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Faut- il envisager sérieusement le risque de la déglobalisation économique et financière?

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par Weissou Fadiga
Université Bordeaux 4 Montesquieu - Master économie banque et finance internationales 2010
  

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PLAN MEMOIRE

1.

1

Problematique.........................................................................................3

2. Méthodologie................................................................................. ......3

3. Intérêt du sujet.................................................................................... ...3

4. Delimitation du sujet...............................................................................4

5. Hypothèse de travail.................................................................. ............4
Introduction generale........................................................................ .....6
Chapitre 1 : Structure et evolution des flux de marchandises et de capitaux.........8

1. La chute du commerce international.........................................................8 1.1. Les facteurs explicatifs.....................................................................19

1.1.1 La baisse de la demande mondiale............................................19 1.1.2 Les effets de la fluctuation du dollar....................................... .20 1.1.3 La penurie de financement du commerce international via le

rationnement du credit par les banques......................................21 1.1.4 La mondialisation des chaines de valeur : par

UCHENKO ;LEWIS ;TEZAR(2009)...... ....................................21 1.1.5 La crainte de la montée du protectionnisme ..............................22 1.1.6 Les effets de l'autonomie des emergents sur les echanges

internationaux......................................................................22

2. La reconfiguration du commerce mondial.................................................23 2.1 Le commerce intra-zone.................................................................. 23 2.2 Le commerce inter zone............................................................... ...26 2.3 Comparaison entre commerce intraregional et interrégional..................27

3. Le basculement de la richesse mondiale vers le monde emergent................30

3.1 Les flux de capitaux et leur destination.....................................31

3.2 La montée en puissance des economies................................. ..41

Conclusion...........................................................................................42

Chapitre 2 : Validation empirique................................................................44

Introduction............................................................................................

44

Section 1 : Presentation de la chine ..............................................................

45

Section 2 : Les étapes de la construction du modèle.......................................

46

2.1. Choix des variables....................................................................

46

2.2 Collecte de données ................................................ ..................

48

2.3. Estimation du Modèle et interpretation des résultats ........................

49

Section 3 : Recommandations............................................................

........55

Conclusion..............................................................................................

56

Conclusion generale.....................................................................

............58

Bibliographie...........................................................................................

59

Liste des tableaux et graphiques ..................................................................

 

Annexes ..................................................................................................

 

3

1.Problematique

La crise economique et financière ayant occasionne une baisse du commerce international, a mis en evidence un certain nombre de constats : le basculement du centre de gravite de l'economie mondiale vers le monde emergent, en particulier l'Asie, les tentatives protectionnistes ainsi qu'une reconfiguration du commerce international qui se traduit par la dynamique disproportionnee des echanges d'une zone par rapport a une autre a l'echelle du globe.

Les raisons de ces phenomènes sont le ralentissement economique dü a la recente crise ; certains pays affichant entre septembre 2008 et fevrier 2009 des baisses allant jusqu'a 20 a 30% de leurs echanges commerciaux (cette tendance concerne principalement les exportations des pays developpes, et dans une moindre mesure celles des pays en voie de developpement)1 ; la montee en puissance des economies emergentes(soit un taux de croissance + 8% en 2009 pour la Chine, + 5,2% pour l'Inde) et enfin la mise en oeuvre des mesures de protection defavorables au commerce.

2. Méthodologie

Pour atteindre notre objectif, nous utiliserons une methodologie basee sur les conceptualisations et la procedure econometrique.

Nous allons d'abord faire une analyse sur l'evolution des flux de capitaux, les destinations des flux commerciaux ainsi que la part des exportations et les importations a l'aide des rapports annuels du FMI, de l'OMC, du CEPII , de l'OCDE et du site Web de la banque mondiale

Et en fin, la methode explicative nous permettra de faire le lien entre les differentes variables (ci-dessus) en faisant recours a la technique de regression et des correlations simples et multiples faites par le logiciel econometrique Eviews.

' http://www.wto.org/indexfr.htm

4

3. Delimitation du sujet

L'étude des flux de capitaux et de marchandises est multidimensionnelle et touche tous les domaines de la vie economique, sociale, culturelle, politique et environnementale. Il est impossible de consacrer un simple article a l'analyse d'un phénomène aussi vaste. Ce qui nous amène a orienter notre réflexion sur l'impact des ces flux sur les economies emergentes et le commerce intra-zone.

4. Intérêt du sujet :

L'intérêt de cette analyse s'inscrit tant sur le plan economique, financier, scientifique ainsi que sur le plan d'actualité :

- Sur le plan economique, cette analyse mettra en evidence le développement du commerce << intra-zone >> au detriment du commerce <<extra-zone>> ou commerce international qui a occasionné le ralentissement des echanges internationaux, jusque là, considérés comme les pionniers de l'économie mondiale ;

- Sur le plan financier, elle montre en quoi l'instauration des taxes sur les flux de capitaux, entravera leur parfaite mobilité ;

- Sur le plan scientifique cette étude nous permet d'établir une correlation entre flux de capitaux et croissance économique.

- Sur le plan d'actualité, le processus de déglobalisation des economies nationales est un phénomène naturel (référence faite a la fin de la 3è globalisation). Il intervient généralement après la crise et divise le monde en deux groupes : les economies développées qui perdent sans cesse les parts des marches tandis que les pays emergent en profitent pleinement.

5. Hypothèse de travail

La chute du commerce international a freiné la croissance de nombreux pays. Quand la recession ralentit l'activité économique, le commerce extérieur peine a garantir développement économique.

Dans le cadre de notre étude, nous supposons que la déglobalisation a travers le commerce international accentue les déséquilibres et les inégalités entre les zones.

6

Introduction generale

La mondialisation est une realite des economies contemporaines. Bien qu'elle soit percue comme un phenomène irreversible, elle fait l'objet de vif debat au sein de la communaute internationale.

Pour rappel, le monde a connu trois grandes phases de mondialisation : une première phase qui debute a la fin des annees 1880 jusqu'19è siècle; une seconde qui commence a partir de ce dernier jusqu'au debut du XX et enfin la dernière, debut des annees 60 jusqu'a nos jours. Des auteurs comme Philippe Norel (2004), Regis Benichi (2003) ou Daniel Cohen comparent les differentes vagues de mondialisation. La première vague, qui est la plus interessante parmi les phases plus anciennes, se caracterise par la grande ouverture au commerce international mais cet argument a ete amoindri avec la mise en place de strategies protectionnistes. La seconde phase s'illustre comme << l'intensification des relations économiques internationales et l'extension des marches a l'échelle de la planète dans le cadre d'une croissance moderne centrée sur l'Europe et le nouveau monde (Amérique du Nord, Australie, Nouvelle Zélande). La troisième est marquee par la fragmentation des processus de production qui stimule l'industrialisation de l'Asie, de l'Amérique latine et d'une partie de l'Afrique, l'effacement des frontieres et la perte d'autonomie et de la decision politique >>.

Notre travail est divise en deux chapitres : le premier chapitre traite de consequences liees a la periode post crise financière mondiale intervenue entre 2007 et 2009 et qui marquent la fin de la troisième globalisation financière.

La crise economique et financière ayant occasionne une baisse du commerce international, a mis en evidence un certain nombre de constats : le basculement du centre de gravite de l'economie mondiale vers le monde emergent, en particulier l'Asie, les tentatives protectionnistes ainsi qu'une reconfiguration du commerce international qui se traduit par la dynamique disproportionnee des echanges d'une zone par rapport a une autre a l'echelle du globe.

Une deuxième partie intitulee validation empirique dans laquelle nous essayerons d'etablir un lien entre les flux de capitaux et la croissance economiques des pays emergents en general et sur la recente performance de croissance en Chine.

ChAPITRE I :

STRUCTURE ET €VOLUTION DES

FLUX DE MARChANDISES ET DE

CAPITAUX

... La mondialisation a perdu sa promesse. Les forces représentant la solidarité humaine e la communauté n'ont pas d'autres choix que d'intervenir rapidement pour convaincre les masses désenchantées que, comme la bannière du Forum social de Porto Alegre le proclame : Un autre monde est possible 1>> (P.Walden Bello, 09/12/2003)

8

Chapitre 1 : Structure et evolution des flux de marchandises et de capitaux Introduction

Ces deux dernières decennies, les echanges commerciaux internationaux ont considerablement augmente, plus particulièrement pour les pays developpes, et pour les nouveaux pays industrialises, favorisant la croissance de ces derniers. Cependant la recente crise financière a affecte ces echanges mondiaux et modifie leur courant dans l'economie mondiale.

Les flux de capitaux, vecteur de croissance dans les economies emergentes n'ont ete epargnes par la crise.

Il sera question dans ce chapitre d'evoquer dans un premier la situation des flux commerciaux internationaux, l'un des facteurs de la croissance economique mondiale apres la recente crise. Les flux de capitaux seront aussi traites notamment les proportions qu'ils ont atteintes depuis l'evenement de la globalisation economique et financière. Enfin, nous interesserons au basculement de la richesse mondiale vers le monde emergent.

Section 1 : La chute du commerce international

Vouloir pretendre reguler le commerce mondial par des impositions aux Etats, par de pretendues regles et des mesures discriminatoires ne font que creuser l'ecart entre les Hommes et les nations et ce de permettre aux plus forts de jeter l'echelle leur servant d'atteindre le sommet et d'ôter les autres d'y atteindre sans savoir qu'il est plus facile d'arriver au sommet que d'y demeurer telle est la strategie de jeu entre les grands pays developpes et les pays emergents.

De même, ce problème incite a revoir (comment), malgre les mesures de l'OMC, d'une part et les faits naturels d'autre part, le commerce mondial encaisse des coups aussi violent voir son effondrement recent.

Pour mieux aborder ce problème, il serait necessaire de faire un bref aperçu sur
l'institution internationale qui gere le commerce international: Organisation
Mondiale du Commerce (OMC). Elle s'occupe des regles generales regissant le

commerce entre les pays. Sa principale fonction est de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges entre tous ses Etats membres ; de promouvoir la mondialisation de l'économie et la libéralisation du commerce. Cette organisation ferait-elle du commerce une véritable valeur supreme? Sur ce, nous allons nous intéresser aux différentes difficultés rencontrées par le commerce international partant de ses évolutions jusqu'a son effondrement récent.

Après la deuxième guerre mondiale le commerce est entré dans une phase d'extension rapide soit deux fois plus important que celle de la premiere vague de la mondialisation (1850-1914) ; les exportations de marchandises ont augmenté de plus de 8.2% par an en valeur entre 1950 - 1973 et entre 1974-2007 il tombe de 5% par an.

Selon une source de l'OMC les échanges internationaux ont fortement progressé en volume et en valeur a la fin de la deuxième guerre mondiale entre 1948 et 2008 dont le montant est passé de 250 milliards a 15700 milliards soit une augmentation de 61.8%.

Depuis les années 90, le commerce a repris son extension rapide dü a l'effet des innovations dans les NTIC.

La crise économique et financière qui a secoué le monde en 2008-2009 a atténué les échanges internationaux. En effet cette crise a provoqué une contraction du commerce international en volume et en valeur sans précédent en plus de 70 ans.

Les exportations mondiales de marchandises se sont effondrées en 2009, reculant de 12 %(tableau 2); alors qu'il a augmenté de 2,9% en 2008, et de 4,1% en moyenne au cours des dernières années. Quant au PIB mondial il a également diminué, mais sa baisse a été nettement moindre (2,4 pour cent).

10

Tableau 1 : Exportations et Importations mondiales des marchandises de 1948- 2009 (en milliards de dollars)

Année

1948

1953

1963

1973

1983

1993

2003

2009

Exportation Mondiale

59

84

157

579

1838

3676

7336

1218

Importation Mondiale

62

85

164

594

1882

3786

7689

12421

Source: Estimation du secretariat de l'OMC

Wm'

14000

12000

10000

4000

8000

6000

2000

0

Graphique1 :exportatios et importations mondiales de
marchandises de 1948-2009

1948 1953 1963 1973 1983 1993 20003 2009
Année

Export m ond
Import m ond

Source : Auteurs

Nous observations une evolution presque simultanée entre les deux composantes sur la période 1948 a 2008. La valeur des importations dépasse celle des exportations sur toute la période qui s'explique par la méthode d'enregistrement des importations et des exportations dans la balance de paiement.

En effet les exportations sont enregistrees en FAB (franco a bord) c'est-à-dire hors couts de transports et frais d'assurance des marchandises et en revanche les importations vont être enregistrees en CAF (couts assurances frais) donc la valeur des importations vont être superieures a la valeur des exportations.

Entre 1973 et 1983 et entre 1993 et 2003, les parts des exportations et importations mondiales ont été sensiblement influencées par l'évolution du prix du pétrole.

En observant l'évolution du volume des exportations mondiales de marchandises et produit intérieur brut, nous constatons que le volume des echanges internationaux de marchandises a augmente plus que le volume du PIB mondial par exemple entre 1988 et 2008 le volume des echanges mondiaux a augmente de 6% par an alors que le volume du PIB n'a augmente que de 3% par an (tableau 2) ;sachant que le dynamisme des echanges est un determinant important de la croissance.

Tableau 2 : Volume des exportations mondiales de marchandises et produit intérieur brut, 2000-2009

Année

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Exportation mondiale

en %

3.01

-0.01

3.2

5.95

10

6.90

8.9

6.5

2.9

-12.2

PIB

mondiale en %

2.95

1.6

1.65

2.98

4

3.9

4

4.5

1.5

-2.4

Source: Estimation du secretariat de l'OMC

Graphique 2 : Volume des exportations mondiales de marchandises et le PIB

: Volume des exportations mondiales de marchandises
et produit intérieur brut, 2000-2009 en %

ANNEE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

NOU3JREN%

15
10

5

0 -5 -10 -15

EXPORTATION PIB

Source : Auteurs

La contraction du volume des exportations a été plus importante, soit 12% en 2009 alors que le PIB mondial n'a baissé que de 2,4% sur la même période (voir tableau 2).

12

On constate que lorsque la croissance du PIB s'accélère, le volume du commerce international augmente plus vite que le PIB ; en revanche lorsque la croissance du PIB décélère le commerce international décroit plus rapidement que le volume du PIB (voir tableau 2).

Donc on peut mettre en evidence une double relation causale entre la croissance du revenu (PIB) et la croissance des echanges internationaux :

Soit l'expression M=M0+MY (Y PIB national; M importations nationales et M0 part d'importation indépendante du PIB mondial), toute augmentation du PIB mondial entraine une augmentation des importations mondiales. Cet effet peut entrainer un decalage conjoncturel c'est a dire la difference entre la croissance nationale et celle du reste du monde. Si la croissance nationale est superieure a celle du reste du monde, le solde commercial se degrade et vice- versa.

Et en outre X=X0+XY*(Y PIB mondial, X exportation mondiale et X0 part d'exportation non liée au PIB) l'augmentation du PIB entraine une augmentation des exportations mondiales et de l'activité economique.

On constate egalement la contraction des echanges mondiaux en valeur (Prix*Quantite) qu'en volume(Quantite) c'est-à-dire que la valeur des echanges internationaux sont sensibles aux variations des prix lies a la conjoncture economique (inflation, hausse des taux d'intérêt, hausse des droits de douanes, coüt de production et gain de productivité...).

Depuis 1965, le volume du commerce mondial a baissé a trois(3) reprises mais en aucun moment le phénomène n'a atteint l'ampleur de 2009, donc on peut véritablement parler de l'effondrement du commerce international.

La premiere baisse a été observée en 1975 avec un taux de croissance negatif du volume des exportations internationales de marchandises du au premier choc pétrolier. En 1982 une seconde baisse de 6,3% (2010 milliards de dollars US en 1981 1883 Mds $US en 1982) liée au deuxième choc pétrolier et de la crise de l'endettement (crise Mexicaine).

Et enfin, en 2001, les echanges internationaux ont flechi de 1,5% dü a l'eclatement de la bulle sur les NTIC et de l'attentat du 11 Septembre.

Et le pire a ete observe en 2009 oü on parle d'un plongeon de 12.2% des echanges mondiaux, d'oü l'effondrement le plus pertinent.

Ce recul important du commerce international s'explique par plusieurs facteurs tels que : la faiblesse de la demande mondiale, la baisse du prix des produits de base, l'effet simultane de la crise economique sur l'ensemble des pays et l'accès limite au credit en general et du financement du commerce en particulier, dont nous developperons par la suite.

Le plus grand rebond du commerce a ete observe en 2004 soit 10%(voir tableau 2) qui s'explique en parti par la forte hausse de la demande mondiale et du prix des produits de base.

De facon specifique, des importations et les exportations de marchandises des economies de 1983-2009 se presentent comme suit:

1' USA: Nous constatons que sur toute la periode d'observation, la part des importations depasse celle des exportations (Tableau 3). Cela s'explique par une croissance forte des USA par rapport au reste du monde, ce qui entraine une degradation du solde commercial americain depuis 1984.

Tableau 3 : Exportations et Importations de marchandises des USA de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)

Annee

1983

1993

2003

2009

Exportation

1838

3676

7376

12178

Importation

1882

3786

7689

12421

Part Exp

11.2

12.6

9.8

8.7

Part Imp

14.3

15.9

16.9

12.9

Source : Estimation du Secretariat de l'OMC

14

Graphique 3 : Exportations et importations des USA

Exportations et Importations de marchandises des USA
de 1983-2009 : (en milliards de dollars et en O7)

xeku-en°70

18 16 14 12

 
 

10

8

Part Export
Part Import

6 4 2 0

 

1983 1993 2003 2009

Année

Source : Auteurs

On observe un deficit commercial des USA a partir de 1983 qui s'explique par:

> Un taux d'ouverture tres faible 12% contre 25% en France dü a la taille importante des marches intérieurs Américains ;

> L'inefficacité des mesures protectionnistes.

1' Chine: On voit un taux d'ouverture tres élevé de l'économie chinoise car elle a fondé son développement sur les exportations a destination des pays développés, soit 9.9% de part dans les exportations mondiales et 8.1% des importations.

Tableau 4 : Exportations et Importations de marchandises de CHINE de 1983- 2009 (en milliards de dollars et en %)

Année

1983

1993

2003

2009

Exportation

19.1

26.1

26.2

29.4

Importation

18.5

23.7

23.5

27.4

Part Exp

1.2

2.5

5.9

9.9

Part Imp

1.1

2.7

5.4

8.1

Source : Estimation du Secretariat de l'OMC

Graphique 4 : Exportations et importations de la Chine

Valewen%

12

10

4

8

6

2

0

Exportati ons et I mportati ons de marchandi ses de CHI I'.E
de 1983-2009 : (en mi l l i ards de dol l ars et en %)

1983 1993 2003 2009

Année

Part Export
Part Import

Source : Auteurs

1' L'Europe : Les pays Européens sont plus dépendants des echanges internationaux dü a leur taille petite mais egalement par l'importance des echanges intra- Européen qui sera développé par la suite.

Tableau 5 : Exportations et Importations de marchandises d'Europe (Allemagne, France, Royaume Uni, Italie) de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)

Année

1983

1993

2003

2009

Exportation

43.5

45.4

45.9

41.2

Importation

44.2

44.6

45.00

41.6

Part Exp

23.4

23.8

23.7

19.4

Part Imp

23.2

24.1

22.2

19.3

Source : Estimation du Secretariat de l'OMC

16

Graphique 5 : Exportations et Importations de marchandises d'Europe (Allemagne, France, Royaume Uni, Italie) de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)

Exportations et Importations de marchandises
d'EUROPE(Allemagne, France, Royaume Uni, Italie) de
1983-2009 :

 

30
25

 
 
 

Wewen%

20

 
 

15

 

Part Export Part Import

10 5 0

 
 

1983 1993 2003 2009

An née

Source : Auteurs

Les données ci-dessus nous ont permis d'établir un classement au niveau mondial des principaux commerçants :

Tableau6 : les dix Principaux exportateurs mondiaux de marchandises, 2009 (En milliards de dollars et en pourcentage)

Rang

Exportateurs

Valeur (milliards
de dollars)

Part (%)

Variation
annuelle(%)

1

Chine

1202

9,6

-16

2

Allemagne

1126

9,0

-22

3

Etats-Unis

1056

8,5

-18

4

Japon

581

4,6

-26

5

Pays-Bas

498

4,0

-22

6

France

485

3,9

-21

7

Italie

406

3,2

-25

8

Belgique

370

3,0

-22

9

Republique de
Corée

364

2,9

-14

10

Royaume-Uni

352

2,8

-28

Source : Statistique du commerce international 2010 de l'OMC

les dix Principaux exportateurs mondiaux de
marchandises, 2009

8%

6%

8%

6%

6%

9% 16%

5%

19%

17%

Chine

Allemagne Etats-Unis Japon

Pays-Bas France

Italie

Belgique

République de Corée

Source : Auteurs

Nous constatons qu'aucun des grands pays n'a été épargné par la crise de 2009. Le recul des exportations se constate partout et le plus important a été observé au Japon (-26%), Italie (-25%), Royaume-Uni (-23%) et enfin, Belgique et au Pays-Bas (-22%).

Aujourd'hui les USA sont le troisième exportateur de marchandises, en revanche ils restent le premier importateur de marchandises soit 12,7 %(tableau 7).

Malgré la percée de la Chine, elle a subit aussi un coup considérable sur ses exportations, avec une chute de 16% et détient les 9,6% des exportations mondiales ; ce qui lui confère sa place de premier rang mondial, qui peut s'expliquer par la diffusion ou l'effet simultané de la crise sur les différents partenaires commerciaux de la Chine.

Nous observons aussi que l'économie des USA se trouvant au troisième rang et avec 8.5% des exportations mondiales a souffert de cette crise soit une baisse 18%.

La baisse des exportations des USA peut s'expliquer d'une part par les effets de la crise mais aussi par la taille importante des marchés extérieurs des USA et le niveau d'épargne des ménages étrangers.

En général la baisse des exportations s'explique par des mesures tarifaires c'est-à-dire
des tentations protectionnistes pour se prémunir des risques de la mondialisation

18

(inondation des marches domestiques par des produits etrangers, la hausse du chomage et l'éviction des industries locales par la concurrence etrangere....)

Tableau 7: Les dix principaux importateurs mondiaux de marchandises, 2009 (En milliards de dollars et en pourcentage)

Rang

Importateurs

Valeur (milliards
de dollars)

Part(%)

Variation
annuelle(%)

1

Etats-Unis

1605

12,7

-26

2

Chine

1006

7,9

-11

3

Allemagne

938

7,4

-11

4

France

560

4,4

-22

5

Japon

552

4,4

-22

6

Royaume-Uni

482

3,8

-24

7

Pays-Bas

445

3,5

-23

8

Italie

413

3 ,3

-27

9

Hong Kong,
Chine

352

2,8

-10

10

Belgique

352

2,8

-25

Source : Statistique du commerce international 2010 de l'OMC

Dix principaux importateurs mondiaux de
marchandises, 2009

8%

9%

7%

9%

5%

6%

15%

25%

16%

Etats-Unis

Chine Allemagne

France Japon

Royaume-Uni Pays-Bas

Italie

Hong Kong, Chine

Source : Auteurs

Quand aux importations, nous constatons les mêmes effets de chute mais avec de legers changements de place et dont les plus importants (effets) ont été observes

au Japon -28%,-27%en Italie et -26% aux USA. Nous observons que les USA se trouvent a la premiere place des importations mondiales avec 12.7% (tableau 7) pour des raisons macroeconomiques cite ci- dessus.

On voit egalement que la Chine perd une place dans les importations mondiales qui peut aussi s'expliquer d'une part par la capacité de la Chine a faire face a ses demandes intérieures et de pouvoir les substituer aux importations(baisse du coüt de production et l'amélioration des produits locaux aux normes internationales...) et d'autre part les effets d'une monnaie faible qui relance la compétitivité de cette économie.

1.1 Les facteurs explicatifs de la chute du commerce international

Aucun pays et aucune region n'ont été epargnes par la contraction du commerce en 2009.Les importations et les exportations de tous les pays et de toutes les zones ont fléchi simultanément.

Plusieurs facteurs sont a l'origine de l'effondrement du commerce mondial notamment:

1.1.1 La baisse de la demande intérieure

On observe une chute de la demande intérieure partout suite a la crise de subprimes de 2007 qui a entrainé une perte des valeurs des actifs financiers des menages(situation de negative equity pour les menages américains), d'oü une baisse de leur richesse soit de 20% entre 2007 a 2009. Les menages ont été incites a epargner davantage et de contracter leur dépense afin de reconstituer leur richesse (effet richesse) afin de faire face a l'incertitude qui plane pour l'avenir. En outre, avec le désendettement (qui devrait être durable compte tenu des excès antérieurs et des pertes de richesse pendant la crise), la demande intérieure va être durablement affaiblie dans les pays de l'OCDE, de même que les importations de ces pays

20

Tableau 8 : Demande Intérieure (en milliard de dollars)

 

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

USA

100

102

105

100

114

116

117

114

Zone euro

99

101

102

104

105

110

111

109

Royaume- Uni

100

102.2

105.2

103.9

111

113.8

119

114.1

Japon

99

100.7

102

104

105

106

106

104

Source :Datastream, NATIXIS

GRAPHIQUE 6 : Evolution de la demande intérieure

120

115

110

105

100

95

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

USA

Zone euro Royaume-Uni Japon

Source : Auteurs

1.1.2 Les effets de la fluctuation du dollar

La valeur du commerce international étant exprimee en dollar, donc une dépréciation du dollar exerce un effet expansionniste sur le commerce exprime en dollar et en revanche toute appreciation entraine un effet dépressif sur la valeur des echanges internationaux (2). Ce fait contraste un peu avec la réalité du aux effets de

2 A titre d'exemple, considérons les échanges commerciaux entre deux zones : le dollar et l'euro :

Si le taux de change reel euro/dollar : 1 Euro=1.35 dollar (a titre indicatif). A ce taux de change, la valeur d'un bien de 100 euros vaut 135 dollar du même bien.

crise puisqu'en 2009 le dollar s'est déprécié et le commerce mondial a néanmoins baissé.

1.1.3 La penurie de financement du commerce international via le rationnement du credit par les banques

Très peu d'opérations commerciales sont payées au comptant car 80 a 90% du commerce international provient du financement a terme.

Lors de la crise financière 2007-2009 le coüt du crédit commercial a augmenté suite a une augmentation du risque et en parallèle les banques ont durci leurs conditions de prêts, ce qui donne lieu donc a un déficit de financement du commerce international. Selon l'OMC il y eu un déficit financier de 25 milliards de dollars en 2008 du commerce qui a beaucoup touché les échanges des pays émergents, soit un recul de 6% en pleine crise.

Cette pénurie de financement du commerce international explique en partie son effondrement total.

1.1.4 La mondialisation des chaines de valeur : par UCHENKO, LEWIS, TEZAR(2009)

La contraction du commerce mondial a été amplifiée par cette fameuse mondialisation des chaines de valeurs ou encore appelé la division internationale du processus de production (DIPP) c'est-à-dire la fragmentation du processus de production dans différents Etats.

L'exemple de l'automobile dont les différentes pièces sont fabriquées dans différents pays est palpable. Donc en termes de composantes, les marchandises vont franchir de nombreuses frontières pendant le processus de production et vont être comptabilisées a chaque passage de frontière ce qui engendre une double ou triple comptabilisation, qui entraine a son tour un accroissement des flux commerciaux. De ce fait, les échanges internationaux vont être amplifiés du fait de la mondialisation de la chaine de valeur. Lorsque ces chaines se contractent, les échanges le font aussi.

Si le taux de change passe de 1,35 a 1.45 dollar pour 1 euro, d'oü une dépréciation du dollar et le même bien de 100euro=145dollar ce qui encourage les exportations vers la zone dollar et une amélioration des échanges entre les deux zones et vice-versa en cas d'appréciation du dollar

22

1.1.5 La crainte de la montée du protectionnisme

Il est clair qu'en période de recession economique la tentation protectionniste augmente. Cette tentation de fermeture des frontières ou de deglobalisation pose des obstacles physiques a la circulation internationale des biens et du capital.

Cette tentation du recours au protectionnisme lors de la crise récente inquiete tous les acteurs intervenant dans commerce international. Selon une étude présentée par EVENETTE en 2009, pres de 300 mesures protectionnismes auraient été instauré entre novembre et décembre 2009 pour des politiques de soutien aux banques et a l'immobilier. Selon l'OMC moins de 1% des échanges internationaux auraient été soumis a des mesures protectionnistes lors de la crise. Donc un certain nombre de ces mesures peuvent expliquer l'effondrement du commerce international en partie puisque rien ne justifie que certaines de ces mesures n'auraient pas été prises en l'absence de la crise.

1.1.6 Les effets de l'autonomie des emergents sur les echanges internationaux

La hausse du niveau technologique des industries des pays émergents (Chine; Europe Centrale ; Amérique Latine) permet a la production ces pays émergents d'être de plus en plus capable de satisfaire la demande intérieure. Cette hausse du niveau technologique améliore la productivité qui se traduit par une baisse des coüts de production par rapport aux pays de l'OCDE et qui rend plus efficace la production locale pour satisfaire la demande domestique ; ce qui réduit la demande des produits provenant des pays de l'OCDE, d'oü une baisse de leur exportation et également de l'importation des pays émergents qui finit par causer une chute du commerce mondial.

Les pays émergents constituent la force motrice du commerce mondial donc plus ils sont autonomes plus les échanges internationaux deviennent moins dynamiques.

Section 2 : La reconfiguration du commerce international

Le commerce international, prospère depuis le XIXème siècle, a connu un nouvel essor grace de la mondialisation economique et financière, tant en volume qu'en valeur.

Cependant, cette explosion des echanges s'est accompagnee d'une modification des courants d'echanges.

2.1 Le commerce intra-zone

Le commerce intra zone consiste a renforcer la dynamique des echanges a l'interieur d'une zone donnee. Depuis le debut des annees 2000, la tendance est a l'accroissement des echanges commerciaux a l'interieur des zones. Ce commerce intra-zone est a relier avec l'existence, dans la plupart des cas, d'une organisation regionale de libre-echange (Union europeenne, ALENA, ASEAN...).

Plusieurs facteurs peuvent être a l'origine de ce developpement des echanges intraregionaux : le rapprochement geographique (explique par l'equation de gravite que nous developperons lors de la comparaison entre les deux courants d'echanges) et les effets de taille , les efforts de liberalisation economique consentis par les Etats pour harmoniser les relations commerciales a l'interieur de ces regions notamment par la signature des ACR ou simplement par l'appartenance dans une zone geographique qui aboutissent a une integration regionale intense. Cette dernière est l'une des grandes sources potentielles d'accroissement des echanges et de l'investissement, d'efficience economique et de croissance en general.

Les donnees recueillies dans les statistiques du commerce international nous ont permis de tirer un certain nombre de conclusions:

v' En Europe et en Asie, le commerce se fait principalement a l'interieur de la

region et ne cesse de croitre depuis les annees 2000 (voir graphique n° 7).

En 2009, le commerce intra europeen representait 72% du commerce de l'Europe et est la region oü les echanges intraregionaux representent la part la plus elevee, suivi de l'Asie avec 52%.

24

v' Contrairement a l'Europe et l'Asie, le commerce intrarégional ne domine pas les echanges de la region. 48% seulement des exportations de l'Amerique du Nord y sont restées en 2009 (tableau 9)

v' Le commerce intraregional reste tres faible pour le continent Africain (12%), l'Amerique du Sud et Centrale (27%), le Moyen-Orient (16%) et la CEI (19%). Cependant, la tendance est a l'accroissement des echanges intraregionaux dans ces zones dans le long terme (graphique n°7(bis)) : 18,5% des exportations de ces quatre zones sont restées dans la region en 2009 et 15% en 2004. Cette hausse reside dans les bonnes perspectives economiques observées dans ces regions.

Tableau 9 : Evolution des echanges intra-zones (en milliards de dollars US)

 

2004

2005

2006

2007

2008

2009

(*)

(**)

(*)

(**)

(*)

(**)

(*)

(**)

(*)

(**)

(*)

(**)

Amérique
du Nord

742

56,0

824

56,0

905,3

54,0

951,2

51,3

1014,5

50,0

769

40,0

Amérique
du Sud et
Centrale

64

23,0

86

26,0

111,5

26,0

122,0

24,0

158,6

26,0

120

27,0

Europe

2373

74,0

3201

73,0

3651,5

74,0

4243,6

74,0

4695,0

73,0

3620

72,0

CEI

55

21,0

62

18,0

80,3

19,6

103,2

20,2

134,7

19,0

87

19,0

Moyen-
Orient

22

6,0

54

10,0

71,6

11,0

93,4

12,3

122,1

12,0

107

16,0

Afrique

23

10,0

26

9,0

32,8

9,0

40,5

10,0

53,4

10,0

45

12,0

Asie

1201

50,0

1424

51,0

1638,5

50,0

1889,8

50,0

2181,4

50,0

1846

52,0

(*)Commerce intrarégional en valeur(En milliards de dollars)

(**) Part du commerce intrarégional dans le total des échanges régionaux de marchandises(en pourcentage et arrondi)

Source: Statistiques du commerce international

Graphique N°7 : Zone enregistrant d'importants volumes d'echange 6000

200 150 100 50

0

 
 
 
 
 

2004 2005 2006 2007 2008 2009

 

Amérique du Sud et Centrale CEI Moyen-Orient Afrique

4000

2000

0

2004 2005 2006 2007 2008 2009

Amérique du Nord Europe Asie

Graphique N°7(bis) : Zone enregistrant de faibles volumes d'echange

Source : Auteurs

Ce genre de commerce porte essentiellement sur les echanges intra branches. Le commerce intra branche est la partie des echanges internationaux de produits qui a lieu a l'intérieur d'une même branche de l'industrie ou des services. En d'autres termes, le commerce intra-branche d'un pays correspond aux exportations et importations de produits appartenant a une même branche.

A titre illustratif, si en 2009, un pays a exporté 1,5 millions d'ordinateurs et en a importé 1 million, le commerce intra branche ordinateur s'élève a 2 millions d'unités.

Pour mesurer le commerce intra branche, on utilise couramment le coefficient de GRUBEL et LLOYD [1975]3 :

|G - G |

GGG = [1 - ] × 100

~~+ ~ ~

3 GRUBEL H. C. LLOYD P. J., Intra-industry trade, the theory and measurement of international trade in differentiated products, Londres, Macmillan, 1975, 205 p.

26

Oü Xi représente les exportations du produit i et Mi les importations. Ce coefficient varie entre 0 (lorsqu'il n'y a pas du tout de commerce intra branche [Xi = 0 ou Mi = 0]) et 100 (dans le cas extreme oü Xi = Mi).

Si l'on applique ce coefficient a l'exemple des ordinateurs, on a :

|1,5 - 1|

GGG = G1 - 1,5 + 1 G× 100 = 80%

Le commerce intra-branche d'ordinateurs correspond a 80% du commerce total de cette branche.

2.2 Le commerce inter zone

Le commerce interregional fait référence aux echanges réalisés a l'extérieur d'une zone economique ou geographique donnée.

Depuis plus d'une décennie, ce courant d'echange est en recul dans l'Europe, 28% seulement des exportations vont a l'extérieur et 48% pour l'Asie.

Par contre, les flux de marchandises interregionaux entre l'Amerique du Nord et les autres regions représentent 52% de la region en 2009.

L'Afrique est la region oü les echanges interregionaux représentent la part la plus élevée (88%), suivie par le Moyen-Orient (84%) et la CEI (81%) (cf. tableau 10)

En 2009, ce sont les exportations de l'Asie vers l'Europe qui ont enregistré la croissance la plus remarquable (641 milliards), avec une baisse de 20% par rapport a 2008, mais l'Asie reste toujours le premier partenaire de l'Europe.

Tableau 10 : Evolution des echanges interrégionaux (en milliards de dollars US)

 

2004

2005

2006

2007

2008

2009

(*)

(**)

(*)

(**)

(*)

(**)

(*)

(**)

(*)

(**)

(*)

(**)

Amérique
du Nord

582

54,0

654

54,0

773

56,0

952,3

59,0

1021,2

50,0

833

52,0

Amérique
du Sud et
Centrale

212

77,0

269

74,0

318,4

74,0

377,2

76,0

441,1

74,0

339

74,0

Europe

1058

26,0

1171

27,0

1311,5

26,0

1528,6

24,0

1751

27,0

1396

28,0

CEI

211

79,0

278

82,0

345,3

80,0

407,3

80,0

568,1

81,0

365

81,0

Moyen-
Orient

368

94,0

257

90,0

573,9

89,0

666,9

88,0

899,1

88,0

583

84,0

Afrique

209

90,0

298

91,0

330,5

91,0

383,6

90,0

504,8

90,0

339

88,0

Asie

1187

50,0

1355

49,0

1639,3

50,0

1909,9

50,0

2171,6

50,0

1729

48,0

(*)Commerce interrégional en valeur(En milliards de dollars)

(**) Part du commerce interrégional dans le total des échanges régionaux de marchandises(en pourcentage et arrondi)

2500
2000
1500
1000
500
0

 
 
 
 

Amérique du Nord Europe

Asie

2004 2005 2006 2007 2008 2009

 
 

Graphique N°8: Evolution du commerce interrégional dans les zones a volumes importants d'echanges

28

Graphique N°8(bis) : Evolution du commerce interrégional dans les zones a faibles volumes d'exportations

1000 800 600 400 200

0

 
 
 
 

Amérique du Sud et Centrale CEI

Moyen-Orient

Afrique

 

2004 2005 2006 2007 2008 2009

 
 

Source : Auteurs

Ce courant d'echange porte sur le commerce inter branches. A l'inverse, il est la partie des echanges internationaux qui a lieu entre les branches de l'industrie ou des services. En d'autres termes, le commerce inter branches d'un pays correspond aux exportations et importations de produits appartenant a des branches différentes. En continuant avec notre précédent exemple (voir commerce intra branche au dessus), on remarque que le commerce inter branches d'ordinateurs s'élève a 0,5 million d'unités et représente 20% du commerce total.

2.3 Comparaison entre commerce intraregional et interrégional

Le commerce a l'intérieur des regions domine le commerce mondial est en constante hausse depuis plus d'une décennie. Les echanges s'organiseraient d'abord sur la base regionale grace a l'existence des zones d'echanges naturelle et ils déboucheraient sur le multilatéralisme.

En 2009, le commerce intraregional représente 54% du commerce mondial des marchandises (voir tableau 11). Plusieurs facteurs sont a l'origine de cette percee :

1' La distance géographique : La proximite des nations est un atout très important pour le développement des echanges a l'intérieur des zones. La distance est toujours un obstacle pour les echanges interrégionaux. Elle s'accompagne par

des couts de transports eleves, ce qui constitue un frein pour le developpement de ce genre d'echange.

L'equation de gravite vient d'appuyer cette these: soit Tij variable endogene (flux commerciaux entre deux(2) pays) et deux (2) regresseurs Sij qui mesurent la distance, (YiYj) la richesses des deux pays et äij la taille de ces pays.

Tij=â0 Sij + â2(YiYj) + â3 äij + åi [ROSE 2000]

> Si â1< 0, plus ces deux pays sont eloignes et moins ils

commercent ;

> Si â1> 0, ces deux pays sont moins eloignes et commercent

davantage,

> Et enfin pour l'effet taille â2, â3 (positifs) plus ces deux pays sont << gros >>, plus ils commercent.

1' La distance économique : Deux pays ayant presque les mêmes variables macroeconomiques telles que le revenu par tête (proche), vont finalement avoir de comportements proches de demande et seront incites a echanger entre eux a developper le commerce intra branche.

v' L'intégration régionale qui s'est repandue dans tous les continents. Cette integration regionale ; se presentant sous quatre formes essentielles : Zone de libre-echange, Union douanière, Marche commun et Union economique et monetaire ; facilite la circulation des marchandises dans a regions. Tandis qu'a l'exterieur, les marchandises sont sujettes aux barrières douanières en vigueur et les echanges augmentent moins vite.

1' Le regionalisme s'appuie d'abord sur l'argument des economies d'echelle. En effet, l'elargissement du marche est considere comme la force motrice d'une zone d'integration, etant donne que les marches nationaux sont souvent dans l'incapacite d'assurer, a eux seuls, la taille necessaire a l'exploitation des economies d'echelle et la specialisation. D'autre part, la liberalisation des echanges a l'interieur d'une zone d'integration regionale oblige les entreprises

30

a affronter la competition, réduire leurs coüts et améliorer leur productivité. Elles peuvent progressivement expédier des produits concurrentiels vers les marches des pays tiers.

Les facteurs énumérés ci-dessus montrent clairement que le commerce intrazone est plus avantageux.

Tableau n°11: Evolution des courant des echanges(en milliards de dollars)

 

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Commerce intrarégional

4480

5677

6491,5

7453,7

8359,7

6594(*)

Commerce interrégional

3827

4282

5291,9

6225,8

7356,9

5584

(*) Chiffres obtenus en additionnant les colonnes du tableau 1 et 2

Graphique N°9 : Commerce intrarégional VS Commerce interrégional

10000
8000
6000
4000
2000
0

 
 
 
 

Commerce intrarégional
Commerce interrégional

2004 2005 2006 2007 2008 2009

Source : Auteurs

3. Le basculement de la richesse mondiale vers le monde €mergent

On assiste depuis un certain nombre d'années a un basculement progressif du centre de gravité de l'économie mondiale vers le monde emergent. La crise financière ayant affecté davantage les pays développés, a accéléré le transfert du pouvoir economique en faveur des pays emergents et en développement.

Cette situation peut être appréhendée ici sous deux angles: d'une part l'afflux massif
des capitaux vers des economies emergentes et en développement et d'autre part, la

faiblesse de la croissance enregistree dans les economies avancees et elevee dans les economies en developpement et qui conforterait ainsi dans un horizon proche le leadership du monde emergent.

3.1 Les flux de capitaux et leur destination

L'un des atouts de la globalisation financière, c'est la mobilite des capitaux sous forme des investissements directs etrangers (IDE). Ces derniers, categorie d'investissement exterieur, traduisent la volonte d'une entite residente d'une economie d'acquerir une participation durable dans une entreprise residente d'une autre economie.

Cette participation suppose que l'investisseur entretient une relation durable avec l'entreprise et exerce une grande influence sur sa gestion. L'interêt durable est suppose exister si l'investisseur acquiert au moins 10 % des capitaux propres de l'entreprise.

3.1.1 L'évolution des IDE

La plupart des regions ont enregistre des mouvements soutenus de flux de capitaux jusqu'en 2007. En effet, 2007, a ete l'annee << d'or des IDE >> car les flux de capitaux a l'echelle mondiale ont atteint de niveaux historiques depuis l'avènement de la globalisation financière : 54 milliards en 1980 et 2100 milliards en 2007, soit un peu plus de 3700%.

Le ralentissement economique occasionne par a la recente crise economique et financière a entraine un important recul de ces investissements au niveau international : 16% en 2008 et 37% en 2009 tandis que les sorties diminuaient de 43 %, a 1 101 milliards de dollars. (cf. tableau 12).

Mais selon le Rapport sur l'investissement dans le monde 2010, les perspectives seraient encourageantes pour l'annee en cours et les deux prochaines annees. L`investissement direct etranger aurait connu de nouveau une modeste et inegale reprise dans le 1er semestre 2010. Cette hausse moderee de flux de capitaux s'explique par l'optimisme que nourrissent les investisseurs internationaux en tenant compte de la reprise progressive de l'activite economique mondiale. Selon les previsions de la CNUCED, les flux de capitaux mondiaux atteindraient 1200

32

milliards de dollars américain cette année et 1300 a 1500 milliards en 2011 puis 1 600
a 2 000 milliards de dollars en 2012. Mais il pese sur ces perspectives des risques et
des incertitudes notamment du fait de la fragilite de la reprise economique mondiale

(4).

(4 ) World Investissement Report 2010, page xiii

Tableau n°12 : Flux de capitaux par region et par groupe d'économie(en Mds $ US)

Region

IDE entrant

IDE sortant

2007

2008

2009

2007

2008

2009

Monde

2100

1771

1114

2268

1929

1101

Economies développées

1444

1018

566

1924

1572

821

Economies en

développement

565

630

478

292

296

229

Afrique

63

72

59

11

10

5

Amerique Latine et

CaraIbes

164

183

117

56

82

47

Asie Occidentale

78

90

68

47

38

23

Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est

259

282

233

178

166

153

Economie en transition (Europe du Sud-est et CEI)

91

123

70

52

61

51

Part en pourcentage des flux mondiaux d'IDE

Economies développées

68,8

57,5

50,8

84,8

81,5

74,5

Economies en

développement

26,9

35,6

42,9

12,9

15,4

20,8

Afrique

3,0

4,1

5,3

0,5

0,5

0,5

Amerique Latine et

CaraIbes

7,8

10,3

10,5

2,5

4,3

4,3

Asie Occidentale

3,7

5,1

6,1

2,1

2,0

2,1

Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est

12,3

15,9

20,9

7,9

8,6

13,9

Economie en transition (Europe du Sud-est et CEI)

4,3

6,9

6,3

2,3

3,1

4,6

Source :www.unctad.org/fdistatistics

34

Graphique N° 10:

Evolution des IDE par groupe de régions(en milliards $US)

Economies dévelloppées Economies en développement

Economie en transition

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

2000

1500

1000

500

0

Source : http://unctadstat.unctad.org/TableViewer/tableView.aspx Graphique : Auteurs

3.1.1.1 Les economies en développement

Les économies en développement sont les destinations de choix des investisseurs. Les entrées de capitaux a destination des pays en développement ont diminué de 24% passant de 630 milliards de dollars en 2008 a 478 milliards de dollars américains en 2009, apres six années de croissance ininterrompue.

Le rapport mondial de l'investissement 2010 indique que les économies en développement et en transition attiraient presque la moitié des entrées et représenteraient le quart des sorties globales d'IDE. Elles entrainent l'essentiel du redressement de ces derniers et demeureront les principales destinations de ces investissements.

Dans la majorité des régions, les flux d'IDE vont rebondir en 2010. Mais d'importantes modifications vont s'opérer quand a la nature et le role de ces flux selon les régions: En Afrique, on voit se développer de nouvelles sources d'IDE. En Asie, la modernisation industrielle grace a l'IDE s'étend a de nouveaux pays et a de nouvelles industries. En Amérique latine, les sociétés transnationales (STN) deviennent des acteurs mondiaux. Et dans l'Europe du Sud-est, les banques

36

étrangeres jouent un role stabilisateur, mais leur forte présence suscite aussi des préoccupations potentielles5.

a. L'Afrique

En Afrique, l'IDE est passé de 63 milliards de dollars en 2007 a 72 milliards de dollars et atteint ainsi son niveau record en 2008. Cela tient a l'accélération de la croissance observée depuis une dizaine d'années sur l'ensemble du continent, du fait que les autorités ont cherché a créer un climat plus propice a l'initiative privée. Les investissements des multinationales en Afrique ne représentent encore que 4,1 % des flux mondiaux d'IDE et 11,4 % de l'IDE dans l'ensemble des pays en développement durant cette même année.

En Afrique, ce sont les pays qui regorgent d'importantes ressources naturelles notamment le pétrole et a fort potentiel économique qui demeurent les destinations de choix et privilégiées des investisseurs internationaux.

La crise financière mondiale n'a épargné guere l'Afrique en entrainant pour le continent un repli de 18% des IDE en 2009 : 72 milliards de dollars en 2008 contre 59 milliards de dollars en 2009(tableau 12), dü essentiellement a l'effondrement de la demande mondiale.

Les producteurs de produits de base en Afrique de l'Ouest et de l'Est ont été touchés. Les investissements étrangers en Afrique du Nord ont mieux résisté du fait de la diversification plus grande de l'IDE dans cette région et de la poursuite des programmes de privatisation. Le repli des investissements dans le secteur des services en Afrique a été moins prononcé que dans les autres secteurs. Tiré par le développement de l'activité, le secteur des télécommunications est devenu le premier bénéficiaire des apports d'IDE. Le redressement des prix des produits de base et l'intérêt soutenu des pays émergents d'Asie, en occurrence les investissements chinois, de la Malaisie et de l'Inde (il s'agit ici des IDE réalisés par des STN évoquées ci-dessus), devraient permettre une lente reprise des flux d'IDE vers l'Afrique en 2010.

5 Rapport mondial sur l'investissement 2010 page xii

Par contre, les sorties d'IDE de ce continent sont faibles et beaucoup d'efforts restent a faire dans ce sens.

b. Les pays d'Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est

Les bonnes perspectives d'investissement du fait de la qualite des determinants economiques favorables et des efforts de liberalisation intervenus dans la precedente decennie font de ces regions les principales destinations des investissements directs etrangers.

Selon le Rapport mondial de l'Investissement 2010, l'annee 2009 a ete marquee par un fort repli des flux d'IDE en direction de l'Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est depuis 2001, mais ils ont ete les premiers a se redresser apres la crise. Les investissements etrangers dans la region ont chute de 17 % en 2009, a 233 milliards de dollars (tableau 12), essentiellement a cause de la diminution des fusions-acquisitions internationales, particulièrement presentes dans le secteur des services (-51 %).

Les sorties totales d'IDE de la region ont diminue de 8 %, a 153 milliards de dollars, avec une chute de 44 % des operations de fusions-acquisitions internationales.

A l'inverse, les investissements a l'etranger de la Chine dans le secteur non financier ont continue a croItre, tires par la demande soutenue de ressources minerales et par la recherche d'opportunites de fusions-acquisitions creees par la restructuration industrielle mondiale.

L'IDE en Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est a dejà commence a rebondir et devrait s'accelerer, puisque la region joue un important role dans la reprise economique mondiale. En particulier, les investissements etrangers en Chine et en Inde ont commence a se redresser des le milieu de 2009, et les investissements a l'etranger soutenus de ces deux pays devraient faire renouer l'IED de la region avec la croissance en 2010, indique le rapport.

c. Amerique Latine et CaraIbes

A l'instar de régions de l'Asie, les conditions économiques favorables, les politiques gouvernementales ont contribué a l'afflux des IDE dans ces régions durant plusieurs décennies.

La crise économique et financière mondiale a ramené l'IDE dans l'Amérique latine et les CaraIbes a 117 milliards de dollars - en régression de 36 % par rapport au niveau de 2008 (tableau 12) apres plus de six ans de croissance continue.

Bien que le Brésil, avec une contraction de 42 % des entrées d'IDE, ait été plus touché que la région dans son ensemble, il demeurait le principal destinataire de l'IDE. Les opérations de fusions-acquisitions internationales dans la région se sont effondrées et leur solde est même devenu négatif en 2009 a cause des ventes de filiales étrangeres a des entreprises nationales, particulièrement au Brésil. Les apports d'IDE devraient repartir en 2010 et continuer a croItre dans le moyen terme, puisque le Brésil et le Mexique restent des destinations d'investissement recherchées, selon les enquetes aupres des investisseurs, conclut le rapport.

3.1.1.2 les Economies en transition : Europe du Sud-est et CEI

Après avoir augmenté pendant huit ans, l'IDE dans l'Europe du Sud-est et la Communauté d'Etats indépendants (CEI) est tombé a 69,9 milliards de dollars, en recul de 43 % par rapport a 2008 (tableau 12). Les investissements étrangers dans les deux sous-régions ont diminué en 2009, même si le repli a été moindre dans l'Europe du Sud-est que dans la CEI. Les investissements étrangers dans la Fédération de Russie ont chuté de pres de moitié, a cause de la demande locale inerte, de la moindre rentabilité attendue des projets liés aux ressources naturelles, et du tarissement des opérations d'investissement dites <<de carrousel>>. Néanmoins, la Fédération de Russie occupait la sixième place dans le classement mondial des pays d'implantation en 2009. Les opérations de fusions-acquisitions internationales se sont effondrées a cause du peu d'acquisitions effectuées par les entreprises de l'UE, les principaux investisseurs dans la région, indique le rapport.

38

La contraction des sorties d'IDE de la region (-16 %) n'etait pas aussi forte que le repli des entrees d'IDE. En 2009, la Federation de Russie - de loin la premiere source des investissements de la region a l'etranger - est devenue un investisseur a l'etranger net. Des prix plus robustes pour les produits de base, un nouveau cycle de privatisations et le redressement economique dans de grands pays exportateurs de produits de base (Federation de Russie, Kazakhstan et Ukraine) devraient permettre une reprise modeste de l'IED dans la region en 2010 (6), conclut le rapport.

3.1.1.3 Les economies développées

Les economies developpees sont les grandes pourvoyeuses de capitaux dans le monde. Elles representent 74,5% des sorties d'IDE globales avec 1101 milliards de dollars.

Les entrees d'IDE dans les pays developpes sont celles qui ont le plus diminue par rapport aux autres regions, chutant de 44 % pour s'etablir a 566 milliards de dollars (tableau 12). Mais le repli n'a pas ete aussi prononce que lors de la precedente recession economique en 2000-2003, même si la crise economique et financière actuelle est bien plus grave. L'Amerique du Nord a ete la plus touchee, mais les 27 pays membres de l'UE ont mieux resiste et l'Allemagne a même enregistre des investissements en hausse de 46 % grace essentiellement a l'essor des prêts intragroupe. En revanche, les investissements etrangers au Royaume-Uni, autre grand pays d'accueil dans la region, ont flechi de 50 % par rapport a l'annee precedente. Les fusions-acquisitions internationales ont diminue des deux tiers dans les pays developpes, mais dans le secteur manufacturier le recul de ces operations a ete de 80 % environ.

Le rapport mondial de l'investissement 2010 souligne qu' << un leger redressement economique a stabilise l'investissement etranger dans la premiere moitie de 2010 et devrait porter l'IDE dans les pays developpes a des niveaux superieurs a ceux de 2009 >>. L'effort de liberalisation qui se poursuit dans des secteurs comme celui de l'electricite, le renforcement de l'integration regionale et l'interêt soutenu des STN de

6 Rapport mondial de l'investissement, page 13

pays en développement et de pays en transition devraient contribuer a améliorer les perspectives a moyen terme pour l'IDE dans les pays développés.

Les investissements a l'etranger, apres avoir chute de 48 % en 2009, devraient eux aussi se reprendre en 2010 et s'accélérer a moyen terme, grace a de meilleures perspectives economiques mondiales, particulièrement dans les pays en développement. Mais la crainte d'un risque accru de défaut de la dette souveraine dans certains pays europeens (la Grèce, l'Irlande et probablement le Portugal) et de sa propagation possible dans la zone euro pourrait remettre en cause cette hausse tendancielle (7).

Graphique N°11 : Evolution des flux de capitaux dans les economies avancées

2500
2000
1500
1000
500
0

 
 
 
 

ENTREE IDE SORTIE IDE

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

A la lumière de ce qui précède, nous pouvons affirmer que les flux de capitaux ont atteint de proportions considérables depuis la fin du système de Brettons Wood et l'avènement de la globalisation financière qui a accéléré leur mobilité a l'échelle planétaire.

Cependant, l'intégration des marches des capitaux et l'essor rapide de l'IDE dont elle s'est accompagnee ont suscité une surveillance accrue des activités des multinationales. Une de ses mesures consiste a l'instauration de la taxe Tobin, du nom de son concepteur James Tobin dans les années 70.

(7) Rapport mondial de l'investissement, page 14

40

3.1.2 La taxe Tobin

L'idee de la taxe sur les transactions financières remonte a Keynes dans les annees 1929 suite au krach boursier.

James Tobin s'inspire directement de ces positions exprimees par Keynes en limitant le champ d'application au seul marche des changes. Cela s'explique par sa preoccupation premiere qui est de <<preserver la possibilite pour les Etats de mener une politique economique souveraine approprie a leur economie >>8. Selon lui, la disparition du système de Brettons Wood a entraine une mobilite croissante des capitaux prives a l'echelle internationale et qui remet en cause la souverainete des politiques economiques.

Lorsque l'Etat veut stimuler sa croissance, il peut choisir d'augmenter la masse monetaire dans le but de faire baisser les taux d'interêt. Mais, il s'expose alors a des sorties de capitaux a la recherche de taux d'interêt plus eleves a l'etranger, ce qui fera baiser au passage la valeur de la monnaie nationale vis-à-vis des monnaies etrangères. Une taxe sur les transactions de change, en reduisant les sorties de capitaux, permettrait a un pays de baisser ses taux d'interêt quand il souhaite soutenir sa croissance, sans encourir de sorties de capitaux destabilisantes.

La mobilite excessive de capitaux financiers a l'echelle internationale est donc bien la source du problème. C'est pour James Tobin l'evènement (l'instauration de cette taxe) le plus important dans le système monetaire international depuis les annees cinquante. Elle est l'equivalente de la liquidite excessive de marches financiers que fustige Keynes.

Cette taxe a pour objectif de reduire la volatilite des taux de change de court terme car elle decouragerait les speculateurs a la recherche d'un profit rapide et donnerait plus de poids a ceux qui font de previsions a long terme sur les taux de change bases sur une analyse economique des pays.

Cette taxe concernerait des transactions financières portant sur de gros montants et serait supportee par les presumes speculateurs ou investisseurs et serait percue par l'Etat sous forme de recette fiscale.

8 Bruno Jetin, la taxe Tobin et la relation entre les nations, ed. Descartes&Cie Septembre 2002 page 28

42

De nos jours, l'idee a ete ressuscitee suite aux recentes crises financières ayant secouees plusieurs economies: Mexique 1994-1995, les pays de l'Asie du Sud-est, Russie et Bresil en 1999, Turquie et Argentine en 2001 et enfin la crise de 2008.

En definitive, la taxe Tobin, même si elle fait l'objet de vive discussion, ne verra jamais le jour compte tenu de la pression lobbyiste.

3.1 La montée en puissance des economies emergentes

Les pays emergents commencent a faire parler d'eux dans les annees 1990, avec une parenthèse lors de la crise financière asiatique de juillet 1997 et de la crise russe de 1998.

Auparavant, ces pays avaient effectue de reformes economiques profondes tant macroeconomiques que microeconomiques afin d'assoir un climat favorable pour attirer des investissements etrangers : main d'oeuvre bon marche, exoneration d'impôt sur les societes, coüts de production faibles, laisser faiblir leur monnaies.... Toutes ces actions ont permis a ces pays de gagner en competitivite et ont beaucoup suscite l'interêt des multinationales a s'implanter.

Les pays emergents partagent un certain nombre de caracteristiques << positives >> : appareil industriel diversifie, insertion dans les circuits commerciaux internationaux, croissance rapide, fort taux de croissance du PIB (jusqu'a deux chiffres pour la Chine dans les annees 2000), un niveau relativement eleve d'industrialisation et d'exportation de produits industriels, un fort taux d'ouverture a l'exterieur et un marche interieur en expansion. Leur niveau de vie et leurs structures economiques convergent vers ceux des pays developpes. Certains pays sont appeles << supers puissances emergentes >>. Ils sont aussi qualifies par le sigle << BRIC >> : le Bresil, la Russie, l'Inde, et la Chine.

La recente crise financière a fait des revelations interessantes : les economies
emergentes ont mieux resiste a la crise que les economies avancees et leurs bourses

ont connu des progressions spectaculaires en 2009, ce qui a accéléré le basculement de la richesse mondiale vers le monde emergent comme evoque précédemment.

Selon le rapport du CEPII, portant sur les previsions de l'économie mondiale en 2050, << le PIB en volume de la Chine et de l'Inde pourrait être multiplié par treize, tandis que celui des Etats-Unis serait multiplié par deux et que celui de l'Union européenne augmenterait de seulement 60%. En tenant compte des evolutions de prix relatifs, la Chine pourrait représenter 28% de l'économie mondiale en 2050, soit beaucoup plus que les Etats-Unis (14%), l'Inde (12%), l Union européenne (11%) et le Japon (3%). Le niveau de vie en Chine s approcherait ainsi du niveau américain, mais uniquement vers 20509 >>.

Ces projections du PIB ont été effectuées sur la base de quatre facteurs : la croissance de la population active, l'évolution des niveaux d'investissement, d'éducation et de technologie selon les projections de l'ONU et de la Banque Mondiale.

Conclusion

A la lumière de ce qui précède, nous pouvons faire état des revers de la mondialisation dans les différentes economies. D'une part, le sentiment de << deglobalisation >> que nourrissent les Etats suite aux desequilibres qui continuent a se creuser. D'autre part, une reconfiguration du commerce international qui s'opere au sein des différentes zones d'echange et qui a tendance a << donner >> raison au regionalisme sur le multilatéralisme, qui est un des facteurs importants de la croissance mondiale.

Il est important de retenir que les flux des IDE ont aussi subi une transformation quant a leur nature ainsi que leur destination et contribuent au basculement de la richesse mondiale du Nord vers le Sud.

9 La lettre du CEPII N° 303 - 15 décembre 2010 page 1

Chapitre Ii :

Validation empirique

44

Chapitre 2 : Validation empirique Introduction

La globalisation financière est une realite de nos economies contemporaines. Depuis plus de trois decennies, les flux des capitaux se sont accrus a travers les cinq continents. Cette mobilite de capitaux s'est, en effet, accompagnee d'une meilleure allocation des ressources puis favoriser la croissance economique a l'echelle internationale.

La croissance economique, definie comme une augmentation de la production par tête, est un point essentiel pour les economies en general et emergentes en particulier ces deux dernières decennies. Destinations principales de ces mouvements de capitaux et enregistrant des taux de croissance spectaculaires, ces economies sont devenues un element incontournable du paysage economique mondial.

Dans le cadre des etudes empiriques que nous allons faire, notre reflexion s'orientera de plus pres sur le role que jouent les flux de capitaux sur la croissance de l'economie en general et chinoise en particulier, voire leur importance sur l'ouverture au commerce international, qui consiste une facette du processus de globalisation. Nous nous interesserons, a titre illustratif, sur l'un des plus grands pays emergents qu'est aujourd'hui la Chine dans les developpements qui vont suivre.

Pour rappel, un modèle econometrique consiste a etablir des relations fonctionnelles entre des variables sur lesquelles l'on dispose une serie de donnees. Il est egalement une representation formalisee des phenomenes sous forme d'equations dont les variables sont des grandeurs economiques sur lesquelles le scientifique porte son analyse. Cette representation se fait sous forme d'un ensemble de relations entre les elements du monde reel que l'on a identifie comme essentiel dans l'ordre de phenomenes que l'on cherche a analyse. La forme du modèle peut être mathematique ou informatique. Il peut être theorique ou ajustable sur les donnees statistiques. Il y a autant de modèles que de types d'etudes. Un modèle peut être correct pour une certaine etude et inadequat lorsque l'objectif de l'etude change. Il existe des modèles en une equation et des modèles a plusieurs equations.

45

Dans ce dernier chapitre, il s'agira de modéliser, d'estimer le modèle, puis interpreter, donner des recommandations en matière de politique economique et de processus d'intégration regionale et internationale.

Section 1 : Presentation de la Chine

Située dans l'Asie de l'Est et avec une superficie de 9 596 960 km2, la Chine est le troisième pays le plus vaste du monde.

Avec comme langue officielle, le mandarin et une population s'élevant en 2010 a 1 400 000 000 soit plus du cinquieme de l'humanité ( y compris Hong Kong et Macao), la Republique populaire de Chine est la pays le plus peuplé au monde.

Regi par un système socialiste jusqu'en 1978, le pays a entrepris d'importantes reformes politiques et economiques qui consistent a rompre avec l'ancien régime. En effet, la modernisation l'économie chinoise a été entamée grace a la politique économique du Grand Bond en avant: << Est une politique économique lancée par Mao Zedong et mise en oeuvre de 1958 au debut 1960. Concepteur du grand bond en avant (GBA), Mao Zedong veut donner une nouvelle orientation politique a la Chine. Cette campagne, qui mobilise par la propagande et par la coercition de l'ensemble de la population, a pour but de stimuler en un temps record la production par la collectivisation agricole, l'élargissement des infrastructures industrielles et la réalisation de projets de travaux publics d'envergure. Irréaliste, ce programme se révèle être un fiasco, la Chine échappant de peu a l'effondrement complet de son économie) € 10. Une nouvelle revolution economique s'en est suivie et s'est en effet dessinée en décembre 1978, lors de la troisième session plenière du 11e comité central du parti, sous l'impulsion de Deng Xiaoping, avec le nouveau concept d'<< économie socialiste de marché >> et qui jettera les premices d'une large integration mondiale.

L'emergence de l'économie chinoise est une réalité et n'a cessé de marquer les esprits
durant les trois dernières décennies. Après 20 années de réformes et d'intenses
negociations, la Chine a est devenue membre de l'OMC a partir du 1er janvier 2002,

10 http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Bond_en_avant

46

lui donnant ainsi les outils nécessaires a la croissance economique spectaculaire qu'on lui connait aujourd'hui.

La Chine est le premier pays exportateur et la deuxième puissance economique mondiale apres les Etats-Unis. Cependant, la population reste relativement pauvre: en parité de pouvoir d'achat, le FMI évalue le PIB par habitant 2008 a 6 300 dollars par habitant, contre 10 300 de moyenne mondiale.

Section 2 : Les étapes de la construction du modèle

Nous retenons pour cette partie 3 étapes essentielles :

2.1. Choix des variables

Le choix des variables du modèle prend en compte d'une part les réalités politiques, economiques et sociales et financières du pays et d'autre part celles de ses partenaires.

Aussi, il convient de souligner que la transformation logarithmique de certaines variables répond a un double souci : éviter les problèmes lies aux effets de grandeur comme les élasticités entre les variables explicatives et ensuite de faciliter les interpretations par les résultats des tests.

2.1.2 La variable expliquee du modèle

La croissance constitue la variable expliquee de notre modèle et dont l'objectif est d'expliquer ses différentes variations. L'étude de ces dernières permettra de voir dans quelle mesure on peut agir pour amorcer la croissance afin d'atteindre un développement economique durable.

2.1.3 Les variables explicatives du modèle

Les variables explicatives retenues sont :

1' Le montant du cr€dit ou encours de la dette a long terme est un facteur important qui peut expliquer les besoins ou les capacités d'investissement d'un pays a un moment donné ; soit pour compenser son deficit budgetaire,

donc le pays s'endette pour redresser son économie, soit pour reemployer son excédant budgetaire, donc il octroi de prêts a l'extérieur .C'est egalement un indicateur de mouvements de capitaux et du niveau de développement d'un pays selon qu'il accorde ou qu'il demande du credit.

1' La valeur des exportations est définie comme la vente des biens et services du territoire national a etranger. Les exportations favorisent l'insertion de l'économie dans le commerce mondial. Il s'agit d'exploiter les avantages comparatifs détenus par le pays. Elles facilitent non seulement une bonne allocation des ressources en économie ouverte a la concurrence mais aussi la recherche de l'equilibre de la balance commerciale.

v' Les investissements directs €trangers (IDE) sont les mouvements internationaux de capitaux réalisés en vue de créer, développer ou maintenir une filiale a l'etranger et ou d'exercer le contrôle (ou une influence significative) sur la gestion d'une entreprise etrangere.

1' Les r€serves de change renvoient aux liquidites internationales détenues par les Banques Centrales qui leur permettent d'intervenir sur le marché des changes et de financer les echanges internationaux. Les reserves peuvent aussi se presenter sous la forme de bons et obligations du Trésor émis par les différents états en vue de financer un projet d'intérêt public.

Ainsi, nous retenons comme variables du modèle :

> La croissance (CROISSt) : Variable a expliquer au temps t ;

> Le montant du credit (MONTCREDITt) : Variable explicative non aléatoire observée sans erreur au temps t ;

> La valeur des exportations (EXPt) : Variable explicative non aléatoire observée sans erreur au temps t ;

> Les investissements directs etrangers (IDEt) : Variable explicative non aléatoire observée sans erreur au temps t ;

> Reserves de change (RCt) ;

> åt variable résiduelle ou aléatoire est l'écart entre la variable réelle (croissance) et les variables calculées ou estimées ;

48

> â0 est la constante et â1, â2, â3, â4, sont les coefficients des variables explicatives du modèle et << n >> le nombre d'observation (1988-2008) : 21 observations; plus sa valeur est élevée par rapport aux nombres de variables explicatives (degré de liberté), plus le modèle est bien explique.

2.2 Collecte de données

Les données annuelles recueillies aupres des institutions internationales (FMI et Banque Mondiale, OMC, CNUCED), seront mobilisées pour construire une base de données (voir annexe).

Il s'agira ainsi des series chronologiques qui couvrent la période 1988-2008, soient 21 observations. Cela nécessite un traitement préalable des données.

2.2.1 Le tableau de colinéarité

Il convient de chercher s'il n'y a pas de colinéarité entre les variables explicatives du modèle pour commencer tout calcul econometrique. La méthode empirique de recherche de colinéarité consiste a dresser le tableau de coefficient de correlation linéaire note (R) entre les variables explicatives prises deux a deux. Dans ce tableau si deux variables sont colinéaires ou sensiblement colinéaire, leur coefficient de correlation (R) est voisin a l'unité, les deux variables sont liées linéairement entre elles. Il sera bon de supprimer l'une des deux variables dans le modèle. C'est la variable explicative qui représente le coefficient de correlation le plus élevé avec la variable expliquee qui sera maintenue et traitée par le logiciel EVIEWS.

Il s'avère apres observation qu'il y a une forte dispersion dans les nuages de points d'oü la nécessité d'introduire le log pour ne pas biaiser le résultat des tests. Ainsi, nous obtenons la matrice de correlation suivante :

Tableau 13: Matrice des correlations

 

CROISS

LOG(EXP01)

LOG(IDE)

LOG(MONT
CREDIT)

LOG(RC)

CROISS

1.000000

0.039539

0.336312

0.171693

0.098543

LOG(EXP01)

0.039539

1.000000

0.654559

0.741483

0.815194

LOG(IDE)

0.336312

0.654559

1.000000

0.966176

0.830438

LOG(MONT
CREDIT)

0.171693

0.741483

0.966176

1.000000

0.890339

LOG(RC)

0.098543

0.815194

0.830438

0.890339

1.000000

Nous observons qu'il existe une forte correlation entre certaines variables explicatives du modèle. Par exemple, on remarque une correlation élevée de 0,966176 entre log (montcredit) et log (ide), ce que nous jugeons non admis. Il serait donc nécessaire de retirer la variable explicative du modèle qui présente une faible correlation avec la variable dépendante (croiss) ; chose que nous développerons par la suite.

2.3. Estimation du Modèle et interpretation des résultats

L'estimation du modèle consiste a l'établissement des relations entre les variables, l'analyse des variables et le choix de la méthode d'estimation. L'analyse des données permet de degager les caracteristiques essentielles des variables.

Elle comprend l'analyse de la variable a expliquer. La méthode d'estimation est les moindres carrées ordinaires. Tous les tests et estimations ont été faits sur le logiciel Eviews.

2.3.1 Presentation du modèle initial

Il s'agit ici d'un modèle econometrique portant sur des données temporelles c'est-à-dire une série d'observations annuelles sur un certain nombre de variables macroeconomiques d'un pays : la Chine.

50

Il se présente comme suit:

CROISS = âo + â1 MONTCREDIT + â2 EXP + â3 IDE + â4 RC + åt

Pour que ce modèle soit définitivement admis, il faut que le test de nullité sur ces coefficients (âi) soient significatifs c'est-a-dire sous les hypotheses suivantes :

Ho : âi = 0

H1 : âi ? 0 i= 1;...4

2.3.2 Estimation des parametres

Suite aux effets de grandeurs, nous constatons une forte dispersion des nuages de points, ce qui nous conduit a introduire le logarithme pour réduire ces biais.

Le nouveau modèle se présente ainsi :

CROISS = âo + logâ1 MONTCREDIT + logâ2 EXP + logâ3 IDE + logâ4 RCt + åt (1)

A l'aide du logiciel Eviews nous obtenons le tableau suivant :

51

52

Tableau 14: Estimation du modèle 1

Dependent Variable: CROISS Method: Least Squares

Date: 04/26/11 Time: 14:24 Sample: 1 21

Included observations: 21

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

LOG(E)(P01)

0.418475

0.746164 0.560835

0.5827

LOG(IDE)

6.589013

1.816222 3.627868

0.0023

LOG(MONTCREDIT)

-13.85345

4.911347 -2.820702

0.0123

LOG(RC)

-0.011038

0.847186 -0.013029

0.9898

C

96.16610

33.54490 2.866788

0.0112

R-squared

0.478963

Mean dependent var

9.761905

Adjusted R-squared

0.348703

S.D. dependent var

2.718911

S.E. of regression

2.194242

Akaike info criterion

4.613807

Sum squared resid

77.03514

Schwarz criterion

4.862503

Log likelihood

-43.44497

Hannan-Quinn criter.

4.667780

F-statistic

3.676991

Durbin-Watson stat

1.482749

Prob(F-statistic)

0.026245

 
 

D'après le résultat des tests, nous constatons qu'il y a une influence peu significative entre les exportations sur la croissance : lorsque la croissance varie de 1%, les exportations de ce pays varient de 42% mais avec une probabilité élevée de 58% de commettre de l'erreur dans ce test. Donc nous allons retirer la valeur des exportations dans notre modèle.

On constate egalement une relation positive entre les IDE et la croissance et une
relation inverse entre celle-ci et les montants de credit. Enfin, les reserves de change

affectent peu negativement la croissance et avec une probabilité tres élevée, nous allons don la retirer du modèle en premier lieu. On remarque aussi que les variables explicatives dans l'ensemble expliquent le modèle a hauteur de 34%.

Soit le modle 2 :

CROISS = âo + logâ1 MONTCREDIT + logâ2 EXP + logâ3 IDE + å (2) Tableau 15: Estimation du modèle 2

Dependent Variable: CROISS Method: Least Squares

Date: 04/26/11 Time: 15:03 Sample: 1 21

Included observations: 21

 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

LOG(EXP01)

0.413989

0.642247 0.644595

0.5278

LOG(IDE)

6.591139

1.754875 3.755902

0.0016

LOG(MONTCREDIT)

-13.87887

4.372570 -3.174076

0.0055

C

96.35882

29.20879 3.298967

0.0042

R-squared

0.478957

Mean dependent var

9.761905

Adjusted R-squared

0.387008

S.D. dependent var

2.718911

S.E. of regression

2.128738

Akaike info criterion

4.518579

Sum squared resid

77.03596

Schwarz criterion

4.717536

Log likelihood

-43.44508

Hannan-Quinn criter.

4.561758

F-statistic

5.208955

Durbin-Watson stat

1.481749

Prob(F-statistic)

0.009824

 
 

Maintenant il y a une amelioration de la qualite de significativité des variables
explicatives du modèle par rapport au premier test. Par exemple les IDE avec une
probabilité presque nulle. En revanche, les montants de credit (montcredit) sont

negativement significatifs avec une probabilité presque nulle aussi. Quant la variable exportations, comme nous l'avons indique lors du premier test, va être le retire du modèle (probabilité élevée : 53%). Lors de ce 2eme test, la variable dépendante est expliquee a 39% par les variables explicatives du modèle.

Soit le modle 3 :

CROISS = âo + logâ1 MONTCREDIT + logâ3 IDE + åt (3)

Eviews nous donne le résultat suivant : Tableau 16 : Estimation du modèle 3

Dependent Variable: CROISS Method: Least Squares

Date: 04/26/11 Time: 15:25 Sample: 1 21

Included observations: 21

Variable

Coefficient

Std. Error t-Statistic

Prob.

LOG(IDE)

6.186837

1.612128 3.837683

0.0012

LOG(MONTCREDIT)

-12.30215

3.565055 -3.450761

0.0029

C

87.41582

25.28275 3.457529

0.0028

R-squared

0.466222

Mean dependent var

9.761905

Adjusted R-squared

0.406913

S.D. dependent var

2.718911

S.E. of regression

2.093891

Akaike info criterion

4.447489

Sum squared resid

78.91883

Schwarz criterion

4.596706

Log likelihood

-43.69863

Hannan-Quinn criter.

4.479873

F-statistic

7.860942

Durbin-Watson stat

1.447937

Prob(F-statistic)

0.003518

 
 

54

Nous pouvons considérer ce dernier modèle comme le meilleur. Il ressort, en effet, une relation positive entre les IDE et la croissance : lorsque les entrées d'IDE enregistrent une hausse de 6%, elles generent une augmentation de 1% de la croissance et avec une probabilité d'erreur sensiblement egale à zero.

Par contre, les montants de credit influent negativement sur la croissance : tout désendettement de 12%, engendre une baisse de 1% de croissance. Le test de significativité global sur le coefficient des variables explicatives c'est-à-dire le test de Fisher est egalement significatif (â1 ; â2 sont tous different de 0).

Le R2 ajuste qui est un indicateur de qualite du modèle montre que les variables explicatives du modèle expliquent dans ensemble le modèle de 41%. Ainsi, le modèle final se présente comme suit:

CROISSt = 87.41582 - 12.30215 log (MONTCREDITt) +6.186837 log (IDEt) Sous l'hypothèse : { H0: âi=0 (rejeté) avec i = 1 ;2

{ H1 : âi?0 (accepté)

2.3.3 Le test de Durbin-Watson

Ce test permet de détecter une auto correlation des erreurs d'ordre 1 de la forme:

åt=ñåt-1+.ti ou (ti est un bruit blanc), (t=2)

Donc si :

Ho : ñ=0 c'est-à-dire les erreurs d'hier et d'aujourd'hui ne sont pas liées
H1 : ñ ?0 Correlation entre les erreurs du passé et du present d'ordre 1.
Durbin-Watson =2 (1-ñ).

Pour rappel, lorsque :

1' ñ=0, DW=2, donc absence de correlation entre les résidus ;

1' ñ=(-1), DW=4 donc correlation negative entre les résidus ;

1' ñ= 1, DW=0 donc correlation positive entre les résidus.

Dans notre cas, le DW=1.447937 (ñ 0,28) ce qui nous permet de conclure qu'il existe une correlation positive entre les résidus comme le montre le tableau ci-dessous. Eviews nous donne le tableau suivant d'auto correlation des erreurs d'ordre 1 :

Tableau 17: Résultat du test d'autocorrélation des erreurs

3. Recommandations

Ces presentes recommandations s'adressent aux pouvoirs publics, ainsi qu'a la communauté internationale. Pour cela, nous prenons en compte l'ensemble du processus de développement dans toute sa complexité. Ces recommandations s'appuient sur les actions et les strategies a mettre en oeuvre pour stimuler la croissance economique. Cela permettra a l'Etat d'améliorer ses recettes fiscales.

Il s'agit essentiellement de la bonne gestion macroeconomique et du renforcement
des investissements prives, publiques et mixtes. En effet, la mise en oeuvre des
politiques macro-economiques et structurelles intégrant les politiques commerciales,

56

fiscales et sectorielles peut contribuer a un environnement stable et propice a l'activite economique.

Il est reconnu que les pays qui entreprennent de bonnes politiques macroeconomiques et ayant des structures economiques favorables au fonctionnement du marche et des investissements peuvent connaitre une croissance economique relativement souple et stable.

L'amelioration, la creation d'infrastructures economiques et sociales la tenue d'une bonne politique exterieure s'avèrent necessaire pour cibler des sources potentielles et redynamiser la croissance.

Conclusion

L'objectif de cet essai qui etait d'etudier l'impact des mouvements de capitaux sur la recente performance de croissance en Chine a ete atteint. Car au terme de notre reflexion, les variables pertinentes retenues pour expliquer cette demarche sont peu nombreuses. D'après les resultats des tests, nous avons garde les investissements directs etrangers (IDE) ainsi que les montants de credits.

Les premiers sont une source de croissance economique. Leur affluence vers la Chine n'a cesse d'augmenter depuis des reformes economiques intervenues dans ce pays. Ces investissements directs etrangers insèrent la Chine dans des reseaux de production mondiaux complexes qui jouent un role croissant dans l'organisation de l'economie mondiale. C'est ainsi que ce pays enregistre des taux de croissance qui font pâlir n'importe quel ministre des finances.

Quant aux deuxièmes (MONTCREDIT), ils expliquent les besoins ou les capacites de financement d'un pays. Les credits sont en effet, a conditions d'être contenus a des seuils raisonnables, utilises pour financer l'investissement productif, tendent a accelerer la croissance. Cependant, leur remboursement a long terme pese lourdement sur l'economie et laisse des repercutions sur celle-ci. En outre, passe ces seuils, toute fois, l'accumulation des dettes nouvelles peut freiner cette expansion

voire aggraver la situation du pays en question. Ce qui traduit en partie son effet negatif et prouve par notre test.

Par ailleurs, les variables comme la valeur des exportations(EXP01) et le montant des reserves de change (RC) n'ont pas été pertinentes statistiquement. Cette partie doit être analysee avec beaucoup d'attention car cette situation peut être liée a la qualite des données statistiques, des outils utilisés ou de la période d'observation qui est assez courte pour des etudes réelles ou toutes autres erreurs ou omissions émanent de l'imperfection des auteurs.

Enfin, comme tout travail scientifique, notre étude pourrait comporter des limites parfois inhérentes a l'exploitation des données économiques. C'est pourquoi nos recommandations doivent être analysées avec mesure.

.

58

Conclusion generale

En definitive, les résultats de cette étude permettent de confirmer notre hypothèse de recherche selon la quelle le commerce international, qui est un aspect de la mondialisation, a subi une chute considerable lors de la récente crise. Deux constats ressort de notre travail: développement des différents blocs économiques a travers le monde et mutation dans la structure des produits échangés.

La montée en puissance des pays émergents depuis l'avènement de la globalisation financière économique et financière est une réalité évidente. Les écarts de croissance se réduisent davantage entre les economies développées et les economies en développement grace aux flux importants de capitaux qu'elles enregistrent.

L'étude économétrique réalisée nous a permis de voir la pertinence des IDE entrants et les encours de la dette dans le développement économique d'un pays. Les flux IDE jouent un role prépondérant dans l'économie récipiendaire et contribuent efficacement a et de creation d'emploi, réduisent les distorsions de consommation, de production. Quant aux montants de credit, ils << entravent >> le développement futur d'un pays pour des raisons de remboursement futur des dettes.

Pour mieux répondre a la question du sujet, nous pouvons constater que les tentatives de déglobalisation auraient de lourdes consequences notamment économiques et sociales. En effet, elles entraveraient non seulement la mobilité des capitaux mais aussi provoquent un ralentissement du commerce mondial. En outre, le développement des economies émergentes se verrait compromis par la baisse des IDE générateurs de forte croissance.

Donc de ce point de vue, une meilleure regulation de la finance mondiale éviterait de plonger dans des crises financières aigues et épargnerait l'économie mondiale des souffrances connues de tous et en aucun cas le risque de deglobalisation économique et financière ne serait envisageable.

Bibliographie

Ouvrages

1. Bruno Jetin[Septembre 2002], la taxe Tobin et la relation entre les nations , éd. Decartes&Cie

2. GRUBEL H. C. LLOYD P. J. [1975] , Intra-industry trade, the theory and measurement of international trade in differentiated products, London, Ed. Macmillan, 205 p.

3. Jean-Pierre Allegret, Pascal Le Merrer [octobre 2007], économie de la mondialisation : opportunités et fractures. Ed. De boeck, pages

4. LEONARD Jacques [1997], les mouvements internationaux de capitaux ; Ed. Economica janvier

5. Patrick Artus [Aout 2007], les incendiaires : les banques centrales dépassées par la globalisation, éd. PERRJN

6. Seattle, Florence, Porto Alegre [janvier-février 2003], l'autre mondialisation; éd. LA DECOUVERTE,

Revues et articles

1. Agnes Benassy-Quere, Lionel Fontagné & Jean Fouré [15 décembre 2010], << l'économie mondiale en 2050 >>, la lettre du CEPII, N° 303, 4 pages

2. ARTUS Patrick [12 novembre 2009] << la deglobalisation est elle une hypothèse sérieuse ? >>Flash Economie NATIXIS - N° 502, 7 pages.

3. ARTUS Patrick [17 Décembre 2010] << Paradoxalement, l'excès de liquidite mondiale pour freiner la croissance >>Flash Economie NATIXIS - N° 683, 12 pages.

4. Caisse d'épargne [Aout 2010], <<Pays emergents, une grande puissance montante >>, enjeux de patrimoine n°15,

5. CNUCED [2010] << investir dans une économie a faible intensité de carbone >> Rapport mondial de l'investissement, 59 pages

6.

60

Deepak Mishra, Ashoka Mody et Antu Panini Murshid [juin 2001], <<flux de capitaux prives et croissance >> Finance et Développement, volume 38, numéro 2, 4 pages.

7. Kenneth S Rogoff [Contrôle des flux de capitaux, faut-il le garder l'esprit ouvert a cet egard ? ]Finance et Développement, décembre 2002

8. PERSPECTIVES ECONOMIQUES DE L'OCDE, VOLUME 2010/2

9. Statistiques du commerce mondial sur le commerce de 2004 a 2010 de l'OMC

Sites et autres liens

1. www.imf.org

2. www.mazerolle.fr/Economie-internationale/Glossaire-economieinternationale/Commerce-intrabranche.pdf

3. www.unctad.org

4. www.wto.org

5. www.wikipedia.fr

6. www.caisse-epargne.fr/cache/pays_emergents_doc_20100820184248.pdf

7. www.diplomatie.gouv.fr/fr/entrees-thematiques_830/affaires-economiques-internationales_901/commerce-enjeux-globaux_20294/les-flux-commerciaux-les-mesures-restriction-echanges_20295/index.html

8. www.wto.org/french/res_f/statis_f/statis_f.htm

Annexes

1. Liste de tableaux et graphiques

1' Tableau 1 : Exportations et Importations mondiales des

marchandises de 1948-2009

1' Tableau 2 : Volume des exportations mondiales de marchandises et produit intérieur brut, 2000-2009

1' Tableau 3 : Exportations et Importations de marchandises des USA de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)

1' Tableau 4 : Exportations et Importations de marchandises de CHINE de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)

1' Tableau 5 : Exportations et Importations de marchandises d'Europe (Allemagne, France, Royaume Uni, Italie) de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)

1' Tableau 6 : les dix Principaux exportateurs mondiaux de marchandises, 2009

1' Tableau 7: Les dix principaux importateurs mondiaux de marchandises, 2009

1' Tableau 8 : Demande Intérieure

1' Tableau 9 : Evolution des echanges intra-zones

1' Tableau 10 : Evolution des echanges interrégionaux

1' Tableau n°11: Evolution des courant des echanges(en milliards de dollars)

1' Tableau n°12 : Flux de capitaux par region et par groupe d'économie(en Mds $ US)

1' Tableau 13: Matrice des correlations

1' Tableau 14: Estimation du modèle 1 1' Tableau 15: Estimation du modèle 2 1' Tableau 16 : Estimation du modèle 3 1' Tableau 17: Résultat du test d'autocorrélation des erreurs

1' Graphique 1 : Exportation et Importations mondiales des marchandises de 1948-2009

62

1' Graphique 2 : Volume des exportations mondiales de marchandises et le PIB

1' Graphique 3 : Exportations et importations des USA

1' Graphique 4 : Exportations et importations de la Chine

1' Graphique 5 : Exportations et Importations de marchandises d'Europe (Allemagne, France, Royaume Uni, Italie) de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)

v' GRAPHIQUE 6 : Evolution de la demande intérieure

1' Graphique N°7 : Zone enregistrant d'importants volumes d'echange 1' Graphique N°7(bis) : Zone enregistrant de faibles volumes d'echange 1' Graphique N°8: Evolution du commerce interrégional dans les zones

a volumes importants d'echanges

1' Graphique N°8(bis) : Evolution du commerce interrégional dans les zones a faibles volumes d'exportations

1' Graphique N°9 : Commerce intrarégional VS Commerce interrégional v' Graphique N° 10: Evolution d'IDE par groupe de regions

1' Graphique N°11: Evolution des flux de capitaux dans les economies avancées

Table des matières

1. Problematique.........................................................................................3

2. Méthodologie................................................................................. ......3

3. Intérêt du sujet.................................................................................... ...3

4. Delimitation du sujet...............................................................................4

5. Hypothèse de travail.................................................................. ............4 Introduction generale........................................................................ .....6
Chapitre 1 : Structure et evolution des flux de marchandises et de capitaux.........8

1. La chute du commerce international.........................................................8

1.2 Les facteurs explicatifs..................................................................19 1.2.1 La baisse de la demande mondiale............................................19 1.2.2 Les effets de la fluctuation du dollar....................................... .20 1.2.3 La penurie de financement du commerce international via le

rationnement du credit par les banques......................................21 1.2.4 La mondialisation des chaines de valeur : par UCHENKO ,

LEWIS ,TEZAR(2009)...... ............... .....................21
1.2.5 La crainte de la montée du protectionnisme ..............................22 1.2.6 Les effets de l'autonomie des emergents sur les echanges

internationaux......................................................................22

2. La reconfiguration du commerce mondial.................................................23

2.1 Le commerce intra-zone.................................................................. 23 2.2 Le commerce inter zone............................................................... ...26 2.3 Comparaison entre commerce intraregional et interrégional..................27

3. Le basculement de la richesse mondiale vers le monde emergent............. 30 3.1 Les flux de capitaux et leur destination.......................................31

3.1.1 L'évolution des IDE................................................... ...31

3.1.1.1 Les economies en développement.................. ....34

a. L'Afrique...............................................................35

b. Les pays d'Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est .............36

c. Amerique Latine et CaraIbes.......................................37 3.1.1.2 les Economies en transition : Europe du Sud-est et CEI......37 3.1.1.3 Les economies développées...........................................38 3.1.2 Lataxe Tobin ..........................................................40

3.2 La montée en puissance des economies................................. ..41

Conclusion...........................................................................................42

Chapitre 2 : Validation empirique................................................................44

Introduction............................................................................................44

Section 1 : Presentation de la chine ..............................................................45

Section 2 : Les étapes de la construction du modèle.......................................46

2.1. Choix des variables....................................................................46 2.1.2 La variable expliquee du modèle .......................................46 2.1.3 Les variables explicatives du modèle..................................46

2.2 Collecte de données ............... ........................... ..................48
2.2.1 Le tableau de colinéarité ..................................................48

64

2.3. Estimation du Modèle et interpretation des résultats ........................49 2.3.1 Presentation du modèle initial ............................................49 2.3.2 Estimation des paramètres.................................................50 2.3.3 Le test de Durbin-Watson ................................................54

Section 3 : Recommandations............................................................

 

........55

Conclusion..............................................................................................

56

Conclusion generale.....................................................................

............58

Bibliographie...........................................................................................

59

Annexe 1 : Liste des tableaux et graphiques..........................................

...61

Tablede matières......................................................................................

63






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