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Aspects physionomico-structurauyx de la végétation ligneuse forestière dans les monts de Dhaya et de Tlemcen (Algérie occidentale )

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par Khéloufi BENABDELI
Université Djilali liabes de Sidi Bel Abbes Algérie - Doctorat d'état en sciences 1996
  

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5-2. NOUVELLE APPROCHE

La formation végétale est une notion importante puisqu'elle permet d'identifier la physionomie qui a un aspect de premier ordre pour comprendre le comportement et la dynamique des divers groupements végétaux. Une formation végétale est un ensemble de plantes ligneuses ayant sa propre physionomie découlant de la fréquence de certaines espèces présentant le même aspect.

Une autre expression est à utiliser et connaître, qui malgré sa précision n'a pas connu un large usage : c'est le type de végétation. En 1955 TROCHAIN donne la définition suivante de cette expression: " Les types de végétation sont les grands ensembles végétaux qui impriment au "paysage une physionomie particulière qui résulte de l'accumulation espèces végétales spécifiquement variées mais appartenant en grande majorité, à une même forme biologique qui est ainsi dominante".

Des difficultés apparaissent lorsque l'on commence à nommer les types de végétation, parce que la langue française set pauvre en terme généraux dans le domaine forestier. Nous faisons allusion aux termes de forêt naturelle, de forêt issue de reboisement, du matorral, du maquis, de la garrigue, de la steppe, de la lande, de l'erme, de la garrigue ; des termes utilisés pour des formations restreintes, particulières et localisées qui se sont vus généralisés dans leur utilisation avec une altération de leur vrai sens. Il convient de se mettre d'accord pour dénommer les principaux types de végétation, il n'y aura ensuite aucun inconvénient à décrire et identifier la végétation. La végétation de l'Algérie occidentale tellienne fait partie intégrante de la végétation méditerranéenne, elle est particulière par son aspect, sa composition, sa structure et sa physionomie. Cette végétation se présente donc sous diverses formes d'où l'importance d'une

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clarification dans les définitions des différentes formations qui ne sont qu'un ensemble de végétaux ligneux dont les formes et le disposition donnent un aspect déterminé.

5-2.1. La forêt

Les définitions sont nombreuses et différent selon les pays et les auteurs; l'absence de travaux précis par zone biogéographique fait que toutes sont acceptables à divers degrés. Généralement on défini la forêt comme une formation arborescente dense, il faut s'entendre sur les qualificatifs d'arborescent et dense. Ce type de végétation est défini sur la base de deux critères: la taille et la densité. Sachant que dans la région les arbres participant massivement à la formation de ce type de végétation n'ont qu'une faible hauteur, généralement entre 5 et 10 m, et que leur peuplement est rarement continu et serré. Cette situation est une résultante des conditions tant climatiques, édaphiques qu'anthropiques. Si on venait à appliquer avec rigueur les critères de classification européens ou d'Afrique inter-tropicale, rares sont les formations végétales de la région qui peuvent être retenus dans la définition de forêt. Les individus végétaux constituant la majorité de nos formations seraient trop bas et de faible densité pour former une forêt au sens des définitions usuelles. Une forêt est un ensemble d'arbres (donc dont la hauteur est supérieure à 7 m) et qui se concurrence soit par leur houppier ou leurs racines.

MOLINIER (1971) précise à ce sujet: " La définition de la forêt répond à un quintuple critère: la taille élevée, forme définie, densité suffisante des éléments qui la constituent, étendue assez grande couverte par l'ensemble et pérennité; c'est un espace à cinq dimensions au moins: hauteur, forme, surface, volume et temps ". Ainsi les paramètres déterminants pour définir une forêt sont:

- la taille: le botaniste GATIN (dictionnaire de Botanique) in MOLINIER (1971) précise: " l'arbre est un végétal ligneux à tige simple et unie dont la taille atteint au moins 7 mètres " alors le domaine de la forêt méditerranéenne s'amenuiserait car peu de peuplements forestiers atteignent cette taille.

- la forme: définie généralement par un tronc simple et dégagé à la base, généralement nos principales espèces présentent une tige souvent rameuse. On rencontre dans le vocabulaire français les termes d'arbrisseaux et d'arbustes. Arbrisseau: végétal ligneux dont la tige est rameuse dés la base et dont les dimensions atteignent 1 à 7 m. Arbuste: végétal ligneux dont la taille n'est pas plus grande que celle d'un arbrisseau mais dont la tige, est à la base unie et simple. Généralement ces deux termes sont confondus dans la strate arbustive.

- l'étendue: à l'idée de forêt s'attache celle d'une grande étendue sans aucune autre précision, le plus souvent c'est au -delà de 100 hectares qu'on considère qu'on est en présence d'une forêt car ses effets peuvent être ressentis (amplitude thermique, microclimat, écosystème etc.)

- la densité: ce paramètre souffre également du manque de précision, c'est la notion de concurrence qui est utilisée soit par les houppiers soit par les racines, donc le sous-bois est déterminant et cette notion devient très subjective et aléatoire.

- la pérennité: la forêt par définition est une formation qui se caractérise par une pérennité car sa durée de vie est normalement illimitée grâce à sa faculté de régénération.

Selon toujours le même auteur, l'un des éminents spécialiste de la forêt méditerranéenne: " Tous ces termes (forêts, bois, arbres, arbustes, arbrisseaux) tendent à exprimer essentiellement des physionomies différentes et des rapports de dimension ou de durée, et n'admettent aucune autre limite dans leur définition, que celle que leur consacre l'usage local ".

De ces faits est exclus du terme de forêt:

- toute formation végétale ligneuse fermée trop basse (hauteur inférieure à 7 m),

- toute formation arborescente trop ouverte dont la densité ne permet pas une des deux concurrences citées précédemment.

Au sujet de la hauteur des différentes strates en Algérie occidentale ALCARAZ (1982) précise:" Précisons cependant que la taille minimale de 7 mètres pour définir les arbres d'une forêt ne nous paraît pas toujours adaptée à l'Oranie". BACHTARZI (1984) dans ses réflexions sur les aménagements dans les forêts du massif de Télagh (monts de Dhaya ) note la présente d'une

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strate arborescente dans la forêt de Khodida de 5 m et une strate arbustive dont la hauteur se situe entre 1 à 2,5 m. DJEBBAR (1983) avance la hauteur de 4 m de hauteur pour la strate arborescente pour la première fois en Oranie quand il a étudié la relation climat série de végétation sans aucune justification mais basée sur des observations. C'est en tout cas la hauteur moyenne la plus fréquente rencontrée dans cette zone assez représentative des conditions écologiques et phytogéographiques de la région étudiée. BENABDELI (1994) notait à propos d' hauteur des strates: "Certains maquis hauts, pouvant dépassés les 4 m à 5 m, ... par leur extrême densité, rendent impossible l'installation à leur niveau d'essences forestières typiques ". JENIK (1979) donne la définition suivante de la forêt:" Le plus souvent le nom de forêt est réservé à un biome dans lequel les arbres dépassent 5 mètres de hauteur, couvre une surface d'au moins un are et occupent de leurs houppiers au moins un tiers de cette surface". Le critère décisif pour déterminer s'il s'agit d'une forêt, selon JENIK (1979) est de savoir si le couvert arborescent forme déjà un milieu particulier (climat local, sol propice à l'existence de plantes et d'animaux typiquement forestiers).

Le terme de forêt serait presque inexistant dans notre région où les conditions écologique particulières font que la strate arborescente est de faible hauteur même si morphologiquement les individus végétaux sont des arbres. Les paramètres déterminants de hauteur et de densité utilisés pour identifier une forêt ne doivent pas s'appliquer dans de telles données de milieu. Un critère morphologique serait plus acceptable et la définition du terme de forêt serait: " toute formation dont les individus ligneux qui la composent se distinguent par un fut et un houppier individualisés avec une hauteur minimale de 4 m, les individus pouvant se concurrencer soit par leur houppier ou leurs racines ". Avec cette définition le type de végétation le plus évolué et en équilibre avec son milieu correspond logiquement au terme le plus optimal qu'est la forêt car il est impossible de dissocier la formation et ses caractéristiques de son environnement et de remettre en cause par une simple restriction l'équilibre que la végétation n'a retrouvé qu' 'après plusieurs dizaines d'années.

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