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La finance islamique est- elle une solution face à  la crise?

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par Ismaël BOULABAS
INSEEC - Master 2 banque et assurance 2012
  

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1.2.1.2. L'immoralité dans la crise de la dette :

Lorsque l'on parle de la crise de la dette. On pense immédiatement à la Grèce. En effet, ce pays fut le premier à être frappé par ce fléau. La crise de la dette se résume par le fait que pendant trop longtemps des pays ont vécus au-dessus de leurs moyens, et qu'aujourd'hui ils doivent rembourser leurs emprunts. Nous pouvons noter, par exemple, que le premier poste de dépense de l'Etat français est le remboursement des intérêts de la dette. En effet, aujourd'hui certains Etats n'arrivent plus à rembourser leurs dettes du fait d'une charge d'intérêts trop lourde. Mais revenons-en à la Grèce. Ce pays est rentré dans la zone euro avec des comptes falsifiés. Effectivement, leur situation ne le permettait d'atteindre les critères de convergence mis en place par l'Eurogroupe. Et c'est bien ici que se place l'immoralité. En effet, aujourd'hui ce sont 10,8 millions d'habitants qui souffrent à cause de la tromperie de leurs élus. Il est ici intéressant de noter que le vice-président pour l'Europe de la banque Goldman Sachs qui a aidé la Grèce à falsifier ses comptes n'est autre que Mario DRAGHI, actuel président de la BCE.

1.2.1.3. Les éléments externes aux deux crises :

Pendant ces crises, nous avons pu voir apparaitre des éléments d'immoralité financière qui n'en sont pas des facteurs. En effet on a pu voir et entendre parler de certains scandales financiers. En effet, nous parlons ici de certaines affaires qui ont heurtées l'opinion en temps de crise, et contribué à la mise en place d'une barrière entre les banques et les personnes. Nous retiendrons dans notre cas deux scandales : l'affaire KERVIEL et l'affaire MADOFF.

Jérôme KERVIEL était un jeune trader au sein de la Société Générale. Il entra en 2000 au middle office avant d'intégrer le front office en 2005. Il fut connu pour avoir perdu 4,82 milliards d'euros en vendant à perte. L'affaire sera révélée le 24 janvier 2008. Daniel BOUTON, PDG de cette banque, n'arrivera pas à le qualifier lors de son interview ce même jour sur France Inter : «cet escroc, ce fraudeur, ce terroriste, je ne sais pas ». Le gouverneur de la banque de France (Christian NOYER) le qualifiera, quant à lui de génie de la fraude. Toutes ces allégations relayées par les médias on fait renaitre chez les français un sentiment « anti-banquier », que les grands établissements français ont tenté de faire disparaitre dans le début des années 20006(*). Le principal élément mis en avant dans cette affaire est que le trader fit un passage au middle office avant d'être placé au front office. Il connaissait les rouages du système. Il savait contourner les contrôles. On pourra noter que le 5 octobre 2010 la 11ème chambre correctionnelle de Paris reconnaitra Jérôme KERVIEL coupable de « faux, usage de faux, abus de confiance, introduction frauduleuse de données dans un système informatique ». Il sera condamné notamment à rembourser les 4,8 milliards d'euros, et a une peine de prison ferme (3 ans). Il fera appel de la décision et sera rejugé du 4 au 28 juin 2012.

Ce sera d'ailleurs le 7 juin 2012 que l'on apprendra de la bouche de Claire DUMAS (représentante de la Société Générale au procès), que les personnes qui auraient pu empêcher le trader de prendre des positions (jusqu'à 50 milliards d'euros en 2008), ne comprenaient pas les opérations passés, mais les autorisaient quand même. Elle déclarera ce jour même« [la position]était visible, mais elle n'était pas vue et c'est normal »7(*).

Bernard MADOFF, quant à lui, est un homme d'affaire qui fut condamné pour une escroquerie basée sur le système de la chaine de PONZI. Il créa Bernard L. Madoff Investment Securities LLC qui devint l'une des principales sociétés d'investissements à Wall Street.

Eloi LAURENT, dit de cet homme qu'il a su habilement profité de « l'exubérance irrationnelle de la finance mondialisée et la foie entretenue par les agences de notation, dans des rendements chimériques »7(*)

En raison de son activité au sein de la National Association of Securities Dealer (NASD), MADOFF bénéficiait de la confiance des autres investisseurs et des autorités de contrôle (la SEC par exemple), qui n'ont pas douté du cachet de notre fraudeur. Sans cette relation « consanguine » il n'aurait jamais pu réussir sa manoeuvre.

Le mécanisme était simple. Les investisseurs apportaient des capitaux qui servaient à payer les intérêts qui étaient servis aux clients plus anciens. Ce système est appelé « vente pyramidale ».

Le montant de la fraude s'élevait à 50 milliards d'euros. Il sera jugé et condamné le 29 juin 2009 à une peine de prison de 150 ans.

Contrairement à Jérôme KERVIEL, MADOFF, lui, s'est enrichi avec cette escroquerie.

Ces deux affaires, mises à jour en période de crise, ont creusé un peu plus le fossé entre les banques et les ménages. En effet, les deux affaires que nous avons évoquées ont permis de comprendre les failles morales du système financier. Effectivement, lors de l'affaire KERVIEL, nous avons pu voir l'immoralité d'une banque (Société Générale) mais aussi d'une institution (l'AMF). Ces deux entités ont laissé passer des opérations d'un montant exorbitant. Rappelons notamment que le trader en question avait, avec des opérations similaires à celles qui lui sont actuellement reprochées, gagné un peu plus d'un milliard d'euros avant d'en perdre six fois plus, et qu'à cet instant, personne n'avait dit mots à ce sujet. L'affaire MADOFF, quant à elle, mit en exergue l'immoralité d'un homme qui s'est enrichit en trompant ses clients.

* 6 D'après Arnaud PETIT

* Reuters, La SocGen sur la sellette à son tour au procès Kerviel 8 juin 2012», paru le 7 juin 2012

* 7 LAURENT Eloi, économie de la confiance, édition la découverte, 2012

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