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La contrebande des marchandises aux entrées routières du territoire douanier de la Côte d'Ivoire. Cas du district d'Abidjan

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par Ladji BAMBA
Université de Cocody - Doctorat en criminologie 2012
  

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II-3- Interrogations suscitées ou questions de recherche

Il est toujours difficile d`établir les causes de la contrebande. Mais cela n`empOche pas le chercheur d`essayer de formuler quelques observations.

En principe beaucoup d`activités contrebandières ont pour cause, la grande disparité économique entre les pays. Il en résulte notamment que, dans nombre de pays, de vastes secteurs de la population sont portés à produire des biens illégaux. Par ailleurs, de nombreuses personnes sont à la merci d`une exploitation physique par exemple la prostitution, de la part d`organisations criminelles. En outre, les pays pauvres sont des marchés qui attirent des biens qui sont volés dans des pays plus riches. Les conflits politiques qui surgissent dans de nombreux pays africains et notamment dans nos régions, engendrent une violence généralisée et encouragent toute sorte de trafics jusqu`allant à la traite d`Otres humains et au trafic d`armes illégales. Il se peut que ces pays en guerre aient, financièrement tout intérêt à se livrer à d`autres formes d`activités criminelles ; par exemple à l`importation illégale d`armes. Ce faisant, ils établissent des partenariats illicites avec d`autres pays.

Il existe plusieurs types d'activités criminelles transfrontalières en Afrique de l`ouest, et la contrebande des marchandises affecte particulièrement l'espace transfrontalier de l`UEMOA (union économique et monétaire ouest africain regroupant 8 Etats dont notre pays est membre.

Depuis quelques années, cette activité connaît une expansion majeure dans la sous région, ainsi que l'atteste le démantèlement de célèbres réseaux de trafiquants spécialisés dans cette branche. Fort de ce constat, deux questions méritent d'être posées, à savoir : Qu'est-ce qui

explique le développement de cette forme particulière d'activité criminelle? Quels rôles les États tiennent-ils respectivement dans ce système de trafic ?

Un faisceau de facteurs socio-économiques et sociopolitiques inters reliés permet d'expliquer le développement de ce trafic. En effet, la dévaluation du Franc CFA, en 1994, et la relative amélioration du réseau routier entre les huit pays ont eu pour effets respectifs la diminution du pouvoir d'achat de « l'Africain de l`ouest moyen mais pauvre » voulant acquérir une marchandise et l'accroissement des échanges déjà dynamiques entre la Côte d`ivoire et ses voisins du Nord. L'inexistence d'un véritable système de transport public dans les différents pays a favorisé l'augmentation de la demande de marchandises pour des besoins privés et de commerce. Flairant ainsi l'importance de cette demande toujours croissante, des réseaux criminels organisés se sont greffés à ces caractéristiques et ont alors entreprit, souvent par reconversion, de mettre sur pied des circuits transfrontaliers de ventes de marchandises.

En effet, aidés par la porosité des frontières entre les différents Etats, ils mettent sur le marché illicite des marchandises souvent de haut de gamme à des prix défiants toute concurrence et de ce fait accessibles à « l'Africain de l`ouest moyen mais pauvre ».

En outre, le fait que nous n'ayons pas de signalement de marchandises en provenance des autres pays limitrophes de Côte d`ivoire, permet plus ou moins de dire que la Côte d`ivoire est un pays pourvoyeur de marchandises dans ce trafic. Ces dernières sont la plupart du temps des marchandises contrefaites.

En effet, l'existence de marché des marchandises de contrebande dans
ces pays, notamment au Mali et le Burkina Faso, fait que l'on pourrait

considérer les autres pays comme récepteurs et points de vente de des produits de contrebande. L'embellie financière de la Côte d`ivoire fait en sorte que les populations manifestent la volonté d'acquérir des marchandises et notre pays devient donc de plus en plus un espace d'acheminement final pour les contrebandiers bien que la vente de marchandises de contrebande dans notre pays existe bien avant cette croissance économique.

Ainsi, pour répondre à leur demande, les réseaux criminels organisés acheminent les marchandises de contrebande et les revendent entièrement ou partiellement dans notre pays et sur le territoire douanier du district d`Abidjan.

Les contrebandiers sont accusés de bouleverser l`harmonie entre la demande et l`offre. Par exemple, en mettant sur le marché des biens illicites, ils réduiraient la demande globale de biens licites et, partant, les revenus des sociétés productrices et distributrices légitimes.

Get argument, implicitement, exclut la possibilité que le produit de la contrebande sert à acquérir des biens licites, encore qu`il ne soit pas prouvé que les membres de groupes de criminels contrebandiers soient moins dispendieux que le consommateur ordinaire. On a fait valoir aussi que la propension des groupes engagés dans la production d`activités de contrebande à consommer est faible, du fait que leurs revenus illicites continuent à circuler à l`intérieur de marchés illicites pour financer d`autres initiatives illicites. De mOme, on n`a avancé que les contrebandiers tendant à transférer à l`étranger une partie de leurs gains, privant ainsi le pays dans lequel ils opèrent d`importantes ressources économiques pour son développement.

Ces caractéristiques ne sont cependant pas uniquement propres aux contrebandiers. Des chefs d`entreprises légitimes accumulent eux aussi une richesse inerte et n`orientent pas toujours leurs revenus vers des investissements dynamiques, ou la consommation.

Il se peut aussi que des entreprises légitimes et des politiciens transfèrent des capitaux à l=étranger en toute légalité mais trouvent le moyen de les faire fructifier en recouvrant à des pratiques illégales. Selon des estimations crédibles, le pourcentage des capitaux blanchis par les contrebandiers ne représente que 10% environ du montant total des capitaux flottants.

La question se pose aussi de savoir si ce sont les contrebandiers qui initient les entrepreneurs et politiciens qui opèrent en marge de la légalité ou s'ils trouvent en eux des maîtres?

On peut par exemple affirmer qu`en investissant des produits illicites dans l`économie officielle, les contrebandiers ne font qu`appliquer les techniques et méthodes des délinquants d`affaires et des sociétés commerciales contrevenantes ; dans un sens, ils sont corrompus par l`économie plus qu`ils ne la corrompent.

En résumé, la rencontre entre la criminalité contrebandière et l`économie officielle n`est pas le fruit d`une relation contre nature entre une entité qui pâtit de dysfonctionnements. C`est plutôt la rencontre de deux mondes qui échappent à une régulation stricte et qui s`écartent des règles qu`ils ont officiellement établis pour eux-mêmes. Par exemple, les règles du libre jeu de la concurrence sont souvent ignorées par les chefs d`entreprises légitimes eux-mOmes qui soutiennent qu`elles sont universellement valables, de mOme que les règles d`honneur sont

ignorées par les criminels professionnels produisant des activités de contrebande qui proclament leur foi inconditionnelle en elles. Les dégâts causés par la fraude et la contrebande en zone UEMOA ont fragilisé le tissu industriel et l`économie des pays de la sous région au point de désagréger progressivement le fragile équilibre indispensable à l`essor économique et au bien-être des populations des pays concernés. Cette situation préoccupante s`est accentuée ces dernières années avec la progression inexorable de la pauvreté et la diminution de pouvoir d`achat des populations sur le territoire douanier du district d`Abidjan. Phénomènes universels, la fraude, la contrebande et la contrefaçon ont fait leur lit partout où les appétits illégitimes des opérateurs économiques véreux ont trouvé des facteurs exogènes et endogènes favorables :

D`une part, la santé des économies de la plupart des pays d`Afrique est tributaire des fluctuations des cours mondiaux des matières premières et des prix des marchandises à importer, d`autre part, les facteurs endogènes se résument en cette étonnante vulnérabilité ou porosité des frontières nationales, exacerbées par la complicité plus ou moins passive des autorités en charge d`endiguer ces fléaux. En effet, l`on ne pourra efficacement lutter contre la contrebande que s`il est rompu le lien entretenu à plusieurs niveaux entre elle et ses mamelles nourricières que sont la fraude, la corruption, et la contrefaçon. Les domaines touchés par ces fléaux sont divers et touchent tous les secteurs économiques. Leur évolution constante profite de la mondialisation des échanges. Ce phénomène qui, jusqu`à la fin des années 80, affectait essentiellement les industries de luxe, ne cesse de se diversifier et les conséquences aujourd`hui sont désastreuses en terme d`emplois, de sécurité sanitaire et de pertes de ressources fiscales et douanières.

Concernant la contrebande en Côte d`Ivoire en général et dans le district d`Abidjan principalement, elle existe de nos jours dans la plupart des

secteurs d`activités économiques. La situation est alarmante dans le contexte de marasme économique mondial et circonstanciel que traverse le pays depuis la crise armée qui perdure. En effet, jusqu`à présent certains postes de contrôle douanier dans les zones centre nord ouest (CNO), ne sont pas encore effectivement sous la gestion de l`Etat ivoirien. Ils sont pour la plupart des portes ouvertes à toutes les formes de trafics illicites où l`Etat ne parvient pas à contrôler rigoureusement les échanges commerciaux, donc il connaît un manque à gagner. Au cours des dernières décennies écoulées, les activités de contrebande se sont considérablement développées tant géographiquement que numériquement dans le district d`Abidjan. Le phénomène n`est pas isolé : il s`inscrit dans le cadre général de la mondialisation. L`interdépendance des économies mondiales et le développement des échanges économiques internationaux facilitent le transfert des biens et la circulation des personnes d`un pays à l`autre. Les trafiquants profitent de cette situation, en empruntant des itinéraires commerciaux parallèles ou les mOmes itinéraires commerciaux. Ainsi, ce n`est un secret pour personne, on le sait en Côte d`ivoire tous les objets, tous les produits, toutes les matières sont imitées. En l`espace de quelques années, la contrebande et la contrefaçon ont gagné des proportions inquiétantes tant dans le pays tout entier en général, que dans le district d`Abidjan tout particulièrement. Ces auteurs, très actifs dans la plupart des secteurs industriels de la place, s`attaquent aux produits de la vie courante et inondent les marchés de copies à la qualité plus que douteuse, et ce en toute impunité face à des autorités trop souvent démissionnaires. Les montres, les sacs de marque, l`eau minérale, les boissons alcoolisées, les pièces de rechange de voitures (plaquettes de frein, pneus), les cigarettes, les textiles, les appareils électroménagers, les téléphones portables, les produits cosmétiques et d`entretien, les

produits dentifrices et autres produits de consommation courante, sont imités et atteignent le territoire douanier du district d`Abidjan par des réseaux contrebandiers. Mais plus grave, des préservatifs contrefaits et poreux sont distribués pendant les campagnes de lutte contre le Sida, les anticancéreux de contrefaçon et de contrebande ne contenant que des plâtres, des kits de sérum de pédiatrie de contrefaçon vendus en pharmacie, les médicaments voire le sang humain de contrefaçon inondent le marché local par des transits contrebandiers, rien en définitive n`échappe aux faux dans le pays et dans le district d`Abidjan. Ces produits ci-dessus cités et bien d`autres encore sont vendus partout que ce soit dans la rue, aux carrefours, dans les boutiques, les supermarchés et commerces renommés, les bazars et les halls, on les retrouve partout et le consommateur est naturellement la victime, or toute la population est consommatrice donc nous sommes tous des victimes potentielles de la contrefaçon et de la contrebande. Selon l`éditorial du Dr KOMIN François dans CIVITAS, avril 2010 n2 : (bulletin ivoirien d`éducation civique), plusieurs acteurs interviennent dans la chaîne malveillante de la contrefaçon et de la contrebande ; fabricants sans foi ni loi, contrebandiers perfides, fonctionnaires corrompus, commerçants peu scrupuleux et au bout de la chaîne les consommateurs. Des personnes ont crié haro sur la contrebande avec une verve enflammée contre ces acteurs et ont considéré les consommateurs comme de simples victimes. A regarder de plus près, le consommateur, destinataire final des produits de contrebande et de contrefaçon, est au cur de cette monstrueuse machine mercantile qui, en fait, est une grosse machination pour tirer profit du =`gros nigaud« qu`il est car tous profitent de lui et lui ne profite nullement de la contrebande et de la contrefaçon, sauf de cette naïve joie éphémère avant de se rendre compte de la grande escroquerie dont il est victime. On peut

regrouper les consommateurs en deux catégories : d`une part, les amateurs, demandeurs de produits qu`ils savent pertinemment de contrebande et de contrefaçon, mal faits, et d`autre part, des ignorants, ou parfois des opportunistes pour ces derniers, il faut les inviter à faire plus attention. Ils doivent examiner un peu plus minutieusement les produits qu`ils comptent acquérir en gardant toujours à l`esprit que tous les produits sont susceptibles de contrebande ou de contrefaçon. C`est pour eux que les entreprises mettent en place des systèmes d`information et de conseils pratiques. Par contre, pour la première catégorie de consommateurs, le mal est plus profond tant les motivations qui les animent sont diverses : le luxe ne doit pas Otre réservé qu`aux riches ; la marque est un détail qui ne mérite pas qu`on paie le prix fort ; ce ne sont pas quelques contrebandes ou contrefaçons qui vont faire tomber une telle grosse boite ; ou de façon plus ivoirienne : « ce n`est pas à cause de CD piratés qu`un tel ne pourra plus chanter. » Et pourtant les conséquences sont évidentes, dramatiques ; des emplois perdus, des entreprises fermées. « Au cours d`une épidémie de méningite au Niger en 1985, plus de 50.000 personnes ont reçu des faux vaccins provenant d`un don d`un autre pays qui les croyait sUrs. La contrebande et la contrefaçon a été à l`origine de 2500 décès. La consommation de sirop contre le taux contenant du paracétamol préparé avec du diéthylène glycol, un produit chimique toxique utilisé comme antigel, a provoqué 89 décès en Haïti en 1985 et 30 décès de nourrissons en Inde en 1998. » (Aide mémoire n° 275 de novembre 2003 de l`OMS.). Plus près de nous, en Côte d`ivoire (2009), une commerçante, pensant rajouter du sucre vanillé pour agrémenter la bouillie qu`elle vend, empoisonne les populations d`Ahounienfoutou, un village de Bongouanou. Et si tous ces drames ne vous émeuvent pas, refusez tout simplement de financer le crime organisé en pensant à ces

blanchisseurs d`argent sale, ces grands escrocs des mafias russes, italiennes ou chinoises qui bien souvent sont à la base de la contrebande et de la contrefaçon. Les grandes entreprises installées sur le territoire douanier du district d`Abidjan telles que Nestlé, Unilever, Imperial Tabacco Group, Sanofi, Uniwax en font les frais. Ces entreprises honnêtes et citoyennes se retrouvent confrontées à des concurrents particulièrement déloyaux et très actifs qui ~uvrent dans l`ombre et usurpent ainsi leur savoir-faire, les dépossèdent de leur image, de leur réputation et des fruits de lourds investissements consentis dans la recherche et le développement, le marketing et la communication. L`Etat, vit essentiellement des ressources fiscales car par définition la contrebande et la contrefaçon sont des économies souterraines qui échappent au trésor public, à la douane et aux impôts. Dans le district d`Abidjan, la contrebande représente des risques sociaux qui entravent la sécurité de l`emploi pour des milliers de travailleurs. L`un des secteurs les plus touchés est le textile à cause de la culture du port du pagne des ivoiriens et l`attrait économique qu`il représente pour les contrebandiers et les contrefacteurs. En effet, depuis les trois dernières années, 5850 emplois ont été perdus dans le secteur du textile. De 2005 à 2007, la société Uniwax, s`est séparée de 450 employés sur un total de 860. Tout comme Uniwax les autres sociétés telles que la cotonnière Ivoirienne (Cotivo), Utexi, Challenger (ex Wrangler) et les établissements Robert Gonfreville (ERG) sont aux abois. Cette dernière, située à Bouaké est plongée dans une situation critique. Ces trois entités (DOPA pour l`égrenage du coton, FTG pour la filature et IVTEX qui se charge de l`impression et de la teinture des tissus) ne fonctionnent plus à plein temps occasionnant une perte de plus de 500 emplois. Aujourd`hui, la gravité des problèmes que pose la contrebande n`est pas toujours perçue par le grand public, voire par ceux

qui doivent le réprimer. Le phénomène de contrebande est encore trop souvent appréhendé par le prisme d`anecdotes échangées sur les =`bonnes affaires =`. Par exemple l`achat, à un prix intéressant, de fausses grandes marques qui ont atteint le marché du district d`Abidjan par des réseaux de contrebande. Encore considérées comme des infractions mineures, la contrebande et la contrefaçon industrielle et commerciale continuent de fragiliser le tissu industriel ivoirien en générale et celui du district d`Abidjan en particulier. Avec à la clé des baisses drastiques des contributions des entreprises au budget de l`Etat sans compter le danger public qu`elles représentent à cause des secteurs sensibles comme celui des produits pharmaceutiques où le danger touche directement la vie humaine.

Alors les questions consistent à savoir :

-A une époque oi la société prône les principes de précaution, oi les entreprises réaffirment leur engagement à l'égard de la santé et de la protection du consommateur, peut-on vraiment s'accommoder des risques de la contrebande ?

- Malgré l'existence et la mise en place de mesures réglementaires et de surveillance pour la réduction de la contrebande, Pourquoi elle est toujours récurrente dans le district d'Abidjan ?

Les réponses se retrouvent dans les failles du système de contrôle ou d`inspection des marchandises aux entrées routières du district d`Abidjan, aussi dans les difficultés d`application de sanctions pénales ou des réglementations aux acteurs. Ainsi pourrait-on se poser les questions centrales suivantes:

1-Pourquoi y a t-il des risques économiques politiques, sociaux et sanitaires lorsqu'il y a des failles dans le système de contrôle des marchandises aux entrées routières du district d'Abidjan d'une part et dans l'application des droits et taxes d'autre part?

2-Quels sont les impacts de la contrebande sur l'état d`une part et sur la population entière d'autre part?

3-Quels types de proposition de solutions doit-on envisager pour réduire le phénomène à l'étude?

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984