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Les revenus issus de l'activité informelle et leur affectation dans les ménages. Cas de la cordonnerie

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par Erick Musavuli Tegheka
Universite catholique du Graben RDC - Graduat en sciences économiques et gestion 2011
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

« E.S.U »

UNIVERSITE CATHOLIQUE DU GRABEN

« U.C.G.»

B.P. 29 Butembo

Nord-Kivu

Les revenus issus de l'activité informelle et leur affectation dans les ménages.

Cas de la cordonnerie

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION

Par

Erick MUSAVULI TEGHEKA

Travail de Fin de Cycle

Présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de Graduat en Sciences Economiques et Gestion

Directeur : Omer KAMBALE MIREMBE

Professeur Associé

Encadreur : Guy WANGEVE KOMANDA

Assistant

ANNEE ACADEMIQUE 2010-2011

DEDICACE

A mon regretté Père Edgard PALUKU MATH, pour son amour paternel, il a donné le meilleur de lui pour garantir notre avenir ; que son âme se repose en paix.

A ma Mère Annie MASIKA SIVOGHA, pour toutes les peines et privations consenties pour notre éducation.

A mon beauf frère KASEREKA DUADIFA, ainsi que ma grande soeur Lwanzo KASOKI TEGHEKA, pour la bonne volonté de supporter nos études académiques.

A mes oncles Charles KAPANZA, Nicolas KALIALIA, Emmanuel KASEREKA KIBABI, à mes frères et soeurs, à cousins et cousines, enfin à mes neveux et nièces pour qui je ressens les mêmes sentiments

Je dédie ce travail

REMERCIEMENTS

Le travail que nous venons de rédiger à la fin de ce premier cycle en vue de l'obtention d'un diplôme de graduat en Sciences Economiques et Gestion, est le fruit d'encouragements, de conseils, d'espoir provenant de plusieurs personnes qui, de loin ou de près ont contribué à l'édification de notre personne. Voilà pourquoi, nous tenons à leur exprimer nos sincères remerciements et gratitude.

Nos remerciements s'adressent tout d'abord à Dieu tout puissant qui nous a donné la force d'endurer toutes les situations au cours de ce premier cycle.

Notre vive reconnaissance s'adresse au recteur de l'Université Catholique du Graben, monsieur Angélus MAFIKIRI TSONGO ainsi qu'à toutes les autorités académiques pour leur contribution au bon fonctionnement au sein de cette institution.

Notre profonde gratitude s'adresse également à tous nos formateurs du primaire, secondaire et de l'université pour s'être dévoués à notre cause.

De façon particulière, notre gratitude va tout droit à la personne du professeur Omer KAMBALE MIREMBE qui, en dépit de son horaire académique surchargé, a accepté de diriger ce travail. Sans les judicieuses remarques et nobles conseils de sa part, ce travail ne serait-ce qu'il est. Ces mêmes sentiments de gratitude s'adressent à la personne de l'assistant Guy WANGEVE KOMANDA, l'encadrement de ce travail, pour les judicieuses remarques et nobles conseils.

Dans cette foulée de remerciements, nous pensons aussi aux camarades, amis et amies pour votre soutien tant matériel que spirituel sans lequel nous ne serions ce que nous sommes à ces jours.

Enfin, que tous ceux, de loin ou de près, nous ont apporté leur assistance morale et matérielle, dont nous n'avons pas cité les noms, qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

LISTE DES ABBREVIATIONS ET SIGLES

R.D.C

: République Démocratique du Congo

U.C.G

: Université Catholique du Graben

T.F.C

: Travail de Fin de Cycle

B.I.T

: Bureau International du Travail

B.M

: Banque Mondiale

F.M.I

: Fonds Monétaire International

Ta.Co.Bu

: Tannerie et Cordonnerie de Butembo

 
 

INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

L'état de la question est une étape qui consiste à chercher les hypothèses de travail par l'examen des résultats des recherches antérieures sur un phénomène donné.1(*)

Il est vrai que nous ne sommes pas le premier à orienter la recherche ayant trait aux activités de l'économie informelle en ville de Butembo. En effet la question de l'économie informelle a fait l'objet de nombreuses études et analyses. Dans ce travail, nous ne retiendrons qu'une.

Dans son étude, Marc BOFOLA BALOKELE  a orienté son étude vers l'économie informelle en ville de Butembo et il est parti de la question de savoir : Quels avantages réels tirent-on des activités informelles et n'y aurait-il pas des inconvénients pour les exerçants ?

Il a formulé ses hypothèses en supposant que l'économie informelle fait vivre un bon nombre de ménages à Butembo, même si ce secteur héberge aussi les enfants y oeuvrant qui sont privés des études.

Au terme de son travail, ses recherches affirment ses hypothèses en notant que ce secteur constitue un amortisseur et un régulateur de la crise en ville de Butembo dans la mesure où des ménages tirent des revenus complémentaires ou non complémentaires dans l'exercice des activités informelles, soit en offrant des services ou en produisant de biens.2(*)

Sur le plan social, il affirme que 29% d'enfants qui y oeuvrent sont privés des études et travaillent souvent au seul profit de leurs patrons.

Nous par contre dans notre travail, nous nous donnons comme préoccupation, tout en supposant que les activités de la cordonnerie sont génératrices de revenus, l'importance de ces revenus ainsi que leurs affectations.

2. PROBLEMATIQUE

Dans le souci de réussir son présent, de préparer son futur, tout agent ménage rationnel cherche à se trouver une ou des activités pouvant lui permettre de se procurer de biens et services afin de satisfaire ses besoins grâce aux revenus qu'il en tire.

En ville de Butembo, désastreuse est la situation économique des nombreux ménages. Partant de l'observation et constats réalisés dans le fief de Butembo, celui-ci est entrain de connaître une situation de survie due aux insuffisances ou encore aux défaillances de l'économie formelle. Cette économie, n'étant pas en mesure de faire face au chômage, à la baisse sans cesse du pouvoir d'achat des oeuvrants formels et aux sous emplois, voit la population recourir à une source d'espoir afin d'améliorer leurs conditions de vie.

L'homme, par sa capacité créatrice en quête du bien être, se démène pour atteindre cette finalité. C'est ainsi qu'est né la multiplication de comportements de débrouillardise en ville de Butembo que l'homme de la rue désigne par l'expression « Article 15 » qui se traduit par la prolifération due à l'économie informelle.3(*)

Tout se fait en terme de lutte pour la survie. Pour faire preuve de leur savoir-faire, la population en ville de Butembo entreprend n'importe qu'elle activité successible de générer un quelconque revenu. C'est souvent des activités en petite échelle, exploitant de ressources locales, propriété familiale, qui vont de père en fils avec comme responsable le père de la famille. Ce sont alors les activités de l'économie informelle.

L'Economie informelle est un phénomène rependu dans toutes les villes des pays en voie de développement. Cependant, ce phénomène prend une grande ampleur dans les villes congolaises à telle enseigne que ce secteur occupe une part non négligeable au sein de l'économie nationale.

A croire à une récente étude menée dans la ville province de Kinshasa, le secteur informel emploi plus de 75 % de Kinois alors que le secteur public et privé n'absorbent respectivement que moins de 20% et 5% sans doute, les statistiques sont aléatoires puisque, par nature, ce secteur échappe à tout contrôle du pouvoir public.4(*)

En effet, du politicien à l'homme de la rue, de l'intellectuel à l'analphabète, du citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit bénéficiaire des biens et services fournis par les activités du secteur informel.5(*)

Nous sommes sans ignorer que la baisse sans cesse croissante du pouvoir d'achat des salariés exerçant dans le secteur, incite les ménages à rechercher des revenus complémentaires dans ce secteur pour joindre les bouts du mois. L'adoption et la mise en marche de la politique d'ajustement structurelle avec ses effets pervers (réduction des salariés, diminution des effectifs dans les entreprises publiques etc.) ont contribué à la dévalorisation du secteur public et donc au gonflement du nombre d'agents opérant dans le secteur informel.6(*)

En effet, la cordonnerie tout comme d'autres activités est source des revenus et fondamentalement un moyen d'existence. Les cordonniers assurent la survie de leurs ménages en offrant le service de perfectionnement (raccommoder) des chaussures.

Avec aujourd'hui, le développement de l'industrie, du commerce international, les chaussures sont devenues abondantes sur le marché à telle point que le prix de celles-ci est terriblement réduit à la baisse.

Certaines chaussures sont coûteuses sur le marché, mais très dure de sorte que celles-ci peuvent faire quelques années sans user, mais aussi, certains souliers, avec le progrès de la technologie, sont moins coûteuses et irréparables. C'est le cas de souliers en plastiques.

Ainsi dit, nous voulions analyser dans ce travail le revenu de la cordonnerie suite à cette révolution technologique et économique qui semble être à la défaveur du cordonnier, mais aussi comment celui-ci est-il affecté.

Si la pratique des activités de l'informel procure des gains minimes mais faciles, l'ampleur des conséquences est importante sur la société. L'Evasion fiscale et le travail dans le noir pénalisent grandement les individus qui respectent les lois et doivent supporter un fardeau fiscal additionnel. Ces travailleurs au noir ne bénéficient d'aucune garantie. Les entreprises ont à faire face à une concurrence déloyale préjudiciable à l'emploi, de la part de ceux qui ne respectent pas les obligations générales fiscales et sociales.7(*)

De ce qui précède, les interrogations suivantes se présentent devant nous :

- L'activité de la cordonnerie génère-elle du revenu?

- Si oui, comment ce revenu est-il affecté ?

C'est autour de ces interrogations que tourne notre travail. Comme il est de coutume en recherche scientifique, ces interrogations sont confrontées aux propositions y afférentes en guise d'hypothèses.

3. HYPOTHESES

M. GRAWITZ, définit l'hypothèse comme une proposition de réponse à la question posée. Cette hypothèse constitue en effet une idée directrice destinée à guider l'investigation et à être abandonnée ou maintenue d'après le résultat de l'observation8(*).

Pour ce qui est de notre problématique, les hypothèses suivantes peuvent être formulées :

- Il semblerait que la cordonnerie génère du revenu;

- Il est probable que ce revenu soit plus affecté aux besoins primaires de ménages ;

4. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Dans la mesure où l'économie informelle devient prépondérante (entre 30 et 70 pourcent), le débat sur celle-ci préoccupe aussi bien les économistes que les juristes, politologues et autres, lequel débat suscite toujours des discutions autours de concepts, leurs significations, des mesures à prendre ; et comme le développement du commerce, de la technologie semble être au détriment du cordonnier en produisant des chaussures dures, irréparables parfois et surtout moins coûteuses9(*)

Dans ce travail, nous nous sommes fixé comme objectif, étudier le revenu actuel de cordonniers et comment celui est-il 'affecté.

5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Au regard du sujet que nous développons dans ce travail, il nous est nécessaire d'expliquer de façon précise les raisons fondamentales que nous ont poussé à aborder la question de l'heure qui attire notre attention.

La RDC amorce depuis le 21 janvier 2001 un nouveau visage de son histoire politique avec celle-ci qui s'accompagne des grands changements socio-économiques. Etant que finaliste du premier cycle aux sciences Economiques et de Gestion, nous avons fait de l'informel l'une des préoccupations dans les formes ou théories économiques existantes étant donné l'interaction de ce secteur dans la création d'emplois et revenus.

Cette étude va permettre aux cordonniers, comme il s'agit d'eux, d'avoir une idée sur la qualité des gens qui exercent ce métier, le revenu moyen de cordonnier en ville de Butembo et enfin, à quoi celui-ci est-il plus affecté.

Loin de se limiter aux cordonniers, ce travail constitue pour la science, une documentation pouvant aider à lever quelques équivoques pour ce qui est de la compréhension des activités du secteur informel, mais aussi il peut faciliter la tâche à d'autres chercheurs voulant mener les recherches similaires à celle-ci, sans toutefois prétendre avoir tout dit sur les activités du secteur informel et plus particulièrement de la cordonnerie en ville de Butembo.

Enfin, cette étude nous aide personnellement à comprendre le circuit des activités de la cordonnerie, en ayant une idée sur leur revenu, son affection et enfin sur la qualité des gens qui exercent dans ce secteur.

6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Dans le langage courant, on confond souvent ce qui est une méthode et ce qu'est une technique. Pour la plupart, on tend à employer indépendamment l'une de l'autre. C'est pourquoi, dans ce travail nous commençons d'abord par donner l`acception de ce qu'on pourra entendre par la méthode.

Nous nous inscrivons dans une perspective philosophique. Nous définissons la méthode, avec M. GRAWITZ, comme l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie. Alors que les techniques, poursuit le même auteur, « ne sont que des outils mis à la disposition de la recherche et organisées par la méthode de ce but »1(*)0.

Après qu'on ait levé cette équivoque qui existerait entre les deux, nous pouvons maintenant découvrir les méthodes et techniques dans le cadre de ce travail.

6.1 LES METHODES

Tout au long de nos recherches, nous avons fait usage de la méthode dialectique. Celle-ci nous a permis de recueillir les différentes données auprès de cordonniers visités, de les soumettre à la critique et tout en tentant de les interpréter.

La méthode inductive a été aussi utilisée dans nos recherches en vue d'analyser l'échantillon pour enfin généraliser les résultats sur la population étudiée, soit les cordonniers de la ville de Butembo.

6 .2 LES TECHNIQUES

Enfin, pour les techniques, nous avons principalement fait recours aux techniques suivantes :

· L'Observation

L'Observation consiste au niveau de système d'avoir le contact direct visuel entre le sujet menant la recherche et l'objet d'étude.

· La Technique documentaire

Celle-ci a facilité le rassemblement des éléments nécessaires à la réalisation de ce travail (livres, revues scientifiques, articles, Internet, etc.) afin de clarifier notre étude.

· Le questionnaire d'enquête

C'est une forme particulière de techniques de récolte des informations, où le chercheur propose un questionnaire à ses enquêtés. Il nous a permis de récolter les données auprès de cordonniers visités.1(*)1

Voilà les méthodes et techniques qui ont été utilisées dans la récolte et traitement de données dans ce travail.

7. DELIMITATION DU SUJET

Aucun travail scientifique ne peut permettre une analyse approfondie que lorsque le cadre dans lequel il doit être étudié est clairement défini.1(*)2

En effet, sur le plan temporel, cette délimitation s'inscrit sur une période allant de l'an 2006 à 2010. Cette recherche s'intéresse aux cordonniers et s'étend sur la ville de Butembo.

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Mise à part l'introduction et la conclusion, ce travail comprend deux chapitres : Le premier traite de l'approche théorique des concepts de base alors que le second lui traite de la cordonnerie, ses revenus et l'affectation de ceux-ci dans les ménages de cordonniers.

9. DIFFICULES RENCONTREES

Comme difficultés rencontrées dans la réalisation de ce travail, nous devons tout d'abord reconnaître la difficulté de tomber sur un ouvrage qui traite entièrement de l'informel, voilà ce qui justifie l'usage plus de l'Internet que de la bibliothèque.

Sur terrain, nous étions butés à un certain nombre de difficultés notamment :

- La méfiance de certains cordonniers à l'égard du chercheur qui lui considérait comme un espion du pouvoir public. Toute fois, après des explications nobles, ils acceptaient de nous livrer les données dont on avait besoin,

- Certains cordonniers ne savaient comment compléter le questionnaire d'enquête à leur portée, voilà pourquoi nous étions obligé de le leur lire et compléter à leur place,

- Enfin, les longues marches à pied ont été effectuées vu l'éloignement des cordonneries les unes des autres.

CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE

Pour bien analyser le revenu des activités informelles et plus précisément de la cordonnerie en ville de Butembo, il s'avère de prime abord nécessaire de faire un point sur les concepts de base entre autres : l'Economie informelle, les Ménages et le Revenu.

I.1 GENERALITES SUR L'ECONOMIE INFORMELLE

L'Expression « Economie Informelle » qui occupe aujourd'hui une grande place dans les économies des pays en développement est une création des Institutions Internationales. Ce qui la compose existait même avant qu'on la nomme ainsi. Voilà pourquoi nous débutons cette section par l'historique de celle-ci avant même de la définir.

I.1.1 Historique et définition

I.1.1.1 Historique

Durant les années cinquante, de nombreux migrants des pays du tiers monde quittent la campagne pour s'installer autour des centres urbains : « les premiers signes d'une informatisation » apparaissent.

La théorie de mondialisation fait alors une analyse dualiste de l'économie du développement. Elle distingue le secteur traditionnel caractérisé par le sous-emploi, du secteur moderne marqué par un capitalisme urbain1(*)3.

Pour les tenants de la théorie de la modernisation, les migrants de la compagne seront tôt ou tard intégrés au secteur capitaliste moderne. Ces derniers selon cette théorie, seraient seulement dans une phase de transition entre un secteur non capitaliste et rural, et une prolétarisation.

Les adeptes du point de vue Marxiste tiennent seulement le même discours lorsqu'ils affirment que la masse de ruraux constitue « une armée de réserve » qui sera observée par le formel et procurera des ouvriers salariés à l'industrie.

Dans les années 60, un nouveau regard est porté sur le phénomène de migration. Certains économistes de la Commission Economique pour l'Afrique constatent que la majorité des nouveaux migrants n'adhèrent pas au modèle du salariat moderne. Le processus d'incorporation se fait long et on définit comme marginale la population péri-urbaine.

L'Estimation parallèle de Gaspard M. entre 1960 et 1970, révèle que les approches du secteur informel rejoignent l'expression d'un chômage déguisé.

Il fallait attendre l'année 1971 pour voir apparaître pour la première fois la notion d'économie informelle dans la communication de Keith HART en septembre, à l'Université de SUSSEX, au cours d'une conférence sur le chômage urbain en Afrique. Il parle déjà de « Secteur Informel »1(*)4.

La notion sera reprise et répandue par le Bureau International de Travail (BIT) dans le rapport sur l'emploi au Kenya réalisé sous la direction de Henri Kisinger, publié en 1972.

Cette enquête révélant que dans les pays en développement, le principal problème n'est pas celui du chômage, mais bien celui de l'existence d'une vaste population active qui peut même travaillé très dur, mais dont l'emploi n'est pas productif dans le sens où il ne leur permet pas de gagner un revenu qui atteigne un minimum décent1(*)5.

Les auteurs sont ainsi conduits à mettre en lumière la présence d'un secteur de petites activités non agricoles productrices de biens et services, qui, dans la version originale anglaise est appelé « Informol Sector », et, dans la version français secteur non structuré. Ainsi l'économie informelle prend naissance.

I.1.1.2 Définitions

Monsieur P. HUGON souligne que le concept « Economie informelle » revêt plusieurs définitions avec les différents auteurs selon le secteur de la vie sociale auquel on peut l'appliquer.

Dans le cadre de ce travail, deux parmi tant d'autres sont retenues, que nous aurons à compléter par celle proposée par le Bureau International du Travail avant de soulever la remise en cause de ce concept « secteur informel » 1(*)6.

GAUTHIER DE VILLERS nous définit « l'économie informelle » comme étant l'ensemble des activités pratiquées généralement par les pauvres, exercées plus ou moins en marge des lois et institutions officielles et relevant des normes spécifiques par rapport à celles de la modernité.1(*)7

Pour G. Iyenda, dans son étude sur « la pauvreté urbaine et le secteur informel à Kinshasa », ce secteur regroupe en son sein toutes les activités économiques qui échappent au circuit officiel, dont les propriétaires ne disposent pas de numéro d'identification national, de registre de commerce, ne tiennent pas la comptabilité régulièrement et dont les activités ne sont pas saisies par les statistiques officielles.1(*)8

Etant donné que le secteur informel est fort hétérogène, c'est-à-dire qu'on y trouve à la fois des petites activités de subsistance comme la vente des feuilles de manioc en tas, du pétrole en mesurète, des petites unités de production des biens et services comme la cordonnerie et autres.

Le B.I.T a proposé une définition internationale à la 5ème conférence internationale de statisticiens du travail tenu sous sa direction : « le secteur informel est l'ensemble d'unités produisant des biens et services en vue principalement de créer d'emplois et revenus pour les personnes concernées. Ces facteurs ayant un faible niveau d'organisation opèrent à petite échelle et de manière spécifique avec peu ou pas de capital entant que facteur de production. Les relations d'emplois lorsqu'elles existent, sont surtout fondées sur l'emploi occasionnel, les liens de parenté ou relation personnelle et sociales plutôt que sur des accords contractuels comportant des garanties en bonne et du forme.

Dans tous les cas, malgré quelques spécifications, ces définitions se recoupent puisqu'elles soulignent l'idée de fraude. Paradoxalement, ce secteur sensé se soustraire aux mécanismes de contrôle d'Etat, fonctionne allégement au vue et au sue de tous, d'ailleurs au Kenya on les qualifie de « Juakali » pour qualifier ces activités qui ne se cachent pas. Mais aussi, des quatre secteurs connus (primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire) dans quelle catégorie classer l'informel dans la mesure où toutes les activités de ces quatre y sont représentées.1(*)9 ».

Il est utile de noter à ce niveau que plusieurs auteurs pensent, de nos jours, que la méthode la plus facile de définir ce secteur est celle d'en donner les caractéristiques.

I.1.3 Les caractéristiques du secteur informel

Après une étude réalisée sur les activités informelles au Kenya en 1972, la BIT en donne les caractéristiques suivantes susceptibles d'appartenir à l'ensemble de celles-ci. Ceci étant, ces caractéristiques peuvent être résumées de la manière suivante :

- La facilité d'accès au métier ;

- Recours aux ressources locales ;

- Propriété familiale de l'entreprise ;

- Echelle restreinte d'opération ;

- Utilisation des techniques à forte intensité de mains d'oeuvres et adaptation au milieu ;

- L'acquisition des qualifications en dehors du système scolaire officiel ;

- Facilité d'opérer sur des marchés non réglementés mais aussi ouverts à la concurrence et très compétitifs2(*)0

Sur base de la complexité des activités de ce secteur et d'autres études à travers le monde, d'autres caractéristiques se sont ajoutées ;

Ici nous citons par exemple celles proposées par IYENDA dans son article « vivre et survivre à Kinshasa » :

Ø Ne pas bénéficier d'un crédit bancaire ;

Ø Présenter un caractère provisoire ou ambulant ;

Ø Se contenter des faibles investissements ;

Ø Ne pas tenir la comptabilité régulièrement ;

Ø Avoir un horaire de travail irrégulier ;

Ø Ne pas avoir un statut juridique2(*)3.

On peut remarquer que ces caractéristiques sont proches de celles proposées par le BIT, tout comme celles proposées par d'autres auteurs qui ont bordé dans le même sens ; c'est donc une façon de définir le secteur informel en présentant de caractéristiques d'appartenances qui le démarquent du secteur moderne jugé formel.

S'il n'y a pas de consensus sur la définition de ce secteur, les chercheurs semblent être d'accord sur la particularité de ce secteur généralement constitué de petites entreprises dans lesquelles travaillent un maximum de dix emploies ; dans de nombreux cas, il s'agit des entreprises familiales dans lesquelles les femmes offrent leurs mains d'oeuvre sans percevoir un salaire et où les bénéfices sont contrôlés par le mari ou l'homme de la maison

Sans beaucoup tergiverser sur le concept informel, retenons en définitive que l'Etat congolais est unique responsable et le seul capable de mettre fin à cette émergence des activités du secteur informel en répondant aux besoins fondamentaux de sa population dans tous les domaines. Etant donné que le secteur informel est aujourd'hui la base de subsistance des plusieurs ménages, nous pensons que l'Etat congolais devrait intervenir dans ce secteur, pas à le formalisant, mais plutôt, en l'organisant.

I.2 GENERALITE SUR LES MENAGES

Tandis que le professeur achète un livre, l'agriculteur demande un prêt à sa banque, le retraité vend ses actions, l'étudiant paie ses droits d'inscription à l'université. Chacune de ces personnes effectue un acte économique différent et joue un rôle dans le grand monde de l'économie. Tous les individus d'une société participent à la vie économique : ce sont les agents économiques. Tous ces agents prennent des décisions et réalisent des opérations économiques les mettant en relation les uns avec les autres : ils exercent une activité, perçoivent des revenus, dépensent, accumulent du capital, prêtent, empruntent, ...

Les agents économiques ont plusieurs fonctions dans la vie économique : un même agent peut à la fois produire et consommer. Mais pour simplifier, on peut associer à chaque agent une fonction économique principale : ceux qui produisent : fonction de production, ceux qui consomment : fonction de consommation, ceux qui redistribuent les revenues : fonction de répartition.

On regroupe ces agents économiques en tenant compte de leur activité principale pour les classer en cinq principaux secteurs :

- les entreprises

- les ménages

- les administrations

- les institutions de crédit

- le reste du monde2(*)4

C'est ce deuxième (les ménages) qui sera traité dans cette section.

I.2.1 Définitions

Un ménage au sens du recensement de la population, désigne l'ensemble des personnes qui partagent la résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté.

Le plus souvent, un ménage est constitué d'un couple et de ses enfants, mais, il convient à signaler, qu'une personne qui vit seule constitue néanmoins un ménage au sens économique du terme, on parle de « famille monoparentale ». On parle aussi de « ménages collectifs » dans le cas où des groupes importants d'adultes ont la même adresse : internats, prisons, etc.2(*)5

Comme déjà évoquer précédemment, les agents économiques ont plusieurs fonctions dans la vie économique, le ménage comme agent économique à sa place dans la société.

I.2.2 Rôle économique des ménages

Les ménages ont plusieurs rôles dans l'économie nationale qui peuvent se réduire à ces trois :

· Le premier de ces rôles est de consommer : les ménages sont principales consommateurs des biens et services dans l'économie, et donc fournissent une clientèle aux autres agents.

· Le second rôle des ménages, le plus important peut être, celui de fournir du travail à tous les autres agents. Ils sont le seul facteur à en être capable. Tout le travail qui s'effectue dans les entreprises, les banques ou les administrations doit en effet être accompli par des personnes, donc par des représentants des ménages.

· D'autres personnes travaillent sous la forme de jardinage ou de bricolage, afin d'améliorer directement le niveau de consommation du ménage, celui de production2(*)6.

En définitive, le ménage entant qu'agent économique joue un grand rôle dans la vie économique celui-ci peut être ordinaire (ensemble de personnes vivant sous un même toit quels que soient leurs liens de parenté). Il peut être collectif (un ensemble de gens qui logent dans un même établissement). Les ménages participent à la production et ils sont principaux consommateurs. Pour y arriver, ils ont besoins des moyens financiers. C'est pour quoi, il s'agira de revenu des ménages dans la suivante section.

I.3 GENERALITE SUR LE REVENU

Dans cette section, nous définissons tout d'abord ce que nous entendons par revenu. La typologie de celui-ci, nous traiterons également du problème des inégalités de revenus existantes dans notre société avant de clôturer par l'affectation de ce revenu.

I.3.1 Définitions

Le revenu est une somme perçue en échange d'une activité ou des biens que l'on possède. Il désigne donc, des montants pécuniaires qui sont perçus par un individu ou par une collectivité :

· Comme fruit de son capital ;

· Comme rémunération de son travail, services rendus et productions fournis ;

· Comme allocations de nature sociale (revenus d'inactivité).

Partant même de cette définition, nous constatons que les revenus des ménages ont plusieurs origines et c'est normal qu'ils soient classés différemment.

I.3.2 Sortes de revenu du ménage

Le revenu des ménages est constitué de deux catégories principales : les revenus primaires (ou direct) et les revenus secondaires ou indirects ou encore revenus de transfert.

I.3.2.1 Les revenus directs

Les revenus directs ou primaires sont constitués par 3 sources des revenus :

- Les revenus du travail : salaire, cachets, solde... ;

- Le revenu du capital : intérêts ;

- Les revenus mixtes dits revenus de propriétés : loyer, droit d'auteur, ...

I.3.2.2 Les revenus indirects

Ils sont encore appelés secondaires ou de transfert. Ils comprennent :

- Les revenus reçus en échange d'une contrepartie généralement financière au titre de solidarité professionnelle entre actifs : retraites, allocations, indemnités, etc.

- Les revenus sans contrepartie préalable, généralement financière obligatoire, comme par exemple l'impôt, au titre de solidarité nationale entre citoyens2(*)7.

A côté de ces revenus, nous pouvons aussi soulever le revenu réel qui est un indicateur du pouvoir d'achat, c'est-à-dire la quantité de biens et services qu'il permet d'acquérir compte tenu de l'évolution des prix.

Les ménages, comme agent économique, n'ont pas un même niveau de revenu. Il y a ceux qui gagnent plus que d'autres. Pour essayer d'équilibrer l'économie, il faut songer à la redistribution du Revenu2(*)8.

I.3.3 Redistribution du revenu

Si l'on examine la répartition des revenus individuels et si l'on classe les ménages par groupes en fonction de leur niveau de revenu, on s'aperçoit qu'un nombre restreint de familles bénéficie de revenus très élevés.

On peut observer qu'il existe une forte disparité dans la répartition de revenus. Il faut cependant noter que l'inégalité des revenus n'est pas synonyme d'injustice. Cette inégalité peut avoir plusieurs causes.

L'inégalité de revenu peut être expliquée par la variabilité plus au moins grande du salaire d'un individu au cours de sa vie. D'autres facteurs entrent en jeu, comme par exemple le niveau qualification. De plus, on peut considérer que les différences de salaires sont nécessaires pour stimuler les employés.

L'inégalité des revenus s'explique par les facteurs suivants :

- compétences professionnelles ;

- niveau d'études ;

- volonté d'accepter l'incertitude et les risques ;

- fortune et biens personnels ;

- imperfections du marché.

Les revenus doivent être affectés, mais avant de passer à l'affectation, argumentons en faveur de la redistribution du revenu avant de clore cette section2(*)9.

L'origine des revenus est que ceux-ci représentent la contre partie monétaire de l'activité productive des agents. Le ménage comme agent économique ayant comme principale fonction la production, le travail et la consommation, il affecte son revenu principalement dans la consommation et quelque fois le surplus de la consommation est épargné.

1. La consommation

a. Définition

La consommation est l'opération qui détruit de la valeur ; Par l'utilisation d'un bien ou service afin de satisfaire un besoin. Cette fonction économique est l'un des moteurs de croissance par la demande qu'elle exerce auprès des entreprises.

b. Formes de consommation

On distingue généralement plusieurs formes de consommation, nous retenons ici :

- La consommation selon la nature du consommateur : ici on fait une différence entre les consommateurs finals (dernier utilisateur : souvent les ménages) et les consommateurs intermédiaires (consommation des entreprises dans le but de produire).

- Selon la nature du produit consommé : on distingue ici, la consommation des biens fongibles (immédiatement détruit dès la première utilisation) aux biens semi durables et durables.

- Selon le prix de l'utilisation du bien. Ici on a la consommation marchande (bien est proposé à un prix supérieur à son coût de revient) et la consommation non marchande (bien est proposé à un prix inférieur à son coût de revient comme pour le transport en commun urbains, voir sans prix, comme pour la scolarisation obligatoire3(*)0.

Les ménages renoncent parfois à certaines consommations immédiates et épargnent une partie de leur revenu disponible pour acquérir dans la future des biens de grande valeur ou pour leurs investissements.

2. L'Epargne

a. Notion

L'Epargne est constitué de la partie du revenu disponible des ménages qui n'est pas consacrée à une consommation immédiate, qui n'est pas consommée. Les économistes la considèrent comme une consommation différée dans le temps. Celle-ci est souvent le surplus du revenu après la consommation. Dans l'approche Keynésienne, la consommation résulte de la différence entre revenu et épargne. La constitution de cette dernière peut être due à plusieurs motifs.

b. Motifs d'Epargne de ménages

On distingue généralement trois motifs essentiels :

- L'épargne de constitution (acquisition de biens immobiliers : exemple une résidence principale) : celle-ci est destinée à la constitution d'un patrimoine.

- L'Epargne de précaution (retraite, dépenses de santé, avenir des enfants, ...). Dans ce sens, l'effort d'épargne est l'investissement lié à l'importance du système de protection sociale en vigueur.

- L'Epargne de spéculation est destinée à procurer des gains financiers et à maintenir la valeur du patrimoine3(*)1.

Pour ce qui est de formes d'épargne, on en distingue deux :

? Epargne financière qui comprend les moyens de paiement (billets, pièces, chèque, etc.) et l'ensemble des placements financiers des ménages (assurance-vie, actions, dépôts à terme, ...) signalons ici que l'épargne conservée sous forme de billets et pièces qui ne font pas objet d'un placement productif, s'appelle « thésaurisation ».

? Epargne non-financière avec principalement l'investissement immobilier principalement (achat de logement).

L'épargnant va arbitrer entre ces différentes formes d'épargne en fonction de paramètres tels que la liquidité, la sécurité, ou la rentabilité.

En définition, fraction du revenu non-consommé, « l'épargne » a une fonction économique : fournir les capitaux nécessaires aux entreprises pour leur investissements elle contribue ainsi à la croissance et à la modernisation de l'outil de production. L'Epargne réunit les agents à capacité excédentaire de financement (les ménages) et les agents à besoin structurel de financement (les entreprises) et elle se calcul :

Epargne = Revenu disponible-consommation3(*)2.

En définitive pour ce qui est de ménage comme agent économique, nous pouvons retenir que celui-ci joue un grand rôle dans l'économie, il peut être formé d'une ou de plusieurs personnes habitants sous un même toit avec ou sans de liens de parentés contrairement à la famille qui n'est constituée des personnes avec de liens communs de parentés.

Conclusion partielle

L'Afrique noir d'aujourd'hui et surtout la RDC à des réalités qui nous font état d'un mode de vie en dehors de l'administration publique, des sociétés paraétatiques et des entreprises capitalistes reconnue comme secteur formel de l'économie. Ce mode de vie fait vivre une grande majorité de la population congolaise, c'est le secteur informel.

Ce secteur peut avoir plusieurs définitions selon que les auteurs différent. Quelques caractéristiques peuvent être énumérées pour qualifier une acidité informelle.

En RDC, certains événements sont à la base de la multiplication des activités informelles, notamment la crise sociale, la désorganisation de l'appareil étatique, la mauvaise gestion des richesses nationales,...

CHAPITRE II :

LE REVENU DE LA CORDONNERIE ET

SON AFFECTATION A BUTEMBO

Ce deuxième chapitre est consacré à la cordonnerie en ville de Butembo. Il comporte deux sections principales dont la première est consacré à la généralité sur la cordonnerie, alors que la seconde, quant à elle traite de la présentation et l'analyse des résultats de l'enquête.

II.1 GENERALITE SUR LA CORDONNERIE

Suite à la désastreuse situation économique des nombreux ménages à Butembo, les ménages font preuve de leur savoir faire en développant n'importe quelle activité de production des biens et de services. Dans cette section nous aurons à développer ce second « service » est précisément « la cordonnerie ». Nous allons tout d'abord donner l'historique, la définition de la cordonnerie, les attributions du cordonnier avant de finir par la cordonnerie comme métier :

II.1.1 Historique de la cordonnerie et définition

Elle ne peut se concevoir que si nous admettons que cet historique fait elle-même partie intégrante de l'histoire de l'homme. Cet homme qui, un jour, se met débout pour voir au-dessous des hautes herbes pour marcher.

De là, son poids n'est plus reparti sur quatre appuis, mais seulement sur deux. Le nombre de points de contacts au sol étant plus réduits, la protection et le maintien se sont imposés d'eux-mêmes.

D'abord un simple morceau de peau maintenu avec une fine liane, voilà ce à quoi devaient ressembler les premières chaussures. Par la suite, les conditions climatiques ont dû influencer la recherche des diverses peaux utilisées, mais aussi la façon de les assembler.

Ayant affaire, au départ, à des tribus nomades se déplaçant pour suivre le gibier, les découvertes végétales et animales d'autres régions ont permis l'élaboration de chassés souples et des techniques d'assemblage jusqu'au jour où l'homme a compris qu'il fallait, sous cette chaussé, un support rigide (semelle) afin de limiter les atrophies dues à la pénétration des épines et autres cailloux : « la chaussure était née ».

Avec l'arrivée de cette fameuse chaussure, les assemblages, les matières utilisées (végétales au animales), les outils servant au façonnage, ont évolué en fonction de leur utilisation. L'arrivée de la cordonnerie s'est sans doute faite lors de la sédentarisation de ces tribus.

En effet, restant sur place, l'homme a commencé à réparer les chaussures usagées plutôt que d'en fabriquer de nouvelles, avec des matériaux situés plus loin que son domaine d'habitation. Beaucoup plus tard, la fabrication s'est multipliée, en fonction de la diversité de leur utilisation. Chaque personne n'usant pas ses chaussures de la même façon, il a fallu corriger les défauts d'usure pour celles-ci puissent durer. De plus, il a fallu corriger cette usure afin d'éviter des déformations de pieds, de jambes ou de hanches3(*)4.

II.1.2 Définitions

Le mot cordonnerie contient la racine corde. En effet, les chaussures d'autrefois étaient fabriquées avec des cordes. Le cordonnier est alors l'artisan spécialisé dans la fabrication et la réparation des chaussures.

D'après le dictionnaire de l'académie française, la cordonnerie est un nom féminin, désigne un lieu dans lequel l'on fabrique ou répare des chaussures. Ce lieu est souvent appelé « Atelier » de cordonnerie3(*)5.

Le cordonnier lui par contre poursuit ce dictionnaire, est cet artisan qui répare des chaussures, sacs et autres vêtements en cuire à la demande de clients.

II.1.3 Description du métier

Les exerçants dans la cordonnerie reçoivent les clients et leur présentent les diverses prestations offertes.

Dans cette description de la cordonnerie nous traitons tout d'abord des attributions de cordonnier, ensuite des matériels à sa disposition et enfin de la description des taches et conditions de travail.

II.1.3.1. Les attributions du cordonnier

Le cordonnier se spécialise dans la fabrication de chaussures neuves sur mesure, selon la forme des pieds. Son activité consiste à effectuer diverses opérations telles que le découpage, l'assemblage et le montage des pièces. Par ailleurs, il se charge de la réparation rapide des chaussures et la remise en état de diverses pièces constituant les chaussures par la couture, le collage, ainsi de suite. Il intervient également dans les activités de ressemelage.

Ce métier ne se limite pas seulement à la réparation et à la fabrication de chaussures. Il intervient également dans des prestations annexes telles que la teinture du cuir et la réparation de tout objet en cuir. Son activité consiste également à vendre divers accessoires dans ce domaine comme les semailles, les produits pour entretenir les cuirs, les lacets, etc. Il réalise également des activités non liées à ce domaine telles que la production de clé3(*)6.

Pour s'acquitter de ses attributions, le cordonnier fait usage des divers matériels.

II.1.3.2. Les Matériels du cordonnier

Le cordonnier se sert de matériels traditionnels et d'outils modernes tels que les différentes machines spécialisées dans la maroquinerie. Entre autres, il utilise divers matériels tels que le cuir, les clous, les crochets, etc.

Le cordonnier peut travailler à son compte dans un atelier, une boutique ou bien alors dans une centre commercial. Il peut également exercer au sein d'une entreprise spécialisée dans ce domaine.

II.1.3.3. Description des tâches et conditions de travail

Le cordonnier commence par examiner l'état de la chaussure qu'on lui apporte. Il fixe le prix de la réparation à effectuer et la date à laquelle le client peut venir récupérer son bien.

La réparation la plus courante consiste à remplacer la semelle ou le talon du soulier ou à poser des protections métalliques au en matière plastique aux extrémités arrières du talon et avant de la semelle. Les réparations de couture sur cuir sont plus rares.

Il décolle ou découd la partie à échanger, dessine la pièce de remplacement, la découpe dans la matière choisie, la prépare en la ponçant et la fixe ensuite sous la chaussure à l'aide de clous ou de colle spécifique.

Dans certains cas, la semelle est cousue à la machine. Le cordonnier passe la chaussure au « blanc de finissage » pour fraiser et polir les bords de la pièce qu'il vient de mettre en place. Il peut avoir à remplacer les semelles intérieures et cambure (tige situé au niveau du talant).

Le travail du cordonnier peut aussi consister à réparer d'autres objets en cuir comme les sacs, ceintures et autres vêtements de cuir. Certains artisans effectuent aussi des travaux de teintures sur cuir. Le cordonnier vend également des accessoires de chaussures : semelles, lacets, cirages, etc.

La plupart du temps, le cordonnier travaille seul, dans son atelier où il reçoit les clients. Il peut aussi être placé dans un centre commercial. Il se tient débout, parfois assis selon les travaux à effectuer, sauvant dans le bruit, poussière et odeurs de colle et de cuir3(*)7.

II.1.4 La cordonnerie en ville de Butembo

Pour résoudre certains de ses problèmes, l'homme cherche à transformer la nature pour produire certains biens pouvant entrer à la satisfaction de ses besoins et cela en utilisant des moyens locaux de son milieu. Tel est le cas de la Tannerie et cordonnerie de Butembo qui transformait la peau en cuir, en produit certains biens d'équipements et qui est surtout un des fondements des activités de la cordonnerie en ville de Butembo.

II.1.4.1 Historique

Soulignons de prime abord, qu'il est bien difficile de retracer l'historique de la cordonnerie en ville de Butembo faute de la documentation. Toute fois on a tenté quelque chose à l'aide de nos enquêtés, qui nous renvoyaient chez l'un des initiateurs de la cordonnerie dans cette ville, quand on voulait qu'il puisse nous parler de cet historique ; C'est le maître MURAMAMBI. Qui est ce monsieur ?

KAMBALE MURAMAMBI handicape physique de son état a vu le jour à Musyenene vers les années 1946. Il a été formé par monsieur MASEKO, le plus ancien des cordonniers en ville de Butembo. Sa formation a duré environ 5ans, c'est-à-dire, du 1965 à 1970. Apres cette formation, il est allé à Goma où il travaillait au centre des handicapés physiques. Dès son recours à Butembo vers les années 1975, il a crée une cordonnerie qui porte aujourd'hui la base sur l'historique de la cordonnerie en ville de Butembo.

Etant donné qu'à chaque société naissante, il y a des circonstances dans lesquelles elle est créée. Ainsi la Tannerie et Cordonnerie de Butembo en sigle Ta.Co.Bu, le premier atelier de cordonnerie visible en ville de Butembo a vue le jour par l'initiative du maître MURAMAMBI vers les années 76.

Evidemment, il était déjà expérimenté en matière de cordonnerie et appareillage qui consiste à la fabrication d'équipement soutenant les handicapes physiques et cela à Goma.

En arrivant à Butembo, il a installé son atelier de cordonnerie. Dans l'exercice de ce métier il initiait les autres qui voulaient apprendre son métier. Il se faisait rémunérer d'une poule après la formation de chacun de ses apprenants.

Ses élèves quelque temps plus tard, serons aussi maitre de leurs ateliers de cordonnerie alors que le maitre MURAMAMBI travaillait et initier d'autres apprenants au centre des handicapés en ville de Butembo.

Maitre MURAMAMBI est encore en vie et continu toujours à rendre service dans le secteur de la cordonnerie, il est dans la ville de Butembo, commune Mususu, Quartier Vungi, cellule Kimbesa au n°74

Voila plus au moins comment se développer l'activité de la cordonnerie en ville de Butembo, sans prétendre tout dire sur son historique.

II.1.4.2 Description du métier

En Butembo, la cordonnerie s'occupe principalement de deux services à savoir :

· Le service qui s'occupe de la fabrication locale des souliers, ceintures, porte pièce, porte clés, mallettes,... Ces services sont visibles dans les cordonneries qu'on peut qualifié de grandes. Toutefois, les petites se contentent de la fabrication de sandales en pneu.

· Le service qui s'occupe de raccommodage des souliers usés et remplacement de semelles. Contrairement à ce premier service, ce second tient belle et bien sa place dans les grandes et petites cordonneries.

On parlerait en principe de la description de taches et conditions de travail, heureusement que ce point a été traité dans la généralité sur la cordonnerie. Voici les outils à la disposition du cordonnier dans l'exercice de son activité.

Parmi les nombreux matériels qu'utilise le cordonnier, nous citons :

Ø Le maître ruban : qui sert à mesurer ;

Ø L'enclume qui supporte les souliers lorsqu'on les cloue ;

Ø La pince coupante qu'on se sert lors du montage d'un soulier ;

Ø La machine à coudre évidemment pour la couture de cuir ;

Ø Le marteau servant à clouer les chaussures à cas de la mise de talon au soulier ;

Ø Les couteaux pour le découpage de cuir, semelles,...

Ø La forme en bois d'un soulier ;

Ø Etc.

Voila ce que nous pouvons dire da la cordonnerie en ville de Butembo, la section suivante va donne plus d'éclaircissements en quantifiant les données récoltées sur terrain.

II.2 PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE

Le secteur informel ne disposant, jusqu'à ce jour d'aucune structure organisée où le chercheurs peuvent puiser les informations voulues, l'enquête sur terrain reste la seule moyen approprié pour en savoir plus. Cette section va traiter dans son premier point de la population étudiée en présentant ainsi l'échantillon prélevé.

II.2.1 La population et l'échantillon

II.2.1.1 La Population

En statistique descriptive, la population désigne l'ensemble des personnes, des choses ou en général des éléments ayant des caractéristiques communes3(*)8. Ainsi, dans le cadre de ce travail, la population étudiée est celle de cordonniers en ville de Butembo.

En effet, la ville de Butembo compte quatre communes, et dans chaque commune on y retrouve des ateliers de cordonnerie. Etant donné que la cordonnerie est une des activités informelles, les cordonniers ne sont pas enregistrés par le pouvoir public, ni organisés en association ; voila pourquoi il nous a été difficile de préciser la taille exacte de notre population. Toute fois un échantillon a été prélevé.

II.2.1.2 Echantillon

1. Taille

Etant donné que notre population n'est pas bien quantifiée, notre questionnaire d'enquête, dont la copie est jointe en annexe de ce travail, a été soumis à 100 cordonniers, pris hasardeusement en ville de Butembo, dans la proportion de 25 par commune.

2. Caractéristiques de l'échantillon

Pour décrire une population, on classe les individus de celle-ci en sous-ensembles appelés caractère. Dans ce travail, les caractéristiques suivantes ont été retenues :

a. Age

Le caractère âge étant une variable continue, cela signifie qu'il faut regrouper ici les données en classes. Pour trouver le nombre de classes (k), nous allons recourir à la formule : k=1+

Ainsi, nous aurons : 1+, ce qui fait 7.67, soit 8 classes.

L'étendue est trouvé par la formule : Xmax-Xmin, soit alors, dans le cadre de ce travail 52-16 ce qui nous donne 36. Avec ici Xmax l'âge du cordonnier le plus âgé et Xmin, celui du cordonnier le moins âgé.

L'amplitude est trouvé par la formule ce qui donne =4.5. Avec cette formule, la borne inférieure est égale à Xmin.

Tableau n°1 : Distribution de nos enquêtés selon leurs âges

Modalité

Classes

Centre de classes (xi)

Effectifs

(ni)

Fréquence en%

xi.ni

1

[16 ; 20.5 [

18.25

7

5%

127.75

2

[20.5 ; 25 [

22.75

15

15%

341.25

3

[25 ; 29.5 [

27.25

16

16%

436

4

[29.5 ; 34 [

31.75

12

12%

381

5

[34 ; 38.5 [

36.25

14

14%

507.5

6

[38.5 ; 43 [

40.75

12

12%

489

7

[43 ; 47.5 [

45.25

20

20%

905

8

[47.5 ; 52]

49.75

4

4%

199

Total

100

100%

3386.5

Source : Nos calculs

Commentaires :

Il ressort de ce tableau que l'âge de nos enquêtés, varie entre 16 et 52 ans. La tranche d'âge qui prédomine est celle allant de 43 à 47 ans, soit 20% de notre échantillon, contre seulement 5% de moins âgés qui ont entre 16 et 20 ans. Les plus âgés, ne représentent que 4%, l'âge moyen étant de : soit 3386.5 qui donne 33.86, environ 34 ans. Ce qui revient à dire que la cordonnerie en ville de Butembo, est une activité des adultes qui représentent 74% contre 22% de jeunes et seulement 4% de vieux.

Toute fois, nous devons signaler, que malgré que le travail des enfants est déconseillé, on retrouve ces enfants entrain de prester dans nombreuses cordonneries en ville de Butembo. Les uns sont en formation et ils apportent une aide importante au responsable de la cordonnerie, les autres y passent leur vacance. Notre questionnaire était réservé uniquement aux responsables des ateliers, voilà pourquoi les âges de ces enfants ne figurent pas dans le tableau ci-haut.

b. Sexe

Le tableau ci-dessous nous donne la répartition de nos enquêtés selon leurs sexes :

Tableau n°2 : Répartition de nos enquêtés selon leurs sexes

Sexe

Effectifs

Effectifs en %

Masculin

98

98%

Féminin

2

2%

Total

100

100%

Source : Nos enquêtes

Commentaire :

Selon l'enquête effectuée, sur nos 100 cordonniers visités, 98% sont de sexe masculin, seulement, 2%, sont de sexe féminin.

En effet, pour ce qui est de nos deux cordonnières, l'une on l'avait rencontré pendant notre descente sur terrain, dans le marché de RUGHENDA entrain de vendre des pochettes de téléphones, ceintures et sandales. Elle nous avait déclaré être cordonnière et que les produits qu'elle était entrain de vendre étaient ses propres montages.

L'autre, c'est dans une cordonnerie à NJIAPANDA, dans une cordonnerie où il a comme préoccupation principale, coudre les cuirs à la machine et les assemble pour en faire des ceintures, mallettes, et autre objets en cuir. Ces deux femmes nous ont déclaré être fières d'être appelées cordonnière et qu'elles se retrouvent grâce aux revenus de ce métier.

Malgré la présence de ces deux femmes, nous constatons à travers ce tableau, que la cordonnerie est presque, en totalité exercée en ville de Butembo par les hommes.

Comme constater dans le tableau n°2, ce métier est dominé par les adultes que les jeunes et vieux, analysons en présent leurs états matrimoniaux.

c. Etat Matrimonial

Dans ce tableau ci-dessous, nous aurons la représentation de notre échantillon selon leurs états civils.

Tableau n°3 : Etat civil de nos enquêtés

Etat civil

Sexe

Mariés

Célibataires

Divorcés

Veufs

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Masculin

57

57%

39

39%

-

-

2

2%

98

98%

Féminin

-

-

2

2%

-

-

-

-

2

2%

Total

57

57%

41

41%

-

-

2

2%

100

100%

Source : Nos enquêtes

Commentaire

De ce tableau, il ressort que, sur les 100 enquêtés, les mariés dominent sur les célibataires et les veufs ; aucun divorcé, soit respectivement, 57% pour les mariés, 39% pour les célibataires, 2% pour les veufs et 0% pour les divorcés.

Cela revient à dire que la cordonnerie est une activité qui fait survivre un bon nombre de ménages avec ses revenus. C'est donc un métier producteur des revenus, car s'il ne l'était pas, ces mariés ne persisteraient pas dans son exercice. En présent, analysons leurs niveaux d'étude.

d. Le niveau d'instruction

Par l'analyse de cette variable, nous voulons savoir si les cordonniers en ville de Butembo sot instruits ou pas. Le tableau ci-dessous renseigne sur cette situation.

Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'étude

Modalités

Niveau d'études

Effectif

Fréquences

1

Analphabète

45

45%

2

Primaire

36

36%

3

Secondaire

11

11%

4

Diplôme d'Etat

5

5%

5

Université

-

-

Total

100

100%

Sources : Nos enquêtes

Commentaire : Dans ce tableau, nous retenons que les cordonniers exerçant dans la vile de Butembo ont dans l'ensemble un niveau d'instruction très bas. En effet, ceux ayant achevés l'école secondaire ne représente 5% alors que personne n'a fini le premier cycle de l'enseignement supérieur, universitaire et de recherche scientifique. Plus de 11% de ces cordonniers n'ont pas achevé leurs études secondaires, la plupart avait abandonnés déjà dans le cycle d'orientation. 39% ont fait l'école primaire, la plupart ne l'avait même pas achevé. Ceux n'ayant aucun niveau d'étude représentent une part importante dans l'ensemble.

Avant de clore cette section, parlons d'années d'expérience de nos enquêtés dans l'exercice de leur métier.

e. L'ancienneté

Quant au temps de carrière dans l'exercice de la cordonnerie, nous avons les résultats dans le tableau ci-dessous.

n=100

x max= 31ans

x min= 1an

L'étendu sera alors de : d= x max-x min : 30

Le nombre des classes (k)=  : 7,667 soit 8 classes

L'amplitude est trouvé par :

La borne inférieure est gale à x min.

Tableau n°5 : Répartition de nos enquêtés selon leurs anciennetés

Modalités

Classes

centres des classes

effectifs

Fréquences

xi.ni

1

[1 ; 4,75[

2,875

7

7%

20,125

2

[4.75 ; 8,5[

6,625

13

13%

86,125

3

[8,5 ; 12,25[

10,375

16

16%

166

4

[12,25 ; 16[

14,125

22

22%

310,75

5

[16 ; 19,75[

17,875

14

14%

250,25

6

[19,75 ; 23,5[

21,625

12

12%

259,5

7

[23,5 ; 27,25[

25,375

10

10%

253,75

8

[27,25 ; 31]

29,125

6

6%

174,75

Total

100

100%

1521,25

Sources : Nos calculs

Commentaire :

Comme souligner dans l'historique de la cordonnerie en ville de Butembo, ce métier à plus des 35 ans d'existence. L'initiateur de la Ta.Co.Bu devrait normalement avoir 35 ans d'ancienneté dans l'exercice de ce métier. Il avait cédé notre questionnaire d'enquête à son collègue de service, voila pourquoi notre x max est de 31 au lieu de 35 ans. Il ressort de ce tableau que la plupart de nos enquêtés ont entre douze et seize ans d'ancienneté, soit 22%, contre seulement 7% qui ont, entre un et quatre ans d'ancienneté.

En moyenne l'ancienneté est de : = 15,21 soit 15 ans. En comparant les effectifs du tableau, nous pouvons comprendre que la plupart de nos enquêtés ont plus de dix ans d'ancienneté.

II.2.3 Variables d'études

Dans cette section, notre souci majeur est d'analyser les éléments chiffrés récoltés, relatifs au revenu généré par la cordonnerie en ville de Butembo et affectation afin de confirmer ou infirmer nos hypothèses.

II.2.3.1 Etudes des revenus générés par la cordonnerie

Dans ce point, il s'agit de revenus moyen mensuels de nos enquêtés, son affectation et en fin du degré de satisfaction des nos enquêtés.

1. Revenu mensuel

Avant même de parler du revenu moyen de nos enquêtés, sur terrain, nous posions la question de savoir, sur base de quoi, nos enquêtés fixent le prix de leurs prestations. Leurs réponses sont condensées dans le tableau ci-après :

Tableau n°6 La répartition de nos enquêtés selon la fixation de prix

Modalités

Base de fixation prix

Effectifs

Fréquences

1

Valeur de la chaussure

5

5%

2

Qualité du client

7

7%

3

Tache à effectuer

88

88%

TOTAL

 

88%

100%

Source : Nos enquêtes

Commentaire :

Il ressort de ce tableau que la fixation du prix de contre prestation de nos enquetés est fixé en fonction de la tache à effectuer et non selon que le client est pauvre ou riche, ni selon que la chaussure est couteux sur le marché ou non.

Nous comprenons, qu'il n'existe pas de facturation de base, le prix n'est une convention entre le client et le cordonnier. Ce prix vari d'une cordonnerie à une autre. Ce pris en ville de Butembo vari souvent entre 100Franc et 2dollars.

Les tranches des revenus que nos enquêtés gagnent, se trouvent dans le tableau ci-dessous en dollar.

x max= 130$ ; x min= 20$

Etendu (d)= 110

Nombre des classes : =7,67 soit 8 classes

Borne inférieure est égale à x min

Amplitude=

Tableau n° 7 : La répartition de nos enquêtés selon leur revenus

Modalités

Revenu

centres des classes

effectifs

Fréquences

xi.ni

1

[20; 33,75[

26,875

26

26%

698,75

2

[33.75 ; 47,5[

40,625

10

10%

406,25

3

[47,5 ; 61,25[

54,375

24

24%

1305

4

[61,25 ; 75[

68,125

11

11%

749,375

5

[75; 88,75[

81,875

6

6%

491,25

6

[88,75 ; 102,5[

95,625

5

5%

478,125

7

[102,5 ; 116,25[

109,375

12

12%

1312,5

8

[116,25 ; 130]

123,125

6

6%

738,75

Total

100

100%

6180

Sources : Nos calculs

Ce tableau nous renseigne qu'en moyenne, le revenu mensuel de nos enquêtés est de 61,8$. La plupart des nos enquêtés ont un revenu mensuel en dessous de la moyenne soit 60%. Seulement 40% ont un revenu supérieur ou égal à la moyenne.

Ainsi, nous avons voulus savoir la position des nos enquêtés pour ce qui est de la satisfaction vis-à-vis de leur revenus. Leurs réponses sont condensées dans le tableau ci-après :

Tableau n°8 : Degré de satisfaction de nos enquêtés

Modalités

Satisfaction

Effectifs

Fréquences

1

Revenu suffisant

24

24%

2

Revenu insuffisant

76

76%

Total

100

100%

Source : nos enquêtes.

Bien qu'il est difficile de satisfaire en totalité aux besoins, 76% de nos enquêtés nous ont révélés qu'ils n'arrivent pas à satisfaire aux besoins courants de leurs ménages avec leur salaire. 24% ont confirmés qu'avec le revenu de la cordonnerie, il arrive à satisfaire à leur besoin et qu'ils jugent ce revenu suffisant à leur niveau.

A partir du tableau n°7 et du tableau n°8, nous confirmons notre première hypothèse qui stipule que la cordonnerie est génératrice du revenu, mais un revenu insuffisant pour la plupart des oeuvrent dans ce secteur.

Nous voulions aussi savoir à quoi ce revenu est plus affecté dans leurs ménages.

II.2.3.2 Affectation du revenu apporté par la cordonnerie

Comme déjà soulever précédemment, le revenu moyen que gagne le cordonnier en ville de Butembo est insuffisant. La réalité est que ce montant est perçu à compte goûte et il est dans la plupart des cas consommé journalièrement.

Pour mieux analyser ce point, nous avons regroupés ces affectations en deux catégories : la consommation et l'épargne compte tenu de la formule : Revenu= consommation + l'épargne. Le tableau ci-dessous va nous en renseigner de plus.

Tableau n° 9: La répartition des nos enquêtés selon l'affectation du revenu

Modalités

Affectation de revenu

Effectifs

Fréquences

1

A la consommation

76

76%

2

A l'épargne et consommation

24

24%

Total

100

100%

Source : Nos enquêtes.

Commentaire :

La plupart de nos enquêtés, la totalité de ce qu'ils gagnent journalièrement est consommé rien que pour nourrir leur famille. Un autre aspect est que ce métier est essentiellement exercé par les personnes qui ont des lourdes responsabilités dans leurs ménages respectifs.

A la question de savoir, pour ceux qui épargnent, si cette épargne est directement investie dans les activités de production, nous avons trouvé que la majorité des épargnants achètent à partir de cette épargne des pneus, cuirs afin de transformer ceux-ci en sandales, ceintures, etc. La scolarisation et les soins médicaux sont les destinations principales de cette épargne pour les autres. Une partie de cette épargne est destinée à l'acquisition des parcelles dans les périphéries de la ville de Butembo.

Ainsi dit, nous confirmons notre deuxième hypothèse qui stipule que le revenu de la cordonnerie est plus affecté aux consommations courantes dans le ménage.

1. Motivation

Comme déjà souligné dans la généralité sur l'informel, il y a trois portes d'entrées dans le secteur : celle d'un héritage « par tradition familiale », celle de ceux qui sont passés par une situation précédente de chaumage : « activités par défaut » et celle de personne qui ont opté pour ce secteur : « activité de choix ». Il en est de même pour la cordonnerie, étant une des activités de ce secteur. Le tableau ci-dessous nous en renseigne plus :

Tableau n°10 : Répartition de nos enquêtés selon leur motivation

Motivations

Effectifs

Fréquences

1

Faire la même chose que mon père ou un autre familier

16

16%

2

La cordonnerie est le métier de man choix

72

72%

 

La cordonnerie est le métier par défaut.

12

12%

Total

100

100%

Source : nos enquêtes

Commentaire :

Il ressort de ce tableau que les cordonniers de la ville de Butembo, la plupart, soit 72% ont opté pour ce métier, soit parce qu'ils voulaient devenir indépendant dans leurs savoir faire personnel, soit parce qu'ils sont infirmes et qu'ils ont opté pour ce métier que correspond à leur capacité physique. Seulement 16% ont été initiés par leurs pères ou un membre de la famille restreinte, et 12% ont optés pour ce travail suite au chaumage ou à la défaillance dans d'autres activités (surtout le petit commerce) avant de se lancer dans la cordonnerie.

Ainsi, la dernière hypothèse selon laquelle, la cordonnerie est une activité de père en fils est infirmée car seulement, d'après notre tableau n° 10, 14% de nos cordonniers ont rempli cette probabilité, contre 86%.

Voila qu'on vient de donner une confirmation ou infirmation à nos hypothèses, avant de passer à la conclusion, traitons du rapport de nos enquêtés avec l'Etat, surtout pour ce qui est de paiement de taxes.

2. RAPPORT D'ETAT

La caractéristique assez souvent accordée au secteur informel, c'est qu'il fonctionne d'une manière illégale ou semi-légale. L'agent économique intéressé par ce secteur a ainsi la facilité d'opter sur des marchés non réglementés où il échappe au payement des impôts et taxe. Toute fois, il convient de signaler que l'Etat ne passe pas inaperçu les occasions d'entrés de recettes en taxant ce service de la cordonnerie en ville de Butembo.

D'après nos enquêtés, ils sont sujets au paiement de taxe. Toute fois, c'est n'est pas vraiment règlementé. Seulement, une minorité paie la taxe suite à la grandeur de leur atelier, mais aussi sur base de leur production de valeur. La taxe peut variée d'une année à une autre selon l'agent recouvreur. Il n'existe pas de base imposable, elle est forfaitaire. Comme l'année écoulée (2010), la taxe était de 25$. La plupart de nos enquêtés, ne paient pas de taxe. Les uns sont fraudeurs, les autres n'ont jamais été en contact avec l'agent recouvreur et enfin, les handicapés physiques ne paient pas d'impôts quelle que soit la grandeur ou l'importance de leurs activités, ils sont exonérés.

Même si une minorité paie d'impôt, on ne peut se permettre de confirmer que cette activité a été formalisée. Pour être familiarisée, seul le paiement de taxe semple insuffisant et surtout que c'est la minorité qui paie.

Le tableau ci-après relève le ombre de cordonniers qui s'acquittent de la taxe et ceux qui ne s'acquittent pas.

Tableau n°11 : Répartition de nos enquêtés selon qu'ils paient ou non la taxe

Paiement

Effectifs

Fréquences

1

Non

62

62%

2

Oui

38

38%

Total

100

100%

Source : nos enquêtes

Commentaire : Nos enquêtes révèlent que 68% de cordonniers enquêtés ne paient pas la taxe alors que 38% seulement paient. Bien sûr, dans ce 62%, les uns sont handicapés, les autres sont fraudeurs ou ils n'ont jamais été en contact avec l'agent recouvreur.

Conclusion partielle

Au cours de ce second chapitre, nous retenons que la cordonnerie comprend des ouvriers travaillant à l'unité ou en petite série dans le cuir, l'habillement, etc. Ils sont capables d'effectués en entier ou en partie, une opération sur les chaussures, gants, ceintures, pochettes, et autres objets en cuir moyennant une rémunération. En ville de Butembo cette activité est exercée en majorité par les hommes ayant un faible niveau d'instruction, âgés en moyenne de 34 ans avec un revenu moyen mensuel de 61,8 $. CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de cette réflexion sur les activités de l'informel, ses revenus et l'affectation de ceux-ci dans les ménages en ville de Butembo et plus particulièrement de la cordonnerie. Tout au long de la présente étude, notre préoccupation a été d'apporter des réponses aux questions suivantes :

- L'activité de la cordonnerie génère-t-elle du revenu ?

- Si oui, comment ce revenu est-il affecté ?

Pour répondre efficacement à ces préoccupations, nous avons subdivisé notre travail en deux chapitres. Le premier intitulé « approche théorique » traite sur la généralité des concepts usés dans ce travail. Le second intitulé « le revenu de la cordonnerie et son 'affectation à Butembo », nous a permis d'avoir une idée sur la cordonnerie dans sa généralité et plus particulièrement de la cordonnerie en ville de Butembo.

Ce chapitre nous a aussi permis de vérifier, à partir des données obtenues du terrain, les hypothèses que nous nous sommes proposées dans ce travail, à savoir :

- Il semblerait que l'activité de la cordonnerie génère de revenu ;

- Il est probable que ce revenu soit plus affecté aux besoins primaires de ménages

Pour vérifier ces hypothèses afin de présenter nos résultats, nous avons fait usage de deux méthodes : dialectique, pour la récolte de données et inductive, pour analyser l'échantillon. Mais aussi nous avons fait recours aux techniques : l'observation, documentaire et questionnaire d'enquête.

En répondant à notre première préoccupation. Nous avons confirmé notre première hypothèse  du fait que, la plupart de nos enquêtés, ont déclaré insuffisant leurs revenus mensuels et cela est clairement démonter dans le tableau n° 8. En fin, la dernière hypothèse a été aussi confirmée comme réponse à la deuxième préoccupation. Ce métier est exercé par la plupart des personnes qui ont des lourdes responsabilités dans leurs ménages, avec un revenu moyen mensuel de 61,8$, il est directement affecté aux besoins primaires de ménages.

Pour finir, nous recommandons aux oeuvrants dans la cordonnerie en ville de Butembo, de resté unis en créant une association de cordonniers pouvant revendiquer leurs droits, comme c'est le cas, pour les taximen.

Nos deux hypothèses ont été confirmées dans le traitement de nos données.

BIBLIOGRAPHIE

1. Ouvrage et articles

- BAYE, L., Introduction aux méthodes des sciences sociales éd. Pivot Toulouse France 1986

- SUMATA Cl., L'Economie parallèle de la RDC, éd. Harmattan, Paris, 2001

- NVABIRUNGU SONGA, La criminalité de l'économie Zaïroise, ed. DES, Kinshasa, 1996

- M. GRAWITZ, Lexique des sciences Sociales, 7è éd. Dalloz, Paris, 2005

- LUBELL H., le secteur informel dans les années 80 et 90, éd. OCDE, Paris, 1991 HUGON, P., Economie du tiers monde, Ed l'Harmattan, 1996

- De VILLERS, G., Le pauvre, le hors-lois, la question de l'économie informelle en Afrique, CEDAF, Bruxelles

- CENDRON, J.P., et ALLI, R., initiation économique et sociale 2e collection Echaude-maison, Ed Nathan, Paris 1987

- MARTINA, P., MARTORY, B., et PAVOINE, J., économie sociale, éd. Nathan, Paris, 1993

- XXX, dictionnaire de l'académie française, 8° et dernière éduction, 1932

2. Monographies

- BOFOLA B., Economie Informelle en ville de Butembo, TFC, Inédit, UCG, 2006-2007

3. Notes des cours

- KALENDI WA M., L'économie informelle, notes de cours inédit G3 Sciences économiques et de Gestion, UCG, Butembo, 2010-2011

- KATSUVA  M., Méthode de Recherche en Science Sociale, notes de cours inédit, G3 Sciences économiques et de Gestion, UCG, Butembo, 2009-2010

- KASWERA, M., Cours de la Comptabilité Nationale, Inédit, UCG, Butembo, 2010-2011

- VAHAVI, M., Cours de l'Histoire de la Pensée Economique, Inédit, UCG, Butmbo, 2010-201

- Vumilia, K., Statistique descriptive, notes de cours, inédit, G1 Sciences économiques et de gestion, UCG, 2008-2009

4. Webographie

- XXX, « Economie souterraine » in Rapport d'activités DGCCF 1999, [en ligne] ; [référence du 04 février 2011], disponible sur http//www. Finance gouv.fr/DGCRF/activités/1999/éco-souterraine

- SAVANE I., « l'informel c'est la vie », in Africaonline, [en ligne] ; [référence du 22 février 2011], disponible sur http : www. Africaonline.co.ci/Africaonline/Infos/fratmat/9697éco2html

- XXX, « Economie souterraine » in Rapport d'activités DGCCF 1999, [en ligne] ; [reference du 04 février 2011], disponible sur http//www. Finance gouv.fr/DGCRF/activités/1999/éco-souterraine

- KAMBALE M., « l'économie informelle en période de guerre en RDC » in parcours et initiatives, N°1, UCG, Aout 2002, p19

- IYENDA, G., « vivre et survivre à Kinshasa » in Afrique et développement N°19, publier par la faculté d'économie et de développement, notes de conjoncture, 2010, p18

- MBWINGA BILA, « secteur informel et marché intérieur de consommation au ZAIRE », in cahier du CADAF-ASDOC, n°3, [en ligne] ; [référence du 16 mars 2011], disponible sur http://myweb.worldnet.net/mathevy/écoform, html

- SHOMBA L., Economie informe en RDC, mémoire inédit, Université de Kinshasa, 2005, [en ligne] ; [référence du 16 mars 2011] ; disponible sur http://www.memoireonline.free.fr/12/05/23/m

- 22 XXX, « Economie souterraine » in Rapport d'activités DGCCF 1999, [en ligne] ; [reference du 04 février 2011], disponible sur http//www. Finance gouv.fr/DGCRF/activités/1999/éco-souterraine

- XXX, « Histoire de la cordonnerie » in cordonnier-bottier, [en ligne] ; [référence du 25 mai 2011], disponible sur http://www.jabintree.com/metier/cordonnier-581.html

- XXX, « Métier de cordonnier » in Travail et Métier, [en ligne] ; [référence du 13 juin 2011], disponible sur http : //www.bloc.com/article/travail/metiers-et-formations/le-metier-de-cordonnier-20080616.htmlizz1Q5WfmmggK

- Christian Michel, « Garantie du meilleur prix » in service personnalisé, [en ligne]. [reference du 13 juin 2011], disponible sur http : //www. Cidj. Com/metier ? docid=866 catid=1

LISTE DE TABLEAUX

1. Distribution des nos enquêtés selon leurs âges P.34

2. Répartition des nos enquêtés selon leurs sexes P.35

3. Etat Civil de nos enquêtés P.36

4. Répartition des nos enquêtés selon leur niveau d'étude P.36

5. Répartition des nos enquêtés selon leur ancienneté P.37

6. Répartition de nos enquêtés selon leurs revenus P.39

7. Degré de satisfaction de nos enquêtés P.39

8. Répartition des nos enquêtés selon l'affectation des revenus P.40

9. Répartition des nos enquêtés selon selon la fixation du prix.41

10. Répartition des nos enquêtés selon leur motivation P.42

11. Répartition des nos enquêtés selon qu'ils paient ou non la taxe P.43

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES ABBREVIATIONS ET SIGLES iii

INTRODUCTION GENERALE 1

1. ETAT DE LA QUESTION 1

2. PROBLEMATIQUE 2

3. HYPOTHESES 4

4. OBJECTIFS DU TRAVAIL 4

5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES 5

6.1 LES METHODES 6

6 .2 LES TECHNIQUES 6

7. DELIMITATION DU SUJET 7

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 7

9. DIFFICULES RENCONTREES 7

CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE 8

I.1 GENERALITES SUR L'ECONOMIE INFORMELLE 8

I.1.1 Historique et définition 8

I.1.1.1 Historique 8

I.1.1.2 Définitions 9

I.1.2. Remise en cause du concept secteur informel 11

I.1.3 Les caractéristiques du secteur informel 12

I.1.4 Les aspects positifs et négatifs du secteur informel 14

I.1.4.1 Les Aspects Positifs 14

I.1.4.2 Les Aspects Négatifs 17

I.1.4.3 Informel et L'Etat 18

I .1.4.4 Trois types de trajectoires 19

I.2 GENERALITE SUR LES MENAGES 19

I.2.1 Définitions 20

I.2.2 Rôle économique des ménages 21

I.3 GENERALITE SUR LE REVENU 21

I.3.1 Définitions 21

I.3.2 Sortes de revenu du ménage 22

I.3.2.1 Les revenus directs 22

I.3.2.2 Les revenus indirects 22

I.3.3 Redistribution du revenu 23

CHAPITRE II : 27

LA CORDONNERIE, SON REVENU ET L'AFFECTATION DE CELUI-CI 27

II.1 GENERALITE SUR LA CORDONNERIE 27

II.1.1 Historique de la cordonnerie et définition 27

II.1.3 Description du métier 28

II.1.3.1. Les attributions du cordonnier 29

II.1.3.2. Les Matériels du cordonnier 29

II.1.3.3. Description des taches et conditions de travail 29

II.1.4 La cordonnerie en ville de Butembo 30

II.1.4.1 Historique 30

II.1.4.2 Description du métier 31

II.2 PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE 32

II.2.1 La population et l'échantillon 32

II.2.1.1 La Population 32

II.2.1.2 Echantillon 33

II.2.3 VARIABLES D'ETUDES 38

II.2.3.1 Etudes des revenus générés par la cordonnerie 38

II.2.3.2 Affectation du revenu apporté par la cordonnerie 40

II.2.3.3 La cordonnerie : une activité de père en fils ? 41

CONCLUSION GENERALE 44

BIBLIOGRAPHIE 46

LISTE DE TABLEAUX 49

TABLE DES MATIERES 50

ANNEXE : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

a. Identification

1. Nom & post-nom : 2. Sexe :

3. Niveau d'étude : 4. Age :

5. Commune : 6.Etat civil

b. Questionnaire destiné aux cordonneries

1. Depuis quand êtes-vous dans cette activité de la cordonnerie?.......

2. Votre papa était aussi cordonnier: Oui Non et votre fils est-il cordonnier ? Oui Non

3. . Etes-vous formé pour devenir cordonnier: Oui Non . Si oui par votre père? : Oui Non , si non, par un membre de la famille? Oui Non ou autres

4. Il y a tant d'activité, pourquoi vous avez seulement choisi la cordonnerie ? (motivation)................................................................................................................................................................................................................

5. A part la réparation des chaussures, quelle autre activités vous exercée dans votre atelier?........................................................................................................

6. Par jour estimez-vous entretenir combien de soulier? .........Ou monter combien de sandales............

7. Quelle est la catégorie de votre clientèle? Les pauvres , les riches?

8. Quelles sont les stratégies pour attirer cette clientèle ? ..........................................................................................................................................................................................................................

9. Etes-vous organiser en association de cordonniers? Oui , Non

10. Etes-vous protéger par l'Etat? Oui , Non

11. Payez-vous de taxes? Oui , Non lesquelles et sur base de quoi ?................................................................................................... 

12. Comment ou sur base de quoi : vous fixé le prix à vous clients comme contrepartie de votre prestation ?.................

Ø De la valeur de la chaussure à raccommoder

Ø De la qualité du client

Ø De la tache à exécuter

13. Combien vous gagnez en moyenne par mois?.........................

.A quoi ce revenu vous l'affecte :

Ø Dans la consommation courante

Ø A la consommation et à l'épargne

Ø A l'épargne seul

14. Est-il suffisant? Oui , Non

15. Avez-vous des enfants pris en charge? Oui , Non, si oui, Combien?...........

16. Combien vous gagnez en moyenne par mois?.........................

.A quoi ce revenu vous l'affecte :

Ø Dans la consommation courante

Ø A la consommation et à l'épargne

Ø A l'épargne seul

17. Est-il suffisant? Oui , Non

18. Avez-vous des enfants pris en charge? Oui , Non, si oui, Combien?...........

19. Ce revenu vous permet-il de les scolariser? Et de répondre aux besoins de leurs santés (sains) ? ...........................................................................................

20. Quelle est la profession de votre conjointe? Et à quoi vous affecter plus son revenu ? ...........................

Ø Dans la consommation courante

Ø A la consommation et à l'épargne

Ø A l'épargne seul

21. Faites-vous membre d'un groupe d'épargne (tontine)? Oui Non Combien y recevez-vous par tour ?..........

22. Quelles sont vos réalisations grâce à cette activité de cordonnerie ? ........................................................................................................ ...........................

23. Quels sont vos projets d'avenir ? .......................................................... ........................................................................................................

24. Que conseillerez-vous à toute personne voulant abraser cette activité ? .......................................................................................................................................................

25. Etes-vous fière d'être cordonnier ? Oui , non

* 1 BAYE, L., Introduction aux méthodes des sciences sociales éd. Pivot Toulouse France 1986 p.59

* 2 BOFOLA B., Economie Informelle en ville de Butembo, TFC, Inédit, UCG, 2006-2007

* 3 SUMATA Cl., L'Economie parallèle de la RDC, éd. Harmattan, Paris, 2001, P204

* 4 XXX, « Plaidoyer pour une politique économique de l'informel en RDC », in  le potentiel, [en ligne] ; [référence du 04 février2011], disponible sur http //www.africaonline.co.ci/Africaonline/infos/fratmat/9697 éco2.html

* 5 XXX, « Plaidoyer pour une politique économique de l'informel en RDC », in  le potentiel, [en ligne] ; [référence du 04 février2011], disponible sur http //www.africaonline.co.ci/Africaonline/infos/fratmat/9697 éco2.html

* 6 NVABIRUNGU SONGA, La criminalité de l'économie Zaïroise, ed. DES, Kinshasa, 1996, P8

* 7 XXX, « Economie souterraine » in Rapport d'activités DGCCF 1999, [en ligne] ; [référence du 04 février 2011], disponible sur http//www. Finance gouv.fr/DGCRF/activités/1999/éco-souterraine

* 8 M. GRAWITZ, Lexique des sciences Sociales, 7è éd. Dalloz, Paris, 2005, P.360

* 9 KALENDI WA M., L'économie informelle, notes de cours inédit, G3 Sciences économiques et de Gestion, UCG, Butembo, 2010-2011

* 10 GRAWITZ, M.,Op-cit, p.367

* 11 KATSUVA  M., Méthode de Recherche en Science Sociale, notes de cours inédit, G3 Sciences économiques et de Gestion, UCG, Butembo, 2009-2010

* 12 RONGERE P., cité par BOFOLA B., Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971, P13

* 13 SAVANE I., « l'informel c'est la vie », in Africaonline, [en ligne] ; [référence du 22 février 2011], disponible sur http : www. Africaonline.co.ci/Africaonline/Infos/fratmat/9697éco2html

* 14 MUHEME G ., cité par KAMBALE M., « l'économie informelle en période de guerre en RDC » in parcours et initiatives, N°1, UCG, Aout 2002, p19

* 15 LUBELL H., le secteur informel dans les années 80 et 90, éd. OCDE, Paris, 1991, p87

* 16 HUGON, P., Economie du tiers monde, Ed l'Harmattan, 1996, p112

* 17 De VILLERS, G., Le pauvre, le hors-lois, la question de l'économie informelle en Afrique, CEDAF, Bruxelles, p92

* 18 IYENDA, G., « vivre et survivre à Kinshasa » in Afrique et développement N°19, publier par la faculté d'économie et de développement, notes de conjoncture, 2010, p18

* 19 KALENDI WA MATHE, op.cit.

* 20 XXX, « Economie souterraine » in Rapport d'activités DGCCF 1999, [en ligne] ; [référence du 04 février 2011], disponible sur http//www. Finance gouv.fr/DGCRF/activités/1999/éco-souterraine

* 23 IYENDA G., Art-cit, p18-19

* 24 CENDRON, J.P., et ALLI, R., initiation économique et sociale 2e collection Echaude-maison, Ed Nathan, Paris 1987, p269.

* 25 MARTINA, P., MARTORY, B., et PAVOINE, J., économie sociale, éd. Nathan, Paris, 1993, p18.

* 26 MARTINA, P., op.cit, p19

* 27 CENDRON, JP., op.cit, p270

* 28 KASWERA, M., Cours de la Comptabilité Nationale, Inédit, UCG, Butembo, 2010-2011

* 29 CENDRON, JP., op.cit, p272

* 30 ROGER, C., et RINAUDO, J., les dissertations économiques, éd. Fernand Nathan, Paris, 1970, p58

* 31 VAHAVI, M., Cours de l'Histoire de la Pensée Economique, Inédit, UCG, Butmbo, 2010-2011

* 32 VAHAVI, M., idem

* 34 XXX, « Histoire de la cordonnerie » in cordonnier-bottier, [en ligne] ; [référence du 25 mai 2011], disponible sur http://www.jabintree.com/metier/cordonnier-581.html

* 35 XXX, dictionnaire de l'académie française, 8° et dernière éduction, 1932, p212

* 36 XXX, « Métier de cordonnier » in Travail et Métier, [en ligne] ; [référence du 13 juin 2011], disponible sur http : //www.bloc.com/article/travail/metiers-et-formations/le-metier-de-cordonnier-20080616.htmlizz1Q5WfmmggK

* 37 Christian Michel, « Garantie du meilleur prix » in service personnalisé, [en ligne]. [reference du 13 juin 2011], disponible sur http : //www. Cidj. Com/metier ? docid=866 catid=1

* 38 Vumilia, K., Statistique descriptive, notes de cours, inédit, G1 Sciences économiques et de gestion, UCG, 2008-2009






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