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Construction des infrastructures sociales pour les Bakola/ Bagyelli et incidence sur la coexistence avec les Bantou: contribution à  une ethno- anthropologie du conflit

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par Bernard Aristide BITOUGA
Université de Yaoundé I Cameroun - Master en anthropologie 2011
  

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I-3-3-CULTURE NON MATERIELLE : structure sociale

La société pygmée Bakola/Bagyelli actuelle est sous l'autorité d'un chef de campement ou du hameau qui est choisi par ses pairs. Le chef est généralement le plus vieux du campement qu'il a par sa propre initiative, fondé. Il est un Primus inter pares, et son rôle se limite aux simples conseils qu'il peut prodiguer aux siens. Son pouvoir n'est nullement coercitif et sa force se limite surtout sur sa famille.

Société collectiviste

Les Bagyelli rentrent dans la catégorie des sociétés dont l'organisation sociale repose sur le collectivisme ; c'est-à-dire que l'acquisition des ressources pour satisfaire les besoins du groupe, s'opère en communauté. L'unité de production de base n'est plus l'individu ni le ménage, mais la collectivité. Une telle société se trouve dépourvue de toute hiérarchie et le professionnalisme est peu prononcé : chacun est supposé capable de tout faire. Bien entendu il convient, dans la réalité de nuancer quelque peu ce schéma simpliste.

Certains clivages sociaux ont vu le jour dans cette communauté exposée aux influences extérieures. Par exemple, l'apparition de la polygynie est le reflet de l'influence bantoue croissante au sein de la société bakola/bagyelli. En effet, la polygynie peut être interprétée comme l'expression du prestige social et de la réussite individuelle. De ce fait, certains individus ayant acquis une certaine notoriété et un certain prestige dans les hameaux, ont pris plusieurs épouses. Parmi celles-ci, on peut noter la présence des femmes bantoues. La photographie ci-dessous montre un nkola du village Ngoyang qui a pris pour épouses deux femmes bantoues (une bassa et une éwondo).

Photo 6: Exemple de Nkola (NGALLY Sadrack) polygyne à Ngoyang Source : Aristide Bitouga (Ngoyang 2010)

I-3-4-CROYANCE - PHARMACOPEE

I- 3-4-1-Le système de croyances Bakola/Bagyelli

Les Bakola implorent le grand esprit de la forêt, bon et méchant on le nomme le Minkuta. Son invocation est l'affaire des hommes exclusivement. « C'est un esprit de la forêt », affirme Nsoulmour Michel, pygmée septuagénaire de Meh (Nkouampboer I), qui faisait office d'informateur privilégié durant notre séjour dans la localité de Ngoyang. Le devin du campement de Nkouonguio entrait en transe et se trouvait en communication directe avec l'esprit avec le fantôme (Nkuki) communément appelé Minkuta. Le prêtre-sorcier est entièrement couvert de feuilles qui reposent sur les habits qu'ils portent sur lui ; il peut lui demander l'autorisation de soigner un malade et les remèdes appropriés pour les soins, il peut lui demander de venir en aide à quelqu'un qui a besoin d'aide dans un quelconque secteur de sa vie (emploi, commerce, mariage, réussite, etc.)

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