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La finance islamique est- elle une solution face à  la crise?

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par Ismaël BOULABAS
INSEEC - Master 2 banque et assurance 2012
  

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2.2.1.2. Les intérêts, l'usure

Les intérêts (riba en arabe) sont proscrits dans l'islam. En effet, comme nous l'avons mentionné, les musulmans doivent percevoir des revenus résultants d'une activité. Ils ne doivent pas s'adonner à l'oisiveté. Cependant il existe une autre explication à l'interdiction de la perception d'intérêts. Cette dernière réfute entièrement notre système économique. Ainsi, lorsque l'on se penche sur la conception d'un intérêt, on perçoit qu'il correspond au paiement du temps. L'intérêt permet au préteur de faire payer à son débiteur la période de temps qui s'est écoulée entre le prêt de l'argent et son remboursement. Or dans cette religion ainsi que dans le christianisme25(*), il est indiqué que le temps n'appartient qu'à Dieu. Et par voie de conséquence faire payer un intérêt revient à se placer au niveau de Dieu (ce qui est un péché très grave).

En revanche dans les premiers textes, cette interdiction ne portait que sur 6 produits. Le Hadith des « six produits » rapporté par Al BOUKHARI (810-870) dit : « du blé pour du blé à part égale, et de main à main ; le surplus étant de l'usure.  De l'orge pour de l'orge à part égale et de main à main ; le surplus étant de l'usure.  Des dattes pour des dattes à part égale, et de main à main ; le surplus étant de l'usure.  Du sel pour du sel à part égale, et de main à main ; le surplus étant de l'usure.  De l'argent pour de l'argent à part égale et de main à main ; le surplus étant de l'usure.  De l'or pour de l'or à part égale et de main à main ; le surplus étant de l'usure »

Ce texte montre clairement que seuls ces six produits étaient impactés par l'interdiction de l'usure. Par ailleurs, cette interdiction s'est vue évoluer durant les siècles. En effet, les juristes musulmans se sont longtemps penchés sur la question de la valeur de l'or et de la monnaie (dinar). Les juristes ont longtemps autorisé une personne à rembourser une dette en donnant plus de pièces d'or ou d'argent qu'il n'avait emprunté. Cela était toléré si le poids de la matière (or ou argent) était équivalent au poids des pièces que l'on avait emprunté. Le poids était donc l'indicateur de la valeur de la monnaie.

Une troisième raison à cette interdiction existe. Ainsi, au VIIème siècle les personnes qui empruntaient étaient souvent pauvres. Ils empruntaient de l'argent auprès d'autres personnes qui elles étaient riches. Dans l'islam ainsi que dans le christianisme, la prise d'intérêts est perçue comme un moyen qu'utilisent les riches pour s'enrichir au dépend des plus pauvres ; c'est un facteur d'aggravation de la fracture sociale.

* 25On notera que dans le judaïsme, il est interdit de prêter avec intérêts à un juif, mais que la prise d'intérêts est autorisé si il le débiteur est un non juif. Cette nuance appliqué au Lévitique verset 35 à 37, est introduite dans le Deutéronome chapitre 23 ; versets 19 et 20).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand