VI.2.3.6- Les combustibles ligneux
Dans les pays sous-développés, le gaz des
pauvres est le bois. La collecte se fait surtout par de petits enfants ou par
des femmes. La consommation des bois séchés ou morts sur pied est
la plus répandue dans le secteur. Les ménages qui cuisinent avec
le charbon sont rares. Cedrelopsis grevei : << Katrafay
>>, Tamarindus indica : << kily >>,
Dichrostachys sp. : << Ambilazo >> << Hazomena
>> : Securinega capuronii et S. perrieri, << Paky
>> : Thilachium seyrigii, << Tainjazamena ou Taraby
>> : Commiphora brevicalyx, << Hazombalala >> sont
utilisés comme d'excellents combustibles. Toutefois, les espèces
épineuses comme Acacia
sp. et d'autres à gros troncs
sont difficilement exploitables et transportables. Vers les côtes
où longent les mangroves, << Tanga-marovahatse >> :
Rhizophora mucronata et << Tanga-tokambahatse >> :
Bruguiera sp. prédominent. Lors des enquêtes, les
villageois nous ont signalé qu'une espèce de ligneux
appelée << Anakaraka >> est mortel si elle est
utilisée directement pour la cuisson. Nous en ignorons la raison.
Par manque d'allumettes ou briquet, quelques ligneux comme
<< Varo >>, << Boy >> (Commiphora aprevallii)
et << Kapaipoty >> (Gyrocarpus americanus) à
l'état sec, servent à allumer du feu.
VI.2.3.7- La pêche et la capture des
poissons
Le bush à Euphorbia fournit les
matériels traditionnels à la pêche. Le bois utilisé
le plus souvent est le << Farafatsy >> ou Givotia
madagascariensis. Grâce à sa légèreté,
cette Euphorbe a depuis longtemps servi à la fabrication du corps de la
pirogue. Le balancier est fait de << Vaovy >> :
Tetrapterocarpon geayi. Le latex d'Euphorbia laro et E.
stenoclada mélangé avec la cire d'abeille puis
chauffé constitue un excellent produit pour calfeutrer les pirogues.
Contrairement, à l'intérieur des terres où stagnent les
lacs et les eaux des pluies, la sève d' Euphorbia laro est
employée par certains Masikoro pour capturer les poissons. Elle est
collectée
dans un récipient et versée dans ces eaux. Au
bout d'un quart d'heure, les poissons flottent et on les ramasse facilement.
Cependant, RAROJO (2001) par suite d'enquêtes, a averti
que la consommation des poissons intoxiqués est nocive pour la
santé. L'odeur dégagée par le point d'eau «
traité » au « Famata » repousse les troupeaux voulant
s'abreuver. La source se tarit au bout d'un certain temps. Certes, la technique
est rentable mais va à l'encontre de la législation malgache qui
interdit toute utilisation de poison ou de produit toxique en matière de
pêche.
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