WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Aspects physionomico-structurauyx de la végétation ligneuse forestière dans les monts de Dhaya et de Tlemcen (Algérie occidentale )

( Télécharger le fichier original )
par Khéloufi BENABDELI
Université Djilali liabes de Sidi Bel Abbes Algérie - Doctorat d'état en sciences 1996
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

9-3. LA NOTION D'ESPACE VITAL.

La structuration des formations obéi le plus souvent à une hiérarchisation des espèces en fonction de leur distribution et de la surface que se réserve, ou qui est réservée par l'homme lors des travaux sylvicoles, chaque espèce. Les résultats obtenus (voir tableau 77) sont différents et contribuent à expliquer la structure et la physionomie des formations végétales. Dans le semiaride la surface moyenne dont dispose chaque arbre est de 16 m2 alors qu'elle n'est que de 7 m2 dans le subhumide, cette notion d'espace vital varie dans le semi-aride de 7 à 25 m2 et de 3 à 11 m2 dans le subhumide par individu végétal au stade arbre.

L'espace vital disponible par espèce est une valeur déterminante car elle permet d'apprécier les potentialités de la station et donner des informations sur la structure des formations végétales. Tout l'aspect économique et même écologique des principales espèces végétales est conditionné par la densité qui est le reflet de l'espace vital mis à la disposition naturellement ou artificiellement de chaque individu végétal 5Tableau annexe n°77).

9-4. RELATION SURFACE TERRIERE-AGE.

Cette relation permet d'évaluer le comportement des espèces par une comparaison de leur productivité qui est déterminante pour la rentabilité économique d'un écosystème forestier. En fonction de l'âge moyen des espèces arborescentes, leur surface terrière moyenne a été calculée selon l'intensité des pressions qui s'y exercent, des valeurs maximales, moyennes et minimales ont été prises en compte.

Tableau 50 : Relation de G et âge

Age moy.

G min.

G moy.

G max.

ECART

G min.

G moy.

G max.

Ecart

20 ans

6,38

8,34

11,05

4,67

7,61

9,74

15,12

7,51

50

11,31

16,36

24,11

12,80

15,04

22,91

27,64

12,60

80

17,83

22,74

30,91

13,08

20,38

29,05

38,44

18,06

110

22,15

28,06

35,09

12,94

24,81

33,27

43,10

18,29

140

25,06

30,13

37,36

12,30

27,49

36,72

47,23

19,74

Les agressions sont concentrées dans la tranche d'âge comprise entre 20 et 80 ans dans les étages bioclimatiques, la surface terrière réagit négativement puisque le taux moyen de perte en valeur de G est de 45% pour le semi-aride et de 47% pour le subhumide soit respectivement 11,15 et 15,24 m2 par hectare.

Ces valeurs confirment les précédentes et précisent que les agressions naturelles ou artificielles perturbent l'accroissement en volume comme le reflète la surface terrière à travers ses fluctuations intenses.

9-5. LE VOLUME.

Dans le cadre du développement économico-écologique d'une région il est important avant de proposer un aménagement de connaître les aptitudes de production potentielle de biomasse des formations ligneuses, pour cela plusieurs méthodes et formules sont utilisées, simples puis faisant appel à des paramètres de plus en plus variés et précis. (PARDE, 1964; PATERSON, 1956; DAGNELIE, 1957; DECOURT, 1973).

On peut lister brièvement: Indice de PATERSON (1956), de WECH (1960), EMBERGER (1934), CALVET (1982), M'HIRIT (1982). Une formule très simple et la plus usuelle pour des calculs sommaires d'étude phytoécologiques de PARDE (1964 ) a été utilisée et recorrigée selon les conditions locales: V= 0,45 g h où V représente le volume de bois fort (jusqu'à 18 cm de circonférence) de l'arbre mesuré, g étant la surface terrière, h la hauteur totale et 0,45 le coefficient de forme supposé constant. La formule utilisée et adaptée aux conditions régionales (forme des arbres surtout) est: V = 0,37 g h. Selon DAGNELIE (1956) la loi de EICHHORN élargie

118

« Aspects physionomico- structuraux de la végétation forestière ligneuse face à la pression anthropozoogène dans les

monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie occidentale)

 

1996

 
 

admet que la production d'une station reste étroitement liée à la hauteur des arbres quelque soient les éclaircies pratiquées. Cependant une densité excessive interdit une production ligneuse normale, malgré leur hauteur importante les fûts doivent se contenter de volumes nettement inférieurs à ceux où la densité est plus faible; DEVAUX (1976) en étudiant un peuplement de pin d'Alep arrive à cette conclusion.

C'est le paramètre qui regroupe plusieurs éléments déjà étudiés tel que la hauteur, le diamètre, la surface terrière; il permet d'apprécier la production commerciale moyenne de matière ligneuse de chaque espèce à différents âges et sous diverses conditions. Seules les principales espèces dont l'âge dépasse les 70-80 ans, stade économiquement intéressant, ont été évaluées toujours sous l'effet de pression forte, moyenne et faible (Tableaux annexe n°78 à 81).

9-5.1. Groupement à Pinus halepensis.

Les résultats obtenus ont été récapitulés (voir détail dans les tableaux 78 et 79) et renseigne sur l'arbre moyen:

Tableau 51 : Caractéristiques dendrométriques et pressions

Caractéristiques

Etage semi-aride

Etage subhumide

Types de pressions

Faible

Moy.

Forte

Faible

Moy.

Forte

Diamètre à 1,30 m

24,5

27

33

27

29

30

Densité à l'hectare

206

158

77

470

413

359

Volume de l'arbre moyen en m3

0,31

0,33

0,56

0,40

0,46

0,54

Volume à l'hectare en m3

56,13

53,12

41,73

196,93

193,69

182,25

Accroissement arbre moyen m3

0,0031

0,0034

0,0044

0,0045

0,0037

0,0035

Accroissement moyen/ Ha m3

0,70

0,57

0,40

2,13

1,56

1,25

Ces chiffres reflètent les conditions réelles et permettent d'avancer les remarques suivantes:

- plus la pression est forte plus la densité diminue, le diamètre augmente alors que le volume à

l'hectare chute tandis que l'accroissement de l'arbre moyen est le plus élevé. L'espace vital par individu est élevé et la concurrence est moindre. Ces observations ne sont valables que pour l'étage semi-aride.

- dans le subhumide, plus la pression augmente plus le diamètre de l'arbre moyen augmente densité diminue alors que l'accroissement de l'arbre moyen diminue au même titre que le volume par hectare.

L'impact des pressions sur le pin d'Alep est plus négatif dans l'étage bioclimatique subhumide que dans le semi-aride où l'espèce semble résister et s'accommoder des agressions. Le paramètre volume se déprécie sous les meilleures conditions. L'accroissement de l'arbre moyen est relativement constant quelque soit le type de la pression ou l'étage bioclimatique d'où une stabilisation des formations végétales du point de vue dynamique. Les principaux paramètres déterminants (diamètre, volume et accroissement) sont assez proches et seule la densité joue un rôle déterminant et arrive à faire une différence de la productivité. Dans des conditions d'agression intenses les formations de pin d'Alep présentent des valeurs de volume remarquables par individu grâce à une faible densité et une surface disponible par sujet importante. Plus l'espace vital disponible par sujet est grand plus le volume de l'arbre moyen est élevé, il en est de même pour l'accroissement moyen annuel qui est lié à l'arbre moyen. Dans l'étage subhumide c'est les caractéristiques dendrométriques qui sont favorisées par la concurrence qui s'exerce et qui se traduit par des hauteurs élevées où l'élagage est appréciable se soldant par un diamètre remarquable. Pour comparer les données précédentes avec celles d'une formation en prééquilibre et ne souffrant d'aucune agression, les valeurs suivantes ont été estimées dans des conditions optimales de développement du pin d'Alep.

« Aspects physionomico- structuraux de la végétation forestière ligneuse face à la pression anthropozoogène dans les

monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie occidentale)

 

1996

 
 

La relation entre les données dendrométriques et les intensités de pression est récapitulée dans le tableau suivant:

Tableau 52 : Relation diamètre, densité et volume.

Etages bioclimatiques

semi-aride

subhumide

Caractéristiques Pression

Faible

Moyenn
e

Forte

Faible

Moyenne

Forte

Diamètre à 1,30 m

33

34

36

38

35,5

32,5

Densité à l'hectare

241

118

71

265

281

318

Volume de l'arbre moyen en m3

0,58

0,52

0,67

1,00

0,84

0,61

Volume à l'hectare en m3

116,27

66,10

43,25

265,46

235,25

195,7

Accroissement de l'arbre moyen m3

0,0052

0,0051

0,0059

0,0068

0,0060

0,006

Accroissement par hectare en m3

1,29

0,70

0,44

1,78

1,43

1,23

Même dans des conditions optimales l'accroissement moyen par hectare ne dépasse pas 1,29 m3 dans l'étage semi-aride et 1,78 m3 dans le subhumide, cette situation comparée aux accroissements moyens cités par plusieurs auteurs et qui se rapprochent des 3 m3 par hectare et par an (KADIK, 1983). Les pertes en accroissement dues à l'impact des pressions sont assez significatif et se situent entre 0,31 et 0,72 respectivement dans le semi-aride et le subhumide.

D'autres auteurs ont calculé la production ligneuse du pin d'Alep et les valeurs qu'ils avancent sont intéressantes à citer pour situer nos peuplements. SOUCERES (1969) en Tunisie donne les productivités moyennes suivantes: étage subhumide: 0,86 m3, semi-aride supérieur: 0,38 à 0,65 m3, semi-aride inférieur: 0,32 à 0,43 m3. MERIOUA (1992) avance pour les monts de Dhaya une productivité entre 0,32 et 2,77 m3. MAACHOU (1993) pour la région de Mascara évalue la productivité moyenne par hectare et par an de 1,73 à 2,61 m3.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote