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Construction des infrastructures sociales pour les Bakola/ Bagyelli et incidence sur la coexistence avec les Bantou: contribution à  une ethno- anthropologie du conflit

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par Bernard Aristide BITOUGA
Université de Yaoundé I Cameroun - Master en anthropologie 2011
  

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2- Méthode ECRIS8

La méthode ECRIS (Enquête Collective Rapide d'Identification des Conflits et des Groupes Stratégiques...) est un canevas d'enquête collective multi-sites, qui a été mis en oeuvre à l'occasion de divers travaux récents en Afrique9. Cette méthode a été mise au point en 1995 par le LASDEL (Laboratoire d'Etudes et Recherche sur les Dynamiques Sociales et le Développement Local) qui est un centre de recherche en Sciences Sociales basé à Niamey(Niger) et dirigé par Jean Pierre Olivier de Sardan et Thomas Bierschenk10. De nombreux chercheurs font mention des avantages de l'enquête collective sur l'enquête individuelle. L'enquête collective permet, dans certaines conditions, une confrontation des interprétations de terrain, une plus grande explicitation des problématiques, une triangulation mieux assurée, une meilleure prise en compte des contre-exemples, une plus grande vigilance dans la rigueur empirique. Mais elle ne saurait être une recette-miracle. Une recherche en équipe suppose en fait des alternances de phases collectives et de phases individuelles.

Le canevas ECRIS voudrait simplement optimiser les avantages d'une recherche en équipe, et réguler cette alternance. Il suppose un savoir-faire professionnel et ne saurait en dispenser. Il ne substitue en aucune façon à la nécessaire vigilance du chercheur sur le terrain, mais voudrait en permettre l'exercice dans un cadre collectif. Il voudrait faciliter la mise en oeuvre des compétences anthropologiques au sein d'une équipe s'attaquant à certains types de chantiers empiriques comparatifs. Il suppose toujours, après la phase collective, une phase individuelle d'enquête approfondie et d'observation participante. ECRIS , n'est donc pas un nouveau « produit » à placer sur le marché aujourd'hui en expansion des études rapides, des enquêtes pressées et des évaluations au pas de course. C'est plutôt un canevas de travail pour une recherche socio-anthropologique comparative multi-sites, menée en équipe, avec une phase collective « rapide » précédent une phase de « terrain » classique, laquelle reste indispensable et réclame une investigation individuelle relativement intensive et donc relativement prolongée. Si la phase collective est rapide, l'enquête complète ne l'est pas, et le travail d'équipe passe par des recherches individuelles coordonnées.

8 Un exposé approfondi de la méthode ECRIS se trouve dans la partie Annexes de notre mémoire.

9 Des enquêtes s'appuyant sur le canevas ECRIS ont été menées sur les pouvoirs locaux, au Bénin (cf. Bierschenk&Olivier de Sardan eds, 1998), en Centrafrique (cf. Bierschenk&Olivier de Sardan, 1997b), au Niger (Olivier de Sardan 1999, Moussa 2003, Hahonou, 2003, Elhadji Dagobi 2003, Mohamadou 2003), au Mali (Kassibo, éd. 1998) ;sur la corruption, au Niger, au Bénin et au Sénégal (Blundo & Olivier de Sardan, 2001) ;sur la santé, au Niger, au Mali, au Sénégal, en Guinée et en Côte d'Ivoire (cf.Jaffré&Olivier de Sardan,2001) ;

10 T. Bierschenk, professeur à l'Université de Mainz, Allemagne, est chercheur associé au LASDEL et membre de son conseil scientifique.

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