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La contrebande des marchandises aux entrées routières du territoire douanier de la Côte d'Ivoire. Cas du district d'Abidjan

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par Ladji BAMBA
Université de Cocody - Doctorat en criminologie 2012
  

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VII-2 -Les facteurs explicatifs au plan local

A--Au Plan macroéconomique locale

La croissance économique a chuté à : -1,6% en 2002 alors qu`elle était

passée de -2,3% en 2000 à +0.1% en 2001. La persistance de la crise a encore fait chuter l`économie à : -1, 7% en 2003. Pourtant, l`esquisse du cadrage macroéconomique prévoyait avant le déclenchement de la guerre en 2002, une croissance annuelle moyenne de +5% sur la

période 2002-2005. Et cette tendance de dépérissement des recettes de l`état continue jusqu'à nos jours en 2010. Le secteur économique est

sinistré mettant en danger l`emploi, favorisant le chômage et la fermeture de nombreuses entreprises citoyennes. Le cadre macroéconomique actuel se prête donc à l`émergence et à la pérennisation de l`économie souterraine dont la contrebande, la corruption généralisée, le racket, les dessous de table, la fraude sont les ferments.

B- Au niveau des finances publiques, sur les ressources

Au niveau intérieur, le premier impact est la perte sèche des recettes historiquement collectées dans la zone CNO. Cette perte est consécutive à la fermeture des postes douaniers et bureaux de collectes d`impôts dans ces zones. Le préjudice subi par le trésor public est estimé à plus de 240 milliards. Dans le même temps, la persistance de la crise et ses effets dévastateurs a obligé l`Etat à prendre un ensemble de mesures dont le coût direct supporté par la Direction Générale des Impôts est estimé à 800 milliards. Les fuites de café et de cacao vers les pays limitrophes ont occasionné des pertes de l`ordre de 240 milliards à la Douane. Au total, l`estimation préliminaire du manque à gagner pour

l`Etat s`élève à plus de 1280 milliards de FCFA, auxquels il faut ajouter près de 1000 milliards de FCFA des Bailleurs de Fonds qui ne viendront pas du fait de la crise. Soit une perte de ressources de 2280 milliards de FCFA. Sur les dépenses. Apparition de nouvelles charges liées à la sortie de crise. Le cumul des dépenses de sortie de crise s`élève à fin décembre 2009 à 665,1 milliards. Ces ressources consacrées aux opérations de sortie de crise ont créé, dans un contexte de contraction des recettes, de vives tensions de trésorerie dont une des conséquences est l`accumulation d`arriérés de paiement. Ainsi, les arriérés sur la dette intérieure culminent à plus de 500 milliards de FCFA en 2004 et 2005 tandis que les restes à payer du Trésor (dettes fournisseurs) se montent à plus de 400 milliards en 2004 et 2006. Outre, ces nouvelles dépenses, l`Etat a pris à sa charge le règlement de la totalité des consommations d`eau et d`électricité de la zone CNO de septembre 2002 à décembre 2006, pour un montant de 40 milliards. De mOme, l`Etat doit rembourser à la BCEAO 50 milliards emportés des agences de Bouaké, Korhogo et Man lors des casses. Le total des pertes enregistrées sur les 7 ans au niveau des finances publiques se chiffre à plus de 3 035,1 milliards de FCFA. Toutes ces conséquences ont des incidences négatives sur le mode de vie des populations de côte d`ivoire en général et celles du district d`Abidjan en particulier. Les individus sinistrés survivent grâce à la débrouillardise, à l`économie souterraine et informelle. Economie qui échappe aux contrôles, aux réglementations et au code des douanes en vigueur dans l`état, lui-même englué dans des problèmes interminables de règlement d`une crise qui s`étend dans la durée.

Les problèmes du bien-être social sont mis en retrait des priorités de l`état. La priorité actuelle de l`état concerne la sortie de crise. Au plan structurel, la crise déclenchée en septembre 2002 a touché tous les secteurs d`activités économiques. Au niveau du secteur primaire :

Détournement d`une partie des productions de café et cacao chaque année, vers les pays limitrophes ; Perturbations dans la filière café cacao (grèves répétitives et problème de gouvernance dans la filière et dans tous les secteurs d`activités) ; ArrOt partiel de la production d`or et reprise difficile avec une forte baisse au 1er trimestre 2004, 51,3 kg de produits contre 309,5 kg et 420,0 kg au 1er trimestre respectivement des années 2003 et 2005 ; Développement de la production informelle de diamant ; Etc. tout cet univers informel fait l`affaire des contrebandiers cachés a travers le pays et le district d`Abidjan. Cette crise bien quelle n`a pas réussir à détruire les fondamentaux des institutions ivoiriennes, elle a reçu quand même à les affaiblir du point de vue de la gestion des trafics et des populations sur le territoire.

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