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Essor de la microfinance à  Kinshasa en RDC

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par Christian Nkuka
Université protestante au Congo - Graduat 2012
  

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Section 2. CONTRAINTES A L'EXPANSION DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE A KINSHASA.

2.1. Forces du secteur de la microfinance

Dans la plupart des cas, les Institutions de microfinance en RD Congo sont issues des ONG et à cet effet :

? elles associent la population dans l'analyse des problèmes du secteur ; par conséquent elles sont plus proches de cette population pauvre à qui elles offrent des services financiers, même si elles ne parviennent pas à subvenir aux besoins les plus immédiats de cette population ;

? par leur action principalement aux femmes, elles instaurent et font renaître la culture financière et la confiance de la population envers les institutions financières ;

? la diversité des institutions financières et/ou ayant un volet microfinance (épargne et crédit) dans leurs activités dans les coins les plus reculés du pays a l'avantage de créer les activités génératrices de revenu et par là même la création de l'emploi ;

? la stabilité relative de l'environnement macroéconomique observé depuis une décennie est un atout majeur qui favorise l'entrée dans le secteur des praticiens internationaux et ainsi stimule la concurrence.

? Une volonté politique affirmée de développer le secteur et de mettre fin aux pratiques qui entravent sa croissance, ce qui conduit à l'engouement pour la microfinance de la part des praticiens nationaux et internationaux,

? Une dynamique locale importante s'appuyant sur une longue tradition coopérative, malgré les différentes crises.

2.2. Faiblesses du secteur de la microfinance

Les difficultés rencontrées dans le secteur de microfinance en RDC peuvent être analysées au niveau de tous les acteurs ci-après : les IMF, les ONGD, les bailleurs de fonds, la Banque Centrale et le Gouvernement19.

1. Au niveau des IMF :

- Elles sont nécessairement des Société par Action à Responsabilité Limitée (SARL) or il faudrait des nombreux mois pour en créer une, à cause de la lenteur et des inefficiences parfois très dommageables des institutions de notre pays.

- Les IMF ne proposent à leurs clients qu'une gamme de produits financiers très limitée, centrée sur l'épargne (épargne à vue et épargne à terme) et le crédit (crédit à court terme) ; que les taux d'intérêt créditeurs et débiteurs diffèrent d'une institution à une autre ; que dans certains cas, les clients doivent présenter des garanties matérielles, tandis que dans d'autres cas, la garantie de remboursement repose uniquement sur le principe de la caution solidaire20.

Il y a également d'autres faiblesses notamment : > Sur le plan organisationnel

Les IMF se caractérisent par un manque de professionnalisme se manifestant par :

- le laxisme dans la gestion du patrimoine financier ; - l'inobservance des recommandations de la BCC ;

19 Banque Centrale du Congo, «comment l'offre des services financier s'intègre-t-elle dans les stratégies de lutte contre la pauvreté : cas de la RDC», atelier AFRACA, MALI, p.13

20 MINISTERE DE L'INDUSTRIE, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET ARTISANAT, « stratégie nationale de Microfinance 2008-2012 », avril 2008, p. 5

- les insuffisances dans la tenue des documents comptables ; - le dysfonctionnement des organes statutaires ;

- le manque de formation et de qualification ;

- la quasi-inexistence de l'outil informatique.

> Sur le plan financier

Le diagnostic dressé au niveau de la gestion financière des COOPEC et IMF a révélé ce qui suit :

- une insuffisance de fonds propres ;

- une insuffisance des fonds de roulement ;

- l'inexistence d'une politique de recouvrement des créances ; - l'absence de couverture des risques (provisions).

2. Au niveau des ONGD :

- insuffisance de l'offre des services non financiers et de ressources.

3. Au niveau des bailleurs de fonds :

- manque de cohésion et de coordination des interventions

4. Au niveau institutionnel:

- modicité des ressources humaines, matérielles et financières pour les structures de suivi et de supervision (BCC et RIFIDEC) ;

- absence de définition d'une politique sectorielle de promotion et de développement de la microfinance en RDC.

Malgré tout cela, signalons cependant qu'il existe d'autres faiblesses entre autre :

> le manque des ressources humaines et financières pour permettre à la BCC une supervision plus rigoureuse des institutions et organisations de microfinance ;

> défi d'optimisation de la concertation des PTF opérant dans le secteur de la microfinance ;

> le processus de réformes dans le secteur n'impacte pas suffisamment les provinces en raison de la taille du pays et de l'état des moyens de communications ;

> très faible présence d'infrastructure financière s'appuyant sur les NTIC pour le développement de l'offre de microfinance.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry