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Essor de la microfinance à  Kinshasa en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Christian Nkuka
Université protestante au Congo - Graduat 2012
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
    UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO

     

    FACULTE D'ADMINISTRATION DES AFFAIRES ET SCIENCES
    ECONOMIQUES

    B.P 4745
    KINSHASA-LINGWALA

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    ESSOR DE LA MICROFINANCE A

    KINSHASA

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    NKUKA NSIMBA CHRISTIAN

     
     
     
     
     

    Travail de fin de cycle en vue de l'obtention du titre de gradué en Administration des Affaires et Sciences Economiques

     
     

    Directeur : Frédéric KALALA Rapporteur : Karim OMONGA

    Année Académique 2011 - 2012

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    « Un bon esprit cultivé est pour ainsi dire composé de tous
    les esprits des siècles précédents ».

    Fontenelle

    AVANT-PROPOS

    Le présent travail sanctionne la fin de notre formation de graduat en administration des affaires et sciences économiques à l'Université Protestante au Congo. Bien que ce travail soit la conjugaison de nos efforts, sa réussite et sa mise sur pied sont le fruit de plusieurs personnes qui ont accepté de nous porter aide.

    Avant toute chose, il nous paraît utile de remercier le professeur KALALA Frédéric qui, en dépit de ses multiples occupations, a accepté la direction de ce travail.

    Nous remercions et exprimons notre profonde gratitude au chef des travaux OMONGA Karim qui a accepté de nous prendre dans son équipe. Ses remarques, orientations et conseils nous ont prêté main forte pour arriver au bout de ce travail.

    A nos parents bien aimés, qui nous ont apporté aussi bien soutien financier que moral.

    A nos frères et soeurs de la famille NKUKA, que ce travail soit l'expression d'un attachement envers vous.

    A tous ceux qui de loin ou de près nous ont aidés lors de nos recherches pour l'élaboration de ce travail, nous exprimons notre gratitude.

    Nous ne pouvons pas oublier nos compagnons de lutte : Christian SOMBE, Déleance LETEYI, Eric TSHIBAIE, Francis KIKUFI, Grace LUBENGA, Henry MWAMBA, Jonathan BAONGO, Julie KABAMBA, Kevine GHEKAWAKU, Merveille LUILA, Roland KAHOZI, Sacré WAULA eux avec qui nous avons traversé tant d'épreuves pour achever ce cycle de graduat, qu'ils trouvent dans ce travail, l'expression de notre profonde amitié et de notre intarissable souvenir.

    Christian NKUKA NSI

    Liste d'abréviation

    ACDI : Agence Canadienne de Développement International

    ACECA : Association de coopérative d'épargne et de crédit en Afrique ACMAE : Association de classes moyennes africaines

    BCC : Banque Centrale du Congo

    BERCI : Bureau d'études, de recherche et de consulting international CADULAC : Centre agronomique de l'université Lovanium au Congo CBCO : Communauté Protestante Baptiste du Congo Ouest

    CCAM : Centre Congolais Allemand de microfinance

    CGAP : Groupe consultatif d'assistance aux pauvres

    COOCEC : Coopératives centrales d'épargne et de crédit

    COOPEC : Coopérative d'épargne et de crédit

    DSCRP : Document de Stratégies pour la croissance et la Réduction de la

    Pauvreté

    ECRA : Epargne et Crédit Rotatif par Association

    FMI : Fond monétaire international

    FENU : Fond d'équipement des nations unies

    FONSDEV : Fond de solidarité pour le développement

    FPM : Fond de promotion pour la microfinance

    FRPC : Facilités pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance IMF : Institution de microfinance

    ISFD : Institutions du Système Financier Décentralisé

    KFW : Kreditanstalt für wiederaufbau (Coopération financière allemande ) MPME : Micros, petites et moyennes entreprises.

    MECRECO : Mutuelles d'Epargne et de Crédit du Congo

    NACCU : Association Canadienne de caisses de Crédit

    NACU : Association canadienne de caisse d'épargne

    NTIC : Nouvelle technologie de l'information et de la communication ONG : Organisation non gouvernementale

    PASMIF : Programme d'appui au secteur de microfinance

    PCCI : Plan Comptable des coopératives d'Epargne et de Crédit ainsi que des

    institutions de Micro finance

    PCGC : Plan comptable général congolais

    PIR : Programme Intérimaire Renforcé

    PEG: Programme Economique du Gouvernement

    PNUD : Programme des nations unies pour le développement PTF : Partenaires Techniques et Financiers

    RDC : République Démocratique du Congo

    RIFIDEC : Regroupement des institutions du système de financement

    décentralisé du Congo

    SARL : Société par action à responsabilité limitée

    SDID : Société de Développement International Desjardins SNMF : Stratégie Nationale de Microfinance

    TPPME : Très petites, petites et moyennes entreprises

    UCCEC : Union des coopératives centrales d'épargne et de crédit WOCCU: World Council of Credit Union

    1. PROBLEMATIQUE

    Depuis l'apparition de l'homme sur la terre, la pratique de la microfinance existe sous différentes formes mais son expansion s'est réalisée ces dernières décennies.

    Aujourd'hui en RDC, des personnes s'organisent sous diverses formes pour faciliter le mouvement d'épargne et de crédit, selon leurs propres termes et les rapports de confiance éventuels qu'ils ont tissés entre eux.

    On remarque çà et là l'éclosion des systèmes d'épargne et de crédit allant des plus élémentaires tels que le « kobwakisa carte1 » et les systèmes de mutuelles ou de crédit circulaire le « likelemba2 ~, jusqu'à des formes plus systématisées et apparemment mieux élaborées des projets ou des coopératives d'épargne et de crédit. Tout cela associé à la thésaurisation draine une masse importante d'argent qu'il est encore difficile d'estimer.

    Néanmoins plus le secteur de microfinance se développe, se structure et rétablit la confiance, plus il pourra aider à drainer cette masse d'argent, accaparée particulièrement par la thésaurisation et la consommation circulaire rapide se réalisant dans des structures semi-formelles peu ou pas reliées aux structures formalisées.

    Ainsi, nous nous posons les questions de savoir :

    - De quelle manière le secteur de microfinance a-t-il évolué à Kinshasa? - Quelles sont les opportunités d'investissements dont la ville de Kinshasa dispose pour ce secteur ?

    - Et de la même manière quelles sont les contraintes auxquelles le secteur de la microfinance doit faire face à Kinshasa?

    Toutes ces préoccupations nous poussent à étudier l'évolution de la microfinance à Kinshasa de 2008 à 2010.

    C'est ainsi que ce travail se propose de constater les principales avancées du secteur de la microfinance et d'en identifier les opportunités d'investissement.

    2. HYPOTHESES

    1 Terme utilisé pour désigner le fait d'Epargner dans les boutiques ou magasin de proximité

    2 Tontine

    Le secteur de microfinance a connu une avancée considérable dans la ville province de Kinshasa autant par la part des IFSD que par leur nombre, et aujourd'hui il existe non seulement des opportunités d'investissement pour des nouveaux investisseurs en microfinance mais aussi des contraintes à l'expansion de ce secteur.

    Signalons cependant qu'à Kinshasa, il y a encore des populations très touchées par la pauvreté et qui ignorent l'existence des institutions de microfinance. Le manque d'information et de confiance en ces structures pour la plupart de ces populations en sont les principales causes.

    Si l'Etat Congolais ainsi que les responsables de ce secteur s'attelaient d'avantage à la promotion de ce secteur, il pourrait y avoir plus de clients et la pauvreté serait réduite de façon considérable.

    Ce sont là quelques problèmes que connaît le secteur de microfinance à Kinshasa.

    3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Nous avons choisi ce sujet parce que nous pensons, qu'il éclairera la lanterne des décideurs et investisseurs sur les opportunités d'investissements à Kinshasa, et qu'il aidera ceux qui ne croyaient pas encore à la microfinance d'y croire un peu plus.

    4. TECHNIQUES ET METHODES

    Pour cette étude, la collecte des données a été rendue possible grâce à la technique documentaire. Celle-ci nous a aidé à compulser certains ouvrages et documents officiels afin d'enrichir nos informations.

    Nous avons également utilisé les techniques quantitative et qualitative, ainsi que l'entretien qui nous a permis de parler avec les experts en la matière, et la méthode historique nous a permis de compléter notre travail.

    5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

    Notre travail se déroule dans la ville-province de Kinshasa, car elle est le siège de presque toutes les institutions du pays, et entre 2008 et 2010 parce que les données de cette période nous ont été les plus accessibles.

    6. CANEVAS

    Outre l'introduction et la conclusion générale, notre travail aura trois grands chapitres qui sont respectivement :

    - La genèse de la microfinance en RDC ; - L'essor de la microfinance à Kinshasa ;

    - Les opportunités d'investissement en microfinance à Kinshasa et les contraintes à l'expansion du secteur de microfinance.

    CHAPITRE I : GENESE DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    INTRODUCTION

    Dans le présent chapitre, nous commencerons par définir la microfinance ensuite nous parlerons de son origine et enfin nous parlerons de sa genèse en République Démocratique du Congo.

    Section 1. QU'EST-CE QUE LA MICROFINANCE

    1. Définition de la microfinance

    La microfinance est définie comme étant l'octroi de services financiers (généralement du crédit et/ou de l'épargne), à des personnes développant une activité économique productive, le plus souvent de l'artisanat ou du commerce, et n'ayant pas accès aux institutions financières commerciales en raison de leur profil socio-économique (il s'agit des pauvres, sans revenus fixes, qui n'offrent aucune des garanties en vigueur dans les institutions bancaires commerciales)3.

    2. Origine de la microfinance

    La microfinance a connu un essor considérable dans les années 70 sous l'impulsion de Muhammad YUNUS, économiste bangladais fondateur de l'organisation Grameen et prix Nobel de la paix en 2006. Mais la microfinance est en réalité une pratique très ancienne déjà utilisée du temps des babyloniens.4

    a. A l'origine : l'épargne et le crédit rotatif par association

    En Inde, le micro-crédit est apparu il y a 3000 ans, sous trois formes principales : les traditionnels usuriers, les guildes de marchands, et les ECRA (Epargne et Crédit Rotatif par Association).

    3MUAYILA, H., « cours de microfinance », G3 fase, éd. 2012

    4MPANZU BALOMBA, P., « microfinance en République Démocratique du Congo : cas du site maraîcher de n'djili/cecomaf à Kinshasa », travail de fin de cycle, université catholique de louvain, Faculté universitaire des sciences agronomiques, 2005

    Ces derniers désignent des groupes d'individus volontaires qui construisent un cycle d'épargne et de prêt. Régulièrement, les membres se rencontrent et chacun contribue de façon égale à un fond, qui finance le crédit rotatif dont chaque membre bénéficiera au cours du cycle, chacun son tour. L'ECRA existe depuis des siècles et dans différentes régions du monde; Il est appelé "tontines"dans l'Ouest africain, "tandas" au Mexique, "pasanaku" en Bolivie, "arisan" en Indonésie, "cheetu" au Sri Lanka, "esusu" au Nigeria... Ces formes d'épargne sont toujours très utilisées aujourd'hui.

    b. Au 19èmesiècle : Des programmes de micro-prêt et d'épargne collective pour faire face aux situations de crise

    En Irlande, après les grandes famines du XVIIème et XVIIIème siècle, le penseur Jonathan Swift prône le principe du micro-prêt, qui permet de rompre le cycle de la pauvreté. Il met en place le Système Irlandais de Fonds pour Prêt, qui soutiendra jusqu'à 20% des familles irlandaises chaque année.

    En Allemagne, en 1848, le maire Friedrich Raiffeisen cherche à courtcircuiter les usuriers. Ayant réalisé que l'épargne coopérative est plus efficace que la charité pour permettre aux pauvres de sortir de leur dépendance vis-à-vis des usuriers, il crée le premier Syndicat du Crédit, qui finira par toucher 2 millions de paysans. L'idée se réplique rapidement en Europe et en Amérique du Nord, puis en Indonésie et en Amérique Latine.

    c. Les années 1970 :

    Des programmes expérimentaux sont lancés au Bangladesh et au Brésil, où il s'agit d'accorder des micro-prêts solidaires à des groupes de femmes qui les investissent dans des micro-entreprises...

    Le microcrédit prend un essor considérable grâce à celui qui deviendra Prix Nobel de la paix en 2006, le professeur Muhammad Yunus. En observant le modèle économique inefficace et improductif des femmes artisanes pauvres, il décide de créer une réponse institutionnelle pour aider ces personnes : la Grameen Bank, la première banque de microfinance moderne.

    Il a renversé la logique financière et les a priori des banques traditionnelles en apportant la preuve que les personnes pauvres sont très fiables, qu'elles remboursent majoritairement leurs prêts et qu'elles sont en mesure de payer les taux d'intérêt couvrant les frais du prêt.

    d. Vers le XXIème siècle...

    A la fin des années 1990, le succès du microcrédit a permis le développement de la microfinance, qui englobe toute une gamme de services financiers à destination des pauvres : crédit, épargne, assurance, accompagnement...

    On peut constater une financiarisation croissante de la microfinance, qu'il s'agit de surveiller et de réguler pour faire en sorte que la microfinance reste un outil social au service du développement des populations pauvres.

    Section 2 : GENESE DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    Du point de vue de la structure

    Tout le monde s'accorde à ce que les coopératives d'épargne et de crédit sont les plus anciennes des institutions de microfinance formelles et semi formelles en RDC.

    D'où, l'on ne saurait comprendre le contexte d'émergence de la microfinance en dehors de celle des coopératives d'épargnes et de crédit dont les origines sont lointaines et dépassent le cadre continental africain5 :

    En 1831, un philosophe et homme politique français Philippe BUCHEZ, un des inspirateurs du socialisme chrétien établit les règles de la coopération ouvrière de production.

    En 1844, un petit groupe de tisserands anglais de la ville de Rochdale lança la première coopérative de consommation.

    Cette société coopérative qui s'occupait au départ d'une boutique des produits alimentaires et autres articles des ménages fut créée sur certaines règles dont le succès fut tel qu'elle se transforma en un mouvement national.

    Profitant ainsi de cette réussite des anglais, les français, dont le pays était le premier à créer la coopérative de production ont approfondi les recherches qui ont abouti en 1934 à la réalisation du système, des coopératives de production qui est devenu mondial.

    C'est en Allemagne que les premières formes de coopérative d'épargne et de crédit ont vu le jour au XIXe siècle. Mal payés, les ouvriers et les petits fonctionnaires avaient beaucoup de difficultés et de mal à nouer les deux bouts aux fins de mois. La sécurité sociale n'existait pas et pour octroyer les crédits, les banques exigeaient des garanties fortes coûteuses.

    Alors cette catégorie de personnes ne pouvait obtenir de crédits qu'en recourant aux services des usuriers qui pratiquaient des taux d'intérêts très élevés.

    5MPEGERE, C., « Rapport d'étude sur la règlementation des institutions de microfinance et des fonsdev en RDC », 2007, p.13

    Ainsi, pour venir en aide à cette masse des personnes, HERMANN CHULZE- DELITZSCH (1853) et FRIEDRICH WILHEM RAIFFENSEN (1866), ont-ils créé des coopératives permettant aux pauvres de mettre ensemble leurs économies pour avoir un crédit plus facile et moins cher.

    Il s'agissait d'apprendre aux économiquement faibles d'économiser non pas pour devenir riches, mais pour subvenir aux besoins primaires, ils devraient pour cela, mettre en commun des avoirs de chacun au profit de l'ensemble. Les actions de RAIFFEISEN se répandirent vite en Allemagne et poussèrent d'autres pays d'Europe à les adopter: en Italie sous l'impulsion de Léon WOLLEMBOURG, en Belgique sous la conduite de l'abbé MELLAERTS. En 1900, l'Europe comptait déjà quelque 8.000 sociétés coopératives d'épargne et de crédit.

    De l'Europe, le mouvement gagna le continent américain et surtout le Canada où en 1900 Alphonse Desjardins fonda la première caisse populaire à Lévis au Québec. Desjardins est considéré comme fondateur des coopératives d'épargne et de crédit telles que nous les connaissons aujourd'hui. Le mouvement Desjardins est conçu comme une synthèse originale des différents modèles d'institutions d'épargne et de Crédit européennes.

    Du Canada, les COOPEC gagnèrent l'Australie, les Etats-Unis d'Amérique et l'Afrique.

    Les associations d'épargne et de crédit prennent différents dénominations en Afrique :

    -Caisse populaire d'épargne et de crédit;

    - Caisse rurale d'épargne et de crédit;

    - Coopérative d'épargne et de crédit;

    - Coopérative de crédits mutuels ou mutuels de crédit ; - Banques populaires~

    Malgré ces différentes dénominations, elles poursuivent toutes les mêmes objectifs à savoir : regrouper les gens d'une même communauté qui veulent mettre ensemble leurs économies et les gérer ensemble. Les adjectifs populaires, ruraux, ou mutuels qui qualifient ces coopératives ou caisses ont un sens propre dans ce contexte.

    Ces coopératives ou caisses sont populaires parce qu'elles sont organisées par des simples gens qui en sont propriétaires, les seules gérants et les seuls bénéficiaires ; « populaires parce qu'accessibles à tout le monde. Elles deviennent « rurales » quand elles sont créées en milieux ruraux par des paysans. Elles sont gérées par les paysans eux-mêmes, avec des personnes choisies parmi eux et par eux. L'adjectif « mutuel met l'accent sur l'idée d'entraide sans but lucratif.

    1. Epoque coloniale

    Si pendant l'époque coloniale les coopératives d'épargne et de crédit avaient été favorablement accueillies dans les colonies anglaises au Congo par contre, leur reconnaissance par l'autorité coloniale fut tardive et une place modeste leur fut réservée.6

    a. Oubli délibéré de Coopérative d'épargne et de crédit

    Exposant le problème de COOPEC en RDC, Moeller constata dans les années 40 l'inexistence d'endettement et de l'usure auprès des populations congolaises de la colonie belge. Aussi ne croit-il guerre pouvoir justifier la nécessité de la création de ce type d'organisation coopérative car selon lui la COOPEC n'est envisagée et conçue qu'en fonction d'un état d'endettement et d'usure, au lieu de servir à fournir aux organisations indigènes les premières mises de fonds nécessaires à la formation de leur capital à l'installation, et à l'achat de matériel.

    L'appréhension d'un échec l'écarta de cette voie afin qu'un désastre éventuel estime-t-il ne détruise dans l'esprit de l'indigène tous les avantages de l'épargne. Cette position fut en fait celle du Conseil colonial lorsqu'il fut question des associations coopératives indigènes écartant ainsi le problème de la création des coopératives de crédit. Quand l'opportunité d'une politique de crédit fut reconnue, il fut préconisé que celle-ci serait réalisée par deux voies :

    - Un fonds spécial de crédit indigène qui permettrait de distribuer de crédit aux agriculteurs ;

    - Des caisses administratives qui pourraient aussi dans certains cas leur fournir des avantages. Malgré les limites connues et imposées à ces deux institutions qui ne sont pas parvenues à être « populaires » et la conviction que les créations de coopératives de crédit telles que préconisées et réalisées en faveur des colonies anglaises constitueraient

    6MPEGERE, C., op.cit., p.15

    une excellente mesure, Mr Willaert écartait cette dernière solution, pour la très simple mais significative raison qu' : « on pourrait arriver plus facilement au même résultat en créant au Congo une caisse d'épargne sur le modèle de la caisse d'épargne et de retraite de Belgique .

    Manifestement, le problème des coopératives d'épargne et de crédit était en rapport à la fois avec la politique de crédit et le financement des coopératives indigènes. Les véritables caisses d'épargne et de crédit auraient sans doute produit un double effet:

    - doter les coopératives à la base de moyens financiers ;

    - leur conférer un pouvoir économique et politique jusque-là craint par le colonisateur.

    b. Interventions coopératives de la caisse d'épargne

    Certains objectifs visés par la caisse d'épargne du Congo belge étaient :

    - Aider les autochtones à se constituer des réserves afin d'améliorer leur situation socio-économique ;

    - Faire entrer dans le circuit économique et utiliser à des fins productives des sommes qui, sans cela resteraient inactives. Cette caisse d'épargne serait alimentée par :

    - des fonds provenant de l'épargne ou des dépôts des autochtones; - des apports de caisse de chefferies ;

    - des coopératives cotonnières et autres ;

    - des apports de l'épargne non indigène.

    Il s'est avéré lors des discussions sur la création de cette caisse que l'utilisation de son actif et la préoccupation de faire servir l'épargne des autochtones au développement de l'économie étaient absent du projet de décret. L'autorité coloniale fut si réticente à l'idée des COOPEC que fut rejetée l'initiative de leur création au Kasaï en 1957 par l'association de classes moyennes africaines (A.C.M.A.E) : elle était en effet perçue comme un moyen et une force économique forte dangereuse pour l'administration et le secteur européen.

    Alors, par la caisse d'épargne, le pouvoir colonial s'était fixé pour objectif non seulement de recueillir les économies individuelles mais aussi et surtout, de mettre fin à l'existence de ces nombreuses caisses d'épargnes privées du fait que, se situant en dehors du circuit économique formel, celles-ci ne faisaient pas l'objet d'aucun contrôle.

    A l'instar de la caisse générale d'épargne et de retraite de Belgique, la caisse d'épargne du Congo devrait donc rationner la collecte de l'épargne populaire et assumer un monopole de fait visant une meilleure utilisation des moyens financiers et un contrôle effectif de l'Etat.

    Malheureusement par son biais il eut des transferts frauduleux des fonds vers la caisse coloniale et métropolitaine.

    Enfin en 1958, un projet de décret tendant à modifier celui de 10 Juin 1950 conférant enfin à la caisse la possibilité d'accorder des prêts et avances aux coopératives indigènes régies par le décret du 24 Mars 1956. Ainsi la caisse d'épargne était autorisée à s'impliquer dans le financement des coopératives. Avant la caisse d'épargne, des caisses régionales et de nombreuses caisses d'épargnes d'initiatives privées avaient été créées.

    Parmi ces dernières celle du Centre agronomique de l'université Lovanium au Congo (CADULAC), une des plus importantes par ses volumes d'épargne et le montant de ses prêts.

    Suite à la création de la caisse d'épargne du Congo belge le 10 Juin 1950, les épargnants de CADULAC ont été engagés à transférer leurs dépôts à cette institution officielle. En définitive, la caisse d'épargne n'a été d'aucun concours pour les coopératives. En effet, quatre ans après sa création, ses fonds étaient toujours placés dans les circuits économiques européens et asiatiques, les coopérateurs et leurs coopératives n'y avaient aucun accès.

    Il apparaît ainsi qu'entre la coopérative d'épargne et de crédit et la caisse d'épargne, le pouvoir colonial avait opté pour cette dernière, se dotant ainsi d'un outil de rationalisation et de contrôle et « gelant une solution qui, si elle avait été effective aurait renforcé et promu les coopératives indigènes.

    Cette option, sans doute politique, exprime les difficultés de la coopérative d'épargne et de crédit promue par le pouvoir colonial et est symptomatique du non engagement du pouvoir colonial à faire des coopératives un instrument réel d'autopromotion.

    2. Période post coloniale

    La première coopérative d'épargne et de crédit qui n'existe plus aujourd'hui est apparue à MBUJI-MAYI en1969 sous l'appellation de caisse populaire coopérative. En Afrique les pays anglophones ont été les premiers à être sensibilisés. En 1948 la première coopérative populaire fut fondée à Kampala (Ouganda) par un groupe d'enseignants catholiques réunis autour de Monsieur l'abbé EMMANUEL KIRIGE, prêtre ougandais.

    D'autres pays suivirent l'exemple de l'Ouganda et le mouvement d'épargne et de crédit prit naissance en Afrique.

    A la 6ème conférence africaine sur la mobilisation des épargnes, tenue à Lesotho en 1968, les participants décidèrent de former une association africaine dénommée : Association de coopérative d'épargne et de crédit en Afrique (ACECA). Le but de l'ACECA est d'aider les associations nationales membres à organiser la mobilisation des ressources locales, d'institutionnaliser l'épargne et les crédits aux fins de développement économique et social.

    En Août 1969, il s'est tenu une Assemblée générale de l'ACECA qui a élu le siège à Nairobi, au Kenya et son bureau régional pour l'Afrique de l'ouest à Lomé, au Togo.

    L'ACECA regroupe les pays membres suivants : Bénin, Botswana, Burkina-Faso, Cameroun, Cote d'Ivoire, Ethiopie, Gambie, Ile Maurice, Kenya, Lesotho, Liberia, Malawi, Nigeria, Ouganda, RDC, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Swaziland, Tanzanie, Togo, Zambie.

    L'ACECA est affiliée au Conseil Mondial de Coopératives d'épargne et de crédit WOCCU (World Council of Crédit Union) créé en 1970 à Washington et qui comprend les associations régionales telles qu'ACCU (Asie), ACECA (Afrique), COLAC (Amérique Latine), CUNA (Etats-Unis d' Amérique...).

    L'ACECA ayant bénéficié d'une aide financière de la part de l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI) et de l'Aide Technique de NACCU (Association Canadienne de caisses de Crédit) le projet ACDI -

    ACECA - NACCU prit naissance. C'est ainsi que l'Association Canadienne de Caisse de Crédit sélectionna 5 experts canadiens pour la représenter en Afrique. Un coordonnateur délégué fut installé au siège de l'ACECA à Nairobi, les autres furent envoyés en Tanzanie, au Cameroun, au Burkina - Faso et en République Démocratique du Congo.

    Les expériences des coopératives d'épargne et de crédit en RDC sont bien connues. Les échecs qui les sont caractérisés n'ont pu cependant décourager l'esprit coopératif dont la vivacité reste réelle et est à la base de l'apparition depuis 1969 d'un nouveau type de coopérative, les coopératives d'épargne et de crédit COOPEC en sigle. La première coopérative d'épargne et de crédit est apparue à Mbuji-Mayi en 1969 sous l'appellation de caisse populaire coopérative . En mars 1970 fut initié à Bansankusu (Equateur) un projet de coopérative d'épargne et de crédit.

    L'étude de ce projet fut orientée à la méthode de la caisse populaire du genre RAIFFEISEN mais ce projet étant soutenu par l'assistance de la Société de Développement International Desjardins (SDID) cette coopérative vu le jour en 1971. Avec l'aide technique et morale de l'Agence Canadien de Développement International (ACDI), le père SCHILIPE fonda à la même époque la première coopérative d'épargne et de crédit à Bukavu qui bénéficia de l'appui technique de Mr Paul Beaulieu l'expert envoyé par l'association canadienne de caisse d'épargne (NACU).

    Toujours à la même année 1970, la première COOPEC fut créée à Kinshasa au sein de la Communauté Protestante Baptiste du Congo Ouest (CBCO) sous l'impulsion de Monsieur Masamba Luyeye avec le concours d'un groupe d'enseignants et l'appui financier de l'Agence Canadienne de Développement International ACDI.

    Depuis leur introduction en RDC ces coopératives connurent un essor remarquable. En 1987, elles détenaient l'équivalent de 7% de l'épargne du secteur bancaire. Elles étaient pour la plupart affiliées à des centrales provinciales (COOCEC) qui étaient à leur tour regroupées, au niveau national en une union des coopératives centrales d'épargne et de crédit (UCCEC).

    Ensuite elles ont connu une crise généralisée depuis les années 90.Celle-ci est à la base de la méfiance constatée vis-à-vis du système bancaire en général et de coopérative d'épargne et de crédit.

    une opportunité de combler cette carence en développant à côté de leurs activités traditionnelles un volet crédit. Ce qui prit de plus en plus d'ampleur et amena la Banque Centrale par instruction n°1 du 12 septembre 2003 à instituer les institutions de microfinance autres que les COOPEC et en enjoignant aux ONGD qui avaient des volets de microcrédit à les transformer en institutions de microfinance distinctes des ONGD promotrices et de solliciter leur agrément par la Banque Centrale en passant ainsi du secteur informel au secteur semi formel.

    A l'heure actuelle les demandes de la population en services financières trouvent dans une certaine mesure satisfaction par l'offre provenant de systèmes de microfinance à savoir : le système informel dominé par les tontines et les mises régulières sous forme de carte ; le système semi formel qui s'inspire aussi bien du système informel que du système formel. Ce système regroupe les coopératives s'épargne et de crédit ; les organisations non gouvernementales ONG, les mutuelles de crédit ; les mutuelles d'assurance et de protection sociale ; les fonds de solidarité pour le développement. Dans ce contexte l'épargne locale est souvent insuffisante et est complétée par les financements externes provenant du système bancaire et ou des bailleurs ; le système formel relevant du système bancaire regroupent actuellement trois banques commerciales qui offrent des services financiers aux populations à faible revenu. La Trust Merchant Bank ; le Procrédit Bank et Afriland First Bank.

    Cette évolution structurelle s'est réalisée dans un cadre juridique peu élogieux.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Dans ce chapitre, nous avons défini la microfinance ensuite nous avons parlé de son origine dans le monde et dans notre pays, la R.D.C. Ainsi, nous avons une idée de ce qu'est la micro finance et de comment elle a vu le jour dans le monde et dans notre pays.

    Ainsi, nous pouvons répondre à notre première question de recherche en disant que le secteur de microfinance a réellement connu une avancée considérable de par son organisation.

    CHAPITRE II. : ESSOR DE LA MICROFINANCEA KINSHASA

    INTRODUCTION

    Ce chapitre retrace l'évolution de textes légaux qui régissent la microfinance mais aussi le cadre juridique dans lequel elle évolue en R.D.C, il parle également de son environnement et de sa progression dans la villeprovince de Kinshasa.

    Section 1 : CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE EN PLACE POUR LA MICROFINANCE

    1.1. Textes légaux et réglementaires

    Vers fin 2010, quatre textes légaux et réglementaires ont régi les activités de la microfinance.7 Il s'agit de :

    · Loi n°002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux Coopératives d'Epargne et de Crédit.

    Cette loi définit un cadre institutionnel spécifique aux coopératives d'épargne et de crédit destiné à sauvegarder les particularités inhérentes à leurs modalités d'organisation et de fonctionnement. Les personnes dotées de la personnalité juridique et fondés sur les principes d'union, de solidarité et d'entraide mutuelle et ayant pour vocation de porter assistance à ses membres en leur assurant un accès suffisant aux services financiers.

    · Loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative à l'activité et au contrôle des Etablissements de crédit.

    Cette loi, appelée également loi bancaire, couvre toutes les entreprises du secteur financier et les définit à partir de leur fonction économique qui est à la réalisation d'opérations bancaires. Elle définit l'ensemble des activités du secteur financier.

    Ces opérations comprennent :

    - la réception et la collecte des fonds publics ;

    - les opérations de crédit ;

    - les opérations de paiement et la gestion des moyens de paiement.

    7 Banque Centrale du Congo, « Instructions n°1 aux institutions de Micro finance »

    Les personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle ces opérations de banque sont regroupées sous le vocable d'Etablissement de Crédit.

    Dans ce contexte, la loi identifie cinq catégories d'Etablissement de Crédit auxquelles s'appliquent des réglementations spécifiques. Il s'agit des entreprises suivantes :

    - Les banques ;

    - Les Coopératives d'Epargne et de Crédit ; - les Caisses d'Epargne ;

    - les Institutions financières spécialisées ; - les sociétés financières.

    · Loi n°005/2002 du février 2002 relative à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la Banque Centrale du Congo ;

    La Loi susmentionnée détermine les organes de la Banque Centrale ainsi que leurs pouvoirs respectifs. Elle précise les missions de cette Institution de Droit Public et consacre son indépendance dans la réalisation de cellesci.

    Dans ce contexte, le législateur reconnait à l'Institut d'Emission le pouvoir d'élaborer la réglementation et de contrôler les Etablissements de Crédit, les Institutions de microfinance et les autres intermédiaires financiers.

    Il importe de préciser qu'à travers cette Loi, les missions de la Banque Centrale ont été recentrées en insistant sur les principes bancaires susceptibles de favoriser l'insertion du pays dans les communautés économiques régionales et internationales.

    · L'Instruction n°1 aux institutions de microfinance du 13septembre 2003 telle que modifié le 18 décembre 2005.

    La microfinance y est définie comme la prestation de services de Crédit et/ou d'épargne aux agents économiques vulnérables, exclus du système bancaire classique, en vue de leur permettre de réaliser des activités génératrices de revenus, de créer des emplois et ainsi de lutter contre la pauvreté.

    Au regard du capital minimum et des opérations autorisées, l'Instruction regroupe les Institutions de microfinance en trois catégories, à savoir :

    · Les Entreprises de micro-crédit de première catégorie : Depuis la réforme de 2005, elles ne peuvent plus recevoir de dépôt du public, et leur capital minimum a été porté à 15.OOO USD. La forme juridique est libre, sous réserve du droit des personnes morales ; pour cette raison la BCC estime que la forme associative/ ONG n'est pas possible et demande la constitution sous forme de société (simple société civile ou mieux, sous forme de SPRL). Les opérations de crédits sont plafonnées à250 USD par client.

    · Les Entreprises de micro-crédit de deuxième catégorie : Elles ne peuvent recevoir de dépôt du public que par accessoire et par dérogation de la BCC. En application du droit des sociétés, pour recevoir des fonds du public elles devraient être constituées sous forme de SARL. Leur capital minimum est de 50.000 USD.

    · Les Sociétés de microfinance : Ce sont des SARL autorisées à collecter l'épargne du public et à leur octroyer du crédit. Leur capital minimum est de 100.000 USD.

    Par ailleurs, un projet de loi devant régir les activités de Microfinance poursuit son parcours d'adoption au Parlement, avant sa promulgation par le Président de la République. Ce projet de Loi reprend dans son dispositif les principes essentiels liés à la sécurité du cadre et renvoie aux textes réglementaires les détails et autres procédures.

    Il a été conçu suivant un processus participatif et selon les meilleures pratiques du secteur en vue d'intégrer les préoccupations des professionnels de la microfinance, des scientifiques et des représentants des services publics dont les activités impactent sur la microfinance.

    1.2. Plan comptable spécifique au secteur

    Un Plan Comptable des coopératives d'Epargne et de Crédit ainsi que des institutions de microfinance, PCCI en sigle, a été élaboré en collaboration avec notamment le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo et quelques Institutions du Système Financier Décentralisé.

    Ce document s'inspire des Directives du CGAP et des Normes Comptables Internationales admises en ce qui concerne les principes généraux et des règles relatives à la présentation des états financiers contenues dans la Loi Comptable en vigueur en République Démocratique du Congo.

    Le PCCI présente les principales caractéristiques suivantes :

    - l'intégration des innovations intervenues en matière de mobilisation de l'épargne et de distribution des Crédits ;

    - l'ouverture des comptes selon la nature des opérations financières ; - la distinction entre les opérations financières et non financières ;

    - l'utilisation des attributs ou des critères d'identification compte tenu du volume et de la diversité des besoins d'informations à satisfaire ;

    - l'usage des besoins de tous les utilisateurs ;

    - la distinction entre les états périodiques réglementaires destinés à la Banque Centrale et les états financiers annuels à publier.

    La nomenclature des comptes répond aux particularités et à la logique ciaprès :

    - la classification des comptes de bilan et hors bilan selon l'octroi de micro crédits en tant que critère essentiel à l'activité financière, l'origine des épargnes et des dépôts ou à la nature de la contrepartie et la liquidité des fonds concernées ;

    - la classification des comptes de résultat selon la correspondance avec le découpage des comptes du bilan et du hors bilan, les agents économiques et la nature de la charge ou du produit.

    Toutes les institutions de microfinance doivent tenir leur comptabilité et présenter l'information financière conformément audit plan comptable.

    Pour faciliter la transmission des états financiers, un outil informatique a été mis à la disposition des structures financières. Cet outil dénommé FinA permet une transmission électronique et des informations financières aboutissant ainsi à la constitution d'une base de données.

    Le PCCI s'inscrit dans le cadre du processus de normalisation comptable, amorcé en 1974, et qui a abouti à la promulgation de la Loi n°76-020 du 16 juillet 1976 portant normalisation de la comptabilité au Congo (loi comptable) telle que modifiée par l'Ordonnance-Loi n°81-017 du 03 avril 1981.

    Avant sa mise en application, les Coopératives d'Epargne et de Crédit ainsi que les institutions de Microfinance présentant leurs états financiers suivant différents plans comptables. Il s'agissait notamment du plan comptable des sociétés commerciales, du plan comptable canadien pour celles bénéficiant de l'assistance technique des canadiens et du plan comptable du CGAP, rendant ainsi leur traitement fastidieux pour la Banque Centrale.

    Le PCCI est un plan spécifique aux COOPEC et IMF. Il inspire des directives du CGAP et des normes internationales IAS en ce qui concerne les principes généraux et les règles relatives à la présentation des états financiers. Ses particularités résident notamment sur le fait que :

    - La classe 3 est réservée uniquement aux opérations avec la clientèle (dépôts et crédits) alors que dans le PCGC, cette classe enregistre les opérations relatives aux stocks ;

    - Les stocks sont comptabilisés directement comme une charge, la partie non consommée à la fin de l'exercice est enregistrée dans le compte de régularisation d'actif.

    Section 2 : ENVIRONNEMENT DE LA MICROFINANCE A KINSHASA

    2.1. Demande des services offerts par la microfinance

    Avec une population de plus de 10 millions d'habitants, soit le sixième de la population nationale, Kinshasa possède le plus grand nombre de clients de microfinance : en 2006, on estime à 57.000 le nombre des comptes ouverts auprès des institutions de microfinance, des COOPEC et des banques de microfinance. Le secteur bancaire est fortement concentré à Kinshasa, bien que quelques banques aient ouverts des agences dans d'autres villes importantes du point de vue économique : Lubumbashi, Mbuji-Mayi, Kisangani, Kananga, Goma, Bukavu et Matadi.8

    La plupart des régions situées au centre du pays sont pratiquement dépourvues de services bancaires et souffrent de mauvaises infrastructures (réseau routier, téléphonie mobile, électricité). Le manque de services bancaires dans les régions rurales est pratiquement troublant dans le cas de la RDC : en effet l'agriculture contribue à hauteur de 50% au PIB et emploie le trois quart de la population active.

    Il est estimé que 2,7% de la population seulement possède un emploi dans le secteur formel, et l'économie informelle fonctionne à la fois en dollars et en francs congolais.

    Il n'existe pas des statistiques officielles au sujet du nombre d'entreprises informelles ou du taux de croissance de l'économie informelle. Une étude réalisée en 2004 estimait que le nombre d'entreprises très petites, petites et moyennes (TPPME) opérant aussi bien dans l'économie formelle que dans l'économie informelle, se situait entre 2,4 millions et 3 millions pour le pays tout entier et entre 1,4 million et 2 millions pour Kinshasa même (IPC, 2004).

    Il est clair cependant que la demande des services financiers est nettement plus importante si l'on tient des personnes à faibles revenus et à revenus moyens qui sont exclues du système bancaire à l'heure actuelle. Si l'on compare le potentiel économique du pays au fait que moins de 0,01 % de la population a accès à un compte bancaire, la demande en service financier de détail est tout simplement stupéfiante.

    2.2. Offre des services offerts par la microfinance

    Etant donné que la RDC émerge tout juste d'une longue période de conflits et de crise, il est étonnant que le pays soit doté d'un tel nombre et d'une telle variété d'institutions offrant des services de microfinance. La loi autorise les banques, les coopératives (COOPEC) et les institutions de microfinance à offrir des services financiers tels que l'épargne et/ou le crédit. Toutes institutions de microfinance doivent avoir reçu une licence de la BCC. Outre les banques commerciales, seules 38 COOPEC et 9 IMF avaient reçu une licence en mars 20079.

    Les sociétés offrant des produits de transferts d'argent et de messagerie financière relèvent de règlementations distinctes. La majorité de prestataires de services financiers se trouve à Kinshasa et le Kivu à l'Est, et il y a une banque à Lubumbashi. Il existe peu de programmes ailleurs dans le pays et il y a un manque particulier de services dans les zones rurales, là où vit 65% de la population. L'inventaire des IMF qui s'effectue actuellement par le biais du PASMIF apportera des précisions utiles qui aideront à identifier la couverture géographique des services disponibles dans le pays entier.

    A l'extérieur du groupe d'organismes régis par la loi, quelques ONG offrent des services financiers, surtout dans les régions éloignées de Kinshasa. En outre, la BCC estime qu'il pourrait y avoir jusqu'à 500 COOPEC dans le pays, bien qu'un grand nombre d'entre elles ne soient peut être plus en activité. Il existe de nombreux mécanismes informels, tels que les << papas cartes » ou les << mamans cartes ~ (cartes d'épargnes) et les tontines.

    Depuis 2003, les organisations internationales sont actives sur le marché des services financiers en RDC, ce qui a fortement contribué à la croissance rapide du nombre d'ouverture de nouveaux comptes.

    Les différentes institutions offrant des services financiers aux personnes à faible revenu facturent un taux d'intérêt mensuel de 2 à 5%, sur une base constante ou dégressive. Certaines COOPEC pourraient facturer jusqu'à 10% par mois. Certaines opérations font état de prêteurs (usuriers) facturant environ 50% par moi. Un grand nombre d'institutions

    imposent également à leur client d'épargner pendant une période obligatoire avant de leur offrir un prêt. Lorsque ces institutions ne sont pas autorisées à accepter des dépôts, cette épargne forcée est déposée auprès d'une banque affiliée.

    En Mars 2007, les statistiques sur le nombre d'institutions fournissant des services financiers à travers n'étaient pas disponibles en dehors de celles fournies par la BCC sur les structures agrées. A Kinshasa, des IMF et des COOPEC agréées, de même que ProCredit Bank transmettent des informations à la BCC. Il s'agit d'une étape importante et favorable à la mise en oeuvre future de la communication financière et de la supervision externe.

    En Juin 2006, l'ensemble des institutions agréées de la ville faisaient état d'un nombre total de 57.000 clients. Le programme PASMIF, en concertation avec la Banque Centrale, est en train de réaliser l'inventaire de toutes les institutions de microfinance actives dans le pays qui devraient être complété d'ici trois mois, avec le soutien financier du FENU, du PNUD et du Ministère Français des Affaires Etrangères.

    Section 3. ESSOR DE LA MICROFINANCE A KINSHASA

    3.1. Intervenants dans le secteur de microfinance

    Les acteurs impliqués dans le secteur de la microfinance en RDC sont :

    > Des individus, des groupes solidaires, des microcrédits, petites et moyennes entreprises : confrontés au problème de pauvreté, ils ont entrepris des activités nouvelles, capables de générer des revenus. Ce qui les a amenés à concevoir des micros projets en quête de micro financement ;

    > Des prestataires de services financiers, principalement les Institutions du Système Financier Décentralisé (ISFD) qui sont de deux types à savoir : les mutualistes (les COOPEC) et les non mutualistes (les IMF) ainsi que les banques commerciales. C'est en réponse aux besoins de micro financement sus évoqués que l'on a assisté à la création de ces institutions capables de mobiliser des ressources tant internes qu'externes et d'octroyer des micro crédits aux personnes les plus démunies ne pouvant accéder aux avantages du système bancaire classique ;

    > Des bailleurs de fonds : ceux-ci interviennent dans la promotion du secteur parle renforcement des capacités et par l'octroi des financements ;

    > Le Gouvernement : chargé d'élaborer une politique et une stratégie nationale de microfinance ;

    > La Banque Centrale du Congo : autorité de régulation et de supervision du secteur.

    3.2. Evolution du secteur de la microfinance en RDC

    Bien qu'ayant connu des avancées timides, le secteur de la microfinance congolais demeure jeune. Le secteur reste marqué par une multitude des coopératives d'épargne et de crédit et des institutions de micro finance aussi bien locales qu'internationales.10

    De manière générale, ces institutions se caractérisent globalement par une mauvaise gouvernance, une absence de vision stratégique des promoteurs, une absence de transparence dans la gestion ainsi qu'une absence remarquée d'un personnel qualifié, conduisant notamment à une mauvaise qualité de l'information financière.

    A la fin décembre 2010, la BCC a enregistré 143 IMF, dont 32 agréées en 2010. Comparé à 2009 où le nombre des institutions était à 112, il a été observé un accroissement de 27,7% des structures financière décentralisées agréées en 2010. La répartition des IMF par catégorie en 2010 a dégagé une prépondérance des coopératives d'épargne et de crédit sur les IMF, soit respectivement 86,7% et 13,3%.(voir tableau n°1 cidessous)

    L'analyse des coopératives d'épargne et de crédit a indiqué l'existence de 122 coopératives d'épargne et de crédit primaires et deux coopératives centrales d'épargne et de crédit ou « COOCEC ~. Il s'agit de la COOCEC du Nord Kivu qui a regroupé 9 institutions mutualistes de la province du Nord Kivu et de la Centrale des Mutuelles d'Epargne et de Crédit, en sigle MECRECO, qui a enregistré en son sein 16 COOPEC primaires répandues sur quatre provinces du pays.

    Il importe de relever que la bonne performance des institutions bancaires orientées vers la microfinance et de certaines structures financières aux plus démunis, augmentant ainsi le nombre des comptes du système bancaire. Ces banques sont notamment la ProCredit Bank, l'Advans Bank, la Trust Merchant Bank et ECOBANK.

    10 Banque Centrale du Congo, « Rapport d'activités de la microfinance 2010 »

    Tableau n°1 : Evolution par type ISFD

    RUBRIQUES

    2008

    2009

    2010

     

    Nbre

    %

    Nbre

    %

    Nbre

    %

    COOPEC

    75,0

    84,3

    97,0

    86,6

    124,0

    86,7

    IMF

    14,0

    15,7

    15,0

    13,4

    19,0

    13,3

    TOTAL

    89,0

    100,0

    112,0

    100,0

    143,0

    100,0

     

    Source : BCC, 2010.

    Graphique n°1 : Evolution par type ISFD

    Source : BCC, 2010.

    160

    140

    120

    100

    40

    80

    60

    20

    0

    2008 2009 2010

    IMF COOPEC

    La répartition par province fait ressortir une prédominance des structures financière de proximité dans le Nord Kivu, le Sud Kivu et la ville province de Kinshasa. Ces trois provinces ont détenu 81,1% du total des structures financières de proximité du pays en 2010.

    S'agissant de la province du Maniema, le nombre de ses structures financières de proximité a doublé d'une année à l'autre. (Voir tableau n°2 ci-dessous)

    Tableau n°2 : Répartition des ISFD par province

     

    2008

    2009

    2010

    Bandundu

    9

    10

    12

    Bas Congo

    4

    5

    6

    Equateur

    0

    0

    0

    Kasaï Occidental

    1

    1

    1

    Kasaï Oriental

    1

    1

    2

    Katanga

    1

    1

    2

    Kinshasa

    29

    33

    39

    Maniema

    0

    2

    4

    Nord Kivu

    32

    36

    45

    Province Orientale

    0

    0

    0

    Sud Kivu

    12

    23

    32

    TOTAL

    89

    112

    143

    Variation (en %)

    -

    25,8

    27,7

     

    Source : BCC, 2010.

    Graphique n°2 : Répartition des IFSD par province

    45

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    0

    5

    2008
    2009
    2010

    Source : BCC, 2010.

    3.3. Essor de la microfinance à Kinshasa

    Un inventaire des institutions du système financier décentralisé (ISFD en sigle) avait été initié en 2007 en vue de fournir la cartographie et la typologie des institutions opérant dans le secteur et de mener une enquête sociologique destiné e à dégager les grands axes et principales orientations nationales en la matière.

    Financé par le PNUD, FENU et HAE/ ESF, cette étude a été confiée successivement à l'INS puis au bureau d'études, de recherche et de consulting international, BERCI en sigle. Elle est en train d'être enrichie avec les données financières fournies par le PST au FPM.

    A. Evolution sectorielle à Kinshasa

    A la fin de 2010, la ville province de Kinshasa comptait 39 institutions dont 29 Coopératives d'Epargne et de Crédit, 1 Coopérative Centrale d'épargne et 9 IMF. (Voir tableau n°3 ci-dessous)

    Par rapport à 2008 où l'on dénombrait 29 ISFD et en 2009 33 ISFD, il a été enregistré l'agrément de six structures financières de proximité, dont deux IMF et 4 COOPEC. La part des ISDF de la ville province de Kinshasa dans le total du secteur a régressé, passant ainsi de 26,3% en 2009 à 25,8% en 2010.

    8. Limeté
    3%

    12. Ndjili

    10. Matete
    5%

    13. Ngaba
    3%

    5%

    9.Masina
    5%

    11. Mont ngafula
    8%

    7. Lemba
    3%

    14. Ngaliema 13%

    16. Selembao 3%

    6. Kintambo
    2%

    5. Kinshasa
    5%

    1. Bandalungwa
    2%

    2. Gombe
    36%

    3. Kasa vubu
    5%

    4. Kimbaseke
    2%

    Tableau n°3 Répartition géographique des ISFD

    COMMUNES

    Point d'exploitation

    Var en %

    Bandalungwa

    1

    2,6

    Gombe

    14

    35,9

    Kasa-Vubu

    2

    5,1

    Kimbaseke

    1

    2,6

    Kinshasa

    2

    5,1

    Kintambo

    1

    2,6

    Lemba

    1

    2,6

    Limeté

    1

    2,6

    Masina

    2

    5,1

    Matete

    2

    5,1

    Mont-Ngafula

    3

    7,6

    N'djili

    2

    5,1

    Ngaba

    1

    2,6

    Ngaliema

    5

    12,8

    Selembao

    1

    2,6

    TOTAL

    39

    100

    Source : BCC, 2010.

    Graphique n°3 : Répartition géographique des ISFD

    La majorité des institutions sont localisés principalement aux environs de la commune de la Gombe et ce, compte tenu de la présence du Grand Marché et de la concentration des activités économiques dans cette commune.

    Concernant la part du marché dans la ville province de Kinshasa, elle reste dominée par trois ISFD, à raison de 79,7%. Il s'agit de l'IMF FINCA R.D.Congo, l'IMF OPPORTUNITY INTERNATIONAL et de la MECREKIN avec des parts respectives de 58,1%, 13,7% et 7,9%. Alors que l'année d'avant, la plus importante COOPEC était MECREKIN avec 42% et les IMF dominantes étaient FINCA RDC SARL avec 83% et HOPE avec 14%.

    Le total bilantaire de l'ensemble des institutions de la ville province de Kinshasa s'est établi à USD 39.962.513 en 2010 contre USD 25.605.573 en 2009, soit une hausse de 56,1%, justifiée notamment par l'agrément de nouvelles structures financières de proximité et la bonne performance enregistrée en termes absolus principalement par l'IMF FINCA RD CONGO et des Mutuelles d'Epargne et de Crédit de la Centrale MECRECO.

    Il y a lieu, cependant d'indiquer que certaines institutions ont connu une régression de leurs activités. Il s'agit des COOPEC BOLINGO (-13,1%), CECKI (-18,1%), COOPECO KINSHASA (-30,3%), MUTECREDE (-14,6%), MECCAPROS (-16,3%) ainsi que les IMF HOPE (-35,2%) et COMIF (-15,7%).

    L'analyse des performances de chaque catégorie d'institution a dégagé un total bilantaire pour les institutions mutualistes d'USD 8.572.317 en 2010 contre USD 5.739.397 en 2009, soit un accroissement de 49,4%, impulsé principalement par l'arrivée des nouvelles institutions et des bonnes performances des MECRE. Leur part a représenté 21,5% de la part du marché de la province en 2010 contre 22,4% une année plutôt, résultant des contre-performances enregistrées par certaines Coopératives d'Epargne et de Crédit en 2010.

    Tableau n°4 : Part des ISFD par type d'institution

    RUBRIQUES

    2009

    2010

    COOPEC

    5.739.397

    8.572.317

    IMF

    19.866.176

    31.390.195

    Total bilantaire de la Province

    25.605.573

    39.962.513

    Source : BCC, 2010.

    S'agissant des non mutualistes, leur total bilantaire s'est établi à USD 31.390.195 contre USD 19.991.954, enregistrant ainsi une hausse de 57,0%. Cet accroissement est justifié essentiellement par les bons résultats réalisés par FINCA RD CONGO et l'entrée d'une nouvelle IMF dans le secteur. D'une part de marché de 77,6% en 2009, les IMF ont amélioré leur portée dans le secteur en atteignant une part de 78,5% en 2010.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Le chapitre présent nous aidé à prendre connaissance du cadre réglementaire et juridique de la microfinance en RDC, ainsi que de la progression de ce secteur durant les années sous étude.

    Ainsi nous confirmons que la microfinance a connu une avancée de par son cadre juridique et par le nombre des ISFD.

    CHAPITRE III. LES OPPORTUNITES D'INVESTISSEMENT EN MICROFINANCE A KINSHASA

    Dans les lignes suivantes, nous avons parlé des opportunités d'investissements en microfinance à Kinshasa et des contraintes que ce secteur rencontre pour son expansion. Nous avons aussi cités ses forces et ses faiblesses.

    Section 1. OPPORTUNITES D'INVESTISSEMENTS EN MICROFINANCE A KINSHASA

    Les Opportunités

    Le secteur de microfinance présente plusieurs opportunités d'investissements, notamment :

    1. Une stabilisation politique et économique du secteur :

    En effet, sur le plan politique et économique, la situation récente de la RDC a été marquée par les faits saillants ci-après11:

    ? Sur le plan Politique :

    > la fin de la guerre et la mise en place d'un Gouvernement de Transition depuis juin 2003 ;

    > la prolongation de la transition dont la fin était initialement prévue pour juin 2005, jusqu'en juin 2006 suite au retard enregistré dans l'exécution du calendrier électoral ;

    > l'identification et l'enrôlement des électeurs ainsi que l'organisation du référendum constitutionnel ;

    > l'adoption de la loi sur l'amnistie par l'Assemblée Nationale ; et

    l'atténuation des poches d'insécurité dans la partie Est du pays ;

    > la promulgation de la nouvelle Constitution en date du 18 février 2006.

    ? Sur le plan économique et financier :

    > La mise en oeuvre des réformes économiques profondes axées sur la libéralisation de l'économie, la maîtrise de l'inflation, la liquidation des arriérés de la dette extérieure et la reprise du dialogue avec la communauté financière internationale ;

    > la mise en place de deux programmes successifs de stabilisation du cadre macroéconomique : le Programme Intérimaire Renforcé (PIR) de juin 2001 à mars 2002 et le Programme Economique du Gouvernement (PEG) de mars 2001 à ce jour. Ces deux programmes ont permis de replacer l'économie dans les plages des taux de croissance positifs ;

    > la conclusion de la 5ème et avant-dernière revue du PEG en septembre 2005. La 6ème et dernière revue, est d'une importance capitale du fait que sa conclusion prévue en juin 2006, permettra à la RDC d'accéder au point d'achèvement de l'initiative PPTE de manière à bénéficier de l'allégement de 90% de sa dette extérieure.

    S'agissant particulièrement de la stabilisation du cadre

    macroéconomique, il convient de souligner que l'inflation et la dépréciation monétaire sont sous contrôle depuis fin juin 2001, grâce à la mise en place d'une politique monétaire prudente et d'une politique budgétaire restrictive.

    2. La reconnaissance de ía microfinance comme un secteur prioritaire :

    Les autorités publiques veulent promouvoir la microfinance comme secteur prioritaire en l'inscrivant dans le cadre du DSRP final.

    En effet, le Document de Stratégies de Réduction de la Pauvreté12, DSRP en sigle est un document sur lequel repose les Stratégies nationales de réduction de la pauvreté. Il est conçu comme un document-pays élaboré par le Gouvernement et financé concurremment par l'Etat et les partenaires étrangers.

    Dans ce processus, le financement le plus important attendu des partenaires est celui accordé par le Fonds Monétaire International à travers un mécanisme dénommé « Facilités pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC) ».

    A long terme, l'objectif global du DSRP est d'améliorer les conditions de vie des populations et les Stratégies intermédiaires pouvant conduire le pays à l'objectif visé s'articulent autour de trois piliers fondamentaux, à savoir :

    > la paix et la bonne gouvernance ;

    > la stabilisation et la croissance pro-pauvre ; > la dynamique communautaire.

    S'agissant particulièrement du second pilier relatif à la stabilisation et la croissance pro-pauvre, il comporte neuf (9) axes prioritaires ci-après :

    · stabiliser et assainir l'environnement macroéconomique ;

    · disposer d'un cadrage macro-économique réaliste ;

    · promouvoir l'épargne et l'investissement pour une croissance pro-pauvre ;

    · promouvoir l'emploi ;

    · réhabiliter et reconstruire les infrastructures ;

    · promouvoir les secteurs productifs et les exportations ;

    · réhabiliter et reconstruire le cadre de vie socio-économique des populations pauvres ;

    · prendre en charge les victimes des catastrophes naturelles ;

    · promouvoir la coopération bilatérale et multilatérale.

    12 Banque Centrale du CONGO, op. cit., p.3

    En bref de par son caractère participatif, le DSRP constitue pour les bailleurs de fonds et les opérateurs une opportunité de contribuer à l'élaboration d'une vision et d'une stratégie nationale, offrant à chacun un espace pour se développer.

    Notons cependant que l'Etat Congolais a inscrit la microfinance au titre des priorités nationales13.

    3. Une demande inépuisable :

    De par la taille de sa population et son potentiel économique, la RDC en générale et Kinshasa en particulier, présente un marché potentiel énorme pour les structures intermédiaires qui voudront s'implanter et démarrer leurs activités. L'ampleur de la demande ainsi que sa variété impliquent le développement possible de méthodologies et de produits différents.

    En termes de clients de microcrédit, près de la moitié sont servis par les IMF de Kinshasa soit 48%, 19% par les IMF du Sud Kivu, 18% par les IMF au Nord Kivu et 13% par les IMF des autres provinces14. Par comparaison, Kinshasa possède le plus grand nombre d'emprunteurs

    4. Le cadre légal et réglementaire de plus en plus renforcé :

    Le Développement d'un secteur de microfinance sain, durable et capable de répondre à l'ampleur de la demande constitue un enjeu majeur de la politique du Gouvernement de la RDC.

    En effet, la provision des services financiers au bénéfice des personnes exclues du système financier formel, soit l'écrasante majorité des Congolais, est un facteur de lutte contre la pauvreté, de redressement économique et de stabilisation politique et sociale.

    Au niveau institutionnel, les réalisations ci-après ont été observées dans le secteur de microfinance en RDC :

    · stabilité de l'environnement macro-économique ;

    · création à la Banque Centrale, en septembre 2000, d'une Sous-direction chargée de la Micro finance ;

    · existence des structures d'encadrement : BCC, RIFIDEC, RSM ;

    13 CCAM, « La Microfinance en RD Congo », 2010, p. 17

    14 CCAM, op. cit., p. 9


    · élaboration et promulgation de la loi n° 002/2002 sur les COOPEC ;

    · mise en place de l'instruction n° 1 aux IMF de la Banque Centrale ;

    · supervision de la Banque Centrale par des contrôles sur pièces et sur place ;

    · apports techniques et financiers de différents partenaires.

    S'agissant particulièrement du cadre réglementaire, il y a lieu de préciser l'Instruction n° 1 du 12 septembre 2003 aux Institutions de microfinance, modifiée en date du 18 décembre 2005, met en place un cadre général devant régir l'activité de ces structures de financement décentralisées, en attendant l'élaboration d'une loi spécifique portant régime applicable à ces dernières.

    La Banque Centrale a renforcé la supervision par l'adoption des normes prudentielles alignées aux standards internationaux et la rénovation de son cadre légal et réglementaire qui comprend actuellement notamment une loi relative à l'activité et au contrôle des Etablissements de Crédit, une loi sur les Coopératives d'Epargne et de Crédit ainsi qu'une réglementation sur les Institutions de microfinance.

    Fort de ce travail, à ce jour, le système financier congolais affiche une reprise certaine bien que des efforts pour une intense intermédiation soient encore nécessaires. Il est composé de 20 banques agréées en activité, 147 coopératives d'épargne et de crédit, 19 Institutions de Micro Finance et 3 Coopératives Centrales d'Epargne et de Crédit. Une surveillance permanente est exercée par la Banque Centrale du Congo en vue de préserver l'épargne du public et assurer leur solidité, professionnalisme et pérennité.

    5. Le regain d'intérêt de la part de ía communauté internationaíe :

    Marqué, entre autre, par les projets exploratoires de l'IPC pour la création d'une banque spécialisée. Cette initiative, que la mission soutient, multipliera l'offre de services financiers et entraînera l'arrivée de nouvelles sources de financement.

    6. Une ébauche de concertation entre les différents acteurs autour de l'idée de l'observatoire et du DSRP :

    Ces discussions marquent un effort de coordination et de développement d'une vision commune pour le développement du secteur et posent ainsi les bases, si elles sont soutenues, d'initiatives plus ambitieuses à terme.

    Il serait préférable de signaler également que l'apparition des institutions de micro finance solides et professionnelles est un atout également pour améliorer le taux de bancarisation étant donné que ces institutions sont plus présentes dans les milieux ruraux et offrent des services financiers en l'absence des banques.

    A travers ses activités de proximité, ce secteur offre à la population à faible revenu des services financiers, permettant ainsi aux ménages de faire face à leurs besoins et à financer des projets d'investissement en vue de leur bien-être.

    Certes, il a été noté une progression du total bilantaire d'une année à l'autre et un début du professionnalisme, induit par le suivi régulier des institutions et l'appui technique aussi bien de la Banque Centrale que des partenaires extérieurs tels que le Fonds de Promotion de la microfinance et la coopération financière allemande dénommée la KFW. Cependant, beaucoup restent encore à faire pour les amener à atteindre l'autosuffisance opérationnelle et financière ainsi que la pérennité.

    Il y a également quelques banques qui se sont spécialisées en micro finance et qui ciblent aussi les micros, petites et moyennes (MPME) entreprises. Tout cela concourt à améliorer les performances des IMF et les amener à acquérir les bonnes pratiques du métier de banquier.

    7. L'amélioration des infrastructures existantes et la construction des nouvelles :

    La bonne marche des activités des bénéficiaires des crédits qui investissent dans les milieux ruraux dépend de l'état des infrastructures.

    En effet, plus les routes sont en bonne état plus vite leur marchandise est évacuée et cela leur permettra de réinvestir encore plus rapidement.

    8. L'existence des centres de formation :

    En ce qui concerne l'accumulation des connaissances et la diffusion de ces connaissances, plusieurs universités congolaises ont clairement manifesté un souhait de s'investir plus avant dans la recherche et la formation en matière de

    microfinance (des cours sont déjà organisés dans certaines d'entre-elles). En effet, vu les nombreux développements en cours, il serait souhaitable que les futurs diplômés des universités congolaises puissent bénéficiés des formations rigoureuses en microfinance, ce qui supposent que ces mêmes universités développent des compétences en matière de recherche dans ce domaine15.

    On peut ainsi citer notamment l'Université Protestante au Congo en partenariat avec le Centre Congolais Allemand de Microfinance (CCAM en sigle) et d'autres prestataires dont un des objectifs majeurs est de contribuer à la professionnalisation du secteur.

    9. La sous bancarisation du secteur :

    La forte potentialité de développement des NTIC (téléphonie cellulaire)16. En effet, le nombre de détenteurs de téléphones cellulaires se chiffre à plus au moins 15 millions. Aujourd'hui grâce à des services comme Tigo cash et Airtel Money que les opérateurs mobiles fournissent à la population, On passerait donc de 1,4 à 15 millions de comptes pour 70 millions d'habitants, soit 21 % de taux de bancarisation17.

    L'apparition des institutions de microfinance solides et professionnelles est un atout également pour améliorer le taux de bancarisation étant donné que ces institutions sont plus présentes dans les milieux ruraux et offrent des services financiers en l'absence des banques.

    10. Existence de cadres de concertations d'une Stratégie Nationale de microfinance (SNMF) soutenue par les Partenaires Techniques et Financiers(PTF) notamment le KFW, CGAP, MAEF, ACDI, FENU, PNUD, la Banque Mondiale, . .)18

    15 DEVELTERE, P., DEBRUYN, T., LABIE, M., PERILLEUX, A., « Réflexions pour une participation de la coopération

    belge a une politique d'appui a la microfinance en RDC », juillet 2007, p. 13

    16 CCAM, op. cit., p.18

    17 Banque Centrale du Congo, « discours du Gouverneur de la Banque Centrale lors de la journée internationale

    de l'épargne édition 2011»

    18 CCAM, op. cit., p.17

    Section 2. CONTRAINTES A L'EXPANSION DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE A KINSHASA.

    2.1. Forces du secteur de la microfinance

    Dans la plupart des cas, les Institutions de microfinance en RD Congo sont issues des ONG et à cet effet :

    ? elles associent la population dans l'analyse des problèmes du secteur ; par conséquent elles sont plus proches de cette population pauvre à qui elles offrent des services financiers, même si elles ne parviennent pas à subvenir aux besoins les plus immédiats de cette population ;

    ? par leur action principalement aux femmes, elles instaurent et font renaître la culture financière et la confiance de la population envers les institutions financières ;

    ? la diversité des institutions financières et/ou ayant un volet microfinance (épargne et crédit) dans leurs activités dans les coins les plus reculés du pays a l'avantage de créer les activités génératrices de revenu et par là même la création de l'emploi ;

    ? la stabilité relative de l'environnement macroéconomique observé depuis une décennie est un atout majeur qui favorise l'entrée dans le secteur des praticiens internationaux et ainsi stimule la concurrence.

    ? Une volonté politique affirmée de développer le secteur et de mettre fin aux pratiques qui entravent sa croissance, ce qui conduit à l'engouement pour la microfinance de la part des praticiens nationaux et internationaux,

    ? Une dynamique locale importante s'appuyant sur une longue tradition coopérative, malgré les différentes crises.

    2.2. Faiblesses du secteur de la microfinance

    Les difficultés rencontrées dans le secteur de microfinance en RDC peuvent être analysées au niveau de tous les acteurs ci-après : les IMF, les ONGD, les bailleurs de fonds, la Banque Centrale et le Gouvernement19.

    1. Au niveau des IMF :

    - Elles sont nécessairement des Société par Action à Responsabilité Limitée (SARL) or il faudrait des nombreux mois pour en créer une, à cause de la lenteur et des inefficiences parfois très dommageables des institutions de notre pays.

    - Les IMF ne proposent à leurs clients qu'une gamme de produits financiers très limitée, centrée sur l'épargne (épargne à vue et épargne à terme) et le crédit (crédit à court terme) ; que les taux d'intérêt créditeurs et débiteurs diffèrent d'une institution à une autre ; que dans certains cas, les clients doivent présenter des garanties matérielles, tandis que dans d'autres cas, la garantie de remboursement repose uniquement sur le principe de la caution solidaire20.

    Il y a également d'autres faiblesses notamment : > Sur le plan organisationnel

    Les IMF se caractérisent par un manque de professionnalisme se manifestant par :

    - le laxisme dans la gestion du patrimoine financier ; - l'inobservance des recommandations de la BCC ;

    19 Banque Centrale du Congo, «comment l'offre des services financier s'intègre-t-elle dans les stratégies de lutte contre la pauvreté : cas de la RDC», atelier AFRACA, MALI, p.13

    20 MINISTERE DE L'INDUSTRIE, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET ARTISANAT, « stratégie nationale de Microfinance 2008-2012 », avril 2008, p. 5

    - les insuffisances dans la tenue des documents comptables ; - le dysfonctionnement des organes statutaires ;

    - le manque de formation et de qualification ;

    - la quasi-inexistence de l'outil informatique.

    > Sur le plan financier

    Le diagnostic dressé au niveau de la gestion financière des COOPEC et IMF a révélé ce qui suit :

    - une insuffisance de fonds propres ;

    - une insuffisance des fonds de roulement ;

    - l'inexistence d'une politique de recouvrement des créances ; - l'absence de couverture des risques (provisions).

    2. Au niveau des ONGD :

    - insuffisance de l'offre des services non financiers et de ressources.

    3. Au niveau des bailleurs de fonds :

    - manque de cohésion et de coordination des interventions

    4. Au niveau institutionnel:

    - modicité des ressources humaines, matérielles et financières pour les structures de suivi et de supervision (BCC et RIFIDEC) ;

    - absence de définition d'une politique sectorielle de promotion et de développement de la microfinance en RDC.

    Malgré tout cela, signalons cependant qu'il existe d'autres faiblesses entre autre :

    > le manque des ressources humaines et financières pour permettre à la BCC une supervision plus rigoureuse des institutions et organisations de microfinance ;

    > défi d'optimisation de la concertation des PTF opérant dans le secteur de la microfinance ;

    > le processus de réformes dans le secteur n'impacte pas suffisamment les provinces en raison de la taille du pays et de l'état des moyens de communications ;

    > très faible présence d'infrastructure financière s'appuyant sur les NTIC pour le développement de l'offre de microfinance.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Ce chapitre a retracé les opportunités d'investissements en microfinance qu'il existe en République Démocratique du Congo, il a également parlé des difficultés que le secteur rencontré tout au long de son développement dans notre pays.

    Ainsi, nous pouvons affirmer notre dernière hypothèse qui dit que le secteur de microfinance a réellement des contraintes dans la ville-province de Kinshasa et que si des mesures étaient prises pour surmonter cela, le secteur de microfinance serait plus développé à Kinshasa.

    CONCLUSION GENERALE

    Le sujet de notre étude était d'examiner l'essor de la microfinance à Kinshasa. Notre préoccupation principale a été d'analyser l'évolution du secteur de microfinance dans la ville province de Kinshasa et d'identifier les opportunités d'investissements que renferme la capitale de la République Démocratique du Congo pour ce secteur et les contraintes qui empêchent son expansion.

    Ainsi, les réponses à ces préoccupations nous ont poussées à subdiviser ce travail en trois chapitres. En premier lieu, nous sommes partis des généralités sur la microfinance afin de bien comprendre ce que veut dire ce terme et de savoir comment elle a vu le jour dans le monde en générale et en République Démocratique du Congo en particulier, en second lieu nous avons parlé du cadre réglementaire et juridique de la microfinance en République Démocratique du Congo, ainsi que de la progression de ce secteur durant les années sous étude, et enfin en dernier lieu nous avons mentionné les opportunités d'investissements en Microfinance qui regorge dans la ville-province de Kinshasa et nous avons cité et expliqué les forces et les faiblesses que renferme ce secteur de Microfinance en République Démocratique du Congo en générale et à Kinshasa en particulier.

    Signalons cependant que notre travail n'a pas pu aborder l'analyse de la professionnalisation et l'amélioration des performances financières du secteur de la microfinance.

    Eu égard à tout ce qui a été dit précédemment, nous pouvons affirmer notre hypothèse selon laquelle le secteur de microfinance a réellement connu une avancée considérable dans la ville-province de Kinshasa et qu'il y existe encore non seulement des opportunités d'investissement mais aussi des contraintes à son expansion.

    En définitive, nous espérons pour notre part que les différentes réformes qui seront appliquées dans les jours à venir dans le secteur de microfinance dans un environnement de bonne gouvernance et en toute transparence, lui permettront sans doute de sortir de l'état dans lequel il se trouve actuellement et contribueront ainsi au financement de l'économie de

    la RDC et, nous espérons que ce travail pourra aider ceux qui feront des recherches sur le même sujet.

    BIBLIOGRAPHIE

    1. Banque Centrale du Congo, << Rapport d'activités de la microfinance 2010 >>

    2. Banque Centrale du Congo, << Instructions n°1 aux institutions de microfinance >>

    3. CCAM, << La microfinance en RD Congo >>, 2010

    4. DEVELTERE, P., DEBRUYN, T., LABIE, M., PERILLEUX, A., (( Réflexions pour une participation de la coopération belge à une politique d'appui à la microfinance en RDC », juillet 2007

    5. MPEGERE, C., << Rapport d'étude sur la règlementation des institutions de microfinance et des FONSDEV en RDC >>, 2007

    6. MINISTERE DE L'INDUSTRIE, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET ARTISANAT, << stratégie nationale de microfinance 2008-2012 », avril 2008

    7. MUAYILA, H., << cours de microfinance >>, G3 fase, éd. 2012

    8. MPANZU BALOMBA, P., << Microfinance en République Démocratique du Congo : cas du site maraîcher de n'djili/cecomaf à Kinshasa >>, travail de fin de cycle, université catholique de louvain, Faculté universitaire des sciences agronomiques, 2005

    9. Banque Centrale du Congo, ((Comment l'offre des services financier s'intègre-t-elle dans les stratégies de lutte contre la pauvreté : cas de la RDC», atelier AFRACA, MALI.

    10. Banque Centrale du Congo, << discours du Gouverneur de la Banque Centrale lors de la journée internationale de l'épargne édition 2011»

    ANNEXES

    Annexe n°1 : liste des tableaux

    Tableau n°1 : évolution par type d'ISFD

    Tableau n°2 : répartition des ISFD par province Tableau n°3 : répartition géographique des ISFD Tableau n°4 : part des ISFD par type d'institution

    Annexe n°2 : liste des graphiques

    Graphique n°1 : évolution par type d'ISFD Graphique n°2 : répartition des ISFD par province Graphique n°3 : répartition géographique des ISFD

    Table des matières

    Epigraphe i

    Avant-propos ii

    Listed'abréviations.......................................................................................................................................... iii

    INTRODUCTION GENERALE 1

    1. PROBLEMATIQUE 6

    2. HYPOTHESES 6

    3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 7

    4. TECHNIQUES ET METHODES 7

    5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 7

    6. CANEVAS 8

    CHAPITRE I : GENESE DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 9

    INTRODUCTION 9

    Section 1. QU'EST-CE QUE LA MICROFINANCE 9

    Section 2 : GENESE DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 12

    CONCLUSION PARTIELLE 20

    CHAPITRE II. : ESSOR DE LA MICROFINANCEA KINSHASA 21

    INTRODUCTION 21

    Section 1 : CADRE JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE EN PLACE POUR LA MICROFINANCE 21

    Section 2 : ENVIRONNEMENT DE LA MICROFINANCE A KINSHASA 26

    Section 3. ESSOR DE LA MICROFINANCE A KINSHASA 29

    CONCLUSION PARTIELLE 37

    CHAPITRE III. LES OPPORTUNITES D'INVESTISSEMENT EN MICROFINANCE A KINSHASA 38

    Section 1. OPPORTUNITES D'INVESTISSEMENTS EN MICROFINANCE A KINSHASA 38

    Section 2. CONTRAINTES A L'EXPANSION DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE A KINSHASA. 45

    CONCLUSION PARTIELLE 49

    CONCLUSION GENERALE 50

    BIBLIOGRAPHIE 52

    ANNEXES 53

    Table des matières 55






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon