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Les déterminants de l'adoption de variétés améliorées de manioc. Contribution à  la sécurité alimentaire au Plateau de Bateke en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Fernand MBUYAMBA
Université protestante au Congo  - Licence en science économique (économie rurale ) 2011
  

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i

Epigraphie

a Anticiper sans agir c'est rever,
Agir sans anticiper c'est un cauchemar 0

Proverbe Japonais

ii

Dédicace

A mon pére R. Bernard BEYA
et
Ma mere Marguerite TSHILOMBA
Je dédie ce travail

iii

AVANT PROPOS

Le present memoire marque la fin de nos etudes en Administration des Affaires et Sciences Economiques a l'Universite Protestante au Congo. Sa realisation est le resu ltat de la conjugaison des efforts de p lusieurs personnes que nous tenons a remercier.

Nos remerciements infinis et gloire a Dieu tout puissant, lui qui nous a comb les de toutes graces et possibi lites physiques, inte llectue lles, morales et spiritue lles afin que la redaction de ce travail se realise et la fin de nos etudes se fasse sans probleme majeur.

Nous remercions toutes personnes qui, d'une maniere ou d'une d'autre, ont contribue a la materialisation de ce travail. Nos remercions en premier lieu sont adresses a tous nos professeurs, Chefs de travaux ainsi qu'assistants de l'Universite Protestante au Congo pour les efforts et sacrifices consentis pour assurer notre formation, et qu'i ls trouvent ici le temoignage de notre reconnaissance.

Nous pensons particulierement au Professeur Henry MUAYILI, le directeur de ce memoire et a Monsieur Jean Claude KAKA pour la lecture. Leurs orientations, disponibi lites, consei ls pratiques et l'esprit pratique manifeste lors de l'encadrement de ce travail sont d'une valeur scientifique indiscutab le.

Merci infiniment a nos freres et scours Joseph MUPEMBA, Modeste LUTEKE, Franck TSHIBANGU, Genti l TSHIKUNGULU, Jacky NGALULA, Marie Regine MUJINGA, Marguerite TSHILOMBA, Donatien MULAMBA, Robertine-Valery TSHIBWABWA, A. Gemima YOWA, E. Hyppo lite NDIBU, Agnes NGALULA, M. Jael TSHILOMBA, qui nous ont toujours temoignes une grande affection et pour leur perseverance qui nous a servi de modele.

Merci a nos neveux, nieces, tantes paterne ls et materne ls que nous n'avons pas citees faute d'exigence pour vos encouragements et prieres en notre egard.

iv

Nous pensons aussi aux agents de PRONAM (Programme Nationale Manioc), IITA (Institut International d'Agricu lture Tropical), pour leur disponibilité a nous fournir des renseignements nécessaires pour la redaction ce travail.

Nous pensons a Papa JerOme MUTOMBO et Maman Aicha MUSHIYA pour vos consei ls et votre generosite sur ma formation academique, que le bon DIEU vous benisse avec toute votre fami lle et a savoir que le bienfait n'a jamais etait perdu.

Nous aimerions egalement exprimer notre reconnaissance aux nombreux collégues, ami(e)s et compagnons de lutte durant toute la vie estudiantine a qui nous témoignons notre reconnaissance. Nous pensons plus particuliéres a : Peter EFELO, Francis KAPALAY, Israel PEPO, Romain LUYINDULA, Naomi MUDIANDAMBU, Pascalin NZITA, Robert BAZIHUNGULULE, Aurélie ELEY, Junior MADILU, Junior ABEDI, Mariam BOSOMI, Glory KABWE, Trésor DIMANDJA, Dieu Donne MUMBERE, Nisette BOKEMBO, Lens MABOKO, Alain MUJINGA, Franck LUABEYA, Gerry LENDAJE, Ascquin AKUME, Steve NANGA, Lumen ZOKA, Jeef KANYIKI, Gilbert MWAMBA.

A tous ceux dont les noms n'ont pas étaient cites par megarde, qu'i ls acceptent toutes nos excuses et sachent que nous leur restons reconnaissants.

INTRODUCTION GENERALE

1. Problématique

Les études récentes menées par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agricu lture (FAO) sur le rapport mondial indiquent que durant ces dix derniéres années, la production de manioc a diminué de 19,4 millions de tonnes en 1995 a 15 millions de tonnes en 2000, créant ainsi une insécurité alimentaire parfois sévere et des cas de famine1.

La Répub lique Démocratique du Congo a vu a la fin des années 90 sa production de manioc, la principale denrée alimentaire du pays, brutalement chuté sous l'effet conjugué d'une diffici le situation phytosanitaire et des troubles mi litaires2. Malgré une relative stabilisation de cette production en 2002, la situation est restée depuis quelques années trés précaires. Face a ces menaces d'insécurité alimentaire, le Gouvernement congo lais a récemment mis en place différentes po litiques de soutien, visant notamment a amé liorer les infrastructures de transport et a fournir les agricu lteurs en variétés résistantes surtout de manioc qui fait parti d'une culture de base de cette population Kinoise.

Dans le milieu rural de la Répub lique Démocratique du Congo, la culture de manioc joue un role prépondérant dans la sécurité alimentaire des populations et est considéré entant que te lle comme une culture de base. Mais cette p lante est réguliérement attaquée par p lusieurs ravageurs et maladies notamment la mosaïque, l'acarien vert (CGM)... qui réduisent de plus en plus sa production et créent la dégénérescence de bons nombres des variétés de manioc3.

1 FAO, Rapport Mondiale de la production vivrière, 2004

Pour combattre cette crise et contribuer a la sécurité alimentaire a Menkao, l'INERA (Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomique), la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agricu lture) et IITA (Institut International d'Agricu lture Tropicale) et bien d'autres organismes notamment la Caritas International Belgique ont initié et réalisé avec succés la vulgarisation des différentes variétés amé liorées résistantes aux différentes maladies qui les rongent en vue d'une augmentation de la production du manioc dans cette partie du plateau de Bateke.

Certaines de ces variétés vu lgarisées favorab les au prédateur sont parfois appréciées par les cu ltivateurs de la périphérie de Kinshasa. Leur choix par certains paysans est fonction de p lusieurs facteurs dont le maintien et l'efficacité de ce prédateur exotique dans l'écosystéme des zones de production du manioc.

Le manioc est principalement cu ltivé dans les périphéries de Kinshasa et joue un role prépondérant dans la sécurité alimentaire des populations parce que faisant parti de l'aliment de base de la population. I l est également une importante source de revenus comp lémentaires et un végétal non négligeab le pour comb ler les besoins nutritionne ls en protéine, vitamines, amidon...

De me-me, contenant 60% de besoins calorifiques de plus de 70% de la population, le manioc fait parti intégrante de la vie de nombreux ménages de la zone périurbaine de Kinshasa et contribue sans nu l doute a l'amé lioration de l'alimentation des consommateurs.

Malgré toute son importance, les études menées par d'autres chercheurs en collaboration avec les organismes te lles que ce lles de FAO montrent que le rendement de manioc ne cesse de baisser. Par ai lleurs, le taux de commercialisation du manioc en Répub lique Démocratique du Congo a chuté de 75% a moins de 60%. Mais a cause de son exploitation, i l s'est constaté depuis un certain temps que sa production diminuait de

moins en moins soit a cause des différentes maladies qui les rongent et a cause des techniques locales uti lisées. D l est également constaté que les maladies, les pestes, les ravageurs, l'insuffisance du matérie l au centre de recherche agrico le, l'insuffisance de la vulgarisation des nouvelles méthodes sont comptées parmi les principales contraintes a la production et au choix par les paysans des variétés amé liorées.

Face a cette crise de rendement, p lusieurs variétés amé liorées sont vu lgarisées dans les milieux ruraux comme solution aux problémes de la faib lesse du rendement de la culture de manioc. Ainsi, la question principale de notre travail est ce lle de savoir : Que ls sont les facteurs qui déterminent l'adoption des variétés amé liorées par les agricu lteurs de Menkao au plateau de Bateke ?

A la question principale, nous associons les questions secondaires

ci-aprés :

> Que l est le prof il des agricu lteurs de Menkao qui uti lisent les variétés amé liorées de manioc ?

> Que lles sont les caractéristiques de chacune de ces variétés amé liorées de manioc ?

Telles sont les questions que nous nous atte lons de répondre dans e présent travail.

2. Objectifs du travail

L'objectif principal de notre travail est d'étudier les facteurs associés a l'uti lisation des variétés amé liorées du manioc par les agricu lteurs de Menkao au plateau de Bateke.

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

> Connaitre les variétés amé liorées du manioc uti lisées a Menkao

> Décrire le prof il des agricu lteurs qui ont adopté les variétés amé liorées du manioc a Menkao.

3. Hypothèse du travail

Pour atteindre les objectifs assignés a notre étude, nous partirons de l'hypothése se lon laque lle l'adoption des variétés amé liorées de manioc dans la périphérie de Kinshasa est fonction de p lusieurs facteurs notamment le niveau d'instruction de chaque cu ltivateur, le rendement de chaque variété, la connaissance de la variété par les agricu lteurs. En outre, Mvuazi, Sadisa, Mvuama, Zizi la et Butamu sont les variétés amé liorées les plus adoptées par les agricu lteurs en majorité instruits, qui exp loitent de grande superficie, qui sont membres d'une organisation paysanne et de fois qui ont suivi un certain encadrement technique.

4. Choix et intérêt du sujet

Le manioc est une culture vivriére principalement cu ltivée dans les périphéries de Kinshasa et constitue l'aliment de base de la population kinoise en général. Ce la étant, nous pensons qu'analyser les facteurs déterminants de l'adoption des variétés amé liorées du manioc seront d'une importance capitale et la contribution a l'augmentation de la production de cette culture produit des effets d'entrainement aboutissant a la sécurité alimentaire des populations et a l'augmentation des revenus des cu ltivateurs de Menkao.

De plus, l'identification des déterminants de cette adoption chez les agricu lteurs de Menkao apportera également des informations pertinentes aux autorités gouvernementales en vue de bien définir et orienter leurs interventions dans ce secteur.

5. Méthodologie de recherche

a. Méthodes

Partant de la definition d'une methode se lon Larousse, c'est une marche raisonnee, que l'on suit pour arriver a un but4

L'objectif de cette etude etant d'identifier les facteurs motivant 'adoption des varietes ame liorees du manioc par les agricu lteurs de Menkao, a methode analytique sera uti lisee pour atteindre cet objectif.

C'est une methode qui se lon Mathieu Guidére aprocéde par la decomposition du sujet, par l'association ou combinaison des idees et des concepts. Ce la signifie se lon l'auteur que le chercheur qui recourt a cette methode doit commencer par rassemb ler les elements de connaissance concernant un objet d'etude pour en presenter un ensemble structure et coherent, visant a donner une a vue d'ensemb le D du sujet.5

Elle nous permettra d'analyser les donnees recuei llies aupres des agricu lteurs afin de decrire leur prof il et d'identifier les motivations de l'adoption des cultures ame liorees du manioc dans ce milieu.

b. Les techniques

Le mot technique signifie a les outi ls mis a la disposition de la recherche et organise par la methode dans ce but D. En d'autres termes, ce sont les moyens utilises pour co llecter des donnees.

Dans le cadre du present travail, nous avons utilise les techniques suivantes:

4 E ; Gi llon ET J.P. Ho llier Larousse, Dictionnaire nouveau petit Larousse, Librairie Larousse, Paris VI, 1959 P.

5 Guidére, M. : Les methodes d'analyse en economie, www.unifr.ch/socsem/cours/compte-rendu/Les 20%m%E9thodes%20d'analyse.pdf

> La recherche documentaire : en effet notre travail ne pourrait se prétendre d'une oeuvre originale. Il est la somme des idées qui ont été émise dans la p lupart des ouvrages, revues, autres documents écrits. Nous avons aussi consu lté d'autres travaux sur internet dans l'objectif de mieux comprendre les notions liées a notre étude.

> L'enquite sociologique : par cette technique, nous nous sommes mis en contact avec un échanti llon d'agricu lteurs de Menkao en vue de co llecter les informations pouvant nous permettre d'étudier les facteurs d'adoption des variétés amé liorées du manioc a Menkao.

6. Délimitation du sujet

Notre étude est limitée aux agricu lteurs du village Menkao au plateau de Bateke situé sur la route nationale n°1 conduisant vers la province de Bandundu.

Nous aurions du étendre nos recherches dans d'autres villages, mais le temps nous accordé et les moyens a notre disposition nous ont ob ligé de les limiter a Menkao. Toutefois, nous reconnaissons que les résu ltats de cette recherche peuvent servir des pré liminaires a d'autres chercheurs dans le me-me secteur.

7. Difficultés rencontrées :

Nous avons été confronté aux multiples problemes dans 'administration de l'enquete, i l s'agit notamment de:

· La démotivation des répondants,

· Certains agricu lteurs non instruits ne comprenaient pas bien les questions posées,

· La réticence de certains agricu lteurs a nous recevoir.

8. Structure du travail

Outre l'introduction et la conclusion générale, ce travail comprend trois chapitres. Le premier traitera de la culture du manioc et ses quelques variétés amé liorées. I l s'agira notamment de mettre en relief les spécificités techniques de ses substances amé liorées. Le deuxieme chapitre abordera le concept de la sécurité alimentaire. Le troisieme chapitre présentera les résu ltats de la recherche. Le cadre de l'étude, la méthodo logie de l'enquête, les analyses statistiques et les résu ltats de l'étude seront présentées dans le dernier chapitre.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL : LA CULTURE DE
MANIOC ET SES VARIETES AMELIOREES

SECTION I : LA CULTURE DE MANIOC

1. Origine

Le manioc est originaire du nord de l'Amerique du Sud. Cette espece cu ltivee n'existe plus a l'etat nature l. L'histoire revele que le manioc etait dejà cu ltive au Perou, au Bresi l, en Guyane et au Mexique a l'epoque preco lombienne6.

Le manioc fut amene en Afrique a la fin du 16eme siecle par les navigateurs portugais. Il s'est rapidement repandu principalement dans l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique Centrale et les pays riverains du go lfe de Guinee et penetra plus a l'interieur par le bassin du fleuve Congo. En Afrique orientale, la progression du manioc se situa plus tardivement, a la fin du 17eme siecle, via les Iles de la Reunion, de Madagascar et de Zanzibar.

2. Description

Le manioc appartient a la fami lle des euphorbiacees. Cette p lante est interessante part ses racines comestibles. Il est une p lante arbustive, i l contient du latex dans toutes les parties de son corps et c'est ce qui lui fait compter dans la fami lle des euphorbiacees. Sa tige (tronc d'arbre) frJ le et p leine des moe lles peut atteindre 2 a 3 m de hauteur et 2 a 3 cm de diametre. E lles sont portees par des longs petioles de couleur rouge, pourpre A vert et peuvent avoir des formes variables. La nervation des feui lles est pennee.

On y trouve des fleurs males et feme lles. Les fruits son des capsules dehiscentes, ec latants, bruyamment a maturite. Les racines

6 Romain H. Raemaekers, Agriculture en Afrique Tropicale ; DGCI Ed ; Bruxelles, Belgique ; 2001 ; p.195

disposees en faisceaux, sont fortement subdivisees et contiennent une substance amére appe lee g Manihotoxine D qui est un poison. Ce poison peut Jtre localise soit dans toutes les parties de la p lante ou seu lement dans l'ecorce des racines. Ainsi ce la determine deux varietes de maniocs :

> Manioc doux (Manihot uti lisime) qui ne renferme la manihotoxine que dans l'ecorce des racines ;

> Manioc amer (Manihot escu lenta) qui renferme le poison dans toutes les parties de la p lante.

La racine de manioc ou tubercu le est gorgee de matieres des reserves appe lees g amidon D qui est un hydrate de carbone. Une racine peut mesurer 30 a 50 cm de longueur, 5 a 10 cm de diametres et peut peser 2 a 4 Kg sur so ls moyens, 20 a 25 Kg sur les so ls de qualite superieure.

Le systeme racinaire du manioc est bien deve loppe et lui confere une bonne tolerance a la secheresse. En outre, l'efficacite du cheve lu est amp lifiee de part la presence d'endomycorhizes (association symbiotique des racines a un champignon croissant dans les tissus racinaires exterieurs)7.

3. Répartition géographique de la culture de manioc en RDC

Le manioc est une p lante des regions chaudes. I l se cu ltive sur l'etendue de la Republique Democratique du Congo, sauf dans les regions des hautes montagnes et sur des altitudes depassant 1800 m. C'est une p lante qui exige un c limat chaud et p luvieux.

I l aime une grande rotation et s'accommode a tous les so ls. Son rendement est plus e leve sur les so ls argi lo-sab lonneux profonds, meub les et permeab les. I l ne peut pas supporter une longue secheresse et craint la ge lee et les vents vio lents.

7 Romain H. Raemaekers ; OpCit ; p196

4. Production nationale du manioc

Nbre de Tonnes en milliers

Graphique 1 : Evolution de la production du manioc en RDC en milliers de tonnes

14800

Tonnes par milliers

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

16489

15955

15411

15461

15467

15497

15516

15537

15559

15580

Années de Production

16600 16400 16200 16000 15800 15600 15400 15200 15000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Source : Service National des statistiques agricoles (SNSA), Ministere de
l'Agriculture et de l'Environnement.

Dans ce graphique qui montre l'evo lution de la production de manioc de 2000 en 2009, nous constatons une stagnation de la production qui ne depasse pas la barre de 16.000 T entre 2001 et 2009. De meme, i l est constate une chute de la production entre 2000 et 2002.

5. Usages

Le manioc sert avant tout pour l'alimentation des populations des regions forestieres. Etant donne son importance sur le marché dans la capitale de la Republique Démocratique de Congo (RDC), I l est consommé sous p lusieurs formes qui sont :

a. Feuilles de manioc : Les feui lles de manioc constituent les plus importants legumes en RDC en general et a Kinshasa en particu lier. En volume comme en valeur, e lles se p lacent au premier rang de tous les legumes -feui llent consommées a Kinshasa. E lles représentent un potentie l

de deve loppement enorme en tant que produit d'un marche local et international.

Comparativement aux racines, les feui lles de manioc sont riches en proteines, en fer, en calcium, en vitamines A et C. L'incorporation du poisson, de haricot ou de viande dans leur preparation permet d'ame liorer la qualite de la ration alimentaire. La consommation des feui lles de manioc peut contribuer a prevenir certaines deficiences nutritionne lles.

b. Cossettes de manioc : Les cossettes sont la forme la plus courante sous laque lle le manioc est rencontre sur le marche. Apres broyage, emiettage ou pillage des cossettes, on obtient la farine de manioc.

c. Pates : La pu lpe rouie, defibree, emiettee, parfois legerement petrie et egouttee du manioc fait l'objet d'un commerce intense en Republique Democratique du Congo en general et a Kinshasa en particu lier. C'est le produit de base a la fabrication des chikwangues.

d. Chi kwangues : Les chikwangues sont aussi produites en vi lle bien qu'une importante quantite provienne des milieux ruraux de la peripherie de Kinshasa.

e. Manioc frais et doux : Les sites approvisionnant Kinshasa en feui lles de manioc sont pratiquement les mêmes que ceux qui pourvoient cette vi lle en racines fraiches des varietes douces consommees crues.

Le manioc sert aussi a l'alimentation des porcs. L'industrie l'uti lise pour la fabrication de la fecu le, tapioca, amidon et pour preparation de l'alcoo l ethylique, de glucose et de l'alcoo l local.

6. Méthodes des cultures

defrichement debute, en region forestieres, debut jui llet/ Aout et en regions des savanes vers le mois d'Aout / septembre.

Apres defrichement, on brale la futaie et on fait un leger labour de 30 a 40 cm de profondeur. Le manioc se p lante sur buttes ou sur bi llon et rarement en plat. La culture sur buttes favorise le deve loppement des tubercu les. Elles (buttes) auront 40 a 60 cm de hauteur. Le manioc est p lante aux ecartements de 80 cm a 1 m en tous sens dans les cultures pures et 1 a 2 m en tous sens dans les cultures intercalaires. Le manioc est toujours cu ltive en fin des rotations, car elle constitue, indirectement une sorte de jachere nature lle.

> Multiplications : le manioc se mu ltip lie par boutures. On preleve sur une tige Agee d'au moins 10 mois et non entierement lignifiee des portions longues de 10 a 30 cm portant chacun 4 a 5 yeux dormants. La partie ramifiee ou lignifiee doit etre rejetee. Les boutures sont pre levees sur des tiges saines, vigoureuses, droites et indemnes de maladies, surtout de la mosalque.

> Mise en place : elle se fait au debut de la saison des p luies, vers septembres/ fevrier en regions tropicales. En regions equatoriales, les maniocs se p lantent toute l'annee. On place les boutures ob liquement en terre, les yeux dormant tournes vers le haut. On les enfonce 5 a 10 cm dans le so l. On peut aussi mettre les boutures horizontales dans le so l. Mais dans ce cas, la reprise sera lente.

> Entretiens : i l consiste a remp lacer toutes les boutures non reprises. Le sarc lage se fait generalement a la houe. Le plus souvent que possible suivant l'importance et l'exuberance de la vegetation herbacees. Des que les p lantes ont atteints 40 a 60 cm de hauteur, on procede au buttage.

> Récolte : le manioc arrive a maturite vers l'Age de 8 a 12 mois suivants les varietes. La maturite est indiquee par test des que les tubercu les pesent en moyenne 2 Kgs. La reco lte s'effectue au fur et a

mesures des besoins. Cependant, i l est recommandé de réco lter toutes les carottes avant le 24 eme mois car e lles risquent de pourrir dans le so l.

7. Maladies et Ravageurs

a. Maladies

Les principales maladies dommageab les au manioc sont la mosalque, la bactériose et diverses pourritures des racines.

1) La Mosaique :

C'est une maladie qui est due a un virus qui est lancé a la p lante par un petit insecte b lanc du genre Bemisia. Elle peut Jtre plus ou moins grave se lon :

> La sensibi lité de la variété ;

> Qu'e lle est présentée dans la bouture du manioc au moment de la plantation ou qu'e lle est inocu lée par les Bemisia.

Les attaques les plus graves sont observées chez les variétés les plus sensib les et surtout lorsque les boutures uti lisées contiennent déjà le virus8. On peut réduire l'importance de la maladie en choisissant les boutures sur des p lantes ne présentant pas de signes de mosalque et en choisissant les variétés les plus to lérantes.

8 Pierre SILVESTE ; Manuel Pratique de la Culture de Manioc ; Ed. Maison neuve et Laroussese ; 1987 ; p 29

Figure 1 : le sympteime de la mosaique africaine sur la feuille de manioc

2) Bacteriose

C'est actue llement la maladie la plus grave du manioc en Afrique. Elle est due a une bactérie. L'infection peut etre consécutive a la pénétration des bactéries par les feui lles ou a l'emp loi de boutures contaminées. Lorsque les bactéries pénetrent dans les feui lles d'une p lante saine, e lles provoquent des torches angu laires qui s'agrandissent et deviennent brunes9.

Figure 2 : Feuille de manioc atteinte de la bacteriose

3) Les pourritures de tubercules

Les tubercu les peuvent pourrir a la suite des attaques de diverses especes de champignons. Ces attaques sont assez rares ; e lles ont lieu, principalement et se lon les especes en causes, dans des terrains humides et mal drainés ou sur des so ls provenant de défrichement de forJt. Lorsqu'e lles se manifestent, e lles peuvent entrainer des pertes importantes. On observe aussi quelques fois des pourritures sans cause microbienne.

4) Les maladies de torches foliaires angulaires

Cette maladie est causée par la bactérie Xanthomonas ampestris pathovar cassavae. Moins répandue que la bactériose, elle se confine a l'Ouganda, au Kenya, a la Tanzanie, au Rwanda, a l'est de Répub lique Démocratique du Congo et au Malawi. Ses symptômes sont semb lab les a ceux de la bactériose, bien qu'e lle ne soit pas systémique. Les p lantes infectées perdent leurs feui lles mais ne présentent jamais de nécrose apicale.

5) L'anthracnose :

C'est une premiere maladie cau linaire d'Afrique provoquee par co lletotrichum gloeosporiodes manihotis et se rencontre dans toutes les principales regions productrices de manioc.

Le champignon s'attaque essentie llement a la tige principale, aux rameux et aux fruits, occasionnant des lesions profondes (les cancres), des taches fo liaires et une necrose apicale. Les rameaux infectes constituent du materiel de plantation de qualite mediocre. Caracterise par une mauvaise reprise, ce materiel contribue a la reduction des rendements.

b. Les Ravageurs

1. L'acarien vert

C'est un ravageur originaire de l'Amerique du Sud qui fut signale d'abord en Ouganda en 1972, et aujourd'hui i l s'est rapidement propage dans la grande partie du continent. L'espece connue en Afrique, c'est le Mononyche llus Tanajao.

Cet acarien vert vide les tissus fo liaires de leur contenu ce llu laire et les premiers degAts apparaissent sur les jeunes feui lles en deve loppement. Les symptômes ne sont pas constants et pourraient etre attribues a tort a la mosaïque : i ls prennent la forme de quelques taches ch lorotiques ou d'une integrale10. L'incidence des acariens est forte durant la saison seche et se lon le rapport de l'Institut International d'Agricu lture Tropical, la gravite de l'attaque, la perte de tubercu les peut varier de 20 a 80%.

2. La cochenille du Manioc

Ce ravageur constitue un veritable fleau sur le continent africain. Elle preleve la seve au niveau du phloeme. Ce ravageur est favorise par les

10 L'institut International d'Agricu lture Tropicale; Le manioc en Afrique Tropicale : Manuel de reference; Ibanda ; Nigeria, 1990 ; p8

coupes de sécheresse et la température é levée (25° c). Les pertes de tubercu les associées aux attaques de la cocheni lle varient entre 70 et 80%.

SECTION II : LES VARIETES AMELIOREES

I l existe un grand nombre de cultures ou de variétés amé liorés de manioc. Ses variétés se distinguent par des attributs morpho logiques, te ls que la tai lle et la forme de feui lles, la tai lle de la p lante, le mode de ramification, la couleur des tiges et des pétio les, la forme des tubercu les, la durée du cycle et le rendement.

La classification des variétés de manioc repose généralement sur la teneur des feui lles et des tubercu les en glucosides cyanogénétiques (acide cyandrique - HCN).

Parmi toutes les variétés amé liorées de manioc uti lisées dans notre pays, reconnues par le Ministère de l'agricu lture et inscrites dans le catalogue national depuis 2008, nous pouvons citer quelquesunes notamment Rav, Sadisa, Mvuama, Zizi la, Butamu (INERA, 2008)11

1. Variété : RAV

C'est une variété déve loppé en Répub lique Démocratique du Congo (R.D.Congo), diffusée par le Programme National de Manioc (PRONAM) en 1998, obtenu par Institut National en Recherche Agronomique (INERA) et

inscrit dans le catalogue national en 2008

 
 

a. Type de variété

b. Principaux caractères morphologiques

: Doux

>

Cou leurs de la tige aoutée

: Bronze

>

Nombre de niveaux de ramification

: 3

>

Hauteur de la première ramification

: 30 Cm

11 INERA ; Catalogue varietal des cultures vivriere de l'agriculture/Ministère de l'agricu lture ; Kinshasa ; 2008

> Hauteur de la p lante a maturité : 130 - 200 Cm

> Couleur des feui lles non épanouie : Pourpre

> Couleur de la feui lle épanouie : Vert c lair

> Forme du lobe central : e lliptique

> Couleur des nervures de la feui lle : pourpre

> Couleur du pétio le : rouge

> Pigmentation anthocyanique du pétio le : Totalement
pigmentée

> Couleur de l'épiderme de la racine tubéreuse : blanche

> Couleur de la chair des tubercu les : crème

c. Principaux caractères agronomiques

> Epoque d'apparition des fleurs : précoce

> Durée a la maturité : 9 - 12 Mois

> Période de réco lte : 10 - 18 Mois

> Nombre de racines tubéreuses par pied : 3 - 5

> Rendement en tubercu le : En milieu contrô lé : 25 - 30 Tonnes/ Ha : En milieu paysan : 10 - 15 Tonnes/ Ha

> Rendement en feui lle : Faib le

> Résistance aux maladies : sensible a la

 
 

mosaïque, to lérante anthracose et bactériose.

>

Résistances aux ravageurs

d. Principaux caractères technologiques

: To lérante a l'acarien vert

>

Teneur en acide cyanhydrique

: Moyenne

>

Teneur en matiére séche

: 30 - 35 %

>

Rendement en cossette séches

: 20%

>

Teneur en farine

: 18 %

> Qualite de la farine : Bonne

e. Aires de culture

Cette variete est recommandee pour la culture dans la province de Bas - Congo et Kinshasa

f. Recommandations

Cette variete est recommandée pour la culture dans le Bas-Congo et le plateau de Bateke. Elle s'adapte bien dans p lusieurs types d'écologie.

Eviter l'excès d'humidité, la récolte doit intervenir au plus tard a 16 - 18 mois.

2. Varieté : SADISA

Cette variete est originaire de la Republique Democratique du Congo (R.D.Congo), qui est diffusee par le Programme National Manioc (PRONAM) en 1999, obtenue par l'Institut National de Recherche Agronomique (INERA) et inscrit dans le catalogue national en 2008

a. Type de variété : Amer

b. Principaux caractères morphologiques

> > > >

Cou leurs de la tige aoutée

Nombre de niveaux de ramification Hauteur de la première ramification Hauteur de la p lante a maturité

: bronze foncée : 0

: -

: 150 - 300 Cm

>

Couleur des feui lles non épanouie

: vert pourpre

>

Couleur de la feui lle épanouie

: Vert violacé

>

Forme du lobe central

: lanceolée

>

Couleur des nervures de la feui lle

: vert pourpre

>

Couleur du petiole

: vert pourpre

>

Pigmentation anthocyanique du petiole

: partie lle

>

Nombre des lobes fo liaires

: 9

>

Couleur de l'épiderme de la racine tubéreuse

: b lanc jaunatre

>

Couleur de la chair des tubercu les

: b lanc jaunatre

c. Principaux caractères agronomiques

>

Epoque d'apparition des fleurs

: Moyenne

>

Durée a la maturité

: 9 - 12 Mois

>

Période de réco lte

: 10 - 15 Mois

>

Nombre de racines tubéreuses par pied

: 6 - 8

>

Rendement en tubercu le : En milieu contrô lé

: 25 - 45 Tonnes/ Ha

 

: En milieu paysan

: 7 - 10 Tonnes/ Ha

>

Rendement en feui lle

: Moyen

>

Résistance aux maladies

: Sensible a la mosaïque et a l'anthracnose

>

Résistances aux ravageurs

: To lérante a l'acarien vert

d. Principaux caractères technologiques

>

Teneur en acide cyanhydrique

: E levée

 

>

Teneur en matiére séche

: 30 - 35

%

>

Rendement en cosettes séches

: 22%

 

>

Teneur en farine

: 20 %

 

>

Qualité de la farine

: trés appréciée

e. :

Aires de culture

Cette variété est recommandée pour la culture dans la province de Bas - Congo, Kinshasa, Equateur, Bandundu et les deux Kasai

f. Recommandations -

Cette variété est recommandée pour la production des feui lles et racines tubéreuses dans le Bas - Congo et le plateau de Bateke.

3. VARIETE : MVUAMA

Cette variété est originaire de la Répub lique Démocratique du Congo (R.D.Congo), qui est diffusée par le Programme National de Manioc (PRONAM) en 1998, obtenue par Institut National en Recherche Agronomique (INERA) et inscrite dans le catalogue national en 2008

 

a. Type de variété

b. Principaux caractères morphologiques

: Amer

>

Cou leurs de la tige aoutée

: vert argenté

>

Nombre de niveaux de ramification

: 1

>

Hauteur de la première ramification

: 75 Cm

>

Hauteur de la p lante a maturité

: 200 Cm

>

Couleur des feui lles non épanouie

: vert foncée

>

Couleur de la feui lle épanouie

: Vert foncée

>

Forme du lobe central

: lancéo lée

>

Couleur des nervures de la feui lle

: pourpre

>

Couleur du pétio le

: rouge

>

Pigmentation anthocyanique du pétio le

: totale

>

Nombre des lobes fo liaires

: 7 - 9

>

Couleur de l'épiderme de la racine tubéreuse

: blanche

>

Couleur de la chair des tubercu les

: blanche

 

>
>
>

c. Principaux caractères agronomiques

Epoque d'apparition des fleurs Durée a la maturité

Période de réco lte

: moyenne

: 12 - 15 Mois
: 12 - 24 Mois

>

Nombre de racines tubéreuses par pied

: 3 - 5

>

Rendement en tubercu le : En milieu contrô lé

: 25 Tonnes/ Ha

 

: En milieu paysan

: 15 Tonnes/ Ha

>

Rendement en feui lle

: 5 - 6 tonnes /Ha

> Resistance aux maladies : Résistante a la
bactériose, moyenne a l'anthracnose

> Resistances aux ravageurs : sensible a

>

d. Principaux caractères technologiques Teneur en acide cyanhydrique

'acarien vert

: Elevé

>

Teneur en matiere seche

: 30 - 35 %

>

Rendement en cossettes seches

: 18%

>

Teneur en farine

: 21 - 23%

>

Qualité de la farine

: Tres appréciée

 

e. Aires de culture

:

 

Cette variete est recommandee pour la culture dans la province de Bas - Congo, Kinshasa et Equateur

f. Recommandations

Cette variete s'adapte bien sur les so ls riches en matieres organiques.

4. VARIETE : MVUAZI

Cette variete est inscrite dans le catalogue national en 2008, developpe au Nigeria - Ibanda par l'Institut International d'agricu lture tropicale (IITA), diffusee par le Programme National de Manioc (PRONAM) en 1998, et obtenue par l'Institut National de Recherche Agronomique (INERA).

a. Type de variété : Amer

b. Principaux caractères morphologiques

> Cou leurs de la tige aoutee : Grise

> Nombre de niveaux de ramification : 3

> Hauteur de la première ramification : 30- 45 Cm

> Hauteur de la p lante a maturité : 200 - 220 Cm

> Couleur des feui lles non épanouie : Pourpre

> Couleur de la feui lle épanouie : Vert foncée

> Forme du lobe central : lancéo lée

>

: -

Couleur des nervures de la feui lle

> Couleur du pétio le : Rouge

> Pigmentation anthocyanique du pétio le : Totalement
pigmentée

> Nombre des lobes fo liaires . -

.

> Couleur de l'épiderme de la racine tubéreuse : Brune

> Couleur de la chair des tubercu les : Blanche

c. Principaux caractères agronomiques

> Epoque d'apparition des fleurs : précoce

> Durée a la maturité : 12 Mois

> Période de réco lte : 12 - 15 Mois

> Nombre de racines tubéreuses par pied : 6 - 8

> Rendement en tubercu le : En milieu contrô lé : 35 - 50 Tonnes/ Ha : En milieu paysan : 20 - 25 Tonnes/ Ha

> Rendement en feui lle : faib le

> Résistance aux maladies : Résistante a la
mosaïque, bactériose et anthracose

> Résistances aux ravageurs : To lérante a l'acarien
vert

d. Principaux caractères technologiques

> Teneur en acide cyanhydrique : faib le (5 mg/100 gr)

> Teneur en matiere seche : 35%

> Qualite de la farine : Bonne

e. Aires de culture

Souvent dans les provinces de Bas Congo, Kinshasa, Bandundu, Katanga, province orientale, Equateur et les deux Kasai

f. Recommandations

Cette variete est recommandee sur les so ls argi lo sab lonneux et sab lonneux.

5. VARIETE : BUTAMU

C'est une variete developpee en Republique Democratique du Congo (R.D.Congo), diffusee par le Programme National de Manioc (PRONAM) en 2004, obtenue par l'Institut National de Recherche Agronomique (INERA) et inscrite dans le catalogue national en 2008.

 

a. Type de variété

b. Principaux caractères morphologiques

: Doux

>

Cou leurs de la tige

: Brune c lair

>

Nombre de niveaux de ramification

: 3

>

Hauteur de la première ramification

: 60 a 70 Cm

>

Hauteur de la p lante a maturité

: 250 a 300 Cm

>

Couleur des feui lles non épanouie

: Vert Clair

>

Couleur de la feui lle épanouie

: Vert Clair

>

Forme du lobe central

: Ob longue

>

Couleur des nervures de la feui lle

: -

>

Couleur du petiole

: Vert RougeAtre

>

Pigmentation anthocyanique du petiole

: Partie Superieure

>

Couleur de l'épiderme de la racine tubéreuse

: Brune

>

Couleur de la chair des tubercu les

c. Principaux caractères agronomiques

: Jaune

>

Epoque d'apparition des fleurs

: Precoce (Aprés 4

 

Mois)

 

>

Duree a la maturite

: 12 Mois

>

Periode de reco lte

: 12 - 15 Mois

>

Nombre de racines tubereuses par pied

: 4 - 5

>

Rendement en tubercu le : En milieu contrOle

: 25 - 40 Tonnes/ Ha

 

: En milieu paysan

: 10 - 20 Tonnes/ Ha

>

Rendement en feui lle

: Faib le

>

Tolerance a la secheresse

: To lerante

>

Resistance aux maladies

: sensible a l'anthracnose, a la bacteriose et a la mosalque

>

Resistances aux ravageurs

d. Principaux caractères technologiques

: To lerante a l'acarien vert, moyenne a la cocheni lle

>

Teneur en acide cyanhydrique

: Moyenne

 
 

(5 A 10 mg/100g)

>

Teneur en matiére séche

: 35 %

>

Teneur en farine

: 21 A 23%

>

Qualite de la farine

e. Aires de culture

: Trés appreciee

 

Cette variete est recommandee pour la culture dans le Bas - Congo, Kinshasa, Equateur, Bandundu et Kasai Oriental

f. Recommandations

Cette culture est recommandée pour la culture dans les

provinces de Bas - Congo, de Kinshasa, de l'Equateur, de Bandundu et du Kasai Oriental. Elle s'adapte bien dans p lusieurs types éco logiques et so ls argilo-sablonneux.

6. VARIETE : PAPAYI

C'est une variété déve loppée en Répub lique Démocratique du Congo (R.D.Congo), diffusée par le Programme National de Manioc (PRONAM) en 1999, obtenue par l'Institut National de Recherche Agronomique (INERA) et inscrite dans le catalogue national en 2008

a. Type de variété : Doux

b. Principaux caractères morphologiques

> Cou leurs de la tige aoutée : Bronze grisâtre

> Nombre de niveaux de ramification : 4

> Hauteur de la première ramification : 45 Cm

> Hauteur de la p lante a maturité : 150 - 250 Cm

> Couleur des feui lles non épanouie : Vert Clair

> Couleur de la feui lle épanouie : Vert foncée

> Forme du lobe central : ovale

> Couleur des nervures de la feui lle : rouge

> Couleur du pétio le : rouge

> Pigmentation anthocyanique du pétio le : Totalement
pigmentés

> Couleur de l'épiderme de la racine tubéreuse : b lanc crème

> Couleur de la chair des tubercu les : Blanche

c. Principaux caractères agronomiques

> Epoque d'apparition des fleurs : précoce

> Durée a la maturité : 15 Mois

> Période de réco lte : 12 - 24 Mois

> Nombre de racines tubéreuses par pied : 2 - 4

> Rendement en tubercu le : En milieu contrô lé : 15 - 25 Tonnes/ Ha : En milieu paysan : 6 - 10 Tonnes/ Ha

> Rendement en feui lle : Moyen

(1,5 a 2 T/Ha/an)

> Résistance aux maladies : To lérance a la
Mosaique anthracose et bactériose.

> Résistances aux ravageurs : To lérante a l'acarien
Vert.

d. Principaux caractères technologiques

> Teneur en acide cyanhydrique : Moyenne

> Teneur en matiére séche : 35 - 40 %

> Rendement en cossette séches : 24%

> Teneur en farine : 20 %

> Qualité de la farine : Trés appréciée

e. Aires de culture

Cette variété est recommandée souvent pour la culture dans les provinces de Bas - Congo et Kinshasa.

f. Recommandations

Variété cu ltivée pour la production de manioc de bouche, plantation quand i l y a une forte humidité dans le so l car les boutures sont sensib les a la sécheresse.

7. VARIETE : ZIZILA

C'est une variété déve loppée en Répub lique Démocratique du Congo (R.D.Congo), diffusée par le Programme National de Manioc (PRONAM) en 2003, obtenue par Institut National en Recherche Agronomique (INERA) et inscrit dans le catalogue national en 2008

> > > >

a. Type de variété : Doux

b. Principaux caractères morphologiques

Cou leurs de la tige aoutée : Gris

Nombre de niveaux de ramification : 1

Hauteur de la première ramification : 80 - 100 Cm

Hauteur de la p lante a maturité : 200 - 250 Cm

>

Couleur des feui lles non épanouie

: Pourpre

>

Couleur de la feui lle épanouie

: Vert foncée

>

Forme du lobe central

: lancéo lée

>

Couleur des nervures de la feui lle

: rouge

>

Couleur du pétio le

: rouge

>

Pigmentation anthocyanique du pétio le

: Totale

>

Nombre de lobes fo liaires

: 7 - 9

>

Couleur de l'épiderme de la racine tubéreuse

: Brune foncée

>

Couleur de la chair des tubercu les

: blanche

 

c. Principaux caractères agronomiques

> Epoque d'apparition des fleurs : précoce

> Durée a la maturité : 12 - 18 Mois

> Période de réco lte : 12 - 20 Mois

> Nombre de racines tubéreuses par pied : 5 - 8

> Rendement en tubercu le : En milieu contrô lé : 25 - 35 Tonnes/ Ha : En milieu paysan : 10 - 20 Tonnes/ Ha

> Rendement en feui lle : Faib le

> Resistance aux maladies : Résistante a la
mosaïque

> Resistances aux ravageurs : Tolérante a l'acarien
Vert et a la

cocheni lle

d. Principaux caractères technologiques

> Teneur en acide cyanhydrique : Moyenne
(5 - 10mg/100g)

> Teneur en matiére séche : 38 %

> Qualite de la farine : Bonne

e. Aires de culture

:

 

Bas - Congo et Kinshasa

f. Recommandations

Cette variete est recommandee pour la culture dans le Bas-Congo et le plateau de Bateke. Elle s'adapte bien dans p lusieurs types d'ecologie.

CHAPITRE II : SECURITE ALIMENTAIRE

Dans ce chapitre, nous allons plus parler de la problematique de l'insecurite alimentaire a Kinshasa. Mais avant d'y arriver, nous parlerons dans la premiere section de la securite alimentaire en vue de dissiper toute confusion dans la definition de ce concept. Nous passerons egalement en revue l'histoire du concept. Les caracteristiques, les objectifs, l'importance de la securite alimentaire seront aussi ec lairer a travers ces points.

La deuxieme section parlera de l'insecurite alimentaire. L'etat de 'insecurite alimentaire en RDC et a Kinshasa en particu lier.

Section I : SECURITE ALIMENTAIRE

I.1. Définition

Avant d'aborder la definition de la securite alimentaire, i l importe de mentionner ce qu'e lle n'est pas pour eviter toute confusion dans la comprehension du conceptu. Premierement, la securite alimentaire ne se fonde pas sur la procuration de produits alimentaires aux populations vu lnerab les. Puisque la securite alimentaire est atteinte quand le menage et la personne a la capacite de satisfaire ses propres besoins de nourriture. Les menages qui sont dependants de l'aide alimentaire pour satisfaire leurs besoins de consommation, tout en evitant la famine, ne sont pas securises. Cependant, les ressources de produits alimentaires qui sont soigneusement programmees par des moyens te ls que la production ou l'argent comptant pour le travail, monetisation, ou en tant qu'e lement d'une strategie imp liquant d'autres secteurs productifs peuvent etre utiles afin d'aider les communautes et des menages a satisfaire leurs propres besoins alimentaires.

12 Joe SIEGLE, Understanding Food Security: A Conceptual Framework for Programming. 1999. Traduit en français: Guide de formation sur la sécurité alimentaire : Module 1, p.

Deuxiémement, la sécurité alimentaire n'est pas seu lement composée de la production agrico le. Certes l'agricu lture est assurément importante, mais elle n'est qu'un é lément de l'équation de la sécurité alimentaire. Comme avec les autres composants elle est plus appropriée dans certains contextes que d'autres. Cependant, satisfaire tous les besoins alimentaires d'un ménage a partir de sa propre production c'est-A-dire l'auto suffisance alimentaire peut être non pratique ou être une utilisation inefficace de ses ressources disponib les. C'est particuliérement vrai si une société a un avantage comparatif a produire des capitaux d'une autre maniére que l'agricu lture (par exemp le petite entreprise).

A la lumiére de ce qui précéde, nous assumons que le concept de sécurité alimentaire fait référence a la disponibi lité et a l'accés a la nourriture en quantité et en qualité suffisantes. On parle également de la sécurité alimentaire, lorsque la nourriture qui est disponible en tout temps, A laque lle l'ensemb le des personnes ont les moyens d'accéder, qui est nutritionne llement suffisante sur le plan de la quantité, de la qualité et de la variété est acceptable au sein d'une culture.

La po litique de la sécurité alimentaire consiste a satisfaire tous les besoins de la population du pays (minimum 2300 Kcal par jour, par personne et 76 gr de protéine par personne et par jour) en recourant soit a la production locale, soit a l'importation se lon les avantages comparatifs, c'esta-dire comparer le prix d'une denrée alimentaire produite localement au prix de la même denrée importée13.

Ainsi, une région donnée vit dans la sécurité alimentaire lorsque la majorité de la population a, a tout moment, un accés physique ou économique a une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.

La notion de la sécurité alimentaire pour tous nécessite donc un effort coordonné comprenant des mesures de prévention, de promotion, de protection et d'évo lution. Les mesures de prévention visent a aider les personnes a échapper a l'insécurité alimentaire, et comprennent des systemes d'assurance sociale comme les groupes d'épargne, et des mesures de gestion des risques comme la diversification des cultures

I. Historique du concept de la sécurité alimentaire

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'A limentation (FAO), le concept de la sécurité alimentaire est apparu dans les années 70 lorsque le Sommet mondial de l'alimentation de 1974 a défini la sécurité alimentaire en termes d'approvisionnement alimentaire, a savoir garantir la disponibi lité et la stabi lité des prix des produits alimentaires de base a l'éche lon national et international. De me-me, Le Conseil Alimentaire Mondial reprit le théme en 1974 en déc larant que: "Chaque homme, femme et enfant a le droit inaliénab le d'avoir a manger et ne doit pas souffrir de malnutrition afin de se déve lopper p leinement et de conserver ses facu ltés physiques et mentales14. Déja en 1948, lors de la ratification de la Déc laration Universelle des Droits de l'Homme, le droit a l'alimentation a été reconnu ne fut-ce qu'indirectement.

En 1983, les études de la FAO se sont centrées sur l'accés a l'alimentation et ont conduit a une définition basée sur l'équi libre entre la demande et l'é lément de l'offre de l'équation de la sécurité alimentaire: «Assurer a toute personne et a tout moment un accés physique et économique aux denrées alimentaires dont elle a besoin D (FAO, 1983). Cette définition a été révisée en incorporant les analyses de la sécurité alimentaire au niveau individue l et au niveau des ménages, en plus du niveau d'agrégation régional et national.

14 GOSSEN et All ; Nourrir Kinshasa ; 1991

En 1986, la Banque Mondiale a pub lié son rapport sur la pauvreté et la faim (banque mondiale, 1986) qui faisait ressortir que la dynamique tempore lle de l'insécurité alimentaire. Le point de vue de la Banque Mondiale a été comp lété par la théorie de la famine de Sen15 qui a mis l'accent sur l'effet des droits personnels sur l'accés a la nourriture, te ls que les ressources basées sur la production, de travai ller, le commerce et le transfert.

Lors du sommet mondial de l'alimentation en 1996, i l a été adopté la définition suivante : g La sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accés a une alimentation suffisante, sure et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionne ls et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine D16. Cette définition a consacré la nature mu ltidimensionne lle de la sécurité alimentaire et inc lut les concepts de l'accés a l'alimentation, de disponibi lité, d'uti lisation de la nourriture et de la stabi lité.

2. Caractéristiques de la sécurité alimentaire

Se lon la définition ci-haut, la sécurité alimentaire est centrée sur les caractéristiques suivantes : la disponibi lité alimentaire, l'accessibi lité a la nourriture, l'uti lisation et la stabi lité.

a. Disponibilité alimentaire

On parle de la disponibi lité, lorsqu'on trouve en quantité et en qualité suffisante de la nourriture qui est produite17. Cette disponibi lité est

1s Sen, A. (1981) Poverty and Famines: An Essay on Entitlement and Deprivation. Clarendon Press, Oxford

16 FAO : Notes d'orientation sur la sécurité alimentaire, Numéro 2, Juin 2006, Rome, p. 1.

17 AUNGE .J ; Op.cit.

assurée par la production intérieure, les importations (y compris l'aide alimentaire).

La disponibi lité repose sur des diverses conditions : une offre de nourriture suffisante tout au long de l'année, l'accés de tous a ce lle-ci, ce qui suppose de produire soi-me-me suffisamment et/ou d'avoir des ressources nécessaires pour accéder pour acheter les aliments indispensab les pour une ration alimentaire en termes de qualité composition nutritionne lle.

b. Accès a la nourriture

I l s'agit de l'accessibi lité de tous a des ressources adéquates et appropriées leur permettant d'acquérir une nourriture suffisante et nutritive. C'est le pouvoir d'achat qui reste l'é lément important qui fixe la quantité et la qualité des aliments que les ménages ou les individus peuvent acquérir sur le marché pour la consommation. On peut aussi citer d'autres facteurs par exemp le :

ü La perte de pouvoir d'achat qui résu lte de la baisse de leur revenu monétaire par les pénuries et les fluctuations du change ;

ü La po litique de prix pratiqué et la qualité de produit vendus varient d'un marché a l'autre en fonction de la localisation de la tai lle du marché ;

ü Des contraintes géographiques te lle que (distance, transport, etc...)

L'accessibi lité a la nourriture constitue un droit fondamental de toute personne humaine que doit assurer le pouvoir public. Ces droits sont définis comme l'ensemb le de biens auxque ls une personne est susceptible d'accéder en raison du contexte juridique, po litique, économique et social de la communauté dans laque lle elle vit (y compris certains droits traditionne ls te ls que l'accés aux ressources communes).

c. Utilisation de la nourriture

L'uti lisation de la nourriture dans le cadre d'une diéte adéquate, d'eau potable, d'assainissement et des soins de santé de fagon a obtenir un état de bien-être nutritionne l qui permette de satisfaire tous les besoins physio logiques et nutritionne ls. Tous ces é léments sou lignent le role des facteurs non alimentaires dans la sécurité alimentaire.

d. Stabilité alimentaire

Pour parvenir a la sécurité alimentaire, une population, un ménage ou une personne doit avoir un accés permanent a une nourriture adéquate. Cet accés a la nourriture ne doit être menacé ni par l'émergence de chocs soudains (par exemp le, une crise économique ou c limatique) ou par des événements cyc liques (par exemp le, une insécurité alimentaire saisonniére). Le concept de stabi lité peut donc concerner a la fois la disponibi lité et l'aspect lié a l'accés a la sécurité alimentaire.

La stabi lité des approvisionnements inc lut également la

connaissance des prix et les quantités sur les marchés, l'évo lution des stocks et le fonctionnement du systéme de transport. C'est donc la connaissance des mécanismes qui permettent que les disponibi lités soit mises a la disposition des consommateurs réguliérement (temps) et partout (espace).

Pour atteindre tous les objectifs de la sécurité alimentaire toutes les quatre dimensions exp licitées ci-haut doivent être app liquées simu ltanément.

3. Objectif de la sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire vise la satisfaction des besoins en aliments de base de toutes personnes a tout moment. Généralement, elle se fixe trois objectifs majeurs :

Assurer la production d'approvisionnements suffisants ;

ü Stabiliser au maximum le flux des approvisionnements ;

Assurer l'acces aux approvisionnements disponib les a ceux qui en ont besoin ;

Cependant, la sécurité alimentaire comporte des avantages et certains inconvénients. Comme avantages, la sécurité alimentaire participe a l'augmentation de la consommation de tout individu et a l'épargne des ressources.

Au nombre des inconvénients, i l est constaté qu'au nom de la sécurité alimentaire, i l se crée une dépendance du pays vis-à-vis de l'extérieur lorsque leur production nationale ne suffit pas a satisfaire les besoins de consommation de la population locale. Par conséquent, l'agricu lture locale est détruite et défavorisée au profit de l'importation des produits alimentaires. Exemp le du riz produit au pool malebo.

4. Importance de la sécurité alimentaire

Les tendances démographiques actue lles dans le monde ainsi que l'expansion de la famine dans des nombreux pays en déve loppement ont poussé les chercheurs et les organismes internationaux a focaliser leurs efforts sur les voies et moyens d'atténuer les effets de la pauvreté dans le monde.

La sécurité alimentaire est ainsi un é lément fondamental de la lutte contre la pauvreté, la famine et le sous-déve loppement. La pauvreté entraine une insécurité alimentaire au sein des populations concernés dans le sens que ce lles-ci sont mal nourries et n'arrivent pas a déve lopper toutes leurs facu ltés. C'est aussi l'une des causes des déficiences enregistrées dans les différents secteurs te ls que l'éducation et la production18. Donc, la sécurité alimentaire, comme un principe organisateur, constitue une maniére d'aborder la prob lématique du déve loppement. On ne devrait pas

18 FAO : Appui a l'intensification des productions mara1cheres et fruitier dans les 2ones urbaines, Kinshasa, 1996

s'attendre a des projets de securite alimentaire, mais plutOt a des strategies de securite alimentaire19.

Section II : L'INSECURITE ALIMENTAIRE

L'insecurite alimentaire, contraire de la securite alimentaire, est une situation dans laque lle la majorite de la population n'accede pas a la nourriture appropriee, suffisante et disponible pour son alimentation. Selon l'etat de l'insecurite alimentaire dans le monde pub liee en 2010, g on parle donc de l'insecurite alimentaire lorsque les personnes n'ont pas un acces physique, social et economique a une nourriture suffisante D20.

II.1. Typologie d'insécurité alimentaire

Les analystes de la securite alimentaire distinguent deux types d'insecurite alimentaire, a savoir : l'insecurite alimentaire chronique et transitoire se lon les criteres resumes dans le tableau ci-apres.

Tableau 1 : Typo logie d'insecurite alimentaire

Critères

Insécurité alimentaire
chronique

Insécurité alimentaire
transitoire

Duree

Long terme et persistance

Court terme et temporaire

Periode

Les personnes ne sont

pas capab les de satisfaire leurs besoins

nutritionne ls sur une
longue periode de

temps.

Lorsqu'i l est constate une

diminution soudaine de la
capacite

de produire des aliments ou d'avoir acces a

suffisamment d'aliments pour maintenir un bon etat nutritionne l.

19 FMANS GOOSSEN ; FAO : Mile des sada dans la securite alimentaire de Kinshasa, Avri l 1997 ; p4

20 FAO --PAM, L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde, Rome, 2010, p.8

Causes

Lorsque la population est
touchée par de périodes
pro longées de pauvreté,

d'absence de biens, et

Des chocs et des fluctuations a
court terme dans la

disponibi lité et l'acces aux
aliments, et qui comprennent

 

d'acces inadéquat aux

les variations annue lles des

 

ressources productives

productions alimentaires

 

ou financieres.

internes, du prix des aliments et du revenu des ménages.

 

L'insécurité alimentaire

Cette imprévisibi lité rend la

Solutions

peut etre surmontée

p lanification et la

préconisées

grace a des mesures

programmation plus diffici les

 

typiques de

et nécessite différentes

 

déve loppement a long

aptitudes et types

 

terme, qui sont aussi

d'interventions, y compris les

 

uti lisées pour traiter des

capacités d'alerte précoce et

 

problemes de pauvreté,

te l que l'éducation ou l'acces aux ressources

productives comme le
crédit.

les programmes de filets de protection.

 

Les populations qui

souffrent d'insécurité

alimentaire chronique

pourraient avoir besoin

d'un acces plus direct
aux aliments pour leur permettre d'augmenter

leur capacité de
production.

 

Source : FAO, Securite alimentaire : l'information pour l'action.
Guides pratiques, Rome, 2008, p.1.

I l ressort de ce tableau que se lon la duree, l'insecurite alimentaire est qualifiee de chronique lorsque la majorite de la population n'accede pas a la nourriture suffisante et appropriee de facon persistante et pendant une longue periode. Tandis que cette insecurite est transitoire lorsque cette privation de la nourriture est a court terme et passagere et intermittente.

Du point de vue des causes, l'insecurite alimentaire chronique est consequente a une longue periode de pauvrete privant les personnes d'une maniere permanente de biens, de ressources materie lles et financieres. Par contre, l'insecurite alimentaire chronique est causee par des fluctuations saisonnieres, des crises et des chocs passagers par exemp le les inondations, le changement c limatique.

Quant aux mesures a preconiser, les analystes consei llent une p lanification a long terme tenant compte de mesures de lutte contre la pauvrete. Cependant, la p lanification des mesures a prendre est rendue diffici le a cause de l'imprevisibi lite des causes de l'insecurite alimentaire transitoire.

II.2. Sévérité et l'intensité de l'insécurité alimentaire

Dans l'analyse de la securite alimentaire, connaitre la duree, la periode et les causes du probleme alimentaire auque l les populations font face est une chose, mais connaitre l'intensite et la severite de ce lui-ci en est un autre. Ces connaissances influenceront fortement la nature, l'etendue, et l'urgence des mesures a preconiser en faveur des populations affectees par l'insecurite alimentaire.

Les analystes de la securite alimentaire uti lisent une variete d'indicateurs et des seui ls pour categoriser la severite et l'intensite de l'insecurite alimentaire. Au nombre de ces indicateurs, on peut citer notamment la sous-alimentation, la faim, la malnutrition.

prédéterminé. Ce seui l est spécifique au pays et mesuré en terme de kilocalories nécessaires pour mener une vie saine et pratiquer une activité physique modérée. Les sous-alimentés sont des personnes souffrant de privation alimentaire. La mesure de la sévérité de la sous-alimentation permet d'indiquer de combien la consommation des personnes sousalimentées tombe en dessous de leurs besoins énergétiques alimentaires21.

> La faim est définie comme une sensation dou loureuse causée par une consommation insuffisante d'énergie alimentaire ou par une privation alimentaire. Tout individu qui a faim souffre d'insécurité alimentaire. Cependant, tous les individus souffrant d'insécurité alimentaire n'ont pas nécessairement faim, car i l existe d'autres causes d'insécurité alimentaire, dont ce lles liées a une consommation inadéquate de micronutriments.

> La malnutrition, quant a elle, résu lte de carences, d'exces, ou de déséqui libres d'énergie, de protéines et d'autres nutriments. La malnutrition pourrait etre le résu ltat de l'insécurité alimentaire, ou bien, elle pourrait etre liée a des facteurs non alimentaires, te l que les pratiques inadéquates de soins aux enfants, l'insuffisance des services sanitaires et un environnement malsain. On parle aussi de la malnutrition comme résu ltante d'une alimentation inadéquate due a des pratiques alimentaires inappropriée et a la prévalence des maladies infectieuses et parasitaires qui se déve loppent dans les conditions d'hygiene environnementale, individue lle et collective déficiente. La malnutrition peut etre chronique lorsqu'e lle se traduit par une tai lle trop petite pour l'Age des enfants. Elle est aigue lorsqu'e lle se traduit par une perte de poids par rapport a l'Age.

21 FAO, Securite alimentaire : l'information pour l'action. Guides pratique s,

Rome, 2008, p.2.

II.3. Les facteurs de l'insécurité alimentaire

L'insécurité alimentaire peut avoir p lusieurs causes. Selon qu'e lles se situent a l'éche lle p lanétaire, régionale, nationale ou au niveau des individus, les différentes causes sont :

n Les catastrophes nature lles ;

n Les désordres po litiques et sociaux ;

n Des perturbations macro-économiques ;

n L'insuffisance des compétences technique et économique,

n La mauvaise po litique de prix agricoles.

n La faib lesse ou le faib le pouvoir d'achat de la population.

En effet, si la famine frappe aujourd'hui les pays en voie de déve loppement ce la peut se justifier surtout par le manque des moyens de production immédiats par rapport aux besoins et a la pauvreté pour se procurer une ration alimentaire convenable et ce la de fagon réguliére22.

22 FAO : Comité de la sécurité alimentaire mondiale, Kinshasa, 1998 ;

Section III : L'INSECURITE ALIMENTAIRE EN RDC ET A

KINSHASA

III.1. L'INSECURITE ALIMENTAIRE EN RDC

Selon l'Etat de l'insécurité alimentaire dans le monde 2010, le nombre de personnes sous alimentées ainsi que la proportion des personnes sous alimentées a la population totale congo laise n'a cessé d'augmenter depuis 1990. Les graphiques suivants en sont une preuve é loquente.

Graphique 2 : Nombre de personnes sous alimentees de 1990 a 2007en
Millions

45

1990 - 1995 - 2000 - 2005 -

1992 1997 2002 2007

Années

40

Nbre de Personne

35

1990 - 1992 1995 - 1997 2000 - 2002 2005 - 2007

30

25

20

15

10

5

0

41,9

36,7

25,5

10

Source : Les donnees tirees de FAO-PAM, l'Etat de l'insecurite alimentaire

dans le monde 2010, Rome, p. 58.

Dans la figure ci-dessus, le nombre de personnes sous alimentées de 1990 a 2007 a augmenté sensib lement jusqu'à 400%. Cette forte augmentation exp lique c lairement l'état de l'insécurité a limentaire dans leque l vit la population congo laise.

Graphique 3 : Proportions de personnes sous alimentees dans la
population Con golaise de 1990 a 2007 en !

80

 

70

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Proportion en %

 
 
 
 
 
 

70

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

69

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

60

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1990 - 1992 1995 - 1997 2000 - 2002 2005 - 2007

50

 
 
 
 

55

 
 
 

40

 
 
 
 
 
 
 

30

 
 
 
 
 
 
 

20

10

0

 
 

26

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1990 - 1995 - 2000 - 2005 -

1992 1997Années2002 2007

Source : Les donnees tirees de FAO-PAM, l'Etat de l'insecurite alimentaire

dans le monde 2010, p. 58.

Quant a la proportion de congo lais sous alimentés en 1990 et 2007, i l ressort du graphique 3 que le pourcentage a fortement augmenté de 1990 a 2002. Cependant, une légere baisse est constatée entre 2005 et 2007.

III.2. L'INSECURITE ALIMENTAIRE A KINSHASA

A Kinshasa, le constat sur l'insécurité alimentaire est é loquent. En 2003, E. TOLLENS l'a écrit laconiquement : g les Kinois ne mangent plus qu'une fois par jour ou une fois tous les deux jours D23. I l a ajouté que g les quartiers les plus pauvres de Kinshasa affichent des niveaux de pauvreté extrêmement alarmants et un état d'insécurité alimentaire chronique D24. De plus, les résu ltats d'une enquête menée dans les parties les plus pauvres de la commune de Kimbaseke montrent que 42% des enfants connaissent une malnutrition chronique et que les taux de malnutrition globale atteignent 18.3%. Les taux de malnutrition dans ces quartiers ont trip lé entre septembre 1999 et janvier 2001 (Save the Children-Oxfam-Christian Aid). En

23 E. TOLLENS, Sécurité Alimentaire A Kinshasa: Un face à face quotidien avec l'adversité, Working paper 23, 2003, KU Leuven, p.3

24 E. TOLLENS, Op.cit. p.5.

2001, une autre étude menée par Action contre la faim/USA montre que le taux de la malnutrition a Kinshasa varie entre 12,2 et 18,3 pour cent.

A la lumiére de ces statistiques, i l est constaté que les effets néfastes de l'insécurité alimentaire n'apparaissent que peu dans la situation alimentaire des Kinois alors qu'e lle prévaut c lairement dans leur vie quotidienne25. Cette situation peut s'exp liquer par le fait que les Kinois recourent a des pratiques et mécanismes qui leur permettent d'en atténuer ou me-me d'en éviter les conséquences néfastes. Aussi BANEA, fait-i l également remarquer que les taux de malnutrition modérée, sévere et aigu8 dans la capitale sont restés re lativement stables au cours des dix derniéres années26.

De me-me, les enque-tes a indicateurs multiples 2010 initiés par l'UNICEF-RDC ont montré, comme l'indique le graphique suivant, pour le suivi de l'état nutritionne l des enfants de moins de cinq ans en RDC, 24 pour cent des enfants de moins de cinq ans ont une insuffisance pondérale, 43 pour cent ont un retard de croissance et 9 pour cent accusent une perte de poids (émaciation)27.

Graphique 4 : Pourcenta ge d'enfants de moins de 5 ans ayant une
insuffisance pondérale, un retard de croissance et qui sont
émaciés,RDC 2010

50

 

45

 

43

 

40

 
 
 

35

 
 
 

30

 
 
 
 

24

 
 

25

 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

9

10

 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 

Insuffisance Retard de croissance Emaciation

pondérale

Par ()ant

Insuffisance pondérale Retard de croissance Emaciation

Source : Enquete par grappes a indicateurs multiples, MICS, RDC,
Septembre 2010 ;

25 E. Tollens, Idem. p.8. Banea-Mayambu 2001,

26 E. Tollens, Ibidem. p.8.

27 UNICEF-RDC, MICS 2010, Kinshasa, 2010, p.10

CHAPITRE III : LES DETERMINANTS DE L'ADOPTION
DES VARIETES AMELIOREES A MENKAO

Dans ce chapitre, i l sera question d'analyser et de presenter les resu ltats notre recherche. Avant ce la, le cadre de la recherche, les techniques d'enquête et d'analyse seront presentees.

III.1. CADRE DE L'ETUDE

Notre cadre d'etude choisi est le quartier Menkao.

Administrativement, Menkao est un quartier rural de la commune de Maluku. En suivant la direction de la route nationale 2 vers la province de Bandundu, c'est un village qui vient apres N'se le Bambu(Antenne). I l fait partie de ce qu'on appe lle communement Plateau de Bateke.

a. Division géographique

A partir de l'aeroport de N'dji li, Menkao est a 55km et compte les grandes parties ci-apres : Menkao II; Menkao IV; Menkao Centre; Talangayi (Nouveau quartier avec le marche M'zee Kabi la).

b. Sociologie et démographie

Socio logiquement les Teke sont es autochtones de la region. Une grande partie de la population reste homogene, mais cette homogeneite s'essouffle parce qu'actue llement avec la liberalisation du so l. On constate l'arrivee massive de non autochtones. De plus en plus, les Teke abandonnent leurs terres pour habiter la vi lle de Kinshasa.

Cependant quelques uns deviennent la main d'oeuvre des non autochtones. Les hommes s'adonnent a la production du charbon et les femmes s'interessent a la chikwangue.

Cependant, contrairement a toute la vi lle de Kinshasa, la population juvenile est moindre. La majorite des jeunes vient au centre vi lle pour les etudes ou d'autres occupations. Toutefois, i l est constate une affluence des non originaires de plateau de Bateke dans la production agrico le.

c. Sol et végétation

Comme partout a Maluku, le so l de Menkao a deux types de so ls : Le sable et l'argi le .I l convient de noter que le sable domine et ainsi nous pouvons dire aussi qu'a Menkao, le so l est sab lo-argi leux.

Se lon la classification des so ls, ce so l est de type trenoferraso l. Ces so ls sont constitues par des sables fins avec une teneur en argile generalement inferieure a 20%.

Ce la fait qu'en grande partie le so l du plateau de Bateke est filtrable, ainsi pour eviter les erosions et les affaissements de terrains, i l faut planter des arbres. Actue llement, cette agriculture agro-forestiere prend de l'amp leur. La savane herbeuse est la vegetation qui domine Menkao, bien que souvent parsemees de termitieres et ces hautes herbes.

d. Agriculture

Les habitants de Menkao sont majoritairement des agricu lteurs. I ls cu ltivent principalement le manioc, le mais, les patates douces, les haricots et les arachides. De plus, i ls s'interessent a la fabrication des charbons de braises et de la chikwangue. La destination finale des produits agrico les de ce village est la vi lle de Kinshasa notamment les communes du district de Tshangu, a savoir N'dji li, N'se le, Masina, Kimbanseke, Matete. Le marche de Menkao est regulierement visite par les acheteuses venant des communes proches de Maluku pour acheter les produits agrico les de Menkao.

Parmi les problémes que rencontrent les agricu lteurs de Menkao, nous pouvons citer la penurie d'eau, le manque de la mecanisation et des outi ls agrico les appropries, le non accés au credit agrico le.

III.2. METHODOLOGIE DE L'ENQUETE SOCIOLOGIQUE

1. Echantillonnage

a. Taille de l'échantillon et tirage de l'échantillon

Faute d'existence d'une liste exhaustive des agricu lteurs du village Menkao, nous avons choisi au hasard les sujets a enquêter tout en tenant compte du temps qui nous était imparti et des moyens a notre disposition. Au total, nous avons questionné 86 agricu lteurs. Cet échanti llon n'est pas donc pas représentatif. I l ne peut donc être extrapo lé dans la population des agricu lteurs de Menkao. Cependant, i l est i llustratif par rapport a l'objet de notre étude.

b. Déroulement de l'enquite

L'enquête auprès des agricu lteurs a Menkao s'est dérou lée du 14 au 26 mars 2011. Nous signalons que la co llecte des données se fait avec p lusieurs difficu ltés notamment l'indisponibi lité de la majorité des agricu lteurs a répondre au rendez-vous fixé. Toutefois, avec un peu patience, nous avons réussi a questionner notre échanti llon. Guidé par notre questionnaire, nous avons interrogé individue llement 86 agricu lteurs échanti llonnés.

c. Questionnaire

Notre questionnaire d'enquête était structuré en trois sections :

> (i) Prof il sociodémographique des agricu lteurs ;

> (ii) Les données relatives aux variétés amé liorées adoptées ;

> (iii) Estimation de la production du manioc se lon les variétés ;

Nous avons uti lisé les questions ouvertes et fermées pour obtenir des informations recherchées, a savoir :

n L'age des agricu lteurs ;

n Le sexe ;

n L'etat matrimonial des agricu lteurs ;

n Le niveau d'instruction des agricu lteurs ;

n La superficie cu ltivee en hectare ;

n La quantite produite par hectare

n Le gout et l'appreciation de la variete se lon l'agricu lteur ;

n La rentabi lite de la variete se lon l'agricu lteur ;

n L'anciennete dans l'agricu lture ;

n La formation suivie par l'agricu lteur ;

n L'adoption des varietes cu ltivees ; d. Technique d'analyse des données

Les donnees recuei llies pendant l'enquete ont ete saisies dans un fichier Excel Microsoft 2007. Les analyses des donnees ont ete faites a l'aide du logicie l SPSS 16.0. La moyenne, l'ecart type, la frequence simple ont ete calcu lees notamment pour decrire le prof il sociodemographique des agricu lteurs de Menkao. Nous avons egalement analyse les facteurs associes a l'adoption des varietes ame liorees de manioc a l'aide du logicie l SPSS 16.0 tout en prenant soin de verifier les conditions d'app lication de cette technique statistique notamment i l faut que le test d'ajustement de Hosmer et Lemershow soit non significatif (c'est-a-dire inferieur a 0,05).

Pour les agricu lteurs qui ont adopte les varietes ame liorees de manioc, les variables suivantes ont ete considerees :

n Le gout et l'appreciation de la variete se lon l'agricu lteur

n La rentabi lite de la variete se lon l'agricu lteur

n L'ancienneté dans l'agricu lture

n La durée de la maturation

n La participation a une formation agrico le

III.3. RESULTATS DE L'ETUDE

III.3.1. Profil sociodémographique de l'échantillon

a. Description des variables quantitatives Tableau 2

Variable

N

Moyenne

Ecart type

Age (en année)

85

41,09

10,71

Superficie cultivée en
hectare

57

2,75

2,10

Ancienneté

dans le secteur agricole

85

10,59

4,68

Quantité

produite par

hectare (en sac)

57

30,68

6,39

Source : Donnees de l'enquete

Dans le tableau ci-dessus, l'Age moyen des agricu lteurs de notre échanti llon est de 41 ans (10,71), la superficie moyenne cu ltivée par agricu lteurs est de 2,75 Hectare (2,10), le niveau de l'ancienneté moyenne

dans le secteur agrico le est de 10 ans (4,68) et la quantité produite du manioc par hectare est de 30 sacs (6,39).

b. Description des variables qualitatives

1. Tableau 3 : Sexe

Variables

N

Pourcentage

Homme

50

58,8

Femme

35

41,2

Total

85

100

 

Source : Données de l'enquête

I l ressort de ce tableau que, sur l'échantillonnage tiré a Menkao, la majorité des agricu lteurs questionnés (58,8%) est de sexe mascu lin.

2. Tableau 4 : Statut matrimonial

Variables

N

Pourcentage

Union

57

67,1

Séparé

28

32,9

Total

85

100

 

Source : Données de l'enquête

Dans ce tableau qui décrit le statut matrimonial, nous remarquons qu'i l y a 67,1% de nos enquêtés qui sont encore en union (marié, union de fait).

3. Tableau 5 : Niveau d'instruction

Variables

N

Pourcentage

Instruction

43

50,6

Sans instruction

42

49,4

Total

85

100%

Source : Données de l'enquête

Ici, nous constatons qu'i l y a plus des personés enquetés qui sont instruites (50,6%) par rapport a ceux qui sont sans instructions.

4. Tableau 6 : Adoption de variété améliorée

Variables

N

Pourcentage

Adoption

58

68,2

Pas d'adoption

27

31,8

Total

85

100%

 

Source : Données de l'enquête

Par rapport aux nouvelles variétés amé liorées qui sont cu ltivées a Menkao, nous constatons qu'i l y a 68,2% des agricu lteurs questionnés qui ont adopté contre 31,8% qui n'ont pas adopté.

5. Tableau 7 : Goût

Variables

N

Pourcentage

Bon

23

40,4

Mauvais

34

59,6

Total

57

100

 

Source : Données de l'enquête

Par rapport au gout de chaque variété amé liorée cu ltivé a Menkao, nous remarquons qu'i l y a plus des variétés uti lisée qui sont d'un mauvais gout (57,9%) par rapport aux variétés de bon gout.

6. Tableau 8 : Rentabilité de variétés améliorées

Variables

N

Pourcentage

Rentable

40

70,2

Non rentable

17

29,8

Total

57

100

Source : Données de l'enquête

Selon la rentabi lité de chaque variété amé liorée cu ltivée a Menkao, nous remarquons que 70% de variétés cu ltivé sont rentable.

7. Tableau 9 : Appartenance à une association paysanne

Variables

N

Pourcentage

Appartenance

65

76,5

Non appartenance

20

23,5

Total

85

100

 

Source : Données de l'enquête

Dans cette etude, i l n'est constaté que 76,5% des agricu lteurs appartiennent a une association paysanne.

8. Tableau 10 : Durée de maturation des variétés améliorées de manioc

Variables

N

Pourcentage

De 0 - 10 mois

56

91,8

De 11 mois plus

05

8,2

Total

85

100

 

Source : Données de l'enquête

Nous constatons que la majorite des varietes ameliorees de manioc adoptee (91,8%) a une duree de maturation inferieure a 10 mois.

9. Tableau 11 : Participation à une formation agricole

Variables

N

Pourcentage

Participation

63

74,1

Pas de participation

22

25,9

Total

85

100

Source : Données de l'enquête

Les enquêtes nous ont montré qu'i l y a plus des agricu lteurs qui ont suivi une formation agrico le (74,1%).

III.4. VARIETES AMELIOREES ADOPTEES

1. Graphique I : Fréquence des variétés améliorées adoptées

Source : Donnees de l'enquete

D'aprés cette figure, Rav (33,3%) est la variété amé liorée du manioc la plus adaptée par les agricu lteurs de Menkao, suivi de Butamu (24,6%) et Sadisa (22,8%).

2. Analyse Bi-variée

a. Tableau 12 : Rentabilité

Variétés
améliorée

Rentabilité

Rentable

Non rentable

Total

Rav

17

2

19

Sadisa

8

5

13

Mvuama

0

5

5

Zizila

4

1

5

Butamu

12

2

14

Autres

0

1

1

Total

41

16

57

Source : Données de l'enquête

Se lon la rentabilite des varietes ameliorees adoptees, les agricu lteurs qui ont choisi Rav estiment a 89,5% que cette variete est rentable, suivi de ceux qui ont adopte Butamu avec 85,7%. Ceux qui ont Mvuama pensent totalement qu'e lle est non rentable.

b. Tableau 13 : Ancienneté dans le secteur agricole

Variétés
améliorées

Ancienneté

De 0 à 10 ans

De 11 ans ou
plus

Total

Rav

8

11

19

Sadisa

4

9

13

Mvuama

4

1

5

Zizila

2

3

5

Butamu

9

5

14

Autres

0

1

1

Total

27

30

57

Source : Données de l'enquête

Selon l'anciennete dans le secteur agrico le, nous constatons qu'i l y a 80,0% des agricu lteurs dont l'anciennete varie entre 0 et 10 ans dans l'agricu lture et qui uti lisent la variete Mvuama, suivi de Butamu qui 64,3%.

I l y a un faib le pourcentage de l'anciennete avec la variete Sadisa qui est estime a 30,8%.

c. Tableau 14 : Goat

Variétés
améliorée

Goût

Bon

Mauvais

Total

Rav

2

17

19

Sadisa

1

12

13

Mvuama

0

5

5

Zizila

5

0

5

Butamu

14

0

14

Autres

1

0

1

Total

23

34

57

Source : Données de l'enquête

Se lon le gout des variétés améliorées, nous remarquons que les agricu lteurs, qui ont adopté la variete Zizi la et la variete Butamu, sont a 100% d'un bon gout. Tandis que ceux qui ont adopté la variete Mvuama estime a 100% qu'e lle est d'un mauvais gout, suivi de Rav A 92,3%.

d. Tableau 15 : Appartenance d'une Association

Variétés
améliorée

Association

Appartenance

Non
appartenance

Total

Rav

15

4

19

Sadisa

13

0

13

Mvuama

5

0

5

Zizila

3

2

5

Butamu

10

4

14

Autres

1

0

1

Total

47

10

57

Source : Données de l'enquête

Dans le tableau ci-dessus, nous remarquons que les agricu lteurs qui ont adopté pour la variété Sadisa sont a 100% membre d'une association, suivi de la variété Rav qui sont a 78,9% sont membre d'une association paysanne.

e. Tableau 16 : Durée de maturation

Variétés
améliorée

Durée de maturation

1 à 10 mois

11 et plus

Total

Rav

17

2

19

Sadisa

12

1

13

Mvuama

5

0

5

Zizila

5

0

5

Butamu

13

1

14

Autres

1

0

1

Total

53

4

57

Source : Données de l'enquête

Parmi toutes les variétés amé liorées adoptées a Menkao, les 100% des agricu lteurs de notre échanti llon pensent que la variété Mvuama est

d'une durée de maturation qui varie entre 0 et 10 mois suivi de la variété Butamu qui est a 92,9 %.

f. Tableau 17 : Participation à la formation agricole

Variétés
améliorée

Participation à la formation agricole

Participation

Non
participation

Total

Rav

11

8

19

Sadisa

6

7

13

Mvuama

4

1

5

Zizila

4

1

5

Butamu

11

3

14

Autres

1

0

0

Total

37

20

57

Source : Donnees de l'enquete

Du point de vue de la participation a une formation agrico le, les agricu lteurs enque-tés qui p lantent la variété Mvuama ont participé a 80% a une formation agrico le, de me-me que ceux qui ont adopté pour la variété Zizi la. Quant a la variété Butamu, les agricu lteurs ont participé a 78,6% a une formation paysanne.

III.5 DETERMINANTS DE L'ADOPTION DES VARIETES

AMELIOREES DE MANIOC

Pour identifier les facteurs associés a l'adoption des variétés amé liorées de manioc se lon le modéle logistique binaire (0 = non adopté et 1=adopté), i l est ob ligatoire que le test global du modéle soit significatif (p<0,05). Ce la imp lique qu'au moins un des coefficients de régression du modéle soit significativement différent de 0. Cette condition se vérifie dans nos analyses parce que le Khi-deux du modéle est significatif (p= 0,004)28.

28 Voir les résultats des analyses sur SPSS en annexe

De plus, nous signalons que le test d'ajustement d'Hosmer et Lemeshow29 au seui l de 5% donne un résu ltat non significatif (p=0,933). Ce qui signifie que les données s'adaptent au modele logistique attendu.

Le tableau suivant montre les résu ltats du modele logistique binaire.

Tableau 18 : Facteurs associes a l'adoption des variétés améliorées de
manioc

Variables

Â

Wald 24

P

Sexe

1,028

1,985

1,59

Age

-0,066

0,116

<0,05

Statut matrimonial

-0,742

1,692

1,93

Instruction des
agriculteurs

0,391

0,505

<0,05

Participation à la
formation

1,942

2,474

<0,05

Source : Données de l'enquête

I l ressort de ce tableau que les facteurs associés a l'adoption des variétés amé liorées de manioc dans l'échanti llon sous étude sont l'Age, l'instruction des agricu lteurs et leur participation a une formation agrico le. En effet, un agricu lteur dont l'Age est inférieur a 49 ans a une grande probabi lité d'adopter une variété amé liorée du manioc. De plus, un agricu lteur instruit et ayant suivi une formation agrico le a une probabi lité é levée a adopter une variété amé liorée du manioc.

29 Il est souhaitable que le test d'ajustement d'Hosmer et Lemershow soit non significatif pour confirmer l'hypothèse selon laquelle les données s'adaptent au modèle lo gistique attendu. Voir, Michèle Dramaix, Cours intensifs en Analyse Multi variée appliquée a l'Epidémiolo gie, ESP-ULB, Bruxelles, 2009, p.25-26.

CONCLUSION GENERALE

Etudier les facteurs associes a l'uti lisation des varietes ame liorees de manioc par les agricu lteurs de Menkao au plateau de Bateke etait l'objectif principal de cette etude, auque l nous avons ajoute les objectifs specifiques, a savoir connaitre les varietes ame liorees du manioc uti lisees a Menkao et decrire le prof il des agricu lteurs qui ont adopte les varietes ame liorees du manioc a Menkao.

La question principale a laque lle nous nous sommes efforces de repondre est ce lle de savoir que ls sont les facteurs qui determinent l'adoption des varietes ame liorees par les agricu lteurs de Menkao au plateau de Bateke ? A cette question principale, nous avons emis l'hypothese se lon laque lle l'adoption des varietes ame liorees de manioc dans la peripherie de Kinshasa est fonction de p lusieurs facteurs notamment les preferences de chaque cu ltivateur, le rendement et la precocite de chaque variete. En outre, Mvuazi, Sadisa, Mvuama, Zizi la et Butamu sont les varietes ame liorees les plus adoptees par les agricu lteurs en majorite instruits, qui exp loitent de grande superficie, qui sont membres d'une association paysanne et qui ont suivi une formation agrico le.

Pour atteindre l'objectif assigne a cette etude, nous avons utilise la methode analytique pour analyser les donnees et les resu ltats de notre etude. Nous avons fait egalement recours a la technique d'enquête socio logique et a l'analyse statistique des donnees.

Ainsi, notre present travail etait structure en trois chapitres. Dans le premier, nous avons parle de la culture du manioc et ses varietes ame liorees. Deux sections ont ete decrites dans ce chapitre.

Premiérement, nous avons parle de la culture de manioc en general en la decrivant. Nous avons indique egalement de sa repartition geographique, son usage, ses mode de culture, ses maladies et ravageurs. Quand a l' origine, nous avons note que le manioc est d'originaire du nord de

l'Amérique du Sud. Cette espèce cu ltivée n'existe plus a l'état nature l. L'histoire révè le que le manioc était déjà cu ltivé au Pérou, au Brési l, en Guyane et au Mexique a l'époque préco lombienne30. Elle appartient a la fami lle des euphorbiacées et elle est intéressante par ses racines comestibles.

Deuxièmement, nous avons énuméré quelques variétés amé liorées de manioc reconnues par le ministère de l'Agricu lture et inscrites dans le catalogue national. Nous avons aussi présenté leurs caractéristiques, leurs forces et faib lesses. Ses variétés se distinguent par des attributs morpho logiques, te ls que la tai lle et la forme de feui lles, la tai lle de la p lante, le mode de ramification, la couleur des tiges et des pétio les, la forme des tubercu les, la durée du cycle et le rendement.

Au deuxième chapitre, nous avons traité de la sécurité alimentaire. Ici nous avons parlé également de l'insécurité alimentaire a Kinshasa. Mais avant d'y arriver, nous avons parlé dans la première section de la sécurité alimentaire en général en vue de dissiper toute confusion dans la définition de ce concept. I l sera passé également une revue sur l'histoire du concept. Les caractéristiques, les objectifs, l'importance de la sécurité alimentaire seront aussi mentionnés et ses facteurs.

Dans la deuxième section nous avons parlé de l'insécurité alimentaire. L'état de l'insécurité alimentaire en RDC et a Kinshasa sera également présenté. Une région donnée vit dans la sécurité alimentaire lorsque la majorité de la population a, a tout moment, un accès physique ou économique a une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.

Le troisieme chapitre a analysé les données et les résu ltats de notre recherche. Le cadre de la recherche, les techniques d'enquête et d'analyse seront présentées.

Nous avons étudié et analysé les données co llectées lors de l'enquête aupres d'un échantillon de 86 agricu lteurs dans les champs et fermes situés a Menkao au plateau de Bateke. Pour recuei llir les informations dont nous avions besoin pour la réalisation de notre objectif, un questionnaire a été é laboré portant sur les variables du prof il sociodémographique des agricu lteurs, des données relatives aux variétés amé liorées adoptées et des estimations de la production de chaque variété amé lioré du manioc.

Apres analyses statistiques des données, la présente étude a abouti aux résu ltats descriptifs suivants :

> l'Age moyen des agricu lteurs de notre échanti llon est de 41 ans (10,71),

> la superficie moyenne cu ltivée par agricu lteurs est de 2,75 Hectare (2,10),

> le niveau de l'ancienneté moyenne dans le secteur agrico le est de 10 ans (4,68)

> la quantité produite moyenne du manioc par hectare est de 30 sacs (6,39).

> 58,8% des agricu lteurs du sexe mascu lin ;

> 67,1% des agricu lteurs sont marier ou unis de fait ;

> 50,6% des agricu lteurs sont instruits ;

> Sur notre échanti llon, 68,2% des agricu lteurs ont adopté les variétés amé liorées du manioc;

> 59,6% des agricu lteurs estiment que les Rav ont un mauvais gout ;

> 70,2% des agricu lteurs pensent que les variétés amé liorés sont rentab les ;

> 76,5% des agricu lteurs appartiennent a une association paysanne ;

> 91,8% des varietes ame liores ont une duree de maturation inferieure a 11 mois ;

> 74,1% des agricu lteurs ont participe a une formation agrico le.

En ce qui concerne les facteurs associes a l'adoption des varietes ame liorees de manioc dans l'echanti llon sous etude, l'age, l'instruction des agricu lteurs et leur participation a une formation agrico le sont des variables determinant l'adoption des varietes ame liorees dans notre echanti llon. En effet, un agricu lteur dont l'age est inferieur a 49 ans a adopte une variete ame lioree. De plus, un agricu lteur instruit et ayant suivi une formation agrico le a adopte aussi une variete ame lioree.

Comme mentionne dans l'introduction generale de cette etude, l'augmentation de la production du manioc notamment par l'adoption de varietes ame liorees a Menkao permettra si d'autres facteurs sont reunis par ai lleurs, a contribuer a la securite alimentaire par la disponibi lisation et accessibi lite de la nourriture aux populations de Menkao en particu lier et ce lle de Kinshasa en general.

Des resu ltats de cette recherche, nous conc luons que nous avons atteint les objectifs de ce travail te ls qu'annonce au premier paragraphe de cette conclusion. Nos hypotheses de travail ont ete partie llement confirmees parce que nous avons trouve que les facteurs associes a l'adoption des varietes ame liorees de manioc sont l'age, le niveau d'instruction et la participation a une formation agrico le.

Ainsi, les autorites competentes dans le secteur agrico le ; sont appe lees a tenir compte des facteurs associes a l'adoption des varietes ame liore pour la vulgarisation reussie de ce lles-ci auprés des agricu lteurs et producteurs du manioc.

BIBLIOGRAPHIE

1. E ; Gi llon ET J.P. Ho llier Larousse, Dictionnaire nouveau petit Larousse, Librairie Larousse, Paris VI, 1959

2. E. TOLLENS, Sécurité A limentaire A Kinshasa: Un face a face quotidien avec l'adversité, Working paper 23, 2003, KU Leuven,

3. FRANS GOOSSEN ; FAO : Ri le des sada dans la sécurité alimentaire de Kinshasa, Avri l 1997 ;

4. Guidére, M. : Les méthodes d'analyse en économie, www.unifr.ch/socsem/cours/compte-rendu/Les 20%m%E9thodes%20d'analyse.pdf

5. L'institut International d'Agricu lture Tropicale; Le manioc en Afrique Tropicale : Manuel de référence; Ibanda ; Nigéria, 1990 ;

6. Joe SIEGLE, Understanding Food Security: A Conceptual Framework for Programming. 1999. Traduit en frangais: Guide de formation sur la sécurité alimentaire : Module 1,

7. Kinke la Savy Sunda, Nouveaux espoirs de déve loppement chez les pauvres, Paris, éd. e l centurion, 1982

8. Pierre SILVESTE ; Manuel Pratique de la Culture de Manioc ; Ed. Maison neuve et Larousse ; 1987 ;

9. Romain H. Raemaekers, Agriculture en Afrique Tropicale ; DGCI Ed ; Bruxelles, Belgique ; 2001 ;

10. René VANDENPUT, Les principales cultures en Afrique centrale, D/1981/VANDENPUT, R. Ed Belgique

11. Sen. A., Poverty and Famines: An Essay on Entitlement and Deprivation. Clarendon Press, Oxford, 1981

I. Revues et documents divers

1. FAO : Notes d'orientation sur la sécurité alimentaire, numéro 2, Juin 2006, Rome,

2. FAO : Appui a l'intensification des productions maraichéres et fruitier dans les zones urbaines, 1996

3. FAO -PAM, L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde, Rome, 2010,

4. FAO : Sécurité alimentaire : l'information pour l'action. Guides pratiques, Rome, 2008,

5. FAO : Comité de la sécurité alimentaire mondiale, Kinshasa, 1998 ;

6. Fiche INERA / Mvuazi, publié par le ministére de l'agricu lture Catalogue varietal des cultures vivriéres Kinshasa ; 2008

7. Ministére de l'agricu lture, catalogue varietal des cultures vivriéres, ed 2008 avec l'appui du projet CTB/MINIGRA g Appui au secteur semencier D

8. UNICEF-RDC, MICS 2010, Kinshasa, 2010,

II~ Notes de cours

1. AUNGE.J ; Note de cours de Questions speciales de la securite alimentaire ; L2 Economie Rurale /UPC ; 2011

2. Miché le DRAMAIX, Cours intensifs en Analyse Multi variée appliquée a l'Epidémiologie, ESP-ULB, Bruxelles, 2009,

ANNEXES:

I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE SUR LES DETERMINANTS DE L'ADOPTION DES VARIETES AMELIOREE DE MANIOC DANS LES PERIPHERIES DE KINSHASA;

II. RESULTATS DES ANALYSES DE REGRESSION LOGISTIQUE SPSS

I. Questionnaires d'enquete

1. Module I : Profil socio-économiques du ménage Veuillez compléter le tableau ci-dessous pour chaque ménage :

Sexe

Age

Liens de
parenté (I)

Statut
matrimonial (II)

Niveau
d'instruction (III)

Principale activité
économique IV

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 
 

13

 
 
 
 
 
 

14

 
 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 
 

16

 
 
 
 
 
 

17

 
 
 
 
 
 

18

 
 
 
 
 
 

19

 
 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 
 

(I). sexe : 1= Homme, 2= Femme

(II). Age : 1= de 0 à 49 ans, 2= de 50 ou plus ;

(III). Lien de Parenté : 1= chef du ménage, 2= Conjoint(e) du chef de ménage, 3= enfant, 4= frère, cousin(e), 5= Neuve, Nièce, petit enfant, 6= Autres à préciser ;

(IV). Statut matrimonial : 1= Marié(e), 2= Célibataire, 3= Uni(e), e fait, 4= Divorcé, 5= Séparé(e) , 6= Veuf/Veuve ;

(V). Niveau d'instruction : 1= sans Instruction, 2= Alphabétisé, 3= Secondaire, 4= Supérieur

(VI). Principal Activité Economique : = Agriculture, 2= Artisanat, 3= Petit Commerce, 4=Pêche, 5= Etude, 6= Elevage, 7= Transport, 8= Fonctionnaire, 9= Commerce, 10= Autre ;

1. Connaissance de variété de manioc et caractéristique des innovations techniques

Non de
variété (I)

Connaissance
(II)

Superficie
occupée

Quantité
(III)

Rentabilité
(IV)

Goût

(V)

Couleur de
produit

Appréciation
sur le marché
(VI)

Adoption
(VII)

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 
 
 
 
 

13

 
 
 
 
 
 
 
 
 

14

 
 
 
 
 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 
 
 
 
 

16

 
 
 
 
 
 
 
 
 

17

 
 
 
 
 
 
 
 
 

18

 
 
 
 
 
 
 
 
 

19

 
 
 
 
 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 
 
 
 
 

(I). Nom de variété : 1= RAV, 2= SADISA, 3= MVUAMA, 4= Zizila, 5= Butamu, 6= Autres

(II). Connaissance : 1= OUI, 2= NON,

(III) Qtés produites : 1= de 1 à 30 Sac/Ha, 2= 31 ou plus ;

(IV). Rendement : 1= Oui, 2= Non,

(V). Goût : 1= Bon, 2= Mauvais,

(VI). Appréciation sur le marché : 1= Oui, 2= Non,

(VII). Adoption : 1= Oui, 2= Non,

2. Êtes-vous membres dune associations?

Associat ion :

1. Oui ;

2. Non ;

Type d'association

1. Coopérative ;

2. Tontine

3. ONG ;

4. Mutualité ;

5. Autres ;

Durée d'adhésion :

1. Moins 1 an ;

2. 1 à 2 ans ;

3. 2 à 5 ans ;

4. 5 à 10 ans ;

5. 10 ans ou plus ;

Assistance tirée de l'association :

1. Epargne ;

2. Crédit ;

3. Terre arabe ;

4. Commercialisation

5. Travaux communautaires ;

6. Formation/

information ;

7. Intrant/sécurisation du crédit ;

8. Autres ;

Responsabilité au sein de

l'association

1. Oui ;

2. Non ;

1

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 

13

 
 
 
 
 

14

 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 

16

 
 
 
 
 

17

 
 
 
 
 

18

 
 
 
 
 

19

 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 

3. Mode d'accès aux terres arables et durée de jachère pour la production de Manioc :

Mode d'accès (I)

Superficie (En ha)

Année d'acquisition

Durée de jachère

1

 
 
 
 

2

 
 
 
 

3

 
 
 
 

4

 
 
 
 

5

 
 
 
 

6

 
 
 
 

7

 
 
 
 

8

 
 
 
 

9

 
 
 
 

10

 
 
 
 

11

 
 
 
 

12

 
 
 
 

13

 
 
 
 

14

 
 
 
 

15

 
 
 
 

16

 
 
 
 

17

 
 
 
 

18

 
 
 
 

19

 
 
 
 

20

 
 
 
 

(I) Mode d'accès : 1= Propriété (Acheté), 2= Location (Fermage), 3=

Communautaire, 4= Location précaire, 5= Prêt temporaire, 6= Donation des parents

4. Production agricole :

Cycle
végétal
(Durée de
C°) (I)

Fréquence
de récolte
par an (II)

Date
de
récolte

Qté
récolte
par cycle
végétatif
en Ha

Qté Vendue
par cycle
végétatif

Prix de
vente
par sac

Recette
annuelle
en FC

1

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 
 
 

13

 
 
 
 
 
 
 

14

 
 
 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 
 
 

16

 
 
 
 
 
 
 

17

 
 
 
 
 
 
 

18

 
 
 
 
 
 
 

19

 
 
 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 
 
 

(I) Cycle : 1= de 0 à 11 mois, 2= De 12 ou plus ;

(II) Fréquence de récolte : 1= 1 Fois /an ; 2= 2 fois ou plus ;

II. Résultats des analyses de regression logistique SPSS

1. Test khi-deux de Wald global du modèle

Omnibus Tests of Model Coefficients

 

Chi-square

df

Sig.

Step 1 Step

17,149

5

,004

Block

17,149

5

,004

Model

17,149

5

,004

 

2. Test d'ajustement de Hosmer et Lemershow

Hosmer and Lemeshow Test

Step

Chi-square

df

Sig.

1

2,417

7

,933

 

3. Tests des effets séparés de Wald

 
 
 

B

S.E.

Wald

df

Sig.

Step 1a

sexe

 

1,028

,730

 
 

1,985

1

,159

 

Age

 

-,066

,528

 

,016

 

1

,004

 

Statut

 

-,742

,571

 
 

1,692

1

,193

 

GrInstruction

,391

 

,550

 

,505

 

1

,003

 

formationagricole

 

1,942

 

1,235

 

2,474

1

,002

 

Constant

 

-2,300

 

1,643

 

1,960

1

,161

a. Variable(s) entered on step 1: sexe, Age, Statut, GrInstruction, formationagricole.

TABLE DES MATIERES

Epigraphie i

Dédicace ii

AVANT PROPOS iii

INTRODUCTION GENERALE 1

1. Problématique 1

2. Objectifs du travail 3

3. Hypothèse du travail 4

4. Choix et intérêt du sujet 4

5. Méthodologie de recherche 5

a. Méthodes 5

b. Les techniques 5

6. Délimitation du sujet 6

7. Difficultés rencontrées 6

8. Structure du travail 7

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL : LA CULTURE DE MANIOC ET SES VARIETES AMELIOREES

8

SECTION I : LA CULTURE DE MANIOC 8

1. Origine 8

2. Description 8

3. Répartition géographique de la culture de manioc en RDC 9

4. Production nationale du manioc 10

5. Usages 10

6. Méthodes des cultures 11

7. Maladies et Ravageurs 13

a. Maladies 13

b. Les Ravageurs 16

SECTION II : LES VARIETES AMELIOREES 17

1. Variété : RAV 17

2. Varieté : SADISA 19

3. VARIETE : MVUAMA 21

4. VARIETE : MVUAZI 22

5. VARIETE : BUTAMU 24

6. VARIETE : PAPAYI 26

7. VARIETE : ZIZILA 28

CHAPITRE II : SECURITE ALIMENTAIRE 30

I.1. Définition 30

1. Historique du concept de la sécurité alimentaire 32

2. Caractéristiques de la sécurité alimentaire 33

3. Objectif de la sécurité alimentaire 35

4. Importance de la sécurité alimentaire 36

Section II : L'INSECURITE ALIMENTAIRE 37

II.1. Typologie d'insécurité alimentaire 37

II.2. Sévérité et l'intensité de l'insécurité alimentaire 39

II.3. Les facteurs de l'insécurité alimentaire 41

Section III : L'INSECURITE ALIMENTAIRE EN RDC ET A KINSHASA 42

III.1. L'INSECURITE ALIMENTAIRE EN RDC 42

III.2. L'INSECURITE ALIMENTAIRE A KINSHASA 43

CHAPITRE III : LES DETERMINANTS DE L'ADOPTION DES VARIETES AMELIOREES A MENKAO

45

III.1. CADRE DE L'ETUDE 45

a. Division géographique 45

b. Sociologie et démographie 45

c. Sol et végétation 46

d. Agriculture 46

III.2. METHODOLOGIE DE L'ENQUETE SOCIOLOGIQUE 47

1. Echantillonnage 47

a. Taille de l'échantillon et tirage de l'échantillon 47

b. Déroulement de l'enquête 47

c. Questionnaire 47

d. Technique d'analyse des données 48

III.3. RESULTATS DE L'ETUDE 49

III.3.1. Profil sociodémographique de l'échantillon 49

a. Description des variables quantitatives 49

b. Description des variables qualitatives 50

III.4. VARIETES AMELIOREES ADOPTEES 53

1. Graphique I : Fréquence des variétés améliorées adoptées 53

2. Analyse Bi-variée 54

III.5 DETERMINANTS DE L'ADOPTION DES VARIETES AMELIOREES DE MANIOC 57

CONCLUSION GENERALE 59

BIBLIOGRAPHIE 63

ANNEXES 65

I. Questionnaires d'enquête 66

II. Résultats des analyses de régression logistique SPSS 71

TABLE DES MATIERES 72






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