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Essai d'analyse écogéographique de la végétation sectorielle du Fiherenana

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par Nourddine MIRHANI
Université de Toliara Madagascar - Maà®trise en géographie 2007
  

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VI.2.4.4- Autres intérêts socio-économiques

- La pirogue et la charrette

La pirogue et la charrette présentent une source de revenus pour les fabricants ainsi que pour les utilisateurs. Le bois est coupé vers Ifaty puis vendu aux constructeurs de pirogues. Pour limiter les dépenses ou par manque des moyens, le pêcheur se transforme en bûcheron et en un fabriquant de pirogue. Dans ce cas, le prix a payer ne sera que pour le transport. En général, les pirogues sont fabriquées a proximité de la zone littorale. Toutefois, un site un peu éloigné de la mer est repéré a Antsary (Commune de Maromiandra). Une pirogue de 4 a 5 m est vendue a 50000 Ar (250000 Fmg), mais ce prix peut atteindre 1000000 Ar (500000 Fmg) selon les dimensions de la commande. En ce qui concerne les charrettes, leur fabrication a lieu en plusieurs endroits, par exemple a Ankorotsely (Commune Behompy), a Maromiandra (près du chef-lieu de la commune),...

En définitive, ces « engins » de transports assurent l'approvisionnement des produits dans la ville de Toliara. Ils remplacent les voitures et les canots qui demandent de l'argent pour le carburant dont le prix est en hausse. En plus, le loyer est cher.

- Les ignames sauvages et les fruits

Les principaux produits qu'on découvre sur le marché, le long de la R.N 7, ... sont le « Ovy » (Dioscorea alata), et les fruits du baobab (Adansonia sp.).

Durant la période allant d'avril a août, il est habituel de rencontrer de petits enfants et des femmes vendant du « Ovy » cuit a raison de 100 Ar (500 Fmg) a 200 Ar (1000 Fmg) le morceau. Une tige fournit une seule igname déterrée a une profondeur de 40 a 50 cm. L'extraction n'est pas réglementée et ne demande pas d'investissement. Pour ces raisons, elle est moins chère et remplace les aliments coûteux. Son bon goût par rapport aux autres, le classe parmi les tubercules sauvages les plus génératrices des revenus supplémentaires. Il faut noter qu'il est rare de la trouver sur le marché a l'état brut, sinon la vente ne sera pas rentable.

Les fruits d'Adansonia sp. (« Za ») sont les plus évoqués par les populations lors des enquêtes socio-économiques. Ceci montre l'intérêt économique de ces plantes dans tout le secteur du Sud-Ouest. Pendant la période de récolte, les fruits abondent dans les marchés de chaque village. On les voit tassés a même le sol en forme de pyramide et le prix d'achat est abordable a tout le monde, le prix minimal dans le marché est de 100 Ar. D'autres fruits comme « Raketa » (Opuntia sp.) et « Goavy » (Psiduim guyava) sont aussi vendus dans les marchés.

- Les plantes médicinales

Les plantes médicinales sont très vendues dans la ville de Toliara, certaines sont extraites puis transformées en baume de massage et commercialisées dans les pharmacies de la ville (exemple du baume de Katrafay). «... il s'agit d'une alternative pour les malgaches dans l'incapacité d'acheter des médicaments coûteux » ( Armees.Com, 2006). Elles sont aussi source de revenue supplémentaire non seulement pour les vendeurs mais aussi pour les guérisseurs. Mais elles pourraient présenter des conséquences immédiates ou à long terme (un danger sanitaire) car bon nombre d'entre elles n'ont pas encore fait l'objet d'une étude scientifique ou sont en voie d'expérimentation.

- Le « Fihamy » de Miary

Le secteur du tourisme n'a pas encore connu un développement qui puisse le transformer en principale source de revenu dans la sphère prospectée. Le seul espace reconnu est le jardin d'Ampihamy de Miary. Il abrite le fameux « FIHAMY » ou Ficus sp. décrit par LUPO (2000) ainsi : « Fihamy géants sont des temples majestueux bâtis par la nature qui imposent le recueillement et le respect : une atmosphère sacrée plane autour et à l'intérieur de ces temples aux colonnes végétales et à la voûte d'étoile ». Une autre source d'un journal anonyme confie que c'est un véritable sanctuaire et en passant par Toliara, les amoureux de la nature et les amateurs d'aventure ne peuvent pas s'empêcher de faire une petite virée dans la commune de Miary,...Ce peuplement naturel riche en Ficus sp. est sacré. Pendant les Week-ends, les jours fériés et les vacances, les gens viennent prendre de l'air, prier, formuler leurs voeux dans cette réserve naturelle calme, endroit idéal pour le repos. Ces caractéristiques attirent de nombreux visiteurs et attisent les curieux. Etant donné que l'entrée est payante, la réserve constitue une source de revenus pour la commune rurale de Miary. Les nationaux y accèdent pour la somme de 500 Ar (2500 Fmg) et les étrangers 1500 Ar (7500 Fmg).

Cependant, en associant les résultats sur l'état actuel de la flore, le bilan ethnobotanique et socio-économique avec le rythme présent de la croissance des besoins de l'Homme, il est certain que ce dernier, parfois mal intentionné, expose la flore en danger par son gaspillage. Cette situation renforcée par les conditions naturelles et hostiles du milieu se traduit par des pressions et des menaces permanentes. Notre économie basée sur l'agriculture n'en est plus épargnée.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo