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Les revenus issus de l'activité informelle et leur affectation dans les ménages. Cas de la cordonnerie

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par Erick Musavuli Tegheka
Universite catholique du Graben RDC - Graduat en sciences économiques et gestion 2011
  

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CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE

Pour bien analyser le revenu des activités informelles et plus précisément de la cordonnerie en ville de Butembo, il s'avère de prime abord nécessaire de faire un point sur les concepts de base entre autres : l'Economie informelle, les Ménages et le Revenu.

I.1 GENERALITES SUR L'ECONOMIE INFORMELLE

L'Expression « Economie Informelle » qui occupe aujourd'hui une grande place dans les économies des pays en développement est une création des Institutions Internationales. Ce qui la compose existait même avant qu'on la nomme ainsi. Voilà pourquoi nous débutons cette section par l'historique de celle-ci avant même de la définir.

I.1.1 Historique et définition

I.1.1.1 Historique

Durant les années cinquante, de nombreux migrants des pays du tiers monde quittent la campagne pour s'installer autour des centres urbains : « les premiers signes d'une informatisation » apparaissent.

La théorie de mondialisation fait alors une analyse dualiste de l'économie du développement. Elle distingue le secteur traditionnel caractérisé par le sous-emploi, du secteur moderne marqué par un capitalisme urbain1(*)3.

Pour les tenants de la théorie de la modernisation, les migrants de la compagne seront tôt ou tard intégrés au secteur capitaliste moderne. Ces derniers selon cette théorie, seraient seulement dans une phase de transition entre un secteur non capitaliste et rural, et une prolétarisation.

Les adeptes du point de vue Marxiste tiennent seulement le même discours lorsqu'ils affirment que la masse de ruraux constitue « une armée de réserve » qui sera observée par le formel et procurera des ouvriers salariés à l'industrie.

Dans les années 60, un nouveau regard est porté sur le phénomène de migration. Certains économistes de la Commission Economique pour l'Afrique constatent que la majorité des nouveaux migrants n'adhèrent pas au modèle du salariat moderne. Le processus d'incorporation se fait long et on définit comme marginale la population péri-urbaine.

L'Estimation parallèle de Gaspard M. entre 1960 et 1970, révèle que les approches du secteur informel rejoignent l'expression d'un chômage déguisé.

Il fallait attendre l'année 1971 pour voir apparaître pour la première fois la notion d'économie informelle dans la communication de Keith HART en septembre, à l'Université de SUSSEX, au cours d'une conférence sur le chômage urbain en Afrique. Il parle déjà de « Secteur Informel »1(*)4.

La notion sera reprise et répandue par le Bureau International de Travail (BIT) dans le rapport sur l'emploi au Kenya réalisé sous la direction de Henri Kisinger, publié en 1972.

Cette enquête révélant que dans les pays en développement, le principal problème n'est pas celui du chômage, mais bien celui de l'existence d'une vaste population active qui peut même travaillé très dur, mais dont l'emploi n'est pas productif dans le sens où il ne leur permet pas de gagner un revenu qui atteigne un minimum décent1(*)5.

Les auteurs sont ainsi conduits à mettre en lumière la présence d'un secteur de petites activités non agricoles productrices de biens et services, qui, dans la version originale anglaise est appelé « Informol Sector », et, dans la version français secteur non structuré. Ainsi l'économie informelle prend naissance.

* 13 SAVANE I., « l'informel c'est la vie », in Africaonline, [en ligne] ; [référence du 22 février 2011], disponible sur http : www. Africaonline.co.ci/Africaonline/Infos/fratmat/9697éco2html

* 14 MUHEME G ., cité par KAMBALE M., « l'économie informelle en période de guerre en RDC » in parcours et initiatives, N°1, UCG, Aout 2002, p19

* 15 LUBELL H., le secteur informel dans les années 80 et 90, éd. OCDE, Paris, 1991, p87

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille