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Prévention du VIH/ sida à  l'université de Kinshasa. Expérience de l'ONG G. R. A. I. M (Groupe de Réflexion, d'Action et d'Information Médicale )

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par Gogo MUANGISA N'GONDI
Institut national des arts - Graduat 2005
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« Le bonheur est la liberté se trouvent en nous-même. Si nous savons contrôler nos attachements, nos angoisses, nos impulsions. Quelles que soient les contraintes extérieures, l'individu peut se libérer de lui-même. »1(*)

DEDICACE

A dénis MUANGISA et Jeanne Rose MWARI, mes parents,

Pour les sacrifices énormes consentis à la réussite de nos études.

Qu'ils soient consolés à leurs peines.

A mes frères et soeurs :

Hugo, Ange, Claudine et Rosette MUANGISA

Pour tant d'affection et d'encouragement, surtout en cette période difficile.

Que ces larmes de joie qui sortent à nos yeux témoignent notre amour envers eux ;

A Exaucé MBARIKO et Noëlla LEYIBA,

Pour l'affection et l'attachement envers nous ;

A notre grand-mère Charlotte SUMBU,

Pour son amour si fort pour nous ;

A nos regrettés grands-parents :

Pierre MUANGISA, Cosma MWARI et Adolphine ISSABA.

Que la terre de nos ancêtres leur soit douce et agréable !

Aux postérités ;

Aux malades du sida, victimes de la stigmatisation

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail de fin d'études qui sanctionnent la fin de notre cycle de Graduat et qui nous aura exigé de grands sacrifices, nous voulons dire notre reconnaissance à tous ceux qui, dans de petites ou de grandes occasions, se sont retrouvées sur notre chemin pour nous tendre une main secourable.

Nous sommes particulièrement redevables à l'assistant MUMBALA Roland qui a dirigé notre travail avec une inlassable patience. Nous ne saurions trop l'en remercier : ses suggestions et ses marques de confiances ont largement facilité notre tâche.

Nous voulons dire aussi notre gratitude au chef des travaux KABAMBA NYUNYU, chef de section Animation Culturelle de l'Institut National des Arts, qui nous a formé sur ce domaine d'avenir et à travers lui à tous les professeurs, chefs des travaux et assistants qui nous ont consciencieusement dispensé des enseignements si nécessaire à une formation dont nous sommes fiers.

Que le professeur ordinaire GATEMBO Edouard, les chefs des travaux MUSIMA Maurice, OTSHUDI Antoine, les assistants MAFOLO, TSHOBI, MUFELE, MBOMA, MUKULUMPE, KASSONGO TAY, MOLASSO et NZIOKO soient vivement remerciés.

Nous saisissons également cette opportunité pour remercier Monsieur MAKELA Egide, notre aîné KIKOMBO Bill ainsi que notre jeune frère MUANGISA Ange pour tout le soutien financier qu'ils nous ont apporté pendant la dure période que nous avons eu à passer à l'I.N.A.

Que nos amis NSAVAR Bienvenu, NDEBA, MUWAKA Grec, LUSE Serge sachent qu'ils ont une place particulière dans nos pensées.

A BOLOMO MFUTU Solange nous disons toute notre reconnaissance pour son amour et l'affection à notre égard.

Que nos neveux et nièces : Yannick, Christian, Jonathan et Jalonie adhèrent à cette logique de la vie.

A MUSENGA Patrick, YABADI Rose, MUSHIDIMBU Thomas, NDUNDU Liliane de la commission des communications sociales de la Paroisse Saint Augustin de Lemba pour leurs encouragements et conseils à la poursuite de nos études.

Qu'ils nous soient permis de mentionner ces amis qui étaient à nos côtés à l'I.N.A durant ces trois années d'études. Que MUNANKIE Timothée, MONDO Parfait, MATOTO Arlette, KALOLO Nathalie, GOGY Giselle, CITUKA Sandra, BAHEBINO Laetitia, BIYELA Paola, BIANGO Bijoux, NKUFI Clémence, SANGI Lydie, BULAYI Marthe, LONDOLE Adrienne soient assurés de notre amitié et qu'ils soient remerciés pour la chaleur amicale dont ils ont entouré.

Enfin et de façon tout à fait particulière, nous disons grand merci aux Papas KINIAMA Fidel et MATUNGULU pour leur soutien, et, à DJAMA Eddy pour la saisie de ce travail de fin d'études.

Que tous donc soient sincèrement remerciés pout tout !

Gogo MUANGISA

ABREVIATIONS

1. ABEF : Association pour le bien Etre Familiales

2. ACS/AMO Congo : Action Communautaire Sida/Avenir Meilleur pour orphelin au Congo

3. ARV : Antirétroviraux

4. CADULAC : Centre Agronomique de l'Université Louvain au Congo

5. CIPROMED : Centre International pour la Promotion de la Médecine

6. CNPP : Centre Neuro-Psycho-Pathologique

7. FEDE : fédération Européenne pour le Droit de l'Enfant

8. FOMULAC : Fondation Médicale de l'Université de Louvain au Congo

9. GRAIM : GROUPE de Réflexion, d'Action et d'Information Médicale

10. IOV : Indicateurs Objectivement Vérifiables

11. JMS : Journée Mondiale Sida

12. MST : Maladie Sexuellement Transmissible

13. ONG : Organisation Non Gouvernementale

14. ONUSIDA : Organisation des Nations Unies pour le SIDA

15. PATS : Programme d'Appui technique des Secteurs Sociaux

16. PMLS : Programme Mondial de lutte contre le Sida

17. PNMLS : Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida

18. PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

19. PVV : Personne vivant avec le Virus

20. SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise

21. UNAZA : Université Nationale du Zaïre

22. UNICEF : Organisation des Nations Unies pour l'Enfance

23. UNIKIN : Université Nationale de Kinshasa

24. VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine

INTRODUCTION

0.1. Problématique

Au cours des dernières décennies, la planète a connu beaucoup de situations naturelles ou causées par l'homme. Celles-ci ont provoqué des bouleversements sociaux et politiques et traumatisés d'importantes populations.

A la fin des années 1970 et au début des années 1980, un nouvel élément a fait son apparition : le virus de l'immunodéficience Humaine (V.I.H), agent responsable du Syndrome d'Immunodéficience Acquise (SIDA), signalé dans presque tous les pays industrialisés et en voie de développement.2(*)

Reconnue comme la pandémie la plus meurtrière qu'a connue l'humanité depuis les six derniers siècles, le sida n'en finit pas de faire des ravages dans le monde. Les récents chiffres mis en avant par l'ONUSIDA font toujours aussi froid dans le dos surtout lorsqu'il s'agit de l'Afrique. Selon cet organisme, « le sida constitue une crise de développement et, dans certaines régions du monde, il est en train de devenir rapidement une crise de sécurité. Son impact démographique du développement est sans pareil ».3(*)

Plus de 15 millions le nombre d'africains emportés par l'épidémie depuis son apparition. 10 millions des personnes infectées sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans et 3 millions ont moins de 15 ans. Dans certains pays, 40% d'adultes sont atteints par la maladie, peut-on lire dans ce rapport.

Sans un effort considérable en matière de prévention, 68 millions des personnes mourront entre 2000 et 2010, selon les dernières estimations du programme des nations unies pour le sida4(*).

Derrière ces chiffres se cachent les conséquences socio-économiques de la pandémie. Les indicateurs de développement comme l'espérance de vie ont reculé dans les pays gravement touchés. On assiste à un remodelage de la pyramide des âges où une faible proportion de jeunes adultes supporte un nombre grandissant d'enfants et des personnes âgées.

Des nouvelles stratégies ont été mises en place à l'université de Kinshasa par l'ONG GRAIM, pour lutter contre la maladie, mais force est de constater que la riposte actuelle n'est globalement pas à mesure de la gravité de la situation.

Ainsi, selon une enquête réalisée par nous à l'UNIKIN, nous avons constatés que moins d'étudiants participent aux activités du GRAIM, beaucoup n'ont pas une connaissance approfondie de la maladie et de son évolution, plusieurs refusent l'utilisation des préservatifs lors des rapports sexuels.

S'agissant du Sida, nous avons relevés plusieurs études qui nous ont parues utiles d'évoquer, en vue de nous en servir pour bien aborder le problème de la prévention à l'UNIKIN en vue de bien mener une action cohérente et efficace d'intervention.

Alice DESCLAUX et Claude RAYNAUT5(*), dans une étude intitulée « urgence, précarité et lutte contre le VIH/SIDA en Afrique », pensent que le SIDA progresse selon les lignes de faille des sociétés et se développe là où l'accès à l'information, à la prévention, l'indépendance économique et les respects de droits de l'homme ne sont pas garantis pour tous.

D'autres auteurs, à l'instar de J.P CASSUTO6(*) et autres ont prouvé que la réduction de l'infection passe par l'application des mesures préventive au niveau de la population générale.

Laurent BELLEC7(*) estime que l'infection par le VIH n'est pas une maladie contagieuse, mais une maladie transmissible, elle est donc potentiellement évitable. Cette pandémie résulte, selon DOLIDO8(*), de changements sociaux.

De ces observations, nous pensons que l'information, l'application des mesures préventives et les changements sociaux sont des faits très importants à observer pour le cas de l'UNIKIN. La modification du comportement reste la seule voie principale vers la diminution de la propagation de la maladie.

En outre, des progrès extraordinaires ont été faits pour communiquer à la population des informations de base sur le VIH. Et pourtant, malgré ces niveaux généralement élevés de connaissances, la plupart des étudiants demeurent vulnérables au VIH, et ignorent les faits essentiels.

Il n'est pas surprenant que la vaste majorité des étudiants soupçonnés ou qui savent qu'elles sont infectées ne souhaitent pas révéler publiquement leur statut sérologique. Pour les spécialistes, cette situation est la conséquence du manque d'information et d'orientation aux questions de Sida.9(*)

En évaluant cette situation, il y a lieu de se poser plusieurs questions sur le devenir de la population estudiantine, entre autres :

Ø Pourquoi le Sida continue toujours à être présent à l'UNIKIN et pourtant, il y a une faculté de Médecine présente dans ce site ?

Ø Quelles stratégies utilisées pour rendre efficaces les actions de prévention déjà opérationnelles à l'UNIKIN en vue de réduire la prévalence ?

0.2. Hypothèse

Les activités sexuelles caractérisées par la multiplicité des partenaires sexuels restent le moteur essentiel de l'expansion du VIH/SIDA à travers l'UNIKIN. Cela s'explique par désinformation au sujet de la maladie, la peur et le caractère donné à cette pandémie. Ceci peut constituer une cause qui justifie la propagation de la maladie en ce milieu. Nous pensons, à l'instar de Yves LAVOINE10(*) que la « communication pour le changement de comportement s'avère très efficace pour réduire cette prévalence. Cette communication recouvre diverses formes d'interaction sociale depuis l'échange d'idées dans la conversation jusqu'à la communication de masse ».

0.3. Méthode et techniques utilisées

Une méthode, selon le dictionnaire Le Robert, est l'ensemble de démarches que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité. Ainsi, pour bien mener cette étude, nous avons recouru à la méthode structuraliste. Cette méthode nous a aidé à situer l'UNIKIN et l'ONG GRAIM. Elle nous a aussi facilité l'appréhension des différentes composantes de l'UNIKIN et du fonctionnement de l'ONG GRAIM. Ainsi, cette méthode nous a obligés de rechercher les données sur les objectifs du GRAIM, ses structures de fonctionnement, ses groupes-cibles, ses stratégies d'intervention, les résultats obtenus et leur impact. Au niveau de l'analyse, notre approche a consisté à rechercher l'interaction entre tous ces éléments par rapport à la réduction de la prévalence du VIH/SIDA à l'UNIKIN, considéré comme la grande structure au sein de laquelle l'ONG GRAIM constitue une sous-structure.

L'analyse documentaire nous a permis de parcourir les différents ouvrages traitant des questions du Sida et autres concepts de base à notre recherche.

Les interviews nous ont été utile à pouvoir connaitre le point de vue des étudiants par rapport aux activités du GRAIM et à leur connaissance de la maladie.

0.4. Intérêt du sujet

La lutte contre le VIH est avant tout une question de volonté et d'engagement. Cette maladie est devenue un problème de société et de développement. En tournant le dos à cette situation, nous tournons le dos au développement de notre nation.

En tant qu'agent de développement, nous avons jugé bon d'apporter notre modeste contribution en rapport avec notre responsabilité qui est celui de l'encadrement socio-culturel de la population. Et pour notre cas, nous voulons apporter notre apport à la communauté estudiantine de l'UNIKIN en particulier et à toute la communauté de l'UNIKIN en général.

0.5. Délimitation du sujet

Dans un travail de recherche, le souci d'une analyse rigoureuse et bien menée amène le chercheur à délimiter son sujet.

Pour notre part, nous nous sommes arrêté à l'analyse des activités de prévention du VIH/SIDA à l'UNIKIN par l'ONG GRAIM et ce durant la période couvrant l'an 2000 à 2005.

0.6. Subdivision du travail

Notre travail gravite autour de trois articulations principales :

ü La première est une approche conceptuelle basée sur les Généralité de notre étude, à savoir : le VIH/SIDA et sur la présentation de l'UNIKIN ;

ü La deuxième articulation porte sur une analyse des activités de l'ONG GRAIM ;

ü La dernière est une étude axée sur l'intégration de l'animation culturelle dans les activités de prévention du VH/SIDA à l'UNIKIN, assortie de quelques orientations novatrices à propos des rapports considérés.

0.7. Difficultés rencontrées

Nous avons été buttés à certaines difficultés dans la réalisation de ce travail de fin d'étude. Elles sont inhérentes à tout travail de ce type.

La rareté des indicateurs pouvant nous permettre à évaluer les actions de l'ONG GRAIM sur terrain, l'horaire du travail des membres de cette structure, l'accès à certaines informations, ont fait que nous puissions passer plusieurs jours sans avoir la moindre information utiles à la rédaction de ce travail ; le refus de certains étudiants à pouvoir répondre à nos préoccupations, etc. Tout ceci a fait que nous redoublions d'ardeur pour donner le meilleur de nous-mêmes.

CHAPITRE I. GENERALITES

Ce chapitre, divisé en deux sections, porte sur l'actualité relative au VIH/SIDA et à la présentation de l'UNIKIN.

I.1. Actualité sur le VIH/SIDA

I.1.1. Repères chronologiques11(*)

Le VIH a été signalé pour la première fois en 1981 par l'organisme chargé de la surveillance sanitaire aux Etais-Unis, le CDC (Center for Disease Control) à la suite de l'observation d'une recrudescence des pathologies opportunistes (pneumocystose, maladie de kaposi) au sein d'une population à partenaires sexuels multiples12(*). Cette description initiale, qui a bénéficié de la vigilance des réseaux de surveillance de santé publique, relevait déjà l'importance de la transmissibilité de cette pathologie par les rapports sexuels.

A la fin de l'année 1982, cette maladie, de cause inconnue, est nommée Acquired immuno-deficiency syndrome (AIDS).

En 1983, le professeur Luc MONTAGNIER de l'Institut Pasteur de Paris et son équipe, identifie un premier virus responsable de cette maladie, qui sera baptisé une année après, c'est-à-dire en 1984 par Robert GALLO en « VIH ».13(*)

Le problème du Sida africain apparait avec les premiers cas des maladies Zaïrois, toujours en 1983. L'année 1985 marque un tournant dans l'histoire de cette épidémie avec la mise à disposition progressive de tests de dépistage, des anticorps liés au VIH et l'apparition de la notion de séropositivité pour le VIH.

Un second virus fut découvert à la fin de l'année 1985, le VIH-2. Le premier virus, c'est-à-dire VIH-1 est responsable de la majorité des cas d'infection par le VIH dans le monde. Le VIH-2, moins fréquent, se retrouve principalement en Afrique de l'Ouest.

Aujourd'hui, des progrès énormes ont été faits dans la connaissance de l'infection et de la maladie.

I.1.2. Le VIH

Le VIH fait partie de la famille des rétrovirus. Il infecte en particulier les lymphocytes CDH, cellule du système humanitaire (système de défense naturel de l'organisme contre les agressions des bactéries, des parasites, des champignons et de virus).

Le virus prolifère au sein des cellules qu'il a infectées et se multiplie en détournant leur activité à son profit. Ce phénomène de reproduction du virus est appelé « la réplication virale ».

I.1.3. Le Sida

Le Sida correspond au stade avancé de l'infection à VIH. C'est un acronyme désignant, selon le grand dictionnaire encyclopédique médical, « un Syndrome d'Immunodépression Acquise.

Ses circonstances de survenue, sa gravité, le modèle qu'il représente dans les relations entre infection virale, immunité et cancer, est, depuis sa description, source d'une profusion des travaux et de controverses qui occupent presque toute la littérature et par les angoisses qu'il suscite dans les consciences collectives, défraye la chronique universelle.

Le Sida est une maladie transmissible particulièrement grave, parce qu' :

- Il n'existe aujourd'hui aucun traitement qui permette d'éliminer totalement le virus ;

- Il se manifeste au terme d'une longue période sans signes cliniques visibles, ce qui rend l'épidémie très difficile à suivre et à contrôler ;

- Les effets de l'infection par le VIH peuvent engendrer de graves problèmes économiques et sociaux, ainsi que des réactions d'exclusion ou de discrimination ;

- Les pays les plus touchés sont les moins armés pour lutter contre l'épidémie.

Le Sida est donc une réalité contrairement aux incrédules qui pensent que c'est un syndrome inventé pour décourager les amoureux.

Le Sida est caractérisé par la survenue d'infections opportunistes majeures chez un sujet n'ayant pas de maladie susceptible d'amoindrir ses défenses et ne recevant pas de traitement immunodépresseur. Ses infections opportunistes affectent essentiellement les appareils respiratoires et digestifs, la peau, les muqueuses et le système nerveux central. Des tumeurs non-Kaposiennes, tels que des lymphomes à haut degré de malignité s'observent également.

Le décès survient constamment dans les deux ans suivant les premiers épisodes infectieux. Toutes les tentatives de traitement immunologique se sont, à ce jour, révélées inopérantes.

I.1.4. Transmission

Depuis l'apparition des premiers cas du Sida en 1981 et l'identification du virus en 1983, différentes études ont permis de comprendre les modes de transmission de virus et les situations où il n'y a pas de risque de contamination.

Les modes de transmission connus jusque-là sont :

- Transmission par le sang ;

- Transmission sexuelle ;

- Transmission de la mère à l'enfant.

I.1.5. Traitement

Actuellement, il n'existe pas un médicament susceptible de guérir le Sida. L'ensemble des interventions thérapeutiques visent à retarder l'apparition des complications de la maladie, à le prévenir lorsque cela est possible et, enfin, à réduire leurs conséquences lorsqu'elles surviennent.

Néanmoins, les chercheurs essayent de mettre au point des produits dont la chimiothérapie donne des résultats transitoires. Parmi ces produits citons l'AZT (l'Azido-thymidine), qui est considéré comme la seule thérapeutique potentiellement efficace.

On parle de plus en plus des traitements antirétroviraux (ARV). Les ARV sont des médicaments qui agissent directement sur le cycle de réplication virale (multiplication de virus) avec comme objectif de la bloquer. Ces thérapeutiques ont l'avantage réservé presque exclusivement aux pays industrialisés, où se trouvent 5% uniquement de la charge mondiale de la morbidité liée au VIH/SIDA14(*).

Grâce au progrès accomplis ces dernières années, ces traitements sont à la portée des pays en développement. Mais la fourniture de ces traitements à un grand nombre de personnes où les ressources sont limitées continue de poser problèmes. Entre autres : au coût élevé des médicaments, à la complexité des traitements, au manque de personnel de santé qualifié, à l'insuffisance des infrastructures permettant de suivre les malades sous traitement, aux problèmes d'observance du traitement et à la menace que constitue la pharmaco-résistance.15(*)

En effet, même les traitements antirétroviraux ne constituent pas une solution efficace surtout dans les pays à faibles revenus et aux endroits où l'accessibilité aux soins de santé est quasi inexistante.

Aussi longtemps que la science médicale n'a découvert aucun moyen de guérir le Sida et aucun vaccin, la voie principale vers la diminution de la propagation du VIH reste la prévention.

I.1.6. Prévention

La prévention reste au coeur de lutte contre l'infection par le VIH. L'absence des traitements et de vaccin résout la lutte contre le Sida à l'information et à l'éducation. Les mesures préventives doivent tenir compte des faits que la transmission du virus nécessite deux conditions : le contact avec un individu ou un objet infecté par le virus et la pénétration du virus à l'intérieur de l'organisme. De ces deux modes de contamination du virus se déduisent trois points sur lesquels devra porter la prévention, à savoir :

- Prévention de la transmission par le sang ;

- Prévention de transmission sexuelle ;

- Prévention de la transmission mère-enfant.

I.1.6.1. Prévention de la transmission par le sang

L'accent doit être mis sur la nécessité de la réduction du nombre de transfusions et le respect des règles d'hygiène de base (pas de réutilisation du matériel à usage unique).

Toutefois, « les mesures préventives adoptées par l'organisation de la transmission sanguine s'articulent à trois étapes de la chaîne qui part du donneur de sang pour aboutir à la délivrance du produit sanguin au receveur »16(*). Ces mesures sont :

1. L'exclusion des donneurs de sang appartenant aux groupes exposés ;

2. Le dépistage systématique des anticorps anti-VIH sur chaque don de sang ;

3. Le traitement chaque fois que possible des produits sanguins, pour éradiquer l'agent infectieux.

Ces mesures si elles ne peuvent annuler le risque de transmission du VIH par l'acte transfusionnel, le diminuent considérablement et doivent aboutir à restaurer la capitale confiance entre donneur et receveur de sang.

I.1.6.2. Prévention de la transmission sexuelle

Cette prévention est la plus importante, mais aussi la plus difficile à mettre en oeuvre, parce que la sexualité est un domaine généralement fermé et revêt aujourd'hui son caractère tabou, nous renseigne M'PELE17(*).

En tenant compte des diversités ethniques, sociales, et des réalités historiques traditionnelles, propres à chaque collectivité, l'information sur une maladie sexuelle doit comporter des arguments susceptibles d'entrainer l'adhésion de la population.

Les données épidémiologiques ont montré que la transmission du VIH est beaucoup plus fréquente au cours des rapports anorectaux. Le sperme (contenant le VIH) est plus facilement en contact avec le sang permettant la transmission du virus18(*). Ainsi, toute barrière physique ou chimique entre les sécrétions, les muqueuses et le sang, permet de diminuer les risques de contamination, notamment par :

Ø La diminution du nombre de partenaires sexuels

Si l'incidence de la contamination par le VIH est liée au nombre de partenaires, celle-ci est aussi associée au type de partenaire `anonymes, prostituées) et aux lieux de rencontre. La meilleure mesure préventive semble être de se limiter à un partenaire unique n'appartenant pas à un groupe à risque et à fortiori séronégatif.

Ø L'utilisation de préservatifs masculins et féminins

De nombreuses études in vitro soulignent l'imperméabilité du latex des préservatifs au VIH. Il est efficace mais son accessibilité ne fait pas l'unanimité. Une des raisons de son rejet est qu'il interfère avec l'acte sexuel, n'est pas naturel et/ou bien gênant, renchérit DOLIVO19(*).

La modification du comportement sexuel avec l'utilisation des préservatifs nécessite des campagnes d'informations habillement renouvelées.

I.1.6.3. Prévention de la transmission mère-enfant

Elle est la plus délicate parce que le plus difficile et le plus douloureux de tous les aspects préventifs de cette infection. On sait en effet que toute femme séropositive restera à vie porteuse du virus, que le risque de transmission du virus à l'enfant au cours de la grossesse est élevé (entre 30 et 50% de cas), et que le risque de développement du Sida chez l'enfant est considérable, sans doute de 90 à 95%.

I.1.7. Aspects sociaux du Sida

Le Sida sert de loupe à la vision que l'on peut avoir des sociétés industrialisées actuelles où s'affrontent la science, le caritative, le rejet, l'excessif, l'irrationnel. Cette affection a modifié nos conceptions concernant les relations sexuelles, l'éducation, la santé publique, la science, le droit de l'homme.

L'apparition de la pandémie à VIH est indissociablement liée au sexe et à ses interdits (homosexualité, multiplicité des partenaires, prostitution, ...), à la drogue, à la mort. Les humeurs vitales que sont le sang et les spermes sont devenues vecteurs de mort.

Les caractéristiques du Sida ont surpris le public et les médias : son émergence récentes, son virus est capable de s'intégrer dans les chromosomes humains, sa cible, le système immunitaire, barrière de protection la plus sophistiquée de notre organisme, son mode de transmission par le sexe et par le sang, son fort taux de mortalité avec, pour prévention dans une société hyper médicalisée où les plus grandes audaces médicochirurgicales étaient couronnées de succès,..., le préservatif. La discrimination et la stigmatisation restent les problèmes majeurs de la personne infectée.

Selon un rapport de l'ONUSIDA, de nombreuses personnes vivant avec le VIH craignent le rejet social plus que les conséquences de la maladie sur leur santé. La peur du rejet et de la discrimination est aussi une de causes majeures de réduction des traitements de prévention et des soins ainsi que des services d'appui, même lorsqu'ils sont gratuits, par les personnes vivant avec le VIH ou risquant d'être infectées. Ce qui a pour effet de diminuer l'efficacité des réponses nationales.

Dans certaines de nos sociétés africaines, cette maladie est vue comme une malédiction, un mauvais sort. Ainsi les personnes affectées sont rejetées, isolées, méprisées, sous-estimées, réduites à rien. On s'approche de moins à moins de ces personnes. On n'a plus besoin d'eux ; elles sont bonne à rien. C'est pourquoi l'isolement et la déconsidération entrainent rapidement les malades à la mort.

Pour d'autres encore, le Sida est le fruit d'un comportement sexuel déséquilibré, infidèle, inhumain, bestial, sans protection aucune,... dont les facteurs qui entrainent à cela sont multiples : la recherche de l'argent, des postes, des plaisirs pour les plaisirs, la pauvreté, la recherche d'être et de paraitre, l'exhibition de sa beauté, la recherche d'une vie facile, etc. c'est pourquoi, les malades atteints du Sida récoltent les fruits de leurs mauvaises semences. On se moquent d'eux, on les critiquent, les torturent par des propos incendiaire, on les isolent. Il n'en est pas question de cette seule constatation car, les raisons et le mode de transmission sont multiples.

Les personnes touchées sont les professeurs, étudiants, avocats, clients, élèves, personnels de santé, chômeurs, employés, bref, tout le monde sont concerné. Cela rend les débats autours du VIH plus compliqué en raison de la multiplicité des manières dont l'épidémie touche la société.

Au fur et à mesure que le nombre de personnes vivant avec le VIH augmente, le rejet, la discrimination et les violences des droits prennent des propositions croissantes, conduisant à saper les réalisations si durement acquises dans de nombreux pays et mettant en péril les perspectives de réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.

En guise de conclusion à cette section, nous disons que le Sida est une maladie sexuellement transmissible et mortelle qui se caractérise par la réduction totale des cellules de défense naturelle de l'organisme humain contre les agressions extérieures.

Trois modes de transmission le plus courant sont connus : transmission par le sang, par le rapport sexuel et de la mère à l'enfant. A ce jour, aucun traitement curatif n'est envisagé. La seule thérapeutique reste la prévention, qui résout la lutte à l'information et à l'éducation. L'apparition de cette pandémie a changé le monde aujourd'hui.

A cause de cette infection, certains pays ont sécurisé leur frontière, les malades atteints du Sida sont parfois rejeté par la société, exclus,... certaines personnes sont conscientes de l'effet mortel de la maladie. Mais cette prise de conscience est encore embryonnaire, surtout chez les toxicomanes. L'utilisation des préservatifs, qui constitue, selon les analystes, la barrière de vaincre la maladie par l'acte sexuel, est loin d'être accepté par certaines personnes.

I.2. Présentation de l'Université de Kinshasa20(*)

Cette partie donne un aperçu de l'UNIKIN, sa situation géographique, décrit ses structures et son fonctionnement.

I.2.1. Situation géographique

L'UNIKIN est située à 20 km du centre-ville, sur la colline du Mont-Amba. Avec 270 hectares, la colline inspirée est l'une des parties d'extension Sud de la commune urbaine de Lemba. Cette partie présente une magnifique vision panoramique sur l'ensemble de la ville de Kinshasa, du pool Malebo et même d'une partie de la ville de Brazzaville. L'UNIKIN bénéficie des conditions climatiques favorables au travail.

En plus des bâtiments facultaires et administratifs, le complexe de l'UNIKIN comprend les résidences des professeurs et les logements (homes) pour étudiants célibataires.

I.2.2. Aperçu historique

Les origines lointaines de Lovanium remontent à 1925, lorsque quelques professeurs de la faculté de médecine de Louvain prirent l'initiative de créer un centre médical à Kinsantu, dans le Bas-Congo, à proximité d'une des plus florissantes missions de la compagnie des jésuites. Une école modeste d'infirmiers fut créée par les promoteurs de la FOMULAC (Fondation Médicale de l'Université de Louvain au Congo).

Ils pensaient certainement que l'amélioration de la situation sanitaire des populations Congolaises ne pouvait se faire qu'avec la collaboration de cette dernière.

En 1932, fut créé le centre agronomique de l'université de Louvain au Congo (CADULAC) par les professeurs de l'alma mater. Cette école présentait des résultats satisfaisants. C'est ainsi qu'en 1936, la FOMULAC ouvrait une école d'assistants médicaux, comprenant deux années d'études médicales proprement dites et deux années des stages.

Dès 1947, sur l'initiative de l'Université de Louvain (Belgique) furent crée le centre universitaire congolais Lovanium, organisme groupant le divers enseignement existant à Kinshasa en vue de les élever progressivement au niveau d'une institution d'enseignement supérieur. Cette situation fut reconnue comme établissement d'utilité publique par un arrêté royal du 21 février 1949.

Le 15 janvier 1954, sous le rectorat du Révérend père SCHURMANS s'ouvrait pour la première fois les cours de la section pré-universitaire sous la direction des professeurs d'universités.

Le 26 septembre 1954, le chanoine Luc GILLON, recteur de l'université, ouvrait solennellement la première année académique, en présence de plus hautes autorités du pays.

Le 27 avril 1957, Lovanium devient « université Catholique » par un décret de la sacrée congrégation des séminaires et des universités.

Le 06 juin 1971, le Bureau Politique du Mouvement Populaire de la Révolution, MPR, décida de constituer une commission de réforme de l'enseignement supérieure. Il fut tenu à N'sele du 27 au 31 juillet 1971, un congrès qui aboutira à la création de l'université nationale du Zaïre `UNAZA).

Le 06 août 1971, Lovanium devient un campus de l'UNAZA et se trouve sous la tutelle exclusive de l'Etat.

L'ordonnance-loi n°81-142 du 03 octobre 1981 dota le campus de Kinshasa d'une nouvelle dénomination « l'Université de Kinshasa », UNIKIN en sigle et le rendit autonome21(*). C'est sous ce régime que fonctionne cette université jusqu'à ce jour.

I.2.3. Objectifs22(*)

Conformément à l'ordonnance-loi n°81-142 du 03 octobre 1981, l'UNIKIN a pour but :

1. D'assurer la formation des cadres de conception dans les domaines divers de la vie nationale. A ce titre, elle dispense des enseignements inscrits à ses programmes de manière à favoriser l'éclosion des idées neuves et de développement des aptitudes professionnelles ;

2. D'organiser la recherche scientifique fondamentale et appliquée orientée vers la solution des problèmes spécifiques du Congo, compte tenu de l'évolution de la science, des techniques et de la technologie dans le monde ;

3. De conférer les grades légaux conformément aux dispositions législatives et réglementaires sur la collation de ces grades.

I.2.4. Structures organiques et fonctionnelles

I.2.4.1. Structures

L'UNIKIN compte les structures suivantes : le conseil de l'université, le comité de gestion, le conseil de faculté et le conseil de département.

I.2.4.2. fonctionnement

a. Conseil de l'université

Il est composé du recteur, du secrétaire général académique, du secrétaire général administratif, de l'administrateur du budget, des doyens de facultés, des bibliothécaires en chef, du vice doyen chargé des cliniques universitaires, d'un représentant du corps académique, d'un représentant du personnel administratif et technique et d'un représentant des étudiants.

Le conseil de l'université exécute la politique académique et scientifique de l'université, assure les relations de l'université avec les milieux universitaires nationaux et internationaux, donne les avis sur les prévisions budgétaires des facultés, centres de recherche, écoles et institutions de santé, fait des propositions au conseil d'administration des universités du Congo sur le développement des activités académiques de l'université et les nominations.

b. Comité de gestion

il assure la gestion courante de l'université sous la direction du recteur et exécute des décisions du ministère de l'enseignement supérieur et universitaire, du conseil d'administration et du conseil de l'université. Il prend toutes mesures qui relèvent de sa compétence, nomme le personnel administratif et technique, lui octroie les promotions jusqu'au grade d'attaché de bureau de première classe (ATT1) et le licencie sur proposition du chef de service intéressé. Le comité est composé du recteur, du secrétaire général académique, du secrétaire général administratif et de l'administrateur du budget.

c. Conseil de faculté

la faculté est une unité d'enseignement, de recherche et de production jouissant de l'autonomie de gestion. Il est composé des professeurs ordinaires, des professeurs, des professeurs associés, de deux représentants des étudiants. Il gère et administre la faculté et la formation des étudiants. Il comprend un bureau facultaire, qui est composé du doyen, des vices-doyens et du secrétaire administratif de la faculté. Ce bureau coordonne les activités des départements en ce qui concerne l'enseignement et les programmes de professionnalisation.

d. Conseil de département

Le département est la cellule de base de recherche et d'enseignement jouissant d'une autonomie de gestion. Il est constitué de personnel académique, des chefs de travaux, de deux représentants des assistants et de deux représentants des étudiants du département. Son organe est le conseil de département.

I.2.4.3. Organigramme de l'UNIKIN

L'organigramme, selon le dictionnaire universel, est un schéma représentant l'organisation générale d'une administration, d'une entreprise. Il reflète, à cet effet, la prééminence des uns par rapport aux autres.

Conseil de l'université

D.U.

P

Adm de budget

D. Pers

251699200251698176251697152251696128251695104

D.A.S

251675648

O.E

Recteur

Sécr. Gén. Adm

Direc Serv Acad

App. Centr

Secr. Gén. Acad.

B.C

D.F

Source : Secrétariat général Administratif

Légende

D. Pers  : Direction du personnel

DAS  : Direction des affaires sociales

OE  : OEuvre estudiantine

DT  : Direction de la trésorerie

BC  : Budget du contrôle

DUP  : Direction des unités de production

Cet organigramme ne reprend que le comité de gestion et quelques grandes directions de l'université.

I.2.5. Des infrastructures

Hormis les bâtiments de la paroisse Notre Dame de la sagesse, l'UNIKIN dispose de plusieurs infrastructures dont :

- 7 grands bâtiments qui abritent les dix facultés ;

- 1 bâtiment administratif, siège de l'administration ;

- 1 bâtiment des oeuvres estudiantines ;

- Des résidences pour professeurs et administratifs ;

- Des résidences pour étudiants (homes) ;

- 1 bâtiment de la police universitaire

I.2.5.1. Des facultés

L'université de Kinshasa comprend dix facultés réparties en départements :

1. Faculté des sciences sociales, politiques et administratives

2. Faculté d'économie

3. Faculté de droit

4. Faculté des lettres

5. Faculté des polytechniques

6. Facultés des sciences

7. Faculté d'agronomie

8. Faculté de psychologie

9. Faculté de pharmacie

10. Faculté de médecine

I.2.5.2. Des résidences des professeurs et administratifs

L'UNIKIN dispose de trois cent quarante et une résidences. Les 321 résidences sont sous la gestion de la direction des affaires sociales, service rattachés au Secrétariat Général Administratif.

Le Guest House avec ses cinq chambres et le Thélème avec ses 19 appartements sont sous la gestion des relations publiques, service rattaché au rectorat. Ce qui nous donne un total de 341 résidences.

I.2.5.3. Des résidences des étudiants

Les résidences estudiantines (home) sont gérées par la direction des oeuvres estudiantines. Il y a au total quatorze homes (home 1 à 8, home 10,2O,30,150,80 et home Vatican).

I.2.6. Des ressources humaines

Les ressources humaines constituent dans une société une matière non négligeable. En effet, une entreprise a pour rôle de créer des richesses en assurant la satisfaction de besoins des hommes. Comme telle, une entreprise ne crée de la richesse que lorsque, en situation concurrentielle, produit plus des valeurs qu'elle n'en consomme. L'excédent peut prendre la forme d'un profit, d'un surplus à investir, de services accrus au consommateur ou d'une combinaison de ces éléments23(*).

Ainsi, pour que l'entreprise remplisse son rôle, elle doit être efficacement dirigée. C'est ici l'importance des ressources humaines, qui, sous la responsabilité du gestionnaire, clarifient, développent et déterminent les objectifs de l'entreprise, tout en mettant en place les mécanismes qui fixent les conditions et les hypothèses sur lesquelles le travail sera accompli selon un plan général de réalisation, renchérit le professeur Donatien PAMBU24(*).

L'UNIKIN, en tant que crème du savoir et terroir de la formation humaine, dispose de 2.602 agents (enseignants et administratifs) capable de la sortir de cette situation de la main tendue.

I.2.6.1. Personnel enseignant

L'UNIKIN dispose de 1.204 personnels enseignants repartis de la manière suivante :

a. Personnel académique

- Professeur ordinaire 184

- Professeur 170

- Professeur associé 147

Soit un total de 501

b. Personnel scientifique

- Chef des travaux 319

- Assistant 2  191

- Assistant 1  193

Soit un total de 703

Le corps académique englobe aussi les professeurs mi-temps et les assistants techniques gouvernementaux (ATG).25(*)

I.2.6.2. Personnel administratif

L'UNIKIN à un effectif de 1398 agents administratifs, répartis comme suit :

- Directeur chef de service  : 79

- Directeurs  : 54

- Chefs de division  : 134

- Chefs de bureau  : 262

- Attachés de 1  : 335

- Attachés de 2  : 380

- Agents de bureau 1  : 105

- Agents de bureau 2  : 49

Soit un total de 1.398 agents et cadres administratifs

I.2.6.3. Population estudiantine

Il nous est difficile pour le moment de donner l'effectif des étudiants de l'UNIKIN, car les listes des étudiants ayant confirmé leur inscription ne sont pas disponibles. Néanmoins, nous reprenons l'effectif de l'année académique 2002-2003 qui se chiffrait à 23.500 étudiants.26(*)

En guise de conclusion à cette deuxième section, nous disons que l'UNIKIN, qui est située à 270 Km du centre-ville, dans la colline de Lemba, présente une vision panoramique sur l'ensemble de la ville de Kinshasa et une partie de la ville de Kinshasa et une partie de la ville de Brazzaville. Elle bénéficie des conditions climatiques favorables du travail.

Crée sous la mouvance des anciens de l'université de Louvain en Belgique, l'UNIKIN représente aujourd'hui un grand patrimoine de l'Etat Congolais : avec ces 10 facultés, son personnel énorme, sa population estudiantine considérable, est capable de sortir de la situation de la main tendue.

Conclusion partielle

Ce chapitre consacré à l'actualité du VIH/SIDA et à la présentation de l'Université de Kinshasa, nous a permis de comprendre les concepts VIH/SIDA, de déterminer les modes de contamination et d'étudier quelques mesures de prévention.

La connaissance de l'UNIKIN en deuxième section de ce chapitre, nous a amené à comprendre la population qui s'y trouve et à déterminer les infrastructures et les structures fonctionnelles.

Cette présentation nous conduira à évaluer, au prochain chapitre, sur la participation aux activités de prévention du VIH/SIDA dans cette partie de la ville de Kinshasa et à déterminer les modes de vie et des relations au sein de l'université de Kinshasa.

CHAPITRE II. L'ACTION DE L'ONG GRAIM DANS LA PREVENTION DU VIH/SIDA A L'UNIKIN

Après avoir présenté les généralités sur le VIH/SIDA, nous allons analyser, dans ce chapitre, l'expérience de l'ONG GRAIM à l'UNIKIN.

II.1. Présentation du GRAIM

Le Groupe de Réflexion, d'Action et d'Information Médicale, GRAIM, est une association sans but lucratif créée le 21 avril 1997 par un groupe d'étudiants de la faculté de Médecine de l'UNIKIN. Il est situé derrière le cafétéria du Centre Neuro-Psycho-Pathologique de Kinshasa, CNPP en sigle.

Le GRAIM poursuit les objectifs ci-après :

- Etablir le lien entre la santé et le développement ;

- Promouvoir l'assistance humanitaire sur le plan global et pluridimensionnel ;

- OEuvrer à la praticabilité des principes et techniques qui visent la promotion de la santé.

Le GRAIM exerce ses activités sur toute l'étendue de la ville de Kinshasa et bientôt sur toute l'étendue de la république Démocratique du Congo, au travers des institutions universitaires et supérieures dans lesquelles il tire la plupart de ses membres et à le pouvoir d'accomplir tous les actes et faits connexes contribuant à la réalisation des activités et objectifs susmentionnés.

Dans le domaine de la santé, le GRAIM s'intéresse particulièrement à la lutte contre le VIH/SIDA car depuis plus d'une décennie, l'infection à VIH/SIDA a pris des proportions statistiques d'une redoutable pandémie n'épargnant aucuns pays et affectant essentiellement la jeunesse.

Le GRAIM est structuré de la manière suivante :

- Le collège des fondateurs ;

- Le conseil d'administration ;

- Les directions provinciales ;

- Le bureau de contrôle ;

- La base.

Le GRAIM comprend trois catégories de membres :

- Les membres effectifs ;

- Les membres bénévoles ;

- Les membres conseillers.

II.2. Les partenaires du GRAIM

Les partenaires du GRAIM sont :

- ABEF

- ACS/AMO Congo

- CIPROMED

- CNPP

- Ecole de santé publique

- Faculté de Médecine/UNIKIN

- FEDE

- Forum Sida (FOSI)

- Initiative jeune (IJ)

- ONU/SIDA

- PATS

- PNMLS

- PNUD

- REFOS

II.3. Les groupes cibles

Les étudiantes et étudiants des institutions universitaires de la République Démocratique du Congo constituent la population cible du GRAIM.

II.4. Les moyens d'action

Outre les moyens financiers des partenaires, le GRAIM bénéficie des ressources humaines considérables :

- 30 paires éducateurs formés dans le cadre du projet SPDF/UNIKIN à l'école de santé publique (3SP)

- 4 conseillers en counseling dans le cadre du projet SPDF/UNIKIN à l'ESP

- 7 membres formés au cadre logique de la conception de projet par l'UNICEF et la FEDE, l'ESP

- 3 membres formés en conception des messages de sensibilisations contre les IST/SIDA dans le cadre du projet SPDF

- 5 facilitateurs des forums des enfants formés par l'UNICEF et la FEDE

- 10 secouristes formés par la croix rouge universitaire de Kinshasa (CRUK)

- 6 docteurs en médecine

II.5. Les réalisations

Nous avons répertorié les activités réalisées entre 2000 et 2005. Les activités réalisées dans le cadre de la prévention du Sida à l'UNIKIN par le GRAIM concernent les campagnes de sensibilisation, les vidéo-forums, les causeries en groupe, les représentations théâtrales, les saynètes ainsi que les conférences.

II.5.1. Les campagnes de sensibilisation

De 2000 à 2005, le GRAIM a organisé quatorze (14) campagnes de sensibilisation.

En Novembre 2001, Le GRAIM a sensibilisé les étudiants sur le risque que comporte la bleusaille dans la transmission du VIH, compte tenu des matériels utilisés (lame de rasoirs, paire des ciseaux, rapports sexuels occasionnels non protégés sous prétexte d'encadrement. Cette activité a tourné autour de la prise de conscience de la jeunesse estudiantine sur la menace due au VIH/SIDA.

En 2004, 12 campagnes de sensibilisation de proche à proche ont été réalisées par le GRAIM pour renforcer le message de lutte contre le VIH/SIDA. Nous n'avions pas retrouvé dans les archives du GRAIM `Rapports d'activités), la liste des participants à ces activités. Ce qui constitue, à notre avis, un manque des indicateurs objectivement vérifiable `IOV) pour mesurer l'impact de cette activité. L'animation et la conscientisation à la cour de l'université et aux auditoires ont constitué les stratégies d'intervention pour mener ces activités de sensibilisation.

II.5.2. Les disco-forums et causerie en groupe

Plus de 30 vidéo-forums et ciné-forums durant les années 2000 et 2005 ont été organisées par le GRAIM. Les objectifs étaient de sensibiliser et de convaincre les étudiants à adopter un comportement responsable vis-à-vis du VIH/SIDA et de promouvoir le dialogue entre étudiants sur les IST et VIH/SIDA.

La population ciblée comprenait les étudiants de l'UNIKIN et de l'ISTM `environ 45.000 étudiants visés pour l'année académique 2002). Seulement 400 étudiants ont adopté un comportement responsable après leurs participations par les signatures d'engagements apposées, soit 0,89% de la population ciblée27(*).

Néanmoins, après ces activités, certains étudiants ont réalisé le danger que représente le SIDA dans la société. De cette prise de conscience, les participants ont installé, ensemble avec le GRAIM, un poste permanent pour information et conseils.

Parmi les stratégies d'intervention, nous avions découvert un questionnaire support qui portait sur :

- La définition du Sida ;

- Les voies de contamination ;

- Les moyens de prévention ;

- L'importance du test de dépistage volontaire ;

- La nécessité du réconfort moral au bénéfice des personnes atteintes ;

- La façon de vivre avec les personnes atteinte ;

- Les conduites à tenir en cas d'atteinte du Sida.

Les causeries en groupe sont une sorte de carrefour après les vidéo-forums et les ciné-forums. Elles visent les discussions permanentes pour recueillir les informations et attitude à prendre vis-à-vis du Sida.

II.5.3. Les représentations théâtrales et saynètes

En décembre 2000, lors de la célébration de la journée mondiale du SIDA (JMS), le GRAIM a produit une pièce de théâtre intitulé « A bas le Sida » par sa propre troupe, « Les messagers du GRAIM ».

En 2003, 3 productions théâtrales dans la lutte contre le Sida et une saynète « Attention camarades, le Sida circule sur le campus ».

Ces activités visent à :

- Sensibiliser et convaincre les étudiants à adopter un comportement responsable ;

- Encourager les étudiants à faire le dépistage volontaire.

Pour cette activité, nous n'avons pas eu un IOV pour les participants.

II.5.4. Les conférences

En 2000, le GRAIM a organisé une conférence-débat autour du thème Sida. L'objectif de cette activité était de vulgariser des connaissances scientifiques sur le Sida, ses implications sociales, son mode de contamination, ses conséquences et ses moyens de prévention qui en sont la seule solution.

Les stratégies menées étaient la communication interpersonnelle axée autour de la fidélité (pour les couples), l'abstinence (milieu des jeunes), la virginité à conserver chez les jeunes filles. Toujours pas d'indicateurs sur les participants.

II.6. Critique sur les réalisations du GRAIM

Dans cette section, nous relèverons les faiblesses, les forces et les opportunités de l'action du GRAIM.

a. Des faiblesses

L'analyse des rapports d'activités du GRAIM montre à suffisance que cette ONG ne fournit pas des indicateurs objectivement vérifiables.

En effet, les listes des présences des participants, les méthodes utilisées, les mécanismes de suivi ne sont pas mis à la disposition du public. Ceci entraine une situation de non-information auprès de certains étudiants qui ne sont pas informé des activités du GRAIM.

D'après nos analyses, le campus de l'UNIKIN constitue un lieu fortement exposé au VIH/SIDA à cause de sa position un peu isolée, des différents lieux non éclairés devenus lieux de rendez-vous, de la vie des étudiants aux homes. Ce qui laisse penser que les actions du GRAIM sont embryonnaires, car une grande partie des étudiants demeurent encore vulnérable au VIH/SIDA et continue à mener leur vie comme si le Sida n'était pas leur affaire. Cet état des causes explique la non maîtrise de certaines techniques de communication auxquelles les acteurs du GRAIM ne s'y attellent pas.

Par contre, le schéma utilisé par cette structure pour lutter contre le VIH/SIDA est qualifié de schéma standard, importé de l'occident. Ce dernier n'améliore en rien les résultats attendus à la prévention du VIH/SIDA à l'UNIKIN. Une étude basée sur les perceptions et l'impact réel des populations concernées est prête à coup sûr à réduire l'expansion de cette grande pandémie.

Nous osons croire que le Sida est lié à des pratiques sociales et il n'y a pas des relations mécaniques entre les représentations et les pratiques de protection. Ce contexte empêche un changement de comportement véritable dans cette lutte. Si au Nord, les stratégies de lutte ont permis une certaine stabilisation, au Sud par contre les taux sont en croissance et même ces nouveaux médicaments y sont inaccessibles alors que disponible au Nord.

b. Des forces

Malgré certaines contraintes, le GRAIM parvient quand même à organiser des activités chaque année et à mobiliser des étudiants. Les causeries en groupe constituent un véritable carrefour d'échanges d'idée entre étudiants eux-mêmes sur tous les problèmes liés au VIH/SIDA et sans contraintes ni tabou. C'est ce qui est important parce que les jeunes sont capables de porter leur message très loin.

Les 400 signatures d'engagement sur la participation aux vidéo-forums ont amené les participants à installer un poste permanent d'information et conseil du Sida.

Le GRAIM a réussi à distribuer les préservatifs lors des campagnes de sensibilisation. Ces activités ont amené le GRAIM a acquérir un siège, établit derrière la cafétéria du CNPP.

Depuis sa création, cette structure a réussi à former 30 paires éducateurs, 4 conseillers en counseling, 7 membres en conception des messages de sensibilisation contre les IST/SIDA, 5 facilitateurs de forum des enfants (formés par l'UNICEF), 10 secouristes (formés par la crois rouge universitaire de Kinshasa). Cette main d'oeuvre représente une force dans l'intervention de terrain à l'UNIKIN pour le GRAIM.

c. Des opportunités

Malgré les difficultés financières, le GRAIM arrive à organiser les activités avec les moyens à leur porté, bien qu'insuffisant.

Certains étudiants s'intéressent aux activités du GRAIM et, du fait de cet intérêt, quelques étudiants ont accepté d'adhérer cette structure. Bien plus, alors que les subventions de l'Etat sont inexistantes dans ce domaine, le GRAIM envisage d'étendre son champ d'action pour renforcer la sensibilisation contre le VIH/SIDA, surtout par la presse, créer des centres de conseils et dépistages volontaires et de prise en charge des IST et du VIH/SIDA et élargir le partenariat.

Le GRAIM a une volonté d'agir à tout moment qu'une occasion se présente et dispose d'un programme d'activités.

II.7. Impact des activités du GRAIM à l'UNIKIN

Pour évaluer l'impact de l'action du GRAIM à l'UNIKIN, nous avons effectué une enquête du 21 mars au 21 mai 2006 à l'UNIKIN, en vue de nous rendre compte de l'efficacité des activités menées par cette organisation dans le cadre de la prévention du VIH/SIDA, pour nous permettre de se rendre compte de la perception des étudiants et d'évaluer leurs connaissances sur la maladie.

Pour des raisons pratiques, il nous a été difficile d'atteindre toute la population concernée. En dépit du temps et de l'horaire des étudiants, nous avions procédé à l'échantillonnage occasionnel. Le seul critère était l'accessibilité des étudiants à enquêter. Pour cela, nous avions atteint 550 étudiants disposés à répondre à nos préoccupations.

II.7.1. Approche méthodologique

L'approche méthodologique décrit le chemin suivi pour donner une réponse satisfaisante à la question de recherche. Pour arriver aux objectifs que nous nous sommes fixés, confirmer ou infirmer notre hypothèse, nous avons fait recours aux méthodes et techniques de recherche suivantes :

a. Méthode quantitative

Cette méthode nous a servi au traitement des données recueillies auprès de nos enquêtés surtout en tenant compte de la fréquence des réponses. En effet, il sera question de calculer le pourcentage d'apparition d'une réponse et tirer une conclusion sur base de la fréquence la plus élevée.

b. Méthode dialectique

Cette méthode sert à étudier des contradictions qui résultent des pensées. Ainsi, M. GRAWITZ la définit comme « la plus complète, la plus riche et, semble-t-il, la plus achevée des méthodes conduisant à l'explication sociologique. Elle part de la constatation la plus simple des contradictions qui nous entourent. »28(*)

En effet, à travers cette méthode, nous avons pu étudier et comparer les réactions et les points de vue de nos répondants face au VIH/SIDA et au GRAIM.

II.7.2. Les techniques de recherche

Les techniques sont des outils de la recherche impliquant des procédés de collecte de données adaptés à la fois à l'objet d'investigation, à la méthode d'analyse et surtout, au point de vue qui guide la recherche.

a. L'entretien face-à-face

C'est un contact direct entre l'enquêteur et le répondant. Cette technique reste la plus utilisée pour recueillir des informations recherchées. Ainsi, par cette technique, nous avons pu compléter des informations données par le répondant sur le questionnaire déjà rempli.

b. L'enquête par questionnaire

La définition la plus communément acceptée par la plupart des auteurs et qui semble la plus satisfaisante est celle donnée par P. PICHOT cité par MUNYURANGABO. Pour lui, « les questionnaires sont des tests (épreuves) composés par un nombre plus ou moins élevé de questions, présenté par écrit au sujet, et portant sur ses opinions, ses goûts, son comportement dans des circonstances précises, ses sentiments, ses intérêts. »29(*) Pour notre cas, nous avons utilisé les questions fermées.

II.7.3. Univers de l'étude

La question qui se pose à ce niveau est de savoir qui interroger exactement pour avoir des informations fiables. L'univers de notre étude est constitué par les étudiants de l'UNIKIN. Comme nous l'avons vu précédemment, notre étude n'a pas pu porter sur toute l'étendue du campus de l'UNIKIN, mais plutôt sur un seul. Ainsi, nous nous sommes limités aux étudiants disposés à répondre à nos préoccupations.

II.7.4. L'échantillonnage

Selon G. DELANSHKEERE , « faire un choix de l'échantillon, c'est choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions ou inférences applicables à la population entière à l'intérieur de laquelle le choix est fait. »30(*)

a. Détermination de l'échantillon

Pour arriver à déterminer l'échantillon nous avons adopté la méthode du sondage au hasard. Cette méthode s'intéresse à une population sans autre préoccupation que d'assurer à chaque individu la même chance de participer à l'enquête. En effet, nous avons distribué notre questionnaire aux étudiants présent sur le site de l'UNIKIN.

b. Taille de l'échantillon

L'échantillon de notre étude est constitué par des étudiants de l'UNIKIN. Cependant, suite aux contraintes de temps et de finances, pouvoir enquêter sur tous les étudiants serait presque impossible. Ainsi, nous avons choisi 550 personnes à qui nous avons distribué le questionnaire d'enquête, et qui nous l'ont rendu dûment complété.

II.7.5. Outils de collecte des données

Comme vu précédemment, nous avons utilisé le questionnaire et l'entretien face à face pour récolter les informations auprès des répondants.

II.7.6. Modalités d'administration du questionnaire

La distribution publique de notre questionnaire a été lancée en mars 2006 auprès de 550 étudiants de l'UNIKIN. Tous y ont répondu, et cela montre combien ce sujet les intéressait. En effet, il est rare que toutes les personnes à qui un questionnaire est présenté y répondent toutes. L'intérêt du sujet nous a par ailleurs apparu dans l'entretien face à face avec nos répondants pendant la distribution et le ramassage du questionnaire. Tous en effet étaient contents de discuter du sujet. Dans la mesure du possible, l'enquêté remplissait le questionnaire que nous ramassions tout de suite, sinon nous revenions le chercher plus tard.

II.7.7. Traitement et analyse de données

Nous avons fait une analyse statistique dont les réponses ont été regroupées en tableaux et présenté sous forme de pourcentage.

L'analyse s'est faite à partir des occurrences et de pourcentages afin de comparer les alternatives de réponses données et d'en tirer les conclusions qui s'imposent. Les commentaires obtenus de nos répondants ont été exploités pendant l'interprétation des résultats et ont complété ainsi les informations reçues.

II.8. Résultats de l'étude

II.8.1. Données sur les personnes enquêtées

Les tableaux suivants nous donnent des informations sur la répartition des enquêtés par sexe.

Tableau 1 : Répartition des étudiants enquêtés par sexes

Sexe

Effectif

%

Masculin

300

54,5

Féminin

250

45,5

Total

550

100

Ce tableau nous dresse une répartition des enquêtés selon le sexe. Avec comme nous l'avons précisé plus haut une répartition arbitraire de 54,5% d'individu de sexe masculin, contre 45,5% de sexe féminin.

Tableau 2 : Participation aux activités du GRAIM

Participation

Effectif

%

Oui

Non

100

450

18

82

Total

550

100

Pour un total de 550 étudiants, seul 100 étudiants (18%) ont participé aux activités de GRAIM à l'UNIKIN et 450 étudiants (82%) n'y ont pas participé.

En extrapolant, on peut affirmer que dans leur grande majorité, les étudiants de l'UNIKIN ne s'intéressent pas aux activités liées à la prévention du Sida.

Une bonne partie des personnes interrogées pensent tout de même que le Sida est un problème réel, mais ne trouvent pas le temps pour participer aux activités de prévention. D'autres estiment que le Sida n'est pas leur affaire parce qu'elles se croient être chastes, vierges ou encore fidèles à leurs partenaires sexuels. Certaines catégories ignorent par honte et refusent d'être suspecté d'avoir le Sida quand on s'intéresse de plus en plus à ces activités. Comme l'a souligné Mari Ange BATIFOL dans la préface de la pièce « piège de l'ignorance », nous estimons que l'ignorance est un piège car l'ignorant est un infirme (...) qui s'ignore.31(*)

Certains étudiants pensent tout de même que le Sida est un problème réel, mais ne trouvent pas le temps pour participer à ces activités puisqu'ils sont préoccupés à leurs activités académique.

Un groupe marginal pense que le Sida est une affaire des prostitués, des « coureurs de jupons » et obsédés sexuels.

Tableau 3 : sources d'information sur le Sida

Sources

Effectifs

%

Affiches

Banderoles

Télévision

Projection film

Non informé

150

50

200

50

100

27,3

9

36,5

9

18,2

Total

550

100

Ce tableau nous renseigne sur les différentes sources d'information que les enquêtés ont été informé sur le VIH. Seul 36,5% des étudiants sont informés par voie de la télévision, soit à travers certains spots publicitaires, notamment celui des préservatifs, soit encore à travers un autre message diffusé par les acteurs de lutte contre le Sida à travers leur structure de prévention respectif. Souvent, le message ne convainc pas quand à l'acceptation du préservatif dans leur rapport sexuel, surtout les filles qui trouvent en cela le pouvoir d'interférer à l'acte sexuel. Ceux qui ont les informations dans les affichages (27,3%) reconnaissent l'avoir jeté après une simple lecture.

Nous voyons dans cette étude, que l'état de la connaissance de la maladie auprès des étudiants est insuffisant. A peine quelques connaissances sur le mode de transmission, sur quelques mesures de prévention (préservatif, abstinence) mais qui ne sont pas prise en compte dans la pratique. Presque tous ignorent l'état d'avancement des travaux de recherche sur la maladie, surtout en ce qui concerne les ARV.

Tableau 4 : Connaissance du statut sérologique

Répartition

Effectifs

%

Oui

Non

100

450

18

82

Total

550

100

Ce tableau nous montre à quel point les étudiants enquêtés sont ignorants de leur état sérologique. Cette connaissance constitue un facteur de peur. Les enquêtés affirment qu'ils valent mieux rester sans connaitre cet état que d'en savoir. Ceci risque de précipiter la mort par une dépression psychologique.

Selon cette source, le Sida est perçu comme une redoutable maladie, une honte, un cauchemar... du fait que l'annonce de la maladie ainsi que le nombre élevé des morts et des personnes malades font trembler plus d'un. C'est seulement 18% de la population enquêtée connaissent leur état sérologique.

Nous pensons que les activités du GRAIM à l'UNIKIN ne connaissent pas une grande audience. Malgré les moyens déployés, la plupart des étudiants demeurent vulnérables à la maladie.

Conclusion partielle

De tout ce qui précède, on peut conclure ce chapitre en disant que le Sida est encore présente à l'UNIKIN et nécessite des moyens colossaux pour mener la prévention.

Pour mener cette lutte, il faut savoir ce que représente le Sida. Ceci nécessite une relecture de l'approche communicationnelle des activités organisées par le GRAIM. Le Sida étant lié à des pratiques sociales, il y a une représentation spécifique liée à la conception de l'homme, de la croyance, l'appartenance, etc.

CHAPITRE III. NOUVELLES PERCEPTIVES DE LUTTE CONTRE LE VIH/IDA A UNIKIN

Ce chapitre sera consacré aux propositions des stratégies nouvelles en vue d'améliorer les actions de terrain. A cet effet, à partir de l'enquête menée du 21 mars au 21 mai 2006, nous pouvons renforcer les stratégies d'action du GRAIM, en nous basant sur les techniques d'animation culturelle dans le but de changer les comportements des étudiants.

III.1. Nécessité de renforcer les stratégies d'intervention existante

Nous avons évoqué dans le chapitre précédent les différentes réalisations du GRAIM pour la prévention du VIH/SIDA à l'UNIKIN. Des rapports de ces différentes activités qui étaient à notre disposition, nous estimons que ces actions sont encore embryonnaires compte tenu de la faible participation des étudiants.

Le GRAIM ne parvient pas à pénétrer toutes les couches de l'université de Kinshasa. En plus, beaucoup d'étudiants ignorent la présence de cette structure et sont préoccupés par leurs études. Le campus est devenu un lieu seulement pour la science, à en croire plusieurs étudiants.

Nous pensons, à cet effet, à l'issue de cette étude, que les objectifs ne sont pas atteints parce que, d'une part, le budget prévisionnel du GRAIM n'est pas atteint et de l'autre part, le message n'atteint pas tout le monde. Ce qui laisse à croire que les stratégies d'intervention nécessitent relecture pour être efficace. Les conséquences de cette situation sont énormes car les étudiants demeurent vulnérables à la maladie et beaucoup continuent à vivre comme auparavant. Les deux éléments constituent une faiblesse pour le GRAIM.

Un autre problème se pose pour les nouveaux étudiants qui devraient à tout pri être encadré continuellement pour éviter d'être frustrés par les anciens. Nous n'avions pu remarquer qu'une activité réalisée en novembre 2001 sur le risque que comporte le bleusaille dans la transmission du VIH/SIDA à partir des instruments utilisés. Nous pensons que cette pratique n'a pas cessé à l'université de Kinshasa et continu toujours. Quelque part, le GRAIM affiche une autre faiblesse qui est le suivi et l'évaluation de ses activités, de connaitre les insuffisances et prévoir les correctifs pour l'avenir. Or, pour le GRAIM, ces deux activités se passent au niveau de la coordination.

D'autres parts, la définition des groupes n'est pas bien déterminée. Certaines activités rassemblent les étudiants de toutes les promotions, du moins pour ceux qui ont accepté d'y participer car chaque promotion constitue un groupe à part entière et présente des particularités qui lui sont propres.

A propos du groupe, Charles MACCIO32(*) affirme qu'en réalité, chaque groupe, compte tenu de sa spécificité, est complémentaire des autres groupes, cela va lui poser deux exigences : la compréhension et la cohésion interne. Il y a ce problème de cohésion interne surtout pour les nouveaux étudiants.

Quant aux sources d'information de la maladie, une faible proportion des étudiants sont au courant des dernières nouvelles sur l'évolution de la maladie. Or, le GRAIM pourrait être une sorte de bibliothèque ou de centre relais ou on peut trouver des livres et autres brochures parlant du Sida ou encore des documents sur l'évolution de la recherche de la maladie.

L'annonce de la maladie et le nombre élevé des morts font tremblés plusieurs étudiants. Le GRAIM n'est pas parvenu jusque-là à affronter cette situation, parce qu'il continu toujours à parler du Sida comme les Européens. C'est la remarque qu'a soulevé le professeur LAPIKA lors de la conférence à l'occasion de la JMS 2000, qu'il a d'ailleurs qualifié des schémas standards pour lutter contre le VIH/SIDA, qui n'améliore en rien les résultats attendus à la prévention.

De cette analyse, nous dénombrons peu des forces du GRAIM. Pourtant, les quelques partenaires qui financent leurs activités et les quelques adhésions constituent des opportunités pour cette structure à pouvoir maximiser d''effort pour l'avenir.

Pour cette raison, nous pensons que le GRAIM pourrait renforcer ses stratégies d'intervention en intégrant les notions d'animation culturelle pour bien évoluer. L'animation culturelle aidera ses stratégies en vue de changer le comportement des étudiants. Les stratégies d'intervention sur les notions d'animation culturelle se baseront sur les notions de la communication pour rendre le groupe lucide, objectif et conscient du problème.

III.2. Intégration de l'animation culturelle aux stratégies d'intervention du Sida

En vue d'intégrer l'animation culturelle dans ces nouvelles stratégies, il est souhaitable pour le GRAIM de bien définir les objectifs. A la fin de ce chapitre, nous allons suggérer au GRAIM quelques pistes.

L'animation culturelle interviendra au niveau des stratégies globales pour renforcer et stimuler la participation.

Dans cette section, il sera question d'évoquer quelques définitions d'animation culturelle et du rôle de l'animateur culturel pour bien changer le comportement.

III.2.1. De l'animation culturelle et de l'animateur culturel

a. L'animation culturelle

L'animation culturelle est considérée comme l'ensemble d'opérations entreprises par une personne ou un groupe de personnes en vus d'ajuster ou de changer le comportement humain ou son environnement dans un cadre éducatif et culturel selon les objectifs bien déterminés.

Cette définition nous fait voir l'influence de l'action de l'animation culturelle sur le changement de comportement. Elle se base sur les objectifs qui doivent amener des groupes à un changement positif. Ces démarches doivent, à cet effet se baser sur une action volontaire à la vie du groupe, elle doit rechercher la participation de tout un chacun pour que l'action soit efficace et concrète.

b. L'animateur culturel

L'animateur culturel est celui qui favorise l'autogestion du groupe par les membres eux-mêmes. Il facilite les attitudes, les comportements, les activités, les relations qui permettent une participation active à la vie du groupe, à la prise de décision.

Edouard LIMBOS nous fait observer que l'animateur prend conscience d'une manière objective, des situations vécues, réellement, de manière que le groupe puisse finalement voir clair et s'engager dans les voies qu'il se sera désignées.33(*)

Dans ce même ordre d'idée, l'animateur est membre du groupe, avec un statut particulier qu'il doit assumer, comme d'autres membres. Toutefois, il ne profite pas de sa position dans le groupe pour imposer ses points de vue ni pour peser sur les valeurs et les objectifs.

Son rôle consiste notamment à :

· Rendre le groupe lucide sur ce qu'il vit afin que voyant plus clair, il puisse se diriger et se comporter comme il estime devoir le faire.

· Rendre le groupe objectif, c'est-à-dire attentif aux réalités et au vécu authentique. Etre objectif selon LIMBOS signifie « voir vrai ». pour favoriser le cheminement du groupe à l'objectivité la plus réelle possible, il fait prendre conscience de certains barrages existants, tel que l'inconscience et l'immaturité.

· Rendre le groupe capable de s'adapter à l'évolution de la société et aux modifications. L'animateur favorise tout ce qui permet à chacun des membres de percevoir les réalités nouvelles et d'en tenir compte, en vue de mieux s'insérer dans les transformations actuelles et de vivre dans le monde présent tout en pressentant l'avenir.

· Rendre le groupe capable de s'adapter à l'évolution de la société et aux modifications. L'animateur favorise tout ce qui permet à chacun des membres de percevoir les réalités nouvelles et d'en tenir compte, en vue de mieux s'insérer dans les transformations actuelles et de vivre dans le monde présent tout en pressentant l'avenir.

En conclusion, le rôle de l'animateur consiste notamment à favoriser dans le groupe quatre facteurs positifs :

· La lucidité, qui permet de voir clair dans les situations ;

· L'objectivité, qui favorise la maturité et le sens des réalités ;

· L'adaptabilité, qui tient compte des transformations et des changements de la société ;

· La créativité, qui suscite des idées nouvelles et remet sans cesse en question ce que l'on fait, ce que l'on vit, ce que l'on pense.

En procédant de cette façon, l'animateur, centré sur le groupe, prend une position de retrait, perd sa place privilégiée ou tout dépend de lui et catalyse le processus d'autodétermination et d'autogestion. Tous, ensemble, membre et animateur deviennent co-responsable.

III.2.2. De la communication pour le changement de comportement

La communication se définit comme un processus dynamique par lequel un individu établit une relation avec une ou plusieurs personnes pour échanger pour transmettre des idées, des connaissances. Elle consiste à envoyer et à recevoir des messages au moyen des symboles (langage parlé ou écrit) et des manifestations physiques (mimiques, gestes). Elle peut donc être verbale ou non verbale.

Cinq choses sont importantes dans la communication. Ce sont :

· L'émetteur: c'est celui qui émet le message, c'est la source

· Le récepteur: c'est celui qui reçoit le message

· Le message : le contenu de la communication. Il peut être prendre plusieurs formes dans le processus de communication:

Il peut être gestuel, verbal, dansé, écrit, chanté. Il peut relever du paralangage tels que :

- Les mimiques du visage,

- Les regards,

- La façon de se tenir,

- La tenue vestimentaire.

· Le canal : c'est le moyen de transmission (support physique)

Le feed-back ou rétroaction : c'est la réaction du récepteur du message vers l'émetteur ou le retour de l'information à l'émetteur.

Pour qu'il y ait une bonne communication, il faut éviter les obstacles suivants :

Ø Obstacles liés à l'émetteur


· Non maîtrise du sujet,


· Mauvais accueil,


· Non-respect des autres,


· Mauvaise attitude,


· Méconnaissance du public,


· Timidité,


· Mauvaise diction,


· Non disponibilité,


· Impatience.

Ø Obstacles liés au récepteur


· Refus de message,


· Mauvaise perception du message,


· Méfiance,


· Absence de feed-back,


· Non disponibilité : préoccupation,


· Impatience, distraction,


· Préjugés.

Ø Obstacles liés au canal


· Canal indirect,


· Canal inadapté

Obstacles liés au message


· Confus et imprécis,


· Compliqué,


· Inapproprié,


· Mal formulé,


· Trop long ou trop court,


· Message tabou ou délicat.

Par contre, le comportement est l'ensemble des manières de faire ou de pratiques propres à un individu ou à un groupe d'individus (l'excision, le refus d'adopter une méthode contraceptive, l'alcoolisme...).

Le changement de comportement est la modification des manières de faire d'un individu ou d'un groupe d'individus. Le changement de comportement passe par un long cheminement qui s'effectue plus ou moins rapidement compte tenu des facteurs susceptibles d'influencer l'adoption d'un nouveau comportement.

Certains facteurs influent sur la décision d'un individu de modifier ou non son comportement. Ils sont tributaire de différents facteurs. Ces facteurs peuvent favoriser ou constituer un frein au changement souhaité. Ces facteurs sont :

Ø externes

Ce sont les facteurs qui relèvent de l'environnement dans lequel vit l'individu.

- La culture, ensemble des normes, rites valeurs, convictions et habitudes d'une société. Toute société a sa propre culture, ses valeurs, ses croyances, ses habitudes, sa manière de voir les choses et dont nous devons tenir compte dans la vie courante.

- Le milieu social ; toute société met en place un système de stratification sociale des différentes classes sociales qui sont représentées par des groupes homogènes dont les membres partagent le même système de valeurs, de mode de vie, d'intérêts et de comportements (les jeunes, les femmes, les personnes âgées...). Dans la vie quotidienne, l'individu est influencé par de nombreux groupes de référence auxquels il appartient (voisins, amis, collègues, associations...). Ces groupes favorisent les relations interpersonnelles et jouent un rôle très important dans la construction du comportement de l'individu. Ils exercent une pression qui tend à rendre l'individu conforme aux modes de comportement entre autres en lui proposant des modèles de comportement et de vie. Le comportement de l'individu est influencé également par les membres de la famille. Celle-ci apprend à l'individu à acquérir certaines attitudes et conduites dans sa vie et continue à exercer son influence même dans certaines décisions.

Ø internes

Ce sont des facteurs qui sont liés aux caractéristiques personnelles et psychologiques de l'individu et qui conditionnent son comportement. Ils influencent directement les décisions de l'individu. Ce sont Les caractéristiques personnes (l'âge, le sexe, le niveau d'instruction, l'état matrimonial, l'occupation professionnelle...).

- Les connaissances, ensemble d'informations dont dispose l'individu à propos d'un sujet quelconque. C'est un préalable à tout changement de comportement individuel. C'est l'étape première de la prise de conscience d'un phénomène.

- La perception, processus par lequel un individu choisit, organise et interprète des éléments d'informations externes pour construire une image cohérente du monde qui l'entoure.

- Les croyances correspondent à un élément de connaissance descriptive qu'un individu entretien à l'égard d'un objet.

- Les attitudes résument les évolutions positives ou négatives, les réactions émotionnelles et les prédispositions à agir. C'est une orientation que l'on se donne vis-à-vis d'un objet ou d'une idée.

La modification du comportement humain suit généralement un processus progressif dont il faut tenir compte dans toute intervention de communication qui vise au changement de comportement. Dans ce processus, les étapes à suivre sont interdépendantes; il est donc indispensable de connaître pour chaque public-cible, à quelle étape du changement de comportement il se trouve pour envisager une stratégie d'action efficace.

La communication pour le changement de comportement est un processus interactif et participatif, à double voie. Elle permet d'échanger des informations, des idées, des connaissances, des opinions et des décisions et de favoriser des changements durables de comportements ou l'adoption de comportements nouveaux en vue d'améliorer une situation donnée. Ce concept a vu le jour ces dernières décennies où les acteurs de développement ont senti la nécessité d'assurer une plus grande participation des communautés. Elle permet d'atteindre les communautés à travers la création de messages ciblés et en exploitant de multiples canaux de communication et diverses approches.

La CCC encourage les comportements bénéfiques et cherche à induire des changements de comportement durables au niveau de l'individu, de la communauté ou de la société.

La CCC permet :

Ø une amélioration des connaissances,

Ø une stimulation du dialogue au sein des communautés,

Ø une promotion des changements d'attitude indispensables,

Ø une diminution de la stigmatisation et de la discrimination,

Ø une stimulation de la demande d'informations et de services,

Ø une sensibilisation des pouvoirs publics à la nécessité de politiques et de réglementations adaptées,

Ø une promotion des services de prévention, de soins et d'assistance.

III.2.3. Approche en matière de communication pour le changement de comportement

1. La segmentation et le choix du public cible

La segmentation consiste à découper un public cible donné en groupes homogènes afin de leur adresser des messages spécifiques et adaptés. Elle peut donc se faire sur la base des critères suivants :

· L'âge (jeunes, adultes, personnes âgées)

· Le sexe (femmes, hommes)

· Le niveau d'information (sous-informés, non informés, suffisamment informés sur le sujet),

· Le statut social (chef religieux, coutumier, chef de ménage),

· Les attitudes (pour, contre),

· Les comportements attendus (décideurs, personnes influentes), etc.

Avant toute animation, l'animateur doit se poser les questions suivantes pour identifier son public cible:

Ø A qui vais-je parler ? Quel est son problème ?

Ø Que connait-il déjà du sujet (niveau d'informations)?

Ø Est-il pour ou contre le sujet, quel est son comportement actuel par rapport au sujet?

Ø Quel nouveau comportement vais-je lui proposer ?

2. L'identification des objectifs

Se fixer un objectif à atteindre, est un acte très important ; sinon, après l'animation, on ne peut pas mesurer les résultats. Dans tous les cas, il faut garder à l'esprit que le but principal et final de la communication pour le changement de comportement est le changement d'attitude et de comportement.

III.2.3. Stratégie d'action

a. Causerie-éducative

La causerie est une technique d'animation d'un groupe. C'est un moyen de communication interpersonnelle pour promouvoir les échanges entre les membres d'un groupe en vue d'atteindre des buts fixés.

Pour avoir des échanges assez approfondis sur le thème, il est important que le nombre de personnes qui compose le groupe soit raisonnable : si le groupe est trop petit (nombre inférieur à six (6) personnes), le niveau d'échange est trop faible ; s'il est trop grand, il est difficile d'avoir des échanges entre tous les membres du groupe. C'est pourquoi il est conseillé d'avoir un nombre qui va de quinze (15) à vingt-cinq (25) personnes. Les animations sont donc à organiser en petits groupes de personnes qui ont les mêmes préoccupations, le même niveau ou la même classe d'âge : les discussions seront plus denses et auront plus de chance d'intéresser les participants.

b. Le counseling

C'est un processus par lequel une personne est aidée à exprimer ses problèmes, à identifier des solutions possibles, à prendre une décision. Les principes du counseling

· Laisser la liberté au client de décider,

· Garder la confidentialité autour des problèmes exposés,

· Dire la vérité,

· Savoir de quoi on parle,

· Reconnaître ses limites.

c. Le théâtre forum

Le théâtre forum est un genre de représentation qui implique la participation active du public cible. Dans un premier temps, les acteurs jouent la pièce. Ensuite les acteurs reprennent quelques séquences négatives de la pièce. Des éléments du public sont invités à jouer le rôle des mauvais personnages et rejouer en s'efforçant de transformer positivement les situations révoltantes, le reste du public apprécie ces propositions ou les rejette. Enfin des spécialistes (médecins, sages-femmes, éducateurs) répondent aux questions du public cible et apportent des informations complémentaires.

d. Le ciné débat

Ici, une projection de film portant sur le sujet par le formateur ou la formatrice avec l'accord du public cible sert de support à une discussion avec l'ensemble du groupe.

On peut demander aux participants de résumer tout d'abord ce qu'ils viennent de voir afin de s'assurer qu'ils ont suivi et compris le film, demander si quelqu'un a des questions à poser, discuter des points selon le thème, dégager ensemble les comportements sains à promouvoir et les comportements à supprimer, profiter faire passer les messages clés

La communication pour le changement de comportement nécessite certains préalables:

- Une prédisposition de l'animateur à des échanges avec son public cible,

- Une bonne connaissance du public-cible et de son milieu,

- Une analyse de la situation et des problèmes,

- Une segmentation aux besoins du public-cible en groupes homogènes,

- Une identification de leurs besoins spécifiques en communication

Il importe cependant de rappeler vivement qu'une séance d'animation a des côtés « cachés » mais qui sont très importants. En effet la conduite d'une animation exige une préparation rigoureuse tant au niveau pédagogique qu'au niveau de l'organisation matérielle.

Au niveau pédagogique, il est indiqué de préparer sérieusement la séance d'animation plusieurs jours avant la date indiquée (jour J). La préparation consiste : à s'informer sur les préoccupations des populations, à lire les documents relatifs au thème, à préparer les outils d'animation (photos, chanson, sketch, etc.) et à le pré tester si nécessaire, à maîtriser le cheminement pédagogique de l'animation. A cet effet, un plan d'animation doit être établi à l'avance. Dans le cas où il en existe un, il faut le respecter.

La préparation matérielle est importante. Il faut que les invitations aux séances d'animation se fassent par écrit (dans la mesure du possible sur un thème précis) et si nécessaire signée par un responsable de la structure.

L'organisation matérielle consiste aussi à préciser le lieu, la date, l'heure ; à vérifier la disposition de la salle ou du lieu, à asseoir le public en fonction du type d'animation, à venir avant l'heure avec tout son matériel d'animation.

La durée d'une séance ne devra pas excéder (dépasser) 90 minutes, le temps normal d'un match de football. L'heure et le lieu ainsi toute la préparation est effectuée avec les personnes ressources (chef de promotion, chef de groupe d'étude, leader d'opinion, etc.).

Ce qu'il faut faire pour qu'un message passe bien :

- Parler aux personnes quand elles sont prêtes à vous écouter, sinon elles ne peuvent pas vous entendre,

- Adapter le langage à la compréhension des autres,

- Savoir garder la confiance de celui ou celle qui vous écoute: réfléchir avant de répondre aux questions, Observer les gens pour voir s'ils acceptent ce que vous leur dites,

- Ecouter en retour ce que les autres disent pour se rendre compte s'ils vous ont compris,

- Livrer le message en termes simples, éviter les gros mots,

- Bien préparer son message avant la causerie,

- Etre poli, courtois envers les interlocuteurs,

- Eviter les habits et les attitudes extravagantes (pour se montrer),

- Avoir un message bien formulé, ni trop long ni trop court, précis et clair,

- Choisir le bon canal.

III.3. Renforcement de la structure organisationnelle

Tout en gardant la structure existante, nous proposons au GRAIM la création d'un service d'animation culturelle. Cette dernière remplira les tâches suivantes :

· Conception et programmation des activités d'interventions selon les besoins des étudiants et leur degré des connaissances ;

· Capitalisation et publication des expériences et données ;

· Identification, entretien avec les étudiants répartis en groupe ;

· Le suivi et évaluation des activités.

a. Conception et programmation des activités

Ce service fera une prévision des activités à mener à partir du besoin et de la connaissance du groupe à animer, de suivre leur déroulement et enfin de les évaluer, ce qui permettra au GRAIM de tester l'impact de leurs actions sur terrain.

b. Capitalisation et publication des expériences données

Sur base des enquêtes et réflexion sous forme des ateliers-séminaires d'échanges et concertation sur les problèmes liés au vagabondage sexuel, à l'éducation sexuelle et à la considération de l'homme. Ces problèmes s'inscrivent dans le cadre de la problématique de la prévention du VIH. Toutes ces données feront l'objet d'une publication sous forme de bulletin de liaison et pourront aider les étudiants à pouvoir se remémorer certaines décisions et recommandations prises lors de ces activités.

c. Identification et entretien

A travers le service d'animation, le GRAIM sera à mesure de descendre sur terrain pour rencontrer les étudiants et s'entretenir avec eux en vue de s'informer sur leur mode de vie et leurs besoins réels. Ces éléments ainsi récoltés permettront au GRAIM de proposer des activités spécifiques pour chaque groupe.

d. Suivi et évaluation

Ces deux activités serviront au GRAIM d'apprécier le niveau et la façon dont chaque activité a été réalisée.

Pour le suivi, il sera question de reprogrammer les activités prévues mais non réalisé au cours de la période précédentes, alors que pour l'évaluation, elle consistera à dégager les forces et les faiblesses de réalisation et d'analyser l'impact dans la vie de la communauté de l'UNIKIN.

Conclusion partielle

Pour clore ce chapitre, nous estimons que la politique d'intervention du GRAIM à l'UNIKIN est à revoir, compte tenu de certaines lacunes constatées tout au long de ce chapitre.

L'animation culturelle, qui favorise le changement des comportements d'une manière globale, aidera les communautés de l'UNIKIN à pouvoir bouter de loin le VIH/SIDA.

Pour ce faire, certaines suggestions ont été proposées au GRAIM pour renforcer ses stratégies d'intervention sur terrain, tout cela en s'appuyant sur l'importance et la nécessité du message.

CONCLUSION

Au terme de cette étude sur la prévention du VIH/SIDA à l'Université de Kinshasa, expérience de l'ONG GRAIM, nous pouvons conclure de ces réflexions que dans la situation socioculturelle actuelle, il est important que les problèmes de la prévention du SIDA soient une affaire de tous, de la base au sommet.

Pendant que les sommes énormes sont déployées pour financer les guerres et la corruption des voies pour avoir un poste au parlement ou à la présidence, la situation du Sida ne semble pas intéresser le décideur.

Certaines situations qui font que le GRAIM ne puisse pas atteindre ses objectifs sont liées à la carence des fonds.

L'université de Kinshasa étant très vaste, il est important que l'implication du GRAIM et des étudiants ainsi que la communauté de l'UNIKIN soit total et que les actions d'animation soit mené par tous.

La population de l'UNIKIN est constituée souvent des jeunes qui, parfois, décident de leur vie sexuelle sans réfléchir, ce qu'ils entendent auprès de leurs camarades et d'autres personnes ont une forte influence sur les comportements. Ce qui peut les exposer au piège du SIDA.

Notre but à travers cette étude était de renforcer les stratégies d'intervention du GRAIM sur la prévention du VIH/SIDA à l'UNIKIN.

La création d'un service d'animation culturelle permettra à cette structure de bien orienter ses activités, surtout en ce qui concerne le suivi et l'évaluation.

De l'enquête menées à l'UNIKIN, nous avions constaté que beaucoup d'étudiants ne participent pas aux activités du GRAIM, ne connaisse pas leur statut sérologique et souvent n'utilisent pas des préservatifs lors des rapports sexuels. Ce qui nous a conduit à faire une relecture des activités du GRAIM que nous avons jugé à ce stade embryonnaire.

Nous pensons que l'animation culturelle répondra aux préoccupations de cette structure et l'aidera à pouvoir atteindre les objectifs assignés, surtout en procédant aux activités de suivi et évaluation. Cette structure arrivera à corriger certaines erreurs liées à l'organisation des activités de sensibilisation proposées par le GRAIM.

BIBLIOGRAPHIE

A. OUVRAGES

1. Anonyme, Infection par le VIH et Sida, Paris, Arcat Sida Ed., 1999

2. BELLEC, L., La transmission sexuelle du Sida, Paris, PUF, Ed. Que sais-je ?, 2001

3. CASSUTO JP et allii, Sida et infection par le VIH, Paris, 3ème Ed., Masson, 1996

4. DESCLAUX, A., RAYNAUT, C., Urgence, précarité et lutte contre le VIH/SIDA en Afrique, Paris, Ed. L'Harmattan, 1997

5. DOLIVO, M., et allii, Maladies transmises par voies sexuelles, Paris, Ed. Larousse, 1976

6. LIMBOS, Edouard, Pratique et instrument de l'animation socio-culturelle, Paris, Ed. Fleuris, 1974

7. MACCIO, C., Animation de groupe, 2ème Ed., Lyon, 1967

8. T, ATTEVIN, P., Infection à VIH et Sida, Paris Ed. Estem, 1998

9. NZEY Van MUSALA, Piège de l'ignorance, Brazzaville, CPSP, 1995

B. REVUES ET MEMOIRE

1. M'PELE, P. « Prévention de l'infection à VIH », In Sida : infection à VIH, aspects en Zone tropicale, Paris, Ed. Marketing/Ellipses, 1989

2. Saint AUGUSTIN, « Expériences et politiques », In : Réveil culturel, Paris, Unesco, 1972

3. BALABALA D., Stratégie d'autofinancement et de développement endogène de l'UNIKIN, INA, Kinshasa, Mémoire, Inédit, 2002-2003

C. AUTRES SOURCES

1. ARV : Une approche de santé publique, OMS, 2004

2. Centre universitaire d'orientation, Guide de l'étudiant, UNIKIN, Inédit, 1983

3. Faire face au Sida, les priorités de l'action publique face à une épidémie mondiale, Rapport de la Banque Mondiale sur les politiques de développement 1998

4. ONUSIDA, Rapport sur l'épidémie mondiale du VIH/SIDA, juin 2000

5. PMLS, Evaluation d'un programme national de lutte contre le Sida, OMS, Genève, 1995

6. Rapport des activités et statut du GRAIM

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE 1

DEDICACE 2

REMERCIEMENTS 3

ABREVIATIONS 5

INTRODUCTION 6

0.1. Problématique 6

0.2. Hypothèse 8

0.3. Méthode et techniques utilisées 8

0.4. Intérêt du sujet 9

0.5. Délimitation du sujet 9

0.6. Subdivision du travail 10

0.7. Difficultés rencontrées 10

CHAPITRE I. GENERALITES 11

I.1. Actualité sur le VIH/SIDA 11

I.1.1. Repères chronologiques 11

I.1.2. Le VIH 12

I.1.3. Le Sida 12

I.1.4. Transmission 13

I.1.5. Traitement 13

I.1.6. Prévention 14

I.1.6.1. Prévention de la transmission par le sang 14

I.1.6.2. Prévention de la transmission sexuelle 15

I.1.6.3. Prévention de la transmission mère-enfant 16

I.1.7. Aspects sociaux du Sida 16

I.2. Présentation de l'Université de Kinshasa 18

I.2.1. Situation géographique 18

I.2.2. Aperçu historique 18

I.2.3. Objectifs 20

I.2.4. Structures organiques et fonctionnelles 20

I.2.4.1. Structures 20

I.2.4.2. fonctionnement 20

I.2.4.3. Organigramme de l'UNIKIN 21

I.2.5. Des infrastructures 23

I.2.5.1. Des facultés 23

I.2.5.2. Des résidences des professeurs et administratifs 23

I.2.5.3. Des résidences des étudiants 24

I.2.6. Des ressources humaines 24

I.2.6.1. Personnel enseignant 24

I.2.6.2. Personnel administratif 25

I.2.6.3. Population estudiantine 25

Conclusion partielle 26

CHAPITRE II. L'ACTION DE L'ONG GRAIM DANS LA PREVENTION DU VIH/SIDA A L'UNIKIN 27

II.1. Présentation du GRAIM 27

II.2. Les partenaires du GRAIM 28

II.3. Les groupes cibles 28

II.4. Les moyens d'action 28

II.5. Les réalisations 29

II.5.1. Les campagnes de sensibilisation 29

II.5.2. Les disco-forums et causerie en groupe 29

II.5.3. Les représentations théâtrales et saynètes 30

II.5.4. Les conférences 31

II.6. Critique sur les réalisations du GRAIM 31

II.7. Impact des activités du GRAIM à l'UNIKIN 33

II.7.1. Approche méthodologique 33

a. Méthode quantitative 33

b. Méthode dialectique 34

II.7.2. Les techniques de recherche 34

a. L'entretien face-à-face 34

b. L'enquête par questionnaire 34

II.7.3. Univers de l'étude 35

II.7.4. L'échantillonnage 35

a. Détermination de l'échantillon 35

b. Taille de l'échantillon 35

II.7.5. Outils de collecte des données 35

II.7.6. Modalités d'administration du questionnaire 36

II.7.7. Traitement et analyse de données 36

II.8. Résultats de l'étude 36

II.8.1. Données sur les personnes enquêtées 36

Conclusion partielle 39

CHAPITRE III. NOUVELLES PERCEPTIVES DE LUTTE CONTRE LE VIH/IDA A UNIKIN 40

III.1. Nécessité de renforcer les stratégies d'intervention existante 40

III.2. Intégration de l'animation culturelle aux stratégies d'intervention du Sida 42

III.2.1. De l'animation culturelle et de l'animateur culturel 42

III.2.2. De la communication pour le changement de comportement 44

III.2.3. Approche en matière de communication pour le changement de comportement 48

1. La segmentation et le choix du public cible 48

2. L'identification des objectifs 49

III.2.3. Stratégie d'action 49

III.3. Renforcement de la structure organisationnelle 51

Conclusion partielle 52

CONCLUSION 53

BIBLIOGRAPHIE 54

* 1 Lê Thânh Khoi, Culture, créativité et développement, Ed. L'Harmattan, Paris, 1993, p.127

* 2 Faire face au sida. Les priorités de l'action publique face à une épidémie mondiale. Rapport de la Banque Mondiale sur les politiques de développement, 1998, p.22

* 3 Onusida. Rapport sur l'épidémie mondiale du VIH/SIDA, juin 2000, p.7

* 4 PMLS, Evaluation d'un programme national de lutte contre le sida, OMS, Genève, 1995

* 5 A. DESCLAUX, C. RAYNAUT, Urgence, précarité et lutte contre le VIH/SIDA en Afrique, Ed. L'Harmattan, Paris, 1997, p.13

* 6 JP CASSUTO et Allii, Sida et infection par le VIH, 3ème Ed., Masson, paris, 1996, p.235

* 7 L. BELLEC, La transmission sexuelle du sida, Ed. que sais-je ? PUF, Paris, 2001, p.3

* 8 M. DOLIVO et Alli, Maladies transmises par voies sexuelles, Masson, 2ème Ed., Paris, 1997, p.267

* 9 DAYKON, K., sexualité sans tabou, CMSF, Tananarive, SD, p.2

* 10 Yves LAVOINE, La presse, idéologie et société, Ed. Larousse, Paris, 1976, p.46

* 11 Anonyme, Infection par le VIH/SIDA, Paris, Arcat Sida, Ed. 1999, p.37

* 12 P. TATTEVIN, Infection à VIH et Sida, Ed. Estem, Paris, 1998, p.1

* 13 JP CASSUTO et Allii, Op.Cit, p.1

* 14 ARV : une approche de santé publique, OMS, 2004, p.2

* 15 Idem, p.2

* 16 JP CASSUTO, Op.Cit, p.64

* 17 P. M'PELE, Prévention de l'infection à VIH, In : Infection à VIH ; aspect en zone tropicale, Paris, Ed. Marketing/Ellipses, 1989, p.239

* 18 JP CASSUTO, Op.Cit, p.74

* 19 M.DOLIVO, Op.Cit, p.16

* 20 BALABALA D., Stratégie d'autofinancement et de développement endogène de l'UNIKIN, Kinshasa, INA, Mémoire, inédit, 2003

* 21 Ordonnance-loi n°81-142 du 03 octobre 1981, portant création de l'UNIKIN

* 22 Centre Universitaire d'orientation, Guide de l'étudiant, UNIKIN, Inédit, 1983, p.12

* 23 A. OTSHUDI, cité par BALABALA D., Op.Cit,

* 24 PAMBU D., Cours de gestion et administration des entreprises culturelles, L1, INA, Inédit, 2002

* 25 Source Direction du personnel, bureau de traitement

* 26 Direction des services académiques

* 27 Rapport des activités du GRAIM en 2002 à l'UNIKIN

* 28 Grawitz, M., Lexique des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1986, p.458

* 29 MUNYURANGABO, MUGAMBI, S., Introduction aux méthodes de recherche en sciences humaines, UNR, PSE, Butare, 1996, p.37

* 30 DELANSHKEERE, G., Introduction à la recherche en pédagogie, Tome I, Liège, 1963, p.163

* 31 NZEY Van MUSALA, Piège de l'ignorance, CPSP, Brazzaville, 1995, p.3

* 32 Charles MACCIO, Animation de groupe, 2ème Ed., Lyon, 1967, p.128

* 33 E. LIMBOS, Pratique et instrument de l'animation socio-culturelle, Ed. Fleuris, Paris, 1974, p.108






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams