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Aspects physionomico-structurauyx de la végétation ligneuse forestière dans les monts de Dhaya et de Tlemcen (Algérie occidentale )

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par Khéloufi BENABDELI
Université Djilali liabes de Sidi Bel Abbes Algérie - Doctorat d'état en sciences 1996
  

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7-6. ACTION DE L'HOMME

Les formations végétales situées à proximité des agglomérations sont sans cesse altérées puis reconverties en terrain urbanisable, toutes les manifestations de l'urbanisation et de ses conséquences se traduisent par une transformation radicale de la formation végétale touchée. L'Oranie connaît les effets de l'urbanisation à partir du 16ème siècle avec la naissance des petites agglomérations induites par la sédentarisation de la population. Ce phénomène commence à devenir inquiétant dés le 19ème siècle avec l'installation massive des colons, de leur regroupement et de la politique de l'occupation de l'espace qui font naître l'intensification du réseau de liaison. En 1847 seuls 15% des colons étaient agriculteurs, en 1863 le taux passe à 25%, de tout temps la population urbaine était supérieure à la population rurale et l'urbanisation s'imposait de plus en plus.

C'est le type d'habitat qui a un impact certain sur la végétation, la dispersion et l'expansion (ou extension) sont la source des effets néfastes de l'urbanisation. " L'habitat épars est le facteur de trouble, de désorganisation de l'occupation de l'espace et de dégradation de la végétation naturelle. Il se développe et a atteint un stade où une réelle maîtrise devient indispensable si on espère y remédier" avons nous souligner en 1983. Dans la région, le pourcentage d'habitat épars augmente en allant du nord vers le sud et généralement les habitations isolées constituent le point de départ de la constitution d'agglomérations situées le plus souvent à l'intérieur des grands massifs forestiers dans des enclaves. Il représente plus de 15% de la population de la région et constitue une menace pour le milieu naturel. Plus de 47% des agglomérations et de l'habitat épars sont situés à proximité où à l'intérieur des terrains forestiers avec une action certaine sur ce milieu.

L'urbanisation se traduit sur les formations végétales par l'action que causent les pistes, les routes, les constructions autant de facteurs de défrichement et d'altération de la végétation. Sur les 150.000 hectares l'urbanisation détruit en moyenne 26.000 ha soit 18% se traduisant par une perte annuelle de l'ordre 2.600 ha.

7-6.1. La population

Les particularités de la population de la région sont marquées par les conditions naturelles qui justifient les ordres de grandeur de la densité qui varie de 2 à 28 habitants au kilomètre carré en moyenne avec un maximum de 43. Les conditions écologiques, le type de végétation et la vocation

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« Aspects physionomico- structuraux de la végétation forestière ligneuse face à la pression anthropozoogène dans les

monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie occidentale)

 

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de chaque zone n'ont aucune influence sur la répartition de la population, seules la localisation des terres cultivables et l'infrastructure de liaison agissent directement sur la population. Cette dernière a sensiblement doublé en Oranie en l'espace de 25 ans, cela confirme dans la région étudiée, sa répartition par activité donne:

- 37% sans occupation,

- 23% éleveurs,

- 19% travailleurs agricoles,

- 11% employés de l'administration,

- 10% commerçants.

L'analyse de ces chiffres laisse apparaître un ensemble à dominante rurale caractérisé par une population de faible importance, une forte natalité et un habitat épars remarquable. Les principales occupations sont des travaux agricoles et forestiers connus pour être saisonniers. L'élevage traditionnel occupe une frange importante de la population rurale. Cet ensemble est en liaison permanente avec la végétation car c'est là que se prélève le bois de chauffage et de cuisson, c'est là que le chef de famille travaille quelques mois par an et c'est là que le troupeau de la famille retire sa nourriture au moins pendant plus de 8 mois sur 12. Le second ensemble est à dominante semi-urbaine où la densité est nettement plus élevée, l'habitat épars faible et un taux d'occupation de la main d'oeuvre assez élevé. Dés que l'agglomération devient assez importante et que le mode de vie change, la forêt est exclue de la participation à l'économie et les troupeaux disparaissent. Cet ensemble n'exerce que rarement une pression sur les formations végétales.

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