valeur commémorative, les monuments historique qui présente un témoignage d'une ou plusieurs période de l'histoire, et les monuments anciens qui portent les traces du temps et représente un intérest par leur « valeur d'ancienneté, cette ancienneté est indiqué par une imperfection, un manque d'intégralité.. ».

La valeur d'ancienneté est apprécié par ce qu'elle reflète le cycle de la vie et le passage du temps à travers les traces présentes sur l'oeuvre, cette valeur « est fondé sur principe purement

chrétien : l'humble soumission à la volonté du Tout-Puissant » auquel l'homme ne doit pas s'opposer, et dans cette logique « on ne doit pas veuillez à une conservation éternelle du monument mais du cycle ».

Et en ce qui concerne les valeurs de contemporanéité, l'auteur désigne deux valeurs : la valeur d'usage lié à l'utilité de l'objet et la valeur d'art, toutefois l'oeuvre doit « représenter une intégralité » et les « dégradations sont tolérées jusqu'à une certaine limite », la valeur d'art elle-mtime comporte une « valeur de nouveauté » et « une valeur d'art relative », de ce fait les oeuvres nouvelles doivent « rappeler le moins possible les oeuvres anciennes ».

Toutes ces valeurs impliquent une existence physique, puisque c'est « la condition de toute existence psychique ».

HALBWACHS Maurice, la mémoire collective, Edition numérique réalisé à partir du livre du mtime titre de 1950, la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec, 2001.

Maurice Halbwachs est un sociologue français né à Reims le 11 mars 1877 et mort en déportation à Buchenwald le 16 mars 1945. Il est l'inventeur du concept de la mémoire collective.

L'auteur commence par définir la mémoire individuelle propre à chacun de nous, composé de souvenirs comme base, elle est complété par les images données par des témoins, ainsi le rôle des témoins « est tout à fait accessoire et complémentaire, qu'ils me servent sans doute à préciser et compléter mes souvenirs », et bien que « la réalité n'est pas discutable », les images données par les témoins peuvent soit rapprocher notre mémoire de la réalité soit l'en éloigner, puisque les souvenirs et les images données peuvent titre plus u moins erroné.

Dans cette logique, on peut constater que le rôle du groupe social au sein duquel se constituent la mémoire, ainsi le phénomène de « l'oubli » est plus récurrent quand il s'agit de groupes éphémères que quand la mémoire a été établie au sein d'un groupe durable, puisque « le fonctionnement de la mémoire individuelle a besoin de l'entourage ».

En parallèle à la mémoire individuelle propre à chacun, se constitue une mémoire du groupe « la mémoire collective » partagée par un groupe social, elle peut être constituée soit par des souvenirs communs ou des images données soit par un mélanges des deux.

L'auteur utilise dans un premier temps le terme de « mémoire historique » qu'il finit par le réfuter, puisque contrairement à l'histoire, « la mémoire collective » est « un courant de pensée continu~ elle ne retient du passé que ce qui en est encore vivant ou capable de vivre dans la conscience du groupe qui l'entretient », l'histoire est érudite par définition, elle « se place hors des groupes et au-dessus d'eux », et elle divise le temps en périodes distinctes qui ont un début et une fin. Et par rapport à l'espace, l'auteur souligne que « Lorsqu'un groupe est inséré dans une partie de l'espace, il l'a transformé à son image, mais en même temps il se plie et s'adapte à des choses matériels qui lui résistent Il s'enferme dans le cadre qu'il a construit ».

On peut appliquer cette analyse sur le rapport entre les sociétés et leurs patrimoines, ainsi que sur la réception et les réactions à toute action qui touche à ce patrimoine, qui sont suscité par une mémoire collective à un groupe de la société et des phénomènes tels que l'oubli qui peut toucher autant l'individu que le groupe.

C- Le patrimoine en Algérie :

OULEBSIR Nabila, Les usages du patrimoine, Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004, 411p.

Nabila Oulebsir est architecte et historienne de l'art spécialisée dans les questions culturelles et patrimoniales. Elle est actuellement maître de conférences en Histoire de l'architecture et du patrimoine au Département d'Histoire de l'art et Archéologie de l'Université de Poitiers113.

A travers le livre, l'évolution de la notion de patrimoine en Algérie est analysée entre deux évènements majeurs de l'histoire algérienne, à savoir la conquête Française du pays en 1830 et le centenaire de cette conquête en 1930.

Au deuxième tiers du 19ème siècle, la notion de patrimoine n'est pas encore établie dans son aspect qu'on connait aujourd'hui, et malgré la similitude des rapports entretenus dans les deux cultures --occidentale et arabo-berbère- avec les monuments commémoratifs et funéraires, la perception de l'histoire et d'une manière générale du temps diffère entre ces deux cultures. Et

113 Source : http://www.connectcp.org.

le terme de « monument historique » courant à cette période est un concept essentiellement occidental, résultat du « culte des monuments » comme le définie Alois Riegl.

C'est avec les premières tentatives d'inventaire et de classement des monuments historiques en 1840 qu'apparait le souci de sauvegarde des monuments historiques en Algérie, avec une politique patrimoniale qui s'est aligné sur celle de la France, en négligeant le caractère immatériel du patrimoine qui constitue un élément important de la culture locale. Dans le cadre de la pensée islamique qui rejette toute vénération d'objets ou de représentation imagées.

Avant 1830, La plupart des biens qui pouvaient avoir un intérêt patrimonial avaient le statut de « Habous », ce statut les rend inaliénables et oblige la communauté en charge de ce bien à l'entretenir pour l'usage dont il fait l'objet, avec l'installation du pouvoir militaire Français à Alger, ces biens deviennent propriété de l'état qui peut changer l'usage du bien, le céder à un particulier ou prend en charge les travaux d'entretien et de restauration, ainsi la communauté jadis responsable du bien se trouve marginalisé et réduite dans les meilleurs des cas à son rôle d'utilisateur.

La prise de conscience Française de l'importance du patrimoine architectural présent en Algérie s'est faite en trois grandes périodes :

-L'exploration architectural : dans le cadre des expéditions scientifiques qui accompagnaient l'armée Français durant sa compagne dans tout le pays.

-L'appropriation des signes du passé : avec les premières découvertes de sites antiques en Algérie, qui permet aux Français de faire un lien entre la présence Romaine en Algérie et la compagne Française à travers l'organisation de fouilles et l'aménagement de musées dédiés essentiellement à la période antique.

-La reconfiguration locale : avec la prise de conscience de la valeur des édifices de la période islamique, à travers les travaux d'architectes et dessinateurs (Edmond Duthoit, Amable Ravoisié,...), ce qui va amener à la création d'un style architecturale propre à l'Algérie au début du 20ème siècle, le néo-mauresque.

Et actuellement après plus de 40ans de l'indépendance de l'Algérie, le rapport de la société algérienne au patrimoine « coloniale » reste problématique, selon la nature et le style de ce dernier. Ce patrimoine est abordé essentiellement sur son angle esthétique et stylistique et pour sa valeur architecturale, et le volet historique du patrimoine de cette période qui reste problématique, avec l'appréciation qui diffère selon les générations.

Le vide en matière de recherche et d'éducation historique en ce qui concerne la période de colonisation Française en Algérie empêche toute appropriation complète du patrimoine de cette période, l'absence et parfois méme le détournement de l'histoire est une pratique courante des différents gouvernements qui se sont succéder depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Ainsi, on a passé d'une période de « nettoyage », de « purification de l'espace urbain~des signes d'une histoire abolie », qualifiant l'architecture de cette époque péjorativement d'« architecture coloniale », et dénonçant la perte du savoir-faire artistique et architectural de style arabo musulman, à une période d' « acceptation » même partiel et surtout d'instrumentalisation politique de ce patrimoine et on passe de plus en plus d'une politique de l'oubli à une politique de « détournement de sens ».

KLEIN Henri, Feuillets d'El Djazair, Tome I et II, Ed du Tell, Alger, 2003.

Henri Klein (1864-1939), fondateur du « comité du vieux Alger " en 1905, une association qui oeuvre pour la protection du patrimoine architectural et urbain de la ville d'Alger à travers une contribution à la recherche historique, ce comité comptait parmi ses membre plusieurs intellectuels, historiens, archéologues et artistes à l'instar de Stéphane Gsell, Mohamed BenCheneb et Etient Dinet, ... etc.

Le comité publie une revue semestrielle intitulée « Feuillets d'El-Djezaïr ", entre 1910 et 1914, avec des articles qui restitue l'histoire d'Alger et ses monuments qui composent patrimoine de la capitale. La revue réapparaît après la première guerre mondiale, mais avec des publications moins fréquentes avec de rares articles épisodiques. En 1937, Henri Klein rassemble les articles dans le livre du même titre.

L'ouvrage constitue une sorte d'inventaire des monuments historiques de la région d'Alger, en mettant en avant les monuments de la période arabo-musulman et cela pour marquer un désaveu de la politique urbaine et patrimonial de l'administration coloniale Française. L'intérêt de ce livre c'est qu'il ne s'arrête pas à un inventaire exhaustif des monuments, mais il inclut des descriptions --plus ou moins détaillées- et des récits historiques de sources qui ne sont plus accessible à nous dans la pluparts des cas.

Dans le Tome II du livre, l'auteur aborde la cathédrale Saint Philipe (mosquée Ketchaoua) dans le chapitre dédié aux « temples chrétiens », outre un aperçu historique, l'article donne des descriptions architecturales de l'ancienne mosquée construites par l'administration Ottoman -description de l'abbé Bargès- ainsi que la cathédrale sous l'administration Française.

JULIEN Charles André, Histoire de l'Algérie contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France, Paris, 1964, 632p.

Le premier volume de ce livre reprend la période entre 1827 et 1871, sous l'intitulé de « la conquête et le début de la colonisation », il décrit le déroulement de la conquête de l'Algérie avec des passages et des témoignages de scènes de personnes ayant vécu durant cette période. Dans le chapitre « / IISPLiRGRWILMEKG111Th-1834 » l'auteur décrit la prise de la mosquée Ketchaoua et son affectation au culte catholique à travers le témoignage de Florion PHARAON, fils de l'interprète du Duc de Rovigo.

D- Patrimoine religieux et conversions des lieux de cultes :

ARKOUN Mohamed, essais sur la pensée islamique, Maisonneuve et Larose, Paris, 1984, 351p.

Mohammed Arkoun (1928-2010) est un philosophe et historien de l'islam, il enseigna l'histoire de la pensée islamique à l'université Paris III.

Mr Arkoun insiste sur le concept d' « islamologie appliqué » comme une nouvelle forme de la pensée islamique. Le livre regroupe une dizaine d'essais publics de l'auteur dans diverses revues.

Cette « nouvelle pensée » adopte une attitude critique vis-à-vis de la tradition et de la modernité en même temps; elle intègre les traditions culturelles minoritaires; enfin et cela par une « adoption et adaptation, au cas de l'Islam, de tous les moyens d'investigation scientifique ».

L'auteur prône la démythologisation et une désidéologisation de la pensée religieuse en Islam, « une libération des formulations dogmatiques, "orthodoxes", sectaires, accumulées par les divers groupes socio-culturels au cours de treize siècles ». Et cela par le fait « de montrer les limites, les défaillances d'une pensée qui prétend designer le véritable Islam ».

Dans cette logique, l'auteur analyse l'attitude de l'islam vis-à-vis du « culte des objets », ainsi dans la tradition musulman l'immortalité est accordé exclusivement au divin, et nul objets ou personne ne peut prétendre à ce privilège, ainsi tous les objets sont voué à la finitude et ne mérite pas la vénération, d'un autre coté insiste sur l'aspect immatériel avec « l'essence des objets » et la transmission des savoirs et des traditions. Cette démarche se situe à porte à faux de la notion de « patrimoine matériel », qui peut être assimilé à une manifestation de la vénération des objets.

Mais cela n'empêche pas le développement de traditions de conservation d'objets matériels, comme les mosquées, les tombeaux des saints patrons, et même des objets ayant appartenus au prophète Mohamed (s.a.w.s) et son entourage. Ces objets sont considérés comme la propriété de tous les musulmans et accède au statut de « Habous » qui les rend inaliénable et impose à la communauté de les entretenir.

CORMIER Christelle Proulx, La Conversion D'églises Pour Des Usages Artistiques Et Culturel, Communication présentée lors de la 6e édition du Colloque de la relève : Réalités et transformations des milieux urbains, mai 2009, Montréal.

Christelle Proulx Cormier a complété une maîtrise en études urbaines à l'Université du Québec à Montréal et diplômée du programme de baccalauréat en design de l'environnement. Elle s'intéresse à la requalification des espaces et des objets architecturaux en milieu urbain dans une optique de développement durable et de façon plus particulière, à la conciliation entre patrimoine et interventions contemporaines.

Elle s'intéresse également au rôle des artistes en ville comme facteur de régénération des milieux urbains. Sous la direction de M. Luc Noppen, sa recherche menée dans le cadre de son programme de maîtrise se penche sur le potentiel de conversion des églises en milieu urbain en espace de création et de diffusion artistique et sur la conciliation des symboliques religieuses et artistiques dans ces lieux.114

114 Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, http://www.patrimoine.uqam.ca.

Dans son analyse des opérations de conversion d'églises au Québec, l'auteur insiste sur « la valeur d'urbanité » de ces lieux de culte, définie comme « la combinaison des vocations sacrées et profanes » , ainsi la conversion de ces espaces en des lieux de création artistique implique une réflexion sur la substitution de nouvelles fonctions à celles qu'assurait l'édifice auparavant, et cela en prenant en compte sa nature et son usage premier, ainsi « Habiter le patrimoine, c'est donc construire une relation durable avec le temps, adopter un mode de vie qui se nourrit d'une relation privilégiée avec le passé ».

En plus de l'aspect architectural et la spécificité de l'espace, la symbolique religieuse d'un lieu de culte est un élément majeur à prendre en compte lors de sa conversion, ainsi on peut définir l'opération de conversion comme une « Nouvelle couche significative qui est donnée à l'église~qui se superpose aux significations déjà existantes. Ceci permet de comprendre la dualité entre la symbolique religieuse (couche actuelle de sens) et la symbolique artistique (nouvelle couche de sens) qui doivent être conciliées dans la future conversion d'un bâtiment ». Il faut néanmoins que la population prend part à ses actes de conversions, pour une meilleur acceptation du projet, par rapport à ça, l'auteur constate que la transition d'un usage religieux à un usage purement culturel et artistique du lieu est « généralement bien accueillis par la population résidante », tout en concédant que la réversibilité de ces actions constitue un critère dans décision de la population.

On constate que l'affectation de ce nouvel usage participe à « la conservation de la vocation sociale et communautaire» de l'ancien lieu de culte.

BURESI Pascal, « Les conversions d'églises et de mosquées en Espagne aux XIe XIIIe siècles », Dans : Religion et société urbaine au moyen âge, Publications de la Sorbonne, Paris, 2000.

Pascal BURESI est un historien arabisant et hispanisant, il enseigne au département des études arabes et hébraïques, à l'Université Paris IV Sorbonne et à l'Ecole Pratique des Hautes Études115.

Suite à la reconquete, la disparition des mosquées de la péninsule ibérique s'est faite avec en
deux étapes : « la première, au moment de la conquête, voit la réutilisation d'un certain

115 Source : http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index4352.html.

nombre de mosquées transformées en églises ou en cathédrales ; la seconde, après quelques dizaines d'années, se traduit par la destruction de ces édifices et par l'érection de nouveaux bâtiments ». Les premières opérations de conversion des mosquées en les purifiants interviennent juste après l'occupation des villes, et après une dizaine d'années on procède à la transformation totales des mosquées -- du point de vue architectural-, voir même à quelques opération de destruction-reconstruction. Le choix de garder, modifier ou détruire un lieu de culte traduit « un rapport de force entre différentes communautés », ainsi ces conversions de mosquées sont des actes de pouvoir qui font partie de l'idéologie de la reconquête, de ce fait les textes racontant ces évènements sont souvent des récits engagés qu'il faut prendre avec précaution.

Ainsi la conversion des lieux de culte en Espagne du XIème au XVème siècle est marquée par quatre étapes, et cela suivant les victoires militaires qui procédaient à chaque fois à la conversion-reconversion de ces mosquées-églises.

Dans le culte chrétien les rites de conversion sont ceux de la consécration de l'église avec dans un premier temps « la purification par aspersion d'eau sur le sol et les murs, la conversion se manifeste par un certain nombre de modifications mobilières ou décoratives », ainsi que par le changement de l'orientation de la mosquée --de l'orientation méridienne vers la Mecque à l'orientation orientale chrétienne-, « du côté musulman ses rites sont moins connu ».

Ainsi la conversion est perçue à l'époque à la fois comme le but et la motivation de la guerre « entreprise en vue de convertir un espace profane », ou de récupérer des anciens lieux sacrées.

BARON Mathilde, Conversion des lieux de culte à Tolède : le témoignage de l'historiographie, le témoignage du bâti, Mémoire de maîtrise, Université LYON 2- LUMIÈRE, 2003.

En utilisant les outils de l'archéologie et historiographie, l'auteur analyse le processus de conversions des lieux de culte dans la ville de Tolède, ainsi on peut parler de « deux phases dans le processus de réalisation et de distinguer deux termes : conversion et transformation », la conversion étant lié au changement de la fonction de l'édifice sans transformations architecturales majeurs, par contre la transformation implique une intervention architecturale sur le bâtiment « en changent l'apparence et qui permettent

d'harmoniser nature, fonction et forme de l'édifice » afin de résoudre « la contradiction portée par les pierres ».

A travers une analyse historique, l'auteur démontre les raisons de la réutilisation de ces lieux de cultes au lieu de leurs destructions par le symbolisme de l'acte de conversion et le lien avec la victoire et la reconquête et par le fait que la reconquête s'est faite progressivement, d'où la mobilisation de toutes les ressources pour la poursuite de la conquête vers le sud. Les Almoravides ont eu le même comportement lors de la reconquête de villes comme Valence et Talavera. .ce qui constitue un autre enjeu de cette guerre qu'ai la récupération et la réutilisation des bâtiments.

La conversion commence avec le retrait des objets liés à l'ancien culte, ainsi dans un premier temps minbar, mihrab, tapis et corans sont retiré des mosquées, la conversion est complétée après par les « rituels de purification et de consécration » qui sont les mêmes « que pour l'inauguration d'un temple construit ex nihilo » ses rituels s'achève par la célébration d'une messe solennelle qui marque la conversion de la mosquée en église.

Après cette transformations spirituelle du lieu, des aménagements sont réalisés pour adapté l'édifice à sa nouvelle fonction, avec un changement de l'orientation de l'édifice, l'introduction de l'iconographie et la transformation du minaret en clocher ainsi « La superposition des fonctions facilite la transformation immédiate ».

La conversion des lieux de cultes à Tolède suit en premier lieu des considérations pratiques, puisque les mosquées constituées le coeur des villes et ne pouvait être effacés hâtivement du paysage urbain, ainsi la transformation et la substitution de ces édifices sur le long terme a été préconisée. Et cela parallèlement au côté symbolique que revêtit ces opérations en procédant à la purification de ces lieux de culte et par extension des cités.

- BIBLIOGRAPHIE GENERALE :

A- Ouvrages :

-ARKOUN Mohamed, essais sur la pensée islamique, Maison neuve et La rose, Paris, 1984.

-BABELON Jean-Pierre, CHASTEL André, la notion de patrimoine. Paris, Ed Liana Levi, 1994.

-BEGUIN François, Arabisances ; Décor architectural et tracé urbain en Afrique du Nord 1830-1950, Dunod, Paris, 1983.

-BERQUE.A, art antique et art musulman en Algérie, dans : cahiers du centenaire de l'Algérie - livret VI, publications du comité national métropolitain du centenaire de l'Algérie, 1930.

-BOITO Camillio, Conserver ou restaurer, traduit par J.M Mandosio, éditions de l'imprimeur, Paris, 2000.

-Brigitte Basdevant-Gaudemer, Marie Cornu, Jérôme Fromageau (dirs.), Le patrimoine culturel religieux. Enjeux juridiques et pratiques culturelles, L'Harmattan, Paris, 2006.

- GASTALDI Nadine, Culte musulman 1839-1905, paris, 2006.

-Halbwachs Maurice, la mémoire collective, Edition numérique réalisé à partir du livre du même titre de 1950, la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec, 2001.

-JULIEN Charles André, Histoire de l'Algérie contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France, Paris, 1964.

-KLEIN Henri, Feuillets d'El Djazair, Tome I et II, Ed du Tell, Alger, 2003.

-KOUMAS Ahmed, NAFAA Chéhrazade, « L'Algérie et son patrimoine », éditions du patrimoine, Paris, 2003.

-L'abbé Bargès, « notice sur la cathédrale d'Alger en 1839 », dans le journal asiatique, troisième série, Tome XI, l'imprimerie royale, Paris, 1841.

-Louis de BAUDICOUR, La Colonisation de l'Algérie: ses éléments, Ed Jaques Lecoffre, Paris, 1856.

-MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman : L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol II et VII, Ed Picard, Paris, 1926-1927.

- M.P.Genty DE BUSSY, de l'établissement des français dans la régence d'Alger, librairie de Firmin Didot frères, Paris, 1839.

- OULEBSIR Nabila, « Les usages du patrimoine », Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.

- RIEGL Alois, le culte modern des monuments, traduit par Daniel WIECZOREK, Seuil, Paris, 1984.

B- Articles, mémoires et actes de colloques

- BAYLE M.Hélène, Qu'est-ce qu'une mosquée ?, Institut européen en sciences des religions, Septembre 2007.

- BARON Mathilde, Conversion des lieux de culte à Tolède : le témoignage de l'historiographie, le témoignage du b~ti, Mémoire de maîtrise, Université LYON 2- LUMIÈRE, 2003.

- BURESI Pascal, « Les conversions d'églises et de mosquées en Espagne aux XIe, XIIIe siècles », Dans : Religion et société urbaine au moyen âge, Publications de la Sorbonne, Paris, 2000.

- BUC Philippe, Conversion of objects, article paru dans la revue Viator, Volume 28 / 1997, Brepols, Bruxelles.

- Chanoine Norbert HENNIQUE, Colloque « églises des villes, églises rurales, un héritage en partage ? », Cité de l'architecture et du patrimoine, Paris, 26 et 27 juin 2008.

- Déclaration finale de la conférence européenne des ministres responsables du patrimoine culturel, Helsinki, 30/31 mai 1996.

- ECHEVARIA Ana, la transformation del espacio islamico, dans « à la recherche de légitimités chrétiennes », acte du colloque tenu à Madrid, avril 2001.

- GABI Dolff-Bonekämper, « Patrimoine européen des frontières #177; Points de rupture, espaces partagés », Direction de la culture et du patrimoine culturel et naturel, Projet intégré «Réponses à la violence quotidienne dans une société démocratique», Editions du Conseil de l'Europe, imprimé en Allemagne, décembre 2004.

-GABI Dolff-Bonekämper, «Lieux de mémoire et lieux de discorde : la valeur conflictuelle des monuments», in Prospective : Fonctions Du Patrimoine Culturel Dans Une Europe En Changement, dirigé par Daniel THEROND, Division du patrimoine culturel, Conseil de l'Europe.

-GOLVIN Lucien, Le legs des Ottomans dans le domaine artistique en Afrique du Nord, dans : Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, N°39, 1985

-KHALFOUNE Tahar, « Le habous, le domaine public et le trust », Article paru dans la revue internationale de droit comparé N° 2-2005.

-MELOT Michel, « Qu'est-ce qu'un objet patrimonial ? », BBF, 2004, n° 5, p. 5-10, [en ligne] <http://bbf.enssib.fr/> Consulté le 20 mai 2012.

C- Ressources internet et article de presses

-BRUAND .Théo, la cathédrale d'Alger, article paru dans la Dépêche d'Algérie, édition du 1er Août 1962.

-Smaïl Hadj Ali, La mission civilisatrice un processus de décivilisation, article paru dans le quotidien El Watan, édition du 26/02/2007.

-TCHOUBAN.M, article « opération de restauration et de sondage », Quotidien El Watan, édition du 26/11/2008.

-Reportage, « Ketchaoua : mosquée d'Alger », revue TDC, Diffusion Lundi 2 avril 2001 sur La Cinquième, Conception Hervé Pernot, Auteur-Réalisateur Mehdi Zergoun. - http://www.al-islam.com

- http://www.cnrtl.fr

- ANNEXE :

A- Enquête par questionnaire :

Cette enquête sur terrain a été réalisée à Alger du 27 janvier au 07 février 2012.

Pendant cette période, j'ai distribué un questionnaire que j'avais préparé auparavant aux passants qui devaient le remplir en place et me le remettre.

En raison de la courte durée de mon séjour à Alger, la distribution du questionnaire a été localisée essentiellement dans deux zones : à proximité de la mosquée Ketchaoua, et à l'école polytechnique d'architecture et d'urbanisme à Alger.

Ce qui fait que l'échantillon des personnes qui ont répondu au questionnaire ne peut être représentatif de la diversité des habitants de la ville, en plus de ça, le nombre limité de cet échantillon ne me permet pas de tiré aucune conclusion de cette enquête. Par conséquent, les résultats de cette enquête ne sont présents en annexe du mémoire qu'a titre informatif.

Le questionnaire a été préparé dans les deux langues (arabe et française) et été précédé par cette introduction :

Dans le cadre de la préparation de mon mémoire de master recherche patrimoine et conservation restauration à l'Université Paris I Sorbonne-Panthéon au sujet de :

« La conversion des lieux de culte en Algérie du 19ème-20ème siècle, cas de la mosquée de Ketchaoua --ancienne cathédrale Saint Philipe- »

Je vous prie de remplir ce questionnaire anonyme qui ne servira que pour l'élaboration de ce mémoire dans lequel seront publié les résultats.

Questionnaire N°01

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

23

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

Bac+4

Domain de compétence

Médecine

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui : X

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée : X

A été

consacré à un autre culte :

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental :

Arabo- islamique : X

Perse- Turque : X

Autre (précisez): Mauresque

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

8

8

5

9

0

8

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : X de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°02

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

27

Ville de résidence

Alger

Niveau d'étude

Bac

Domain de compétence

commerce

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui : X

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique : X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

10

10

5

10

5

10

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant le 16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle : X

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°03

Vous êtes :

Un homme : Une femme : X

Age

58

Ville de résidence

Alger

Niveau d'étude

Bac+5

Domain de compétence

Comptabilité

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non :X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui : X

Non :

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte : X

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental : X

Arabo- islamique : X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

9

9

7

4

2

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur : X
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°04

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

23

Ville de résidence

Alger

Niveau d'étude

Bac+3

Domain de compétence

Biologie

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique : X

Perse- Turque : X

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

9

8

 

7

5

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel :

-Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : X de l'extérieur :X

-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°05

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

33

Ville de résidence

Alger

Niveau d'étude

 

Domain de compétence

 

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui : X

Non :

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte : X

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental : X

Arabo- islamique :

Perse- Turque : X

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui :

Non : X

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

X

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

X

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

5

8

2

5

2

5

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel :

-Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : X de l'extérieur : X

-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°06

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

52

Ville de résidence

Alger

Niveau d'étude

Collège

Domain de compétence

Commerçant

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui : X

Non :

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte : X

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique : X

Perse- Turque : X

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

X

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

10

10

7

10

0

10

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°07

Vous êtes :

Un homme : Une femme : X

Age

19

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

BAC

Domain de compétence

scientifique

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui : X

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée : X

A été

consacré à un autre culte :

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique : X

Perse- Turque :

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

10

8

 

8

 

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant le 16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle : X

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°08

Vous êtes :

Un homme : Une femme : X

Age

19

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

Bac

Domain de compétence

science

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui : X

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée : X

A été

consacré à un autre culte :

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique : X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

8

8

5

10

 

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°09

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

29

Ville de résidence

Blida

Niveau d'étude

Bac

Domain de compétence

Militaire

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique : X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui :

Non : X

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

Vieux

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

10

10

7

5

 

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant le 16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle : X

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°10

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

32

Ville de résidence

Alger

Niveau d'étude

collège

Domain de compétence

vendeur

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une mosquée

Oui : X

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée : X

A été

consacré à un autre culte :

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique : X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume du

bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

8

10

10

6

 

5

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel :

-Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : X de l'extérieur : X

-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°11

Vous êtes :

Un homme :

X

Une femme :

Age

27

 
 

Ville de résidence

ALGER

 
 

Niveau d'étude

BAC

 
 

Domain de compétence

restaurant

 
 

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

8

8

5

9

 

9

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel :

-Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : X de l'extérieur : X

-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°12

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

47

Ville de résidence

Annaba

Niveau d'étude

Bac+4

Domain de compétence

Fonctionnaire

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui :

Non : X

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte :

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui :

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

 
 
 
 
 
 

Cathédrale Saint-

Philippe

 
 
 
 
 
 

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°13

Vous êtes :

Un homme :

X

Une femme :

Age

52

 
 

Ville de résidence

Alger

 
 

Niveau d'étude

 
 
 

Domain de compétence

retraité

 
 

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui : X

Non :

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte : X

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

10

7

7

9

 

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel :

-Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : X de l'extérieur : X

-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°14

Vous êtes :

Un homme : Une femme : X

Age

22

Ville de résidence

Alger

Niveau d'étude

Bac+3

Domain de compétence

Droit

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui : X

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée : X

A été

consacré à un autre culte :

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique X

Perse- Turque X

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

X

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures : X

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

6

8

3

8

2

6

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle : X

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°15

Vous êtes :

Un homme : X

Une femme :

Age

24

 

Ville de résidence

Alger

 

Niveau d'étude

Bac

 

Domain de compétence

 
 

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui : X

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :X

A été

consacré à un autre culte :

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

10

8

5

8

0

8

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°16

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

26

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

collège

Domain de compétence

vendeur

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique

Perse- Turque. X

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures : X

L'aménagement intérieur :

X

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

8

8

10

6

5

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur : X
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°17

Vous êtes :

Un homme : Une femme : X

Age

23

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

BAC+4

Domain de compétence

Architecture

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui : X

Non :

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte : X

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique X

Perse- Turque

Autre (précisez): Néo-mauresque

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

7

6

6

6

0

8

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : X de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°18

Vous êtes :

Un homme : Une femme : X

Age

22

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

BAC+4

Domain de compétence

ARCHITECTURE

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui : X

Non :

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte : X

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental X

Arabo- islamique X

Perse- Turque X

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui :

Non : X

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment : X

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

X

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

8

7

3

5

2

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : X de l'extérieur : X
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°19

Vous êtes :

Un homme : Une femme : X

Age

22

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

BAC+ 3

Domain de compétence

ARCHITECTURE

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui : X

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée : X

A été

consacré à un autre culte :

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique X

Perse- Turque

Autre (précisez): Néo-mauresque

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

9

9

7

8

0

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°20

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

25

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

BAC+5

Domain de compétence

ARCHITECTURE

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui : X

Non :

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte : X

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique

Perse- Turque X

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

7

9

7

7

2

9

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°21

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

22

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

BAC+2

Domain de compétence

ARCHITECTURE

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui : X

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée : X

A été

consacré à un autre culte :

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental

Arabo- islamique X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

8

7

9

7

0

9

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°22

Vous êtes :

Un homme : Une femme : X

Age

24

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

BAC+5

Domain de compétence

ARCHITECTURE

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle : X

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui :

Non : X

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte :

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental X

Arabo- islamique X

Perse- Turque

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

7

5

8

7

0

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel :

-Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : X de l'extérieur : X

-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°23

Vous êtes :

Un homme : Une femme : X

Age

23

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

BAC+5

Domain de compétence

ARCHITECTURE

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle : X

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle :

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non :

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui : X

Non :

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte : X

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental X

Arabo- islamique X

Perse- Turque X

Autre (précisez):

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment :

Les façades extérieures : X

L'aménagement intérieur :

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

10

8

10

8

 

7

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

Questionnaire N°24

Vous êtes :

Un homme : X Une femme :

Age

24

Ville de résidence

ALGER

Niveau d'étude

BAC+5

Domain de compétence

ARCHITECTURE

1

Connaissez-vous la

mosquée Ketchaoua ?

Oui : X

Non :

2

En quelle époque a été fondé ce lieu de culte à votre avis

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

3

De quelle époque date le bâtiment actuel de la mosquée ?

-Vous pouvez cochez

plusieurs choix.

Avant le 16ème siècle :

Entre le

16ème et

le 18ème

siècle : X

Entre le

18ème et le 20ème

siècle :

Après le 20ème

siècle :

4

Est-ce que ce lieu de

culte a toujours été une mosquée

Oui :

Non : X

5

Pendant l'occupation

française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua ?

A garder sa

fonction de
mosquée :

A été

consacré à un autre culte : X

A été affecter à un autre

usage :

6

La cathédrale Saint-

Philippe a été la

cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?

Oui : X

Non :

7

Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement ?

Elle est

toujours en

activité :

Elle est

fermée

aux

fidèles :

Elle a été convertie à un autre culte : X

Elle a été

détruite :

8

Qu'elle est le style

architectural de la

mosquée Ketchaoua
actuellement ?

Occidental X

Arabo- islamique X

Perse- Turque

Autre (précisez): Néo-mauresque

9

Est-ce que vous

considérez que le

bâtiment actuel est

Oui : X

Non :

 

adapté à son usage de mosquée ?

 
 

10

Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet usage ?

*vous pouvez cochez

plusieurs choix.

L'emplacement du bâtiment :

Le volume

du bâtiment : X

Les façades extérieures :

L'aménagement intérieur :

X

11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une évaluation à chaque valeur du monument :

Valeur

d'ancien neté

historiqu e

commémorativ e

d'usage

de nouveauté

artistique

Mosquée Ketchaoua

8

9

9

9

0

8

12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :

-Consolider l'édifice et le maintenir à son état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de l'intérieur : de l'extérieur :
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au :

Avant

le

16ème

Entre le 16ème et le

Entre le 18ème et le 20ème

Après le 20ème siècle :

siècle :

 
 

18ème siècle :

siècle :

 

-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :

- TABLE DES ILLUSTRATIONS :

FIGURE 1 : LA MOSQUEE KETCHAOUA AVANT SA CONVERSION EN 1832, D'APRES UNE LITHOGRAPHIE DE LESSORE ET WYLD. SOURCE : MARÇAIS GEORGES, MANUEL D'ART MUSULMAN : L'ARCHITECTURE (TUNISIE, ALGERIE, MAROC, ESPAGNE, SICILE), VOL VII, ED PICARD, PARIS, 1926-1927. 29

FIGURE 2 : COUPE DE LA MOSQUEE KETCHAOUA, AMABLE RAVOISIE, 1839. SOURCE : MARÇAIS GEORGES, MANUEL D'ART MUSULMAN : L'ARCHITECTURE (TUNISIE, ALGERIE, MAROC, ESPAGNE, SICILE), VOL VII, ED PICARD, PARIS, 1926-1927. 30

FIGURE 3 : MOSQUEE KETCHAOUA, PLAN D'AMABLE RAVOISIE, 1839. SOURCE : MARÇAIS GEORGES, MANUEL D'ART MUSULMAN : L'ARCHITECTURE (TUNISIE, ALGERIE, MAROC, ESPAGNE, SICILE), VOL VII, ED PICARD, PARIS, 1926-1927. 30

FIGURE 4 : MOSQUEE KETCHAOUA, VERSETS GRAVEES, EN 1795, PAR LE MAITRE IBRAHIM DJARKELI , TRANSCRITS ET TRADUITS PAR L'ABBE BARGES EN 1840. SOURCE : L'ABBE BARGES, « NOTICE SUR LA CATHEDRALE D'ALGER EN 1839 », DANS LE JOURNAL ASIATIQUE, TROISIEME SERIE, TOME XI, L'IMPRIMERIE ROYALE, PARIS, 1841. 31

FIGURE 5 : PROJET DE RESTAURATION DE LA CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, PLAN, AMABLE RAVOISIE, ALGER, 1839.SOURCE : OULEBSIR NABILA, « LES USAGES DU PATRIMOINE », ÉD. DE LA MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME, PARIS, 2004. 35

FIGURE 6 : PROJET DE RESTAURATION DE LA CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, FAÇADE PRINCIPALE, AMABLE RAVOISIE, ALGER, 1839. SOURCE : OULEBSIR NABILA, « LES USAGES DU PATRIMOINE », ÉD. DE LA MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME, PARIS, 2004. 36

FIGURE 7 : PROJET DE RESTAURATION DE LA CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, COUPE LATERALE, AMABLE RAVOISIE, ALGER, 1839. SOURCE : OULEBSIR NABILA, « LES USAGES DU PATRIMOINE », ÉD. DE LA MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME, PARIS, 2004. 37

FIGURE 8 : PROJET D'ACHEVEMENT DE LA FAÇADE DE LA CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, AQUARELLE D'ALBERT BALLU, ALGER, 1886. SOURCE : KOUMAS AHMED, NAFAA CHEHRAZADE, « L'ALGERIE ET SON PATRIMOINE », EDITIONS DU PATRIMOINE, PARIS,

2003. 38

FIGURE 9 : PROJET D'ACHEVEMENT DE LA FAÇADE DE LA CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, AQUARELLE DE ROMAIN HAROU, ALGER, 1856. SOURCE : KOUMAS AHMED, NAFAA CHEHRAZADE, « L'ALGERIE ET SON PATRIMOINE », EDITIONS DU PATRIMOINE, PARIS,

2003. 39

FIGURE 10 : MOSQUEE DE KETCHAOUA, DETAILS DES TOURS, ALGER, 2009. PHOTO PRISE PAR AMARI REDA, DECEMBRE 2009. 44

FIGURE 11 : MOSQUEE DE KETCHAOUA, PHOTOGRAPHIE DE LA FAÇADE PRINCIPALE, ALGER, 2009. PHOTO PRISE PAR AMARI REDA, DECEMBRE 2009. 44

FIGURE 12 : LA MOSQUEE KETCHAOUA AVANT SA CONVERSION EN 1832, D'APRES UNE LITHOGRAPHIE DE LESSORE ET WYLD. SOURCE : MARÇAIS GEORGES, MANUEL D'ART MUSULMAN : L'ARCHITECTURE (TUNISIE, ALGERIE, MAROC, ESPAGNE, SICILE), VOL VII,

ED PICARD, PARIS, 1926-1927. 60

FIGURE 13 : CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, ALGER, 1860-1920. 61

FIGURE 14 : CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, ALGER. 62






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera