WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les revenus issus de l'activité informelle et leur affectation dans les ménages. Cas de la cordonnerie

( Télécharger le fichier original )
par Erick Musavuli Tegheka
Universite catholique du Graben RDC - Graduat en sciences économiques et gestion 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. PROBLEMATIQUE

Dans le souci de réussir son présent, de préparer son futur, tout agent ménage rationnel cherche à se trouver une ou des activités pouvant lui permettre de se procurer de biens et services afin de satisfaire ses besoins grâce aux revenus qu'il en tire.

En ville de Butembo, désastreuse est la situation économique des nombreux ménages. Partant de l'observation et constats réalisés dans le fief de Butembo, celui-ci est entrain de connaître une situation de survie due aux insuffisances ou encore aux défaillances de l'économie formelle. Cette économie, n'étant pas en mesure de faire face au chômage, à la baisse sans cesse du pouvoir d'achat des oeuvrants formels et aux sous emplois, voit la population recourir à une source d'espoir afin d'améliorer leurs conditions de vie.

L'homme, par sa capacité créatrice en quête du bien être, se démène pour atteindre cette finalité. C'est ainsi qu'est né la multiplication de comportements de débrouillardise en ville de Butembo que l'homme de la rue désigne par l'expression « Article 15 » qui se traduit par la prolifération due à l'économie informelle.3(*)

Tout se fait en terme de lutte pour la survie. Pour faire preuve de leur savoir-faire, la population en ville de Butembo entreprend n'importe qu'elle activité successible de générer un quelconque revenu. C'est souvent des activités en petite échelle, exploitant de ressources locales, propriété familiale, qui vont de père en fils avec comme responsable le père de la famille. Ce sont alors les activités de l'économie informelle.

L'Economie informelle est un phénomène rependu dans toutes les villes des pays en voie de développement. Cependant, ce phénomène prend une grande ampleur dans les villes congolaises à telle enseigne que ce secteur occupe une part non négligeable au sein de l'économie nationale.

A croire à une récente étude menée dans la ville province de Kinshasa, le secteur informel emploi plus de 75 % de Kinois alors que le secteur public et privé n'absorbent respectivement que moins de 20% et 5% sans doute, les statistiques sont aléatoires puisque, par nature, ce secteur échappe à tout contrôle du pouvoir public.4(*)

En effet, du politicien à l'homme de la rue, de l'intellectuel à l'analphabète, du citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit bénéficiaire des biens et services fournis par les activités du secteur informel.5(*)

Nous sommes sans ignorer que la baisse sans cesse croissante du pouvoir d'achat des salariés exerçant dans le secteur, incite les ménages à rechercher des revenus complémentaires dans ce secteur pour joindre les bouts du mois. L'adoption et la mise en marche de la politique d'ajustement structurelle avec ses effets pervers (réduction des salariés, diminution des effectifs dans les entreprises publiques etc.) ont contribué à la dévalorisation du secteur public et donc au gonflement du nombre d'agents opérant dans le secteur informel.6(*)

En effet, la cordonnerie tout comme d'autres activités est source des revenus et fondamentalement un moyen d'existence. Les cordonniers assurent la survie de leurs ménages en offrant le service de perfectionnement (raccommoder) des chaussures.

Avec aujourd'hui, le développement de l'industrie, du commerce international, les chaussures sont devenues abondantes sur le marché à telle point que le prix de celles-ci est terriblement réduit à la baisse.

Certaines chaussures sont coûteuses sur le marché, mais très dure de sorte que celles-ci peuvent faire quelques années sans user, mais aussi, certains souliers, avec le progrès de la technologie, sont moins coûteuses et irréparables. C'est le cas de souliers en plastiques.

Ainsi dit, nous voulions analyser dans ce travail le revenu de la cordonnerie suite à cette révolution technologique et économique qui semble être à la défaveur du cordonnier, mais aussi comment celui-ci est-il affecté.

Si la pratique des activités de l'informel procure des gains minimes mais faciles, l'ampleur des conséquences est importante sur la société. L'Evasion fiscale et le travail dans le noir pénalisent grandement les individus qui respectent les lois et doivent supporter un fardeau fiscal additionnel. Ces travailleurs au noir ne bénéficient d'aucune garantie. Les entreprises ont à faire face à une concurrence déloyale préjudiciable à l'emploi, de la part de ceux qui ne respectent pas les obligations générales fiscales et sociales.7(*)

De ce qui précède, les interrogations suivantes se présentent devant nous :

- L'activité de la cordonnerie génère-elle du revenu?

- Si oui, comment ce revenu est-il affecté ?

C'est autour de ces interrogations que tourne notre travail. Comme il est de coutume en recherche scientifique, ces interrogations sont confrontées aux propositions y afférentes en guise d'hypothèses.

* 3 SUMATA Cl., L'Economie parallèle de la RDC, éd. Harmattan, Paris, 2001, P204

* 4 XXX, « Plaidoyer pour une politique économique de l'informel en RDC », in  le potentiel, [en ligne] ; [référence du 04 février2011], disponible sur http //www.africaonline.co.ci/Africaonline/infos/fratmat/9697 éco2.html

* 5 XXX, « Plaidoyer pour une politique économique de l'informel en RDC », in  le potentiel, [en ligne] ; [référence du 04 février2011], disponible sur http //www.africaonline.co.ci/Africaonline/infos/fratmat/9697 éco2.html

* 6 NVABIRUNGU SONGA, La criminalité de l'économie Zaïroise, ed. DES, Kinshasa, 1996, P8

* 7 XXX, « Economie souterraine » in Rapport d'activités DGCCF 1999, [en ligne] ; [référence du 04 février 2011], disponible sur http//www. Finance gouv.fr/DGCRF/activités/1999/éco-souterraine

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote