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Analyse du conflit homme-éléphant (Loxodonta africana africana ) au Parc National de la Bénoué et dans sa périphérie Est (Cameroun )

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par Leste NYEMGAH WO-NDONG
Université de Dschang Cameroun - Ingénieur des eaux, forêts et chasses 2009
  

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ABSTRACT

The eastern outskirts of the Benue National Park (BNP) is a region where populations suffer daily raids by wildlife of the park into the plantations: the damage caused by elephants remain of concern. This study in this part of the park aims to analyze the men - elephants conflicts in the eastern BNP. This goal was achieved through the identification and characterization of sites frequently used by elephants nearby villages, a qualitative and quantitative assessment of damage caused by elephants on crops, an inventory management of conflict techniques used by locals. Data on human-elephant conflicts were collected through a questionnaire sent to victims and to resource persons, and completed by field investigations, then added, raided the fields. Those relating to the areas visited by elephants were obtained with the help of a form specially designed so that effect. The results show that all visiting sites identified are forest dominated by Anogeissus leiocarpus. Although as destructive as baboons (Papio anubis) and Patas (Erythrocebus patas), the elephant (Loxodonta africana africana) is the greatest threat faced by farmers in the study area. The destruction is characterized by grazing (55%), clearing (35%) and trampling (10%). To reduce the scale of looting, farmers use traditional methods of protecting fields such as security guard (33%), installation of scarecrows (5%), the regrouping of fields (14%) and production of noise with empty utensils (28%). But farmers usually combine certain techniques to maximize the efficacy of results. During the study period, losses caused by elephants were estimated at 6.56 hectares of devastated crops constituting 38.88% of the original area cultivated and the corresponding financial loss amounted to 2 696 450 CFA francs. The study recommends mainly World Wide Fund for Nature/Dry Savannah of North Program (WWF / DSNP) to train people to use new driving back techniques which have proved successful in other parts of Africa, to popularize Field regrouping - night guard - a racket technique which gave satisfactory results in Doudja to the villages of Mbandjoukri, Mbaou, Taboun.

Chapitre 1 : INTRODUCTION

1.1 CONTEXTE

En 2010, les Etats du monde entier vont devoir faire le bilan de leurs avancées concernant la conservation de la diversité biologique adoptée à Rio en 1992. Pour cela, il est nécessaire d'avoir recours à des outils de suivi de ses avancées éventuelles (LEVREL, 2006). Selon IUCN (2000), 24% des mammifères, 12% des oiseaux, 25% des reptiles, 20% des amphibiens et 30% de poissons sont menacés sur la planète. LEVREL (2006) estime que le principal risque couru par cette biodiversité est d'après les biologistes, l'extinction des espèces. Il précise que, l'extinction est en général liée au contexte naturel où vivent les espèces, au nombre d'individus et aux interactions diverses. Les causes de disparition de la diversité biologique sont essentiellement anthropiques, avec un rythme de disparition de 58 espèces de mammifères et 115 espèces d'oiseaux en 400 ans (WORLD RESOURCES, 1995).

Par ailleurs, l'Afrique centrale qui héberge la seconde plus vaste étendue des forêts denses tropicales du monde couvrant environ 210 millions d'hectares est caractérisée par une grande diversité d'écosystèmes. Dans cette partie du continent africain se trouve le Cameroun qui présente une diversité écologique, culturelle et humaine remarquables (AMIET, 1987).

Toutefois, WCMS cité par DOUMENGE (1998) estime que le fait que le Cameroun s'étire tant en latitude qu'en altitude sur une grande variété de milieux naturels est un atout majeur qui favorise l'existence d'une diversité d'écosystèmes. En effet, plus de 90% des écosystèmes africains sont représentés au Cameroun ; le pays occupe le 5e rang en Afrique en matière de biodiversité (MINEF, 2004) avec ses près de 250 espèces de mammifères, 542 espèces de poissons d'eau douce (VIVIEN, 1991) et de nombreuses espèces d'oiseaux. Dans tout cet ensemble, la faune sauvage africaine en général et camerounaise en particulier subit d'énormes pressions qui menacent sa survie. L'Homme a désormais le devoir de participer à la sauvegarde de l'environnement et à la préservation de la diversité faunique de plus en plus menacée.

L'éléphant d'Afrique (Loxodonta africana africana) reste le plus grand mammifère terrestre. Il est fascinant et suscite beaucoup de curiosité en raison de sa taille énorme, de son comportement, de son organisation sociale et de son intelligence. Il est un des symboles majestueux du continent africain méritant d'être préservé (IUCN, 2003). Menacé d'extinction sur l'ensemble de son aire de répartition, l'éléphant d'Afrique en Octobre 1989 est classé en Annexe 1 (c'est-à-dire espèce menacée d'extinction dont le commerce international est strictement interdit sauf dans un but scientifique) par la convention sur le commerce

international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES). De nos jours, la menace la plus grave qui pèse sur les éléphants est la réduction de leur espace vital (IUCN, 2003).

En effet, il survient parfois des incidents dus à des interactions entre l'homme et l'éléphant. La conséquence de ces rencontres est en général l'apparition de nombreux conflits qui aboutissent parfois à des pertes en vies humaines et/ou d'animaux (HOARE, 1999). De nombreux dégâts matériels sur l'habitat et sur les cultures sont souvent observés (HAKIZUMWAMI et LUHUNU, 2005). En Asie, où le Conflit Homme - Eléphant (CHE) est plus ancien, le problème de pillage des cultures a été discuté et quantifié depuis plus de vingt ans par plusieurs chercheurs ; en Afrique, celui-ci n'a commencé à être abordé qu'il y a quelques années (MISHRA, 1971). DOUGLAS-HAMILTON, et al. (1992) rapportent que la tragédie de l'éléphant d'Afrique est que sa population totale est en diminution. En même temps, les « conservationistes » doivent localement faire face à l'augmentation du nombre d'éléphants à l'intérieur et hors des aires protégées (BARNES, 1983 ; DAMIBA et ABLES, 1993 ; TCHAMBA, 1995). Il est désormais important de pouvoir concilier à la fois les besoins de la conservation et les intérêts des populations riveraines des aires protégées.

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