UNIVERSITE CATHOLIQUE DE LYON
UNIVERSITE PIERRE-MENDES FRANCE DE GRENOBLE


INSTITUT DES DROITS DE L'HOMME DE LYON

LES NATIONS UNIES ET LES DROITS DE L'HOMME : LE
ROLE DU CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME

RAPPORT DE STAGE EFFECTUE AU HAUT COMMISSARIAT DES
NATIONS UNIES AUX DROITS DE L'HOMME A GENEVE DU 16 AVRIL AU 15 OCTOBRE
2012
Présenté par MANGO KUBOTA Alliance
En vue de l'obtention du diplôme de Master en
Théorie et pratique des droits de l'Homme.
Superviseurs :
-Mr DIZRAREVIC André, Directeur
de l'IDHL
ANNEE ACADEMIQUE
2011-2012
-Mr Luca LUPOLI, Human rights
officer,OHCHR
DEDICACE
A ces milliers de femmes qui chaque jour se voient
infligées des violences sexuelles à travers la République
Démocratique du Congo,
A tous les enfants victimes des conflits armés dans
le monde,
A toutes les personnes qui de par le monde souffrent de la
méconnaissance et du
mépris de leurs droits !
REMERCIEMENTS
Ce rapport de stage marque pour moi la fin de plusieurs
années d'études universitaires et le début d'une
carrière professionnelle. C'est pourquoi je me dois de remercier toutes
les personnes physiques et morales qui ont contribué de près ou
de loin à ce long cheminement.
Je tiens particulièrement à exprimer ma
gratitude à la Fondation de France qui a financé mes deux
années de Master à Lyon, à la région
Rhône-Alpes pour le soutien financier m'octroyé durant mon
séjour en Suisse et à toute l'équipe pédagogique de
l'Institut des droits de l'Homme de Lyon, spécialement Monsieur
André Dizdarevic, Directeur de l'IDHL et superviseur de stage.
Je ne saurais ne pas exprimer ma reconnaissance à tout
le personnel de la branche du Conseil des droits de l'Homme et des
Procédures spéciales qui m'a accueillie et encadrée durant
toute la durée de mon stage. Je pense à Monsieur Eric Tistounet,
chef de la branche du Conseil , à mes superviseurs de stage, Messieurs
Luca Lupoli et Thierry del Prado pour le temps et l'encadrement qu'ils m'ont
consacrés durant cette expérience combien enrichissante.
Ma reconnaissance s'adresse également à toutes
les personnes qui ont rendu possibles mes six mois de stage à
Genève, Monsieur l'Abbé Kamalebo Léonardo, Monsieur
Aimable Uwizeye, les familles Bulambo et Walupakah Ngoy.
Que tous ceux qui m'ont accompagnée et soutenue durant
ma vie académique se sentent particulièrement touchés par
ma profonde gratitude. Mes très sincères remerciements à
mes parents, à ma famille et à mes amis pour tous les efforts
consentis, à tous mes camarades de promotion pour leur
collaboration.
Qu'à travers ces lignes enfin, mon ami Nene Songa qui
m'a encouragée durant mes dernières années d'étude
et qui malheureusement a quitté ce monde sans avoir pu voir
l'achèvement de cette oeuvre, puisse trouver l'expression d'une grande
amitié et d'une profonde reconnaissance.
AVANT
PROPOS
SIGLES ET
ABREVIATIONS
1. IDHL : Institut des Droits de l'Homme de Lyon
2. OHCHR : Office of the High Commissioner for Human
Rights
3. ONU: Organisation des Nations Unies
4. DUDH : Déclaration Universelle des Droits de
l'Homme
5. EPU : Examen Périodique Universel
6. OCI : Organisation de la Conférence
Islamique
7. UE : Union Européenne
8. ONG : Organisation non Gouvernementale
SOMMAIRE
INTRODUCTION
La création de l'Organisation des Nations Unies
intervient dans les circonstances exceptionnelles à la fin de la seconde
guerre mondiale. Elle est l'aboutissement d'un mouvement initié en
réaction aux drames causés par la guerre.
L'ONU voit le jour le 24 Octobre 1945 à la
conférence de San Francisco à la suite de la volonté des
Etats de créer un organisme international capable de garantir
durablement la paix entre les nations et d' « empêcher
une nouvelle déflagration mondiale ». 1(*)
Dès sa création en 1945, la question des droits
de l'Homme a été mise au coeur de la mission de la nouvelle
organisation, faisant des droits de l'Homme, avec le développement, la
paix et la sécurité, les piliers fondamentaux des Nations
Unies.
Sa charte, signée le 26 Juin 1945, qui en est l'acte
constitutif, précise de manière explicite que l'une des quatre
principales tâches de l'ONU est de développer et d'encourager
le « respect des droits de l'Homme et des libertés
fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de
religion ».2(*)
Elle prévoit même à son article 68, la création d'un
organe intergouvernemental pour le progrès des droits de l'Homme. La
commission des droits de l'Homme sera créée en 1946 comme
principal organe chargé de la promotion des droits de l'Homme dans le
monde. Elle sera remplacée plus tard par le conseil des droits de
l'Homme.
Le 10 décembre 1948, trois ans après sa
création, l'ONU à travers son assemblée
générale a posé la pierre angulaire de la
législation des droits de l'Homme au niveau international, la
Déclaration Universelle des droits de l'Homme, définie comme
« l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et
toutes les nations », fondée sur « la reconnaissance
de la dignité inhérente à tous les membres de la famille
humaine et de leurs droits égaux et
inaliénables ».3(*)
Avec ses trente articles, la Déclaration universelle
des droits de l'Homme énumère les droits fondamentaux que tout
être humain devrait pouvoir exercer ,à savoir les droits civils,
politiques, économiques ,sociaux et culturels. Les Etats membres ont
comme mission d' « assurer, en coopération avec
l'Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits
de l'homme et des libertés fondamentales ». 4(*)
Deux pactes internationaux juridiquement contraignants
viendront renforcer les dispositions de la DUDH, l'un relatif aux droits civils
et politiques, et l'autre aux droits économiques, sociaux et culturels,
adoptés en 1966 et conférant aux droits de l'Homme une valeur
contraignante. Avec la DUDH, ces deux pactes internationaux vont former la
Charte internationale des droits de l'Homme qui « fait des droits de
l'Homme un sujet de préoccupation internationale et un objectif majeur
dans l'action du système Onusien ».5(*)
Plus de soixante ans après la création de
l'Organisation des Nations Unies, son engagement en faveur de la promotion et
de la protection des droits de l'homme n'a cessé de prendre de
l'ampleur. L'apparition de nouvelles problématiques qui interviennent
avec les grands changements enregistrés dans le monde, les nouveaux
défis tels que la croissance démographique, les crises
financières, alimentaires, les progrès technologiques, les
changements climatiques, ...la poussent à repenser continuellement
les droits de l'Homme et les moyens de leur mise en oeuvre.
Son action dans la conceptualisation, la vulgarisation et la
généralisation des moyens d'accès à leur
connaissance est indéniable.
Elle s'est enrichie d'un vaste ensemble des textes relatifs
aux droits de l'Homme, d'une série d'organes spécialisés
et de divers mécanismes, elle a peu à peu étendu des
normes relatives aux droits de l'Homme afin d'ajouter des textes concernant des
catégories spécifiques telles que les femmes, les enfants, les
handicapées, les minorités, les travailleurs
migrants, ...
La création d'un Haut-commissariat aux droits de
l'Homme viendra renforcer le mandat des droits de l'homme et lui donner une
base institutionnelle plus solide au sein du système Onusien. Lors de la
Conférence mondiale sur les droits de l'homme de 1993, la
communauté internationale a adopté la résolution de
l'Assemblée générale créant le Haut-Commissariat
des Nations Unies aux droits de l'Homme. Rattaché au Secrétariat
Général, il a pour mission principale de mener le programme des
Nations Unies dans le domaine des droits de l'Homme, de promouvoir et de
protéger tous les droits établis en vertu de la charte des
Nations Unies et du Droit international des droits de l'Homme.
Offrant un service unique dans le domaine des droits de
l'Homme, le HCDH collabore avec les gouvernements pour aider à
promouvoir et à mettre en oeuvre les droits de l'homme partout dans le
monde. Les gouvernements étant au premier chef responsables de la
protection des droits de l'homme, le HCDH leur fournit un appui sous la forme
d'avis d'experts et de formation technique concernant l'administration de la
justice, les réformes législatives et le processus
électoral, pour les aider à appliquer les normes internationales
relatives aux droits de l'homme sur le terrain.
Il aide en outre divers organismes responsables de la
protection des droits de l'homme à s'acquitter de leurs obligations, les
particuliers à exercer leurs droits, et se penche objectivement sur les
violations des droits de l'homme.
C'est auprès du siège du HCDH à
Genève que j'ai choisi d'effectuer mon stage de fin de Master
professionnel en Théories et pratiques des droits de l'homme. Le choix
du HCDH a été motivé par le souci de m'imprégner du
programme des Nations Unies en faveur des droits de l'Homme, de saisir le
travail qui est mené au niveau international dans le domaine.
Pendant quatre mois, soit du 15 Avril au 16 Aout 2012, j'ai
été assignée à la branche du Conseil des droits de
l'Homme, j'ai pu prendre part aux grandes activités du conseil, et me
rendre compte du rôle joué par cet organe au sein du
système Onusien des droits de l'Homme.
C'est de cet aspect que traite principalement le
présent rapport. Il analyse essentiellement le rôle que joue le
conseil des droits de l'Homme, ses différentes activités et ses
mécanismes de mise en oeuvre des droits de l'Homme au niveau
international.
L'ossature de ce travail repose sur trois grandes parties.
Dans un premier temps nous proposons de présenter le Haut-commissariat
et le Conseil des droits de l'Homme, leurs programmes d'action et axes
majeurs(I), ensuite nous nous attelons à la description du
déroulement de notre stage(II) pour enfin analyser un mécanisme
important du conseil des droits de l'Homme, l'Examen Périodique
Universel(EPU) et proposer quelques recommandations en vue de
l'amélioration des activités du Conseil(III).
I. PRESENTATION DU HAUT COMMISSARIAT ET DU CONSEIL DES
DROITS DE L'HOMME DES NATIONS UNIES
Le Haut-commissariat aux droits de l'Homme est le principal
responsable des activités relatives aux droits de l'Homme dans le
système des Nations Unies. Il centralise toutes les activités
menées par le système et soutient les mécanismes des
droits de l'homme comme le Conseil des droits de l'Homme et les principaux
organes de traités créés pour superviser la manière
dont les Etats appliquent les traités internationaux des droits de
l'Homme.
Dans cette partie il est question de décrire
brièvement le travail du HCDH (1), et plus spécialement celui
effectué par Conseil des droits de l'Homme dans lequel j'ai
été fortement impliquée durant mes quatre mois de
stage.
I.1 Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux
droits de l'Homme
Le programme des droits de l'Homme des Nations Unies a
commencé comme une petite division du siège des Nations Unies
dans les années 1940. La division a été par la suite
transférée à Genève pour devenir le Centre pour les
droits de l'Homme dans les années 1980.
C'est en 1993 que l'Assemblée Générale
des Nations Unies décide de créer le mandat du Haut-commissariat
aux droits de l'Homme, avec comme but de promouvoir, contrôler et
renseigner sur le respect du droit international des droits de l'homme et le
droit international humanitaire dans le monde, selon l'adoption de la
Déclaration et du programme d'action de Vienne.
Le HCDH fait partie du Secrétariat de l'Organisation
des Nations Unies et est dirigé par le Haut-Commissaire aux droits de
l'homme. Nommé pour une période de quatre ans, il est
chargé de promouvoir et de protéger la jouissance effective par
tous de tous les droits civils, politiques économiques et sociaux.
Le Haut-Commissaire actuel est la Sud-africaine, Navanethem
Pillay qui a pris ses fonctions en septembre 2008. Elle a été
précédée à ce poste par :
- Mme Louise Arbour (2004-2008),
-Mr. Bertrand G. Ramcharan (2003 - 2004),
-M. Sergio Vieira deMello (2002-2003),
- Mme Mary Robinson (1997-2002),
-M. José Ayala Lasso (1994-1997).
Les priorités du HCDH sont définies dans deux
documents stratégiques, le Plan d'action du HCDH et le Plan de
Gestion.
Ses activités sont essentiellement financées par
le budget
ordinaire
des Nations Unies, les contributions volontaires des Etats membres,
d'organisations internationales, de fondations et personnes privées.
Quels sont alors le mandat, la mission, les activités
du Haut-commissariat aux droits de l'Homme ? Comment
fonctionne-t-il ? Tels sont les éléments qui sont
développés dans les pages qui suivent.
I .1.1 Le mandat du Haut-Commissaire aux droits
de l'Homme
« Le Haut-Commissaire a pour mandat, en vertu de la
résolution 48/141 de l'Assemblée générale, de:
Ø Promouvoir et protéger la jouissance de tous
les droits de l'homme par tous;
Ø Adresser des recommandations aux organismes
compétents des Nations Unies tendant à ce que tous les droits de
l'homme soient encouragés et défendus plus efficacement;
Ø Promouvoir et protéger le droit au
développement;
Ø Apporter une assistance technique aux
activités menées dans le domaine des droits de l'homme;
Ø Coordonner les programmes des Nations Unies relatifs
à l'éducation et à l'information dans le domaine des
droits de l'homme;
Ø Contribuer activement à écarter les
obstacles qui entravent la réalisation des droits de l'homme;
Ø Contribuer activement à empêcher que les
violations des droits de l'homme ne persistent;
Ø Engager un dialogue avec les gouvernements afin de
garantir le respect de tous les droits de l'homme;
Ø Renforcer la coopération internationale;
Ø Coordonner les activités touchant la
promotion et la protection des droits de l'homme dans l'ensemble du
système des Nations Unies;
Ø Rationaliser, adapter, renforcer et simplifier les
mécanismes des Nations Unies dans le domaine des droits de
l'homme ».6(*)
I .1. 2. La mission du Haut-Commissariat
aux droits de l'Homme
OEuvrer à la protection de tous les droits de l'homme
pour toutes les personnes ; contribuer à donner aux personnes la
possibilité d'exercer leurs droits ; aider les personnes chargées
de faire respecter ces droits à veiller à leur application, telle
est la mission du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations Unies.
« Lorsqu'il accomplit sa mission, le
Haut-Commissariat aux droits de l'homme :
Ø Accorde la priorité aux violations les plus
urgentes des droits de l'homme, aiguës et chroniques, en particulier
celles qui constituent un péril immédiat pour la vie;
Ø Se concentre sur les personnes en péril et
vulnérables sur plusieurs fronts;
Ø Accorde la même attention à tous les
droits : civils, culturels, économiques, politiques et sociaux, y
compris le droit au développement;
Ø Mesure l'impact de son oeuvre en évaluant les
avantages fondamentaux que les individus ont accumulés, grâce
à elle, dans le monde entier »7(*).
Au niveau opérationnel, le travail du
Haut-Commissariat aux droits de l'homme consiste à développer et
renforcer les capacités, notamment au niveau national, de protection des
droits de l'homme dans le cadre des normes internationales en collaboration
avec les gouvernements, les appareils législatifs, les tribunaux, les
institutions nationales, la société civile, les organisations
régionales et internationales et le système des Nations Unies.
Sur le plan institutionnel, « le Haut-Commissariat
aux droits de l'homme s'efforce de consolider le programme des droits de
l'homme des Nations Unies et lui apporte un soutien de haute qualité. Le
Haut-Commissariat collabore étroitement avec ses partenaires des Nations
Unies pour faire en sorte que les droits de l'homme demeurent au coeur du
travail des Nations Unies »8(*).
I .1. 3. La Structure et l'organisation du
HCDH
Le HCDH dispose d'un Bureau au siège des Nations Unies
à New-York, d'un siège situé à Genève en
Suisse, et des bureaux dans de nombreux pays et régions. Ses bureaux
hors-siège comprennent les bureaux de pays, les bureaux
régionaux, les composantes droits de l'Homme des missions de paix des
Nations Unies, les conseillers aux droits de l'Homme des équipes des
pays de l'ONU et des mécanismes d'intervention rapide chargés de
répondre aux crises qui éclatent dans le domaine des droits de
l'Homme .
A la tête du HCDH, nous avons un Haut-commissaire et un
Haut-commissaire adjoint, secondés par un Bureau exécutif qui
fait partie du service Direction exécutive et gestion. Il est
formé de deux grands services et quatre divisions
opérationnelles.
Ø Le service Direction exécutive et
gestion
Ce service comprend :
· Le Bureau de New York : il
assure l'intégration des droits de l'homme dans l'agenda des Nations
Unies pour le développement et la sécurité, fournit une
aide à l'Assemblée générale, au Conseil
économique et social et aux autres organes intergouvernementaux dans le
domaine des droits de l'homme.
· La Section de l'élaboration des
politiques, de la planification, du suivi et de
l'évaluation : elle aide à l'élaboration
des priorités concrètes et des plans opérationnels, au
suivi et à l'évaluation.
· La Section des communications :
elle a en charge l'élaboration et la mise en oeuvre des
stratégies en vue de l'amélioration des connaissances
générales en matière de droits de l'homme et l'information
de la communauté internationale sur les faits nouveaux dans le domaine
des droits de l'homme et les travaux du HCDH.
· La Section des relations extérieures et
de la liaison avec les donateurs : elle travaille pour que les
États membres soient pleinement informés des plans, des
priorités et des besoins de financement du HCDH
· La Section de la sûreté et de la
sécurité sur le terrain : elle s'occupe, avec le
département de la sûreté et de la sécurité de
l'ONU, à assurer la sécurité de l'ensemble du personnel
et des locaux du HCDH.
· L'Unité société
civile : nouvellement instaurée, elle sert de pont entre
les membres de la société civile et le HCDH. Elle a
essentiellement en charge de r prodigue des renseignements et des conseils sur
une grande variété de sujets, de donner son avis en
matière de politiques et de stratégies visant à renforcer
la coopération et de mettre au point des outils permettant à la
société civile de collaborer avec les organes et les
mécanismes des Nations Unies chargés des droits de l'homme.
Ø Les Services d'appui aux programmes et de
gestion du HCDH
Ces services offrent un appui dans les domaines des
prévisions budgétaires et gestion financière, recrutement
et ressources humaines, achats, gestion du matériel et appui logistique
général pour les opérations sur le terrain, informatique,
formation et perfectionnement du personnel.
Les différentes divisions sont :
Ø La Division du Conseil des droits de l'homme
et des traités
Elle a comme mission :
-d'apporter une aide aux organes créés en vertu
d'instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, au Conseil des
droits de l'homme et au Fonds de contributions volontaires des Nations Unies
pour les victimes de la torture.
-d'élaborer et présenter les documents
destinés aux divers organes créés en vertu d'instruments
internationaux,
-de veiller à l'acheminement des communications
présentées auxdits organes conformément à des
procédures facultatives,
-de donner suite aux recommandations et décisions
prises lors des réunions de ces organes, et de faciliter le
renforcement des capacités nationales aux fins de l'application des
recommandations desdits organes.
Ø La Division des procédures
spéciales
Elle « apporte un appui aux mécanismes
d'établissement des faits et d'enquête du Conseil des droits de
l'homme, y compris aux mécanismes thématiques que sont les
rapporteurs et représentants spéciaux et les groupes de travail
thématiques, en vue de recueillir des données sur les violations
des droits de l'homme dans le monde, d'améliorer la protection des
victimes et de défendre leurs droits »9(*).
Ø La Division de la recherche et du droit au
Développement
Elle est chargée de la promotion et de la protection du
droit au développement. À cette fin,
-elle mène des recherches, fournit son appui au Groupe
de travail sur le droit au développement et s'efforce d'intégrer
la question des droits de l'homme dans les activités de
développement.
-elle apporte son aide au Fond de contributions volontaires
des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d'esclavage,
ainsi qu'au Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les
peuples autochtones.
Ø La Division des opérations sur le
terrain et de la coopération technique
Cette division est chargée de l'élaboration, la
mise en oeuvre, le contrôle et l'évaluation des services de
conseil et autres projets d'assistance technique ayant trait aux droits de
l'homme, à la demande des gouvernements. Elle « fournit
également un appui aux missions d'établissement des faits et
d'enquête pour les questions relatives aux droits de
l'homme »10(*).
(Voir annexe 1 : organigramme du HCDH).
Le système des droits de l'Homme des Nations Unies
comporte deux types d'organe : les organes de la Charte des Nations Unies,
dont le Conseil des droits de l'homme, l'Examen périodique Universel, la
commission des droits de l'Homme, les procédures spéciales, et
les organes créés au nom des traités internationaux des
droits de l'homme qui surveillent la mise en oeuvre des
principaux
traités internationaux sur les droits de l'homme .
Il est dans les attributions du HCDH d'assurer le
secrétariat de ces organes.
Les organes créés au nom des traités
internationaux des droits sont :
-
Le Comité
des droits de l'homme (CCPR)
-
Le Comité
des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR)
-
Le Comité
pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD)
-
Le Comité
pour l'élimination de la discrimination à l'égard des
femmes (CEDAW)
-
Le Comité
contre la torture (CAT)
-
Sous
comité pour la prévention de la torture (SPT)
-
Le Comité
des droits de l'enfant (CRC)
-
Le Comité
des travailleurs migrants (CMW)
-
Comité
des droits des personnes handicapées (CRPD)
-
Comité
des disparitions forcées (CED)
I .1. 3 Travail et domaines
d'activité thématiques du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme
des Nations Unies
Le HCDH mène des travaux à la fois
thématiques, normatifs, de monitoring et de mise en oeuvre, et
s'emploie à l'éducation et à la sensibilisation aux droits
de l'Homme.
Ø Les travaux thématiques
Dans ses travaux thématiques, le HCDH recense et vise
les lacunes au sein du système des droits de l'homme tel qu'il existe
actuellement, guide les travaux menés dans le domaine de la protection
et de la recherche et s'attaque à des questions contemporaines telles
que le changement climatique et la violence sexiste depuis un système de
référence fondé sur les droits de l'homme.
Ø Etablissement des normes et
monitoring
En ce qui concerne le travail normatif, le HCDH contribue
à l'élaboration de nouvelles règles
Internationales visant à faire avancer la protection
des droits de l'homme.
Son travail de monitoring
vise « à garantir l'application pratique de ces
normes, contribuant par là à faire des droits de l'homme une
réalité.
« En s'acquittant de ses fonctions
d'établissement des normes et de monitoring, le HCDH cherche à
offrir aux principaux organes et mécanismes des Nations Unies
chargés des droits de l'homme ce qui se fait de mieux en matière
de recherche, de compétences spécialisées, de services
consultatifs et administratifs, en contribuant au développement de la
jurisprudence et du droit international des droits de l'homme sur le plan
international et en s'efforçant de garantir la mise en oeuvre des normes
communément admises en matière de droits de
l'homme »11(*).
Parmi ces organes et mécanismes nous avons :
-Le Conseil des droits de l'homme et ses
mécanismes : les procédures spéciales, le
mécanisme d'Examen périodique universel, la procédure de
requête, le Comité consultatif, le forum social, le Forum sur les
questions relatives aux minorités et le Mécanisme d'experts sur
les droits des peuples autochtones;
-Les organes créés en vertu d'instruments
relatifs aux droits de l'homme.
Ø Le travail de mise en oeuvre
Dans le cadre de son travail de mise en oeuvre
sur le terrain, le HCDH recherche des signes avant-coureurs
révélateurs de l'existence d'une crise et de l'aggravation de la
situation dans le domaine des droits de l'homme, offre une assistance technique
aux gouvernements et se tient prêt à déployer du personnel
et des ressources quand des crises éclatent.
Ø L'éducation et la sensibilisation aux
droits de l'Homme
Le HCDH s'emploie aussi à améliorer
l'éducation et la sensibilisation aux droits de
l'homme. Il cherche par là à donner aux populations l'autonomie
nécessaire pour qu'elles aient accès à
leurs droits »12(*).
Les domaines d'activité du HCDH recouvrent des
programmes qui cherchent à apporter des compétences
spécialisées et des conceptions nouvelles à une
sélection de thèmes transversaux qui revêtent une
importance particulière pour le programme de l'Organisation des Nations
Unies dans le domaine des droits de l'homme, par exemple la thématique
de l'égalité et la non-discrimination. Ces programmes prennent
également pour objet d'étude des groupes et des
thématiques qui méritent une attention particulière, comme
les victimes de discrimination
raciale, les minorités et les populations autochtones,
les droits des femmes et le genre, le handicap, la traite des êtres
humains et les personnes touchées par le VIH/sida.
« Parmi ses domaines d'activité
thématiques figurent:
Ø La lutte contre la discrimination;
Ø Les enfants;
Ø Le changement climatique et l'environnement;
Ø Les droits économiques, sociaux et culturels,
notamment le droit à la santé, au logement, à
l'alimentation et à l'eau;
Ø Le VIH/sida;
Ø L'évaluation par pays et la planification dans
le domaine des droits de l'homme;
Ø Les droits de l'homme et les entreprises;
Ø Les droits de l'homme et la lutte contre le
terrorisme;
Ø Les droits de l'homme et le handicap;
Ø L'éducation et la formation aux droits de
l'homme;
Ø La prise en compte et l'intégration des
droits de l'homme à tous les niveaux;
Ø Les travaux de monitoring et d'enquête dans le
domaine des droits de l'homme;
Ø Les droits de l'homme dans les opérations de
paix;
Ø Les populations autochtones et les
minorités;
Ø Les objectifs du Millénaire pour le
développement et le droit au développement, notamment la
réduction de la pauvreté;
Ø Le racisme;
Ø L'état de droit et la démocratie,
notamment l'administration de la justice, la bonne gouvernance, l'obligation de
rendre des comptes, l'impunité et les initiatives de lutte contre la
corruption;
Ø Les politiques de sécurité;
Ø Le commerce et la mondialisation;
Ø La traite des êtres humains;
Ø La justice transitionnelle;
Ø Les droits fondamentaux des femmes et la question du
genre »13(*)
Le Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU est
« l'autorité mondiale dans le domaine des droits de
l'Homme (...). Sa vision est celle d'un monde dans lequel les droits de
l'Homme ont pleinement respectés et exercés »14(*). Sous la direction de
l'Assemblée générale, il rend compte à cette
dernière et au Conseil des droits de l'Homme dont le fonctionnement et
les activités sont décrits dans la section suivante.
I.2. Le Conseil des droits de l'Homme des Nations
Unies
Le conseil des droits de l'Homme est le
Principal organe intergouvernemental des Nations Unies chargé
des droits de l'Homme. Il a été établi par la
résolution 60/251 (voir Annexe 2 ) de l'assemblée
générale du 15 mars 2006 pour remplacer et donner suite aux
travaux de la Commission des droits de l'Homme créée soixante ans
plus tôt, avec entre autres missions :
-la promotion du respect universel et la défense des
droits de l'Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans
discrimination, d'une manière juste et équitable,
-d'aborder les situations de violation des droits de l'Homme,
y compris les violations flagrantes et systématiques, et faire des
recommandations à leur sujet,
-la promotion de l'intégration des droits de l'Homme
dans tous les aspects des travaux des Nations Unies, et d'assurer une
coordination efficace au sein du système onusien, ...
Le Conseil des droits de l'Homme répond
également aux urgences en matière des droits de l'Homme,
« oeuvre à la prévention des abus, définit les
grandes orientations en matière de politiques, élabore de
nouvelles normes internationales et en surveille l'application partout dans le
monde, et assiste les Etats dans l'accomplissement de leurs obligations en
matière des droits de l'Homme ».15(*)
Il offre en plus « une tribune internationale
où les Etats (membres et observateurs), les Organisations
internationales, les institutions spécialisées dans les droits de
l'Homme et les ONG peuvent formuler leurs préoccupations au sujet des
droits de l'Homme »16(*).
Dans les lignes qui suivent, nous allons nous
intéresser aux origines du conseil des droits de l'Homme(1), à sa
composition, à ses mandats et mécanismes(2), à ses
différentes sessions(3) pour finir par un regard sur les
différentes sessions du conseil(4).
I.2.1 Les origines du Conseil des droits de
l'Homme : de la commission au conseil
I.2.2. Composition du Conseil
Le Conseil est composé de 47 États élus
directement et individuellement au scrutin secret à la majorité
des membres de l'Assemblée générale. La situation des
droits de l'homme des États candidats, tout comme les engagements qu'ils
ont pris volontairement en la matière, doivent être pris en
considération pour élire les États membres. Les
États membres du Conseil sont élus pour un mandat de trois ans et
ne sont pas immédiatement rééligibles après deux
mandats consécutifs.
Si un État membre du Conseil commet des violations
flagrantes et systématiques des droits de l'homme, l'Assemblée
générale pourra, à la majorité des deux tiers des
membres présents et votants, suspendre son droit de siéger au
Conseil.
Voir Page 239 ABC
I.2.3 Mandats et mécanismes du
Conseil
A. Examen périodique universel
L'Examen périodique universel (EPU) est un nouveau
mécanisme de défense des droits de l'homme qui permet au Conseil
des droits de l'homme d'examiner, sur une base périodique, le respect
des obligations assumées et des engagements souscrits dans ce domaine
par chacun des 192 États Membres de l'Organisation des Nations Unies.
L'EPU est un mécanisme coopératif fondé sur un dialogue
interactif avec l'État soumis à l'examen qui vise à
compléter les travaux des organes créés en vertu
d'instruments relatifs aux droits de l'homme sans faire double emploi avec
ceux-ci.
Il faut voir l'EPU comme un processus en plusieurs
étapes se déroulant sur un cycle de quatre ans:
- La préparation des renseignements sur lesquels sera
fondé l'examen, notamment les renseignements rassemblés par
l'État soumis à l'examen (rapport national);
- L'établissement d'une compilation des renseignements
dont dispose l'Organisation des Nations Unies par le Haut-Commissariat des
Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) ; et l'élaboration d'un
résumé des communications présentées par d'autres
parties prenantes, également établi par le HCDH;
- L'examen à proprement parler, lequel a lieu au sein
du Groupe de travail sur l'EPU, composé des 47 États membres du
Conseil, qui tient trois fois par an des sessions de deux semaines
chacune;35
- L'examen et l'adoption des documents finaux de l'EPU par le
Conseil, lors de ses sessions ordinaires;
-Le suivi de la mise en oeuvre des recommandations issues de
l'Examen périodique universel par les États ayant fait l'objet de
l'examen.
-Les parties prenantes concernées, y compris les
organisations non gouvernementales (ONG), les défenseurs des droits de
l'homme, les instituts universitaires ou de recherche, des organisations
régionales et des représentants de la société
civile, peuvent participer à certaines de ces étapes.
B. Comité consultatif du Conseil des droits de
l'homme
Le Comité consultatif est un organe subsidiaire du
Conseil des droits de l'homme qui a remplacé l'ancienne Sous-Commission
de la promotion et de la protection des droits de l'homme de la Commission des
droits de l'homme. Il fait office de groupe de réflexion pour le Conseil
en se concentrant essentiellement sur des études et des avis
étayés par des recherches selon les modalités
définies par celui-ci. Même s'il ne peut pas adopter de
résolutions ni de décisions, pas plus qu'il ne peut créer
d'organes subsidiaires sans y être autorisé par le Conseil, le
Comité consultatif peut faire des propositions à ce dernier
visant à:
-Améliorer l'efficacité de ses propres
procédures;
-Faire de nouvelles propositions de recherche dans les limites
de son champ d'activité.
Le Comité consultatif est composé de 18 experts
choisis de manière à respecter le principe de
proportionnalité parmi les cinq groupes régionaux de
l'Organisation des Nations Unies (Afrique, Asie, Europe de l'Est,
Amérique latine et Caraïbes, et Europe occidentale et autres pays).
Ses membres siègent à titre individuel pour un mandat de trois
ans et ne peuvent se représenter qu'une seule fois.36
Le Comité consultatif tient deux sessions pour un
maximum de 10 jours ouvrables par an et peut organiser des sessions
supplémentaires ponctuelles avec l'approbation du Conseil.
C. Procédure de
requête
La procédure de requête traite tout ensemble de
violations flagrantes et attestées par des éléments dignes
de foi de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés
fondamentales, quelles que soient la région du monde et les
circonstances dans lesquelles elles sont commises. Elle repose sur la
procédure 1503 de l'ancienne Commission, améliorée pour
veiller à ce que la procédure soit impartiale, objective,
efficace, favorable aux victimes et conduite en temps utile.
La procédure de requête se fonde sur des
communications reçues de particuliers, de groupes ou d'organisations qui
affirment être victimes de violations des droits de l'homme ou ont une
connaissance directe et sûre de telles violations. Deux groupes de
travail distincts : le Groupe de travail des communications et le Groupe
de travail des situations sont respectivement chargés d'examiner les
communications et de porter à l'attention du Conseil des droits de
l'homme tout ensemble de violations flagrantes et attestées par des
éléments dignes de foi des droits de l'homme et des
libertés fondamentales.
Le Conseil examine les rapports du Groupe de travail des
situations de manière confidentielle (à moins qu'il n'en
décide autrement) et peut:
- Mettre fin à l'examen de la situation lorsque la
poursuite de son examen ou l'adoption d'une autre mesure n'est pas
justifiée;
-Garder la situation à l'examen et demander à
l'État intéressé de faire parvenir un complément
d'information dans un délai raisonnable;
- Garder la situation à l'examen et charger un expert
indépendant et hautement qualifié de la suivre et de faire
rapport au Conseil; ou
-Recommander au Haut-Commissariat de fournir une
coopération technique, une assistance au renforcement des
capacités ou des services consultatifs à l'État
concerné.
D. Procédures
spéciales
« Procédures spéciales » est le nom
général donné aux mécanismes mis en place par
l'ancienne Commission et repris par le Conseil pour superviser, conseiller et
faire rapport sur la situation des droits de l'homme dans des pays ou
territoires donnés (mandats par pays) ou sur des
phénomènes graves de violations des droits de l'homme dans le
monde entier (mandats thématiques).
Depuis juin 2007, le Conseil a entamé un processus
d'examen, de rationalisation et d'amélioration de chacun des mandats au
titre des procédures spéciales dont il a hérité. Il
a mis fin à certains mandats et en a modifé d'autres, en a
créé de nouveaux, a mis au point de nouvelles procédure de
sélection et de nomination des titulaires de mandat et établi un
Code de conduite pour les titulaires de mandat au titre des procédures
spéciales (résolution 5/2).
Les titulaires de mandat (rapporteurs spéciaux,
représentants spéciaux, représentants, experts
indépendants et membres de groupes de travail) siègent à
titre individuel. Citons, parmi les activités qu'ils peuvent exercer,
les suivantes:
- Recevoir, partager et analyser des renseignements sur les
situations relatives aux droits de l'homme;
- Répondre aux requêtes émanant de
particuliers;
- Mener des études;
- Adresser des appels urgents ou des lettres
d'allégation aux gouvernements;
- Effectuer des visites dans les pays à l'invitation
des gouvernements et produire des conclusions et des recommandations sur la
base de ces visites;
-Donner des conseils en matière de coopération
technique au niveau du pays;
-Se livrer à des activités
générales de promotion.
Le HCDH fournit aux titulaires de mandat du personnel et un
appui en matière de logistique et de recherche afin de les aider dans
leur travail.
VOIR NOTES CLAIRE
E. Groupes de travail du Conseil des droits de
l'homme
-Groupe de travail à composition non limitée sur
le droit au développement
Le Groupe de travail à composition non limitée
sur le droit au développement a été créé par
la Commission des droits de l'homme.37 En mars 2007, le Conseil des droits de
l'homme a prorogé son mandat pour deux ans (résolution 4/4).
Le Groupe de travail se réunit pendant une session de
cinq jours ouvrables par an. Il a pour
mandat:
- De suivre et de passer en revue les progrès accomplis
dans la promotion et la mise en oeuvre du droit au développement;
- D'examiner les rapports et autres informations
présentés par les États, les organismes des Nations Unies
et d'autres organisations internationales et ONG concernées;
-De présenter au Conseil pour examen un rapport de
session sur ses délibérations qui contiendrait des conseils
à l'intention du Haut-Commissariat aux droits de l'homme concernant
l'application du droit au développement et des suggestions sur les
programmes d'assistance technique qui pourraient être entrepris à
la demande de certains pays.
-Dans la même résolution, le Conseil a aussi
prorogé pour deux ans le mandat de l'Équipe de haut niveau sur la
mise en oeuvre du droit au développement, instituée dans le cadre
du Groupe de travail sur le droit au développement.
L'objectif de l'Équipe est de fournir au Groupe de
travail les compétences techniques nécessaires pour lui permettre
de faire des recommandations appropriées aux différents acteurs
sur les questions reconnues comme relevant de la mise en oeuvre du droit au
développement.
L'Équipe est composée de cinq experts
désignés par le Président du Groupe de travail sur le
droit au développement en concertation avec chacun des groupes
régionaux de l'Organisation des Nations Unies et d'autres membres
institutionnels, dont des représentants d'institutions internationales
reconnues comme étant actives dans le domaine du commerce, de la finance
et du développement. Elle se réunit en session annuelle de sept
jours et présente son rapport au Groupe de travail.
F. Forum social
En 2007, le Conseil des droits de l'homme a prorogé le
mandat du Forum social, le maintenant «en tant qu'espace unique de
dialogue entre le système des droits de l'homme des Nations Unies et
diverses parties prenantes, notamment les organisations communautaires locales,
et souligne l'importance qu'il y a à mener une action coordonnée
aux niveaux national, régional et international pour la promotion de la
cohésion sociale fondée sur les principes de la justice sociale,
de l'équité et de la solidarité, ainsi qu'à
s'occuper de la dimension sociale et des défis inhérents à
la mondialisation» (résolution 6/13).
Le Forum social38 , initiative de l'ancienne Sous-Commission,
a d'abord pris la forme d'un forum des droits économiques, sociaux et
culturels de présession tenu pendant deux jours avant les sessions
annuelles de la Sous-Commission. Alors que le Forum social était
auparavant un sous-groupe de la Sous-Commission, c'est maintenant un
mécanisme du Conseil des droits de l'homme à
part entière.
Le Forum social se réunit tous les ans pendant trois
jours ouvrables, pendant lesquels il axe ses réflexions sur des
thématiques précises que le Conseil lui a
désignées. Il s'est réuni pour la première fois en
tant que mécanisme du Conseil en septembre 2008 et, comme le Conseil en
avait fait la demande, des titulaires de mandat au titre des procédures
thématiques y ont participé. Le Forum social a été
prié d'élaborer des conclusions et recommandations qui seront
adressées aux organes pertinents par l'intermédiaire du Conseil
et a axé ses travaux sur:
- Les questions relatives à l'élimination de la
pauvreté dans le contexte des droits de l'homme;
- La prise en compte des meilleures pratiques pour lutter
contre la pauvreté à la lumière des communications
présentées au Forum social au nom de citoyens ordinaires; et la
dimension sociale de la mondialisation. Le Forum social est
présidé par un Président-Rapporteur désigné
chaque année par le Président du Conseil parmi des candidats
nommés par les groupes régionaux.
G. Forum sur les questions relatives aux
minorités
Le Forum sur les questions relatives aux minorités39 a
remplacé le Groupe de travail sur les minorités de l'ancienne
Sous-Commission. Il sert de plate-forme pour promouvoir le dialogue et la
coopération sur les questions relatives aux personnes appartenant
à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et
linguistiques:
-En apportant des contributions et des compétences
thématiques aux travaux de l'expert indépendant sur les questions
relatives aux minorités; et
-En recensant et analysant les meilleures pratiques, les
enjeux, les possibilités et les initiatives allant dans le sens d'une
mise en oeuvre renforcée de la Déclaration sur les droits des
personnes appartenant à des minorités nationales, ethniques,
religieuses et linguistiques.
Le Forum se réunit chaque année à
Genève pendant deux jours ouvrables consacrés à des
discussions thématiques, et est censé contribuer à
l'action menée par le Haut-Commissaire pour améliorer la
coopération entre les mécanismes, les organismes et les
institutions spécialisées, les fonds et les programmes des
Nations Unies dans le cadre des activités liées à la
promotion des droits des personnes appartenant à des minorités,
notamment au niveau régional.40 Tandis que le président du Forum
(désigné chaque année par le Président du Conseil
sur la base d'un roulement régional) est chargé de
l'établissement d'un résumé des débats tenus au
Forum, l'expert indépendant sur les questions relatives aux
minorités guide ses travaux et prépare ses réunions
annuelles. L'Expert indépendant est également invité
à faire figurer dans son rapport les recommandations thématiques
du Forum accompagnées de ses recommandations touchant les futures
questions thématiques, et à les présenter pour examen au
Conseil.
Le Conseil doit réexaminer les travaux du Forum
après un délai de quatre ans, c'est-à-dire en 2012.
H. Mécanisme d'experts sur les droits des
peuples autochtones
Le Mécanisme d'experts sur les droits des peuples
autochtones41 est le successeur du Groupe de travail sur les populations
autochtones de l'ancienne Sous-Commission. Mécanisme subsidiaire, il
dote le Conseil des droits de l'homme d'une compétence thématique
en matière de droits des peuples autochtones de la manière et
dans la forme voulues par le Conseil. Le Mécanisme d'experts fait chaque
année un rapport au Conseil, en axant essentiellement ses efforts sur le
conseil fondé sur des études et des travaux de recherche. Il peut
aussi, dans le cadre de ses travaux, présenter des propositions au
Conseil pour examen et approbation.
Le Mécanisme d'experts est composé de cinq
experts indépendants dont chacun exerce ses fonctions pendant une
période de trois ans qui peut être renouvelée une fois. Il
peut se réunir cinq jours au plus par an; ses sessions sont
composées de séances publiques et privées et il est libre
de fixer ses propres méthodes de travail, même s'il ne peut pas
adopter de résolutions ni de décisions.
Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de
l'homme et des libertés fondamentales des populations autochtones et un
membre de l'Instance permanente sur les questions autochtones assistent et
participent également aux réunions annuelles du Mécanisme
d'experts.
I. Déclaration et Programme d'action de
Durban
En 2001, la Conférence mondiale contre le racisme, la
discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est
associée s'est tenue à Durban (Afrique du Sud). La
Déclaration et le Programme d'action de Durban, adoptés à
cette occasion, consignent l'engagement pris par les États de s'efforcer
de faire disparaître le racisme, la discrimination raciale, la
xénophobie et l'intolérance qui y est associée. Il s'agit
d'une feuille de route globale et concrete offrant une approche commune
pratique de la concrétisation des principes d'égalité et
de non-discrimination. En 2006, l'Assemblée générale des
Nations Unies a décidé de convoquer une conférence
d'examen de la mise en oeuvre de la Déclaration et du Programme d'action
de Durban en 2009. Elle a prié le Conseil des droits de l'homme de
préparer cette conférence en faisant appel aux trois
mécanismes42 de suivi existants, de formuler un plan concret et de
communiquer, chaque année à partir de 2007, des informations
à jour et des rapports sur la question.43
Le Comité préparatoire de la Conférence
d'examen du Conseil a décidé que la Conférence d'examen se
tiendrait à Genève en avril 2009.
1. Groupe de travail intergouvernemental sur
l'application effective de la Déclaration et du Programme d'action de
Durban
Le Groupe de travail intergouvernemental sur l'application
effective de la Déclaration et du Programme d'action de Durban a
été créé par la Commission des droits de l'homme
(résolution 2002/68). En juin 2006, le Conseil des droits de l'homme a
prorogé son mandat de trois années supplémentaires
(résolution 1/5). Le Groupe de travail intergouvernemental a pour
mandat:
- De faire des recommandations en vue de l'application
effective de la Déclaration et du Programme d'action de Durban; et
-D'élaborer des normes internationales destinées
à renforcer et actualiser la législation internationale contre le
racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et
l'intolérance qui y est associée, sous toutes leurs formes.
2. Groupe d'éminents experts
indépendants sur la mise en oeuvre de la Déclaration et du
Programme d'action de Durban
La Conférence mondiale a prié le
Haut-Commissaire de coopérer avec cinq éminents experts
indépendants pour surveiller la mise en oeuvre des dispositions de la
Déclaration et du Programme d'action de Durban.44
En 2003, les éminents experts indépendants (un
par groupe régional) ont été désignés par le
Secrétaire général d'alors, M. Kofi Annan, parmi les
candidats proposés par le Président de la Commission des droits
de l'homme, après consultation avec les groupes régionaux. Ils
ont pour mandat de:45
-Suivre l'application des dispositions de la
Déclaration et du Programme d'action de Durban, en collaboration avec le
Haut-Commissaire; et
-Aider celui-ci à établir son rapport
d'activité présenté annuellement au Conseil et à
l'Assemblée générale sur la base des informations et des
vues communiquées par les États, les organes compétents
créés en vertu d'instruments relatifs aux droits de l'homme, les
procédures spéciales et autres mécanismes du Conseil, les
organisations internationales et régionales, les ONG et les institutions
nationales de défense des droits de l'homme (INDH).
3. Groupe de travail d'experts sur les personnes
d'ascendance africaine
Le Groupe de travail d'experts sur les personnes d'ascendance
africaine est une procédure spéciale du Conseil. Il a
été créé par la Commission à la demande de
la Conférence mondiale. Le Groupe de travail se compose de cinq experts
indépendants désignés sur la base d'une
représentation géographique équitable. Il tient une
session annuelle de cinq jours et effectue, à l'invitation des
gouvernements, des missions dans les pays qui facilitent une
compréhension approfondie de la situation des personnes d'ascendance
africaine dans différentes régions du monde. Il présente
également un rapport annuel au Conseil des droits de l'homme. Il a pour
mandat:46
-D'étudier les problèmes de discrimination
raciale que rencontrent les personnes d'ascendance africaine dans la diaspora,
et recueillir à cette fin tous les renseignements utiles auprès
des gouvernements, des organisations non gouvernementales et d'autres sources
pertinentes, y compris en tenant des rencontres publiques avec eux;
-De proposer des mesures visant à garantir aux
personnes d'ascendance africaine l'accès effectif et sans restriction
à la justice;
-De faire des recommandations sur la conception, la mise en
oeuvre et l'exécution de mesures efficaces pour éliminer le
profilage racial des personnes d'ascendance africaine;
- D'élaborer des propositions à court, à
moyen et à long terme visant à éliminer la discrimination
raciale contre les personnes d'ascendance africaine;
-D'élaborer des propositions en vue d'éliminer
la discrimination raciale contre les Africains et les personnes d'ascendance
africaine partout dans le monde;
-D'étudier toutes les questions relatives au
bien-être des Africains et des personnes d'ascendance africaine
exposées dans la Déclaration et le Programme d'action de
Durban.
4. Comité spécial sur
l'élaboration de normes complémentaires
Le Conseil des droits de l'homme a créé le
Comité spécial sur l'élaboration de normes
complémentaires en décembre 2006. Il a pour mandat
d'élaborer, à titre prioritaire et pour répondre à
une nécessité, des normes complémentaires, sous la forme
soit d'une convention soit d'un ou de plusieurs protocoles additionnels
à la Convention internationale sur l'élimination de toutes les
formes de discrimination raciale. Ces normes complémentaires ont pour
but:47
-De combler les lacunes actuelles de la Convention;
- De proposer de nouveaux textes normatifs visant à
combattre toutes les formes du racisme contemporain, notamment l'incitation
à la haine raciale et religieuse.
Le Comité spécial tient des sessions annuelles
de 10 jours ouvrables pour établir les instruments juridiques requis. Il
a tenu sa première session en février 2008 et est prié de
rendre régulièrement compte au Conseil de l'état
d'avancement de ses travaux. Comité préparatoire de la
Conférence d'examen de Durban et Groupe de travail intergouvernemental
intersessions à composition non limitée chargé de suivre
les travaux du Comité préparatoire de la Conférence
d'examen de Durban .En 2007, respectant le mandat que lui avait
confié l'Assemblée générale,48 le Conseil des
droits de l'homme a créé le Comité préparatoire de
la Conférence d'examen de Durban.49 Le Comité préparatoire
a tenu une session d'organisation en août 2007, suivie de deux sessions
de fond de 10 jours ouvrables, en avril et octobre 2008, destinées
à décider de l'ensemble des modalités pertinentes de la
Conférence d'examen de Durban, telles que:
- Ses objectifs;
- La structure de son document final;
- Le niveau auquel elle se tiendra;
-Les réunions régionales préparatoires et
d'autres initiatives, y compris au niveau national;
- La date et le lieu de sa tenue.
Le Groupe de travail intergouvernemental intersessions
à composition non limitée chargé de suivre les travaux du
Comité préparatoire de la Conférence d'examen de Durban a
été créé par le Conseil des droits de l'homme lors
de la première session de fond du Comité préparatoire en
avril 2008. Il a pour mandat:50
-De suivre les travaux du Comité préparatoire,
y compris en examinant des contributions et en débutant des
négociations sur le projet de document final; et
-D'examiner les nouvelles contributions écrites et de
faire rapport à ce sujet au Comité préparatoire.
I.2.4 Les sessions du Conseil
Alors que l'ancienne Commission se réunissait une fois
par an durant six semaines, le Conseil se réunit, au Palais des Nations
à Genève, au moins trois fois par an pour des sessions ordinaires
dont la durée totale n'est jamais inférieure à dix
semaines. Les séances principales du Conseil (4 semaines) ont
normalement lieu au mois de mars.
Le Conseil pourra aussi tenir des sessions extraordinaires si
un État membre en fait la demande, appuyé en cela par au moins le
tiers des membres.30 En septembre 2008, le Conseil avait tenu sept sessions
extraordinaires.31 Le Conseil organise également des tables rondes et
des manifestations spéciales destinées à renforcer le
dialogue et l'entente mutuelle autour de questions précises. En
septembre 2008, le Conseil avait organisé six de ces manifestations32 ,
dont des discussions annuelles sur les droits des personnes
handicapées33 et la prise en compte des droits fondamentaux des femmes
dans tous ses travaux et dans tous ceux des mécanismes qu'il a
instaurés.
P.239 ABC
II. LE STAGE AU CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME DES
NATIONS UNIES
II.1 VOIR TITRE CLAIRE
II.1.1 LE TRAVAIL DE RECHERCHE
II.1.2 LA 9 E SESSION DE L'EXAMEN PERIODIQUE
UNIVERSEL
II.1.2 La Vingtième session du Conseil des
droits de l'Homme
Le conseil des droits de l'Homme a tenu sa vingtième
session du 18 Juin au 6 Juillet 2012 à Genève, en la salle du
Conseil des droits de l'Homme du Palais des nations.
Au cours de cette session de trois semaines , il a mené
des dialogues interactifs avec les titulaires des mandats au titre des
procédures spéciales, a tenu un débat
général autour de la mise à jour faite par la
Haut-commissaire aux droits de l'Homme, et d'autres débats
généraux sur des questions spécifiques.
Les travaux de la vingtième session peuvent être
regroupés en quatre catégories :
Ø la mise à jour par la
Haut-commissaire suivie d'un débat général (le 18
Juin)
Ø les dialogues interactifs avec les titulaires
des mandats au titre des procédures spéciales :
· Dialogues avec les Rapporteurs Spéciaux
sur :
- le droit à la santé (19 Juin),
- le droit à l'éducation (19 Juin),
- la liberté d'expression et d'opinion (19 Juin)
- les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou
arbitraires (19 Juin)
- la liberté de réunion pacifique et
d'association (20 Juin)
- les droits de l'Homme dans la lutte antiterroriste (20
Juin)
- l'extrême pauvreté (20 Juin)
- les droits des migrants (21 Juin)
- les droits culturels (22 Juin)
- la traite des êtres humains (22 Juin)
- l'indépendance des juges et des avocats (25 Juin)
- la violence à l'égard des femmes (25 Juin)
- les territoires palestiniens occupés
- le racisme
· les dialogues avec les groupes de travail
sur :
- les droits de l'Homme et les sociétés
transnationales et autres entreprises (21 Juin)
- la discrimination à l'égard des femmes
(21Juin)
· les dialogues avec les experts
indépendants sur :
- la dette extérieure (21 Juin)
Ø la situation des droits de l'homme dans les
pays spécifiques :
- Dialogue avec la commission d'enquête sur la Syrie (27
Juin)
- Dialogue sur le rapport de la Haut-commissaire sur le
Belarus (27 Juin)
Ø Journées de discussion sur les droits
des femmes
- Journée annuelle de discussion sur les droits des
femmes (25 et 26 Juin)
Ø Débats généraux sur les
différents points abordés pendant la session (26,
27,28et 29 Juin, 2, 3,4 Juillet)
Ø Rapports thématiques suivis des
débats généraux (22 Juin, 4 Juillet) :
- Rapport de la Haut-commissaire et du Secrétariat
Général sur les Etats (4 Juillet)
- Rapport annuel de la Haut-commissaire et du conseil
d'administration du Fonds pour la coopération technique ((4
Juillet)
Ø Les décisions et les
conclusions (5 et 6 Juillet)
Le programme de travail de la vingtième session du
Conseil des droits de l'Homme est annexé au présent rapport.
(Voir annexe)
II.1.2 .1 la mise à jour par la
Haut-commissaire suivie d'un débat général
Dans le discours inaugural de la vingtième session du
Conseil, la Haut-commissaire aux droits de l'Homme, Madame Navi Pillay a mis
l'accent sur les défis actuels et les principales initiatives
menées par le Haut-commissariat par rapport à ses
thématiques prioritaires de la migration, la responsabilité et la
primauté du Droit, la discrimination.
Elle a également abordé la situation
inquiétante des droits de l'Homme dans certains pays, notamment la
crise humanitaire dans la région du Sahel, la
détérioration de la situation des droits humains en
Erythrée, l'augmentation des actes de violence contre les journalistes
en Amérique du Sud, la récurrence des incidents de racisme et de
xénophobie en Europe. Le cas du Canada avec sa nouvelle
législation adoptée au Québec qui restreint les droits
à la liberté d'association et de réunion pacifique a
été évoqué.
Rappelant le caractère transversal des droits de
l'Homme, Mme Navi Pillay, a à la suite de sa participation au sommet RIO
plus 20, rappelé aux Etats membres d'intégrer les droits de
l'Homme dans le document final de la conférence, affirmant que le
développement durable ne pouvait être atteint que s'il est
fondé sur les droits de l'Homme. Les droits de l'Homme devraient
également être intégrés dans le processus de
l'Examen quadriennal (QCPR : Quadrennial Comprehensive Policy Review ) et
dans les opérations de paix pour répondre aux crises des droits
humains.
Elle a aussi souligné la nécessité d'une
augmentation du niveau de financement des activités du HCDH et des
mandats. Elle a appelé à une augmentation urgente des
contributions afin d'assurer l'indépendance de l'office.
Au cours du débat général qui a suivi,
les groupes d'Etats ont accueilli la déclaration et ont
félicité la Haut-commissaire pour sa nomination pour un second
mandat.
Les délégations se sont félicitées
de la participation du Canada à la Conférence de Rio et ont
souligné l'importance des droits de l'homme dans le développement
durable, en mettant en évidence l'existence des liens entre les droits
de l'homme et l'éradication de la pauvreté, la protection de
l'environnement, ainsi que le changement climatique.
Les remarques faites par la Haut-commissaire sur ses visites
dans les pays, notamment au Sud-Soudan, au Pakistan et au Zimbabwe ont
également reçue l'appréciation des pays concernés
et d'autres pays.
L'UE a appuyé les préoccupations de la
Haut-commissaire sur la situation en Érythrée, et un certain
nombre de pays de la région, a évoqué la situation dans le
Sahel et a appelé à l'aide humanitaire. Sur la situation en
Syrie, un grand nombre de délégations ont sollicité la
mise en oeuvre du plan en 6 points de Koffi Annan , d'autres ,notamment l'UE
ont soutenu l'appel du Haut -commissariat pour la saisine du Conseil de
sécurité et la Cour pénale internationale, tandis que la
Fédération de Russie a rappelé sa proposition de
convoquer une conférence internationale.
Le canada a aussi réagi par rapport à au
commentaire fait par la Haut-commissaire concernant la nouvelle
législation adoptée au Québec restreignant les droits
à la liberté d'association et de réunion pacifique, et
exprimé sa déception. Plus tard, il le Canada a exercé un
droit de réponse contre une brève référence faite
par le Belarus à la même question.
En réponse aux
observations du HC, un certain nombre d'intervenants, notamment l'UE, l'OCI et
les ONG ont touché la question relative aux défenseurs des
droits humains et aux représailles, et la nécessité de
condamner de tels actes pour assurer la sécurité des
défenseurs des droits de l'homme, y compris les femmes défenseurs
des droits humains.
Outre les questions thématiques et
spécifiques à chaque pays, des commentaires positifs ont
été faits sur la dernière session du Groupe de travail de
l'EPU représentant le début du deuxième cycle. En ce qui
concerne les procédures spéciales, l'OCI a invité le CDH
à envisager de lancer un processus d'examen des mandats visant à
leur rationalisation et amélioration.
II.1.2 .2 Les dialogues interactifs avec les titulaires
des mandats au titre des procédures spéciales
Comme souligné plus haut, des dialogues interactifs ont
été menés avec des rapporteurs spéciaux, des
experts indépendants, des groupes de travail en charge des questions.
thématiques des droits de l'Homme.
a. Sur la liberté d'opinion et d'expression et
les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires
Le 19 Juin, le Rapporteur spécial sur le droit à
la liberté d'opinion et d'expression, Frank La Rue, et le Rapporteur
spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou
arbitraires, Christof Heyns ont présenté leurs rapports annuels
qui ont porté sur la protection des journalistes et la liberté
des médias.
Ils ont souligné le nombre trop élevé
d'attaques contre les journalistes et d'autres personnes diffusant des
nouvelles, allant des arrestations arbitraires, des tortures et des meurtres
aux violences sexuelles contre les femmes journalistes.
Selon La Rue, les Etats continuent à utiliser les lois
pénales sur la diffamation, la sécurité nationale et la
lutte contre le terrorisme pour réprimer la dissidence et la critique, y
compris sur les politiques gouvernementales, les violations des droits de
l'homme et des allégations de corruption.
M. Heyns quant à lui a souligné que l'un des
plus grands défis à assurer la protection des journalistes est
l'impunité ou l'incapacité à traduire en justice les
auteurs de violations des droits de l'homme. Il a également fait rapport
sur l'utilisation des drones par les États-Unis pour les meurtres
ciblés, en s'appuyant sur des commentaires de plusieurs Etats.
Dans le dialogue interactif, les États se sont
félicités de ces rapports. La question qui a été
posée à La Rue, concernait la définition fonctionnelle de
journaliste qu'il avait proposée (les journalistes devraient être
définis par ce qu'ils font et non pas par leur statut ou leur
l'enregistrement).
Les rapports de Heyns et La rue constituent une grande
contribution dans les efforts croissants du Conseil pour remédier
à la question de la protection des journalistes. Une
résolution devrait être soumise par l'Autriche sur cette question
à la 21e session du conseil.
b.Au sujet les droits à la liberté de
réunion pacifique et d'association
Le 20 Juin, Maina Kiai, Rapporteur spécial sur les
droits à la liberté de réunion pacifique et d'association,
a présenté son premier rapport annuel qui identifie les
meilleures pratiques et les recommandations concernant les droits à la
liberté de réunion pacifique et d'association. Parmi ses diverses
recommandations visant à établir des normes minimales de
protection de ces droits, Kiai a exhorté les États à
assurer leur jouissance par tous: les femmes, les hommes, les jeunes, les
peuples autochtones, les personnes handicapées, les personnes
appartenant à des groupes minoritaires ou aux groupes à risque, y
compris les victimes de discrimination fondée sur leur orientation
sexuelle et l'identité.
Au cours du dialogue qui a suivi, les États ont
discuté de la relation entre les obligations à respecter le droit
à la liberté de réunion pacifique et à maintenir la
sécurité et l'ordre publics, et ont demandé au Rapporteur
spécial d'identifier les questions clés et les meilleures
pratiques sur la protection de ce droit.
c. la promotion et la protection des droits de l'homme
et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste
Dans son premier rapport au Conseil, Ben Emmerson, le
Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de
l'homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, a
abordé la situation des victimes du terrorisme. Entre autres questions,
il a appelé à l'adoption d'un cadre juridique unique de l'ONU
énonçant les droits des victimes du terrorisme, et les
obligations correspondantes pour les États, et a encouragé les
États à envisager ses propositions dans le prochain examen
à l'Assemblée générale des Nations Unies sur les
stratégies de lutte contre le terrorisme.
L'accent mis sur les victimes du terrorisme a
été apprécié par les différentes
délégations, mais les réactions aux propositions faites
par le Rapporteur spécial ont été variées. Certains
ont appuyé son point de vue selon lequel les victimes du terrorisme
étaient des victimes de violations des droits de l'homme et qu'un nouvel
instrument était nécessaire, tandis que d'autres ont dit que le
terrorisme était un crime et que cette idée d'un nouvel
instrument devait être examinée avec prudence. Plusieurs
États ont continué à exprimer des inquiétudes sur
les frappes de drones.
d. A propos des droits de l'homme et des
sociétés transnationales et autres entreprises
Le 21 juin, le Conseil a tenu son premier dialogue interactif
avec le Groupe de travail sur les droits de l'homme et les
sociétés transnationales et autres entreprises, un mandat
créé il y a un an, lors de sa 17 e session. Les Principes
directeurs de l'Organisation des Nations Unies sur les affaires et les droits
de l'Homme ont établi pour la première fois une norme mondiale
faisant autorité pour faire face aux impacts négatifs que les
activités commerciales pourraient avoir sur les droits de l'homme.
C'était alors le moment de susciter la prise en conscience des
principes directeurs par les États et les entreprises commerciales en
vue de leur mise en oeuvre. Le Groupe de travail a exploré, avec les
États membres, les possibilités de visites dans les pays afin
qu'il puisse faire des recommandations constructives.
e. sur la discrimination à l'égard des
femmes dans la législation et dans la pratique
Le Président-Rapporteur du Groupe de travail sur la
discrimination contre les femmes dans la législation et dans la
pratique, Mme Kamala Chandrakirana, a présenté un rapport annuel
contenant un cadre conceptuel que le Groupe de travail applique dans son
travail. Un certain nombre de délégations ont appuyé le
rapport et l'approche du groupe de travail. Néanmoins, le Pakistan
(OCI), a demandé des précisions sur la façon dont le
groupe de travail comptait collaborer avec d'autres mécanismes des
droits de l'homme et les organes des Nations Unies, tels que l'ONU-Femmes.
Une autre question qui a été soulevée est
la prise en compte des différents systèmes juridiques et
l'utilisation des concepts qui ne sont pas universellement reconnus, tels que
l'orientation sexuelle et l'identité de genre. En réaction
à l'intention du Groupe de travail à regarder les tribunaux de
droit coutumier ou religieux dans le but de garantir le respect des normes
internationales des droits de l'homme, l'OCI a indiqué que les Etats
ont formé des tribunaux fondés sur la loi religieuse puisque que
les lois religieuses priment sur les autres dispositions législatives .
L'OCI a demandé au groupe de travail de traiter cette question sensible
avec la compréhension et le respect de la diversité religieuse et
culturelle qu'elle mérite.
f. Sur les droits de l'homme des migrants
M. François Crépeau, le nouveau Rapporteur
spécial sur les droits de l'homme des migrants, a axé son rapport
sur la détention des migrations, notamment sur la détention des
migrants en situation irrégulière. Il a également
annoncé son intention d'entreprendre une étude thématique
sur la gestion des frontières extérieures de l'UE. Afin
d'observer la situation sur le terrain, il a décidé de visiter
deux principaux pays de transit, la Turquie et la Tunisie, et deux des
principaux points d'entrée dans l'UE, à savoir la Grèce et
l'Italie.
Un certain nombre d'États ont soutenu que l'un des
éléments clés du rapport de Crépeau était le
fait de considérer que la migration irrégulière ne devait
pas être prise comme un crime, et que la détention devait
être considérée comme une mesure de dernier recours
Le Conseil a également tenu un dialogue
interactif avec le Rapporteur spécial sur le droit à
l'éducation, M. Kishore Singh, Rapporteur spécial sur le droit
qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique
et mentale, Anand Grover, le Rapporteur spécial sur l'extrême
pauvreté et les droits de l'homme, Mme Maria Magdalena Sepulveda Carmona
et l'Expert indépendant sur les effets de la dette extérieure, M.
Cephas Lumina, qui a présenté le texte final du projet de
principes directeurs sur la dette extérieure et les droits de l'homme.
Sur les droits culturels
g. Sur les droits culturels
Le Rapporteur spécial dans le domaine des droits
culturels, Farida Shaheed, a axé son rapport annuel sur le droit de
jouir des avantages du progrès scientifique et de ses applications.
Malgré l'évolution des innovations scientifiques le contenu
normatif et les obligations des États restent
sous-développés. D'où l'importance de se prémunir
contre la privatisation de la connaissance au point de priver les individus de
la possibilité de participer à la vie culturelle et de jouir des
fruits du progrès scientifique. Sur cette question, les vues des Etats
divergeaient, les uns soutenant le Rapporteur spécial, les autres
adoptant une approche plus prudente.
h. A propos de la violence contre les
femmes
Le Rapporteur spécial sur la violence contre les
femmes, Rashida Manjoo, a présenté un rapport sur l'augmentation
alarmante des meurtres de femmes qui sont dans la plupart de cas culturellement
et socialement acceptés, toléré ou justifié et
impunis. Les délégations ont marqué leur accord avec le
Rapporteur spécial sur la nécessité pour les Etats
d'adopter une approche holistique dans l'élimination de toutes les
formes de violence contre les femmes, en particulier la prévention des
meurtres liés au sexe.
Tout en exprimant son désaccord sur le lien entre la
discrimination contre les femmes et les meurtres, l'Égypte a
demandé en quoi les meurtres liés au sexe constituaient une forme
extrême de violence.
i. Sur la traite des personnes
Le Rapporteur spécial sur la traite des personnes, en
particulier des femmes et des enfants, Joy Ngozi Ezeilo, a axé son
rapport sur une approche fondée sur les droits à l'administration
de la justice pénale dans les cas de traite des personnes
j. l'indépendance des juges et des
avocats
Le Rapporteur spécial sur l'indépendance des
juges et des avocats, Gabriela Knaul s'est concentré sur les
paramètres individuels et institutionnels pour assurer et renforcer
l'objectivité et l'impartialité des procureurs et des services
judiciaires.
La Situation
en Syrie
Le 27 Juin, le Conseil des droits de l'homme a examiné
la situation des droits de l'homme en Syrie. Le Conseil a entendu la
présentation du rapport du Secrétaire général , un
exposé de Jean-Marie Guéhenno, et de la Ligue des États
arabes pour la Syrie. Il a ensuite tenu un dialogue interactif avec la
commission d'enquête qui a présenté sa mise à jour
par voie orale, incluant les massacres d'El-Houleh.
Monsieur Jean-Marie Guéhenno a mis l'accent sur
les dimensions politiques du conflit, aux quelles les formes et les nouveaux
escalades de la violence et la situation des droits humains étaient
liés. Les initiatives prises par le gouvernement pour résoudre la
crise, y compris la formation d'un nouveau cabinet, le 25 Juin, étaient
insuffisants, car ils étaient unilatérales et préservaient
les structures institutionnelles existantes. Le plan en six points de Koffi
Annan a été clairement pas mis en oeuvre, et les
hostilités ont intensifié, dépassant pré-12 niveaux
avril, ce qui a conduit à la suspension temporaire Assurance mutuelle de
ses opérations. La JSE adjoint a également décrit les
derniers efforts de la JSE, y compris la convocation d'une réunion du
Groupe d'action le 30 Juin. Il a été noté que le cadre
d'un règlement négocié devrait être fondée
sur le respect des droits de l'homme, la reddition de comptes, la justice
transitionnelle et la réconciliation nationale.
Le
Président de la Commission d'enquête (Paulo Pinheiro) a rendu
compte de sa visite à Damas les 23-25 ??Juin qui lui avait permis de
rencontrer des membres du gouvernement et de discuter de la nature du travail
de la Commission, et en particulier en ce qui concerne El -Houleh, comment il
se déploie en Syrie pour mener à bien son enquête.
L'accueil de cette visite était un signe qui pourrait ouvrir la voie
à la possibilité pour la Commission de travailler en Syrie. En se
référant aux difficultés à rassembler des preuves
sur les événements d'El-Houleh, les meurtres étaient
généralement reconnus et, à part les victimes de conflits
armés et des bombardements, un grand nombre de victimes étaient
des femmes et des enfants tués dans leurs maisons. La Commission a
identifié trois scénarios possibles - Shabbiha ou autre
exploitation milice locale avec la coopération ou l'assentiment des
forces gouvernementales, forces anti-gouvernementales, ou des groupes
étrangers sans affiliation connue. Incohérences dans la
disponibilité des preuves entraver les efforts visant à
identifier les auteurs, mais les forces loyales au gouvernement peut avoir
été responsable de nombreux décès. Sur la situation
générale dans le pays, il existe des motifs raisonnables de
croire que les forces gouvernementales et Shabbiha commis des actes de torture,
les arrestations et détentions arbitraires, ainsi que les actes de
violence sexuelle contre les femmes et les enfants. Il ya des récits
troublants d'enfants utilisés dans le conflit armé, y compris par
les forces anti-gouvernementales, dont des actes de torture et des
exécutions extrajudiciaires seraient également
imputables.
La Syrie a déploré que la COI avait inclus les
accusations portées contre le gouvernement se fondant uniquement sur les
revendications biaisées par des personnes et des médias. En
annonçant qu'il ne participerait pas à un autre débat
biaisé de manière flagrante politisée, la
délégation syrienne a quitté la salle de
conférence. Dans le débat qui a suivi, les positions
générales exprimées par les États a largement
reflété celles exprimées lors de débats
précédents sur la Syrie. Un grand nombre de pays ont
souligné la nécessité d'assurer la reddition de comptes
pour les crimes perpétrés, y compris par la saisine de la CPI. A
exprimé l'espoir que la visite du président COI à Damas
conduirait à l'accès de la Commission pour le pays et
l'accomplissement de son mandat. Comme dans les précédents
débats, la Chine a souligné que toute solution doit respecter la
souveraineté de la Syrie, a fait écho par Cuba, l'Iran et le
Venezuela, qui a critiqué l'ingérence étrangère et
de soutenir le terrorisme à l'étranger. La réunion du
Groupe d'action à venir à Genève a été
saluée par plusieurs délégations.
3. La situation
au Bélarus
En présentant son rapport, le Haut Commissaire
a fait remarquer qu'il devait être fondée sur des sources
secondaires, car les autorités avaient refusé la demande du
Haut-Commissariat pour visiter le pays. Les résultats ont montré
une détérioration de la situation des droits humains,
marquée par de nouvelles restrictions aux droits à la
liberté d'expression, de réunion et de mouvement, les attaques
contre l'indépendance du pouvoir judiciaire, ainsi que les
allégations de torture et de l'impunité. Bien que le
Bélarus a ignoré les recommandations formulées dans son
rapport oral Septembre dernier, le Bureau est prêt à aider le pays
dans leur mise en oeuvre.
Biélorussie a rejeté le rapport
à la fois d'un point de vue juridique et en termes de contenu, notant
qu'il a été préparé dans le cadre d'une
résolution politisée et n'a donc pas de dresser un tableau
précis de la situation des droits humains dans le pays. Les observations
faites par les États au cours du débat qui a suivi a largement
reflété celles faites au dialogue interactif qui s'est tenu en
Septembre. Par exemple, l'UE et le Mexique appelé à la
répression continue sur la société civile et
exprimé sa préoccupation au sujet des prochaines élections
législatives. Pays européens ont également
réitéré son appel à un moratoire sur la peine de
mort, et a renvoyé à des représailles contre des acteurs
de la société civile qui coopèrent avec les
mécanismes des droits de l'homme. D'autres Etats, dont la Russie, les
pays de la CEI, Cuba, Iran, Corée du Nord et la Syrie a
déclaré que la situation des droits humains en Biélorussie
ne méritaient pas un examen HRC.
4. Journée annuelle de
débat sur les droits des femmes (25 - 26 Juin)
Le premier panel
de discussion de cette année (25 Juin, h) a porté sur les mesures
correctives, en particulier de transformation et de réparation
adaptées à la culture pour les femmes qui ont été
victimes de violences. Dans ses remarques liminaires, le Haut Commissaire a
souligné que le concept de réparation et de justice
réparatrice ont gagné du terrain ces dernières
années, ce qui porte à l'avant-garde de la
nécessité de victimes, soulignant le travail du HCDH sur
sexospécifiques des réparations, notamment le Groupe de haut
niveau de 2010 sur les violences sexuelles en RDC. Panélistes et
conférenciers ont réitéré que les politiques de
réparation devraient veiller à ce que les femmes ne sont pas
exposés à de nouveaux dangers et éviter une nouvelle
victimisation. Il a également été convenu que les femmes
ne devraient pas revenir à des situations qu'ils étaient avant la
violence et que les causes fondamentales doivent être adressées,
la recherche de solutions adaptées à la culture qui permettent
aux femmes en tant que mesure préventive pour lutter contre la
récurrence de la violence.
Au deuxième panneau sur les
femmes défenseurs des droits humains (26 Juin, je suis), les remarques
liminaires au nom de la Haut-Commissaire adjointe a souligné que leur
contribution n'est pas toujours suffisamment reconnu, et que les
inégalités entre les sexes et de l'impact des
stéréotypes sur la perception de leur travail et créer
fondées sur le sexe menaces. Le panel a identifié ceux qui sont
globalement à risque - les femmes qui défendent les droits
à la terre, la nourriture, l'eau et le logement, le travail sur les
questions de santé de la reproduction, et qui vivent et travaillent dans
les sociétés en transition. Panélistes et
conférenciers soulevées à cet égard le rôle
des femmes dans le changement social et, en particulier, leur rôle dans
le printemps arabe, mais dans ce contexte, mis en garde contre les femmes
étant «véhiculé» - ne participe pas à des
changements qu'ils ont contribué à provoquer. En plus des menaces
et des attaques, les femmes défenseurs des droits humains sont
exposés à des risques sexospécifiques, y compris la
violence sexuelle, en particulier dans les zones de conflit. L'importance de la
sensibilisation sur les mécanismes de protection et d'accès
à la justice ont été mis en évidence, ainsi que les
stéréotypes de genre dans la législation.
5. Table
ronde sur la promotion et la protection des droits de l'homme dans un contexte
multiculturel (29 Juin, am)
La déclaration lue au nom de la
Haut-Commissaire adjointe a souligné la montée de la
xénophobie dans le climat économique difficile actuel. Au cours
de la discussion interactive, les panélistes ont favorisé les
stratégies propices à la promotion de la coexistence pacifique,
et a souligné la contribution de la diversité. L'utilisation de
la haine et de la xénophobie par les partis politiques à des fins
électorales a été mentionné comme un sujet de
préoccupation, de même que la discrimination et
l'intolérance fondée sur l'identité ethnique ou
religieuse. Sports et médias ont été proposés comme
un moyen de promouvoir le respect de la diversité. La transmission des
croyances discriminatoires entre les générations a
été identifiée comme une raison qui perpétuent la
discrimination, ce qui pourrait être contré par
l'éducation.
6. Débat général sur le point 4
- la situation des pays (28 Juin)
En dehors de la Syrie et la
Biélorussie, les pays qui ont été le plus souvent
mentionné principalement par WEOG membres comprenaient: l'Iran, le
Soudan / Soudan du Sud; Bahreïn; RPDC; Érythrée, la Chine,
le Sri Lanka, le Mali, Cuba, République démocratique du Congo,
Nigéria, Egypte. Parmi les pays dont étaient autrefois Bolivie
(par la Hongrie), le Pakistan (Belgique), la Guinée-Bissau (l'Espagne),
le Venezuela (par les USA), le Turkménistan (par les USA), le Zimbabwe
(le Royaume-Uni) et le Swaziland (Norvège) . Les États
nommées dans ces déclarations visées aux problèmes
de droits humains aux États-Unis (y compris sur l'utilisation de drones)
et les cas de racisme, de discrimination raciale et de la xénophobie en
Europe et aux Etats-Unis. Comme il est indiqué dans la
déclaration conjointe sur le Bahreïn délivré par la
Suisse au nom d'un groupe transrégional de 27 États, ce qui
augmente les expressions de préoccupation sur la situation des
défenseurs des droits humains ont été observés, y
compris sur les représailles pour coopérer avec le CDH et ses
mécanismes.
7. Débat général sur le point 5
- les organes et mécanismes des droits (29 Juin)
Au nom de 24
États, la Fédération de Russie a fait une
déclaration plus forte que par le passé invitant les titulaires
de mandat au titre des procédures spéciales à exercer
leurs fonctions conformément à leurs mandats et se concentrer sur
leur mise en oeuvre. Inde elle-même alignée avec cette
affirmation. Mise au point sa déclaration sur la question des
représailles, la Hongrie a salué le Haut Commissaire et le
Secrétaire général pour leur prise de position ferme sur
cette question.
8. Procédure de plainte (26-27 Juin)
Le
Conseil a tenu deux réunions à huis clos pour examiner la
situation des droits humains en Érythrée et en Irak cadre de sa
procédure de plainte confidentielle.
9. Projets de
résolution
Un total de 21 projets de propositions ont
été déposés à l'ordre du cours de la
troisième semaine, y compris les résolutions par pays sur la
Biélorussie (établissement d'un Rapporteur spécial),
l'Erythrée (établissement d'un Rapporteur spécial), la
Somalie (renouvellement du mandat de l'Expert indépendant) , la
Côte d'Ivoire et le Mali. La résolution sur le droit à la
paix présentée par Cuba mettrait en place un groupe de travail
intergouvernemental pour finaliser un projet de déclaration sur ce droit
(dont l'UE et d'autres Etats occidentaux ne reconnaissent pas).
II.2.3 LA 10 E SESSION DU COMITE CONSULTATIF DU
CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME
I.2. 1. Les origines du Conseil des droits de
l'Homme : de la commission au Conseil des droits de l'Homme
I.2. 2. Mandat et mécanismes du conseil des droits
de l'Homme
I.2. 3. Les sessions du Conseil
I.2. 4. La composition du Conseil des droits de
l'Homme

ANNEXES
Annexe 1Organigramme du HCDH
Annexe 2. Résolution 60/25
Créant le Conseil des droits de l'Homme.
* 1 J-P. Machelon et alii, La
Déclaration Universelle des droits de l'Homme en 2010, base
légale d'une nouvelle justice mondiale ?, Paris, l'Harmattan, 2010,
p.18.
* 2 Charte des Nations Unies,
article1.
* 3 Déclaration
universelle des droits de l'Homme, préambule.
* 4 Idem
* 5 J-P. Machelon et alii,
Op.cit., p .15.
* 6 Haut-commissariat des
Nations Unies aux droits de l'Homme, Travailler avec le programme des
Nations Unies pour les droits de l'homme : un manuel pour la
société civile, New-York et Genève, 2008, p.3.
* 7
http://www.ohchr.org/FR/AboutUs/Pages/MissionStatement.aspx
* 8 Idem
* 9
http://www.un.org/fr/rights/overview/ohchr.shtml
* 10 Idem
* 11 Haut-commissariat des
Nations Unies aux droits de l'Homme,Op.cit.,p.7.
* 12 Haut-commissariat des
Nations Unies aux droits de l'Homme, Op.cit, p.4.
* 13 Haut-commissariat des
Nations Unies aux droits de l'Homme, Op.cit., p.p. 4-5.
* 14 Idem,p.1.
* 15 Organisation des Nations
Unies, ABC des Nations Unies, Bruxelles, Groupe De Boeck, 2012,
p.238.
* 16 Idem,p.239.
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