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Essai d'analyse écogéographique de la végétation sectorielle du Fiherenana

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par Nourddine MIRHANI
Université de Toliara Madagascar - Maà®trise en géographie 2007
  

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I.3- Milieu biotique

I.3.1- LA fAuNe

D'après nos enquêtes et nos observations, la zone étudiée constitue un écosystème abritant diverses espèces animales :

- Les poissons d'eau douce :

Menarambo, Kibatroky, Vohevohe, Fianakanga,...abondent dans des zones marécageuses, dans le fleuve fiherenana, ...

- Les oiseaux :

Diverses espèces d'oiseaux fréquentent le secteur, Foly (Foudia madagascariensis, F. sakalavarum), Lovy (Dicrurus forficatus), Akanga (Numida sp.), Bekory, Haritiky, Tsipiry, ...Ils font partie des éléments de la régénération forestière.

- Les reptiles :

· Voay (Crocodilus niloticus), ils se localisent dans les marécages d'Adrevanda (Behompy). L'exploitation de ces carnivores menacés d'extinction est régie par le CITES.

· Serpents : Do (Sanzinia madagascariensis), Lefopoty, Menarà (Leiotheterodon madagascariensis), ils se nourrissent des rongeurs (souris), des oiseaux, des lézards,...ils cherchent refuge dans des cavités d'arbres, dans des troncs en décomposition et dans des terriers des mammifères.

· Lézards : Dangalia (Chalarodon madagascariensis), Androso, Fagnoajoja,

· Caméléon : Sangoritahy (Furcifer sp., Chamaeleo sp.),

- Les insectes :

Le milieu présente une variété d'insectes, notamment les moustiques, les sauterelles, les fourmis, les termites. Ces termites sont les agents les plus actifs de la disparition du bois mort. Les papillons jouent un rôle de pollinisation.

- Les mammifères :

· Lambo (sanglier malgache : Potamocherus larvatus) sillonne le bush à la recherche des tubercules sauvages.

· Trandraka (hérisson : Tenrec ecaudatus) est un grand prédateur d'insectes, de vers, de mollusques et de reptiles.

· Maki hira : Lémur catta, ces espèces de lémuriens vivent en groupe sur des végétations peu importantes comme le peuplement de tamariniers (Tamarindus indica), elles passent leurs temps au sol. Le Sifaka (Propithecus verreauxi verreauxi), ... s'y rencontre aussi. Ces primates ont un degré de menace « vulnérable » selon la liste rouge de l'IUCN. Ces animaux, à partir de leur déjection, contribuent à l'extension des espèces végétales dont l'aire de répartition est limitée et leur survie menacée par l'Homme.

I.3.2- LES PRINCIPALES CULTURES

Les collines sur le plateau calcaire, la vallée et le delta du Fiherenana sont des zones fertiles. De Miary vers Belalanda en y contournant pour se diriger vers Maromiandra et arriver à Behompy, mise à part la flore, le paysage est marqué par des cultures vivrières, des cultures de rente et des arbres fruitiers. Cette diversité est le fruit d'une sélection des cultures adaptées aux conditions du milieu.

I.3.2.1- Les cultures vivrières

Le maïs, le manioc et la patate constituent la base alimentaire de la grande partie de population riveraine du Fiherenana. Le riz y est faiblement consommé.

- Le riz (Vary : Oryza sp.) : la riziculture se pratique dans les bas-fonds et sur les plaines. Le Bas-Fiherenana dispose d'une superficie potentielle de 900 ha dont 520 ha sont cultivés (DRDR-Toliara). La superficie rizicole de Maromiandra s'évalue à 678 ha (FTM, 2004). Des rizicultures sont aussi localisées à Andranofotsy. Cependant, le << Fady » limite leur extension : le fleuve ne doit pas servir à la riziculture. Seule la résurgence d' Andranofotsy le peut. La culture est à 2 saisons : repiquage en saison humide, << vary tsipala » et en saison sèche, << vary godra ». Son cycle végétatif dure environ 160 jours. Ses besoins en eau varient de 12000 à 20000 m3/ha/an (MCF/Mémento de l'agronome, 1980). Le rendement est évalué à 1,43 t/ha en 1999 (INSTAT, DPEE-Statistiques agricoles 1999). D'après la filière régionale du riz ToliaraMorombe-Bezaha, la consommation moyenne en riz par tête est de 398 grammes/jour. La faible production est une des raisons traduisant la trilogie alimentaire à base de maïs, de manioc et de patate douce dans notre milieu.

- Le maïs (« Tsako » : Zea mays) : la culture de maïs occupe une place importante dans le secteur. Le maïs associé au pois du cap constitue le régime alimentaire des villages éloignés du chef-lieu de la commune de Behompy. Le semis se fait sur les sols alluvionnaires appelés << Tany lemby » avant les premières pluies. Il a lieu le long du fleuve, sur le plateau (photo 13). La récolte est attendue après 3 mois. C'est une plante exigeante en eau. En cas de retard pluviométrique, le semis se déroule début janvier pour donner la récolte à la fin mars. Selon nos enquêtes, le rendement est estimé à 1,5 t /ha (30 sacs de 50 kg/ha) si les conditions climatiques et pédologiques sont favorables.

- Le manioc (« Balahazo » : Manihot utilissima) : est la plante vivrière la plus importante de la région par sa productivité et sa plasticité. D'ailleurs, Toliara II est considéré parmi les grandes zones productrices de manioc dans la province. Il constitue l'aliment de base de la population riveraine. La culture se fait en général au mois d'août - octobre et novembre sur des sols argileux nommés << Tany henta ». Le tubercule est déterré 6 à 12 mois selon les besoins. Les spécialistes de FOFIFA indiquent que la meilleure saison de récolte se situe en juin - juillet. Cependant, la récolte peut se faire toute l'année. Le rendement moyen était évalué à 6,25 t/ha en 1988-1999.

- Patate douce (« Bele ou Bageda » : Ipomea batatas) : une plante rampante, elle se cultivait auparavant sur quelques mètres carrés de jardins clôturés. Aujourd'hui, elle occupe une place importante sur les deux rives du Fiherenana et sur la plaine de Maromiandra. Elle s'adapte aux conditions climatiques chaudes et fraîches et aux conditions pédologiques du lit du fleuve et de la plaine alluvionnaire sans excès d'eau. Le sol apprécié est appelé localement : << Tany Bareaho et T.fasy » ou sols argilo-sableux et sableux (photo 1). La mise en terre se fait de février

à mai, après étiage. Son cycle végétatif dure 4 à 6 mois. La commune de Maromiandra figure parmi les plus grands producteurs de patate douce dans la sous-préfecture de Toliara II.

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