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Essai d'analyse écogéographique de la végétation sectorielle du Fiherenana

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par Nourddine MIRHANI
Université de Toliara Madagascar - Maà®trise en géographie 2007
  

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VII.1.2- LEs cRuEs REpETiTiVEs Du FLEuVe

Les problèmes des crues ne datent pas d'aujourd'hui mais depuis les temps de la royauté. D'ailleurs, le changement du lit de Maninday vers Fiherenana est une conséquence de ces crues. Elles se manifestent par une forte concentration des écoulements au débouché du pont issus du débordement par les brèches sur la digue Nord et se rencontrent également au Sud de la zone (village de TSONGOBORY) après surverse par dessus de la RN9. Plusieurs exemples illustrent ce phénomène.

Les crues de 1964 ont occasionné un déplacement du lit de Fiherenana de la rive gauche vers la rive droite entraînant l'extinction radicale de la végétation qui se trouvait sur le nouveau lit. Les débordements de ce genre apparaissent le plus souvent après passage des cyclones : DAPHNEE en 1966, JOELLE en 1971. En 1966, le Fiherenana a contourné Maromiandra et Marofatika par le Nord et a substitué un lit de sables grossiers aux terrasses alluviales fertiles. Le 26 décembre 1978 à la suite du passage de la dépression cyclonique «ANGELE», la crue du Fiherenana estimée à 10 00 m3/s (ORSTOM) balaya le canyon et ravagea une grande partie du district floristique marécageux. Les eaux dégorgèrent dans la plaine de Toliara en emportant les digues de protection et inondant les cultures. La superficie en coton qui était de 2 353 ha en 1978 est tombée à 664 ha en 1990. En mars 1989, le Fiherenana a, cette fois-ci, déplacé son lit vers la rive gauche en aval du pont de la RN9. La couverture végétale qui s'y trouvait a encore disparu et celle localisée aux abords de la route d'accès de Miary à Behompy a subi une attaque érosive près du village d'Ambolokira. Une brèche d'environ 500 m fut créée. Elle menaçait directement le canal d'amenée du périmètre hydroagricole. En janvier 2005, une partie de l'écotone composé de Fragmites mauritianus (Bararata) et quelques ligneux entre le fleuve et la route vers Behompy fut arrachée. Entre décembre 2006 et janvier 2007, 5 ans après sa construction, la digue de protection a fini par céder aux caprices du Fiherenana. Sa rupture (100 m environ) a causé la perte de la végétation anthropisée. Les cultures de manioc et de canne à sucre avec les périmètres irriguées ont été sévèrement touchées par les inondations et l'ensablement (photos : 27-28 et 29).

Les inconvénients de ce phénomène sont en grande partie ressentis par la végétation bordière du fleuve. Il n'est pas rare de voir de gros arbres arrachés par le cours d'eau du Fiherenana qui entraîne tout ce qu'il trouve sur son passage vers l'embouchure. Là, nous témoignons la présence de différents types de formations végétales déposées et ensevelies par les sables en aval du fleuve.

Ensuite, les experts prévoient qu'après aménagement des endiguements, un écoulement plus important parviendra à droit du pont, donc susceptible d'un pouvoir érosif plus agressif (tableau 32).

Tableau 32 : Paramètres hydrauliques d'écoulement en état futur sur notre zone

Période de retour
de la crue

Débit en lit mineur
(pont de Belalanda)
Etat futur

Débit de débordement
en rive gauche
Etat futur

10 ans

2450 m3/s

240 m3/s

20 ans

3180 m 3/s

420 m3/s

50 ans

4390 m3/s

740 m3/s

100 ans

5220 m3/s

980 m3/s

 

Source : BCEOM, 93

Enfin, nous résumons ce paragraphe par ces quelques lignes de MORAT (1973) : « l'action des crues sur la végétation est double : aux effets destructeurs directs, tels que effondrement des berges et arrachement des diverses strates de la végétation qui ne sont sensibles que sur les bords immédiats des cours d'eau, se superpose un effet bénéfique indirect qui se traduit par un alluvionnement. Ces dépôts alluvionnaires constituent les « baiboho » et sont actuellement considérés comme les sols les plus riches de l'île ».

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