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Profil épidémiologique et clinique du vitiligo aux cliniques universitaires de Kinshasa

( Télécharger le fichier original )
par Christian MUTEBA BASEKE
Université de Kinshasa - Spécialiste en dermatologie 2012
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE DE KINSHASA

    FACULTE DE MEDECINE

    DEPARTEMENT DES SPECIALITES
    SERVICE DE DERMATOLOGIE

    PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE ET CLINIQUE DU

    VITILIGO AUX CLINIQUES UNIVERSITAIRES

    DE KINSHASA

    Par
    Christian MUTEBA BASEKE
    Docteur en Médecine

    Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Spécialiste en Dermatologie

    Promoteur : Professeur Dr Simon MAZEBO PAKU Co-Promoteur : Dr Véronique KAKIESSE MUSUMBA

    EPILOGUE

    « L'ange de l'Eternel campe autour de ceux qui le craignent et les délivre. Goutez et voyez que l'Eternel est bon ! Bienheureux l'homme qui se confie en lui ! ~

    DRB,< PS 34 :7-8>

    3
    DEDICACE

    -A mon feu et regretté Père Pierre MUTEBA,

    -A ma très chère Mère Célestine MBULA,

    -A ma très chère Epouse Chérie Odette NKANU,

    -A mes enfants adorés Henock BASEKE, Naomie NTANGA et Pierre BASEKE, -A mes chers Oncles et Tantes,

    -A mes Fr~res et Soeurs,

    Je dédie ce travail.

    4
    REMERCIEMENTS

    Nous rendons des multiples actions de grâce au DIEU Très Haut notre Seigneur JESUS-CHRIST, pour nous avoir donné la vie, la force, la bonne santé, les moyens et l'intelligence afin de rédiger ce travail.

    Ce travail a été rendu possible grâce à la contribution de plusieurs personnes dont nous nous faisons l'honneur de citer à travers ces lignes, une façon pour nous de leur exprimer notre gratitude.

    Notre reconnaissance spéciale se porte vers le Professeur et Maître Docteur Simon MAZEBO PAKU Promoteur de ce travail pour votre encadrement dont nous avons largement bénéficié durant notre formation ;

    Au Professeur Docteur David KAYEMBE LUBEJI, Chef du Département des Spécialités pour vos conseils et suggestions dans la rédaction de ce travail;

    Aux Professeurs Docteurs BUNGA, MATANDA, SITUAKIBANZA et KASSIAM pour votre soutien scientifique dans la rédaction de cette étude ;

    Au Professeur Docteur KAIMBO nous vous présentons toute notre reconnaissance ;

    Au Docteur Véronique KAKIESSE MUSUMBA, Chef de Service de Dermatologie pour votre encadrement durant toute notre formation et votre soutient dans la rédaction de cette étude. Votre rigueur scientifique nous a permis d'Ttre ce que nous sommes en ce jour ;

    Aux Docteurs BANGABIAU et MUSWIBWE pour vos suggestions dans la rédaction de ce travail et votre encadrement scientifique durant notre parcours de formation en Dermatologie;

    Que les Docteurs TSHIMANGA, KANUNYANGI, NYEMBWE, KELEKELE trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude ;

    Aux Docteurs BOKOKO, MAYUBA, NKWEMBE, ITEKE, NZEGE, SEUDJIP, NGONGO, DILONDI, KASEREKA, ALI-RISASI, NDUHURA, BAZEBI pour votre soutient ;

    Nous exprimons nos remerciements à tous les personnels paramédicaux et administratifs du Service de Dermatologie et du Département des Spécialités ; qu'ils trouvent l'expression de notre gratitude pour tous les services qu'ils nous ont rendus.

    RESUME

    Contexte : le vitiligo est la plus fréquente des hypomélanoses acquises, il touche 1,5-2% de la population mondiale, sans prédominance de sexe ou d'origine ethnique. Il peut survenir à tout âge, bien que 50% des personnes atteintes de vitiligo le développent avant l'âge de 25 ans.

    Objectif : déterminer le profil épidémiologique et clinique du vitiligo dans notre milieu, en vue d'en améliorer la prise en charge thérapeutique et psychosociale.

    Méthodes : étude de type documentaire, conduit du 01/01/2000 au 31/12/2009, au Service de Dermatologie des Cliniques Universitaires de Kinshasa.

    Résultats : notre étude a porté sur 204 patients atteints de vitiligo (1% des dermatoses). Quatre-vingt-cinq étaient de sexe masculin (41,6%) et 119 de sexe féminin (58,3%), soit un sex-ratio H/F de 0,7. L'kge moyen était de 28,8 ans, le patient le moins âgé avait 1 an et le plus âgé avait 93 ans, tous les patients étaient de race noire et la tranche d'kge la plus atteinte était celle de 0-10 ans. La localisation élective était photo-exposée, la forme clinique non-segmentaire était prédominante (56%). Les maladies associées étaient principalement le diabète sucré (9%) et les eczémas (5%). La canitie était retrouvée dans 3% des cas.

    Conclusion : la fréquence du vitiligo aux C.U.K est de 1% par rapport à l'ensemble des dermatoses, le sexe féminin est le plus atteint, la tranche d'kge de =10 est la plus affectée, la localisation élective est photo-exposée.

    TABLE DES MATIERES

    EPILOGUE i

    DEDICACE ii

    REMERCIEMENT iii

    RESUME v

    TABLE DES MATIERES vi

    LISTE DES FIGURES viii

    LISTE DES TABLEAUX ix

    LISTE D'ANNEXE x

    LISTE DES ABREVIATIONS xi

    INTRODUCTION 1

    CONTEXTE SCIENTIFIQUE ET INTERET 1

    BUT 2

    OBJECTIFS 2

    HYPOTHESES 3

    CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITTERATURE ET GENERALITE 4

    1.1. HISTORIQUE ET DEFINITION 4

    1.2. EPIDEMIOLOGIE 4

    1.3. ETIOPATHOGENIE 4

    1.4. PHYSIOPATHOLOGIE 5

    1.5. MANIFESTATIONS CLINIQUES 6

    1.6. DIAGNOSTIC 10

    1.7. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL 10

    1.8. EVOLUTION 10

    1.9. TRAITEMENT 11

    CHAPITRE 2. MATERIEL ET METHODE 14

    2.1. CADRE ET PÉRIODE D'ÉTUDE... 14

    2.2. TYPE D'ETUDE 14

    2.3. ECHANTILLONNAGE 14

    2.4. CRITÈRES D'INCLUSION 14

    2.5. CRITÈRES D'EXLUSION 14

    2.6. PARAMÈTRES D'INTÉRÊT 15

    2.7. MOYENS LOGISTIQUES 15

    2.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES 15

    2.9. DÉFINITIONS OPÉRATIONNELLES 16

    2.10. DEROULEMENT DU TRAVAIL 16

    2.11. ANALYSES DES DONNEES 16

    8
    CHAPITRE 3. RESULTATS 17

    3.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUE ET EPIDEMIOLOGIQUE 17

    3.2. ASPECTS CLINIQUE 20

    3.3. DONNEES PARACLINIQUES 24

    CHAPITRE 4. DISCUSSION 26

    4.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUE-EPIDEMIOLOGIQUE 26

    4.2. ASPECTS CLINIQUE 28

    4.3. DONNEES PARACLINIQUES 31

    LIMITES ET FORCES DU TRAVAIL 32

    CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 33

    CONCLUSIONS 33

    RECOMMANDATIONS 34

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 35

    ANNEXE 41

    LISTES DES FIGURES

    Figure 1. Evolution annuelle des cas de vitiligo 17

    Figure 2. Répartition du vitiligo selon le sexe 18

    Figure 3. Répartition selon les groupes d'ges 18 Figure 4. Localisation du vitiligo par segment du corps en fonction du sexe 20 Figure 5. Localisation par segments du corps en fonction des groupes d'âge 21 Figure 6. Pathologies non dermatologiques associées au vitiligo 23

    LISTES DES TABLEAUX

    Tableau I. Répartition des patients par province d'origine 19

    Tableau II. Répartition selon les catégories socio-économiques 19

    Tableau III. Formes clinique du vitiligo 21

    Tableau IV. Pathologies dermatologiques associées 22

    Tableau V. Répartition selon l'antécédent des hypomélanoses 23

    Tableau VI. Bilan sanguin réalisé 1 24

    Tableau VII. Bilan sanguin réalisé 2 24

    Tableau VIII. Bilan sanguin réalisé 3 25

    Tableau IX. Données histopathologique 25

    LISTE D'ANNEXE

    Annexe : Fiche de collecte des données 41

    LISTE DES ABREVIATIONS.

    1. G.A. : Genito-anale

    2. M.I. : Membres inferieures

    3. M.S. : Membres supérieures

    4. R.D.C. : République Démocratique du Congo

    5. C.U.K. : Cliniques Universitaires de Kinshasa

    6. A.A.N. : Anticorps Anti-Nucléaires

    7. Cel LE. : Cellules de Hargraves

    8. H.T.A. : Hypertension Artérielle

    9. ATCD : Antécédents

    10. J.-C : Jésus-Christ

    11. Gen. : Généralisé

    12. Fig. : Figure

    13. VNS : Vitiligo non segmentaire

    14. VS : Vitiligo segmentaire

    15. UNIKIN : Université de Kinshasa

    INTRODUCTION

    CONTEXTE SCIENTIFIQUE ET INTERET

    Le vitiligo est une affection cutanée acquise caractérisé par des zones de dépigmentation épidermique complète. Il est la plus fréquente des hypomélanoses acquises (1). C'est une pathologie cosmopolite qui touche environ 1,5 à 2 % de la population mondiale, sans distinction de sexe, ni d'origine ethnique (2). Il peut se manifester à n'importe quel âge, quoiqu'environ 50% des personnes le développent avant l'âge de 25 ans (3).

    Toutefois, la controverse concernant son étiopathogénie est toujours d'actualité.

    Dans son évolution, le vitiligo est associé à des multiples phénomènes morbides parmi lesquels on note, entre autres, le mélanome, le syndrome dépressif (4 - 6).

    Les conséquences sociales du vitiligo sont multiples et variées. Parmi elles on rapporte la stigmatisation dans la société, la perte d'emploi, le divorce.

    Cette pathologie peut également être associée à certaines maladies endocriniennes et ou auto-immunes comme les maladies thyroïdiennes, la maladie d'Addison, le diabète sucré, l'anémie pernicieuse et l'alopécie areata (2, 7).

    Dans les pays industrialisés, la prévalence du vitiligo varie selon les pays. En France, il touche 900.000 à 1.200.000 personnes alors qu'aux Etats Unis d'Amérique sa prévalence est évaluée à 0,38 % (4, 5).

    Dans les pays émergents sa prévalence varie également selon les pays. En Chine, elle est estimée à 0,56 % alors qu'elle est de 1,8 % et 0,9 % respectivement en Inde et au Singapour (8 - 10).

    Dans les pays en développement, les études sur le vitiligo sont limitées. Dans les pays oil elles ont été réalisées comme au Nigeria, sa prévalence est de 3 % et au Sénégal, elle est de 1 % (11, 12).

    En République Démocratique du Congo, nous n'avons pas retrouvé d'étude sur le vitiligo dans la littérature.

    Quoique les maladies reconnues comme souvent associées au vitiligo soient fréquentes dans notre milieu, aucune comorbidité n'a été établie (13, 15). Devant l'absence des données sur cette affection dermatologique, il a été initié le présent travail.

    BUT

    Le but de ce travail est de déterminer le profil épidémiologique et clinique du vitiligo, en vue d'en améliorer la prise en charge thérapeutique et psychosociale.

    .

    OBJECTIFS

    Objectif général

    L'objectif général de la présente étude est d'évaluer l'ampleur du vitiligo dans notre milieu de travail.

    Objectifs spécifiques

    Cet objectif général est sous-tendu par les objectifs spécifiques ci-

    après:

    1. décrire les caractéristiques sociodémographiques des personnes atteintes de vitiligo,

    2. déterminer la fréquence hospitalière de cette maladie,

    3. ressortir les données cliniques et paracliniques disponibles.

    HYPOTHESES

    La présente dissertation scientifique se focalise sur les hypothèses suivantes :

    1. le vitiligo est une affection présente dans notre milieu,

    2. sa fréquence n'est pas différente de celles décrites dans d'autres pays en développement,

    3. ses caractéristiques cliniques et paracliniques épousent celles observées ailleurs.

    Chapitre 1. REVUE DE LA LITTERATURE ET GENERALITES

    Le présent chapitre aborde différents aspects du vitiligo.

    1.1. HISTORIQUE ET DEFINITION

    Le mot "Vitiligo" est dérivé du mot latin «vitulum», qui signifie une «tache blanche» (16). Le vitiligo est connu depuis la nuit des temps puisqu'il est mentionné sur le papyrus d'Ebers (2500 ans av. J - C) (17).

    Il est défini comme une affection cutanée acquise caractérisée par des zones de dépigmentation épidermique complète.

    1.2. EPIDEMIOLOGIE

    Le vitiligo touche 1 personne sur 50 à 100 de la population mondiale avec 10 à 30 % de formes familiales. Ce n'est donc pas une maladie rare (18). C'est une maladie cutanée relativement commune dont la fréquence est de 0,1 à 2 % (19). Les adultes et les enfants des deux sexes sont indifféremment touchés. Les femmes constituent le plus grand nombre en consultation probablement à cause de la stigmatisation dont elles sont l'objet dans la société (20). Toutefois, dans la majorité des cas, le vitiligo signalé commence au cours de la période de croissance active. Presque la moitié des patients le développe avant l'âge de 20 ans et près de 70 - 80 % avant l'âge de 30 ans (21).

    1.3. ETIOPATHOGENIE

    L'étiopathogénie du vitiligo est encore mystérieuse même si plusieurs éléments du puzzle sont identifiés, le ou les mécanismes à l'origine de la disparition des mélanocytes restant mal connus (22).

    Schématiquement on peut penser qu'interviennent deux types de facteurs :

    1.3.1. Facteurs prédisposant : intervention d'anticorps, de facteurs toxiques pour le mélanocyte (radicaux libres, neuromédiateurs, etc.), d'anomalies des molécules d'adhésion des mélanocytes qui mettent les mélanocytes dans une situation de fragilité.

    1.3.2. Facteurs révélateurs : ils vont révéler le vitiligo en faisant apparaître les taches : frictions mécaniques, pressions continues sur la peau, blessures, stress. La destruction progressive des mélanocytes va entraîner un « dépeuplement » de l'épiderme avec pour conséquence l'apparition d'une dépigmentation visible à l'oeil nu (23).

    Un déficit en catalase et en thioredoxine réductase, deux des principales enzymes de détoxication, a été démontré chez les patients atteints de vitiligo (24).

    1.4. PHYSIOPATHOLOGIE

    Plusieurs théories sont exploitées ces dernières décennies mais tous ont un point commun : la destruction localisée des mélanocytes sur le site atteint de l'épiderme.

    1.4.1. Théorie génétique : chez 20 - 30 % des personnes atteintes, on signale des antécédents familiaux positifs (3). Le vitiligo a été signalé chez les jumeaux identiques (25). La maladie semble associée à des différents marqueurs de l'antigène d'histocompatibilité (HLA) chez différents groupes ethniques et plus de 4 locus génétiques pourraient être impliqués (26, 27).

    La proportion de patients ayant des antécédents familiaux positifs varie d'une région du monde à l'autre. En Inde, en particulier, il va de 6,25 - 18 %. Dans d'autres études, il est plus élevé que 40 %. Le mode de transmission du vitiligo est assez complexe. Il est probablement polygénique avec une pénétrance variable (28).

    1.4.2. Théorie auto-immune : la destruction de mélanocytes est provoquée par les lymphocytes T cytotoxiques activés (29). Cadrant avec cette théorie, on note que les patients atteints de vitiligo ont généralement une prévalence accrue de troubles auto-immuns, y compris le diabète sucré insulinodépendant, l'anémie pernicieuse, la thyroïdite, la maladie d'Addison, le lupus érythémateux, l'hépatite auto-immune, la pelade etc. (30).

    1.4.3. Théorie neurale : se fonde sur l'interaction entre mélanocytes et les cellules nerveuses adjacentes. On suppose que l'altération de la mélanogenèse menant à la mort des mélanocytes serait due à l'accumulation de médiateurs neurochimiques (31).

    1.4.4. Théorie de l'autodestruction : ou les mélanocytes sont détruits par des radicaux libres intermédiaires ou des métabolites qui se forment lors de la biosynthèse de la mélanine (32).

    1.4.5. ADN du cytomégalovirus a été identifié sur la peau touchée et non affectée de certains patients atteints de vitiligo, suggérant l'hypothèse du vitiligo induit par le CMV (33).

    1.4.6. Facteurs extrinsèques sont aussi cités. Il est essentiel d'obtenir les détails d'une histoire de stress émotionnel, de consommation de drogues, d'infections, de traumatismes (phénomène de Koebner) existant avant l'apparition de lésions du vitiligo (34).

    1.5. MANIFESTATIONS CLINIQUES

    Le vitiligo est caractérisé par des macules et des plaques d'un blanc crayeux, bien délimitées et présentant une bordure convexe sur la peau. Les macules sont rondes et / ou de forme ovale, souvent avec des marges festonnés (34). La taille des macules peuvent varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres avec les lésions affectant la peau et/ou les muqueuses. En général, les lésions sont asymptomatiques, les démangeaisons ou les brûlures peuvent

    précéder ou accompagner l'apparition des lésions chez quelques patients (35). Parfois, les lésions du vitiligo peuvent commencer à se former autour d'un naevus pigmentaire (36) (naevus de Sutton, Leucoderme aquisitum centrifuge), puis évoluer vers d'autres régions (37).

    Même si une partie quelconque de la peau et / ou des muqueuses est susceptible de développer le vitiligo, la maladie a une prédilection pour les régions normalement hyperpigmentées comme le visage, l'aine, les aisselles, aréole et des organes génitaux.

    En outre, les lésions peuvent se développer dans d'autres parties du corps comme les chevilles, coudes, genoux, qui sont soumis à des traumatismes répétés ou frictions (phénomène de Koebner). En cas de maladie étendue, les lésions sont réparties de façon symétrique (38) avec une distribution exclusive cutanée ou des muqueuses. Le Lip-tip syndrome, une autre variante du vitiligo est caractérisée par une dépigmentation des phalanges et les lèvres (39).

    1.5.1. Morphologies du vitiligo

    1.5.1.1. Vitiligo trichrome: il est reconnu par la présence d'une étroite zone élargie de couleurs intermédiaires entre une macule du vitiligo et la peau pigmentée entourant normale. Hann et al. (41) ont mis en évidence ses caractéristiques cliniques et histopathologique, et ont conclu qu'il s'agissait d'une variante du vitiligo instable. Le type du vitiligo cocarde est une variante du vitiligo trichrome (42).

    1.5.1.2. Vitiligo Quadri-chrome: vitiligo trichrome plus une quatrième couleur (brun foncé) présente aux sites de dépigmentation périfolliculaire, habituellement dans les phénotypes de la peau plus foncée (40).

    1.5.1.3. Vitiligo Penta-chrome: c'est une variante rarement rencontrée dans lequel il y a un affichage séquentiel de blanc, du beige, du brun, de l'hyperpigmentation bleu-gris et la peau normale. Les individus à la peau noire sont prédisposés à souffrir de ce trouble (43).

    1.5.1.4. Vitiligo Blue: il correspond généralement aux macules du vitiligo survenant sur le site d'hypomélanose post-inflammatoire.

    1.5.1.5. Vitiligo inflammatoire: il s'agit d'une entité qui peut se révéler érythémateuse sur le pourtour de la macule vitiligineuse avec démangeaisons fréquentes et / ou de brûlure (43).

    1.5.2. Formes clinique du vitiligo (40).

    La communauté dermatologique sépare cette maladie en 2 entités : le vitiligo segmentaire d'un côté et le vitiligo non-segmentaire d'un autre côté.

    a) Vitiligo non-segmentaire : c'est la forme la plus fréquente. L'extension de la maladie est très variable et « généralisé » ne signifie pas forcément étendu. Les lésions apparaissent sous formes de plaques achromiques, dépigmentées, bilatérales sur le corps, parfois symétriques. L'ge de début est très variable. L'extension est imprévisible, ainsi l'atteinte peut rester localisée pendant de nombreuses années ou s'étendre plus ou moins rapidement à différentes zones du corps.

    b) Vitiligo segmentaire : c'est une entité à part. Il s'agit d'une forme très localisée du vitiligo se développant plus souvent chez l'enfant ou l'adulte jeune. La maladie n'atteint qu'une zone limitée du tégument, qui suit le plus souvent le territoire segment de formation de la peau ou d'un nerf sensitif cutané. Cette dernière topographie expliquerait la théorie traumatique neurologique avancée par certains. En effet, il est parfois retrouvé une histoire de traumatisme à proximité du nerf dans le territoire duquel apparaît secondairement le vitiligo. Cette forme se développe rapidement en quelques semaines ou mois, puis reste stable sans autre évolution à distance.

    1.5.3. Vitiligo infantile

    Les caractéristiques morphologiques du vitiligo chez l'enfant sont plus ou moins identiques à ceux de vitiligo chez l'adulte. Fait intéressant, il y a eu une augmentation régulière de l'incidence de vitiligo chez les enfants au cours des 2 dernières décennies (45).

    1.5.4. Associations du vitiligo avec d'autres maladies

    1.5.4.1. Associations cutanées

    Le vieillissement prématuré des cheveux, leukotrichia, Halo naevique, la canitie, le lichen plan et la pelade sont fréquemment rapportés en association avec le vitiligo (46). D'autres affections cutanées comme la dermatite herpétiforme, le naevus géant congénital mélanocytaire avec neurotization, l'urticaire chronique, le depigmentosus naevus, la lucite polymorphe et le mélanome malin ont également été enregistrés en association avec le vitiligo (47). En outre, le psoriasis vulgaris survenant simultanément chez le même patient a récemment été décrit (48). Les autres sites intéressants d'associations auto-immunes sont la morphée et la thyroïdite de Hashimoto (49).

    1.5.4.2. Associations oculaires

    Le syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada, une poliose avec panuvéite peuvent être associés au vitiligo. Bien que l'acuité visuelle ne soit pas souvent affectée chez les patients atteints de vitiligo, les anomalies choroïdiennes peuvent être détectées et une iritis (50).

    1.5.4.3. Associations systémiques

    Les troubles systémiques comme l'hypo / l'hyperthyroïdie, le diabète sucré, la maladie d'Addison, l'anémie pernicieuse sont quelques-unes des maladies qui peuvent s'associer au vitiligo (51). Lauto-immunité et les réponses immunitaires sont d'une importance primordiale dans le vitiligo (52).

    1.5.4.4. Association avec le mélanome

    Une étude suggère que l'apparition du vitiligo chez les patients atteints de mélanome métastatique laisse présager une survie plus longue que prévu. Mais elle n'a pas pu déterminer si le vitiligo causait un retard de croissance de la tumeur ou si le vitiligo était causé par le mélanome (53).

    1.6. DIAGNOSTIC

    Le diagnostic du vitiligo est clinique, c'est-à-dire etabli après un examen minutieux. Il n'existe aucun critère biologique spécifique. L'examen à la lumière de Wood permet de mieux observer les taches du vitiligo mais surtout d'apprécier si le déficit mélanocytaire est partiel ou total. Parfois le recours à une biopsie cutanée est utile pour le différencier d'autres lésions associées à une anomalie de la coloration de la peau. Elle montre alors une absence de pigment melanique et de melanocytes dans la peau lesionnelle. Dans la plupart des cas, cette biopsie n'est pas nécessaire (54).

    Il est important de noter que l'échelle du Vitiligo Area Scoring index (VASI) a recemment ete elaboree par Hamzavi et coll (55) afin de quantifier l'ampleur de la maladie et l'amélioration suite au traitement.

    1.7. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

    Le vitiligo doit être distingue des autres depigmentations acquises et congenitales telles : le pityriasis versicolor, le depigmentosus naevus, la goutte hypomelanique idiopathique, la sclerose systemique, le pityriasis alba, l'hypopigmentation post-inflammatoire, la lèpre, le leucoderme associes au melanome, le leucoderme chimique, le piebaldisme, le psoriasis, le lupus discoïde, la sclerodermie (56).

    L'examen à la lumière de Wood permet de faire le diagnostic dans la majorité des cas.

    1.8. EVOLUTION

    organique à long terme en dehors des cas où il est associé à d'autres maladies auto-immunes qui évoluent pour leur propre compte. De ce fait, L'autonomie et pronostic vital ne sont pas compromis par le vitiligo (18).

    1.9. TRAITEMENT

    Il existe différentes modalités thérapeutiques pour le vitiligo et plusieurs thérapies combinées peuvent être utilisées.

    1.9.1. Thérapies médicales (58).

    Les traitements par voie topique peuvent réduire l'apparence des taches dépigmentées en cas de vitiligo. Voici quelques-uns des plus couramment utilisés.

    1.9.1.1. Corticoïdes

    Les crèmes stéroïdes peuvent être utiles dans la repigmentation des taches décolorées, surtout si elles sont appliquées dans les premiers stades de la maladie. Les médecins prescrivent souvent une légère crème topique de corticoïdes pour les enfants de moins de 10 ans et une plus forte pour les adultes. 1.9.1.2. Photochimiotherapie au psoralène

    Aussi appelée Puva-thérapie, c'est probablement le traitement efficace en cas de vitiligo. Le psoralène est un médicament contenant des produits chimiques qui réagissent avec la lumière ultraviolette pour provoquer un noircissement de la peau.

    a) Photochimiotherapie au psoralène topique : souvent utilisée pour les personnes ayant un petit nombre de taches dépigmentées qui affectent une partie limitée du corps, elle est aussi utilisé pour les enfants de 2 ans et plus. Les traitements sont effectués dans un cabinet du médecin sous la lumière artificielle UVA une ou deux fois par semaine.

    b) Photochimiotherapie au psoralène oral : elle est utilisée pour les personnes atteintes de vitiligo étendu (affectant plus de 20 pour cent de l'organisme) ou

    pour les personnes qui ne répondent pas au traitement topique Puva. Le psoralène oral n'est pas recommandé pour les enfants de moins de 10 ans car il augmente le risque des dommages aux yeux (la cataracte). La dose prescrite de psoralène doit être prise par voie orale environ 2 heures avant l'exposition aux UVA de la lumière artificielle ou au soleil.

    1.9.2. Dépigmentation

    Elle implique la décoloration du reste de la peau pour correspondre à des zones qui sont déjà décolorées. Pour les personnes qui ont le vitiligo sur plus de 50 pour cent de leur corps, la dépigmentation peut-être la meilleure option de traitement.

    1.9.3. Traitements chirurgicaux

    Le traitement chirurgical ne doit être envisagé qu'après un traitement médical approprié est fourni. Les techniques chirurgicales sont longues et coûteuses, elles sont appropriées seulement pour les patients soigneusement sélectionnés qui ont le vitiligo qui a été stable pendant au moins 3 ans.

    a) Greffes de peau autologue : le médecin prélève des greffons sur la peau saine (site donateur) et les place sur les zones dépigmentées (site bénéficiaire). Il existe plusieurs complications possibles de la peau autogreffée, les infections peuvent se produire au site donateur ou au site destinataire. Sur les sites destinataire et donneur, peuvent se développer des cicatrices, un aspect de pavé, ou une pigmentation inégale, ou peut ne pas repigmenter.

    b) Ampoules greffes : dans cette procédure, le médecin crée des cloques sur la peau pigmentée à l'aide de la chaleur, d'aspiration, ou un froid glacial. Les sommets des ampoules sont ensuite découpés et transplanté à une surface de peau dépigmentée. Les risques comprennent des cicatrices vicieuses et le manque de pigmentation.

    c) Micropigmentation (tatouage) : cette procédure consiste à implanter des pigments dans la peau avec un instrument spécial chirurgical. Il fonctionne le

    mieux sur les lèvres, notamment chez les personnes à la peau foncée. Le tatouage a tendance à s'estomper avec le temps.

    d) Greffes de mélanocytes : dans cette procédure, le médecin prélève un échantillon de la peau normale et le place dans un milieu de culture cellulaire pour cultiver les mélanocytes. Lorsque les mélanocytes dans la solution de culture se sont multipliés, on réalisera les greffes dans les zones de peau dépigmentées. Cette procédure est encore expérimentale.

    1.9.4. Thérapies complémentaires

    a) Ecrans solaires : les crèmes solaire contribuent à protéger la peau contre les coups de soleil et des dommages à long terme.

    b) Cosmétiques : il s'agit de couvrir les taches dépigmentées avec des maquillages et les lotions de bronzage.

    c) Autres : un certain nombre d'autres thérapies ont été mises à l'essai pour les patients atteints de vitiligo. La thérapie au goudron pour le vitiligo a été décrite par Urbanek (59).

    Les suppléments vitaminiques qui se sont avérés bénéfiques pour le vitiligo incluent la vitamine E (200 à 400 UI), la vitamine C, l'acide folique, la vitamine B12, et les multivitamines à dose élevé (60), le ginkgobiloba oral a démontré son efficacité lors d'essais randomises pour les patients dont le vitiligo est limité et de progression lente (61). Une crème topique de pseudocatalase (utilisée deux fois par jour) avec ou sans thérapie au rayonnement ultra-violet, a pu induire une repigmentation chez certains patients (62).

    d) Soutien psychologique : le soutien psychologique est très important. Le préjudice esthétique est souvent très mal vécu du fait du retentissement social. En effet le regard des autres, voire leur rejet sont très difficiles à vivre surtout chez le sujet brun-noir oil le contraste avec la peau saine est très important.

    Chapitre 2. MATERIEL ET METHODES

    2.1. Cadre et période d'étude

    Le présent travail a été réalisé au Service de Dermatologie des Cliniques Universitaires de Kinshasa durant la période allant du 01 janvier 2000 au 31 décembre 2009.

    2.2. Type d'étude

    Notre étude était une revue documentaire et descriptive des cas de vitiligo fondée sur les dossiers médicaux des patients ayant consulté pour le vitiligo au Service de Dermatologie des C.U.K.

    2.3. Echantillonnage

    Notre échantillon a été de convenance.

    2.4. Critères d'inclusion

    Tout dossier médical portant le diagnostic de vitiligo était inclus dans ce travail et avait fait l'objet d'une revue documentaire à la recherche des variables d'intér~t.

    2.5. Critères d'exclusion

    2.6. Paramètres d'intérêt

    Les paramètres d'intér~t ont été :

    1. les données sociodémographique et épidémiologique (âge, sexe, région d'origine, race, catégorie socio-économique) ;

    2. les données cliniques (antécédents, symptomatologie, diagnostic clinique) ;

    3. les examens paracliniques (biopsie et biologie).

    2.7. Moyens logistiques

    Pour réaliser ce travail, nous avions utilisé :

    1. les registres des malades de la réception ;

    2. les dossiers médicaux ;

    3. des fiches de collecte des données ;

    4. un ordinateur ;

    5. des stylos.

    2.8. Considérations éthiques

    Toute information recueillie dans les dossiers retenus était restée confidentielle ; seule l'équipe de recherche y a eu accès. Les mesures de sécurité concernant la confidentialité ont été garanties par : l'anonymat, l'accès limité aux données, les fiches de collecte conservées dans un endroit sécurisé, impossibilité d'identifier les sujets lors de la publication des résultats de l'étude.

    2.9. Définitions opérationnelles

    Les catégories socio-économiques ont été définies selon la nomenclature de la facturation des patients aux C.U.K :

    - Tarif A : agents des C.U.K et leurs familles ;

    - Tarif ,IB1 : étudiants de l'UNIKIN ;

    - Tarif IB2 : agents de l'UNIKIN et leurs familles ;

    - Tarif IIA : payants cash ;

    - Tarif IIB : conventionnés, employé, expatriés.

    2.10. Déroulement du travail

    La collecte des dossiers médicaux s'était effectuée sur base du registre des malades de la réception.

    La collecte des données a été réalisée par des médecins internes en Dermatologie sous la supervision d'un senior. Les données récoltées ont été rapportées sur une fiche de collecte des données. Un contrôle de qualité a été réalisé par un superviseur avant la réception de la fiche.

    2.11. Analyses des données

    Les données ont été encodées et saisies à l'aide du logiciel Excel. L'analyse a été faite au logiciel SPSS 12.0.

    Ces données ont été exprimées en moyennes #177; écarts-types pour les variables quantitatives continues et en pourcentages pour des variables qualitatives.

    La statistique descriptive nous avait permis de présenter les données sous forme des tableaux de distribution de fréquence.

    Chapitre 3. RESULTATS

    Nos résultats sont présentés selon les rubriques qui suivent.

    3.1. Caractéristiques sociodémographique et épidémiologique

    Au terme de la présente étude 21.520 patients ont été reçus pour dermatoses et 250 d'entre eux souffraient du vitiligo. Malheureusement, seuls 204 (81,6 %) dossiers médicaux sur 250 ont répondu aux critères dudit travail.

    Ainsi cette étude s'était d'avantage intéressée aux seuls 204 patients dont l'ige moyen était de 28,8 ans #177; 16,38, avec des âges extrêmes de 1 an et 93 ans. Le sex-ratio H/F était de 0,7 en faveur des femmes. Tous les patients étaient de race noire. Sa fréquence était de 0,9 % et une moyenne de 20,4 patients par an.

    La figure 1 illustre que la fréquentation pour vitiligo avait évolué de manière croissante de 2000 à 2005, puis décroissante de 2006 à 2009.

    Figure 1. Evolution annuelle des cas de vitiligo

    Par rapport au sexe, une nette prédominance féminine a été notée (figure 2).

    Féminin
    58%

    Masculin
    42%

    Figure 2. Répartition du vitiligo selon le sexe

    Le groupe d'ge d' =10 ans était le plus atteint (23 %), voir figure 3.

    Figure 3. Répartition selon les groupes d'kges

    Tableau I. 5 pSED3t3Rn BIs Sat3eIN SEL SIRY3nREB'RI3g3ne

     

    Provinces

    n=204

    %

    Bandundu

    56

    27,4

    Bas-Congo

    67

    32,8

    Equateur

    15

    7,3

    Kasaï-Occidental

    17

    8,3

    Kasaï-Oriental

    30

    14,7

    Katanga

    6

    2,9

    Kinshasa

    1

    0,4

    Maniema

    4

    1,9

    Nord-Kivu

    1

    0,4

    Province-Oriental

    3

    1,4

    Sud-Kivu

    4

    1,9

     

    Il est noté que 32,8 % des patients étaient originaires du Bas-Congo.

    Tableau II. Répartition selon les catégories socio-économiques

    n=204

    Catégories Effectifs %

    A 36 17,6

    IB1 28 13,7

    IB2 10 4,9

    IIA 105 51,4

    IIB 25 12,25

    -A : agents des C.U.K et leurs familles, -,V1 1 1ptuB3:n21 BRIF 1 ,. ,1 , -,V1:11 X1IQAKBRIF 1 ,. ,1 EIIBNIAIP 3lMs , -IIA : payants cash, -IIB : conventionnés, employés, expatriés.

    3. 2. Aspects cliniques du vitiligo

    3.2.1. Localisations du vitiligo

    Celles-ci sont reprises de la figure 4 à la figure 5

    La tête était la localisation la plus rencontrée dans les deux sexes mais avec une nette prédominance masculine (figure 4).

    Légende : G.A : genito-anale, M.S. : membres supérieures, M.I. : membres inferieures, Gen. : généraliséFigure 4. Localisations du vitiligo par segment du corps en fonction du sexe

    Les groupes d'ge d' =10 et 11-20 ans ont été équitablement (19 cas) les plus atteints par les localisations genito-anale et à la tête, voir la figure 5.

    Effecifs

    20

    18

    16

    14

    12

    10

    4

    8

    0

    6

    2

    Tête Cou Tronc M.S. M.I. G.A. Gen

    Segments du corps

    =10ans

    11 à 20ans 21 à 30ans 31 à 40ans 41 à 50ans =51ans

    Légende : G.A : genito-anale, M.S. : membres supérieures, M.I. : membres inferieures, Gen. : généralisé

    Figure 5. Localisations par segment du corps en fonction des groupes d'ge

    3.2.2. Classification clinique du vitiligo

    Tableau III. Formes clinique du vitiligo

    n=204

    Formes clinique Effectifs %

    Non-segmentaire 114 55,8

    Segmentaire 90 44,1

    Il apparait que la forme non-segmentaire a été prédominante (55,8 %).

    3. 2.3. Association du vitiligo avec d'autres pathologies

    Celles-ci sont reprises dans le tableau 4 et la figure 6

    Tableau IV. Pathologies dermatologiques associées au vitiligo

    n=204

    Pathologies Effectifs %

    Acné 3 1,4

    Eczéma 10 4,9

    Eczématide 2 0,9

    Lichen-plan 4 1,9

    Scabiose 3 1,4

    vergeture 2 0,9

    Aucune 180 88,2

    Ce tableau indique que l'eczéma (4,9 %) était la pathologie dermatologique la plus associée.

    Le diabète sucré (9 %) était la pathologie associée la plus rencontrée telle que repris sur la figure 6.

    Aucune
    68%

    Diabète sucré
    9%

    Asthme
    8%

    Autres
    2%

    Sinusite
    7%

    H.T.A
    6%

    Légende : *Autres : Carie dentaire, entéropathie, Goutte, colite hémorragique, rétrécissement aortique, *H.T.A : Hypertension artérielle

    Figure 6. Pathologies non dermatologiques associées au vitiligo

    3.2.4. Antécédents des hypomélanoses

    Tableau V. Répartition selon l'antécédent d'hypomélanose

    n=204
    Hypomélanose Effectifs %

    Albinisme 1 0,4

    Canitie 7 3,4

    Vitiligo 1 0,4

    Aucune 195 95,5

    3.3. Données paracliniques

    Ces données sont indiquées du tableau 6 au tableau 9.

    Tableau VI. Bilan sanguin réalisé 1

     
     
     

    n=204

     
     

    Bilan

    Perturbé*
    n(%)

    Normal
    n(%)

    Non réalisén(%)

    Hépatique

    0(0)

    20(9,8)

    184(90,1)

    Inflammatoire

    18(8,8)

    21(10,2)

    165(80,8)

    Rénal

    1(0,4)

    23(11,2)

    180(88,2)

    Thyroïdien

    5(2,4)

    35(17,1)

    164(80,3)

     

    *Bilan perturbé : tout bilan avec des valeurs en dehors des limites normales

    Le bilan inflammatoire était perturbé dans 8,8 % des cas.

    Tableau VII. Bilan sanguin réalisé 2

     

    n=204

     
     

    Bilan

    Positif n(%)

    Négatif
    n(%)

    Non réalisén(%)

    AAN*

    2(0,9)

    2(0,9)

    200(98)

    Cel LE**

    0(0)

    4(1,9)

    200(98)

     

    *AAN : anticorps anti-nucléaires, **Cel LE : Cellules de Hargraves

    Ce tableau montre que les AAN étaient positifs dans 0,9 % des cas.

    Tableau VIII. Bilan sanguin réalisé 3

    n=204

    Glucose Effectifs %

    Hyperglycémie 6 2,9

    Hypoglycémie 0 0

    Normal 30 13,7

    Non réalisé 168 82,3

    Une hyperglycémie a été notée chez 2,9 % des patients.

    Tableau IX. Données histopathologique

    n=204

    Histopathologie Effectifs %

    Lichen-plan 1 0,4

    Lupus-érythémateux 1 0,4

    Vitiligo 4 1,9

    Non demandé 198 97

    Il se dégage de ce tableau que l'histopathologie était en faveur du vitiligo dans 1,9 % des cas.

    Chapitre 4. DISCUSSION

    Cette étude documentaire avait pour objectifs spécifiques de décrire les caractéristiques sociodémographiques des personnes atteintes de vitiligo, déterminer la fréquence de vitiligo aux C.U.K, ressortir les données cliniques et paracliniques disponibles.

    La méthodologie utilisée, les données épidémiologiques, cliniques et les différents résultats font l'objet des discussions dans les lignes ci-après.

    4.1. Caractéristiques sociodémographique et épidémiologique

    4.1.1. Fréquence

    La fréquence de cette maladie est variable selon les différents milieux et périodes d'études. Dans la présente étude, la fréquence du vitiligo est de 0,9 % soit 204 patients sur une période de 10 ans.

    En Europe, Berti et al. (67) rapportent comme dans notre étude un échantillon de 204 patients souffrant de vitiligo sur 10 ans en Italie, au Danemark Howitz et coll. (63) relèvent une prévalence de 0,38 %.

    En Asie en Chine en 2010, Wang et coll. (8) trouvent une fréquence de 0,56 %, en Inde à Bhavnagar sur une période de 6 ans, Shah et coll. (71) ont trouvé une prévalence de 1,8 %.

    En Afrique au Maroc à Casablanca Chaoui (66) a récolté un échantillon de 353 patients sur 11 ans, Ayanlowo et coll. (69) retrouvent au Nigeria à Lagos une fréquence de 2,8 % sur une période de 3ans, Niang et coll. (12) trouvent au Sénégal à Dakar une fréquence de 1,2 % sur une période de 5 mois.

    4.1.2. Sexe

    Dans notre série, la prédominance féminine était observée par rapport au sexe masculin. Le sex-ratio H/F était de 0,7 en faveur des femmes

    Nos résultats corroborent ceux d'autres auteurs. En effet, les études de Wang et coll. (8) en Chine, Shajil et coll. (64) en Inde, Chaoui et coll. (66) au Maroc, Niang et coll. (12) au Sénégal, Paravar et coll. (68) aux USA, aboutissent aux mêmes constats.

    Nous pouvons expliquer la prédominance féminine par le fait de la stigmatisation sociale, le retentissement psychologique (qui peut être important), les préoccupations matrimoniales et la grande prise de conscience esthétiques poussent les femmes atteintes de vitiligo à consulter plus précocement que les hommes.

    4.1.3. Age

    L'kge moyen des participants à la présente étude était de 28,8 ans avec des âges extrêmes de 1 an et 93 ans. Le vitiligo était apparu dans 43 % des cas, avant l'~ge de 20 ans.

    Cette répartition est proche de celles publiées par Shajil1 et coll. (64) en Inde qui trouve un âge moyen de 25,59 ans, Zeglaoui et coll. (70) à Tunis avec un âge moyen de 28,2 ans (extrêmes de 3 et 80 ans) et un pic de fréquence dans la 2ème décade de la vie (26 %), Whitton et coll. (65) au Pays-Bas rapportent que 50 % des personnes ont déclaré que le vitiligo était apparue avant l'âge de 20 ans.

    Cette tendance est due au fait que le vitiligo se développe souvent au cours de la période de croissance active, que la moitié des patients le présente avant l'âge de 20 ans et près de 70 - 80 % avant l'âge de 30 ans (83, 84).

    4.1.4. Catégories socio-économiques

    De cette étude, il ressort que la majorité des patients soit 51,4 % étaient de la catégorie IIA donc payants cash.

    Nous n'avons pas pu faire une relation entre le vitiligo et le niveau socioéconomique des patients et dans la littérature, aucune relation entre le vitiligo et la situation socio-économique n'est mentionnée.

    4.2. Aspects cliniques

    4.2.1. Localisation du vitiligo

    Dans cette étude, La localisation élective du vitiligo était en zones photo-exposées dans les deux sexes.

    Cette localisation élective a également été observée par Habib et coll. (104), Zeglaoui et coll. (70), Gönill et coll. (72), et Niang et coll. (12) dans leurs études respectives.

    Nous sommes d'avis que le soleil agirait par phénomène de Koebner (photo-traumatisme) sur les régions photo-exposées (75), aussi du fait que le vitiligo a tendance à se manifester dans les régions des extrémités et périorificielles (par exemple la bouche, les yeux, le nez) (44).

    4.2.2. Formes clinique du vitiligo

    Notre enquête a révélé que la forme clinique du vitiligo la plus rencontrée était non-segmentaire (55,8 %).

    Notre constat est similaire à ceux d'autres auteurs mais avec des valeurs variant avec le milieu, l'échantillon et la période d'étude. Nunes (78) en 2011 au Brésil, Handa (7) en 1999 en Inde et Niang et coll. (12) au Sénégal en 2012, trouvent les mêmes résultats avec des valeurs supérieures aux nôtres (71 %, 70 %, 66 %). Habib (81) obtient des valeurs très proches des nôtres au Pakistan en 2012 (57 %).

    Nous pensons que cette prédominance serait due au fait qu'il est associé au VNS un phénomène de Koebner important. En effet, la peau humaine est en permanence exposée à des stimuli mécaniques en général regroupés sous le terme de frottement. Ainsi, il survient volontiers au niveau des zones de friction et de pression continues suite aux divers traumatismes à répétitions au quotidien.

    4.2.3. Association avec d'autres pathologies

    Au cours de notre étude, les associations les plus rencontrées du vitiligo avec les pathologies dermatologiques par ordre décroissant étaient l'eczéma et le lichen-plan tandis que pour les pathologies non dermatologiques le diabète sucré et l'asthme.

    Ces observations sont superposable à celles rapportées par Handa et coll (7), Alikhan et coll (6), Yaghoobi et coll (2), Martis et coll (77), Ahmed et coll (73), qui ont rapporté des associations significatives du vitiligo avec l'eczéma, le lichen-plan, le diabète sucré et l'asthme.

    La coexistence du vitiligo avec les affections auto-immunes et/ou

    endocrines suggère leur appartenance à un même groupe. Ces pathologies comprennent entre autre, le diabète sucré (80). La co-localisation du vitiligo avec d'autres pathologies dermatologiques, impliquant le système immunitaire comme le lichen-plan a été décrite (76). Mais il n'a jamais été prouvé que ces pathologies soient véritablement associées. Il est même signalé que les autres affections coexistantes avec le vitiligo seraient uniquement des événements concomitants, tel que l'asthme et l'eczéma dans notre travail. Soit-il dit que le traitement des maladies associées n'a généralement aucun effet sur l'évolution du vitiligo. Une biopsie est rarement nécessaire (44).

    4.2.4. Antécédents des hypomélanoses

    Dans notre série, l'antécédent d'hypomélanose le plus retrouvée au cours du développement du vitiligo était la canitie dans 3,4 %.

    Dans la littérature Belliappa (82) trouve des valeurs proches aux nôtres, soit 2 % de canitie, Behl (40) par contre obtient des valeurs plus élevées de l'ordre de 37 % des cas de canitie.

    Cette corrélation entre le vitiligo et la canitie est due au fait que dans les deux pathologies, il y a un déficit en pigment mélanique respectivement dans l'épiderme et dans les follicules pileux. Ce défaut de pigmentation débuterait

    d'abord au niveau de l'épiderme avant de s'étendre au niveau folliculaire chez certains patients.

    4.3. Données paracliniques

    Les bilans paracliniques colligés dans notre étude faisaient état de 8,8 % des patients avec un bilan inflammatoire perturbé, 2,4 % avec un bilan thyroïdien perturbé, une hyperglycémie était observée chez 2,9 % des patients, les anticorps anti-nucléaires étaient positifs dans 0,9 % des cas. L'examen histopathologique avait confirmé le diagnostic de vitiligo dans 1,9 %.

    Dans la littérature, les données paracliniques diffèrent selon les études. Chaoui et coll. (66) trouvent un bilan thyroïdien anormal dans 4 % des cas et une recherche d'anticorps anti-nucléaires positive dans 3 % des cas, Shajil et coll. (64) constatent une hyperglycémie chez 1 % des patients, Huggins et coll. (79), trouvent des valeurs autour de 1 - 7 % des cas d'hyperglycémie.

    Il n'existe aucun critère biologique specifique pour diagnostiquer le vitiligo. Étant donnée la prévalence accrue d'autres maladies auto-immunes et ou endocrines en présence de vitiligo, une revue des systèmes et des tests de dépistage pourraient ~tre justifiés. Bien qu'il n'y ait pas de directives fondées sur l'évidence, il est recommandé effectuer automatiquement une numération globulaire complète, un test de la fonction thyroïdienne (y compris le dépistage d'anticorps antithyroïdiens) et une glycémie à jeun. Une biopsie est rarement nécessaire.

    Limites du travail

    Notre étude s'est basée uniquement sur les patients ayant consulté aux C.U.K, ce qui n'est pas représentatif de la population de la ville province de Kinshasa. Il ne nous a pas été possible de recueillir toutes les informations souhaitées en rapport avec les variables d'intér~ts sur les fiches de consultation. Aussi, faute de ressources suffisantes, les patients respectent difficilement le programme de suivi lui tracé par le médecin traitant.

    Forces du travail

    A Kinshasa, les Services de Dermatologies ne se trouvent que dans un nombre très limité des structures de soins, de sorte que le Service de Dermatologie des C.U.K prend en charge non seulement les patients référés par les autres structures hospitalières, mais également des patients venus consulter en première intention.

    Par ailleurs, face à l'absence des données dans la littérature sur l'état de cette pathologie en R.D.C, nous pensons que ce travail est le premier de son genre dans notre milieu.

    CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

    CONCLUSIONS

    Notre travail portant sur le profil épidémiologique et clinique de vitiligo aux Cliniques Universitaires de Kinshasa aboutit aux conclusions suivantes :

    - la fréquence du vitiligo aux C.U.K est de 0,9 % par rapport à l'ensemble des dermatoses,

    - le groupe d'âge de =10 ans est le plus atteint (23 %),

    - le sexe féminin (58 %) est plus affecté par cette pathologie,

    - la localisation photo-exposée est prédominante,

    - la forme clinique vitiligo non-segmentaire est le plus rencontré (55,8 %),

    - la pathologie dermatologique la plus associée au vitiligo est l'eczéma (4,9 %) tandis que le diabète (9 %) en constitue la pathologie non dermatologique la plus associée.

    RECOMMANDATIONS

    A la lumière de nos résultats, voici nos recommandations :

    2.1. Au personnel de santé :

    - La référence précoce des patients atteints de vitiligo aux dermatologues pour une meilleure prise en charge.

    2.2. Aux Cliniciens Dermatologues :

    - La formation des agents de santé primaire au diagnostic précoce du vitiligo et leur référence pour meilleurs prise en charge.

    2.3. Au Ministère de l'Enseignement Supérieur et Universitaire de la R.D.C -La création d'un programme de recherche sur les maladies pigmentaires.

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    ANNEXE

    FICHE DE COLLECTE DES DONNEES

    I. Date de la 1ère consultation :

    II. Identité

    -Numéro de la fiche :

    -Date et lieu de naissance : -Sexe :

    -Adresse de la résidence : -Origine ethnique et Race : -Tarification :

    III. Cliniques

    -Antécédents

    -Symptomatologie

    IV. Diagnostic clinique

    V. Paraclinique -Biologie

    -Biopsie






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius