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Aspects physionomico-structurauyx de la végétation ligneuse forestière dans les monts de Dhaya et de Tlemcen (Algérie occidentale )

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par Khéloufi BENABDELI
Université Djilali liabes de Sidi Bel Abbes Algérie - Doctorat d'état en sciences 1996
  

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4-2. RELATION CLIMAT-VEGETATION

Le climat méditerranéen semi-aride, est celui qui est le plus représenté dans la région étudiée dans ses variantes froide et fraîche, permet l'existence de diverses formations végétales allant de la garrigue à la forêt.

Sous des climats continentaux, la tranche pluviométrique que reçoit notre zone, n'autoriserait que des formations basses. Cette faible pluviométrie variant entre 350 et 500 mm en moyenne par an avec des températures moyennes maximales respectives de 36,2 et - 0,8°C suffisent pour permettre l'installation et le développement de forêts à différents stades d'évolution.

Ces formations végétales sont certes fragiles mais adaptées aux conditions édaphoclimatiques locales. Ces conditions écologiques situationnelles se distinguent par une faible évapotranspiration hivernale, une évaporation réduite, des sols généralement perméables permettant la constitution de réserves en eau en profondeur que seules des racines puissantes et pivotantes peuvent atteindre et utiliser. BIROT (1964) expliquait cette particularité: " La solution feuilles toujours vertes et coriaces permet à l'arbre méditerranéen de résister à des conditions de vie médiocres en hiver, pires en été, avec seulement deux saisons favorables non juxtaposées, le printemps et l'automne. Cette deuxième particularité est lourde de conséquence ".

La relation climat-végétation dans tous ses éléments est importante et à l'origine des caractères anatomiques, physiologiques et morphologiques particuliers à la végétation du semi-aride où se distingue l'adaptation du végétal à la sécheresse. Le parallèle entre conditions thermiques et hydriques aux différentes formes de végétation est appréciable pour les diverses informations qu'il synthétise et offre. Cela permet la détermination des principales espèces qui impriment au paysage végétal leur cachet grâce à leur résistance et surtout à leur adaptation aux conditions du milieu. La végétation n'est en somme que la résultante et la représentation fidèle des interactions entre les facteurs climatiques, édaphiques et même anthropozoogènes.

Le climat, surtout dans notre région, joue un rôle important dans la répartition des formations végétales, les différents groupements végétaux enregistrent les variables climatiques et s'expriment par une présence ou une absence, un aspect général et une composition floristique, une physionomie et une structure et enfin une régénération symbole de pérennité. " On conçoit... la possibilité de donner, à chaque groupement végétal, la place naturelle qu'il occupe dans l'ensemble. Par cette méthode, les groupements végétaux sont d'autant plus rapprochés qu'ils croissent dans des conditions de milieu plus sensibles et d'autant plus éloignés que le milieu est plus différent. L'application de ces principes suppose la connaissance au préalable du climat et du sol, du climat surtout ". (EMBERGER, 1930).

La caractérisation d'entité climatique et l'individualisation de séries de végétation décomposées en groupements végétaux selon les variations des paramètres climatiques doit permettre de trouver une relation ou un trait d'union entre le climat et la végétation. Les travaux de QUEZEL (1976) et ALCARAZ (1982) sont assez significatifs et donnent un aperçu global et fidèle de cette relation où figure l'aire de répartition des principales essences par rapport aux valeurs du quotient pluviothermique (Q) et à celles des températures moyennes minimales (m). Le tableau N° I résume ces individualisations et fait la relation végétation-climat. La valeur des températures minimales moyennes est prépondérante dans la présence et la distribution des principales espèces végétales dominantes des différentes séries de végétation. Lorsque m est compris entre + 1 et + 4,2°C dans l'étage bioclimatique semi-aride, il y a une concurrence entre le pin d'Alep et le thuya, cette dernière élimine le pin d'Alep en exposition sud et sur terrain caillouteux et perméable. Dans ces valeurs ALCARAZ (1982) note : " On observe le plus souvent des peuplements mixtes de ces deux essences avec dominance variable. Le pin ne vient que très rarement et très localement en formations pures ". Quand m est compris entre - 0,6 et + 1°C on se trouve en présence de formations mixtes assez représentatives de la zone centrale avec les trois espèces importantes par leur adaptation aux conditions écologiques: le pin d'Alep, le thuya et le chêne vert; rarement une de ces trois espèces peut se rencontrer à l'état pur. Quand m se situe entre - 0,6 et- 1,9°C le thuya

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« Aspects physionomico- structuraux de la végétation forestière ligneuse face à la pression anthropozoogène dans les

monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie occidentale)

 

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disparaît et on se trouve en présence de peuplements purs de pin d'Alep ou mixtes de pin d'Alep et chêne vert.

Pour relier végétation et climat QUEZEL (1976) et dans d'autres de ses travaux a mis au point un découpage en étage de végétation où il distingue trois principaux: le thermo-méditerranéen, le méso-méditerranéen et le supra-méditerranéen. Pour chaque étage une série de végétation est rattachée comme le résume le tableau suivant:

Tableau 11 : Correspondance étage de végétation et étage climatique.

THERMOMED.

MESOMEDITERRANEEN

SUPRAMED.

Oleo-lentiscetum

Quercetum illicis

Quercetum faginea

Oleo-ceratonion

Pinetum halepensis

Quercetum mirbekii

 

Tetraclinetum articulata

Quercetum suberis

Dans le thermoméditerranéen les paysages forestiers sont rares, les matorrals arborés et garrigue y prédominent pour les séries de l'Oléolentisque, de pin d'Alep ou du thuya, des matorrals arborés et des maquis dans la série du chêne liège. Dans le mésoméditerranéen les matorrals se transforment en garrigue, matorrals arborés issus de dégradation de groupement de conifères. Dans le supra méditerranéen la dégradation des fruticées sclérophylles en paysage de pelouses ou d'ermes. Dans le même contexte il souligne:" dans la partie occidentale de la région méditerranéenne, la forêt de thuya est certainement le groupement végétal le plus caractéristique de l'étage méditerranéen semi-aride, il couvre de grandes étendues en Afrique du Nord... Cette étage est aussi le territoire de prédilection du pin d'Alep, du cyprès et du genévrier rouge, du pin pignon".

Il n'est pas douteux dans de telles conditions que certains paysages de maquis et de matorrals doivent représenter des stades paraclimaciques de la végétation, ces formations ne deviendraient plus essentiellement des types de végétation d'origine anthropique.

Dans l'étage semi-aride à hiver froid et frais, le pin d'Alep domine généralement et élimine tous ses concurrents quand la valeur de Q se situe entre 44 et 52 dans la variante froide essentiellement; le pin d'Alep se trouve en antagonisme avec le chêne vert seulement. Dés que m est supérieur à + 1°C on note l'apparition espèces thermophiles et le remplacement du chêne vert par le pin d'Alep et le thuya, la valeur de Q est alors comprise entre 25 et 44.

Dans l'étage subhumide, à hiver froid et lorsque Q est compris entre 66 et 93 le pin d'Alep ne résiste pas au froid et à l'accroissement de l'humidité qui avantagent le chêne vert et à un degré moindre le chêne liège. Ceci explique pourquoi dans des zones le chêne vert parvient à éliminer le pin d'Alep. Plus les valeurs de Q sont élevées plus le pin d'Alep exige des valeurs de m élevées pour se maintenir. Dans la variante fraîche le pin d'Alep, le chêne vert et même le chêne liège se concurrence, cependant quand m est compris entre 0 et + 1°C et Q entre 52 et 66 le chêne liège disparaît.

Pour comprendre la répartition des espèces forestières il serait plus intéressant d'établir un climagramme avec la valeur du bilan hydrique corrélée avec l'aire de répartition des espèces.

La classification dans un ordre décroissant des espèces les plus dominantes et fréquentes dans

les étages bioclimatiques semi-aride et subhumide selon leur amplitude climatique est la suivante:

1-Pinus halepensis 2-Quercus coccifera

3 -Tetraclinis articulata

4-Juniperus oxycedrus 5-Quercus faginea 6-Quercus suber

Pour les espèces ligneuses secondaires

« Aspects physionomico- structuraux de la végétation forestière ligneuse face à la pression anthropozoogène dans les

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1-Stipa tenacissima

2-Ampelodema mauritanicum 3-Quercus coccifera

4-Calycotome intermedia 5-Pistacia lentiscus

6-Arbutus unedo

7-Phillyrea angustifolia

8-Cytisus triflorus

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand