WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à  Yaoundé: épidémiologie et histopathologie

( Télécharger le fichier original )
par Yannick MOSSUS
Université de Yaoundé I - Docteur en médecine générale 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

RESUME

INTRODUCTION ET OBJECTIFS

Les tumeurs et pseudotumeurs cutanées se définissent comme des proliférations cellulaires non physiologiques développées aux dépens de la peau ou de ses structures annexes. Au niveau de la face, elles sont situées entre les lignes passant par les sourcils et par le bord inférieur de la mandibule. Latéralement, cette limite se situe en avant de la bordure du cuir chevelu retroauriculaire. Les facteurs prédisposants vont des lésions cutanées chroniques (lésions précarcinomateuses) aux facteurs environnementaux (exposition prolongée au soleil) en passant par les facteurs génétiques (albinisme, peau peu ou non mélanisée).

L'objectif général était de décrire au double plan épidémiologique et anatomopathologique les tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face observées dans notre échantillon. Aussi avons-nous intitulé ce travail : « Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à Yaoundé: épidémiologie et anatomopathologie ».

METHODOLOGIE

Il s'agissait d'une étude transversale descriptive comportant une phase rétrospective et une phase prospective. L'étude couvrait une période de six années allant de janvier 2000 à décembre 2005. La phase rétrospective couvrait une durée de cinq ans et huit mois et la phase prospective quatre mois.

Le cadre de cette étude était constitué des services d'Oto-RhinoLaryngologie de l'Hôpital Général de Yaoundé, de l'Hôpital Central de Yaoundé, de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé et du Centre Hospitalier et Universitaire.

La population d'étude était constituée de patients de tout âge et de tout

Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à Yaoundé : épidémiologie et histopathologie
Thèse de Doctorat en médecine 2005-2006 MOSSUS Yannick

xvi

sexe venus consulter pour lésion cutanée localisée dans les limites anatomiques de la face. Le diagnostic de tumeur ou de pseudotumeur cutanée était confirmé par un examen histopathologique réalisé par un médecin anatomopathologiste. L'échantillonnage était consécutif, le nombre de sujets n'ayant pas été défini à l'avance. Les données obtenues étaient analysées grâce au logiciel SPSS 11.0.1. Les tableaux et les figures ont été réalisés grâce au logiciel Microsoft Excel 2003 sous la supervision d'un informaticien-statisticien. Quand il était possible, nous avons utilisé le test sur deux proportions.

RESULTATS

Au cours de la période d'étude, 191 patients ont été recrutés. Cependant 40 patients avaient été exclus de notre échantillon pour dossier médical incomplet et inexploitable. Le Centre Hospitalier et Universitaire et l'Hôpital Général de Yaoundé étaient les principaux centres de recrutement avec 85,52% de notre série.

1. Prévalence des tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face

La prévalence des tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face en consultation d'Oto-Rhino-Laryngologie était de 0,21%. Elle a été évaluée pour le groupe de patients recrutés entre 2000 et 2004.

2. Distribution en fonction du sexe, de l'âge, de la profession et du lieu de résidence des patients

Le sexe féminin constituait 54,36% (81 patientes) de l'échantillon et le sexe masculin 45,65% (68 patients).

La distribution générale en fonction des tranches d'âge était unimodale avec la tranche de 20 à 29 ans (33,78%) comme mode. Les âges extrêmes des patients étaient sept mois et 73 ans.

Le groupe professionnel le plus atteint était celui comportant les élèves et les étudiants. Il représentait 48,92% soit 68 cas de notre série.

xvii

Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à Yaoundé : épidémiologie et histopathologie
Thèse de Doctorat en médecine 2005-2006 MOSSUS Yannick

Dans 85,21% des cas (121 patients), les patients présentant les tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face provenaient de Yaoundé.

3. Distribution en fonction de la localisation

Dans l'ensemble, le pavillon de l'oreille constituait la localisation la plus fréquente avec 45 cas soit 29,81% des localisations. Elle représentait aussi le siège le plus fréquent (36,29%) des lésions bénignes. Les joues et la région génienne constituaient le site où nous avons rencontré le plus de tumeurs malignes (29,62%). Notre échantillon comportait 20 tumeurs à localisation multiple, il s'agissait de 14 cas de chéloïde, de 4 cas de carcinome épidermoïde, d'un cas de verrue et d'un cas de naevus.

4. Principaux types histologiques

Les tumeurs bénignes et les pseudotumeurs étaient les plus rencontrées avec 124 cas soit 82,12% de l'échantillon. Les tumeurs malignes étaient représentées par 27 cas soit 17,88%.

La chéloïde était le type lésionnel le plus fréquent (41,73%). Les chéloïdes représentaient 50,80% des tumeurs bénignes et pseudotumeurs de l'échantillon. Le sexe féminin était affecté dans 65,07% des cas (41 cas), le sexe masculin dans 34,93% (21 cas). Le sex ratio était de 1,86. Les personnes âgées de 20 à 29 ans étaient les plus atteintes dans 53,38% des cas. Les chéloïdes siégeaient le plus souvent sur le pavillon de l'oreille (55,55%). Par ailleurs 14 cas (22,22%) siégeaient à cheval entre plusieurs sites anatomiques de la face. Les élèves et les étudiants constituaient le groupe le plus atteint avec 32 cas soit 50,80% des patients présentant les chéloïdes.

Les autres affections bénignes également fréquentes étaient les kystes sébacés et épidermiques (14,51%), les hémangiomes (11,29%) et les papillomes (11,29%). Les cas de naevus, de verrue, d'histiocytofibrome, de lipome et de

xviii

Tumeurs et pseudotumeurs cutanées de la face à Yaoundé : épidémiologie et histopathologie
Thèse de Doctorat en médecine 2005-2006 MOSSUS Yannick

fibrome étaient peu fréquents.

Le carcinome épidermoïde était la tumeur maligne la plus fréquente avec 21 cas soit 77,77%. Dans 66,66% des cas, il était observé chez les sujets de sexe masculin. Les cas de carcinome épidermoïde étaient fréquents dans la tranche d'âge de 40 à 49 ans. Leur localisation préférentielle était la joue et la région génienne où ils étaient rencontrés dans 28,57% des cas.

Les autres tumeurs malignes étaient d'une part l'angiosarcome (11,11%) et d'autre part le mélanome, le carcinome basocellulaire et le fibrosarcome (3,70% pour chacun).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld